Utilisateur:Jospe/Brouillon2

{{Infobox Gouvernement | régime = [[Troisième République (France)|Troisième République]] | titre président = [[Président de la République française|Président de la République]] | président = [[Jules Grévy]] | titre chef = [[Président du Conseil (France)|Président du Conseil]] | chef = [[Georges Clemenceau]] | début = 25-10-1885 | fin = 26-11-1885 | coalition = Extrême Gauche-Radicaux | parlement = [[Élections législatives françaises de 1885|IVe législature]] | sièges = {{Infobox Parti politique/Sièges|246|584|hex=#FA8072}} | précédent = [[Gouvernement Henri Brisson (1)|Gouvernement Henri Brisson I]] | suivant = }} Le '''premier gouvernement Georges Clemenceau''' dure du {{date|25|octobre|1885}} au {{date|26|novembre|1885}}. Ce gouvernement fictif a été imaginé par [[Joseph Reinach]]. Dans un article polémique de [[politique-fiction]] paru quelques semaines avant les [[élections législatives françaises de 1885|élections législatives de 1885]], ce journaliste [[modérés|opportuniste]] imagine les conséquences d'une victoire des radicaux et de la constitution d'un gouvernement dirigé par [[Georges Clemenceau]]. Reinach imagine l'échec de celui-ci, ==Formation== Ayant tiré parti d'une dépêche annonçant un revers militaire à [[Madagascar]] (allusion à la [[retraite de Lang Son]]), les candidats de « l'intransigeance » (extrême gauche, radicaux) ont remporté 246 sièges, contre 150 à 160 sièges pour les opportunistes, qui ont ainsi perdu la majorité. A la faveur de la désunion des républicains, 172 monarchistes ont été élus, de même que 18 socialistes, anarchistes et autres révolutionnaires. Le 24 octobre, le président de la République [[Jules Grévy]] a demandé à Clemenceau de former le nouveau ministère. Ce dernier est homogène, car essentiellement constitué de radicaux. == Composition == [[Fichier:Clemenceau (Pirou).jpg|thumb|150px|Georges Clemenceau, président du conseil et ministre des Affaires étrangères]] Président du Conseil des ministres : [[Georges Clemenceau]] * Ministre des Affaires étrangères : [[Georges Clemenceau]] **Sous-secrétaire d’État : [[Camille Pelletan]] * Garde des Sceaux, ministre de la Justice : [[Charles Boysset]] **Sous-secrétaire d’État : [[Georges Laguerre]] * [[Liste des ministres français de la Défense|Ministre de la Guerre]] : [[Jean Thibaudin|Général Thibaudin]] **Sous-secrétaire d’État : [[Charles-Ange Laisant]] * Ministre de la Marine et des Colonies : [[Georges Périn]] * Ministre de l'Intérieur : [[Félix Granet]] * Ministre de l'Instruction publique et des Cultes : [[Désiré Barodet]] * Ministre des Travaux publics : [[Jean Lafont]] * Ministre des Finances : [[Daniel Wilson]] **Sous-secrétaire d’État : [[Camille Dreyfus]] * Ministre de l'Agriculture : [[Laurent Pichat]] * Ministre du Commerce : [[Jacques Songeon]] * Ministre des Postes et Télégraphes : [[Georges Martin (homme politique)|Georges Martin]] ==Fin du gouvernement== Clemenceau pouvait initialement compter sur une majorité de 380 députés si l'on se fie au nombre de voix obtenues par son candidat à la présidence de la Chambre, [[Anatole de La Forge]], quelques jours avant la formation du gouvernement. Les député opportunistes du groupe de l'[[Union des gauches|Union républicaine et démocratique]] s'étant abstenus, De La Forge avait été élu grâce à plus de 110 voix monarchistes. La nouvelle majorité était donc moins républicaine qu'anti-opportuniste, ce qui explique l'éviction des modérés du bureau de la Chambre et du gouvernement. Cette majorité de concentration des extrêmes a cependant rapidement été mise à mal. Attaqué par la presse monarchiste et conservatrice, le gouvernement a surtout été bousculé sur sa gauche, dès le 26 octobre, par les plus intransigeants des radicaux, qui se sont joints aux socialistes pour demander l'urgence de la révision intégrale de la Constitution, alors que Clemenceau n'avait annoncé, sans précision, que cinq réformes : [[séparation de l’Église et de l’État]], réorganisation judiciaire, réforme financière, réforme militaire et réforme pénitentiaire. Interpellé par [[Adolphe Maujan]], Clemenceau a accepté à contrecœur cette demande, qui a obtenu 397 voix malgré l'opposition des modérés (156 voix contre) et grâce au renfort de la Droite, incitée par [[Paul de Cassagnac]] à saisir cette occasion d'affaiblir le régime. Rapporté le 2 novembre par [[Sigismond Lacroix]], le projet de révision incluant la suppression du Sénat est également voté par 397 voix contre 156 à la Chambre, mais se heurte naturellement le lendemain à l'hostilité de la chambre haute, où seuls 12 sénateurs soutiennent le gouvernement. A Madagascar, une victoire remportée par l'amiral Miot contraint Clemenceau à poursuivre la politique coloniale de ses prédécesseurs, notamment en demandant au Parlement un crédit de 12 millions de francs. Déposé le 26 novembre à la tribune de la Chambre par Georges Périn (pourtant adversaire farouche du colonialisme lorsqu'il était dans l'opposition), ce projet est adopté grâce aux voix des opportunistes et de la plupart des monarchistes, malgré l'opposition de l'extrême gauche. Ce vote est cependant suivi, sur proposition de Maujan et avec l'appui de Cassagnac, par une [[question de confiance]] destiné à faire chuter le gouvernement. Malgré l'appui de l'Union républicain et démocratique, qui a fait passer la défense du régime avant sa rancœur, 286 députés (contre 262) refusent de voter l'ordre du jour de confiance. ==Bibliographie== *[[Joseph Reinach]], « Le ministère Clemenceau » (22 août 1885), ''La Politique opportuniste 1880-1889'', Paris, 1890, p. 345-376. *Joseph Reinach, ''Le Ministère Clemenceau'', Paris, Charpentier, 1885. [[Catégorie:Organisation de fiction]]