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Le Conseil israélien aux affaires étrangères ou Israel Council on Foreign Relations (ICFR) est un forum indépendant et apolitical pour étudier et débattre (think tank) des enjeux de politique étrangère,notamment celles concernant l'Etat d'Israël et le Peuple Juif. Le Conseil publie une revue de science politique quadrimestrielle, l'Israel Journal of Foreign Affairs, qui présente une plate-forme pour la discussion et l'analyse des relations internationales. Le Conseil est sponsorisé par le Congrès Juif Mondial, ce dernier actuellement dirigé par Ronald S. Lauder[1],[2].


Mandat modifier

L'ICFR fut établi en l'année 1989 sur l'initiative de Dr.David Kimche (1928-2010), diplomate retraité et spécialistes de relations internationales. Dr. Kimche est un ancien directeur adjoint du Mossad, les services secrets israéliens, qui a par la suite servi en tant que directeur général au Ministère Israélien des Affaires Etrangères et ambassadeur de renom[3]. Le Conseil représente une plateforme non-gouvernementale dediée à l'analyse des affaires étrangères courantes,à l'instar d'institutions tel que le New York Council on Foreign Relations ou encore la British Chatham House. Il pose un accent particulier sur la politique étrangère israelienne ainsi que les affaires globales du monde Juif.

La mission principale du Conseil se résume à stimuler la sensibilisation du public quant aux événements concernés ainsi qu'aux discussions académiques y étant reliées (particulièrement à Israel et au Moyen Orient). Les personnalités qui participent au Conseil proviennent d'une large section des sphères les plus influentes de la société israélienne, tel que des responsables du gouvernement et de la Knesset, des professeurs universitaires ainsi que des hommes d'affaires, banquiers, avocats et journalistes[4]. Ainsi, le Conseil est le récipient d'un large éventail d'opinions qui permet de préserver objectivité et indépendance[5].


Activités modifier

Le Conseil fournit un forum pour des dignitaires en visite, des diplomates, des universitaires, des journalistes et des chefs d'entreprise cherchant une plate-forme indépendante où exposer et discuter leurs thèses. Dernièrement, les conférenciers invités inclurent le Secrétaire général de l'ONU, des présidents, premiers ministres, ministres des Affaires étrangères, ambassadeurs ainsi que des maires[6].

Le conseil tient également des séminaires constants sur diverses questions de politique étrangères, notamment un symposium annuel sur le Moyen-Orient en mémoire du fondateur du Conseil, Dr. Kimche[7].

Depuis 2006, le Conseil publie une revue quadrimestrielle, l'Israel Journal of Foreign Affairs. Elle se concentre sur les questions de relations internationales les plus congrus pour l'Etat d'Israël et le peuple Juif. En tant que telle, elle attire la contribution écrite d'autorités et d'hommes d'état de premier plan, de provenance israélienne ou étrangère. Revue de solide réputation, elle fut allouée "une des meilleures publications du domaine"[8]. Le journal présente également des articles d'étudiants exceptionnels de nationalités diverses diplômés d'Israël, d'Australie, du Canada, d'Inde ou encore des États-Unis. De plus, les transcriptions des conférences et symposiums présentés par le Conseil y sont régulièrement rapportées.La revue est distribuée dans le monde entier et on compte parmi ses abonnés des ministères des affaires étrangères, des ambassades israéliennes ou extérieures, des bibliothèques et universités ainsi que des principaux institutions et conseils étrangers.

En 2011, le Conseil lança le Forum des Jeunes diplomates Européens-Israéliens[9], des pourparlers politiques mensuels qui permettent aux diplomates israéliens et européens actuellement postés en Israël d'échanger des idées sur des problématiques d'intérêt commun. Le Forum est parrainé par la Délégation Européenne en Israël, les fondations allemandes Konrad Adenauer et Heinrich Böll ,le ministère des Affaires Etrangères d'Israël de même que par plusieurs ambassades européennes à Tel Aviv, y compris celles de Pologne, Belgique, d'Allemagne, de République Tchèque, Norvège ou encore de la Suède[10].

Enfin, le Conseil coopère également avec d'autres instituts analogues sur les relations internationales, y compris l'Institut polonais des Affaires Internationales (PISM), l'Institut australien des Affaires Internationales (AIIA), et l'Institut de politique et d'économie en Serbie.


Conférenciers modifier

Des autorités de diverses nationalités et statuts composent l'arsenal de conférenciers presenté par le Conseil. La veille de la victoire du Likud aux éléctions d'Avril 1996, le chef de parti Benjamin Netanyahu exposa, durant une réunion du Conseil, son intention de poursuivre le processus de négociations engagé par les Accords d'Oslo comme d'en admettre ses nouvelles réalités. «Nous héritons d'un mauvais accord qui a créé une mauvaise série de faits sur le terrain. Mais pour l'ensemble de notre opposition à l'accord en tant que tel, nous ne pouvons pas ignorer ces faits qu'il a créés ... [Nous] n'avons aucun désir et ne voyons pas de raison de geler les procédés diplomatiques "[11].

Le 25 Mars 1998, Kofi Annan, alors Secrétaire Général aux Nations Unies, déclara dans son discours au Conseil: "En tant qu'ami, il me déplait de réciter la liste complète de revendications que la communauté internationale a à l'encontre d'Israël."[12]

Jimmy Carter affirma le 21 Avril, 2008, à la clôture de sa visite au Moyen Orient et pendant son discours au Conseil, la promesse des dirigeants du Hamas quant au respect d'un potentiel accord pour la création d'un état Palestinien en Cisjordanie et à Gaza négocié par les partis concernés, en admettant le vote approbateur du peuple Palestinien. Carter signala également que le souhait des dirigeants syriens qu'un accord de paix avec Israël soit négocié "dès que possible"[13].

Le 9 Décembre 2013, durant un exposé devant le Conseil, le ministre néerlandais des Affaires étrangères Frans Timmermans déclara: «Quand il en vient à la relation entre l'Union européenne et Israël, il est toujours discuté de "doubles standards". Ce qui est véridique. Il y a deux poids, deux mesures . Même si les Européens peinent à l'admettre, ils jugent Israël au travers de normes différentes de celles par lesquelles ils jaugent les autres pays de la région. Pourquoi? Parce qu'au fond, les Européens considèrent Israël comme étant un pays européen. Ainsi, ils le critiquent comme ils le feraient l'un des leurs. Parfois, ceci parait injuste. En revanche, la réaction israélienne a ces appréciations ainsi que sa politique conséquente est parfois pareillement arbitraire[14].

Au cas d'une conférence offerte au Conseil, le 9 Janvier 2014, l'intellectuel polonais Konstanty Gebert exprima: "On m'interroge souvent sur le poids qu'apportent les traditions démocratiques en Europe Centrale pour assurer le succès définitif de la révolution qui a balayé le Communisme. Personnellement, je ne leur en vois pas de rôle majeur et ce, pour une simple raison. En Europe Centrale, et à l'exception de la Tchécoslovaquie, les valeurs démocratiques, telles qu'elles étaient, n'ont jamais eu d'influence prédominante.... Je doute que l'on puisse assimiler les valeurs démocratiques a des conserves de fruits que l'on pourrait récupérer de sur le garde-manger et ingérer 65 années plus tard"[15].

Conseil d'Administration modifier

  • Fondateur: Dr. David Kimche (1928-2010)
  • Président: Dan Meridor[16]
  • Président Emérite: Avi Primor
  • Directeur: Laurence Weinbaum
  • Assistant Directeur: Yvette Shumacher

Notes et références modifier

Références modifier

  1. [1] ICFR About Page. Retrieved 2015-05-19.
  2. [2] WJC Ronald S. Lauder. Retrieved 2015-05-19.
  3. [3] Isabel Kershner (March 9th, 2010)."David Kimche, an Israeli Adept as Spy and Diplomat, Dies at 82". The New York Times. Retrieved 2015-05-19.
  4. [4] ICFR Recent Lecturers. Retrieved 2015-05-19.
  5. [5] ICFR About Page. Retrieved 2015-05-19.
  6. Kimche, David. The Israel Council on Foreign Relations Progress Report (2001): 1-34.Print.
  7. [6]Hamerman,Joshua. "Experts discuss uncertain future of changing Middle East. Jerusalem Post, March 24th, 2011. Retrieved 2015-05-20.
  8. Grapevine,June 18th, 2014. Jerusalem Post. Print.
  9. [7] "Israeli-European Young Diplomats Forum to be launched et Residence of European Union Ambassador". European Union-EEAS (European External Action Service), April 12th, 2011. Retrieved 2015-05-20.
  10. [8] Delegation of the European Union to Israel. European Union-EEAS (European External Action Service). Retrieved 2015-05-20.
  11. Honig, Sarah. "Netanyahu: We'll continue the peace process". Jerusalem Post, April 22nd, 1996. Retrieved 2015-05-20.
  12. Schmemann, Serge. "UN Leader says Israel undermines Peace Drive". Herald Tribune, March 26th, 1998. Print.
  13. [9]Bronner Ethan. "Carter says Hamas and Syria are open to Peace". New York Times, June 17th, 2008.
  14. [10] Timmermans Frans. Israel and the EU: Beyond the Horizon. Retrieved 2015-05-20.
  15. [11] Gebert, Konstanty. Post-Communist regime: Twenty-Five years after the collapse of the Ancien Régime. Retrieved 2015-09-20.
  16. [12]WJC, Dan Meridor. Retrieved 2015-05-20.