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Le mont Ararat forme un quasi-quadripoint entre la Turquie, l'Arménie, l'Iran et l'enclave de Nakhitchevan en l'Azerbaïdjan. Son sommet est situé à 16 km environ à l'ouest de la frontière iranienne et azérie et à 32km au sud de la frontière arménienne. Les tripoints turco-arménien-azerbaïdjanais et turco-iranien-azerbaïdjanais sont séparés par une étroite bande de territoire turc de 8km contenant la route E99. moche

Du XVIe siècle jusqu'en 1828, la montagne fait office de frontière entre les empires ottoman et perse. Le sommet du Grand Ararat, sa face nord, ainsi que les pentes orientales de Petit Ararat sont contrôlés par la Perse. Mais à la suite de la guerre russo-persane de 1826–1828, le traité de Turkmenchay, fait perdre une partie de son territoire au profit de l'Empire russe. Ainsi, le petit Ararat est devenu le point de convergence des empires turque, perse et russe[1].

Les frontières internationales actuelles se sont formées tout au long du XXe siècle. La partition de l'Empire Ottoman en 1919 et le traité de Sèvres de 1920 redéfinissent les frontières dans la région et placent la montagne au sein du territoire arménien. Cependant, la guerre turco-arménienne de 1920 permet finalement à la Turquie de prendre possession de l'Arménie occidentale et par conséquent du mont Ararat. Cette avancée territoriale turque est officialisée par la suite par le traité de Moscou et par traité de Kars en 1921[2].

Par ailleurs, à la fin des années 1920, la Turquie est confrontée à une importante rébellion des kurdes sur l'Ararat. En effet, les Kurdes n'ont pas eu un territoire souverain suite la division de l'empire Ottoman Bla bla sur le pourquoi! .[3]. La fermeté du nationalisme turc face à la spécificité kurde provoque de nombreux conflits entre les deux parties. Le mont Ararat devient une base pour les Kurde qui l'utilisent comme refuge et lancent des offensives contre l'État turc lors de la révolte de l'Ararat. Ils se protègent également des répliques turques en se déplaçant du côté iranien de la montagne[4]. Par conséquent, la Turquie entreprend des négociations avec l'Iran pour céder une partie de l'Ararat à la souveraineté turque afin de pouvoir contrôler plus facilement les révoltes kurdes. Ainsi, en ... la frontière entre la Turquie et l'Iran est décalée à l'est du Petit Ararat grâce à un échange territorial entre les deux pays[4].

Toponymie modifier

Ararat est la version grecque [5] de l'épellation hébreu (אֲרָרָט; RRṬ ) du nom Urartu[6], un royaume qui existait dans les hautes terres arméniennes aux IXe et VIe siècles av J-C. Ce nom apparait à de nombreuses reprises dans la Bible, en 2 Rois 19,37, Ésaïe 37,38, Tobie 1,21 et Jérémie 51,27[7] mais c'est surtout dans le livre de la genèse qui montre que l'Arche de Noé se dépose sur "les montagnes de l'Ararat". Ainsi, l'Ararat devient le nom de la montagne où s'est échoué l'Arche après le Déluge. Cependant, jusqu'au Moyen-âge, le lien entre l'Ararat (lieu d'échouage de l'Arche) et l'Ararat (nom actuel) n'est pas établi car la montagne pouvait se trouver dans toute la région d'Urartu[5].

En effet, aucun des peuples indigènes n'a traditionnellement fait référence à la montagne par ce nom[8]. Dans l'antiquité classique, à l'instar de l'ouvrage Geographie de Strabon, les deux sommet du Ararat étaient connus en grec ancien comme Ἄβος (Abos) et Νίβαρος (Nibaros). Cette montagne n'a pas été appelée par le nom Ararat jusqu'au Moyen Âge ; Les premiers historiens arméniens ont considéré l'Ararat comme étant dans la région de Corduene[9]. Puis nom arménien, puis histoire de la raison du choix (djoudji...) et popularisation (croisée)...

La montagne est connue sous le nom d'Ararat dans les langues européennes[10],

Références modifier

  1. (en) De Planhol, « Ararat », sur ENCYCLOPÆDIA IRANICA, (consulté le )
  2. (en) De Waal, Thomas,, Great catastrophe : Armenians and Turks in the shadow of genocide (ISBN 978-0-19-935070-4, 0-19-935070-1 et 978-0-19-935071-1, OCLC 897378977, lire en ligne), p.86
  3. James, Boris., Les Kurdes en 100 questions : un peuple sans Etat (ISBN 979-10-210-3379-5, OCLC 1052883173, lire en ligne)
  4. a et b Bouvier, Émile, « L’insurrection du mont Ararat (1926-1931), ou la consécration des rébellions nationalistes kurdes de l’entre-deux-guerres », sur Les clés du Moyen-Orient, (consulté le )
  5. a et b (en) Petrosyan, Armen, « Biblical Mt. Ararat: Two Identifications », Comparative mythology,‎ (ISSN 2409-9899, lire en ligne)
  6. (en) Arnold, Bill T., Genesis, Cambridge University Press, (ISBN 978-0-521-80607-7, 0-521-80607-0 et 978-0-521-00067-3, OCLC 231580519, lire en ligne)
  7. (en) Jewish Virtual Library, « Ararat », sur JVL, (consulté le )
  8. (en) Bryce, James, Transcaucasia and Ararat, Londres, Macmillan and Co., (lire en ligne)
  9. (en) Abrahamian, Levon. et Sweezy, Nancy., Armenian folk arts, culture, and identity, Indiana University Press, (ISBN 0-253-33704-6 et 978-0-253-33704-7, OCLC 44860852, lire en ligne), p. 36
  10. Smith, « Foreign Correspondence », The Biblical Repository and Classical Review,‎ , 203