Utilisateur:H4stings/Republic of Ireland national football team

Histoire

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État libre d'Irlande (1924-1936)

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En 1882 naît à Belfast l'équipe d'Irlande, dirigée par l'Association irlandaise de football (Irish Football Association, IFA). Elle reste la seule sélection nationale irlandaise jusqu'à la déclaration d'indépendance de l'Irlande en 1919 et les événements qui lui font suite : la Guerre d'indépendance irlandaise s'achève avec le Traité anglo-irlandais de décembre 1921 qui donne naissance à deux pays : l'Irlande du Nord et l'État libre d'Irlande.

L'Association de l'État libre d'Irlande (Football Association of the Irish Free State, FAIFS) est fondée à Dublin en septembre 1921, en sécession de l'IFA. Elle organise immédiatement son propre championnat et travaille à la mise en place d'une sélection propre[1].

En 1923, alors que la Guerre civile irlandaise touche à son terme, la FAIFS est reconnue par la FIFA comme le représentant du football de l'État libre d'Irlande[2]. Une sélection est rassemblée pour représenter le pays aux Jeux olympiques de 1924 à Paris. Le 28 mai, au Stade Yves-du-Manoir, elle s'impose face à la Bulgarie à l'occasion de son premier match officiel. Paddy Duncan inscrit le seul but du match. En quart de finale, le 2 juin, elle s'incline face aux Pays-Bas après  prolongation (1-2)[3][4]. Le 14 juin, la sélection dispute son premier match à domicile face aux États-Unis, en tournée européenne après le tournoi olympique. L'Irlande l'emporte trois buts à un au Dalymount Park, Ed Brookes inscrivant un triplé[5].

La sélection irlandaise, qui ne peut pas jouer contre ses voisines des Home Nations du fait de la situation politique, n'est de nouveau réunie qu'en 1926-1927, pour une confrontation amicale aller-retour avec l'Italie, suivie d'une autre avec la Belgique en 1928-1929. Comme la plupart des fédérations européennes, l’État libre d'Irlande ne répond pas à l'invitation de la FIFA de disputer la première Coupe du monde en 1930 en Uruguay. Quatre ans plus tard, elle s'inscrit par contre aux tours préliminaires de la deuxième édition, organisée en Italie. Le 25 février 1934, elle fait match nul (4-4) face à la Belgique au Dalymount Park. Paddy Moore, auteur des quatre buts irlandais, est le premier joueur à inscrire un quadruplé lors d'un match comptant pour la Coupe du monde[6]. Après une lourde défaite aux Pays-Bas, l'Irlande doit cependant laisser à la Belgique la place pour la Coupe du monde, au goal average.

Irlande (1937-1952)

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En 1937, l'État libre d'Irlande est rebaptisé Éire, ou plus simplement Irlande, après l'adoption d'un nouvelle constitution. La FAIFS devient Football Association of Ireland (FAI). Elle entre en conflit avec l'IFA (Irish Football Association), basée à Belfast, toutes deux revendiquant la gestion du football sur la totalité de l'île. Au moins 28 joueurs (en) se trouvent sélectionnés tour à tour en équipe d'Éire et en équipe d'Irlande[7]. Pour la majorité, ce sont des joueurs du Sud qui acceptent de jouer pour l'IFA.

Fin 1937, la sélection manque de se qualifier pour la Coupe du monde 1938 face à la Norvège. Puis elle connaît une longue pause dans ses activités, comme dans la plupart des fédérations européennes, du fait de la Seconde Guerre mondiale. La sélection n'est de nouveau rassemblée qu'en juin 1946.

Le 21 septembre 1949, les Irlandais remportent au Goodison Park une victoire historique sur l'Angleterre (2-0), qui subit ce jour-là sa première défaite face à un pays ne faisant pas partie des Nations constitutivesdu Royaume-Uni : Écossepays de Galles et l'Irlande de l'IFA. Les relations avec cette dernière ne s'améliorent pas, alors que la FIFA accepte pour la première fois l'inscription des deux sélections dans une même compétition, les tours préliminaires à la Coupe du monde 1950. Quatre joueurs – Tom Aherne, Reg Ryan, Davy Walsh, Con Martin – jouent pour les deux équipes[8]. Natifs du sud de l'Irlande et ayant fait leurs débuts en sélection FAI, ils ont accepté par la suite de rejoindre la sélection IFA, du Nord. La FAI s'en plaint auprès de la FIFA, qui décide de restreindre l'éligibilité des joueurs sur la base de leur bord politique. Sur le terrain, aucune des deux sélections ne parvient à se qualifier. L'Irlande du sud, invitée à participer au tournoi final suite au forfait de la Finlande, décline l'invitation[9].

La FIFA décide en complément en 1953 qu'aucune des deux sélections ne pourra plus s'appeler « équipe d'Irlande ». La sélection FAI devient officiellement l'équipe de « République d'Irlande » et la sélection IFA celle « d'Irlande du Nord »[10].

République d'Irlande (1953-1968)

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Les Irlandais s'inscrivent dorénavant à chacun des tournois qualificatifs des grands tournois internationaux. Ils sont devancés par la France pour la Coupe du monde de 1954. Quatre ans plus tard, le tirage au sort leur fait défier l'Angleterre. Après une lourde défaite à Londres, ils doivent l'emporter à Dublin pour espérer un match de barrage : ils tiennent l'avantage grâce à un but d'Alf Ringstead jusqu'à l'égalisation de John Atyeo à la dernière minute[6].

En 1959, l'Irlande fait partie des 17 concurrents du premier championnat d'Europe. En tour préliminaire elle affronte la Tchécoslovaquie, une des meilleures sélections du moment, qu'elle bat à Dublin (2-0), avant de s'incliner lourdement au retour à Bratislava (0-4). En 1964, les Irlandais réalisent leur première performance notable en atteignant les quarts de finale de la 2e édition du championnat d'Europe, où ils s'inclinent face à l'Espagne, futur vainqueur. Les mêmes Espagnols privent l'Irlande d'une première qualification en Coupe du monde en novembre 1965, lors d'un match de barrage organisé à Colombes

[11]. Initialement prévu au Stade de Wembley à Londres, où vit de nombreux Irlandais, le match est organisé finalement à Paris à la demande de la Fédération espagnole et avec l'accord de la Fédération irlandaise[12], pour des raisons financières[11]. Pour l'Euro 1968, les Irlandais sont encore dominés par l'Espagne et la Tchécoslovaquie.

Traversée du désert (1969-1985)

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En 1969 la fédération engage Mick Meagan en tant que sélectionneur - il est le premier à tenir ce rôle de manière permanente et professionnelle. Il obtient cependant des résultats très décevants, jusqu'à sa démission fin 1971.

Son remplaçant Liam Tuohy obtient l'engagement des clubs anglais, où jouent les meilleurs Irlandais, de laisser ces derniers à la disposition de la sélection pour les matchs internationaux. L'Irlande est invitée à la prestigieuse Coupe de l'Indépendance du Brésil en 1972, où elle fait bonne figure. Les qualifications pour la Coupe du monde 1974 se passent relativement mieux que les précédentes, bien que l'Irlande soit devancée par l'Union soviétique. Mais Tuohy démissionne peu après à la suite d'un désaccord financier avec la fédération.

Johnny Giles prend sa suite en tant que sélectionneur-joueur. Bénéficiant de l'éclosion du jeune Liam Brady, il parvient à obtenir des résultats en nette progression, sans cependant parvenir à qualifier la sélection pour une phase finale[13]. Après l'échec de la campagne de l'Euro 1980, où l'Irlande termine derrière l'Angleterre et, surtout, l'Irlande du Nord, qu'elle affronte pour la première fois, Giles démissionne, considérant qu'il a fait le mieux qu'il a pu[14].

Eoin Hand prend en charge l'équipe pour les qualifications à la Coupe du monde 1982. Vainqueur à Dublin des Pays-Bas et de la France de Michel Platini, l'Irlande n'est devancée par cette dernière qu'à la différence de buts. Les deux campagnes de qualification suivantes sont plus décevantes, et Hand quitte son poste en 1986.

Les années Jack Charlton (1986-1995)

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En 1986, la fédération nomme comme sélectionneur l'Anglais Jack Charlton. Vainqueur de la Coupe du monde 1966 avec son pays, Charlton est un entraîneur réputé, notamment pour son passage à Middlesbrough dans les années 1970.

Scène du match Irlande-Pays-Bas à Orlando (USA), en 8e de finale de la Coupe du monde 1994.

L'arrivée de Charlton ouvre la période la plus faste de la sélection. Elle débute en mai 1986 par la victoire des Irlandais lors du Iceland Triangular Tournament, face à l'Islande et la Tchécoslovaquie[15] et conduit à la qualification de la sélection pour une phase finale d'Euro et deux de Coupe du monde[16].

L'Irlande obtient pour la première fois sa place dans une phase finale à l'occasion de l'Euro 1988. Dans un groupe éliminatoire serré, les Irlandais devancent la Belgique et l’Écosse mais restent à la merci de la Bulgarie, qui reçoit l’Écosse pour son dernier match. Le but de l’Écossais Gary Mackay en toute fin de match envoie l'Irlande à l'Euro. Pour leur premier match ils battent l'Angleterre à Stuttgart (1-0, but de  Ray Houghton), puis ils font match nul avec les Soviétiques à Hannovre (1-1, ouverture du score de Ronnie Whelan). Lors du dernier match, décisif, face aux Pays-Bas, ils s'inclinent en toute fin de rencontre, alors qu'un match nul leur assurait une place en demi-finale. Les Pays-Bas remportent finalement le tournoi, en battant en finale l'Union soviétique.

Lors des qualifications pour la Coupe du monde 1990, les Irlandais réalisent une série historique de cinq victoires d'affilée - face à l'Espagne, l'Irlande du Nord, la Hongrie et Malte, deux fois - qui lui ouvre les portes du tournoi. En phase de groupe, ils obtiennent trois matchs nuls face à l'Angleterre, l'Égypte et les Pays-Bas, qui les qualifient pour les huitièmes de finale. Au bout d'un nouveau match nul face à la Roumanie, les Irlandais se qualifient aux tirs au but, grâce aux gestes décisifs de Packie Bonner et David O'Leary. Opposés à l'Italie, pays-hôte, en quart de finale à Rome, les Irlandais s'inclinent finalement 1-0. La délégation irlandaise obtient pendant le tournoi une audience avec le pape Jean-Paul II, ce qu'elle est la seule à faire[17].

L'Irlande, bien qu'invaincue, est devancée par l'Angleterre dans la course à l'Euro 1992. Deux ans plus tard, elle assure sa qualification pour la Coupe du monde aux États-Unis grâce à un match nul en Irlande du Nord, ne devançant le Danemark, champion d'Europe en titre, qu'au nombre de buts inscrits. Lors de leur premier match, les Irlandais retrouvent l'Italie, leur vainqueur en 1990, et l'emportent (1-0) au Giants Stadium près de New York City. Ils s'inclinent ensuite face au Mexique (2-1) dans le climat chaud et humide du Citrus Bowl d'Orlando en Floride. Un match nul face à la Norvège (0-0) leur ouvre une nouvelle fois les portes des huitièmes de finale (toutes les équipes terminant avec trois points et une différence de buts nulle, elles sont départagées au nombre de buts marqués !). L'Irlande s'incline logiquement face aux Pays-Bas (2-0).

Les qualifications pour l'Euro 1996, organisé en Angleterre, sont plus compliquées. Devancée largement par le Portugal, l'Irlande ne devance l'Irlande du Nord qu'à la différence de buts et doit passer par un match de barrage face aux Pays-Bas. Ces derniers l'emportent 2-0, au stade Anfield à Liverpool. Cette défaite est le dernier match de Jack Charlton sur le banc[11].

Quelques succès et le déclin (1996-2007)

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L'ancien capitaine de la sélection Mick McCarthy prend la suite de Charlton. L'Irlande manque cependant la qualification pour les deux grands tournois suivants. Deuxième de son groupe de qualification pour la Coupe du monde 1998 derrière la Roumanie, elle doit affronter en barrage la Belgique qui l'emporte au bout d'un duel serré (1-1, 1-2)[11]. La FIFA récompense en fin d'année les supporteurs irlandais en leur attribuant collectivement le prix du fair-play pour leur comportement exemplaire, notamment lors de ce barrage.[18] . Pour l'Euro 2000, l'Irlande termine de nouveau à la deuxième place de son groupe, derrière la RF de Yougoslavie, à cause d'un but encaissé à la dernière minute lors du dernier match en Macédoine. Elle doit affronter cette fois la Turquie en barrage.[11] . Tenu en échec à Dublin (1-1), les Irlandais concèdent un match nul et vierge à Istanbul qui qualifient leurs adversaires en vertu de la règle des buts marqués à l'extérieur. L'attaquant Tony Cascarino, recordman du nombre de sélections avec l'Irlande, qui se trouve impliqué dans une bagarre après le match, confirme sa retraite internationale[19][11][20].

Pour la Coupe du monde 2002, l'Irlande termine encore une fois à la deuxième place de son groupe, devancée seulement par le Portugal à la différence de buts, après sept victoires et trois matchs nuls en dix matchs.[11] En barrage, l''Irlande affronte cette fois l'Iran, troisième sélection d'Asie. Elle l'emporte à Dublin grâce à Ian Harte (sur penalty) et Robbie Keane (2-0) et résiste au retour, devant 100 000 spectateurs à Téhéran, où elle ne s'incline qu'un but à zéro.[11] L'Irlande fait son retour en Coupe du monde mais perd peu avant son capitaine emblématique Roy Keane, renvoyé en Europe après un conflit avec McCarthy.[21] Pendant la compétition, les Irlandais obtiennent deux matchs nuls face au Cameroun et à l'Allemagne puis battent l'Arabie saoudite (3-0).[22][23][24] En huitième de finale face à l'Espagne, Robbie Keane égalise à la dernière minute du temps réglementaire. La qualification se joue aux tirs au but, remportés par les Espagnols (3-2)[25].

Les mauvais résultats au début des qualifications de l'Euro 2004 conduisent au départ de McCarthy, remplacé par Brian Kerr. Ce dernier n'obtient pas de meilleurs résultats et se voit renvoyé en octobre 2005, alors que la sélection a manqué la qualification pour la Coupe du monde 2006[26][27]. Kerr est remplacé par Steve Staunton, assisté de Bobby Robson[28]. Avec lui, les résultats de la sélection sont inconstants, à l’image d'une sévère et humiliante défaite à Chypre (2-5)[29], et conduisent à un nouvel échec dans la course à l'Euro 2008, où l'Irlande est largement distancée par l'Allemagne et la République tchèque. Staunton est renvoyé en octobre 2007[30].

Les années Trapattoni (2008-2013)

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Les Irlandais célèbrent leur qualification à l'Euro 2012.

L'Italien Giovanni Trapattoni, un des entraîneurs les plus réputés et expérimentés d'Europe, est nommé en février 2008[31]. L'Irlande termine invaincue de son groupe de qualification pour la Coupe du monde 2010, mais avec seulement quatre victoires, elle doit passer par un barrage face à la France[32]. Battus à Saint-Denis (1-0), les Irlandais dominent largement le match retour. Alors qu'ils mènent 1-0 en fin de match, les Français égalisent par William Gallas, qui profite d'une action de jeu marquée par une main de Thierry Henry[33]. L'action et le résultat du barrage font scandale[34].

  1. Byrne, Peter (1996)
  2. Byrne, Peter (1996)
  3. "1924 Olympic Games at Rsssf"
  4. "History of Irish Football". clubi.ie.
  5. "United States results at Rsssf"
  6. a et b http://www.soccer-ireland.com/irish-football-results/1940-1959.htm
  7. "List of Dual Internationalists". nifootball.
  8. Ryan, op. cit. pg 59.
  9. « Invitation to World Cup turned down - Independent.ie », sur Independent.ie (consulté le )
  10. Byrne, op. cit., pg 68.
  11. a b c d e f g et h Leahy, Ed (10 November 2011)
  12. Nugent, Michael (20 September 2007)
  13. http://www.soccer-ireland.com/irish-football-results/1970-1979.htm
  14. http://www.fai.ie/domestic/news/fai-history-1960-1986
  15. "Iceland Triangular Tournament 1986"
  16. SOCCER; "Ireland Brings Cup Team With an English Accent to America", The New York Times, 29 May 1994.
  17. "Italia '90 Revisited". entertainment.ie. 16 October 2008.
  18. "Irish Fans win FIFA Fair Play Award"
  19. « Tony Cascarino en retraite internationale », sur Libération.fr (consulté le )
  20. « 15 years on: Remembering Ireland’s play-off heartbreak against Turkey », sur The42 (consulté le )
  21. "PLUS: SOCCER; Ireland's Top Player Is Told to Go Home"
  22. "Rep of Ireland v Cameroon photos"
  23. Kelso, Paul (6 June 2002)
  24. "Ireland stroll into last 16"
  25. O'Neill, Sean (17 June 2002)
  26. Hayward, Paul (7 November 2002)
  27. "Sacked Kerr aims for job abroad"
  28. "Irish management duo confirmed"
  29. "Ireland humiliated by Cyprus"
  30. "FAI & Staunton part company"
  31. Hodges, Vicki (13 February 2008)
  32. "FIFA.com"
  33. "Massive injustice for boys in green as ref howler sends French to South Africa"
  34. "Fifa to seed countries for play-off draw"