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Didier Grange est né en 1966 à Genève. Il est archiviste à la Ville de Genève et impliqué dans la collaboration internationale en archivistique.

Didier Grange

Données clés

Nationalité	Suisse
Diplôme	Maîtrise en histoire et en archéologie classique et master en archivistique
Activité principale	Archiviste
Formation	Université de Genève et Université Paris VIII
Distinctions	Chevalier Ordre des Arts et des Lettres

Biographie

Formation

Didier Grange possède une maîtrise en histoire et en archéologie classique de l'Université de Genève ainsi qu'un master en archivistique de l'Université de Paris VIII.

Carrière

Archiviste à la Ville de Genève depuis 1995, Didier Grange est très actif dans le monde archivistique. Tout au long de sa carrière, il s'est impliqué au sein de nombreux groupes et associations importants. Il a notamment été président de la Section des Associations Professionnelles (SPA), conseiller spécial et secrétaire général adjoint du Conseil International des Archives (ICA), membre de la Commission du programme (PCOM) et président du groupe d'experts pour les questions juridiques de cette commission, secrétaire de la Conférence internationale de la Table Ronde des Archives (CITRA). Il est en outre, depuis novembre 2009, président du Portail International Archivistique Francophone (PIAF).

Contribution intellectuelle

Les contributions intellectuelles de Didier Grange tournent principalement autour de deux grands thèmes: la mondialisation de l'archivistique et l'importance des mouvements associatifs.

Mondialisation de l'archivistique

Selon Didier Grange, la mondialisation de l'archivistique est un phénomène inévitable. Il avance que le caractère national de cette discipline s'est progressivement atténué pour s'internationaliser. Même si l'archivistique n'est pas homogène, il insiste sur le fait que cette mondialisation se met progressivement en place.

Parmi les nombreux indices qui démontrent cette mondialisation, qu'ils soient d'ordre qualitatif ou quantitatif, Didier Grange parle du stade d'une archivistique internationale. C'est-à-dire « qui s’appuie dans chaque pays, non seulement sur des théories et des savoir-faire nationaux, mais aussi sur des théories et des savoir-faire provenant d’autres pays. Il en résulte dans de nombreux pays des mélanges qui répondent partiellement ou totalement aux besoins ». De plus, les échanges entre archivistes tendent à s'accélérer depuis une vingtaine d'années.

Bien qu'il semble lui-même avoir de la difficulté à bien définir ce qu'est une archivistique mondialisée, il tend vers la promotion d'une forme d'archivistique sans frontière « dont les fondements et les principes seraient partagés au niveau planétaire ». Ce qui implique la création d'une forme archivistique universelle qui puisse être mise en application dans n'importe quel pays. Selon lui, l'organisme le mieux placé pour stimuler les discussions et les réflexions autour de ce thème est le Conseil international des archives (ICA).

Importance du mouvement associatif

Le second thème principal qui oriente sa réflexion concerne l'importance des mouvements associatifs dans le développement de l'archivistique. Il remarque qu'il s'agit d'une autre tendance qui, depuis les années 1960 et 1970, tend à prendre progressivement de l'importance grâce à certains facteurs comme l'expansion de la profession ou les effets de la décolonisation.

D'autre part, il souligne l'importance des associations sur leur territoire national, mais aussi au-delà des frontières. D'ailleurs, il prône pour une participation significative des professionnels suisses au sein d'une coopération internationale ou d'associations internationales comme l'ICA.

Les raisons pour créer des associations sont, selon lui, nombreuses. Elles peuvent passer, entre autres, par le besoin de partager les expériences, d'améliorer les compétences ou diversifier le savoir et l'entraide.

Toutefois, il souligne que malgré l'accélération du mouvement associatif, très peu d'études sont faites sur le sujet. Il milite donc pour que les associations professionnelles deviennent un sujet de recherche à part entière.

Publications

Didier Grange, « 'Mémoire de Sécheron': quand les archives d'entreprises s'exposent », Ardibo, vol. 10,‎ 1995, p. 10-11

Barbara Roth-Lochner, François Burgy, Didier Grange, Rodolfo Huber et Paul Vogt, « Bibliographie archivistique », Revue suisse d'histoire, vol. 47, n^o 3,‎ 1997, p. 391-408 (lire en ligne)

Didier Grange, « Dans les toiles du Web : une nouvelle source d'information pour les archivistes », Ardibo,‎ 1998, p. 11-12

Didier Grange, « Faciliter un préarchivage grâce à un intranet », Ardibo,‎ 2000, p. 28-29

Didier Grange, « Le forum des archivistes genevois », Ardibo,‎ 2001, p. 26-27

Didier Grange, « Sites Web : pour une approche statistique », Ardibo,‎ 2001, p. 7-8

Didier Grange, « Listes de discussion autour des archives et de l'archivistique : participez, partagez et profitez! », Ardibo,‎ 2002, p. 13-15

Didier Grange, « Pour une 'veille archivistique' », Ardibo,‎ 2002, p. 20-22

Didier Grange, « Ne plus comparer des pommes avec des poires! Pour une harmonisation des relevés statistiques en matière d'archives », Ardibo, vol. 17, n^os 11-12,‎ 2002, p. 21-23

Didier Grange, « De quelques considérations sur la situation des archives au Burkina Faso », Ardibo, vol. 20,‎ 2005, p. 23-24

Didier Grange, « Risques et catastrophes : une approche en trois phases et trois plans », Revue électronique suisse de science de l'information (RESSI), vol. 7,‎ 2008 (lire en ligne)

Didier Grange, « Archivistique et mondialisation : deux constats, un débat », Archives, vol. 40, n^o 1,‎ 2008-2009, p. 71-89 (lire en ligne)

François Burgy, Zavier Ciana, Jacques Davier et Dider Grange, « La mémoire locale d’une ville internationale : les Archives de la Ville de Genève », Archives, vol. 42, n^o 1,‎ 2010-2011, p. 137-154 (lire en ligne)

Didier Grange, « Au bonheur de la diversité : une introduction aux associations professionnelles dans le monde », Archives, vol. 44, n^o 2,‎ 2012-2013, p. 49-65

Didier Grange et Association des archivistes français (AAF), « Les associations professionnelles d’archivistes. Panorama international », La Gazette des archives, vol. 241, n^o 1,‎ 2016, p. 7-178 (ISSN 0016-5522)

Caroline Becker et Didier Grange, « Le PIAF, entre actua­lité et pro­jets d’avenir », La Gazette des archives, n^o 247,‎ 2017 (lire en ligne)

Didier Grange, « De la menace nucléaire au concept de conti­nuité des opé­ra­tions : une intro­duc­tion aux « docu­ments essen­tiels » », La Gazette des archives, n^o 248,‎ 2017 (lire en ligne)

Caroline Becker et Didier Grange, « De la contri­bu­tion des archi­vis­tes fran­çais au Portail inter­na­tio­nal archi­vis­ti­que fran­co­phone (PIAF) », La Gazette des archives, n^o 256,‎ 2020 (lire en ligne)

Didier Grange, « L’implication discrète et efficace de l’AAS au sein du Conseil International des Archives », Ardibo, vol. 1,‎ 2020 (lire en ligne)

Distinctions

2020: Chevalier de l'Ordre des Arts et des Lettres. Il a été nommé par la Ministre de la Culture française, Roselyne Bachelot-Narquin et sa décoration lui a été remise le 22 octobre 2020 par Hervé Lemoine, directeur des Archives de France.