Utilisateur:Leonard Fibonacci/Chypre - Paphos - Tsada - Tzada - Stada - Éphèse - Égypte

Paphos - Tsada

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Tsada est un village de Chypre situé à 8 km au nord de Paphos, dans le district de même nom.

« Quelque part dans sa région, de vieilles cartes marquent un lieu appelé Coria (Curia), qui existait au Moyen Âge. Les traces d'un ancien petit village (les ruines de l'église Anastasiou-Anastasiou et d'un ancien moulin à eau), située entre Tsada et Mesogi, ont peut-être appartenu à ce village ancien, comme en témoigne la tradition verbale sur le nom du village. » « Pour le nom du village, il n'y a pas d'informations fiables. Différentes versions sont racontées par les habitants. Cependant, la plus répandue qui est rappelée par les générations les plus anciennes, est que le village était initialement située dans la plaine, mais qu'il a subi plusieurs harcèlement par les Turcs. Par conséquent, les habitants ont décidé de déplacer le village appelé « Tsada » un peu plus loin, expliquant donc le nom actuel du village de Tsada. » Cela correspond bien à sa localisation au sommet d'une montagne à 615 mètres d'altitude. Dans le village de Tsada se trouve le « sanctuaire sacré de Sainte-Hélène » et une église consacrés à Hélène et Constantin (Agios Konstantinos et Eleni).

Inscription antique

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Une inscription retrouvée à Chypre semblant dater du Ier siècle mentionne une certaine Tzada.

Sergius Paulus

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Sergius Paulus apparaît dans les Actes des Apôtres[1] à Paphos, où il est converti à la « Voie du Seigneur Jésus » par Paul et Barnabé, malgré l'opposition de Bar-jésus Élymas[2]. On ne trouve trace d'un sénateur romain nommé Sergius Paulus et de sa famille qu'à Rome et en Asie mineure[3], où la famille possède une importante propriété[4]. Une borne frontière portant le nom de Sergius a été découverte à Rome en 1887. Elle mentionne la nomination en 47 des curateurs des rives et du lit du Tibre (curator riparum et alvei Tiberis), dont l'un était Sergius[5]. Aucun document à Chypre même n'atteste pour l'instant du proconsulat dans cette île[3]. Il n'a pu entrer en charge à Chypre avant juillet 44[3]. Pour Marie-Françoise Baslez, « il faut situer l'arrivée de Paul à Paphos au cours de l'été 44[3]. »

Sergius Paulus appartenait à une famille implantée sur le haut plateau anatolien, où l'empereur romain Auguste avait constitué la province de Galatie[6]. À la troisième génération, ce descendant des premiers colons d'Antioche de Pisidie avait atteint le rang sénatorial[6]. Toutefois, il possédait toujours un grand domaine à Vétissus en Galatie centrale, exploité par des affranchis[6]. Il avait conservé de nombreuses relations à Antioche de Pysidie, où il maria son fils dans une famille locale[6]. Il y était considéré comme un bienfaiteur de la ville[6].

Pour Marie-Françoise Baslez, c'est Sergius Paulus qui inspira à Paul et Barnabé le projet d'une mission à Antioche de Pisidie[6]. Il leur donna probablement des lettres de recommandation pour les notabes de la colonie, « à moins qu'il ne les ait associés à un voyage d'inspection[6]. » Dès le départ de Chypre les apôtres se dirigent directement sur Antioche de Pisidie « sans s'attarder dans les villes grecques de la côte, pourtant animées, cosmopolites et dotées de communautés juives et romaine[7]. »

Il est le premier d'une série de six sénateurs d'Antioche de Pisidie portant le nom de Sergius Paullus, dont un fut consul suffect en 94, et un autre consul en 168. Le dernier fut le père de Sergia Paulla, épouse de Quintus Anicius Faustus, légat de Numidie et consul suffect en 198, et mère de Quintus Anicius Faustus Paulinus, légat de Mésie inférieure entre 229 et 230[8].

Des légendes médiévales l'identifient avec Paul de Narbonne ou font un parallèle avec lui.

Joseph Barsabas, lévite de Chypre

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Comme cela est directement indiqué dans la version longue des Actes des Apôtres et en particulier dans le Codex Bezae, Joseph Barnabas, connus sous le nom de saint Barnabé est Joseph Barsaba[s]. Les disciples ont construit un surnom positif Barnaba[s] (fils de la consolation ou fils de la miséricorde) à partir de l'espèce de nom patronymique qu'il portait avec ses frères : Barsaba[s]. Dans les Actes des Apôtres Judas Barsaba[s] est naturellement le frère appelé Jude ou Judas, tout comme Joseph Barsaba[s] est le frère appelé Joseph ou Joset. Dans le Codex Bezae, il est même surnommé Judas Barabba[s] tout comme Jésus au moment de sa crucifixion. Là aussi un surnom positif construit à partir de Barsaba[s]] qui signifie "fils du Père", càd le titre de "fils de Dieu". Le "s" final est une habitude dans les transcriptions en latin à partir de grec, mais n'apparaît nulle part dans les texte en grec qui pour tous ces noms se terminent par "alpha" : Barsaba[s], Barnaba[s], Barabba[s]. "Saba" est le nom de la ville de la ville de Nisibe en araméen. Barsaba pourrait donc indiquer le territoire d'où sont venus ces "Babyloniens" venus se réfugier en Batanée. Tout comme l'existence de plusieurs éminents rabbis de Nisibe appelés Judah ben Bathyra.

Un surnom négatif cette fois est formé avec "Saba" où la tombe d'Hélène d'Adiabène est appelée "tombe de Kalba Sabou'a. De même "Ben Kalba Sabou'a" est probablement un de ses fils et probablement Jésus - Îza. Il fait parti des 3 hommes les plus riches de Jérusalem avec Nicodème et Joseph d'Arimathie (connu aussi sous le nom d'Aristobule d'Arménie, rois d'Arménie mineure jusqu'en 72 ou Aristobule de Britannia) et désigné par le surnom de "ben Sissit"".

Joseph Barsabas[s] est donné comme un lévite de Chypre.

Remarque

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Une égyptienne liée à Éphèse et à Chypre c'est Arsinoé IV, la soeur de Cléopâtre VII. Il est même possible que son tombeau ait été retrouvé à Éphèse. On peut remarquer que dans cette branche familiale on trouve aussi des Bérénice, des Callinicus et des Nicanor/Nicator. Jésus, qualifié d'Égyptien à plusieurs reprises dans le Talmud et sa mère vraisemblablement morte à Éphèse descendent-ils de cette branche familiale ? Même question concernant la princesse syro-phénicienne, mère de sainte Véronique qui a adopté Aquila et Nicétas, les frères de l'évêque Clément de Rome ? Hélène d'Adiabène parente de Yeshu haNotsri selon le Talmud et les Toledoh Yeshu, donnée comme la mère du "roi Nicanor" et qui est « Tzada machalta (reine Tzada) » selon l'inscription sur son sarcophage, descendait-elle de cette branche familiale ?

Exemple: lien avec Cyzique et le nord de la Palestine

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  • Lien avec Cyzique, ville du Pont et le nord de la Palestine, usage de deux noms, semble respecter la règle des mariages léviratiques, mêmes noms donnés à des (demi)-frères et à des (demi)-sœurs, mariage entre demi-frère et demi-soeur.
Antiquités judaïques, livre XIII, X, 1

« 1. Antiochus, devenu ainsi roi de Syrie, s'apprêtait à marcher vers la Judée, quand il apprit que son frère utérin, qui s'appelait aussi Antiochus, rassemblait contre lui une armée » Ils appartiennent à une famille qui semble respecter la règle des mariages léviratiques car dans la phrase suivante Josèphe indique que le frère de « Antiochus, fils de Démétrius, surnommé Grypos (Antiochos VIII Gryphos) » « avait été surnommé Antiochus Cyzicène (Antiochos IX de Cyzique, souverain séleucide qui règne sur la Cœlé-Syrie de -114 à -96 puis sur l'ensemble du royaume de Syrie de -96 à -95) parce qu’il avait été élevé à Cyzique, et qui avait pour père Antiochus, surnommé Sôter (Antiochos VII), mort chez les Parthes, et frère lui-même de Démétrius, père de Grypos (Démétrios II Nicator). Les deux frères avaient épousé successivement la même femme, Cléopâtre (Cléopâtre Théa). »

Notes et références

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  1. Nouveau Testament, Actes des Apôtres, 13:6-13.
  2. Marie-Françoise Baslez, Saint Paul, Paris, 2012, éd. Pluriel, p. 121-124.
  3. a b c et d Marie-Françoise Baslez, Saint Paul, Paris, 2012, éd. Pluriel, p. 124.
  4. Marie-Françoise Baslez, Saint Paul, Paris, 2012, éd. Pluriel, p. 126.
  5. CIL VI 31545.
  6. a b c d e f et g Marie-Françoise Baslez, Saint Paul, Paris, 2012, éd. Pluriel, p. 125.
  7. Marie-Françoise Baslez, Saint Paul, Paris, 2012, éd. Pluriel, p. 125-127.
  8. Anthony Wagner (en), Pedigree and Progress, Essays in the Genealogical Interpretation of History, London, Philmore, 1975. Rutgers Alex CS4.W33., p. 59.