Utilisateur:Leonard Fibonacci/Philippe

Le diacre Philippe (diacre) et Philippe (apôtre) sont quasi impossible à distinguer. Ainsi lorsque leur mort est précisée, ils meurent de la même façon, tous deux à Hiérapolis. Ils ont aussi tous deux des filles qui prophétisent et lorsque leur nombre est donné elles sont quatre. Chez Eusèbe de Césarée Philippe martyrisé à Hiérapolis qui a quatre filles qui prophétisent et dont les chrétiens d'Asie rappellent que son tombeau et celui d'au moins deux de ses filles se situent sur leur territoire, a le titre d'Apôtre, alors que la tradition chrétienne telle que nous la connaissons distingue deux personnages et qu'on insiste pour dire que le diacre n'a pas le titre d'apôtre.

Début
Une icône de Philippe le diacre

Philippe le diacre, aussi appelé Philippe l'évangéliste, est l'un des sept premiers diacres choisis par les membres de l'Église primitive de Jérusalem à l'initiative des apôtres afin d'aider ces derniers. Il ne faut pas le confondre avec l'apôtre Philippe mentionné dans les Évangiles, même si, dans la formation des légendes, les biographies des deux Philippe ont été reliées. C'est l'un des saint Philippe, saint chrétien fêté le 11 octobre[1] (antérieurement le 6 juin en Occident).

D'après les sources chrétiennes antiques modifier

D'après les Actes des Apôtres, Philippe est un juif helléniste ayant reconnu Jésus comme Messie dès la première heure. Il est désigné par les helléniste de Jérusalem pour être membre du « groupe des sept » (appelé les sept diacres par la tradition chrétienne ultérieure), après qu'un conflit soit né dans la communauté de Jérusalem au sujet de la répartition des biens de la communauté. Les « hellénistes » estimaient que leurs veuves étaient lésées dans les distributions qui avaient lieu quotidiennement.

Les hellénistes et les autres catégories de partisans de Jésus modifier

Dans les Actes des Apôtres, le nom « helléniste » désigne les Juifs reconnaissant Jésus comme Messie, de langue et de culture grecque, par opposition aux Juifs de langue et de culture hébraïque à laquelle appartiennent Jésus et l'essentiel des membres du « groupe des douze » (appelé ultérieurement les « douze apôtres »). L'essentiel des hellénistes devaient appartenir à la diaspora juive qui est extrêmement nombreuse à l'époque tout autour de la Méditerranée, puisque les Juifs représentaient environ 10% de la population de l'Empire romain. Toutefois une partie d'entre-eux parmi les plus riches avaient une double résidence, alors que d'autres venaient terminer leur vie à Jérusalem, lieu où devait apparaître le Messie pour établir le royaume de Dieu sur terre. Une troisième catégorie de partisans de Jésus apparaît juste après la formation du « groupe des sept », ils sont appelés les Païens. Il s'agit d'habitants de l'empire romain, de religion polythéiste qui se convertissent directement au mouvement de Jésus, alors qu'ils ne sont pas Juifs. Pour eux, la communauté de Jérusalem, sous l'autorité de Jacques le Juste[2] assouplira les règles fixées par la Torah par une décision qui est traditionnellement appelée le décret apostolique. Une attitude envers les polythéistes qui selon François Blanchetière se retrouve chez d'autres groupement juifs à l'époque. Toutefois, « les colonnes » (Jacques le Juste, Simon Képha et Jean de Zébédée) et « les anciens » leur interdiront la communauté de table avec les partisans de Jésus qui respectent les prescriptions de la Torah, afin d'éviter des problèmes d'impureté. Dans les Actes des Apôtres, les premiers groupes de chrétiens « païens » se sont formés spontanément à Antioche et à Chypre, sans qu'aucune prédication n'ait été faite dans leur direction, grâce à la seule notoriété qu'a connue la crucifixion et la résurrection de Jésus.

fut appelé au diaconat par la communauté primitive de Jérusalem (Ac 6:5). L'initiative de créer des diacres avait été prise par le cercle des apôtres, qui avaient établi également les critères qui devaient permettre de les choisir (des hommes remplis du Saint-Esprit), et selon ces critères c'est la communauté qui les désigna. Outre Philippe, qui devait également se faire un nom comme propagateur de l'Évangile, Étienne, Prochore, Nicanor, Timon, Parménas et Nicolas furent appelés à ce service.

D'après les Actes des Apôtres, Philippe fut appelé au diaconat par la communauté primitive de Jérusalem (Ac 6:5). L'initiative de créer des diacres avait été prise par le cercle des apôtres, qui avaient établi également les critères qui devaient permettre de les choisir (des hommes remplis du Saint-Esprit), et selon ces critères c'est la communauté qui les désigna. Outre Philippe, qui devait également se faire un nom comme propagateur de l'Évangile, Étienne, Prochore, Nicanor, Timon, Parménas et Nicolas furent appelés à ce service.

À l'époque des premiers chrétiens à Jérusalem, après le martyre d'Étienne, Philippe alla en Samarie (Ac 8:4-13), où il prêcha avec un grand succès. Le peuple écoutait ses prédications à la suite desquelles des esprits impurs quittaient le corps de nombreux possédés en poussant des cris. Il guérissait des boiteux et des estropiés, et il réussit même à convertir à nouveau Simon le Magicien, mais seulement de façon superficielle[3].

  1. Nominis : Saint Philippe
  2. Jacques le Juste est « le frère de Jésus qu'on appelle Christ » selon Flavius Josèphe ou « le frère du Seigneur » selon Paul de Tarse.
  3. Voir Simonie.