Utilisateur:Hippo75/Royaume de Provence
Ardèche, ancien Vivarais : une terre, une histoire, un héritage
modifierEn 879, à la mort de Louis II le Bègue, faible fils de Charles le Chauve, le beau-frère de ce dernier, le duc Boson, à qui il ... trois ans après, en 890, par le concile de Valence, en faveur de son fils, Louis, connu sous le nom de Louis l'Aveugle. Ainsi fut consommée la sécession du Vivarais et des diverses provinces englobées dans le royaume de Boson. À la mort de Louis l'Aveugle, en 928, son parent, Hugues, comte d'Arles, disposa du royaume de Provence, au détriment du fils du défunt, Charles Constantin, qui ne put pas même recueillir de la succession paternelle le comté de Vienne dont il avait pourtant été investi du vivant de son père. Mais, en face d'Hugues, se dressa un dangereux rival, Rodolphe II, roi de Bourgogne. Ces deux personnages se disputaient la couronne de fer des rois d'Italie. La guerre allait éclater entre eux, lorsque tout s'arrangea par une pacifique transaction. Par ce traité de 933, Rodolphe abandonnait toutes ses prétentions sur l'Italie, tandis que Hugues abandonnait en sa faveur tous ses droits, à l'Ouest des Alpes, sur le royaume de Provence. En conséquences, ce royaume fut réuni à celui de Bourgogne et s'étendit désormais, du Rhin à la Méditerranée, sur l'Alsace, la Franche-Comté, le Lyonnais, une partie de la Suisse et de la Savoie, le Dauphiné, le Vivarais, l'Uzégeois et la Provence. C'est ce qu'on appelle le royaume de Bourgogne- Provence ou le second royaume de Bourgogne. Lorsque Rodolphe II mourut, en 937, son fils Conrad fut reconnu par les prélats et barons, mais, comme il était encore tout jeune, ils le mirent...
Histoire religieuse, civile et politique du Vivarais
modifierLouis l'Aveugle conserva jusqu'à la fin de sa vie, comme consolation au milieu de la plus cruelle infortune, ce titre d'Empereur, si chèrement acheté. Mais, incapable d'agir par lui-même, il dut se décharger entièrement de la conduite des affaires sur Hugues, son parent, fils de Théobald, comte d'Arles. Hugues était un homme de tête et d'action. Il saisit d'une main ferme les rênes du gouvernement, et sous les titres de comte de Vienne , de duc ou marquis de Provence, qu'il se donnait indifféremment, il administra le royaume avec beaucoup d'habileté, et justifia la confiance que l'empereur avait placée en lui. Mais vers la fin du règne de ce prince, le ministre était devenu déjà trop puissant pour rester sujet : se voyant si près du trône, l'envie lui vint d'y monter. Une expédition heureuse contre les Hongrois et les Sarrasins, qui ravageaient les contrées de la basse Provence, fit beaucoup d'honneur au comte Hugues et appela sur lui l'attention de Tune des perpétuelles factions qui se disputaient l'Italie. On lui proposa de l'élire roi , s'il voulait franchir les Alpes et faire une descente armée dans la Péninsule. Hugues accourut avec toutes les forces de Louis l'Aveugle, dont il disposait. La révolution fut aussi prompte que complète. En quelques jours, il n'eut plus d'adversaires à combattre ; tous les esprits s4étaient prononcés en sa faveur. Il fut donc couronné roi d'Italie (926). Mais la conquête facile de ce royaume, bien loin de calmer son ardente ambition , ne fit que l'enflammer davantage. Il ne cessa d'avoir l'œil ouvert sur celui de Provence , jusqu'à la mort de Louis l'Aveugle arrivée dans le courant du mois de septembre 928 l . Repassant alors les Alpes, Hugues vint à Vienne, où le souvenir de ses bienfaits, l'ascendant de son nom, le prestige de sa vieille gloire, n'avaient rien perdu de leur force; et comme tous conspiraient pour lui, il n'eut pas de peine à se saisir de la couronne au préjudice des droits de Charles Constantin, fils de Louis l'Aveugle : ce pauvre jeune prince ne put pas même recueillir de la succession paternelle le comté de Vienne, dont il avait été investi du vivant de son père.
Sur ce trône usurpé, le pouvoir du roi Hugues n'était pas encore bien solidement assis, lorsqu'il rencontra un redoutable compétiteur dans Rodolphe II, dont quelques historiens font un fils, et d'autres, un neveu de Rodolphe premier, roi de la Bourgogne Transjurane.
C'était ce même personnage qu'Hugues naguère, lorsqu'il n'était encore que duc de Provence et régent des États de Louis l'Aveugle, était allé supplanter en Italie. Mais la faveur capricieuse et changeante des Italiens venait de lui offrir de nouveau la couronne de fer, par opposition à Hugues lui-même , dont ils étaient alors dégoûtés et mécontents; et Rodolphe, qui avait sur le cœur l'affront de son premier échec qu'il brûlait de venger, profita habilement de ce retour inespéré de fortune, pour disputer à Hugues la possession tout à la fois de la Lombardie et du royaume de Provence. Nous n'entrerons pas ici dans les détails de cette lutte mêlée de beaucoup d'incidents étrangers à notre sujet et fort difficiles à débrouiller. Il nous suffira d'en rappeler l'issue. Chacun des deux rivaux avait réuni de son côté des forces considérables, et tout annonçait que la querelle allait être vidée par les armes, non sans faire couler des Ilots de sang, lorsqu'elle se termina pacifiquement par un accord dont il y a peu d'exemples dans l'histoire. — Rodolphe se désista de toutes ses prétentions sur l'Italie, et Hugues abandonna en sa faveur tous ses droits sur le royaume de Provence. Rodolphe et Hugues se promirent mutuellement aide et assistance en cas d'attaque, et les conférences finirent par le mariage de la princesse Adélaïde, fille de Rodolphe, avec Lothaire, fils d'Hugues, que son père avait associé à la couronne . Par ce célèbre traité de 933, les deux royaumes de Bourgogne Transjurane et Cisjurane se trouvèrent réunis; la domination de Rodolphe II s'étendit du Rhin à la Méditerranée ; elle embrassa l'Alsace, la Franche-Comté , le Lyonnais, une partie de la Suisse et de la Savoie , le Dauphiné , le Vivarais , le pays d'Uzès et la Provence.
Les auteurs de l'Histoire de Languedoc ont prétendu que le Vivarais ne fut pas compris dans la cession dont nous venons de parler : ils pensent qu'à la mort de Louis l'Aveugle, cette province, soustraite à l'autorité du roi Hugues par les marquis de Gothie, fut définitivement détachée du royaume de Bourgogne l . Ce fait , si important en lui-même, prend encore sous la plume des deux savants Bénédictins un caractère de plus haute gravité. C'est de cette source qu'ils font découler le principe de la prétendue suzeraineté des comtes de Toulouse sur le Vivarais , suzeraineté trop problématique, pour que nos auteurs n'aient pas cherché à lui assigner une origine un peu reculée, afin de la rendre moins suspecte. C'est de là aussi qu'ils tirent leur plus fort argument pour prouver que , les rois de France ayant succédé à tous les droits des comtes de Toulouse, il n'y a jamais eu interruption dans l'exercice de la puissance royale sur cette partie de la province de Languedoc. Il semble donc qu'un fait de cette nature, dont les conséquences étaient si nombreuses et si graves, devait être établi de la manière la plus claire et s'ap
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Dictionnaire historique de la France
modifierRois de Provence :
- 855-863 : Charles, fils de l'empereur Lothaire
- 879 : Boson
- 890 : Louis l'Aveugle
- 923/924-947 : Hugues
Patria
modifier- 888 : Mort de Charles-le-Gros en Souabe (12 janvier). Démembrement de l'empire carolingien. Bérenger est couronné roi des Francs à Pavie ; Gui, duc de Spolète, est proclamé à Langres ; Louis, fils de Boson, à Valence ; Rodolphe est proclamé roi de la Bourgogne transjurane, et Rainulfe II, comte de Poitiers, roi d'Aquitaine. Victoire d'Eudes sur les Normands près de Montfaucon.
- 890 : Louis, fils de Boson, est couronné roi d'Arles.
- 895 : Ravage de la Bourgogne par les partisans de Charles-le-Simple.
- 900 : Louis, roi de Provence, chasse Bérenger de l'Italie et se fait couronner empereur à Rome.
- 902 : Louis est surpris dans Vérone par Bérenger, qui le fait aveugler. Ravages des Sarrasins en Provence.
- 919 : Défaite de Rodolphe, roi de la Bourgogne transjurane, par Burchard, duc d'Allemagne.
- 923 : Rodolphe, duc de Bourgogne, est proclamé roi par Hugues-le-Grand, comte de Paris.
- 925 : Ravages des Normands en Bourgogne, en Amiénois et dans le Beauvaisis.
- 926 : Ravages des Normands dans l'Artois. Hugues, comte d'Arles, est proclamé roi d'Italie.
- 930 : Fondation du royaume d'Arles par Rodolphe II, roi de la Bourgogne transjurane.
Le royaume de Bourgogne-Provence
modifierSource : https://www.universalis.fr/encyclopedie/royaume-de-bourgogne-provence/
Histoire générale de Languedoc
modifierSi l'on en croit les historiens provençaux, Hugues ayant envahi le royaume de Provence aussitôt après la mort de Louis, donna dans le même temps le comté de Vienne à Charles-Constantin pour le dédommager en quelque manière de la succession de son père, dont il le privoit mais ce fait est démenti par Frodoard, auteur contemporain, qui donne Hugues le titre de Comte de Vienne en 924, peu de temps après la mort de Louis l'Aveugle. Il est d'ailleurs constant que Hugues céda le même comté en 928 à Eudes, fils du comte de Vermandois. Charles—Constantin ne le possédoit donc pas encore alors i bien loin de croire que Hugues le lui ait cédé, il est au contraire très-vraisemblable qu'il le dépouilla de toute la succession aux États de Provence. Il paroît que Charles-Constantin, profitant de l'absence de ce prince lorsqu'il passa en Italie en 928, ou peut-être seulement lorsqu'il eut traité avec Rodolphe en 930, se sera emparé du comté de Vienne, que, pour se maintenir dans la paisible possession de ce pays, il se sera ensuite soumis à Raoul, roi de France ; en effet, ce dernier, depuis la mort de Charles le Simple, ne ménagea plus tant le comte de Vermandois dont le fils avoit reçu de Hugues l'investiture du même comté, qui se brouilla même vers le même temps avec lui. Ce qu'il y a de certain, c'est que Charles-Constantin posséda ce comté depuis l'an 931, sous l'autorité de nos rois. Raoul domina aussi sur le reste du royaume de Provence ou le comté d'Arles, s'il est vrai, Comme nous le conjecturons, que Boson, comte d'Arles mari de Berthe, est le même que Boson, frère de ce roi.
Le royaume de Provence sous les Carolingiens (855-933?)
modifier4. La date de la mort de Louis l'Aveugle a été longtemps très incertaine. Ne trouvant plus dans les sources narratives mention de lui après le récit de la catastrophe de Vérone, ses premiers historiens avaient teniiance à placer sa mort peu de temps après cette époque. L'étude des chartes amena peu à peu à reculer cette date; BorciiE (Hist. de Provence, t. i, p. 783) et D. Vaissète (Ilist. de Languedoc, t. IL p. 532) admirent celle de 924, qui est encore celle proposée par BiF.iiMEK, liegesla, p. 139. De nouvelles chartes, empruntées principalement au cartulaire de l'église de Vienne, conduisirent à modifier cette opinion, et quelques auteurs (Pagi, Critique à liaronius, an. 911; Papon, Ilist. de Provence, t. II, p. 150; (}all. Christ., t. I, p. 542) voulurent môme placer la mort de Louis vers 934. .Nous dirons plus tard pourquoi les actes sur lesquels ils s'appuyaient ne nous paraissent pas autoriser cette conclusion.
Il ne semble pas, d'après le texte de Flodoard, (|ue Raoul ait pénétré plus loin que la Boui'gogne. Quant à la date de tiMups on peut rinduire de ce fait (pie l'annaliste intercale au milieu du récit de ces entre les deux souverains, aux termes duquel Hugues donnait au comte Herbert, pour la gouverner au nom de son jeune fils Eudes, la province de Vienne'. Il est donc bien vraisemblable que Louis l'Aveugle était mort à cette date", sans quoi l'on s'expliquerait difficilement la cession faite par Hugues d'Arles d'une province dont il n'était point souverain et que gouvernait jusque-là le comte Charles sous l'autorité de son père. D'autre part, le roi d'Italie, qui se trouvait encore à Ferrare le 12 mars 928, n'avait pas du tarder beaucoup à se rendre en Gaule à la nouvelle de la mort de son parent'*, ce qui autoriserait à placer celle-ci durant l'été de l'année 928". Un certain événements une note relative à l'époque des vendanges « infra men-« sem augustum ».
1. Flodoard, Annales, loc. cit. — Kalckstein, Gescli. des franz. Konif/t/uims, p. 178, suppose que Hugues, pour dépouiller CharlesConstantin, cherchait à gagner l'alliance de Raoul, qui eût pu être tenté de soutenir son cousin.
2. D'autre part, si Louis l'Aveugle avait été encore vivant à cette date, Fiodoard, qui n'ignorait pas l'existence de ce prince, puisqu'il parle de lui à propos de Charles-Constantin, auraitcertainement indiqué cette circonstance. — Le premier texte, à notre connaissance, dans lequel Louis soit expressément mentionné comme mort. « divae me- « moriae », est un précepte de Hugues et Lothaire, rois d'Italie, du 28 avril 932 (Muratoui, Ant. liai., t. II, col. 5), qui vise le diplôme de Louis de Provence, roi d'Italie, en faveur de l'abbesse Rixinde, du 11 mars 901
4. Rigoureusement le terminus a quo pour cette mort est le 27 décembre 927. Glngins (Bosonides, p. 185) a voulu préciser, et d'une charte du cartulaire de l'église de Vienne, dont il emprunte la mention à Charvet (cf. Cnrlul. de Saint-Maurice, n" 91, et Cartul. de Saint- André-le-Bas, n" 7*), charte datée du 7 des kalendes de septembre, .wvnr' année de l'empire de Louis. Gingins conclut (jue l'empereur était encore vivant à la date du 25 juillet 928 Mais cette charte n'émane pas de la chancellerie impériale elle-même, et par conséquent peut être consi- dérée comme faisant partie de la série des actes privés datés des années de l'empire de Louis à une date postérieure à la mort de l'enqjereur, série dont nous parlerons plus loin. ^- C'est également d'après le texte de cette charte ou d'après Gingins, que M. de »Mantever {Im marche de Provence, positions, p. 56) place en septembre la date de la mort de Louis l'Aveugle.
5. Peut-être le 5 juin, s'il faut appli(|uer à ce prince, ce qui est bien hypothétique, la mention d'un Ludovicits imperalor qui iigure à celte date dans l'obituaire de Saint-André de Turin : « [.lun.]. Nonis. Depo« sitiodoinni Ludovici imp(M"atoris» (CAV(n.L\,Monu)nenta Novaliciensia, p. 3'i0). Le nécrologe en question dérive j)artiell(>ment de celui de la .Novalaise, dont la partie relative au mois de juin est malheureusement perdue {ihid.. ]). 30'»). M. Cipolla croit à une erreur et à une mention fautive do l'obit de Louis le Pieux, mor't le 20 juin. Mais cela sup})userait une erreur de quinze jours, conq)li(iuée du passage do l'obit de nombre de chartes postérieures à 028 coutiiiuent, il est vrai, ù être daté(?s des années de l'empire de Louis, de la 28"', de la 29'-, de la 32 ^ de laiiS*"*. Mais elles n'émanent point de la chancellerie impériale et l'hypothèse qui semble la plus rationnelle est d'admettre que l'on continua, faute de souverain, à dater les chartes privées d'après les années de Louis, même après la mort de celui-ci.
L'on s'explique assez mal les conditions dans lesquelles intervint le traité de 928 ^ De ses clauses, Flodoard ne rapporte qu'une seule, la cession du comté de A'ienne au fils d'Herbert de Vermandois, cession qui ne parait d'ailleurs avoir été suivie d'aucun effet. Or, en 928 il y avait deux fils, au moins, que l'empereur Louis laissait après lui. L'un, Rodolphe, est à peu près inconnu et peut avoir été alors incapable de régner, mais Tautre, Charles-Constantin, comte et maître de Vienne depuis quelques, années, devait avoir atteint Tàge d'homme. S'il n'avait été bâtard, il eût pu sans doute régner et succéder à son père^ Mais de toute façon, il était indispensable (ju'il y eût élection et consécration, comme cela avait eu lieu pour Louis lui-même, trente-huit ans auparavant. Or, Hugues d'Arles semble avoir été alors le seul personnage assez iniluent pour faire procéder à une cérémonie de ce genre. Bien que roi d'Italie, il continuait néanmoins à être, par lui-môme ou par sa nombreuse et remuante famille, tout j)uis- sant dans le royaume de Provence. Il faut admettre, du reste, qu'il était entièrement opposé aux intérêts de son cousin Charles, puisque, non content de ne pas mettre au service de celui-ci son pouvoir et son autorité, il en usait encore pour lui enlever même le comté de Vienne. Ce n'est pas d'ailleurs pour lui-même que Hugues voulait garder le titre de roi, car il ne paraît jamais l'avoir pris au nord des Alpes '. Les actes relatifs aux nombreux domaines provençaux dont il dispose en qualité de propriétaire, et non en qualité de souverain ", émanent de lui en tant que roi d'Italie. Aucun titre pris par lui ne peut donner à croire qu'il se considérait comme le successeur de Louis l'Aveugle dans la possession des pays du bassin du Rhône. Dans ces pays, d'autre part, nul acte privé ne parle du règne d'un roi Hugues. Il parait d'ailleurs être resté peu de temps en Provence après son entrevue avec Raoul etHer])ert. Au mois de novembre, il repassait par Vienne^ puis par Valence, où il faisait une donation au monastère de Saint-Barnard do Rodes hiat. polit., t. I. p. 2il-242); mais il y a des exceptions comme Arnulf de Bavière, et, si Hugues d'Aiies l'avait voulu, il est à croire que la bâtardise de Charles-Constantin n'eût pas été un obstacle.
1. Les anciens historiens de la Provence, comme Bouche, l'admettaient, au contraire, ("e dernier cite des monnaies au nom du l'oi Hugues, frappées à Vienne. Mais il serait nécessaire de voir ces monnaies, aujourd'hui inconnues, pour admettre le fait.
li. Il faut cependant remarquer (jue, dans tous ses diplômes relatifs à ses biens provençaux. Hugues })rononce, selon l'usage de tous les .souverains italiens, contre le violateur de l'acte, une amende qui devra être payée moitié à la partie lésée, moitié à la caméra du roi Hugues. Une semblable disposition se coinpreiul mieux dans les actes (Tun souverain que dans ceux d'un grand proi)riétaire, mais elle tigui'e aussi dans le diplôme de 945, à une date à laquelle ; le souverain du Viennois était très certainement Conrad le Pacifique de sorte que lon ne peut en tirer argument en faveur d'une autorité royale exercée par Hugues en Provence.
mans', et, au prinlcmps de l'année 1)29, était do retour en Italie, dans son palais de Pavie
Malgré la cession consentie par par Hugues, Charles parait être resté en possession de la capitale des anciens Etats de son père. Du moins y rentra-t-il peu après la date de 928, car on l'y retrouve trois ans plus tard. liaoul, cependant, devait se considérer comme ayant quelques droits sur la ville. Dans les premiers mois de l'année 031', en effet, malgré la guerre entre Hugues et Herbert qui désolait le nord de son royaume*, il revenait à Vienne pour y recevoir de Charles-Conslantin un serment de soumission.
La question de la souveraineté de l'ancien royaume de Provence durant les années qui suivirent 928 est extrêmement obscure. Charles-Constantin, au témoignage de Flodoard, reconnaissait Raoul de France, mais à Vienne les rédacteurs d'actes privés ne paraissent pas avoir été très fixés sur le prince auquel ils devaient se considérer comme soumis, datant leurs actes des ans du règne de l'empereur mort ou, selon une formule habituelle aux temps d'interrègne, « sous le règne de Dieu, en attendant un roi ».
Cet état de choses ne devait pas se prolonger très longtemps. Les Italiens rappelaient Rodolphe II qu'ils avaient chassé en 926. Le roi Hugues, dont la couronne était ainsi menacée, eut recours à un arrangement. Il traita avec le roi de Haute-Bourgogne et, dit Liutprand, « lui céda toute la terre qu'il avait possédée en Gaule avant son avènement et en reçut la promesse que ledit Rodolphe n'entrerait jamais en Italie ».
Ce texte un peu énigmatique ne fait malheureusement connaître avec une précision suffisante ni la date ni l'objet du traité.
Source : https://archive.org/stream/leroyaumedeprove00poupuoft/leroyaumedeprove00poupuoft_djvu.txt