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1er régiment de chevau-légers lanciers polonais de la Garde impériale modifier

Bataille de Waterloo modifier

Charge des lanciers rouges de la Garde impériale à Waterloo

Durant la campagne de Belgique, un escadron est formé et intégré au 2e régiment de chevau-légers lanciers de la Garde impériale[1]. À Ligny, les lanciers polonais chargent vaillamment les Prussiens de Blücher. Mais c'est surtout le , à Waterloo, que les Polonais se distinguent pour la dernière fois dans l'histoire de l'Empire[2]. Contre les carrés anglais de Wellington disposés sur le Mont-Saint-Jean, le maréchal Ney lance les cuirassiers du général Milhaud[3], suivis par la cavalerie légère de la Garde commandée par Lefebvre-Desnouettes et Colbert-Chabanais. La première vague menée par les Gros Talons est décimée par le feu nourri des soldats anglais. La cavalerie britannique intervient et repousse les cuirassiers français en bas du plateau, mais elle subit de lourdes pertes suite à la contre-attaque de Ney à la tête des lanciers hollandais et polonais de la Garde restés en réserve[4]. Cuirassiers, chevau-légers lanciers et chasseurs à cheval se jettent ensemble sur les carrés ennemis, se succédant vainement en de nombreux assauts[5] sans cesse brisés par la mitraille anglaise : les Polonais, entraînés par le major Schmit[6] et mêlés aux lanciers rouges, attaquent les soldats britanniques de leurs longues lances[7], réitèrent leurs assauts, ouvrent quelques brèches dans les rangs adverses[3],[7], sans que la défense ennemie ne soit enfoncée d'une quelconque manière. Cependant, malgré le soutien tardif des grenadiers à cheval et des dragons, les lanciers ne réussissent pas à déloger Wellington du Mont-Saint-Jean et doivent se retirer.

Après la défaite, les chevau-légers lanciers polonais se retirent en ordre derrière la Loire sous les ordres du maréchal Davout[8]. Le , l'escadron est définitivement dissous et ses éléments renvoyés en Pologne[8]. Le major Jerzmanowski demanda à accompagner l'Empereur sur l'île de Sainte-Hélène, mais ce souhait lui fut refusé par les commissaires alliés.

Des soldats de l'ex-régiment polonais de la Garde participent à l'Insurrection polonaise de 1830, tels qu'Henryk Kamieński (qui sera tué le 26 mai 1831 à Ostrołęka) et Tomasz Łubieński, tous deux anciens chefs d'escadron de l'unité.

Notes et références modifier

  1. Perrot et Amoudru 1821, p. 143
  2. Prache 1983, p. 20
  3. a et b Récit de la bataille de Waterloo. Consulté le 23 novembre 2012. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : le nom « Waterloo » est défini plusieurs fois avec des contenus différents.
  4. Charras et Vandermaelen 1857, p. 279
  5. Pierre Miquel, L'Histoire de France, Liber, , 263 p. (ISBN 2-7434-0368-3), p. 206
  6. La Garde impériale à Waterloo
  7. a et b Houssaye, p. 373
  8. a et b Kukiel 1912, p. 475

Escadron de service (Premier Empire) modifier

Napoléon à Wagram. On le voit entouré de son état-major et de l'escadron de service des chasseurs à cheval de la Garde impériale.
Charge des chevau-légers polonais à Somosierra. Ce jour-là, le 3e escadron de chevau-légers polonais était de service auprès de l'Empereur, et força les positions espagnoles au prix de lourdes pertes.

L’escadron de service est un terme employé sous le Premier Empire pour désigner un escadron (subdivision d'un régiment de cavalerie) escortant l'Empereur Napoléon Ier. Ce service était habituellement rempli par la Garde impériale.

Organisation et composition modifier

Au début de l'Empire, les deux escadrons de service étaient assurés par les chasseurs à cheval et les grenadiers à cheval de la Garde. Au fur et à mesure de l'intégration de nouvelles unités dans la Garde, ils furent répartis entre quatre régiments différents. Chacune de ses unités fournissaient chaque jour un escadron pour l'escorte et la protection de l'Empereur. Il n'était pas rare que Napoléon décidait d'engager un ou plusieurs escadrons afin d'appuyer une attaque (Somosierra, Montereau) ou de renverser une situation périlleuse (Austerlitz, Leipzig, Waterloo).

Composition des escadrons au fil des ans :

  • De 1804 à 1806 : Chasseurs à cheval et grenadiers à cheval de la Garde impériale.
  • 1806 : Chasseurs à cheval, grenadiers à cheval et dragons de la Garde impériale.
  • De 1807 à 1815 : Chasseurs à cheval, grenadiers à cheval, dragons et chevau-légers lanciers de la Garde impériale.

Cependant, en plusieurs occasions où la cavalerie de la Garde était absente, des escadrons de la Ligne tels que ceux du 7e hussards ou des carabiniers à cheval assurèrent l'escorte de Napoléon.

Liste de batailles où les escadrons de service furent engagés :

Dragons d'Espagne modifier

Dragon et sapeur d'une compagnie d'élite (par Hippolyte Bellangé, 1843, extrait de l’Histoire de Napoléon Ier de Laurent de l'Ardèche).

Le terme de dragons d'Espagne regroupe les différents régiments de dragons combattant en Espagne entre les années 1808 et 1814, pendant la guerre d'indépendance espagnole. Ces cavaliers expérimentés viendront en renfort à l'Empereur en 1813 puis en 1814. Ils s'illustreront notamment durant la campagne de France.

Organisation des régiments de dragons en Espagne modifier

Lorsque les premiers régiments de dragons entrent en Espagne, en 1808 et surtout en 1809, ils font partie de différentes divisions de cavalerie comme celle de Latour-Maubourg (qui compte les 4e, 14e, 16e, 17e, 24e et 27e régiments de dragons) ou celle du général Briche (2e, 6e, 11e, 13e et 15e régiments de dragons). Pendant toute la durée de la guerre d'Espagne, la plupart des unités de dragons (sauf celles qui prendront part aux campagnes de Russie et d'Allemagne) combattront dans la péninsule ibérique.

Combats modifier

Au cours de la guerre d'indépendance espagnole, les dragons sont activement engagés contre la guérilla, où ils y perdront beaucoup des leurs. Ils participent également à de nombreux affrontements, comme par exemple à Ocaña, où ils poursuivent l'armée espagnole en déroute, lui prenant un important matériel et des chevaux. Les dragons sont présents à Bailén, où la plupart sont faits prisonniers, puis déportés sur l'île de Cabrera, en Méditerranée (certains sont néanmoins assassinés en chemin par la populace). Au fil des ans, ils acquièrent cependant une grande expérience et deviennent d'excellents cavaliers.

En décembre 1813, à la fin de la campagne d'Allemagne, certaines unités regagnent la France. En février 1814, la division du général Trelliard repasse à son tour la frontière et renforce la cavalerie du général Kellermann.

Les dragons d'Espagne vont être largement employé durant la campagne de France du fait de leurs qualités de cavaliers et de soldats, un corps d'élite dont l'Empereur a grand besoin. En janvier 1814, à Rambervilliers, ils taillent en pièces des cosaques qui occupaient la ville. Au combat de Mormant, les dragons de Briche et de Treillard attaquent l'infanterie russe formée en carrés ; ces derniers sont enfoncés et dispersés, 12 dragons sont tués. En février, ils affrontent l'infanterie bavaroise à Donnemarie. Le 1er mars, dans un combat inégal, ils sont attaqués avec le reste des cavaliers de Kellermann par les soldats de Wittgenstein. Après six heures de combat, ils doivent battre en retraite. 2 500 cavaliers français sont restés sur le terrain. À Craonne, dous le commandement du général Sparre, ils prennent part à l'attaque du plateau où est installé l'ennemi. Ils sont également à Laon. À Saint-Dizier, ils chargent aux côtés de la cavalerie de la Garde impériale contre les Russes de Wizingerode qui sont culbutés. Ils prennent également part à la défense de Paris, le 30 mars 1814.

Grille de Guéville modifier

La grille de Guéville est une porte du parc de Rambouillet qui termine l'allée principale menant au château éponyme et qui permet l'accès à la route menant à Chartres (actuelle route de Guéville).

Elle tire son nom de la Guéville, une rivière qui traverse le domaine[1].

Histoire modifier

Lorsque la grille fut construite, on ajouta, face à face et accotés aux lourds piliers de la porte, deux bâtiments dont l'un était destiné à loger le garde.

En 1810, un sapeur de la Garde impériale fut amputé d'une jambe et, ne pouvant plus servir, on le plaça en tant que gardien à la porte de Guéville[2]. Il resta là cinq années durant, dans sa maison qui lui était réservée[2].

En 1815, Napoléon Ier, revenu du désastre de Waterloo, passa la nuit du 29 juin au château de Rambouillet. Le lendemain, il repartit et en passant devant la grille de Guéville, il vit l'ancien sapeur des grenadiers qui, campé sur sa jambe de bois, le saluait une dernière fois[3].

Aujourd'hui modifier

De nos jours, la grille existe encore, avec les deux piliers massifs et les deux habitations, ainsi que l'allée. Le jardin et le puits de l'ancienne demeure du grognard de la Grande Armée sont encore présents[2].

Notes et références modifier

  1. Lenotre 1962, p. 234
  2. a b et c Lenotre 1962, p. 236
  3. Lenotre 1962, p. 240

Bibliographie modifier

  • G. Lenotre, Napoléon, Paris, Bernard Grasset & Gautier-Languereau, (réimpr. 1962) (1re éd. 1932), 305 p.. Document utilisé pour la rédaction de l’article