Utilisateur:LepageR/Brouillon
Bonjour à tous, je suis étudiante au Baccalauréat en Histoire de l'art à l'Université de Montréal. Dans le cadre du cours HAR 2400- Histoire d'un médium: le médium numérique, il nous a été demander de créer une page sur la plateforme Wikipédia. Ce faisant, nous serons mené à créer un article. Voici un lien vers la page expliquant ce projet.
Consignes pour la rédaction du travail en lien avec le cours HAR2400 –Histoire d'un médium: le médium numérique, présenté à l'Université de Montréal par monsieur Emmanuel Château-Dutier.
Pour consulter la page reliée au projet pédagogique aller à Wikipédia:Projets pédagogiques/Université de Montréal Histart.
Consignes:
modifier- Le rendu prend la forme d’une esquisse d’article sur l’Encyclopédie en ligne Wikipédia.
- Les étudiants indiquent l’œuvre qu’ils ont choisie d’étudier. Il s’agit de sélectionner une œuvre significative ou importante dans la carrière de l’artiste et qui présente un intérêt pour son utilisation du médium numérique. Ce choix doit être motivé en quelques phrases.
- Élaborez quelques pistes d’analyse : présentez brièvement l’œuvre de l’artiste et exposer ses enjeux du point de vue de l’utilisation du médium numérique.
- Fournir un minimum de six références documentaire (article, monographie, essais) traitant de l’œuvre ou de son contexte et que vous proposez d’utiliser pour votre travail. Il vous faut sélectionner les titres les plus utiles pour votre recherche sur l’artiste, sa démarche ou l’étude de l’œuvre choisie. Privilégiez, lorsque cela est possible, le contenu scientifique des textes, la spécialisation des auteurs et les recherches les plus récentes.
- Pour l’évaluation finale, les étudiants produiront une Analyse d’œuvre de leur choix de l’artiste sur la biographie duquel ils ont travaillé. Cette analyse d’œuvre prend la forme d’un commentaire historique et devra restituer l’œuvre dans son contexte historique en accordant une importante particulière à l’emploi du médium numérique.
Plan de travail:
modifierOeuvre choisie-
modifierŒuvre choisie-
L'œuvre à l'étude est Mona/Leo (1984). Créée par Lillian F. Schwartz en 1984, il s'agit d'un montage par ordinateur combinant une peinture à l'huile réalisée par Leonardo da Vinci soit Mona Lisa, nommée également La Joconde dont on pense que Leonardo y a travaillé entre 1503 et 1517, ainsi que d'un autoportrait de l'artiste Leonardo da Vinci réalisé vers l'an 1512.
J'ai choisi de travailler sur cette composition puisqu'elle combine une œuvre passée mainte fois étudiée à des techniques modernes. La toile de Leonardo da Vinci a été numérisée dévoilant ainsi un second portrait, puis elle a été questionnée sur sa validité en tant que portrait. Au départ, il est suggéré que de Vinci avait fait le portrait de Lisa Gherardini, une aristocrate italienne de la renaissance. Lillian F. Schwartz, artiste qui se démarque dans le milieu de l’art numérique depuis les années 1960 fait fait donc une étude de l'œuvre de Leonardo da Vinci et, en se basant sur l'hypothèse que le peintre se serait pris pour modèle lors de la finition de son tableau, Lillian F. Schwartz, par son collage numérique, conteste le portrait le plus célèbre, sans doute, de l'histoire.
Présentation-
modifierLe patron des Bell Labs lui a demandé: "Qui es-tu et pourquoi n'es-tu pas dans le répertoire de l'entreprise?" En effet, c'est seulement après 16 ans de travail pour l'entreprise que Lillian F. Schwartz a commencé à être rémunérée pour son travail. En 1968, au début de sa contribution aux Bell Labs, Lillian y apprend le codage. C'est Ken Knowlton, un ingénieur en graphisme en en programmation, qui lui a enseigné comment utiliser le langage informatique BEFLIX (Belle Flicks). Dû à certaines difficultés techniques, Knowlton lui crée son propre langage informatique cette fois-ci appelé EXPLOR (Patterns Explicites, Operations, Locals and Randomness). C'est grâce à cette collaboration que Schwartz c'est forgé un nom dans le milieu du numérique en créant plusieurs films dont "Pixillation" réalisé en 1970. En 1984, en utilisant des analyses informatiques approfondies, elle émet l’hypothèse selon laquelle Leonardo da Vinci se serait utilisé comme modèle final pour la réalisation de La Joconde. Ce faisant, Schwartz a, bien malgré elle, créé tout un tollé médiatique. Elle entreprend donc des recherches sur le fameux tableau. En utilisant de nouvelles techniques de traitement de l'image qui seront couplées à des algorithmes complexes dont une réflectographie, une imagerie d'ultrason, une holographie, en plus d'une radiographie numérique et d'une radiographie traditionnelle, Schwartz révèle un portrait caché derrière les traits de la Joconde telle que nous la connaissons aujourd’hui. Schwartz devient un véritable "détective informatique". Dans un cours documentaire montrant le procédé utilisé par l'artiste pour découvrir le « vrai » visage de la Mona Lisa “THE HIDDEN MONALISA”[2], on découvre également les étapes supposément prises par Leonardo da Vinci au XVIe siècle lors de la réalisation de son célèbre portrait. Leonardo aurait, pense-t-on, commencé par un portrait de la Lisa Gherardini puis il aurait terminé son tableau en utilisant ses propres caractéristiques pour ajouter au manque du modèle. Révélant ainsi le visage que nous connaissons si bien aujourd'hui.
Description de la démarche artistique-
modifierLillian F. Schwartz combine à la fois une peinture et un dessin à un autre médium permis par l’ordinateur créant ainsi Mona/Leo (1987). Source 8. Dans cette composition, on a suggéré que de Vinci aurait volontairement "brouiller les frontières entre la personnalité de l'artiste et sa création". Schwartz a tenté de faire ressortir les similitudes et les différences dans ce qu’elle a vu de l’autoportrait de Leonardo de Vinci et du tableau de celui-ci, la célèbre Joconde. Leonardo da Vinci était considérablement plus âgé lors de la création de son autoportrait ce qui explique l’abondance de rides et de lignes dans son dessin. La Joconde, quant à elle, est une peinture représentant une jeune femme. Dans la composition de Schwartz, la combinaison des âges des deux sujets s’emboite pour créer un seul et même portrait final. Alors que le demi-visage de Leonardo da Vinci semble ajouter de la sagesse et de la connaissance à la composition, la demi-figure de Lisa Gherardini de son côté de l'œuvre ajoute une touche plus jeune, plus innocente et féminine à la composition finale. Les deux visages semblent également partager une expression similaire. Leurs yeux pointent vers le bas de la composition et leurs regards semblent distants. On remarque également que la bouche des deux modèles s’agence à merveille. Toutefois, l’un aborde un léger sourire et l’autre reste neutre. Ces similitudes ne seraient pas apparentes si les deux œuvres n’étaient pas considérées comme un ensemble. Schwartz manipule la réalité pour montrer cette similitude entre les deux œuvres. Elle modifie légèrement les images scannées pour donner l’impression qu’il ne s’agit que d’un seul portrait. Ce faisant, elle retravaille le sourire de la Mona Lisa et dégrossit le froncement des sourcils de l’autoportrait du peintre. On sent pourtant que Schwartz essaie de souligner à tout prix les similitudes de da Vinci à son modèle de départ affirmant ainsi des hypothèses qui ne pourront jamais être affirmées à cent pour cent.
Lillian F. Schwartz explique son processus en écrivant dans un article The Mona Lisa identification : evidence from a computer analysis [3]: « il y a huit ans, mon collègue Gerard Holzmann et moi-même étions en train de tester un programme capable de retourner, d'agrandir et de juxtaposer des images. J'ai toujours eu un fort intérêt à comparer des visages et parfois à combiner des portraits pour créer différents effets. J'avais déjà scanné de nombreuses images, dont la Mona Lisa de Leonardo da Vinci et son autoportrait. Les deux visages sont de trois-quarts, mais tournés dans des directions opposées. Nous avons renversé l'autoportrait et mis à l'échelle les images. Nous avons ensuite divisé les portraits en deux et aligné les pointes des nez avant de juxtaposer les deux moitiés. Lorsque l'image composite défilait sur l'écran, les lignes semblaient fusionner. Les images juxtaposées de la Joconde et de Léonard de Vinci révèlent l'unité d'un seul visage. Les similitudes suggèrent que Leonardo, qui a travaillé sur la Joconde en l'absence de son modèle original, s'est utilisé comme un modèle et a infusé la peinture avec ses propres caractéristiques. »
Hypothèses-
modifierIl n’est pas impossible que le modèle d’origine soit Lisa Gherardini, l'épouse d'un marchand de soie florentin puisque Leonardo avait fait quelques dessins préparatoires d’elle au sein d’une composition similaire à celle de la Joconde que l’on connait aujourd’hui. Mais ces dessins ne correspondent pas à la composition finale, ils reflètent plutôt le portrait caché de la peinture soit celui qu’ont révélé les analyses par radiographie numérique. L'aspect réaliste de la peinture nous amène à penser qu'elle a été peinte à partir d'un modèle vivant féminin, mais une grande partie du portrait semble avoir été retravaillé par après. Qui plus est, même le paysage ne semble pas s’accorder d’une scène à une autre. Il semble que le peintre se soit influencé du monde réel est d’un paysage fantaisiste. Schwartz suggère que bien que Leonardo da Vinci aurait commencé la création de son tableau avec un modèle féminin, ses nombreux déplacements en Italie et en France l’auraient obligé de changer sa méthode de travail privilégiant donc l’utilisation d’un modèle masculin, lui-même.
De plus, Antoinette LaFarge apporte une hypothèse intéressante. Elle suggère que la réalisation de Schwartz, à savoir que la Mona Lisa dériverait de l’autoportrait de son créateur donc un portrait essentiellement masculin, aurait été devancée par Marcel Duchamp plusieurs décennies plus tôt. En 1919, Marcel Duchamp peint une moustache et une barbiche sur une reproduction du visage de la Joconde, il nomme son œuvre L.H.O.O.Q.. Simplifiés au maximum, les gestes de Duchamp désignaient la Joconde comme un homme. Plus exactement, Antoinette LaFarge écrit : « Duchamp a créé un masque rudimentaire qui se lit instantanément comme un mâle, mais ne prétend même pas dissimuler la femme derrière le masque ». En affirmant ce travestisme de la Joconde, Duchamp a donc, bien malgré lui, jeté les bases pour Lillian Schwartz. LaFarge ajoute : « Cependant, lorsque le geste de Duchamp était délibéré, la découverte de Schwartz était essentiellement accidentelle, un sous-produit de son projet de comparer et de combiner des images d'artistes avec des versions numérisées de leurs œuvres, notamment des autoportraits ». Ce faisant, l’hypothèse de Schwartz ne semble pas si détournée de la réalité. Il se peut donc que Leonardo da Vinci se soit bel et bien utilisé comme modèle pour son œuvre La Joconde.[4]
Bibliographie:
modifierRessources en ligne
modifierT[4]
[7][8][9][10][5][4][11][12][3]
- « Méthodologie du commentaire d’œuvre », sur universitaire
- (en) « Lillian F Schwartz » (consulté le )
- (en) « The Mona Lisa identification" evidence from a computer analysis », sur The visual computer (consulté le )
- (en) « The Bearded Lady and the Shaven Man: Mona Lisa, meet Mona/Leo », sur Project Muse, (consulté le )
- (en) « THE COMPUTER AND CREATIVITY », sur JStore, (consulté le )
- (en) Melissa Gronlund, Contemporary art and digital culture, London ; New York, Routledge, Taylor & Francis Group, , 220 p. (ISBN 9781138936386, lire en ligne)
- (en) « Emergent Aesthetics: Aesthetic Issues in Computer Arts », sur JStore, (consulté le )
- (en) « The Art Historian’s Computer », sur JStore, (consulté le )
- (en) « Computers and Appropriation Art: The Transformation of a Work or Idea for a New Creation », sur project muse, (consulté le )
- (en) « Computer-aided illusions: ambiguity, perspective and motion », sur Springer Link, (consulté le )
- « Portrait de Lisa Gherardini, épouse de Francesco del Giocondo », sur Musée du Louvre (consulté le )
- (en) Christiane Paul, A Companion to Digital Art, , 608 p. (ISBN 9781118475249, lire en ligne)