Utilisateur:Julien Plas/Brouillon
| La Famiglia Manzoni | |
| Auteur | Natalia Ginzburg |
|---|---|
| Pays | Italie |
| Genre | Roman biographique |
| Distinctions | Prix Bagutta 1984 |
| Version originale | |
| Langue | Italien |
| Version française | |
| Date de parution | 1983 |
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Trame et structure modifier
L'autrice raconte l'histoire de la famille Manzoni en représentant l'écrivain des Fiancés, Alessandro Manzoni, non pas comme un grand poète mais comme un mauvais père[1]. Utilisant comme sources les journaux intimes, les lettres et les mémoires de la famille, l'autrice construit le livre sur le modèle du roman épistolaire. Par exemple, le premier chapitre est consacré aux lettres et à la vie de Giulia Beccaria, la mère de Manzoni.
Bien que Manzoni soit le personnage central du livre, aucun chapitre ne lui est djrectement dédié. Il apparaît comme un fil conducteur, apparaissant et disparaissant à travers l'histoire de sa mère, de sa femme et de ses enfants. Les différents personnages se succèdent au fil des chapitres, de sa célèbre mère Giulia Beccaria à son beau-fils Stefano Stampa, décédé en 1907. La vie puis la disparition de chacun se déroule sans suivre de trame narrative mais au fur et à mesure que les faits historiques et les échanges de lettres se succèdent.
Critique modifier
L'auteur a fait de nombreuses recherches afin que son travail ne soit pas seulement un roman, mais bien un travail biographique aussi proche que possible de la réalité historique. Ainsi, elle a collaboré [2] avec divers intellectuels : Cesare Garboli, son confident qui a suivi son travail de conception et de rédaction ; Letizia Pecorella et Maria de Luca de la Bibliothèque nationale de Braidense ; Jone Caterina Riva du Centro studi manzoniani et Annamaria Giorgetti Vichi, directrice de la Bibliothèque nationale centrale de Rome. Pour les recherches bibliographiques spécifiques, Ginzburg a consulté et s'est inspirée de l'ouvrage Giulia Beccaria. La madre del Manzoni ("Giulia Beccaria. La mère de Manzoni") de Donata Chiomenti Vassalli[3], et collaboré avec cette autrice.
Par son ton neutre et détaché, ce roman fait ressortir un Manzoni moderne, mais aussi lunatique, ambivalent et angoissé.
« J'ai tenté de rassembler l'histoire de la famille Manzoni. Je voulais la reconstruire, la recomposer, l'ordonner dans le temps. J'avais des lettres et des livres. Je ne voulais exprimer aucune opinion mais me limiter à une succession de faits nue et simple. Je voulais que les faits parlent d'eux-même. Je voulais que les lettres, cordiales ou froides, pompeuses ou simples, pleinement mensongères ou indubitablement sincères, parlent d'elles-mêmes... Je ne voulais pas que Manzoni soit le personnage principal de cette longue histoire familiale. Une histoire familiale ne saurait avoir un personnage principal: chacun de ces membres se place tantôt dans la lumière, tantôt dans l'ombre. Je ne voulais pas qu'il ait plus d'espace que les autres. Je voulais qu'on le voit comme de profil, mis en perspective au milieu des autres, confus dans la poussière de la vie quotidienne. Et pourtant, il domine la scène; il est le chef de famille et les autres n'ont certainement pas sa carrure. Par ailleurs, il apparaît plus étrange, tortueux et complexe que les autres... »
— Natalia Ginzburg[4]
Sourcesources modifier
- (Jeannet-Sanguinetti Katz et p. 190 voice).
- N. Ginzburg, La famiglia Manzoni, Torino, Einaudi, 1983, p. 3.
- Giulia Beccaria. La madre del Manzoni, Milano, Ceschina, 1956.
- http://www.einaudi.it/libri/libro/natalia-ginzburg/la-famiglia-manzoni/978885840916.
Bibliographie modifier
- La famiglia Manzoni, Einaudi, (ISBN 978-88-06-55517-7)
- Angela M. Jeannet, Giuliana Sanguinetti Katz, Natalia Ginzburg. A voice of the twentieth century, University of Toronto Press Incorporated 2000 (lire en ligne)