Utilisateur:Leonard Fibonacci/Ascendance d'Antonin le Pieux
Branche paternelle
modifierLe père d'Antonin le Pieux est Titus Aurelius Fulvus qui a été consul en 89 dont le père est Titus Aurelius Fulvus (consul en 85).
Ils sont tous trois originaires de Nemausus (Nîmes) en Gaule narbonnaise[1].
Branche maternelle
modifierSa mère est Arria Fadilla, fille que Cnaeus Arrius Antoninus a eu avec Boionia Procilla.
Ascendance de la troisième épouse d'Héliogabale
modifierLa troisième épouse de l'empereur Héliogabale est Annia Aurelia Faustina. Elle était la fille et seule enfant de la noble Annia Faustina (en), elle même fille Ummidia Cornificia Faustina (en) et du sénateur Tiberius Claudius Severus Proculus (en), lui même fils de Cnaeus Claudius Severus (en) qui a été consul en 167 et de sa seconde épouse Annia Aurelia Galeria Faustina (en).
Domitilla Lucilla, grand mère de Marc Auréle
modifierDomitia Lucilla Maior est une bien meilleure candidate pour être sainte Lucina plutôt que Pomponia Graecina. Au moins, elle s'appelle Lucilla, qui par déformation peut conduite à Lucina. Je n'arrive même pas à comprendre comment certains peuvent proposer que ce soit Pomponia Graecina, indépendamment du fait que cette dernière puisse s'être effectivement ralliée à la « Voie du Seigneur Jésus ».
Elle est la fille de Cnaeus Domitius Curvius Lucanus et la fille adoptive de son frère Cnaeus Domitius Curvius Tullus, ce qui fait d'elle une des plus riches héritières sous le règne de Trajan. De son union avec Publius Calvisius Ruso, elle est la mère de Domitia Lucilla Minor, elle-même mère de Marc Aurèle. C'est donc la grand-mère maternelle du futur empereur.
Famille
modifierAscendance
modifierSon père est Cnaeus Domitius Curvius Lucanus, fils de Sextus Curvius Tullus, qui finit sa vie en exil[2],[3]. Lucanus et son frère Tullus sont adoptés par le célèbre Cnaeus Domitius Afer, qui a été consul suffect en 39[4],[3], et qui est responsable de la ruine et à la perte de la citoyenneté de Curvius Tullus[3], ce qui signifie sans doute qu'il est impliqué dans les accusations qui ont conduit à son bannissement[2]. C'est un riche sénateur et brillant orateur des règnes de Tibère à Néron. Lucanus et Tullus sont tous deux consul suffect sous Vespasien[4], Tullus l’étant une nouvelle fois sous Nerva en 98[5].
La mère de Domitia est Curtilia Mancia la fille du consulaire Titus Curtilius Mancia, suffect en 55[6]. Pline le Jeune nous apprend que Curtilius Mancia, qui est à la tête d'une immense fortune, déteste son gendre Lucanus, mais n'a de descendance qu'une petite-fille, Domitia. Par conséquent, il fait mettre dans son testament qu'elle est son héritière que si Lucanus renonce à ses droits sur sa fille. Pour que l'héritage puisse être perçu à la mort de Curtilius Mancia, Lucanus émancipe alors sa fille. Cependant, son frère Tullus adopte alors Domitia, sa nièce, devenant son nouveau pater familias. Ainsi, à la mort de Curtilius Mancia, les deux frères, qui gèrent leurs biens en indivision, héritent bien de la fortune via leur fille et nièce[4],[3],[2], faisant fi des volontés du défunt. Comme le déclare Pline le Jeune, le testament est donc éludé[3]. Cela se déroule sous le règne des Flaviens[4].
Lucanus décède vers 93/94[7]. Curtilia Mancia épouse vraisemblablement en deuxième noce Lucius Catilius Severus. Tullus meurt sûrement en l'an 108 ou au début de l'année suivante, date du testament épigraphique dit « de Dasumius », qui lui est parfois attribuée, et de la lettre de Pline se référant à son testament[5]. À la mort du dernier des deux frères, Domitia hérite de la moitié de l'immense fortune, provenant de son grand-père maternel, Curtilius Mancia, de son père Lucanus, de son oncle et père adoptif Tullus, héritiers eux-mêmes d'un père adoptif richissime, Domitius Afer dont ils ont su faire fructifier les biens[8],[2],[3].
Descendance
modifierLucilla a eu plusieurs enfants d'un premier mariage dans les années 80[2]. En effet, Pline signale que le testament de Tullus fait des legs multiples et considérables à ses petits-enfants[3]. La question se pose de savoir si son premier époux ne serait pas Publius Aelius Hadrianus Afer, et donc qu'elle serait la Domitia mère de l'empereur Hadrien[5],[9],[10]. Cependant, on considère généralement que la mère d'Hadrien est morte avant Afer, qu'Hadrien est alors orphelin à dix ans et on sait qu'il a alors comme tuteurs Trajan et Publius Acilius Attianus. De plus, les sources antiques n'appuient pas cette thèse, ce qui est très surprenant si elle s'avère vraie, sans pour autant formellement la contredire[11]. Il est à noter aussi que si cette hypothèse est juste, Domitia Lucilla serait à la fois mère d'Hadrien et grand-mère de Marc Aurèle.
Elle est ensuite l'épouse de Publius Calvisius Ruso, le mariage ayant lieu en 103 au plus tard[2]. Calvisius Ruso devient consul éponyme en 109 sous le nom de Publius Calvisius Tullus Ruso, le rajout de Tullus dans le nom ferait suite à l'héritage[5],[9].
De cette union, Lucilla a au moins une fille, Domitia Lucilla Minor, qui hérite de l'immense fortune de ses parents. Vers 118, elle épouse Marcus Annius Verus, le fils du consulaire Marcus Annius Verus, suffect en 97, et qui sera consul éponyme en 121 et 126. Sa belle-sœur est donc Faustine l'Ancienne, épouse d'Antonin le Pieux et impératrice romaine divinisée[2]. Lucilla et Verus ont deux enfants qui atteignent l'âge adulte, le futur empereur Marc Aurèle et une fille, Annia Cornificia Faustina. Verus meurt dès 124 lorsque Marc Aurèle n'a que trois ans[2]. Elle est la grand-mère de Commode et a aussi élevé dans sa propre maison un autre futur empereur, Didius Julianus[12].
- Histoire Auguste, Vie d’Antonin le Pieux, 1.
- Jo-Ann Shelton, The Women of Pliny's Letters, Routledge, 2012, pp. 288-292, « Domitia Lucilla ».
- Pline le Jeune, Lettres, VIII, 18.
- Françoise Des Boscs-Plateaux, Un parti hispanique à Rome ?, Madrid, 2006, p. 488.
- Françoise Des Boscs-Plateaux, Un parti hispanique à Rome ?, Madrid, 2006, p. 493.
- Françoise Des Boscs-Plateaux, Un parti hispanique à Rome ?, Madrid, 2006, p. 488.
- Françoise Des Boscs-Plateaux, Un parti hispanique à Rome ?, Madrid, 2006, p. 489.
- Françoise Des Boscs-Plateaux, Un parti hispanique à Rome ?, Madrid, 2006, p. 177.
- Ginette Di Vita-Evrard, « Le testament dit “de Dasumius” : testateur et bénéficiaires », Actas del coloquio internacional AEIGL, Epigrafia Juridica Romana, Pamplona, 1987, Pampelune, 1989, pp. 159-174.
- François Chausson, Journal des savants, 2003, Domitia Longina : reconsidération d'un destin impérial, p. 123.
- Christian Settipani, Continuité gentilice et continuité familiale dans les familles sénatoriales romaines à l'époque impériale, mythe et réalité, Addenda I - III (juillet 2000 - octobre 2002), 2002, pp. 72-74.
- Histoire Auguste, Vie de Didius Julianus, 1.