Utilisateur:Kouka GARCIA/Espace personnel

PARI- T est une association Loi 1901 créée en 2007 a pour objet (tel que rédigé dans les statuts):

  • L’écoute, l’aide, le soutien, l’information, l’orientation et le suivie liés aux demande identité genres pour les personnes concernées, leur famille et leur entourage.
  • La valorisation d’un environnement culturalfavorisant la reconnaissance, la visibilité et l’épanouissement du mode de vieCommons:|transgenres[[]], notamment par la création de lieux de convivialité et de services sociale et sanitaires essentiellement pour les transgenres contamine pour le virus VIH (Virus d’Insuffisance Humaine) SIDA


TRANSPHOBIE = DISCRIMINATION

modifier

Au sein de l’espace social, la population transgenre fait l’objet de multiples discriminations directes du fait de la non concordance entre l’apparence physique et le sexe biologique, appelée dysphorie de genre. Le sentiment de perte de repères entre masculin et féminin qu’induit le transgenderisme dans notre système binaire, basé sur la référence à la nature, est à l’origine de ces phénomènes de rejet. Cette référence est à la base des injonctions de conformité aux stéréotypes de la masculinité ou de la féminité. L’état des connaissances sur la question est marqué par le faible nombre de recherches académiques ; le peu de littérature scientifique sur le sujet connaît des divergences profondes selon la discipline à l’œuvre et le rapport personnel qu’entretiennent les auteurs avec la norme. Ce projet de recherche en partenariat avec l’association PARI-T s’intéressera aux hommes devenus femmes (M to F). Pour la très grande majorité de ces personnes, les discriminations se cumulent, générant chez elles un sentiment prégnant d’exclusion et de relégation aux marges de la société, entraînant isolement et mauvaise image de soi. Rejetées et stigmatisées dans les actes de la vie quotidienne, elles subissent moqueries, insultes et agressions dues à l’ignorance, aux préjugés et à la peur du différent. L’intériorisation du stigmate entraîne une vulnérabilité multiforme dont les principaux facteurs sont d’ordre (1) juridique, (2) économique, (3) sanitaire. La question de l’identité est au cœur de la problématique de la transsexualité. Identité de genre bien-sûr, mais aussi identité citoyenne, professionnelle.

  • En ce qui concerne l’état civil, les personnes transsexuelles doivent faire face à l’incompréhension des agents administratifs, que ce soit aux guichets de la sécurité sociale, lors d’un contrôle d’identité, au passage des frontières, etc. Cette incompréhension entraîne la suspicion quant à la validité des documents, qui se traduit par un contrôle plus appuyé de la part de ces agents.

Quand la personne décide d’entamer une procédure en justice pour la rectification de son état civil, elle se voit confrontée à un véritable parcours du combattant, la procédure étant longue et coûteuse.

  • L’accès à l’emploi est – pour nombre d’entre elles – pratiquement fermé, même si la personne possède les compétences requises pour le poste convoité, et même si le poste en question ne prévoit pas l’accueil du public. Outre le sentiment d’inutilité sociale que provoque ce refus, la précarité financière en est la conséquence principale.

Dans ce contexte difficile, la prostitution est, dans une très grande majorité des cas, la seule possibilité d’acquérir des revenus, ce qui constitue non seulement un stigmate de plus, mais engendre une exacerbation des humiliations déjà vécues dans la vie ordinaire et une exposition accrue aux violences verbales et physiques, tant de la part des passants que des forces de l’ordre. Parmi les transsexuelles qui se prostituent, beaucoup sont étrangères, dont un nombre non négligeable sans papiers. Être contraint à la prostitution constitue une violence symbolique et contribue, dans certains cas, à l’adoption d’un comportement extrême de mise en danger de soi qui alourdit la précarité sociale déjà existante et met à mal la santé physique et psychique de la personne. À cela s’ajoute le fait que les revenus de la prostitution ne donnent pas lieu à la délivrance de feuilles de paie.Il en résulte que les transsexuelles prostituées ne peuvent prétendre à un logement locatif sur le marché légal de l’immobilier.Elles sont contraintes d’accepter des tarifs prohibitifs auprès de proxénètes immobiliers, ce qui contribue à les maintenir dans la prostitution, faute de pouvoir épargner du temps en vue de la recherche d’un emploi et de l’argent en vue de formations diverses (langue, profession…).

  • Les préoccupations quotidiennes, à savoir le logement et le travail essentiellement, font passer au second plan les préoccupations sanitaires et occultent bien souvent le risque de contamination par les IST, dont le VIH. Pour certaines, usagères de drogue par injections intraveineuses, le risque de transmission du VIH par l’utilisation de seringues contaminées n’est pas nul. Il en va de même pour les injections d’hormones prises en dehors du cadre médical.

Lors d’un colloque du CRIPS, Anne Hidalgo a fait état de l’inquiétante invisibilité à laquelle les personnes trans’ sont confrontées. L’action de l’ association PARI-T, récemment créée et ne disposant pas encore de ressources financières propres mais néanmoins très active auprès de la population concernée, est un lieu d’accueil et d’accompagnement des transsexuelles/ transgenres. L’action conjuguée de la recherche et de l’activité de PARI-T permettra une approche plus fine et plus ciblée de la réalité anthropologique, sociale, sanitaire, et juridique de cette population visant à faire en sorte de rendre l’ensemble des intervenants institutionnels (ANPE, services sociaux, responsables des services du logement, forces de police, police des frontières, magistrats…) conscients du problème humain que pose le cumul des discriminations qui pèsent sur la population transexuelle/ transgenre, et de faire des propositions concrètes afin d’y remédier.