Utilisateur:Leonard Fibonacci/Julia Mamaea (femme de Polémon II du Pont)

Julia Mamaea[1], également connue sous le nom de Mamaea[2] (Ier siècle), était une princesse[3] de la dynastie d'Émèse cliente des Romains qui est devenue une reine du Pont, du Bosphore et de Colchide par alliance avec le roi Polémon II du Pont. Elle n'est connue que par une monnaie et une inscription retrouvée dans la ville de Laodicea Catacecaumene.

Antécédents familiaux et début de vie

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Mamaea était une reine d'origine Arabe, Arménienne, Hellénistique et Mède. Le nom Mamaea est un nom d'origine sémitique[4], tandis que son prénom Julia fait référence à sa citoyenneté romaine. C'était une fille et l'un des quatre enfants du roi-prêtre d'Émèse Sampsiceramus (II)[5] qui a gouverné le royaume d'Émèse de 14 à 42 avec son épouse, la reine Iotapa[6]. Elle avait deux frères: Azizus et Sohaemus[7] qui ont aussi été des rois-prêtres d'Émèse et avaient une soeur appelée Iotapa (en) qui a épousé le prince juif hérodo-hasmonéen Aristobule le Mineur, frère du roi de Judée Agrippa Ier[8]. Azizus est un prosélyte du judaïsme qui a accepté de se faire circoncire pour épouser Drusilla, fille du même roi Agrippa. Le grand-père paternel de Mamaea était l'ancien roi-prêtre d'Émèse Iamblichus (II)[9], tandis que ses grands-parents maternels étaient les anciens monarques Mithridate III de Commagène et sa cousine-épouse Iotapa d'Atropatène. Mamaea est probablement née et a grandi à Émèse (actuelle Homs), dans la province romaine de Syrie. On ne sait rien sur sa jeunesse.

Mariage avec Polemon II du Pont

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Mamaea a épousé le roi client des Romains Polémon II du Pont[10], prince qui descendait de la dynastie du Pont et du Bosphore, d'origine Hellénistique et romaine. Le mariage entre Polémon (II) et Mamaea est inconnu dans les sources antiques. Le nom de Julia Mamaea et son identité sont révélés par des pièces de bronze[11]. Les pièces de monnaie survivantes provenant de Polémon (II) et de Mamaea sont extrêmement rares, trois spécimens seulement sont connus[12]. Sur cette monnaie figure son titre royal en grec ΙΟΥΛΙΑΣ ΜΑΜΑΙΑΣ ΒΑΣΙΛΙΣΣΗΣ (de Julia Mamaea la Reine)[13]. Par son mariage avec Polemon II, Mamaea est devenue une reine cliente romaine du Pont, du Bosphore et de Colchide.

Dans la ville de Laodicea Catacecaumene, située à 35 km au nord de Konya, dans le district de Sarayönü, sur la route d'Akşehir, le procurateur Glycerinus, un affranchi impérial qui était lié aux domaines impériaux de la ville, a mis en place et dédié une inscription à Julia Mamaea. Cette inscription est datée avant le règne de l'empereur romain Hadrien[14] dont le règne a commencé en 117. Après ce moment on ne sait plus rien de Mamaea.

Postérité

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Mamaea a donné deux fils à Polémon (II) qui sont Polémon (en) et Rheometalces (en)[15]. Les noms des fils qu'elle a eu avec Polémon, sont connus car ils ont été conservés par une inscription située à Amphipolis (Grèce)[16] qui commémore Polemon (II).

Confusion

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Une partie des auteurs confondent son mari Polémon II du Pont avec son cousin, le roi de Cilicie Marcus Antonius Polemo II[17]. C'est ce dernier qui se marie avec la princesse hérodo-hasmonéenne Bérénice[18], alors que le Polémon roi du Pont, du Bosphore et de Colchide se marie avec Julia Mamaea[19]. Il est donc inutile de considérer que Mamaea s'est mariée après que Bérénice ait quitté son mari vers 50.

Sources

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  • H. Temporini & W. Haase, Aufstieg und Niedergang der Romischen Welt: Principat, Walter de Gruyter, 1980
  • H. Temporini & W. Haase, Politische Geschichte (Provinzen Und Randv Lker: Griechischer Balkanraum; Kleinasien): Griechischer Balkanraum; Kleinasien), Walter de Gruyter, 1980
  • A.R. Birley, Septimius Severus: The African Emperor, Routledge, 2002
  • (en) Barbara Levick, Julia Domna : Syrian Empress, Routledge, , 288 p. (ISBN 978-1-134-32350-0, présentation en ligne). Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Coinage of Polemon II and Julia Mamaea

Notes et références

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  1. Birley, Septimius Severus: The African Emperor, p.70.
  2. Barbara Levick, Julia Domna: Syrian Empress, p.xx.
  3. Birley, Septimius Severus: The African Emperor, p.70
  4. Barbara Levick, Julia Domna: Syrian Empress, p.18.
  5. Birley, Septimius Severus: The African Emperor, p. 224..
  6. Barbara Levick, Julia Domna: Syrian Empress, p.xx.
  7. Birley, Septimius Severus: The African Emperor, p.224.
  8. Barbara Levick, Julia Domna: Syrian Empress, p.xx.
  9. Barbara Levick, Julia Domna: Syrian Empress, p.xx.
  10. Birley, Septimius Severus: The African Emperor, p. 222.
  11. Birley, Septimius Severus: The African Emperor, p. 222.
  12. Coinage of Polemon II and Julia Mamaea
  13. Temporini, Aufstieg und Niedergang der Romischen Welt: Principat, p.926
  14. Temporini, Aufstieg und Niedergang der Romischen Welt: Principat, p. 1078.
  15. On the Polemonid dynasty - see R.D. Sullivan, “Dynasts in Pontus”, ANRW 7.2 (1980), p. 925-930. For the intermarriages between the Polemonids and other dynasties of East Asia Minor, see R.D. Sullivan, “Papyri reflecting the Eastern Dynastic Network”, ANRW 2.8 (1977), p. 919.
  16. Temporini, Politische Geschichte (Provinzen Und Randv Lker: Griechischer Balkanraum; Kleinasien): Griechischer Balkanraum; Kleinasien), p. 929.
  17. Temporini, Politische Geschichte (Provinzen Und Randv Lker: Griechischer Balkanraum; Kleinasien): Griechischer Balkanraum; Kleinasien), p. 929.
  18. Maurice Sartre, D'Alexandre à Zénobie: Histoire du Levant antique, p. 380.
  19. Birley, Septimius Severus: The African Emperor, p. 222.

Autre Mamaea

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