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Clotilde Catalán de Ocón
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BarceloneVoir et modifier les données sur Wikidata
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Activités
Fratrie

Clotilde Catalán de Ocón y Gayolá, née le à Calatayud et morte le à Barcelone est une entomologiste et poétesse espagnole. Première femme espagnole à pratiquer activement l'entomologie[1], elle est connue pour son étude des lépidoptères de la Sierra d'Albarracín. Elle signe ses poèmes sous le pseudonyme de La Hija del Cabriel (La fille de Cabriel)[2].

Biographie modifier

Clotilde Catalán est née le à Calatayud dans une famille aragonaise[3]. Elle passe une grande partie de son enfance et de sa jeunesse à Monreal del Campo, la ville de son père[3]. Avec sa famille, elle passe de longues périodes dans « La Campana », la maison que possèdent ses parents à Valdecabriel, situé dans les environs de Teruel[4]. Sa mère, qui a fait ses études en Suisse, encourage ses deux filles, Clotilde et Blanca, à développer leur intérêt pour la botanique et les insectes[5][6].

Clotilde Catalán fait des études soignées dans des écoles de Monreal del Campo puis Teruel[3]. Elle également suit les enseignements de Bernardo Zapater y Marconell, chanoine d'Albarracín[3]. Il est l'un des plus grands connaisseurs de la botanique et des insectes d'Espagne et la met en contact avec d'autres spécialistes de cette science[7]. Elle devient une collectionneuse notable d’insectes et constitue une collection de lépidoptères qu’elle classe petit à petit[3].

Clotilde Catalán s'est également distinguée en tant que poétesse, un passe-temps commencé dès son enfance et qui s'est étendu jusqu'au premier tiers du siècle[6].

Après la mort de sa mère et de sa sœur Blanca, en 1904, elle s'installe à Figueras dans une propriété appartenant à sa famille maternelle[3]. Bien qu'elle ait entretenu des relations étroites avec sa sœur, le contact avec ses neveux et son beau-frère s'est ensuite perdu[3]. Après un long séjour à Madrid, elle s'installe définitivement à Barcelone et y meurt, à l'âge de quatre-vingt-trois ans, le 12 mai 1946[8][6]. Elle est enterrée au panthéon familial au cimetière de Figueras[9].

Travaux modifier

Clotilde Catalán est connue pour ses activités d'entomologiste, où elle est considérée comme la première espagnole à pratiquer activement l'entomologie[3].

Une pionnière en entomologie modifier

En 1880, le journal de Teruel La Provincia publie le Catálogo de lepidóteros de la Señorita Blanca Catalán de Ocón[8][3]. Une partie de ses citations ont ensuite été publiées dans Miscelánea Turolense, en 1894, sous le titre de Fauna entomológica turolense y el subtítulo de Catálogo de los lepidópteros que han sido cazados en el valle de Valdecabriel por la Señorita Clotilde Catalán de Ocón, bien que l'ouvrage porte le signature de Bernardo Zapater[8][5][10]. Il liste 54 papillons avec le nom scientifique correspondant[4].

Une partie de cette collection est publiée dans la revue Miscelánea Turolense (en) en 1894, sous le titre de Fauna entomológica turolense et le sous-titre Catálogo de Lepidópteros que han sido cazados en el Valle de Valdecabriel por la Señorita Clotilde Catalán de Ocón, bien que la publication porte la signature de Bernardo Zapater[11].

La collection entomologique de Clotilde a dû être très précieuse à en juger par les mots que Zapater écrit : « La jeune et distinguée Mademoiselle Clotilde Catalán de Ocón, dont nous promettons beaucoup l'amour des lépidoptères, a attiré l'attention des entomologistes pour les espèces rares qui ont pu être capturées dans la Vallée de Valdecabriel, pouvant citer entre autres, les Colias edussa, Hyale, Polyommatus gordius, Lyaena baetica et Coridon, Lyccena damon, Melitaca artemis, une belle Melitacca parthenie très rare dans notre pays, et le Coenonympha iphioides qui est une variété subalpine très intéressante”[10].

Les poèmes de « La hija del Cabriel » modifier

Son rôle de poétesse a donné le plus de notoriété à Clotilde Catalán de Ocón y Gayolá.[10] Ses collaborations dans la presse de l'époque étaient fréquentes, avec le pseudonyme La hija del Cabriel et, en général, avec des compositions d'un caractère nettement romantique et mélancolique[12]. Ses poèmes bucoliques portent sur les vertus humaines et les sensations au contact de la nature.[10] Les références à la région dans laquelle elle a vécu abondent dans ses textes, avec des références à « A mi valle », « El Sueño del Cabriel » ou « La Sierra de Albarracín », et dans ses élégies Súplica, Tristeza, Cantares, Del Pasado, Ayer y Hoy o Adiós a Valdecabriel. Elles sont signées La Hija del Cabriel[6]. Par exemple, dans la Revista del Turia, le 1er février 1888, elle publie sa Contestación a la poesía 'El ruiseñor de mi jardín', publicada por D. José Mª Catalán en un periódico de Alcañiz. Dans El Turolense, elle signe El Turolense, firmó A mi valle, A Manolita y José María, Adiós al valle, No te olvido...[9] Elle a également publié A una Fly dans El Eco de Teruel, Ante la tumba de mi madre dans Miscelánea Teruelense et d'autres écrits dans le Cancionero de los Amantes de Teruel[6][12].

Hommage modifier

Catalán a réalisé un investissement immobilier dans la Ciudad Lineal, près de Madrid[3]. Pour cette raison, une rue « Clotilde Catalán » lui est dédiée dans le quartier jusqu'au milieu des années 1950[3]. Elle est ensuite rebaptisée[13].

Notes et références modifier

  1. « Clotilde Catalán de Ocón y Gayolá (1863-1946) · El Baúl de la Memoria del Jiloca », elbauldelamemoria.org (consulté le )
  2. (es) Oficina de Participación, Transparencia y Gobierno Abierto, « Mujeres de ciencias y leyes, especialistas en la realidad. Legados de Mujer. Ayuntamiento de Zaragoza », www.zaragoza.es (consulté le )
  3. a b c d e f g h i j et k (es) Historia de Monreal del Campo, Centro de Estudios del Jiloca, , 400 p. (ISBN 84-611-1711-5, lire en ligne Accès libre [PDF])
  4. a et b (es) « Clotilde Catalán de Ocón | Onda Cero Radio », www.ondacero.es, (consulté le )
  5. a et b José M. Huidobro, « Hidalgos en la Historia: Blanca y Clotilde Catalán de Ocón y Gayolá. Botánica y poetisa&entomóloga “turolenses” », Hidalgos en la Historia, (consulté le )
  6. a b c d et e « Clotilde Catalán de Ocón y de Gayolá | Real Academia de la Historia », dbe.rah.es (consulté le )
  7. (es) « Las científicas pioneras en demostrar que "Teruel existe" », El Español, (consulté le )
  8. a b et c (es) Oficina de Participación, Transparencia y Gobierno Abierto, « Mujeres de ciencias y leyes, especialistas en la realidad. Legados de Mujer. Ayuntamiento de Zaragoza », www.zaragoza.es (consulté le )
  9. a et b (es-MX) « Clotilde Catalán De Ocón y Gayolá (1863-1946): Nuevas noticias », 1library.co (consulté le )
  10. a b c et d (es) « Clotilde Catalán de Ocón » (consulté le )
  11. « Catálogo de personalidades destacadas del Valle del Jiloca », docplayer.es (consulté le )
  12. a et b « Historia de Monreal del Campo »
  13. Capítulo XXXIII. De cómo Francisco de Villagra vino por gobernador a Chile y del rescebimiento que se le hizo en la ciudad de Santiago, y de lo que él hizo después, Iberoamericana Vervuert, , 300–304 p. (lire en ligne)

Liens externes modifier

[[Catégorie:Poétesse espagnole]] [[Catégorie:Décès à Barcelone]] [[Catégorie:Naissance à Calatayud]] [[Catégorie:Entomologiste espagnol]]