Utilisateur:KNANI Ahmed/Brouillon

BIOGRAPHIE :

Il est né en 1784 à Lisieux (Calvados). Fils d’un dentiste de Rouen, il fait des études de médecine. Delabarre était installé à Paris, rue de Castiglione, puis rue de la Paix. Il était nommé dentiste de la duchesse de Berry. Il est connu pour avoir inventer le porte-empreinte. Il est mort dans sa ville natale en 1862.

LA METHODE NATURELLE DE DIRIGER LA SECONDE DENTITION :

Delabarre est avant tout un médecin. Il insistait sur l’importance de l’examen clinique. Il examina l’état général du patient (maladies graves dans l’enfance), la forme de ses mâchoires (de préférence arrondies qu’allongées), le volume des molaires de 6 ans et la présence ou non de diastèmes entre les incisives temporaires. Tout traitement doit être accompagné d’un diagnostic et d’un pronostic.

Si le pronostic est mauvais (manque de place manifeste), c’est seulement à ce moment qu’il faut envisager des extractions mais pas avant l’âge de 15 ou 16 ans car un agrandissement peut toujours se produire ».

C’est ainsi qu’en 1826, il publie « la méthode naturelle de diriger la seconde dentition » ou il reste idéalement expansionniste. « Le problème, est d’agrandir la mâchoire » martela-t-il. Pour ce faire, Delabarre exploita la faculté qu’à le bois de se gonfler dans un milieu humide comme la cavité buccale. Il fabriqua alors des chevilles en bois qu’il insérait entre les dents serrées pour les écarter. Ce qui permet d’agrandir l’arcade. Il utilisa aussi le même moyen pour exercer une pression sur les dents, pour les vestibuler, en incorporant ces chevilles dans une plaque base.

INVENTION DU PORTE EMPREINTE :

A côté du médecin et orthodontiste de grand talent, il y a grand technicien. En 1820, Delabarre publie « le traité de la partie mécanique de l’art du dentiste ». Il fut le premier à utiliser un accessoire simple mais primordial : le porte-empreinte. En effet, jusqu’ici les empreintes restèrent fort infidèles et ne reproduisaient pas la situation clinique réelle, tant que la cire ne fut pas placée dans un porte-empreinte.

le traité mécanique de l'art du chirurgien dentiste

Dans cet ouvrage, il expose sa méthode de prise d’empreinte : Il prend deux sortes de moules (empreinte) :

1) Le moule simple :

Il ne présente qu’une seule impression (sur une face). La cire ramollie (au feu ou à l’eau chaude) est déposée dans une petite gouttière ou caisse semi-elliptique de fer blanc ou d’argent sur la partie antérieure de laquelle il y a une tige ou manche. Ce matériau présentait de la résistance s’opposant à la compression que pourraient exercer les joues sur la cire.

2) Le moule double ou moule de rapport : Dans lequel sont imprimées les deux mâchoires (deux faces). Il permet d’enregistrer l’occlusion du patient. Toutefois, Delabarre portait attention sur la possibilité d’avoir un modèle trompeur car la mobilité de la mandibule fait que souvent le patient avance le menton ou le dévie à droite ou à gauche pendant le mouvement de fermeture, engendrant un rapport d’occlusion erroné.

3) Le modèle : Delabarre coulait les modèles en plâtre ou en soufre avec une préférence pour ce dernier qu’il faisait fondre en y incorporant un peu de sable tamisé. Il décrit comment le mélange liquéfié ne doit être versé dans l'empreinte qu'au moment où̀ il commence à prendre de la consistance : car, arrivé à cet état, il ne possède plus assez de chaleur pour offenser les formes qui sont imprimées dans la cire.

LE DÉ DE DELABARRE : L’ANCETRE DE LA BAGUE INCISIVE :

Delabarre réalisa en 1819 un prototype de la bague incisive. Il expose : « lorsqu’une des six dents antérieures est entièrement tournée, on peut lui faire un mouvement de rotation sur son axe, en appliquant dessus la couronne, une espèce de dé moulé sur la forme exacte de cette dent, préalablement isolée des autres à l’aide d’une lime ».