Utilisateur:Kahoutoure/Brouillon/ Ablé Frederic
Nom de naissance | Ablé Attékéblé Fréderic |
---|---|
Naissance | en 1922 |
Décès | |
Activité principale |
Maire honoraire de Grand-Bassam |
Able Attékéblé Fréderic né en 1922 à Grand-Bassam (Côte d'Ivoire) et mort le 16 septembre 2009 à Abidjan [1][2][3].
Il est le premier président des commerçants indigènes résidant en côte d'ivoire.
Il fréquenté l'école régionale de Grand-Bassam sise au quartier colonial ou ,il obtient, le certificat d'étude primaire en 1939.
Naissance et enfance
modifierAblé Fréderic nait vers les années 1922 à Moossou ; son village. Il est de la grande Famille Attékéblé de Moossou. Les Attékéblé sont de la grande Famille Oboun, clan éliévan, clan assokopouè ou ékévié
Les Attékéblé sont une grande famille d’hommes d’affaire, de grand commerçants qui dans la hiérarchie du royaume de Moossou viennent juste après les « Mlingbi » ; c’est-à-dire le roi.
M. Ablé Fréderic a fait ses études primaires à l’école régionale de Grand-Bassam, sise au quartier France.
Après, le certificat d’études primaires, il s’est lancé dans la formation professionnelle et très jeune est devenu un commerçant. Il avait déjà à son actif deux boutiques ; une à Moossou et la seconde à Azzuretti.
Les sikéfoué
modifierLes Attékéblé sont une famille de sikéfoué ; terme locale pour désigner tous les commerçants courtiers, les intermédiaires entre les européens installés dans leurs comptoirs fortifiés sur le littoral, et les autres négociants africains qui occupaient les grands marchés continentaux.
Le précurseur de la puissance financière et de prestige de la famille Attékéblé, est incontestablement, le prince Peters Attékéblé, l’arrière-grand-père de m. Ablé Fréderic Attékéblé.
Le roi Peter Attékéblé
modifierPeters ; surnom anglo-hollandais, du fait qu’au XIXe siècle, il entretenait de très bonne relations commerciales avec les anglais et les hollandais des Forts de El Mina et de Axim, en Gold Coast a pendant vingt-deux ans, assuré la régence au trône de Moossou.
C’est au cours de cette période, précisément le 19 Février 1842, qu’il a signé avec l’Amiral Édouard Bouet-Willaumez, lieutenant de vaisseau, nommé Gouverneur du Sénégal et dépendance, représentant Sa Majesté Louis Philipe 1er, Roi de France, un traité de protectorat entre le royaume de Moossou ou Bassam village et la France, la future métropole.
Ce fut le premier traité de protectorat entre la France et un territoire de la Côte d’ivoire.
Le site dudit accord, entre l’actuel palais de justice et le wharf de Grand-Bassam, est l’emplacement actuel de l’hôtel Etoile du Sud, appartenant à M. Ablé Fréderic Attékéblé.
Ablé Fréderic ,le fonctionnaire colonial
modifierAprès l’obtention de son certificat d’études primaires, en 1939 M. Ablé est orienté à l’école CLOSEL, une école technique et professionnelle d’Abidjan (localisé sur le site actuel du collège moderne du Plateau), il y est resté moins d’un an, puis il est reparti durant un court moment à Bassam, pour ses affaires commerciales.
En 1942, il est de nouveau à Abidjan ou ses relations avec messieurs MASSIEYE et FERRAS lui permettent d’entrer à l’école de commerce en cours du soir.
Pendant la journée, il travaillait comme commis auxiliaire au poste du bureau des cercles d’Abidjan ; au cours de cette période, il passe un concours administratif ou il est admis comme commis expéditionnaire, un niveau équivalent au grade obtenu par les élèves de l’EPS (École Primaire Supérieur) en fin de cycle. De ce fait, M. Ablé a été affecté au service des finances, section recettes (à l’ordonnancement).
Il démissionnera de la fonction publique en 1952 à cause de la croissance exponentielle de ses activités commerciales pour pouvoir s’y consacré à plein temps.
Ablé Fréderic ,le commerçant colonial
modifierToujours poussé par son dynamisme, M.Ablé bien que fonctionnaire, s’est lancé dans les des activités de transport.
Entre 1944 et 1957, en collaboration avec ses cousins Ayé Édouard et Assohoun Pierre, il a créé une compagnie de transport terrestre entre Abidjan,le cercle d’Agboville et le royaume d’Abengourou.
Toujours dans le domaine du transport, à cette péeriode coloniale, l’idée lui est venue d’assurer la liaison entre Treichville et le plateau par pirogue ; les fameuses « Ndéhi-Ndéhi » au début de simples pirogues à pagaies, ensuite équipées de moteur : LES PINASSES.
Ce fut une activité très fructueuse qui a contribué à l’enrichissement de l’homme d’affaires Ablé Attékéblé.
Ablé Fréderic, l’industriel
modifierEn 1949, il ouvre un magasin à Treichville, le tout premier après les deux boutiques de Bassam ; un magasin de vente de produits de textiles, baptisé Ablé famille. Puis muté en ‘’Treichville Élégance’’ à cause de l’accroissement de la diversité des produits.
Du textile, il crée des ateliers de confection de tenue scolaire destinées aux élèves de l’école primaire, tenues connu sous l’appellation de « kaki Ablé » une initiative pour fournir de la marchandise à ‘’Treichville Élégance’’
C’était le tout premier magasin appartenant à un indigène.
Le succès de Treichville Élégance a suscité la création d’un second magasin dans un autre quartier indigène : Adjamé.
Adjamé Élégance comme son prédécesseur a connu également un succès comparable à son « ainé » et ses tout naturellement qu’en 1954, deux ans après sa démission de la fonction publique, que M. Ablé Frédéric est élu président des commerçants indigènes de côte d’ivoire.
- « Communiqué de décès de Able Frederic ATTEKEBLE - Abidjan.net Necrologie », sur necrologie.abidjan.net (consulté le )
- USHER ALIMAN, Dictionnaire ivoirien, Abidjan, Les éditions Matrice, (ISBN 9782365534130), p. 14
- Nandouhard Akueson, Peters ATTEKEBLE Un génie Ablé ATTEKEBLE FREDERIC Une référence, Abidjan, Edition CEDA/NEI, année 2009, 86 p. (ISBN 9782844873712), p. 43-44