Utilisateur:Leonard Fibonacci/Judaïsme synagonal ''vs'' mouvement des rabbins (ou des Pharisiens)

Quelques remarques épistémologiques et méthodologiques sur le judaïsme et le christianisme de l’Antiquité classique et tardive

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  • Simon Claude Mimouni, Quelques remarques épistémologiques et méthodologiques sur le judaïsme et le christianisme de l’Antiquité classique et tardive, Laval (Canada), Laval théologique et philosophique (no 70), (ISSN 0023-9054, lire en ligne), p. 413-423. Document utilisé pour la rédaction de l’article

« Une remarque méthodologique s'impose : l'étude des communautés judéennes de l'Antiquité doivent être régionalisée, surtout si l'on admet l'idée d'une certaine influence et attraction entre elles et leurs cultures environnantes[1]. (p. 419) » (Exemple : diaspora égyptienne vs diaspora syrienne et à à l'intérieur de la diaspora égyptienne, communauté d'Alexandrie, d'Edfou, de Thèbes ou d'ailleurs[1].)

Selon Simon Claude Mimouni, « le christianisme des deux ou trois premiers siècles est tout entier dans le judaïsme, non pas bien sûr dans le [judaïsme] rabbinique ou dans le [judaïsme] synagonal, mais en concurrence avec eux [...], ce qui a été [pour le christianisme d'origine grec] source de nombreux problèmes avec l'État romain[2] »

Pour lui « ce n’est qu’à partir du IVe siècle que l’on voit émerger un christianisme et un judaïsme — en réalité il s’agit du seul rabbinisme et non de l’ensemble du judaïsme —, qui se veulent chacun majoritaires dans leur camp (càd. orthodoxes) et qui se veulent remonter, l’un et l’autre à « Israël », une entité théologique fictive et non une entité politique réelle, — issus l’une comme l’autre du judaïsme pluriel du Second Temple. Tout cela s’est fait dans le temps et avec le temps et non pas de manière spontanée —[3]. »
« Dans le christianisme, après la destruction du Temple de Jérusalem, on a tendance à se réclamer du pouvoir des prêtres — sans doute pour s’opposer aux rabbins, qui le récusent, et avec lesquels les chrétiens sont en conflit. Il n'est donc pas étonnant de voir les chrétiens adopter nombre de règles en vigueur à l'époque du second Temple, alors qu’elles sont abandonnées par les rabbins —[3]. »
« Les chrétiens trouvent certes leur légitimité dans la figure de Jésus de Nazareth qu’ils apprécient et valorisent d’ailleurs de manières diverses et multiples (prophétiques ou messianiques, mais aussi comme un être plutôt humain ou plutôt divin)[3]. » (Torah + allégorie grecque)

Notes et références

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  1. a et b Mimouni 2014, p. 419.
  2. Mimouni 2014, p. 419-420.
  3. a b et c Mimouni 2014, p. 420.