Utilisateur:Leonard Fibonacci/De Bello Judaico du pseudo-Hégésippe
Dans le "De Bello Judaico" (IVe siècle), une autre Gadara. Ses habitants contactent Vespasien pour lui demander de les protéger. Celui-ci envoie des forces sous la conduite de Placidus[1].
Au début de la guerre, la bravoure de Monobazus et Cedeus est souligné, mais disparaît le fait qu'ils sont des parents de Monobaze, roi d'Adiabène et comme par hasard disparaissent aussi Niger de la Pérée et Silas le Babylonien[2] !
Le pseudo-Hégésippe
modifierIl existe un texte – intitulé dans les manuscrits, soit De excidio urbis Hierosolymitanæ (La destruction de Jérusalem), soit simplement Historiæ – qui a été rédigé en latin par un auteur chrétien anonyme vers la fin du IVe siècle. Il reprend pour l'essentiel la matière de la Guerre des Juifs, en la distribuant en cinq livres au lieu de sept : les quatre premiers sont à peu près parallèles dans l'un et l'autre récit, mais le cinquième livre du texte latin correspond aux livres cinq et six et à une partie du septième livre de Josèphe. Il introduit aussi des éléments empruntés aux Antiquités judaïques : par exemple, en I, 38, l'épisode de l'épidémie consécutive à l'exécution de Mariamne, femme d'Hérode[3] ; en II, 4, l'épisode du viol de Pauline dans un temple d'Anubis[4]. Une version du Testimonium Flavianum est présente dans le livre II. Mais l'ensemble est librement reformulé par un rhéteur et, d'autre part, des passages chrétiens haineux et revanchards [non neutre] à l'égard des Juifs sont introduits : leur défaite étant présentée comme une punition de leur rejet du Christ.
Quant à l'époque de la rédaction de ce texte, on peut relever que la ville de Constantinople est nommée et, d'autre part, une assez longue allusion à la domination romaine sur l'île de Bretagne en II, 9 est en général vue comme une référence à la reconquête de cette île par Théodose l'Ancien en 368/70, ce qui pointerait vers les années 370. Certains manuscrits parmi les plus anciens attribuent le texte à Ambroise de Milan. Le nom d'auteur « Hégésippe » (Hegesippus), qui se rencontre dans la majorité des manuscrits, provient sans doute de la bévue tardive d'un copiste (pas avant le IXe siècle) : sans doute une mauvaise lecture de Iosippus, orthographe utilisée pour Iosephus. Cette erreur a conduit ensuite à une confusion avec l'Hégésippe du IIe siècle cité par Eusèbe de Césarée, qui n'a sûrement rien à voir avec ce texte[5]. La majorité des spécialistes modernes le considèrent prudemment comme anonyme.
Ce texte a eu une très grande diffusion dans l'Occident médiéval. Il ne faut pas le confondre avec la traduction latine rigoureuse de la Guerre des Juifs (en sept livres) réalisée à la même époque et attribuée généralement, soit à saint Jérôme, soit (plus souvent) à Rufin d'Aquilée.
Texte en anglais
modifierTexte en vieux français
modifier- De Bello Judaico - Début du livre III (Néron en Achaïe nomme Vespasien pour la guerre contre les Juifs), traduit par Jean Millet
- De Bello Judaico - Début du livre IV (Bataille de Gamala), traduit par Jean Millet
Intro
modifier- POV de l'auteur
l'excellent narrateur Josèphe avec sa plume historique, aurait pu être attentif à la religion et à la vérité comme à la traque des événements et à la fermeté des discours. Il s'est montré dans ses propres mots même un partenaire de la trahison des Juifs, dont il a fait connaître leur punition, et dont il a déserté les armes, mais dont il n'a pas abandonné le sacrilège : il a déploré en larmes leurs difficultés, mais il n'a pas comprendre la cause de cette épreuve.
Le narrateur indique qu'il a déjà écrit 3 livres sur la révolte des Macchabées.
Texte
modifierBOOK I OF HEGESIPPUS
modifierLe livre commence avec Antiochus Epiphane et son "sacrilège" et la "révolte du prêtre Matthatias" qui "fut l'initiateur d'entreprendre la guerre le jour du sabbat, de peur que par une ruse similaire ils ne soient eux-mêmes dupés"
XXIII. La mort des deux ayant été connue Ptolomaeus (fils de Mennaos), qui avait pris (sous sa protection ?) les frères d'Aristobolus et son épouse d'Alexandra, envoya son fils Philippion à la ville d'Ascalona, pour chercher ceux mentionnés. En arrivant, il prit Antigone et ses sœurs pour les escorter jusqu'à son père ; par l'usage et la coutume de l'amour, une petite étincelle pardonnable se glissa certainement entre les jeunes, si les monarques savent pardonner, et il reçut la seconde des sœurs à lui dans les liens du mariage. Son père Ptolomaeus ne tolérait pas cela et l'excellent censeur des mœurs ayant tué son fils s'unit lui-même à sa propre belle-fille, qui condamna l'adhésion non sollicitée à son fils, afin qu'il puisse se souiller par le parricide et l'inceste. Pompée ayant été tué, alors qu'il fuyait les armes de César offrait sa tête à un eunuque égyptien pour être tranchée, un bouleversement des choses. Il offrit cependant sa tête avec cette patience dont il avait tant de fois honoré la victoire sur de grands peuples, si bien que voyant dans ce destin la condition d'un exilé vaincu, moquerie des fluctuations des fortunes humaines, il offrit son cou à l'épée de celui à qui il avait donné un royaume pour recevoir la mort comme une faveur. Après cette mort, un changement a été fait de nombreux familiers de Pompée cherchant l'amitié de César et spécialement Antipater qui possédait d'une manière incroyable l'amitié de tous ceux qu'il [César ?] visait.
[p. 37]
BOOK II OF HEGESIPPUS
modifierAprès avoir décrit de façon très ramassée des événements qui vont depuis la désignation d'Archelaus (-4), Antipas qui a fondée une ville en l'honneur de Tibère, et Philippe qui a fondée une ville en l'honneur de Livie, parlé du meurtre de Jean le Baptiste (v. 35), de l'action de Ponce pilate qui a fait entrer des enseignes avec image dans Jérusalem (26) (en contredisant Josèphe en disant qu'à la suite det incident il y a eu des milliers de morts), il parle d'Agrippa qui part à Rome (35-36).
Puis il introduit un § complet au sujet de l'incident à Rome provoqué par une romaine convertie au judaïsme (19) [qu'il qualifie d'impudicité] que Josèphe place de façon absolument anachronique juste avant la crucifixion de Jésus.
Puis
Livre II, § V
modifierV. Je pensais donc que cette impudicité qui s'est produite avec Tibère régnant ne devait pas être ignorée, afin que l'inconvenance de l'empereur puisse être évaluée à partir d'elle. Car en effet la vie de droiture d'un bon chef est une certaine règle et un certain mode de vie pour tous, de même la saleté d'un empereur est une loi pour les scélérats. Pilate fut envoyé par lui en Judée, un homme méchant et mentant dans des affaires sans importance, il encercla les Samaritains alors qu'ils se dirigeaient vers la montagne qui porte le nom de Gadir - car elle était sacrée pour eux - pour la raison qu'il souhaitait pour apprendre leurs mystères. Et en montant, il devança le peuple avec la cavalerie et l'infanterie, il se répandit avec une charge artificielle, qu'ils avaient préparé à se retirer des Romains et cherchaient un lieu de rassemblement pour eux-mêmes. Que n'a-t-il pas osé en effet, lui qui avait même mis le Christ Seigneur sur la croix, venant pour le salut du genre humain, déversant sur les hommes par de nombreuses et divines œuvres la grâce de sa miséricorde et n'enseignant rien d'autre, à moins qu'il ne doive rendre les peuples obéissants d'abord à Dieu, puis aux empereurs ? Un homme furieux qui était le serviteur de la folie du sacrilège, et qui a tué l'auteur du salut. Et ainsi par lui l'état des Juifs comme étant détruit, par lui il y eut ruine pour la nation et une destruction accélérée pour le temple. Car si Hérode [Antipas], qui a livré Johannes pour qu'il soit tué, a payé le prix de sa trahison et de sa cruauté (en étant) chassé du pouvoir royal et livré à l'exil, combien plus de fureur éperdue est l'action à comprendre donnée (contre ) celui qui a tué le Christ?
Quelle était la cause du décès de Johannes, je vais l'exposer brièvement. Philippe et Hérode [p. 140] qui s'appelait auparavant Antipas, nous avons montré ci-dessus qu'ils étaient frères ; la femme de Philippe Hérodias avec laquelle Hérode, illégalement et méchamment, s'était lié par droit de mariage. Johannes ne le toléra pas et lui dit : « il ne t'est pas permis d'avoir la femme de ton frère ». Ensuite, il a jeté Johannes en prison. Et peu de temps après, il tua l'homme juste et exécuteur inébranlable de la loi divine. Car non seulement en tant que prédicateur de l'Evangile, il avait blâmé l'inceste du lit conjugal du frère, mais même en tant qu'exécuteur de la loi, il a censuré le transgresseur de la loi qui avait pris de force la femme d'un frère vivant, surtout issu de la même semence que lui. A cause de cela, la haine et le châtiment de presque tous les Juifs se sont précipités contre Hérode.
[Après la nomination d'Agrippa et sa venue dans son royaume été 38]
Le partisan dont Hérodias, voyant qu'Agrippa avait eu beaucoup d'influence auprès de César, le poussa à se rendre à Rome, où il devait s'attirer les faveurs de l'empereur, lui mettant devant l'affront de l'oisiveté, car fuyant le travail, alors qu'il resté chez lui, il se laissa porter contre lui des indignités. Car, puisque de simple citoyen Agrippa était devenu roi, à combien plus forte raison César n'hésiterait-il pas à conférer un royaume à celui qui était déjà depuis longtemps tétrarque. Et ainsi, ne soutenant nullement les reproches de sa femme, il se rendit à Rome, tandis qu'il recherchait l'amitié de Gaius, attaqué par Agrippa, il perdit même la tétrarchie, qu'il avait reçue de Jules Auguste, et s'exila en Espagne ensemble. avec sa femme Hérodias, il mourut de chagrin d'esprit.
Tibère étant mort aussi Gaius succéda, qui, [p. 141] souhaitant lui-même en tant que dirigeant à la fois être considéré comme et être appelé un dieu, a donné aux Juifs des causes d'une rébellion très grave, et de peur qu'il ne détruise l'empire avec une fin rapide, a fait une fin plus rapide de la nation de les Juifs. Car non seulement il n'a pas rappelé ses hommes d'actes illégaux, mais il a même menacé ceux qui étaient envoyés en Judée du châtiment ultime, à moins qu'ils n'accomplissent avec leurs armes tout ce qui est contraire à la justice et aux préceptes de la religion. Agrippa était très puissant dans son état, mais alors qu'il voulait encercler Jérusalem avec un grand mur, afin qu'il devienne imprenable pour les Romains [entre 41 et 44] --- car il prévoyait sa destruction imminente --- empêché par la mort, il laissa la tâche inachevée (faux). Il n'exerça pas non plus moins de pouvoir pendant que Claudius régnait, parce qu'il était aussi au milieu de ses propres débuts, puisque Gaius ayant été tué, il avait été poussé par les soldats dans le règne de l'empire, le sénat lui résistant par lassitude. le pouvoir royal, il envoya Agrippa comme son adjoint, avec qui comme négociateur la promesse de modération ayant été donnée, un accommodement commencé, une paix est convenue. A la place d'Agrippa le père Agrippa son fils est remplacé comme roi par Claude César (faux).
Adiabène
modifier[p. 279]
modifierXXV. Vespasien partit alors de la ville de Césarée. Il a dévasté la Judée, il a achevé les collines et les places fortes voisines. Il a tué ceux qui résistaient, il a accordé la grâce du salut à ceux qui l'imploraient, il a mis en déroute ses adversaires, il a placé ses hommes. Céréalis aussi un chef de l'armée romaine a tout envahi avec la cavalerie, il a tué certains, il a subjugué d'autres, il a rassemblé une multitude de captifs. Il brûla tout autour de Jérusalem, afin qu'il n'y ait aucun refuge pour les Juifs. Ainsi, toute issue pour les Juifs était coupée avant un siège. Mais non seulement ils ne se consultèrent pas, ils se battirent même entre eux dans des querelles domestiques, Johannes un tyran à l'intérieur, Simon l'ennemi hors les murs, qui sortit peu de temps, sa femme ayant été retrouvée, ravagea l'Idumée. et revint encore plus fort et entoura de tous côtés les murailles de la ville de Jérusalem avec des hommes armés. Johannes positionné à l'intérieur conduisit ses hommes au combat sous de mauvais auspices, le jugement des crimes ayant été rendu. Ils bouillonnaient d'avidité de pillage, de désirs d'actions basses, de profusions de vie tumultueuse, d'odeurs de parfums. Ils ont frisé leurs cheveux avec des fers à friser, peint leurs yeux avec de l'antimoine, enfilé des vêtements féminins. Non seulement l'habillement des femmes, mais même la mollesse des femmes, et les passions des plaisirs illégaux. Les hommes exerçaient le rôle des femmes, produisaient des sons féminins, détruisaient leur sexe par la faiblesse de leur corps, laissaient pousser leurs cheveux, blanchissaient leur visage, lissaient leurs joues avec de la pierre ponce, épilaient leur petite barbe, et dans cette mollesse exerçaient une intolérable sauvagerie de cruauté.
Enfin, ils avançaient d'un pas irrégulier et tout à coup combattants pendant un court moment, couvrant des épées cachées avec des manteaux pourpres, quand [p. 280] ils les avaient soudainement mis à nu, tous ceux qu'ils rencontraient, ils les déchiraient. (les Sicaires avant 62 puis retour en 68) Quiconque avait échappé à Simon était tué par Johannes s'il se rendait dans la ville, quiconque avait fui Johannes et avait été capturé par Simon était tué devant les murs. Il y avait une grande dissension. Les Iduméens cherchaient à mettre fin à la tyrannie de Johannes, ils enviaient son pouvoir et détestaient sa cruauté. Ils se liguent contre les fauteurs de la tyrannie, ils les détournent, ils les suivent jusqu'à la cour royale, qu'il avait réunie avec la famille la plus proche du roi Adiabène (sur-interprétation à partir du fait que Jean vivait dans le Palais de Grapte d'Adiabène), les défenseurs ayant été chassés ils se précipitent et ils s'emparent du temple, pillant le butin de la tyrannie, puisque Johannes y avait établi la cachette de leurs trésors (très confus, ils s'emparent du trésor situé dans le palais de Grapte). Une grande crainte s'était élevée que pendant la nuit, les Iduméens entrant dans la ville par le temple pourraient tuer les gens avec leurs armes, pourraient détruire la ville en brûlant. Effrayés par quelle crainte, par le jugement du conseil, alors qu'ils ne pouvaient supporter un tyran, ils en admettaient un autre. Et Johannes s'était glissé dans la tyrannie par tromperie : on lui avait demandé d'accorder le remède de la sécurité, amené le despote autoritaire aux citoyens de la ville. Mathias, le premier des prêtres, fut envoyé pour solliciter son entrée. Mais il se contenta d'être au pouvoir, acquiesça hautainement et, comme s'il en était vexé, céda à la sollicitation des charges, de sorte qu'il put se répandre dans la ville avec toutes ses troupes. Ils ont ouvert les portes à ses troupes pour qu'elles puissent apporter encore pire, tandis qu'ils maudissaient l'intérieur. Et ainsi Simon, conformément à la décision étant entrée, se montra également ennemi de tous, de sorte qu'il se vengea avec une haine commune de tous, de ceux qui (l'avaient appelé) et de ceux contre qui son aide avait été demandée : Johannes était poussé par ses délires, l'État vacille. Il y avait un concours entre Johannes et Simon qui devrait le plus blesser ses propres partisans.
p. 340s
modifierXX. Et ainsi le fils du roi Antiochus de Commagenus se retira, quand il apprit que la modération prudente de l'armée romaine n'était pas par peur mais par méfiance, qu'ils pourraient attaquer les murs avec des remparts et des béliers abrités aussi et d'autres engins de siège, plates-formes ont été construits la tâche ayant divisé entre de nombreux travailleurs. Quatre surtout s'élevèrent, dont une dans la région de la fortification, qui portait le nom d'Antonia, fut conduite au milieu de l'étang à poissons qu'ils appelaient la Strutia. La cinquième légion avait fait cette plate-forme à la hauteur de trente coudées près du tombeau de Jean. À laquelle de loin Jean le chef de la rébellion a creusé un tunnel et a entravé le travail des Romains. [p. 341] Ils ignoraient ce que les Juifs avaient comploté avec leur tunnel caché, car ils avaient soutenu les sommets des tunnels avec des supports de bois et le matériel creusé, toute la ruse était cachée. Ainsi, le moment venu, ils allumèrent un feu qui, alimenté par le soufre et la poix, dont le matériau qui servait de support au tunnel avait été saturé, consuma facilement tout le bois. L'effondrement des ouvrages minés a suivi l'incendie. Et ainsi les œuvres effondrées des Romains ont soudainement fait un bruit énorme. Et ainsi toutes les choses remplies de poussière et de fumée ont répandu une grande obscurité et la cause cachée a suscité une grande peur. Puis quand le combustible restant fut consommé, par lequel il avait d'abord été dissimulé, ensuite libre le feu éclata, il révéla la supercherie et pour les Romains la peur du danger fut immédiatement atténuée, mais la lassitude du travail rendu inutile suivit péniblement --et pour l'avenir la confiance dans l'assaut qui se prépare se refroidit. Dans une autre zone deux jours plus tard, alors que déjà la muraille était ébranlée par le bélier, Tepthaeus de Galilée et de Magassare, un Adiabénien et Agiras s'étant emparés de torches se précipitèrent contre les engins de siège attaquant les murailles. [note du traducteur: comme écrit par Hegesippus en latin, il y avait quatre hommes impliqués, à savoir Tepthaeus, Magassarus, un Adiabenian et Agiras, mais dans la version Penguin Classic de Josèphe telle que traduite en anglais par Williamson du grec, il n'y avait que trois hommes, avec Agiras étant le nom de l'Adiabenian.] Rien n'était plus audacieux que ces hommes, rien de plus effrayant dans cette guerre qui sortait de la ville contre l'ennemi. Pour avoir fait irruption au milieu de l'ennemi, ils n'ont pas hésité, ils n'ont pas reculé, mais comme s'ils retardaient la communion de leurs maisons, ils ne pensaient pas à revenir, tandis que de tous côtés des javelots des flèches des lances étaient lancées contre eux, [ p. 342] avant d'avoir détruit par les incendies ils mirent en marche les appareils des engins de siège. Il y avait une grande charge de l'armée romaine, qu'ils devaient éteindre les incendies, et aussi une grande clameur et un zèle des Juifs, qui constituaient un obstacle aux Romains, afin que l'aide ne soit pas apportée. Les premiers [ndlr : c'est-à-dire les Romains] se hâtaient de tirer les béliers des flammes, les seconds [c'est-à-dire les Juifs] continuaient à répandre des incendies. D'où tout ayant été enflammé qui pouvait être brûlé, des flammes auraient muré les Romains, à moins qu'ils n'eussent rapidement pris conseil pour eux-mêmes. Car les Juifs pressaient fort et du fait même qu'ils n'avaient pas fait d'efforts infructueux dans cette région, le succès nourrissait leur audace. En fait, non satisfaits en effet de la défense du mur, ils ont continué et ont assailli les gardes eux-mêmes des Romains et le fort, dans lequel les Romains tenaient, et l'auraient d'ailleurs renversé, sauf que la gloire du nom romain et l'ancien discipline du service militaire qui interdisait de déserter des postes de ce genre par crainte des châtiments les plus sévères, ils résistèrent furieusement à ceux qui combattaient, et eux-mêmes vainqueurs des villes qu'ils avaient repliées sur leurs propres fortifications. Et ainsi le type de guerre et l'utilisation du blocus ont été modifiés. Avec des catapultes et des missiles d'un type plus rapide, les Romains se défendaient, qu'ils devraient repousser les Juifs là où ils résistaient au-delà de l'habituel. Au milieu de ces choses, Titus arriva excité par le bruit et appelé à l'aide. La force a immédiatement ajouté aux Romains avec la présence de César et la honte a nourri leur courage en criant. Pour Titus, c'était une grande honte du nom romain, s'ils perdaient à leur tour le sien, à qui déjà les murs de l'ennemi qui étaient démolis avaient échoué. Les Juifs, désespérant de leurs fortifications, ne comptaient que sur la témérité ; les Romains n'avaient qu'à tenir ferme, la victoire ne manquerait pas. Et ainsi en encourageant et en combattant également Titus plaça ses hommes, il se détourna [p. 343] les Juifs, qui n'étaient pas seulement préparés mentalement à la mort, mais par l'effort de leur corps, se précipitaient pour éloigner les Romains de leur position. Le danger de César n'était pas non plus modéré dans toute la confusion, lorsqu'un allié ne pouvait pas être différencié d'un ennemi. Parmi lesquels Titus évoluait au milieu d'un jeune homme audacieux, avide de gloire et très désireux de se battre pour accélérer la victoire, plaçant tout souci de sa sécurité au second plan d'un triomphe.
Costobar perd son frère Saül
modifier- Saül de Flavius Josèphe est rebaptisé Cylus, alors que Costobarus et Antipas (Antipater) conservent leurs noms. Dans l'épitomé composé par des chrétiens dont on ne connaît que des versions en Slavon Saül, Costobar et Antipater disparaissent du récit. Ce qui montre que cette identification a très tôt posé des problèmes à la Grande Église.
X. Avec son départ, les instigateurs des embuscades de guerre ayant été arrangés ont capturé Massada une forteresse, les gardes des Romains ayant été tués, ils ont posté leurs propres hommes. Éléazare, le fils du premier des prêtres, un homme d'une audace téméraire, persuadé qu'une offrande ou un sacrifice d'un étranger ne devait pas être accepté, ce qui était un appel de trompette de guerre contre les Romains et souleva tout le monde dans un tumulte. Et donc ceux qui étaient les plus en vue, voyant que cette chose serait la cause d'un retrait brusque, ont souligné au peuple que non seulement la guerre contre César serait invitée, mais même l'institution de la religion serait violée et le respect pour le temple serait diminué, les traditions des pères seraient dénoncées et condamnées, qui des offrandes des étrangers ont décoré le temple, auquel beaucoup plus de richesses sont venues de la contribution des nations et des dons de peuples séparés et innombrables, les choses sacrées de nos ancêtres seraient oubliés, les rites sacrés seraient changés. Qu'adviendra-t-il de ces choses qui ont été précédemment collectées, si de la même manière les offrandes des nations devaient être interdites à l'avenir ? Ou s'il fallait interdire aux Romains seuls ce qui est permis à tous les autres, ce qui serait une incitation à la guerre ? Enfin [p. 159] ce serait mal si, parmi les Juifs seuls, il n'était pas permis aux étrangers de sacrifier ou de faire des offrandes. Il leur fallait considérer que la paix de César serait rompue, qui, provoqué par une offense de cette nature, sans doute arriverait qu'il ôterait aux Juifs toute pratique de sacrifices ; qu'ils ne doivent pas sacrifier pour eux-mêmes ceux qui ont rejeté le sacrifice de César, cela doit être empêché à temps; car si de tels plans arrivaient à Florus et sans doute de là à César, ils détruiraient la nation des Juifs. En même temps, voulant s'appuyer sur cela par le témoignage des prêtres, ils ont demandé si une offrande de gentils avait jamais été rejetée par nos ancêtres. Que cela soit moins permis, préparés à l'émeute, ils ont fait un grand bruit, même les préposés n'ont pas osé s'insérer dans une si grande controverse de ceux qui se querellent.
On a vu qu'il restait un remède, que Florus et Agrippa le roi devaient arriver avec une troupe de soldats, afin qu'ils s'abstiennent au moins de la peur qui n'a en aucun cas été rappelée de leur plan. Mais Florus, qui souhaitait que la lutte s'intensifie de peur qu'il y ait une raison de pardonner aux Juifs, à qui s'ils étaient impliqués dans la guerre toute occasion serait éteinte de presser son brigandage et ses crimes graves, il laissa la folie de la guerre s'abattre sur lui, n'a donné aucune réponse aux ambassadeurs. Agrippa, que l'ambassade de ses parents Cylus et Antipas et Costobaros sollicita spécialement, pour le bien commun, afin qu'il sauve les Juifs pour les Romains et leur religion pour les Juifs, le temple pour la campagne, la ville pour les citoyens et la gloire de la domination pour lui-même, la tranquillité pour le royaume, envoya trois mille cavaliers, Darius et Philippe les chefs des troupes, qui, comptant sur l'aide des honnêtes hommes, devaient soutenir les conseillers des factions. De cette cause est née la confiance pour les honnêtes gens, la colère pour les déloyaux ; [p. 160] le combat s'établit, lorsque la cause la plus juste, qui pourtant n'étant point d'armement n'aide pas les conflits, enflamma les premiers, la fureur et le nombre de leur multitude enflammèrent les seconds. Il y avait des lignes dispersées de combattants. Les premiers des prêtres et la partie du peuple qui voulait la paix s'emparèrent avec la cavalerie royale de la partie haute de la ville, les autres situées dans la partie basse se réclamèrent du temple et des lieux sacrés voisins. Ils provoquent d'abord le combat des deux côtés avec des pierres et des rochers et des jets de projectiles, ils le décident avec des flèches, puis au corps à corps quand la nécessité de combattre se présente. Par habileté et expérience, les troupes royales l'emportent en souhaitant éloigner les instigateurs de la guerre de l'entrée de peur qu'ils ne contaminent le temple. D'autre part c'était le désir d'Eléazare de prendre possession avec ses hommes de la partie haute de la ville qui s'appelait Sion. Il a été combattu pendant sept jours sans aucun entracte. Le huitième était le jour d'une fête, où tous avaient l'habitude d'apporter du bois pour les autels, de peur qu'à un certain moment le feu ne s'éteigne, qu'il fallait maintenir inextinguible, il ajouta fureur que tous les préposés étaient exclus du temple. Les hommes du roi cédèrent devant les sicaires qui s'y engouffraient plus audacieusement que d'habitude et n'osaient pas non plus prendre position dans les hauteurs. Les sanctuaires (?) d'Agrippa et de Béronice ont été incendiés, tous les instruments royaux ont été pillés. Le feu s'est propagé, de sorte que même les documents écrits à la main des débiteurs qui ont été rangés dans le bureau des archives publiques ont été incendiés, de sorte que ceux qui n'avaient pas de ressources se sont soulevés avec insolence contre leurs prêteurs. Se croyant dégagés de toute obligation, ils brûlèrent la ville de leurs propres mains. Les nerfs de la ville furent brûlés, le fort qui porte le nom d'Antonia fut pris d'assaut, tous les gardes découverts furent tués, il fut ensuite incendié. Faisant irruption dans Massada, Manaemus, fils de Judas le Galiléen, [p. 161] rompu à l'art sophistique et aux situations déroutantes, prend possession de l'armurerie et fournit des armes aux hommes désarmés. En rentrant à Jérusalem comme s'il était de la manière royale avec des accompagnateurs, il était devenu tellement hautain que dépassant la pratique d'un simple citoyen pas même de l'illicite, que les gens libres n'étaient pas capables de supporter, on pensait que il doit être retenu. De nombreuses personnes se soulevant contre lui qui lui reprochaient d'être un tyran soutenu par les vêtements royaux et un seigneur couché sur la liberté des citoyens, il a payé une lourde peine car le premier renversé, il est mort des tortures. Cependant, le conflit n'a pas été supprimé, car une perturbation beaucoup plus grave s'est élevée. À la fin, Metilius et les soldats romains plaidèrent qu'il leur serait permis de partir, un gage ayant été donné et des sacrements offerts, lorsque, selon l'accord qu'ils avaient déposé leurs armes, ils devraient partir sans crainte, par Éléazare et les alliés de sa faction, ils ont été abattus sans vengeance, ayant décidé qu'il ne fallait pas résister à la violence ni aux supplications, mais seulement crier le serment rompu et le parjure du trompeur. Et donc tous ayant été tués, Metilius lui-même le commandant en demandant et en implorant, en même temps en promettant qu'il deviendrait un Juif jusqu'à la circoncision, seul est épargné.
- De Bello Judaico, traduit par Jean Millet, p. 184.
- De Bello Judaico, livre II, traduit par Jean Millet, p. 102-103.
- Ant. jud., XV, 7, 7.
- Ant. jud., XVIII, 3, 4.
- Simon Claude Mimouni, Le Judaïsme ancien du VIe siècle avant notre ère au IIIe siècle de notre ère : Des prêtres aux rabbins, P.U.F. - Nouvelle Clio, 2012, p. 139.