Utilisateur:Leonard Fibonacci/Judah ben Bathyra

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Judah ben Bathyra I ou simplement Judah Bathyra (hébreu : רבי יהודה בן בתירא Rabbi Yehouda ben Bateira) était un éminent docteur de la Mishna ayant vécu au Ier siècle ayant une activité à Nisibe, qui est florissant au moment de la destruction du Temple de Jérusalem (70). Depuis le règne d'Izatès II, le territoire de Nisibe appartenait à l'Adiabène. Il ne faut pas le confondre avec Judah ben Bathyra II, florissant au IIe siècle à Nisibe. Probablement, l'un de ses descendants, peut-être son petit-fils[1].

Nisibe (appelée Soba ou Saba en syriaque (dialecte de l'araméen) à l'époque[2]) est la capitale de la Mygdonie, un territoire situé entre le royaume d'Arménie, l'Adiabène et le royaume d'Édesse. Depuis le règne d'Izatès (II), le territoire de Nisibe appartenait à l'Adiabène, car le roi Parthe Artaban III (mort vers 38) lui a donné ce territoire pour le récompenser de l'avoir aidé à récupérer son trône, sans faire la guerre et par sa seule autorité, face à ses nobles en rébellion[3],[4] et à l'usurpateur appelé Cinname[5],[6].

Éléments biographiques

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Il aurait vécu sa jeunesse à Jérusalem ou tout au moins en Palestine, qu'il aurait quitté avant la destruction du Temple de Jérusalem, pour s'installer à Nisibe[1]. Les seuls éléments biographiques connus de Judah ben Bathyra sont déduits d’une aggada talmudique selon laquelle lorsqu'un païen aurait été empêché de participer à l’offrande pascale à Jérusalem, il aurait alors reçu le message : « à toi, Rabbi Juda ben Bathyra, salut ! Tu vis à Nisibe mais tes réseaux se propagent jusqu’à Jérusalem[7]. » Les deux groupes qui ont eux-aussi prôné d'interdire aux non-juifs de faire des sacrifices au Temple, sont la tendance d'Esséniens qui a caché des centaines de Manuscrits près du site de Qumrân au Ier siècle et les Zélotes[8]. Avec de multiples autres raisons certains critiques estiment d'ailleurs qu'il s'agit du même groupe, mais il n'y a nul consensus sur ce sujet. L'interdiction d'offrir des sacrifices pour les païens au tout début de la révolte en 66 est considéré comme une déclaration de guerre à l'Empire romain, puisqu'elle empêche le sacrifice qui était fait quotidiennement pour l'empereur au Temple de Jérusalem.

Certains commentateurs en déduisent que Judah demeurait à Nisibe en Mygdonie et n’avait pu se rendre à Jérusalem pour cette fête de pèlerinage du fait de son âge avancé.

À Nisibe, il possédait un collège expressément recommandé pour son excellence[9], où il accueille de nombreux savants fuyant la Palestine lors de la première guerre judéo-romaine (6670) et des persécutions qui suivirent.

Problème d'identification

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La Mishna attribue des citations à un Judah ben Bathyra ou à un « ben Bathyra » à 17 reprises, il y a environ 40 Baraïta attribuées à ce nom qui est aussi un haggadiste prolifique[10]. Cela suggère qu'il y avait plusieurs Judah ben Bathyra. Il existe des controverses entre lui et rabbi Akiba[10], mort vers 135. Est-ce bien le même que celui qui est réputé être déjà âgé lors de la Grande révolte juive de 66 - 70 ? L'existence d'un second R. Judah b. Bathyra — voire d'un troisième — est donc supposée (Tossafot to Men. 65b; Seder ha-Dorot, ed. Warsaw, II, 110), qui était probablement un fils ou un petit-fils du premier, et donc le contemporain d'Akiba; il est possible qu'il existait même un troisième R. Judah b. Bathyra, qui était un contemporain de Rabbi Josiah (en) (Sifre, Num 123) ou de R. Juda Hanassi (Hullin 54a; Shab. 130a; voir aussi Midrash Shmuel (en) X)[10]. Il semble aussi avoir vécu à Nisibe (Sanhé 96a)[10].

Il y a aussi les citations attribuées aux « fils de Bathyra » qui sont réputés être deux frères appelés Judah et Joshua ben Bathyra qui sont souvent confondus, car dans la Mishna (Shab. xii. 5; Yeb. viii. 4; 'Eduy. viii. 1; Parah ii. 5), les noms "R. Judah" et "R. Joshua b. Bathyra" sont abrégés de la même manière (רי 'ב 'ב)[11]. Toutefois d'autres critiques disent que les deux frères sont Judah b. Bathyra et Siméon b. Bathyra[12], un rabbi mentionné notamment dans le traité Eduyot (I). Frankel s'est efforcé de distinguer les deux tannaim sur la base des particularités internes de leurs enseignements respectifs[11]. Pour Marcus Jastrow et Samuel Krauss, reprenant le point de vue de Moïse Maïmonide, le mieux serait peut-être de résoudre les difficultés chronologiques en substituant "R. Joshua" aux citations attribuées au plus jeune "R. Judah"[11].

Le Talmud cite encore un autre Judah b. Bathyra, clairement différent de ceux qui précèdent, car il est contemporain de Rabbi Hiyya bar Abba (en)[13], qui était florissant à la fin du IIIe siècle.

Problème d'identification

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La Mishna attribue des citations à un Judah ben Bathyra à 17 reprises, il y a environ 40 Baraïta qui portent son nom et il était aussi un haggadiste prolifique. Cela suggère qu'il y avait plusieurs Judah ben Bathyra. Il existe des controverses entre lui et rabbi Akiba qui était florissant dans le premier tiers du IIe siècle. Est-ce bien le même que celui qui est réputé être déjà âgé lors de la Grande révolte juive de 66 - 70 ? L'existence d'un second R. Judah b. Bathyra — voire d'un troisième — est donc supposé (Tosefot to Men. 65b; Seder ha-Dorot, ed. Warsaw, ii. 110), qui était probablement un fils ou un petit-fils du premier, et donc le contemporain d'Akiba; il est possible qu'il existait même un troisième R. Judah b. Bathyra, qui était un contemporain de R. Josiah ( Sifre , Num 123) ou de R. Juda I ( .ul 54a, Shab. ) 130a; voir aussi Midrash Shmuel x.); il semble aussi avoir vécu à Nisibe ( Sanhé 96a)

Il y a aussi les citations attribuées aux « fils de Bathyra » qui sont réputés être deux frères appelés Judah et Joshua ben Bathyra qui sont souvent confondu, car dans la Mishna (Shab. xii. 5; Yeb. viii. 4; 'Eduy. viii. 1; Parah ii. 5), les noms "R. Judah" et "R. Joshua b. Bathyra" étant abrégés de la même manière (רי 'ב 'ב), ils sont souvent confondus du fait qu'ils sont écrits après l'abréviation[14].

Il est évident à partir des cas cités dans Tosef. , Yeb. xii. 11 (comparer Yeb 102a), et Tosef., Ket. v. 1 ( Yer, Ket, v, 29d, Bab, Ket, 58a, comparez Weiss lc, 158 et Idid 10b), que R. Judah b. Bathyra (probablement le plus ancien de ce nom) ne suivit pas tout à fait la Halakah telle qu'elle était formulée en Israël, et représentait plutôt le point de vue antérieur. Ce R. Juda est probablement aussi celui qui de temps en temps est mentionné simplement comme "Ben Bathyra"; comparer Tosef. , Pes. iii. (iv.) 8, où R. Judah et R. Joshua se disputent avec Ben Bathyra. Ici encore, les prénoms et noms, "R. Juda" et "Ben Bathyra", appartiennent probablement ensemble, en faisant un nom, de sorte que R. Joshua était la seule autre personne concernée (comparer Zeb 12a). En Mishnah, Pes. iii. 3, les éditions ont "R. Juda ben Bathyra", tandis que le Yerushalmi n'a que "ben Bathyra". Il y a un passage, cependant, où R. Judah b. Bathyra et b. Bathyra sont rapportés comme divertissant différentes opinions ( Ta'anit 3a); Par conséquent, Maïmonide prend «Bathyra» pour être identique à « Joshua ben Bathyra ».

Judah ben Bathyra et R Akiba

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Au sujet de la Règle d'or

Interactions personnelles

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  • R. Eleazer ben Shammua et R. Johanan le sandalier ont commencé un voyage à Nisibis afin d'étudier sous Juda ben Bathyra, mais ils se sont retournés quand ils ont réfléchi qu'ils donnaient la préférence à un pays étranger sur Israël ( Sifre , Deut. 80). (À vérifier)
  • R. Judah b. Bathyra lui-même a entrepris un voyage à Rome avec quelques collègues. A peine avaient-ils accostés à Puteoli qu'ils sont rentrés chez eux en pleurant (ib.).
  • R. Juda arriva à Nisibe juste avant le début du jeûne du neuvième jour d'Ab et, bien qu'il eût déjà mangé, il dut prendre part à un somptueux banquet chez le chef de la synagogue ou chez l'exilarque ( Lam. iii 17, Ed. S. Buber , "Exilarch" dans d'autres éditions est incorrect). Mais, très probablement, l'histoire est à propos d'un autre R. Judah ben Bathyra, puisque R. Hiyya (peut-être R. Hiyya le Grand ) est cité comme intervenant dans cette histoire.

À noter

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À noter aussi : Hillel était d'accord avec Menahem. Menahem est parti, Shammaï est arrivé et ils n'ont plus été d'accord. Preuve que la Halakha d'Hillel était proche de celle des Esséniens. (Voir Étienne Nodet)

Article en anglais

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Judah ben Bathyra I ou simplement Judah Bathyra (aussi Beseira , en hébreu : יהודה בן בתירא ) était un tanna éminent ayant vécu au Ier siècle ayant une activité à Nisibe, qui est florissant au moment de la destruction du Temple de Jérusalem (70). Depuis le règne d'Izatès II, le territoire de Nisibe appartenait à l'Adiabène. Il ne faut pas le confondre avec Judah ben Bathyra II, florissant au IIe siècle à Nisibe. Probablement, l'un de ses descendants.

Halakha

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Puisqu'il a empêché un païen de Jérusalem de participer à l' offrande pascale . Alors il reçut le message: "Salut à toi, Rabbi Juda ben Bathyra, tu vis à Nisibe, mais ton filet est répandu à Jérusalem" ( Pes.3b). Puisque Juda n'était pas présent lui-même à la Pâque à Jérusalem, on peut conclure qu'il était très avancé en âge, bien qu'en tant que citoyen d'une terre étrangère il n'était pas lié par la loi qui exigeait la célébration de la Pâque à Jérusalem ( Tosefot à Pes. Lc). A Nisibis, en Mésopotamie, il avait un célèbre collège, qui est expressément recommandé avec d'autres écoles célèbres ( Sanh 32b).

Notes et références

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  1. a et b Dan Cohn-Sherbok, Dictionary of Jewish Biography, p. 148.
  2. Desreumaux 1993, p. 76, note no 76.
  3. (en) Richard Gottheil et Isaac Broydé, « Izates » (d'Adiabène), sur Jewish Encyclopedia.
  4. (en) Richard Gottheil « Adiabene » sur Jewish Encyclopedia
  5. Heinrich Graetz, Histoire des Juifs, Chapitre XVI — Dispersion de la nation judaïque et diffusion de sa doctrine — (40-49)
  6. Flavius Josèphe, Antiquités judaïques, livre XX, II - 3 : « [Artaban] ne fut pas ingrat pour les services qu'il avait reçus et il en récompensa Izatès par les plus grands honneurs : il lui permit de porter la tiare droite et de coucher dans un lit d'or, alors que cet honneur et cet insigne sont réservés aux seuls rois des Parthes. Il lui donna aussi un grand pays fertile qu'il détacha des possessions du roi d'Arménie. Ce pays s'appelle Nisibis. Les Macédoniens y fondèrent autrefois la ville d'Antioche qu'ils nommèrent Epimygdonienne. »
  7. T.B. Pessahim 3b.
  8. Eisenman 2012 vol. II, p. 253.
  9. Il est cité dans une liste de savants dont l'académie est réputée : « Nos rabbins ont enseigné: la justice, la justice suivront, cela signifie: suivez les savants dans leurs académies. Par exemple. R. Eliezer à Lydda, R. Johanan b. Zakkai à Beror Hail, R. Joshua à Peki'in, Rabban Gamaliel [II] à Jabneh, R. Akiba à Benai Berak, R. Mathia à Rome, R. Hanania b. Teradion à Sikni, R. José [b. Halafta] à Sepphoris. R. Judah b. Bathyra à Nisibis, R. Joshua en Exil (il établit une école à Nehar Pekod, à l'ouest de Nehardea), Rabbi à Beth She'arim, ou les Sages à la chambre des pierres taillées (le Grand Sanhédrin (Rashi), "la chambre des pierres taillées" était vraisemblablement située à l'intérieur de la cour du Temple). » T.B. Sanhédrin 32 b.
  10. a b c et d Jewish encyclopedia, article Bathyra § Judah b Bathyra.
  11. a b et c Jewish encyclopedia, article Bathyra § Joshua b. Bathyra.
  12. David Instone-Brewer, Traditions of the Rabbis from the Era of the New Testament, Volume I, Wm. B. Eerdmans Publishing, 2004, p. 27.
  13. Jewish encyclopedia, article Bathyra.
  14. Jewish encyclopedia, article Bathyra § Joshua b. Bathyra.