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Joseph Boakye Danquah
Fonction
Member of the 1st Parliament of the Gold Coast
1st Parliament of the Gold Coast (d)
-
Biographie
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Nsawam (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
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United Gold Coast Convention (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
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Distinction

Joseph Kwame Kyeretwie Boakye Danquah, né le 18 décembre 1895 à Bepong alors Côte-de-l'Or (colonie britannique) et actuel Ghana et mort 4 février 1965 à Nsawam dans le même pays, est un homme d'État indépendantiste et panafricaniste ghanéen.

On lui attribue d'avoir proposé le nom de « Ghana » pour nommer l'ancienne colonie britannique[1].

J. B. Danquah a été décrit comme le « doyen de la politique de la Gold Coast » par la Commission d'enquête Watson sur les émeutes d'Accra de 1948[2].

Après l'indépendance du pays, Danquah a été l'un des principaux dirigeants de l'opposition au premier président ghanéen Kwame Nkrumah.

Biographie

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Danquah est né le 18 décembre 1895 dans la ville de Bepong dans le district de Kwahu dans l'est du Ghana (alors Gold Coast). Il descendait de la famille de chef Ofori Panin Fie, autrefois dirigeants des États d'Akyem et l'une des familles les plus influentes de l'aristocratie locale.

À l'âge de six ans, Danquah a commencé ses études primaires au sein d'une école de la Société évangélique des missions de Bâle (en allemand Basler Mission) situé à Kyebi. Il a ensuite rejoint une école de niveau secondaire de la même société missionnaire à Begoro.

Après avoir réussi ses examens de fin d'étude en 1912, il est employé comme commis d'avocat par Vidal J. Buckle à Accra. Après avoir réussi les examens de la fonction publique en 1914, Danquah devient commis à la Cour suprême de la Gold Coast, ce qui lui donne l'expérience d'être nommé au poste de secrétaire du Tribunal d'Omanhene à Kyebi.

Son frère l'a encouragé à poursuivre des études de droit au Royaume-Uni, ce qu'il entreprend en 1921. Après deux tentatives infructueuses d'inscription à l'université de Londres, Danquah y parvient en 1922, en tant qu'étudiant en philosophie. Il a obtenu son B.A. en 1925. Il s'est ensuite lancé dans un doctorat en philosophie, qu'il a obtenu en deux ans avec une thèse intitulée « La fin morale comme excellence morale ». Il est ainsi devenu le premier Africain de l’Ouest à obtenir un doctorat de philosophie d’une université britannique. Pendant qu'il travaillait sur sa thèse, il a été admis au barreau en 1926.

Au cours de ses années d'étude, il a eu deux fils et deux filles de deux femmes différentes, dont il n'a épousé aucune des deux.

Durant ces mêmes années à Londres, Danquah a rejoint la West African Students' Union (WASU) dont il a été un temps rédacteur en chef du magazine de l'association et président.

Carrière

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De retour au Ghana en 1927, Danquah a exercé le droit privé et a continué son engagement associatif et politique. En 1929, il a aidé Casely Hayford à fonder la Gold Coast Youth Conference (GCYC) dont il a été le secrétaire général de 1937 à 1947[3].

En 1931, il crée le journal Times of West Africa, initialement appelé West Africa Times, qui a été le premier quotidien du futur Ghana. Le journal a paru de 1931 à 1935[4]. Une chronique intitulée "Women's Corner" était rédigé, sous pseudonyme, par Mabel Dove, fille de l'avocat Francis Dove.

Mabel Dove deveint la première épouse de Danquah en 1933, ensemble, ils ont un fils[5]. Danquah épouse plus tard Elizabeth Vardon[5].

En 1935, il devient membre exécutif de l'International African Friends of Ethiopia, une organisation éthiopianiste et panafricaniste basée à Londres.

Engagement politique

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Dès les années 1940, J. B. Danquah s'engage publiquement en faveur de l'indépendance de la Gold Coast. En 1947, il a contribué à la fondation de la United Gold Coast Convention (UGCC), une union pro-indépendance, réunissant des chefs, des universitaires et des avocats, dont George Alfred Grant, Robert Benjamin Blay, R. A. Awoonor-Williams, Edward Akufo-Addo et Emmanuel Obetsebi-Lamptey. Kwame Nkrumah a été invité à devenir secrétaire général du nouveau parti.

En 1948, à la suite d'un boycott des produits d'importation européenne et des émeutes qui ont suivi à Accra, Danquah a été considéré comme l'un des « six grands » (les autres étant Nkrumah, Akufo-Addo, Obetsebi-Lamptey, Ebenezer Ako-Adjei et William Ofori Atta) qui ont été arrêtés pendant un mois par les autorités coloniales.

Ensemble, Nkrumah et Danquah se sont mis d'accord sur le choix du nom Ghana pour nommer la Gold Coast une fois l'indépendance acquise, en hommage à l'empire africain de ce nom.

Cependant, Danquah et Nkrumah se sont par la suite opposés sur l’orientation du mouvement indépendantiste et se sont séparés avant l'indépendance de 1957. Nkrumah a ensuite formé le Parti de la convention du peuple (CPP) et est finalement devenu le premier président du Ghana indépendant.

Le rôle de Danquah dans la fondation de l'Université du Ghana

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Danquah a joué un rôle important dans la création de l'Université du Ghana, la première du pays[6]. Il a plaidé avec succès en faveur de sa création en 1948 après qu'un rapport britannique sur l'enseignement supérieur en Afrique de l'Ouest a conclu qu'une antenne de l'université de Londres située au Nigéria était suffisante pour l'ensemble des colonies britanniques de l'Afrique de l'Ouest.

Arrestation, détention et mort

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Danquah s'est présenté comme candidat aux élections prisidentielles d'avril 1960 contre Nkrumah mais a perdu les élections.

Le 3 octobre 1961, Danquah a été arrêté en vertu de la loi sur la détention préventive, au motif de son implication dans des projets présumés visant à renverser le gouvernement[7]. Il a été libéré le 22 juin 1962. Il a ensuite été élu président de l'Association du barreau du Ghana[8].

De nouveau, il est arrêté en 1964 sous prétexte de participation à un complot contre le président.

Il est mort d'une crise cardique en détention à Nsawam le 4 février 1965[9].

Après le renversement du gouvernement du Parti de la convention du peuple en février 1966 par le Conseil de libération nationale (NLC), Danquah a eu droit à des funérailles nationales.

Notes et références

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  1. « Dr. Joseph (Kwame Kyeretwie) Boakye Danquah - Researched by NiiCa » [archive du ], Niica (consulté le )
  2. (en) « Dr J. B. Danquah 1895-1965 »
  3. Kwesi Atta Sakyi, "Tribute to J.B. Danquah", Vibe Ghana, 17 January 2013.
  4. (en) Meri Nana-Ama Danquah, « Ideals that last », Graphic Online, Ghana,‎ (lire en ligne)
  5. a et b « Dr. J.B. Danquah (1895–1965) », Ghana Nation (consulté le )
  6. Edmund Smith-Asante, « Name University of Ghana after Dankwa — Prof. Ewusi », Graphic Online, (consulté le ), p. 19
  7. "Dr. J. B. Danquah Profile:", GhanaWeb.
  8. "J.B. Danquah", Encyclopædia Britannica.
  9. « Le Dr Danquah est mort en prison au Ghana », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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