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Le Viager

http://www.cinecomedies.com/news/evenements/hommage-a-pierre-tchernia-monsieur-cinema/

,[a]

"Dans Le Viager, il est Louis Martinet un employé modeste qui prend sa retraite au début de l'histoire. Célibataire, Martinet après avoir passé tant d'années dans son boulot, décide de se retirer dans sa masure de Saint-Tropez. Son médecin Léon Galipeau (Michel Galabru) devant l'âge avancé de son patient en cette période d'avant guerre (les années 1930) propose à Martinet de prendre sa maison en viager."

Le Viager est un film français réalisé par Pierre Tchernia, coauteur du scénario avec René Goscinny, sorti en 1972.

Tchernia et Goscinny se lancent dans un premier long-métrage pour le cinéma après plusieurs collaboration à la télévision et sur les dessins animés tirés des œuvres du second. Ils montent le projet lors de la fabrication de Lucky Luke en 1970, avec le producteur américain des Artistes Associés et l'éditeur Dargaud.

Intrigue

Avec cette intrigue, Goscinny brocarde un procédé immoral à son goût, tourne en dérision l'histoire de France du XXe siècle et invente toute une galerie d'imbéciles, un type de personnage qui lui est cher.

Le tournage à lieu à l'été 1971 à Saint-Tropez, La Garde-Freinet puis à Paris et aux studios de Billancourt.

Le Viager, sorti fin , rencontre un grand succès avec plus de deux millions de spectateurs en France, révélant Michel Serrault auprès de la critique et du grand public.

Pierre Tchernia et René Goscinny poursuivent leur association avec Les Gaspards (1974), reprenant une partie de la distribution. Tchernia fait de Serrault son acteur-fétiche dans ses réalisations ultérieures, dont La Gueule de l'autre (1979) et Bonjour l'angoisse (1988).

Personnages, thèmes et récurrences

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Le cimetière marin de Saint-Tropez, où se trouve le caveau de la famille Galipeau, avec une vue sur la maison.
  • Louis Martinet :
  • Dr Léon Galipeau :
    • Émile Galipeau :, le frère de Léon

Goscinny : « Les imbéciles pullulent dans mon oeuvre. (...) Je les aime parce qu'ils ont une force comique extraordinaire. J'aime leur candeur, leur ténacité, leur infaillibilité dans l'erreur, la lueur de fausse intelligence dans leurs yeux et leur sourire satisfait alors que tout s'écroule par leur faute autour et sur eux »[1].

    • Elvire Galipeau :, épouse d'Émile et mère de Noël
    • Marguerite Galipeau :, l'épouse de Léon
    • Noël Galipeau :

ici, une description des personnages s'avère utile.

jouant même de son bugle avec souffle

Lassée d'attendre le trépas de Martinet, elle échafaude des plans pour se débarrasser de l'encombrant crédirentier. Hélas, les événements aidant (, , puis ), les tentatives des Galipeau pour éliminer l'innocent Martinet se retournent invariablement contre eux. Un à un, les Galipeau meurent sous le regard toujours candide du vaillant retraité, centenaire à la fin du film

Jean Dorel, « Le Viager (Pierre Tchernia, 1972) », sur jeanregardedesfilms.blogspot.com, (consulté le ). : intrigue et récurrences

Personnages : "Léon le médecin incapable de faire un bon diagnostic, il a son frère Emile (Jean-Pierre Darras), pleutre et influençable, sa belle-sœur Elvire (Rosy Varte) acariâtre et vénale et son épouse Marguerite (Odette Laure) idiote mais gentille. Le gentil Martinet, pauvre homme qui croit que les Galipeau ne veulent que son bien" (pas forcément)

Léon Galipeau, médecin généraliste à la compétence discutable.

Rente viagère / Vente en viager d'un bien immobilier en France

https://lemondedesavengers.fr/hors-serie/cinema/comedies-francaises-70/le-viager

https://www.cinecomedies.com/tests-dvd-bluray/le-viager-test-blu-ray/


  • Les noms de famille Martinet et Galipeau ne sont pas pris au hasard :
    • En argot, un galipot désigne plusieurs choses, mais toujours de manière péjorative (excrément[2],[3] ou semence humaine[4]) ;
    • Quant au mot Martinet, celui-ci peut se comprendre comme celui qui donne une correction à cette famille cupide et malhonnête que sont les Galipeau.

Léon Galipeau, médecin généraliste à la compétence discutable, ausculte Louis Martinet, célibataire de 59 ans. Persuadé que son patient, usé, n'a que deux ans tout au plus à vivre, Galipeau convainc son frère Émile d'acquérir en viager la maison de campagne que possède Martinet dans un petit village de pêcheurs alors méconnu : Saint-Tropez. Confiants dans leur affaire, les deux frères acceptent même d'indexer la rente viagère sur le cours d'une valeur, pensent-ils, sans avenir : l'aluminium.

Alors que les années passent, non seulement Martinet garde bon pied bon œil mais encore reprend-il vigueur et entrain sous le soleil provençal. C'est l'époque de l'essor des aéroplanes : l'aluminium grimpe, la rente viagère augmente sans fin et la famille Galipeau s'impatiente. Lassée d'attendre le trépas de Martinet, elle échafaude des plans pour se débarrasser de l'encombrant crédirentier. Hélas, les événements aidant (Seconde Guerre mondiale, Exode, occupation allemande, puis épuration), les tentatives des Galipeau pour éliminer l'innocent Martinet se retournent invariablement contre eux.

Un à un, les Galipeau meurent sous le regard toujours candide du vaillant retraité, centenaire à la fin du film, qui

Malgré les événements, Martinet conserve un excellent souvenir de la famille Galipeau, pour lesquels il a installé un caveau dans le cimetière marin de Saint-Tropez. D'après Pierre Tchernia, le personnage demeure ambigu et ne serait pas forcément vraiment naïf face à la famille des débirentiers, même si le scénario ne l'indique pas ouvertement[5],[6]. Gilbert Salachas, biographe de Michel Serrault, se demande ainsi si « ce petit sourire en coin est-il naïf ou sardonique »[6].


René Goscinny qualifie son film de « chronique souriante. Oui, une chronique, car une chose nous a intéressée dans cette histoire, c'est de montrer la vie d'une famille et l'histoire d'un pays pendant quarante ans. Le film commence en 1930 et se termine aujourd'hui. Entre-temps, il y aura eu le Front populaire, la guerre, la défaite, l'Occupation, la Libération. Il n'était pas question de faire une reconstitution historique, mais d'évoquer le déroulement du temps par l'évolution physique des acteurs et par certains détails de mise en scène. Ainsi, nous faisons défiler toute une série de traditionnels déjeuners de Noël chez les Galipeau. Et, chaque Noël, les membres de la famille débitent des lieux communs qui contredisent, la plupart du temps, les lieux communs du Noël précédent »[7].

Le passage du temps est mis en scène tout au long du film. Le générique est constitué d'images d'archives des quarante dernières années diffusées à rebours pour ramener le spectateur jusqu'au début des années 1930[8].

Dans les scènes en contrebas du cinéma de Saint-Tropez, les affiches changent au fil des époques : comme Fabiola, Le Castillan (en) et Monsieur Vincent. , en 1970, le film érotique Ah ! Si j'étais restée pucelle. Sur quarante ans, les chiens de Martinet, sont toujours de la même race et portent le même prénom, Kiki, suivi d'un numéro. https://www.imdb.com/title/tt0069460/goofs/?ref_=tt_ql_dyk_1

— Arbre généalogique de la famille Galipeau —

Grand-père
(Noël Roquevert)
 
Grand-mère
(Madeleine Clervanne)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Elvire
(Rosy Varte)
 
 
 
Émile Galipeau
(Jean-Pierre Darras)
 
Léon Galipeau
(Michel Galabru)
 
Marguerite
(Odette Laure)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Noël Galipeau
(Claude Brasseur)

Production

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comédiens

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photo Harcourt Odette Laure : https://www.discogs.com/fr/master/1160035-Odette-Laure-En-Duo-Avec-Jean-Valmence-Orchestre-Hubert-Degex-Allo-Mon-C%C5%93ur-

[[Fichier:Machine à écrire de René Goscinny.jpg|vignette|redresse|La [[machine à écrire]] de [[René Goscinny]], exposée au [[musée d'Art et d'Histoire du judaïsme]].]]

Gérard Cogan, maquilleur spécialiste des prothèses en caoutchouc, à l'œuvre sur la trilogie Fantômas fabrique un faux-nez pour Serrault et réalise l'ensemble des vieillissements des personnages.

Exploitation et accueil

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Accueil public et critique

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Box-office France 1972

sort dans treize salles à Paris ([9])


Au total, 2.191.183 spectateurs[10].

Critiques

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https://www.lemonde.fr/archives/article/1972/01/22/le-viager-de-pierre-tchernia_2386197_1819218.html

Lors de l'émission Vive le cinéma, François Truffaut félicite Tchernia pour sa première réalisation.

https://www.google.fr/books/edition/Fran%C3%A7ois_Truffaut/HqFZAAAAMAAJ?hl=fr&gbpv=1&bsq=le+viager+critiques+l%27express+1972&dq=le+viager+critiques+l%27express+1972&printsec=frontcover

Dans l'ouvrage Le cinéma français depuis la nouvelle vague en 1972, Claire Clouzot salue Tchernia comme le « dernier venu » dans « une tradition reposant sur un goût plus appuyé pour le comique visuel des grands Américains et, paradoxalement, pour une « francisation » du ton », après Robert Dhéry, Yves Robert et Alex Joffé[11].

En 2017, la journaliste Laurence Rémila de la revue Schnock rapproche l'humour du film de Sacha Guitry, de la bande dessinée et du cinéma britannique, telles les productions des Ealing Studios comme Tueurs de dames (1955)[12].

Exploitations ultérieures

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Le Viager est régulièrement diffusé à la télévision française. Un rapport de 2017 recense vingt-deux diffusions sur les chaînes nationales gratuites françaises, le classant dans la cinquantaine de films les plus montrés à la télévision nationale depuis 1957[13].

Une VHS en 1997 chez Les Éditions Montparnasse[14]. Un DVD en 2002 chez Citel Films[14].


https://www.cinecomedies.com/tests-dvd-bluray/le-viager-test-blu-ray/


[14]

Postérité

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https://www.persee.fr/doc/rfsoc_0035-2969_1993_num_34_2_4242?q=viager+film

Wikiquote

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wikiquote:fr:Utilisateur:Groupir !/Le Viager

Le Viager est un film français réalisé par Pierre Tchernia, co-auteur du scénario avec René Goscinny, sorti en 1972.

Modèle:Réf Film

Citations

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Citations de Léon Galipeau
  • Léon Galipeau : « Faites-moi confiance ! » (phrase fétiche de Léon depuis le début, qui se trompe toujours)
  • Léon Galipeau le jour de Noël 1933 : « Vous avez lu les journaux ? Ils me font bien rire... Qu'est-ce que c'est, Hitler ? C'est un petit peintre en bâtiment ! Il ne fait pas le poids devant Hindenburg, petit caporal... Qu'est-ce que c'est le nazisme ? C'est un feu de paille ! Faites-moi confiance ! »
  • Léon Galipeau à la domestique bretonne en 1938 : « Tiens, tu es encore là, toi ? Ça va faire deux ans, hein... Deux ans de suite...» (quelques instants plus tard, bruit de vaisselle cassée en cuisine) – Elvire Galipeau : « Bon, et ben, vous ne la reverrez pas l'année prochaine ! » (Tout au long des années 1930, on constate que les Galipeau changent de bonne chaque année)
  • Léon Galipeau : « L'État-Major n'est pas fou ! Ils laissent mariner les Boches depuis trois mois, mais vous allez voir, au printemps, on va rire ! » (et au printemps 1940 de l'année suivante, la Wehrmacht et la Luftwaffe déferlent sur la moitié nord de la France)

Émile Galipeau

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Marguerite Galipeau

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  • Marguerite Galipeau (chaque Noël depuis 1930) : « Je vous ai apporté du boudin blanc ! » Émile Galipeau répond en général « Oh, quelle bonne surprise ! »
  • Marguerite Galipeau (portant un toast en 1932) : « À votre bonne santé, M. Martinet ! » (airs furibonds de sa famille, on entend une mouche voler) et, quelques instants plus tard : « Vous nous enterrerez tous ! »
  • Marguerite Galipeau (dormant à la belle étoile en 1940) : « Oh, une étoile filante, il faut faire un vœu » – Elvire Galipeau (regardant haineusement Martinet) : « C'est fait ! »
  • Marguerite Galipeau à Noël 1943 : « Je vous ai apporté UN boudin blanc ! »
  • Marguerite Galipeau : « Tu me fais danser, Léon ? » – Léon Galipeau : « Non ! (lors du bal célébrant la libération de Saint-Tropez en 1944) »


Citations de Elvire Galipeau
  • Elvire Galipeau à son beau-frère, Noël 1939 : « On devrait vendre la France en viager aux Allemands. On serait tranquille avec vous ! »
Citations de Noël Galipeau
  • Noël Galipeau à 5 ans (chantant) lors de la seconde guerre italo-éthiopienne : « As-tu vu le Négus sur la route de Djibouti qui grattait les puces à Mussolini... »
  • Noël Galipeau (furieux, à Jo) en 1970 : « Ne m'appelle pas "môme", je suis plus un môme, je viens d'avoir 40 ans, et le viager aussi a 40 ans ! Tandis que le vieux, lui, il vient d'en avoir 100. Et il va en avoir 110, 120, 150 ! ... Quarante ans ! Ça fait quarante ans que j'attends vous pensez tout de même pas que je vais encore attendre quarante ans ! »
Citations de Louis Martinet
  • Louis Martinent : « Usé ? Je me suis usé tout seul. »
  • Louis Martinet : « Un petit village de pêcheurs tranquille, Saint-Tropez » Léon Galipeau « Saint quoi ? (village peu connu en 1930) »
  • Louis Martinet : « Ton oncle ne laisse que des regrets ! » – Noël Galipeau : « C'est à peu près tout ce qu'il laisse... » (1970)
  • Louis Martinet (tenant son chien dans les bras et voyant le feu d'artifice qui tue accidentellement le dernier Galipeau) : « Tu vois Kiki, c'était le bouquet ! » (également la même année)
  • Louis Martinet (après la mort de tous les Galipeau) : « Ah, les Galipeau ! Je n'oublierai jamais tout ce qu'ils ont fait pour moi ! Faites-moi confiance ! »
Citations d'autres personnages
  • Maître d'école (durant la Drôle de Guerre) : « Guerre dé 100 ans... Ach ! Gross malheur ! »
  • Général britannique : « We will land at Saint-Tropez » – officier britannique : « Saint what ? (1944) »
  • Bucigny-Dumaine : Arrêté à la Libération, il est interrogé par le chef des résistants « Tu vas me dire que tu jouais le double jeu ? », il répond « Jawohl, mein Herr... euh, je veux dire, certainement, Monsieur ! »
  • Maître Vierzon : « En ce temps-là, Cicéron disait à ses disciples dans une épître bien connue... (1970) »
  • Louis Martinet (au tribunal, à Léon Galipeau) : « Ça n'a pas l'air d'aller, docteur. Vous devriez voir un médecin. » - Léon Galipeau (s'énerve) : « FOUTEZ-MOI LA PAIX, MARTINET, FOUTEZ-MOI LA PAIX !... (Baisse le ton) Je vous assure que je vais très bien... Faites-moi confiance... À chacun son métier, et les vaches seront bien gardées... (il meurt) » - Chœur (chanté) : « Hélas, hélas cette année-là, les vaches ne l'étaient pas.  » (1970).
  • Un gangster joué par Gérard Depardieu : « Tes pétards, l'a fallu qu'on aille les acheter à Toulon... y a de quoi saborder la flotte !! (discussion ayant lieu cette même année) »

[[Catégorie:Comédie]] [[Catégorie:Œuvre de 1972]] [[Catégorie:Œuvre française]]

  1. Lombard 2017, p. 79.
  2. « Galipot », sur russki-mat.net (consulté le ).
  3. Note lexicographique.
  4. Note lexicographique.
  5. Tchernia 2005, p. 277.
  6. a et b Salachas 1986, p. 67.
  7. Olivier Gonord, « Le cinéma « très français » de René Goscinny », chapitre « L'Ami public numéro 1 », in catalogue Goscinny et le Cinéma : Astérix, Lucky Luke & Cie, 2017, p. 107-111.
  8. Salachas 1986, p. 66.
  9. Renaud Soyer, « Box-office Paris du 19/01/1972 au 25/01/1972 », sur boxofficestory.com, (consulté le ).
  10. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées TcherniaCineComedies
  11. Claire Clouzot, Le cinéma français depuis la nouvelle vague, Paris, Fernard Nathan / Alliance française, coll. « Où en est la France ? », (lire en ligne).
  12. « Le Viager – Test Blu-ray », sur CinéComédies, (consulté le ).
  13. « La diffusion des films à la télévision en 2016 » [PDF], sur www.cnc.fr, CNC, .
  14. a b et c Le Viager sur le site Ciné-Ressources (Cinémathèque française), consulté le .


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