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Réflexions autour de l'éditathon du 25 septembre consacré aux Lettres Persanes modifier

  • Pense-bête : Quelques jours avant l'éditathon, il faut mettre un bandeau sur la page existant et une explication sur sa page de discussion (PDD), car la page actuelle des Lettres persanes peut être substantiellement transformée.

Carte interactive modifier

Carte
Voyage d'Usbek - Ispahan à Paris (19 mars 1711 - 4 mai 1712)
.

Idée de Christian CéCédille (discuter) : cartes géolocalisée des Lettres. On regarde la carte : sur chaque ville, il y a un marqueur, quand on clique sur le marqueur il a un lien vers les lettres écrites de cette ville ou sur cette ville.

Le modèle:carte interactive fera l'affaire. Exemple :

On peut zoomer tant que l'on veut. On peut mettre n'importe quel texte dans les marqueurs, y compris des liens WP.

Il faut les latitudes et longitudes de chaque ville. Et il y a des références à wikidata à préciser. C'est l'occasion d'apprendre !

Mise en ligne de William Ellison (discuter), qui propose 4 cartes correspondant à la chronologie :

  • Lettres 1-21 [1-23] : le voyage d’Ispahan à Paris, qui dure 13 mois (à partir du au ).
  • Lettres 22-89 [24 -92] : Paris sous le règne de Louis XIV, 3 ans en tout (de à ).
  • Lettres 90-137 [93 -143] ou [lettre supplémentaire 8 = 145] : la Régence de Philippe d’Orléans, qui couvre cinq années (de à ).
  • Lettres 138-150 [146 -161] : l’effondrement du sérail d’Ispahan, 3 ans (1717-1720).

que je cacherai dans une boîte déroulante !

Le blog : https://www.site-magister.com/persanes.htm#axzz6zEch9Ptf utilise une carte (non-interactive) et donne une analyse du roman qui peut être utile.

Jean-Paul Schneider, dans : Les Jeux du sens dans les Lettres persanes : temps du roman et temps de l’histoire, dresse en annexe 1, p. 153, un tableau de la durée du voyage en chacune de ses étapes.

Citer correctement l'article de Éléonora Barria-Poncet, « Le “voyage” dans les Lettres persanes », dans Christophe Martin (dir.), Les Lettres persanes de Montesquieu[1], p. 270. L'ouvrage est disponible à la bibliothèque Mériadeck, Patrimoine 4ème étage en consultation sur place, cote 3 BIO MTQ LE

Les récits de voyages, à la source des Lettres persanes modifier

Jean-Baptiste Tavernier (1605-1689) est un voyageur, pionnier français du commerce avec l'Inde. Il fait un premier voyage jusqu'à Ispahan avant de reprendre la route du retour par Bagdad, Alep, Alexandrette, Malte et l'Italie, et enfin Paris qu'il retrouve en 1633.

Jean Chardin, dit le « Chevalier Chardin », 1643-1713 relate ses séjours en Perse et en Orient à la fin du XVIIe et au début du XVIIIe siècle.

  • Jean Chardin, Voyage de Paris à Ispahan I. De Paris à Tiflis. II. De Tiflis à Ispahan, introduction, notes et bibliographie de Stéphane Yerasimos, Paris, La Découverte, 1983, 320 et 320 p.

Montesquieu s'inspire à coup sûr des ces récits (ainsi que ceux d'autres auteurs : François Bernier (1620-1688), l'orientaliste André Du Ryer, 1580-1672 (voir une liste plus compléte sous forme de tableau dans : Montesquieu, Lettres persanes, Garnier, 1960, préf. de P. Vernière, p. XIX à XXI) en reprenant certaines descriptions et le calcul de la durée des étapes entre les villes parcourues.

Dans la lettre LXII, Montesquieu cite expressément « l'autorité de MM. Tavernier et Chardin ».

Pages Wikipédia ( à créer ?) pour compléter la page existante modifier

  • Usbek, personnage

Il existe des pages Wikipedia consacrées à des personnages de fiction. Ex. : Julien Sorel — Wikipédia (wikipedia.org), Lucien de Rubempré — Wikipédia (wikipedia.org)

On peut douter qu'il y ait assez de matière pour faire une page pour Usbek. Mais on peut faire est une série de "notes/biographies" sur tous les personnages : Usbek, Rici, Rustram, Meme etc, (cf. travail de William sur les humanistes bordelais). Si quelqu'un fait une recherche dans WP pour Usbek ou Rici il tombera sur la note.

Citations modifier

Rajouter dans la page WP une section "citations" avec les citations passées à la postérité (avec leur source). L'idée est de trouver des citations "mordantes" qui explique pourquoi le livre (et son auteur) serait censurés dans la France de l'époque.

Je me suis amusé de chercher sur internet ; beaucoup en traduction anglais et relativement peu en français !

Ci-dessous une (longue) liste, avec lien direct vers la lettre dans Lettres Persanes sur Wikisource. J'ai fais mes devoir de vacance à ce sujet ; à vous de sélectionner quelques unes pour la page WP et la journée à la Bib-mun. Je pense que nous pouvons alimenter WikiQuote - Lettres persanes, qui est pauvre et difficile pour lire les sources. William Ellison (discuter) 28 août 2021 à 14:58 (CEST)

Voici un florilège :

  1. « La plupart des législateurs ont été des hommes bornés, que le hasard a mis à la tête des autres et qui n’ont presque consulté que leurs préjugés et leurs fantaisies. »Lettre 79
  2. « Aussi puis-je t'assurer qu'il n'y a jamais eu de royaume où il y ait eu tant de guerres civiles que dans celui du Christ. »Lettre 29
  3. « La religion juive est un vieux tronc qui a produit deux branches qui ont couvert toute la terre, je veux dire le mahométisme et le christianisme ; ou plutôt c’est une mère qui a engendré deux filles qui l’ont accablée de mille plaies : car, en fait de religion, les plus proches sont les plus grandes ennemies. »Lettre 50
  4. « On a dit fort bien que, si les triangles faisoient un dieu, ils lui donneroient trois côtés. »Lettre 59
  5. « J’ai vu des descriptions du paradis, capables d’y faire renoncer tous les gens de bon sens »Lettre 126
  6. « D’ailleurs ce roi est un grand magicien : il exerce son empire sur l’esprit même de ses sujets ; il les fait penser comme il veut. S’il n’a qu’un million d’écus dans son trésor, et qu’il en ait besoin de deux, il n’a qu’à leur persuader qu’un écu en vaut deux, et ils le croient. »Lettre 24
  7. « Ce que je te dis de ce prince ne doit pas t’étonner : il y a un autre magicien plus fort que lui, qui n’est pas moins maître de son esprit qu’il l’est lui-même de celui des autres. Ce magicien s’appelle le pape : tantôt il lui fait croire que trois ne sont qu’un ; que le pain qu’on mange n’est pas du pain, ou que le vin qu’on boit n’est pas du vin, et mille autres choses de cette espèce »Lettre 24
  8. « Les François ne parlent presque jamais de leurs femmes : c’est qu’ils ont peur d’en parler devant des gens qui les connoissent mieux qu’eux. »Lettre 55
  9. « Ce n’est pas assez de dire un bon mot ; il faut le répandre et le semer partout. » - Lettre 54
  10. « il n’y a rien de si désolant que de voir une jolie chose qu’on a dite mourir dans l’oreille d’un sot qui l’entend. »Lettre 54
  11. « Que la louange est fade quand elle réfléchit vers le lieu d'où elle part ! »Lettre 50
  12. « Il ne faut pas beaucoup d’esprit pour montrer ce qu’on sait ; mais il en faut infiniment pour enseigner ce qu’on ignore. »Lettre 58
  13. « J'ai ouï parler d’une espèce de tribunal qu’on appelle l’académie françoise : il n’y en a point de moins respecté dans le monde ; ... Ce corps a quarante têtes, toutes remplies de figures, de métaphores et d’antithèses ; tant de bouches ne parlent que par exclamation ; ses oreilles veulent toujours être frappées par la cadence et l’harmonie. Pour les yeux, il n’en est pas question : il semble qu’il soit fait pour parler, et non pas pour voir. Il n’est point ferme sur ses pieds ; car le temps, qui est son fléau, l’ébranle à tous les instants, et détruit tout ce qu’il a fait. »Lettre 73
  14. Et aussi
    • « Quelques-uns ont affecté de se servir d’une autre langue que la vulgaire ; chose absurde pour un faiseur de lois : comment peut-on les observer, si elles ne sont pas connues ?  » lettre 79
    • « il est quelquefois nécessaire de changer certaines lois. Mais le cas est rare ; et lorsqu’il arrive, il n’y faut toucher que d’une main tremblante » lettre 79
    • « je ne vois pas que la police, la justice et l’équité soient mieux observées en Turquie, en Perse, chez le Mogol, que dans les républiques de Hollande, de Venise, et dans l’Angleterre même ; je ne vois pas qu’on y commette moins de crimes ; et que les hommes, intimidés par la grandeur des châtiments, y soient plus soumis aux lois. » lettre 81
    • « La justice est un rapport de convenance, qui se trouve réellement entre deux choses » lettre 84


La Loi modifier

  1. « J’ose le dire : dans l’état présent où est l’Europe, il n’est pas possible que la religion catholique y subsiste cinq cents ans. » - Lettre 118


Religion modifier

Guerre modifier

Monarchie modifier

Les François modifier

Les femmes modifier

Bons mots modifier

Philosophie modifier

Civilisation modifier

Les livres et leurs auteurs modifier

Citations modifier

Wikiquotes (en anglais) : https://en.wikiquote.org/wiki/Montesquieu#Lettres_Persanes_(Persian_Letters,_1721)

Wikiquotes (en français, beaucoup moins mordant) : https://fr.wikiquote.org/wiki/Montesquieu, et 5 citations seulement pour Les lettres persanes ! Certaines sont très bien !


Rajouter dans la page WP un titre "citations" avec les citations passées à la postérité (avec leur source).

Par exemple : Lettre LXXXIX (ou CXXIX, selon classification), Usbek à Rhédi. À Venise. À Paris, le 18 de la lune de Saphar, 1715. « il est quelquefois nécessaire de changer certaines lois. Mais le cas est rare ; et lorsqu’il arrive, il n’y faut toucher que d’une main tremblante  ».

Sources des Lettres persanes modifier

Peut constituer un titre dans l'article WP

L'espion turc, t. 1, Amsterdam, H Wetstein & H Desbordes, , 150 p. (lire en ligne).

L'espion turc, t. 2, Paris, Claude Barbin, , 294 p. (lire en ligne).

Images à ajouter modifier

  • Les images présentes pourraient être améliorées, notamment les numérisations noir et blanc : couleur à chercher.

"Quelques pensées sur les Lettres persanes" : ce document a-t-il été numérisé ? Si oui, mettre lien et image.

  • C'est quoi comme document ? Qui est l'auteur ?'(W)
Tu veux dire : https://archive.org/details/lettrespersanes01montgoog/page/n9/mode/2up?q=quelques+r%C3%A9flexions ?

Textes à trouver modifier

Réception en France des Lettres persanes  :

  • Jean-Baptiste Gaultier, janséniste, bibliothécaire de l'évêque de Montpellier Les "Lettres persanes" convaincues d'impiété, 1751, 124 p.
  • réponse de Montesquieu parue dans le Supplément de l'édition de 1758 :« Quelques réflexions sur les lettres persanes »

Selon les Cahiers de corrections de Montesquieu, cette réponse à l'abbé Gaultier devait servir de postface. On en trouve une première version dans ses Pensées (n°2032 et 2033, à lire en ligne sur Séléné).


PEUT-ON TROUVER LA TRADUCTION ALLEMAND DE 1769 ?

SUR COMMONS IL Y A UNE IMAGE QUI PROVIENT DE CE LIVRE.

Dans la culture (ou autre formulation) : adaptations, influences modifier

Ajouter dans cette catégorie la sous-partie "adaptations cinématographiques" déjà présente dans la page actuelle

Le magazine Usbek et Rica : référence directe aux Lettres persanes (trouver une source secondaire). Usbek & Rica (magazine) — Wikipédia (wikipedia.org)

Rajouter l'interview de Catherine Catherine Volpilhac-Auger, parue le 30 mai 2021, sur le média Usbek & Rika : ici

Voir les références aux Lettres persanes dans les différents média et dans les œuvres : BD, film, émissions radio (lecture)

Nouvelles Lettres persanes de George Lyttleton : voir le lien avec l'œuvre de Montesquieu.

Les diverses éditions des L.P. modifier

Notes en vrac pour les éditions les L.P.
Il faut donner une explication des multiples premières et faux : https://www.edition-originale.com/fr/livres-anciens-1455-1820/litteratures/montesquieu-lettres-persanes-1721-56768 .
Sur l'édition dite d'Amsterdam, en réalité de Rouen, voir [ici] pour une édition rare, car fautive : Amsteram au lieu d'Amsterdam. Comme pour les timbres, ce sont les erreurs d'impression qui font la valeur !
L'édition dite de Cologne de Pierre Marteau dissimulerait l'éditeur d'Amsterdam Jacques Desbordes (cf. introduction de Pierre Vernière aux Lettres Persannes, Garnier, 1960, p. XXXV)

Il y a des spécialistes de la question des premières éditions, car il y en a eu plusieurs de Marteau du même millésime 1721 avec des variantes.

Voir (et citer) à ce sujet l'introduction de P. Vernière dans l'édition Garnier de 1960, qui donne beaucoup d'informations p. XXXV à XLII, ainsi qu'Edgar Mass, Le développement textuel et les lectures contemporaines des « Lettres persanes ». In: Cahiers de l'Association internationale des études francaises, 1983, n°35. pp. 185-200, qui donne des informations sur le rôle de Susanne de Caux, éditrice originelle et sur les versions successives du texte.

Premières éditions des Lettres persanes - http://montesquieu.ens-lyon.fr/spip.php?article2265

  • Je pense que nous devons démêler les premières éditions, jusqu'à 1750 avec l'édition publiée par le fils. En plus, je crois que tous ces livres sont dispo en-ligne.
  • Il faut avoir sous la main le livre : Cecil Courtney, Philip Stewart, Catherine Volpilhac-Auger, Pauline Kra, Edgar Mass, Didier Masseau, Œuvres complètes, Oxford, Voltaire Foundation, vol. I, 2004.
FIN Notes en vrac pour les éditions les L.P.

Modifications à proposer de la page existante modifier

WP résumé en-tête modifier

--- TEXTE EXISTANT À MODIFIER ---

Lettres persanes
Image illustrative de l’article Kanumbib/editathon LP

Auteur Montesquieu
Pays France
Genre Roman épistolaire
Éditeur Jacques Desbordes
Date de parution 1721[2]

Lettres persanes est un roman épistolaire de Montesquieu rassemblant la correspondance fictive échangée entre deux voyageurs persans, Usbek et Rica, et leurs amis respectifs restés en Perse[3]. Leur séjour à l’étranger dure neuf ans.

Au XVIIIe siècle, l’Orient et le goût des voyages sont à la mode. Cependant, le roman fut publié au printemps 1721 à Amsterdam, et Montesquieu, par prudence, n’avoua pas qu’il en était l’auteur. Selon lui, le recueil était anonyme, et il se présentait comme simple éditeur, ce qui lui permettait de critiquer la société française sans risquer la censure.

--- FIN TEXTE EXISTANT ---


--- DÉBUT TEXTE RÉSUMÉ (BROUILLON) ---

Les Lettres persanes sont un roman épistolaire rassemblant la correspondance fictive échangée entre deux voyageurs persans venus en France, Usbek et Rica, et leurs amis respectifs restés en Perse[3].

Le roman fut publié de manière anonyme au printemps 1721 à Amsterdam pour éviter la censure. Il fut rédigé par Montesquieu, écrivain et philosophe français .


--- FIN TEXTE RÉSUMÉ (BROUILLON) ---

Résumé du livre modifier

TEXTE EXISTANT À MODIFIER


Usbeck et Rica (Vignette du titre d'une des premières éditions des Lettres persanes de Montesquieu - 1759)

Usbek, un noble persan riche, quitte Ispahan sous la contrainte pour entreprendre, accompagné de son ami Rica, un long voyage jusqu’à Paris. Il laisse derrière lui les cinq épouses de son sérail (Zachi, Zéphis, Fatmé, Zélis, et Roxane) aux soins d’un certain nombre d’eunuques noirs et d'eunuques blancs. En tenant, au cours de son voyage et de son séjour prolongé à Paris (1712-1720), une correspondance avec des amis rencontrés dans les pays traversés et des mollahs, il dépeint d’un œil faussement naïf – celui qu’une civilisation lointaine pourrait porter sur l’Occident, réduit dès lors lui-même à quelques contrées exotiques – les mœurs, les conditions et la vie de la société française au XVIIIe siècle, la politique en particulier, se terminant par une satire mordante du système de Law[4]. Au fil du temps, divers troubles font surface dans le sérail et, à partir de 1717 (lettre 139 [147]), la situation se détériore : lorsque Usbek ordonne au chef de ses eunuques de sévir, son message arrive trop tard et une révolte entraîne la mort de ses épouses, y compris le suicide par vengeance de Roxane, sa favorite et, semble-t-il, de la plupart des eunuques.

Le dénouement modifier

Le fondateur de la dynastie des Safavides qui régna jusqu’en 1736.

Bien qu’Usbek apprécie la liberté des relations entre hommes et femmes en Occident, il reste, en tant que maître d’un sérail, prisonnier de son passé. Ses femmes jouent le rôle de l’amoureux langoureux et solitaire, et lui celui de maître et d’amant, sans véritable communication et sans révéler grand chose sur leur véritable moi. Le langage d’Usbek avec elles est aussi limité que le leur avec lui. Sachant, par ailleurs, dès son départ, qu’il n’est pas assuré de revenir en Perse, Usbek est aussi déjà désabusé au sujet de leur attitude (lettres 6 et 19 [20]). Le sérail est un vivier avec lequel il prend de plus en plus ses distances, se défiant autant de ses épouses que de ses eunuques (lettre 6).

Tout s’accélère brutalement dans les dernières lettres (139-150 [147-161]), grâce à un soudain retour en arrière de plus de trois ans par rapport aux lettres précédentes. De la lettre 69 (71) à la lettre 139 (147) – chronologiquement : de 1714 à 1720 – pas une seule lettre d’Usbek ne concerne le sérail, qui est passé sous silence des lettres 94 à 143 (et même dans l’édition de 1758, de la lettre supplémentaire 8 (97) à 145). Par ailleurs, toutes les lettres à partir de 126 (132) à 137 (148) sont de Rica, ce qui signifie que, pendant environ quinze mois (du au ), Usbek est totalement silencieux. Bien qu’il ait reçu des lettres pendant ce temps, le lecteur n’en prend connaissance qu’à la dernière série, qui est plus développée après l’ajout des lettres supplémentaires 9-11 (157, 158, 160) de 1758. Dès , Usbek a été informé que « le sérail est dans le désordre » (lettre 63 [65]), mais il ne sévit pas. Lorsque les progrès de l’esprit de rébellion le décident à agir, il est trop tard : le retard dans la transmission des lettres, dont certaines sont perdues, rend le mal sans remède.

Déprimé, Usbek se résigne apparemment, avec peu d’espoir, à la nécessité du retour en Perse. Le , il se lamente : « Je vais rapporter ma tête à mes ennemis » (147 [155]). Toutefois, à la fin de 1720, il se trouve toujours à Paris, car les lettres 134 à 137 (140-145), qui contiennent toute l’histoire du système de Law, sont en fait postérieures à la dernière missive de Roxane (datée du ), qu’il doit déjà avoir reçue – le délai habituel de livraison étant d’environ cinq mois – lorsqu’il écrit sa dernière lettre (lettre supplémentaire 8 et lettre 138 [145 et 146]), en octobre et .

Chronologie modifier

Le texte se décompose comme suit :

  • Lettres 1-21 [1-23] : le voyage d’Ispahan à Paris, qui dure 13 mois (à partir du au ).
  • Lettres 22-89 [24 -92] : Paris sous le règne de Louis XIV, 3 ans en tout (de à ).
  • Lettres 90-137 [93 -143] ou [lettre supplémentaire 8 = 145] : la Régence de Philippe d’Orléans, qui couvre cinq années (de à ).
  • Lettres 138-150 [146 -161] : l’effondrement du sérail d’Ispahan, 3 ans (1717-1720).
FIN TEXTE EXISTANT

Proposition Résumé du livre modifier

DÉBUT TEXTE (BROUILLON)

Usbek, un grand seigneur persan, quitte Ispahan pour entreprendre, accompagné de son ami Rica, un long voyage jusqu’à Paris.Il laisse derrière lui les cinq épouses de son sérail (Zachi, Zéphis, Fatmé, Zélis et Roxane) aux soins d’un certain nombre d’eunuques noirs et d'eunuques blancs. Au cours de son voyage et de son séjour prolongé à Paris (1712-1720), il tient une correspondance avec des amis rencontrés dans les pays traversés et des mollahs. Il y dépeint d’un œil faussement naïf les mœurs, les conditions et la vie de la société française au XVIIIe siècle, la politique en particulier, se terminant par une satire mordante du système de Law. Au fil du temps, divers troubles font surface dans le sérail et, à partir de 1717 (lettre 139 [147]), la situation se détériore : lorsque Usbek ordonne au chef de ses eunuques de sévir, son message arrive trop tard et une révolte entraîne la mort de la plupart des eunuques et de ses épouses, y compris le suicide par vengeance de sa favorite Roxane.

Le dénouement[modifier | modifier le code] modifier

Usbek occupe une position ambigüe sur la question des relations entre hommes et femmes : il apprécie la liberté de l'Occident, mais reste prisonnier de son passé en tant que maître d'un sérail. Dès son départ, Usbek n’est pas assuré de revenir en Perse, qu'il a quittée sous la contrainte (lettre ?). Désabusé par l'attitude de ses femmes (lettres 6 et 19 [20]), il prend de plus en plus ses distances, se défiant autant de ses épouses que de ses eunuques (lettre 6).

Tout s’accélère brutalement dans les dernières lettres (139-150 [147-161]), grâce à un soudain retour en arrière de plus de trois ans par rapport aux lettres précédentes. De la lettre 69 (71) à la lettre 139 (147), soit de 1714 à 1720, pas une seule lettre d’Usbek ne concerne le sérail et il est totalement absent des lettres 94 à 143[5]. Par ailleurs, toutes les lettres allant de 126 (132) à 137 (148) sont de Rica, ce qui signifie que, pendant environ quinze mois (du 4 août 1719 au 22 octobre 1720), Usbek est entièrement silencieux. Bien qu’il ait reçu des lettres pendant ce temps, le lecteur n’en prend connaissance qu’à la dernière série, qui est plus développée après l’ajout des lettres supplémentaires 9-11 (157, 158, 160) de 1758. Dès octobre 1714, Usbek a été informé que « le sérail est dans le désordre » (lettre 63 [65]), mais il ne sévit pas. Lorsque les progrès de l’esprit de rébellion le décident à agir, il est trop tard : le retard dans la transmission des lettres, dont certaines sont perdues, rend le mal sans remède.

Usbek se résigne à la nécessité du retour en Perse. Le 4 octobre 1719, il se lamente : « Je vais rapporter ma tête à mes ennemis » (147 [155]). Toutefois, à la fin de 1720, il se trouve toujours à Paris, car les lettres 134 à 137 (140-145), qui contiennent toute l’histoire du système de Law, sont postérieures à la dernière missive de Roxane (datée du 8 mai 1720), qu’il doit déjà avoir reçue – le délai habituel de livraison étant d’environ cinq mois – lorsqu’il écrit sa dernière lettre (lettre supplémentaire 8 et lettre 138 [145 et 146]), en octobre et novembre 1720.

Chronologie[modifier | modifier le code] modifier

Le texte se décompose comme suit :

  • Lettres 1-21 [1-23] : le voyage d’Ispahan à Paris, qui dure 13 mois (à partir du 19 mars 1711 au 4 mai 1712).
  • Lettres 22-89 [24 -92] : Paris sous le règne de Louis XIV, 3 ans en tout (de mai 1712 à septembre 1715).
  • Lettres 90-137 [93 -143] ou [lettre supplémentaire 8 = 145] : la Régence de Philippe d’Orléans, qui couvre cinq années (de septembre 1715 à novembre 1720).
  • Lettres 138-150 [146 -161] : l’effondrement du sérail d’Ispahan, 3 ans (1717-1720).


FIN TEXTE (BROUILLON)

Analyse modifier

TEXTE EXISTANT À MODIFIER

Portée modifier

Intérieur de harem ou Femme mauresque sortant du bain au sérail de Théodore Chassériau.

Le « regard étranger », dont Montesquieu donne ici un des premiers exemples éloquents, contribue ainsi à alimenter le relativisme culturel, qu’on devait voir ensuite illustré chez d’autres auteurs du XVIIIe siècle. Mais ce roman par lettres vaut aussi en lui-même, en outre par sa peinture des contradictions déchirant le personnage central d’Usbek : partagé entre ses idées modernistes et sa foi musulmane, il se voit sévèrement condamné par la révolte des femmes de son sérail et le suicide de sa favorite, Roxane.

Le lecteur lisant ce roman épistolaire se moque un peu du Persan faisant preuve d’une naïveté à l’égard des modes occidentales. Mais il ne rit pas longtemps, car en continuant sa lecture il se rend compte que c’est de lui que l’on se moque. Car, notamment dans la « Lettre 100 - Rica à Rhédi à Venise », Montesquieu critique les manières de s’habiller des Français, surtout des Parisiens, en utilisant des hyperboles, des antithèses, des métaphores, des accumulations d’exemples... Mais la mode n’est pas son intérêt ; il s’en moque complètement. Si on lit entre les lignes, Montesquieu critique clairement de façon implicite le système monarchique sous lequel il vit. Cette « arme fatale » créée par Richelieu consiste à réunir les trois pouvoirs (législatif, judiciaire et exécutif) sur la tête d’une seule et même personne : le Roi. Dans ce texte, Montesquieu laisse entendre la vulnérabilité et la versatilité des Français face à leur souverain.

Un roman épistolaire modifier

Le seul modèle à l’époque des Lettres persanes.

Montesquieu n’a jamais parlé des Lettres persanes comme d’un roman avant Quelques réflexions sur les Lettres persanes, qui commence ainsi : « Rien n’a plu davantage dans les Lettres persanes, que d’y trouver, sans y penser, une espèce de roman. On en voit le commencement, le progrès, la fin : les divers personnages sont placés dans une chaine qui les lie. » À l’origine, pour la plupart de ses premiers lecteurs, ainsi que pour leur auteur, les Lettres persanes n’étaient pas considérées principalement comme un roman, et encore moins comme un « roman épistolaire », genre sous lequel on le classe souvent aujourd’hui, car à cette époque, ce genre n’était pas encore un genre constitué. En effet, les Lettres persanes ont peu en commun avec le seul modèle de l’époque, les Lettres portugaises de Guilleragues, datant de 1669. En 1721, un recueil de « lettres » aurait été susceptible d’évoquer la récente tradition essentiellement polémique et politique de périodiques, tels que les Lettres historiques (1692-1728), les célèbres Lettres édifiantes et curieuses des jésuites (1703-1776), sans parler des Lettres historiques et galantes d’Anne-Marguerite Dunoyer (1707-1717) qui fournit, sous la forme d’une correspondance entre deux femmes, une chronique de la fin du règne de Louis XIV et du début de la Régence. Les Lettres persanes ont donc permis de confirmer la vogue d’un format déjà établi. C’est, en revanche, à ses nombreuses imitations, comme les Lettres juives (1738) et les Lettres chinoises (1739) de Boyer d’Argens, les Lettres d’une Turque à Paris, écrites à sa sœur (1730) de Poullain de Saint-Foix (rééditées à de nombreuses reprises conjointement avec les Lettres persanes), et peut-être surtout les Lettres d'une Péruvienne de Françoise de Graffigny (1747) – pour ne pas mentionner les romans par lettres de Richardson – qui ont pour effet de transformer, entre 1721 et 1754, les Lettres persanes en « roman épistolaire », d’où cette remarque de Montesquieu dans Mes Pensées : « Mes Lettres persanes ont appris à faire des romans par lettres » (no 1621).

Les lettres sont apparemment toutes datées conformément à un calendrier lunaire qui, comme l’a démontré Robert Shackleton en 1954, correspond en fait au nôtre, par simple substitution de noms musulmans, comme suit : Zilcadé (janvier), Zilhagé (février), Maharram (mars), Saphar (avril), Rebiab (mai), Rebiab II (juin), Gemmadi I (juillet), Gemmadi II (août), Rhégeb (septembre), Chahban (octobre), Rhamazan (novembre), Chalval (décembre).

La structure épistolaire est très souple : dix-neuf correspondants en tout, avec au moins vingt-deux destinataires différents. Usbek et Rica, dominent de loin avec 66 lettres pour le premier et 47 pour le second (sur les 150 lettres originales). Ibben, qui fonctionne davantage comme destinataire que comme correspondant, ne rédige que deux lettres, mais en reçoit 42. De même, une personne non désignée nommément et seulement désignée comme *** – si tant est que c’est toujours la même – reçoit dix-huit lettres et n’en écrit aucune. Il y a même une parfaite anomalie avec une lettre de Hagi Ibbi à Ben Josué (lettre 37 [39]), dont aucun n’est mentionné ailleurs dans le roman.

Commentaire social modifier

Montesquieu, auteur des Lettres persanes.

À Paris, les Perses s’expriment sur une grande variété de sujets allant des institutions gouvernementales aux caricatures de salon. La différence de tempérament entre les deux amis est notable, Usbek étant plus expérimenté et posant beaucoup de questions, tandis que Rica est moins impliqué, tout en étant plus libre et plus attiré par la vie parisienne. Bien que l’action se déroule dans les années de déclin de Louis XIV, on admire encore beaucoup ce qu’il a accompli dans un Paris où les Invalides sont en cours d’achèvement et où cafés et théâtres se multiplient.

Les Perses observent la fonction des parlements, des tribunaux, des organismes religieux (Capucins, Jésuites, etc), les lieux publics et leur fréquentation (les Tuileries, le Palais Royal), les fondations de l’État (l’hôpital des Quinze-Vingts pour les aveugles, les Invalides pour les blessés de guerre). Ils décrivent une culture florissante, où la présence de deux Perses devient rapidement un phénomène populaire, grâce à la prolifération d’imprimés (lettre 28 [30]). Le café – où ont lieu les débats : lettre 34 [36] – s’est imposé comme une institution publique, comme l’étaient déjà le théâtre et l’opéra. Il y a encore des gens assez fous pour rechercher à leurs propres frais la pierre philosophale tandis que le colporteur de ragots et la presse périodique commencent à jouer un rôle dans la vie quotidienne. Sont décrits aussi des institutions (les universités, l’Académie française, les sciences, la bulle Unigenitus), des groupes sociaux (les dandys, les coquettes) et des personnages archétypiques (le chanteur d’opéra, le vieux guerrier, le roué, et ainsi de suite).

Pour sa part, Usbek est troublé par les contrastes religieux. Bien qu’il ne pense jamais à abjurer l’islam et que certains aspects du christianisme, comme la Trinité ou la communion, le troublent, il écrit à d’austères autorités pour s’enquérir, par exemple, pourquoi certains aliments sont considérés comme impurs (lettres 15-17 [16-18]). Il assimile également les deux religions, et même toutes les religions, eu égard à leur utilité sociale.

Certaines séquences de lettres dues à un seul auteur permettent de développer un sujet particulier plus en détail. Ainsi, les lettres d’Usbek 11-14 à Mirza sur les Troglodytes, les lettres 109-118 (113-122) de Usbek à Rhédi sur la démographie, les lettres 128 à 132 (134-138) de Rica sur sa visite à la bibliothèque Saint-Victor. Y sont esquissées des analyses qui seront plus tard développées dans De l'esprit des lois sur de nombreux sujets tels que les types de pouvoirs, l’influence du climat et la critique de la colonisation.

Thèmes clefs modifier

FIN TEXTE EXISTANT

Proposition Analyse du livre modifier

DÉBUT TEXTE (BROUILLON)


FIN TEXTE (BROUILLON)

Sources modifier

TEXTE EXISTANT À MODIFIER
Le château de La Brède, où Montesquieu rédigea la majeure partie de son œuvre et qui abrite sa bibliothèque.

Les sources de Montesquieu sont légion, car il ne fait aucun doute qu’elles incluent jusqu’à ses lectures et conversations, qui sont modifiées au cours de la rédaction de l’œuvre. Montesquieu tire la majorité de ses connaissances – qui sont loin d’être superficielles – sur la Perse de l’ouvrage Voyages en Perse de Jean Chardin, dont il possédait l’édition en deux volumes de 1707 et dont il acquit l’édition complète en 10 volumes en 1720. Il puisa aussi, dans une moindre mesure, dans les nombreuses œuvres qui garnissaient sa vaste bibliothèque, dont les Voyages de Jean-Baptiste Tavernier et Paul Rycaut. Concernant la France au XVIIIe siècle et Paris, ses seules sources sont ses propres expériences, avec des conversations (notamment la conversation avec un Chinois nommé Hoange dont il garda les notes) et anecdotes le concernant.

Divers aspects des Lettres sont sans aucun doute redevables à des modèles particuliers, dont le plus important est le très célèbre, à l’époque, Espion du Grand-Seigneur, et ses relations secrètes envoyées au divan de Constantinople, et découvertes à Paris, pendant le règne, de Louis le Grand (1684) de Giovanni Paolo Marana[6], même si les personnages de Montesquieu sont persans et non turcs. Les Lettres persanes se démarquent cependant nettement de la plupart des autres écrits à caractère oriental par le peu d’influence qu’ont sur elles les Mille et une nuits d’Antoine Galland et le Coran.


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Proposition pour Sources modifier

DÉBUT TEXTE (BROUILLON)


Les sources de Montesquieu sont très nombreuses, car il ne fait aucun doute qu’elles incluent jusqu’à ses lectures et conversations, qui se sont multipliées au cours de la rédaction de l’œuvre. Montesquieu tire la majorité de ses connaissances sur la Perse de l’ouvrage Voyages en Perse de Jean Chardin (lire en ligne le tome 1 "Concernant le voyage de Paris à Ispahan, capitale de l'empire de Perse"), dont il possédait l’édition en deux volumes de 1687 et dont il acquit en 1720 l’édition complète de 1711 en 10 volumes[7]. Il s'en est clairement inspiré pour ses propos sur le harem, la condition des femmes et les eunuques[8].

Il puisa aussi, dans une moindre mesure, dans les nombreuses œuvres qui garnissaient sa vaste bibliothèque, dont les Voyages de Jean-Baptiste Tavernier et Paul Rycaut. Concernant la France au XVIIIe siècle et Paris, ses seules sources sont ses propres expériences, avec des conversations (notamment la conversation avec un Chinois nommé Wang dont il garda les notes) et anecdotes le concernant.

Divers aspects des Lettres sont sans aucun doute redevables à des modèles particuliers, dont le plus important est le très célèbre, à l’époque, Espion du Grand-Seigneur, et ses relations secrètes envoyées au divan de Constantinople, et découvertes à Paris, pendant le règne, de Louis le Grand (1684) dit L'Espion turc de Giovanni Paolo Marana, même si les personnages de Montesquieu sont persans et non turcs. Les Lettres persanes se démarquent cependant nettement de la plupart des autres écrits à caractère oriental par le peu d’influence qu’ont eu sur elles les Mille et une nuits d’Antoine Galland et le Coran.

FIN TEXTE (BROUILLON)

Histoire et réception modifier

JE PROPOSE DE REMPLACER CETTE SECTION (N°4) ET UNE PARTIE DE SECTION 6.2 PAR UNE SECTION : « Les éditions des L.P. ». UNE GRANDE PARTIE CONSACRE A 1721, LES AUTRES AVEC BLA-BLA REDUIT, L'ACCENT SUR LECTURE EN-LIGNE.

Publication modifier

TEXTE EXISTANT A MODIFIER
Frontispice des ouvrages imprimés sous le nom de « Pierre Marteau ».

Pour éviter la censure ou les poursuites, le roman constitué de 150 lettres est publié sans nom d’auteur en à Amsterdam par l’éditeur Jacques Desbordes, dont l’activité est alors gérée par sa veuve, Susanne de Caux, sous le pseudonyme de « Pierre Marteau » et le faux lieu de publication de Cologne. Appelé édition A, ce texte sert de référence à l’édition critique de 2004 des Œuvres complètes de Montesquieu de la fondation Voltaire. Une deuxième édition (B) est imprimée par le même éditeur, plus tard, la même année, sans raison évidente, pour laquelle il n’existe jusqu’ici aucune explication entièrement satisfaisante, comprenant curieusement trois nouvelles lettres et amputée de treize originales. Les éditions plus tardives du vivant de l’auteur (c’est-à-dire jusqu’en 1755) dérivent toutes des éditions A et B.

L’édition de 1758, préparée par le fils de Montesquieu, comprend huit nouvelles lettres (donnant pour lors un total de 161) et le court essai de l’auteur Quelques réflexions sur les Lettres persanes. Elle est utilisée pour les éditions suivantes jusqu’aux Œuvres complètes de 2004, qui reviennent à l’édition originale en incluant les nouvelles lettres marquées « supplémentaires » et, entre parenthèses, le système de numérotation de 1758.

FIN TEXTE EXISTANT


DÉBUT TEXTE LES ÉDITIONS DE L.P.(BROUILLON)
L'édition de 1721 modifier
Libraire Jacques Desbordes
Première édition - Pierre Marteau
Édition - Pierre Bruniel
Seconde édition - Pierre Marteau

Le roman épistolaire de Montesquieu contient des critiques sévères de la monarchie française. Pour éviter la censure et des poursuites, Montesquieu choisit de le publier anonymement chez l'éditeur-libraire Suzanne de Caux[Note 2], veuve de Jacques Desbordes[Note 1] à Amsterdam en mai 1721, qui l'imprime sous le nom de Pierre Marteau (imprimeur fictif utilisé par les imprimeurs pour publier des livres « sensibles ») et comme ville de publication Cologne !

La première édition, qui contient 150 lettres, est publiée en mai 1721 :

Cette édition reconnue comme l'édition princeps est appelée par les bibliophiles l'« édition A » et est utilisée dans la compilation des Œuvres de Montesquieu[Note 3].

Peu après mai 1721, une autre édition est publiée par Pierre Brunel[Note 4],[9]. Cette édition, qui contient 150 lettres également, n'est pas une contrefaçon : Pierre Brunel a acheté le droit de copie à Suzanne de Caux, sa voisine à Amsterdam. Le livre est toujours publié de manière anonyme, et, pour éviter la censure française, le lieu de publication est indiqué comme Amsterdam. Pierre Brunel publie au moins deux éditions.

Comme cela arrivait fréquemment à l’époque, le nom de Pierre Brunel a été utilisé comme pseudonyme entre 1692 et 1761, dissimulant des impressions contrefaites françaises. La recherche des bibliophiles indique que plusieurs éditions contrefaites du livre imprimé par Pierre Brunel sont en réalité imprimées à Rouen ! Pour la délectation des collectionneurs, une des éditions contrefaite comporte une erreur typographique sur la page de titre : « Amsteram » au lieu de « Amsterdam ».

Editions de Pierre Brunel :

  • Lettres persanes, t. 1, Amsterdam, Pierre Brunel, (1re éd. 1721), 323 p. (lire en ligne)
  • Lettres persanes, t. 1, Amsteram, Pierre Brunel, (1re éd. 1721), 323 p. (lire en ligne) (erreur : Amsteram).
  • Lettres persanes, t. 2, Amsterdam, Pierre Brunel, (1re éd. 1721), 349 p. (lire en ligne).

A l'automne 1721, Suzanne de Caux publie, toujours sous le pseudonyme de Pierre Marteau à Cologne, une seconde édition, appelée par les bibliophiles l'« édition B »[Note 3] :

EXPLIQUER EN DETAIL EN QUOI CETTE EDITION DIFFERE DE LA PREMIERE

Cette édition renferme un certain nombre de mystères, non encore résolus. La question principale porte sur les raisons de sortir une deuxième édition, amputée de quelques lettres seulement cinq mois après la première édition. Le bibliographe Louis Vian[10] a émis une hypothèse : la vraie date de publication serait 1727, et Montesquieu aurait publié une version expurgée pour faciliter son élection à l'Académie française. Cette hypothèse est réfutée par Barchhausen[11] après une analyse détaillée du texte et les manuscrits qui se trouvaient au château de La Brède. Philip Stewart[12] propose une explication plausible : Suzanne de Caux venait de vendre le droit de copie à Pierre Brunel, qui est vite un succès populaire. Elle n'a donc plus le droit de l'imprimer, mais elle peut imprimer une nouvelle version. Une nouvelle édition avec seulement 140 lettres au lieu des 150 initiales ne pourrait être considérée comme de la concurrence déloyale.

Au moins huit éditions ont porté la date de 1721[13],[14]. Certaines sont probablement antidatées.

Les éditions : 1722-1755 modifier

Montesquieu n'avouera jamais être l'auteur des Lettres persanes et le rôle qu'il joue dans la conception des diverses éditions « officielles » publiées de son vivant n'est pas clair. Il est certain que l'imprimeur-éditeur jouissait d'une certaine liberté, car pour l'édition de 1739 Suzanne de Caux a ajouté à la fin des Lettres persanes les Lettres Turques, d'un auteur anonyme, Montesquieu était furieux !

Les éditions publiées après la mort de Montesquieu modifier

Jean-Baptiste de Secondat, le fils de Montesquieu, publie en 1758 une nouvelle édition avec 161 lettres, auxquelles il ajoute un court essai écrit par son père : Quelques réflexions sur les Lettres persanes. Cette édition est connue comme l'« édition D ».

Le livre est un « best-seller » européen et les éditions sont légion. La liste ci-dessous, forcément incomplète, favorise les éditions consultables en ligne :

Parmi toutes les éditions modernes, les deux de référence sont :

  • Montesquieu, Paul Vernière (dir.) et Catherine Volpilhac-Auger (dir.), Lettres persanes, Lgf, coll. « Classiques, numéro 21019 », (1re éd. 1960), 448 p. (ISBN 2253082228, présentation en ligne)
  • Philip Stewart, Catherine Volpilhac-Auger, Cecil Courtney et al., Lettres persanes : Introductions générales de l’édition, vol. 1, Oxford, Voltaire Foundation for Enlightenment studies, coll. « Oeuvres complètes de Montesquieu », , 758 p. (ISBN 978-0-7294-0821-9, présentation en ligne).

Traductions et éditions modernes des Lettres persanes modifier

Dès 1722, le roman est traduit en anglais, puis est réédité en 1736, suivi par la traduction de Thomas Floyd en 1762 et celle de John Davidson en 1892 et 1901 :

Une édition en allemand est publiée en 1769 :


Le WorldCat database donne[15] plus de 1 100 éditions en français, anglais, allemande, espagnol, chinois,...



FIN SECTION EDITIONS DES L.P.


ETUDES CRITIQUES DES L.P.

Histoire critique modifier

TEXTE EXISTANT À MODIFIER

Les Lettres persanes connaissent un succès immédiat et sont souvent imitées, mais sont diversement interprétées au fil du temps. Le livre est vite traduit en anglais (1722) et en allemand (1759), et adapté ou plagié. C'est ainsi que paraissent les Lettres juives en 1738 et les Lettres chinoises[16],[17] en 1739-1740 de Boyer d’Argens, les Lettres d’une Péruvienne en 1747 de Françoise de Graffigny[18] et Lettres cabalistiques[19].

Jusqu’au milieu du XXe siècle, c’est l'esprit « Régence » des Lettres persanes qui est largement admiré, ainsi que la caricature dans la tradition classique de La Bruyère, Pascal et Fontenelle. L’idée de rattacher celles-ci au genre romanesque revient à Montesquieu le premier. Le côté persan du roman tend à être considéré comme un décor fantaisiste, le véritable intérêt de l’œuvre résidant dans ses impressions « orientales » factices de la société française, avec sa satire et sa critique politiques et religieuses.

Une nouvelle ère d’études basées sur de meilleurs textes et des perspectives renouvelées s’ouvre dans les années 1950. L’édition richement annotée par Paul Vernière et la recherche de Robert Shackleton sur la chronologie musulmane jouent un rôle particulièrement important ; les études de Roger Laufer, Pauline Kra et Roger Mercier mettent également l’accent sur la nouvelle unité de l’œuvre et intégré le sérail dans son sens global. D’autres suivent qui se penchent sur les ramifications de la forme épistolaire, la structure et la signification du sérail, les contradictions d’Usbek. À partir d’environ 1970, c’est la religion (Kra) et surtout la politique (Ehrard, Goulemot, Benrekassa) qui prédominent dans les études des Lettres persanes, avec un retour progressif au rôle du sérail avec toutes ses femmes et ses eunuques (Delon, Grosrichard, Singerman, Spector, Véquaud) et au clivage culturel entre l’Orient et l’Occident.

FIN TEXTE EXISTANT


DEBUT TEXTE RECEPTION (BROUILLON)

Émulations et critiques

L'ouvrage connait un succès immédiat en France et en Europe en générale, un livre qui, avec élégance et esprit, dit tout haut ce que tout le monde n'osent pas dire tout bas.

De nombreux contrefaçons des premières éditions existent (estimées à une dizaine d'éditions). Le livre est traduit en anglais dès 1722. Une conséquence de cet engouement est la renaissance du roman épistolaire en générale. Parmi ses émules directes :

La seule de ces auteurs d'avoir un grand succès est Françoise de Graffigny.

Les réfutations

Il existe peu de textes qui réfutent les critiques de Montesquieu :

  • Jean-Baptiste Gautier, qui nie pas la qualité de l'écriture et la justesse de beaucoup des critiques de la société française, sauf quand elles touchent la réligion chretienne.
Jean-Baptiste Gautier, Les "Lettres persanes" convaincues d'impiété, , 124 p. (lire en ligne sur Gallica).
Gabriel Gauchat, Lettres critiques, ou analyse et réfutation de divers écrits modernes contre la religion : Lettres persanes, lettres turcs etc., t. 2, Paris, Herrrissant, , 313 p. (lire en ligne).
FIN TEXTE RECEPTION (BROUILLON)

Études critiques modifier

APPELER CETTE SECTION « Bibliographie » !

  • Louis Desgraves, Chronologie critique de la vie et des œuvres de Montesquieu, Paris, H. Champion, coll. « Les dix-huitièmes siècles », , 616 p. (présentation en ligne), p. 36-94.
  • Béatrice Durand-Sendrail, « Mirage des Lumières: politique du regard dans les "Lettres persanes" », L'Esprit Créateur, vol. 28, no 4,‎ , p. 69-81 (lire en ligne).
  • Jean Goulemot, « Questions sur la signification politique des Lettres persanes : Mélanges offerts à Jean Fabre », dans Approches des Lumières, Paris, Klincksieck, (présentation en ligne), pages 213-225.
  • Jean Goulemot, « Vision du devenir historique et formes de la révolution dans les Lettres persanes », Dix-Huitième Siècle, vol. 21,‎ , p. 13-32 (lire en ligne).
  • Alain Grosrichard, Structure du sérail : la fiction du despotisme asiatique dans l’Occident classique, Paris, Seuil, , 234 p. (lire en ligne sur Gallica).
  • (en) Josué Harari, « The Eunuch’s Tale : Montesquieu’s imaginary of despotism », dans Scenarios of the Imaginary, Ithaca, Cornell University Press, (lire en ligne), pages 67-101.
  • (en) Pauline Kra, Religion in Montesquieu’s Lettres persanes, vol. 72, Oxford, OUP, coll. « Oxford University Studies in the Enlightenment) », , 224 p. (ISBN 978-0729401654).
  • Roger Laufer, « La Réussite romanesque et la signification des Lettres persanes », Revue d’Histoire Littéraire de la France, vol. 61, no 2,‎ , p. 188-203 (lire en ligne).
  • (en) Mary McAlpin, « Between Men for All Eternity : feminocentrism in Montesquieu’s Lettres persanes », Eighteenth-Century Life, vol. 24, no 1,‎ , p. 45-61 (lire en ligne).
  • (de) Edgar Mass, Literatur und Zensur in der frühen Aufklärung : Produktion, Distribution und Rezeption der « Lettres persanes, Frankfurt am Main, Vittorio Klostermann, coll. « Analectica Romanica », , 328 p. (présentation en ligne).
  • Roger Mercier, « e roman dans les Lettres persanes: structure et signification », Revue des sciences humaines, vol. 107,‎ , p. 345-356.

A AJOUTER : Réal Ouellet et Hélène Vachon, "Lettres persanes" de Montesquieu, Paris, Hachette, (lire en ligne)

  • Marie-Emmanuelle Plagnol-Diéval, « Pour un lecteur éclairé : les leçons persanes de Montesquieu », Rue Descartes, no 84,‎ , p. 97-109 (lire en ligne)
  • Sylvie Romanowski, « La quête du savoir dans les Lettres persanes », Eighteenth-Century Fiction, vol. 3, no 2,‎ , p. 93-11.
  • Jean Rousset, orme et signification : essais sur les structures littéraires de Corneille à Claudel, Paris, José Corti, , pages 65-103.
  • Darach Sanfey, « L'attribution de la lettre CXLIV des Lettres persanes », Travaux de littérature, vol. VI,‎ , p. 173-192.
  • Jean Pierre Schneider, « Les Jeux du sens dans les Lettres persanes : temps du roman et temps de l’histoire », Revue Montesquieu, vol. 4,‎ , p. 127-159 (lire en ligne).
  • Alan Singerman, « Réflexions sur une métaphore : le sérail dans les Lettres persanes », Studies on Voltaire and the Eighteenth Century Norwich., no 185,‎ , p. 181-198.
  • Céline Spector, Montesquieu, « Lettres persanes », de l’anthropologie à la politique, Presses Universitaires de France, coll. « Philosophies », , 128 p. (présentation en ligne).
  • Céline Spector, « Comment peut-on être européen? L’orientalismespéculaire des Lettres persanes », Essais: revue interdisciplinaire d’Humanités,‎ , p. 71-83 (lire en ligne).
  • Philip Stewart, « Toujours Usbek », Eighteenth-Century Fiction, vol. 11, no 2,‎ , p. 141-150 (lire en ligne).
  • Pierre Testud, « Les "Lettres persanes", roman épistolaire », Revue d’Histoire Littéraire de la France, vol. 66, no 4,‎ , p. 642-656 (lire en ligne).
  • Aram Vartanian, « Eroticism and politics in the Lettres persanes », Romanic Review, vol. 60,‎ , p. 23-33.


FIN DE LA SECTION ETUDES CRITIQUES

Notes modifier

  1. a et b Jacques Desbordes (1667-1718) est originaire de Saumur, fils de Jean Desbordes, libraire à Saumur puis à Leyde. Jacques Desbordes est inscrit à l'université de Leyde en février 1687 ; reçu comme bourgeois d'Amsterdam en qualité de relieur en juillet 1698 et membre de la guilde le 7 juillet. Il est auteur, traducteur et imprimeur. Après son décès sa veuve Suzanne de Caux continue l'entreprise.- Jacques Desbordes sur data.bnf.fr.
  2. a et b Suzanne de Caux, née en 1678? à Dieppe et mort le 31 octobre 1727 à Amsterdam, est une imprimeur-libraire à Amsterdam. Elle épouse Jacques Desbordes en mars 1703. Après le décès de son mari en 1718 elle accepte de continuer l'entreprise. Le dernier livre portant son nom est publié en 1728.(Suzanne de Caux sur data.bnf.fr).
    Pour compliquer le classement des livres par imprimeur, il existe un imprimeur-libraire Vve de Caux a Rouen. Elle est décédée en 1747 (Roméo Arbour, Dictionnaire des femmes libraires en France, 1470-1870, Droz, , 750 p. (ISBN 9782600008273, présentation en ligne), page 169).
  3. a et b Édition princeps - Bien que les manuscrits à partir desquels les éditions A et B ont été réalisées n’aient pas survécu, il existe des « cahiers de corrections » à la Bibliothèque nationale de France (n. a. fr. 14365) : Montesquieu, Cahiers de corrections (lire en ligne sur Gallica).
    Ils ont été transcrits dans leur intégralité dans « Le dossier des Lettres Persanes : notes sur le cahier de corrections ( », Revue Montesquieu, no 6,‎ , p. 71-230 (lire en ligne).
  4. Pierre Brunel, né en 1658 à Montpellier. Il est le gendre du libraire protestant parisien Étienne Lucas et est actif à Amsterdam dès 1687. Pierre Brunel est naturalisé en 1709 et décède à Amsterdam en 1750. Voir : « Catalogue de livres en italien qui se trouvent chez Pierre Brunel – Amsterdam 1699 », sur BiblioMab : le monde autour des livres anciens et des bibliothèques


Références modifier

  1. « Christophe Martin (dir.), Les Lettres persanes de Montesquieu, PUPS et Oxford, Voltaire Foundation, « Vif », 2013 - Montesquieu », sur montesquieu.ens-lyon.fr (consulté le )
  2. Larousse, Encyclopédia Larousse en ligne : Lettres persanes
  3. a et b « Lettre persane (Montesquieu) Bernard Blier », sur Bibliothèques spécialisées de la Ville de Paris (consulté le )
  4. En effet dans la lettre 142, Law est représenté sous les traits d'un bonimenteur qui est le fils du dieu du vent, Éole, et qui prend le bon argent des simples habitants de la Bétique, c'est-à-dire de la France, et qui leur donne en échange des outres pleines de vent avant de disparaître dans les airs en laissant la population ruinée dans une consternation inexprimable.
  5. Dans l’édition de 1758, son absence va même de la lettre supplémentaire 8 (97) à 145.
  6. On peut également citer comme antécédents: ''Amusements sérieux et comiques (1696) de Charles Dufresny, Lettre écrite par un Sicilien à un de ses amis (1700) de Charles Cotolendi, Réflexions morales, satiriques et comiques sur les mœurs de notre siècle (1711,1716) de Jean-Frédéric Bernard
  7. Louis Desgraves, Catalogue de la bibliothèque de Montesquieu à La Brède, Naples - Paris - Oxford, Liguori - Voltaire Foundation, (ISBN 88-207-2835-4), p. 337
  8. Montesquieu, Lettres persanes, Paris, Librairie générale française, , p.12, Préface de Paul Vernière
  9. Jean-Dominique Mellot, « Le régime des privilèges et permissions d'imprimer à Rouen au XVII e siècle », Bibliothèque de l'École des chartes, vol. 142, no 1,‎ <1984, p. 137-152 (présentation en ligne).
  10. Louis Vian, Montesquieu, bibliographie de ses oeuvre, Paris, Durand et Pédone-Lauriel, , 36 p. (lire en ligne sur Gallica).
  11. Henri de Barckhausen, « "Lettres persanes" et les archives de La Brède », Revue du Droit public et de la Science politique en France et à l’Étranger, no 4,‎ , p. 1-25 (disponible sur Internet Archive).
  12. Philip Stewart, « Lettres persanes », sur Dictionnaire Montesquieu - ENS Lyon
  13. Avenir Tchemerzine :Tchemerzine, A. Bibliographie d’éditions originales et rares d’auteurs français des XVe, XVIe, XVIIe, et XVIIIe siècles, Paris, M.PLée, 1927-1934, tome 4, 920.
  14. Jules Le Petit, Bibliographie des principales éditions originales d'écrivains français du XVe au XVIIIe siècle, Paris, Éditions originales, , 602 p. (lire en ligne sur Gallica), pages 491-492.
  15. « Éditions de : Lettres persanes », sur WorldCat
  16. « Lettres chinoises », sur Dictionnaire des journaux 1600-1789
  17. « Lettres chinoises (cinq tomes) », sur Gallica
  18. Silvia Montorsi, « Philosophe et bon Sauvage : L'Étranger et le combat des Lumières dans la France du XVIIIe siècle », Thèse,‎ 2016-2017, p. 28 (lire en ligne, consulté le )
  19. « Lettres cabalistiques », sur Gallica
  20. « Lettres chinoises », sur Dictionnaire des journaux 1600-1789
  21. Silvia Montorsi, « Philosophe et bon Sauvage : L'Étranger et le combat des Lumières dans la France du XVIIIe siècle », Thèse,‎ 2016-2017, p. 28 (lire en ligne, consulté le )

Annexes modifier

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Articles connexes modifier

Liens externes modifier

  • « Lettres persanes », Portail : Les essentiels-Littérature, sur Bibliothèque nationale de France - Gallica


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