Utilisateur:Leznodc/Famille des Ambrois de Névache

des Ambrois de Névache
Branches Odiard des Ambrois
Période XIVe siècle - XIXe siècle
Pays ou province d’origine Dauphiné
Allégeance Drapeau du Dauphiné Dauphiné
Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Royaume de Sardaigne Royaume de Sardaigne
Royaume d'Italie
Fiefs tenus Co-seigneurs de Névache, Bardonnèche, Rochemolles.
Demeures Oulx,
Névache (disparu).
Charges Avocat
Notaire
Ambassadeur
ministre de l’Intérieur
Ministre des travaux publics
Député
Sénateur.
Fonctions militaires Colonel

La famille Des Ambrois est une famille noble des Escartons du Briançonnais et l'une des dernières à y posséder des biens nobles et des redevances seigneuriales avant la Révolution française[1].

Histoire générale modifier

La famille Des Ambrois apparait dans les documents relatifs à Bardonnèche dès 1234. Son nom serait à l'origine, un prénom honorifique attribué à Antoine, l'un des fils du seigneur Pierre de Bardonnèche. Antoine Ambrois de Bardonnèche est alors copropriétaire avec Eudes de Navaysse, Pons et Arel de Bardonnèche d'une co-seigneurie qui possède des biens et des droits seigneuriaux tant à Névache qu'à Bardonnèche[2],[3].

La famille, au fil du temps, s'est certainement enrichie de nombreuses branches dont certaines n'ont pas laissé de trace dans les archives qui nous ont été transmises[3]. La plus connue et celle dont l'existence est la mieux documentée a pour dernier rejeton Francesco Luigi des Ambrois de Névache qui a été ministre des affaires intérieures du roi Charles-Albert de Piémont-Sardaigne, ambassadeur du roi Victor-Emmanuel II et président du sénat du Royaume d'Italie.

Le nom « des Ambrois de Névache » n'est pertinent qu'à partir de 1730 quand la cour de Turin reconnait à Hippolyte des Ambrois le droit de s'intituler « Seigneur de Névache », une seigneurie dont le suzerain est le roi de France et où la famille « des Ambrois » est titulaire de droits seigneuriaux.

Arbre généalogique modifier

Des Ambrois modifier

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Jean-Louis des Ambrois
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Louis des Ambrois
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Jean-Louis des Ambrois
(1633-1707)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Jeanne Béraud
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Hippolyte des Ambrois de Névache
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Jean Ferrus
 
 
 
 
 
 
 
George de Ferrus
(?-1574)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Madeleine Emé
 
 
 
 
 
 
 
Laurent de Ferrus
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Jean-Louis Borel
 
 
 
 
 
 
 
Éléonore de Borel
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Jeanne L'Evêque
 
 
 
 
 
 
 
Françoise de Ferrus
(?-1706)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Antoine du Serre
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Ysabeau du Serre
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Marguerite de Bonne
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Des Ambrois de Névache modifier

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Hippolyte
des Ambrois de Névache
 
 
 
 
 
 
 
Antoine
des Ambrois de Névache
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Claude
des Ambrois de Névache
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Angélique Delphin
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Vittorio Luigi
des Ambrois de Névache
(1768-1843)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Francesco Luigi
des Ambrois de Névache

(1807-1874)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Thérèse Prat
(?-1815)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Membres remarquables modifier

Eléonore de Borel modifier

Elle est la fille unique Jean-Louis Borel-Artaud, seigneur de La Cazette et de Névache. Elle épouse, le , à Sisteron, George de Ferrus.

Après la mort de George de Ferrus qui survient en 1574, elle se remarie, le , à Sisteron, avec Melchion de Matheron, fils de Joachim de Matheron et de Marguerite de Guillen[4].

Henry de La Cazette modifier

Henry de La Cazette, né Henry de Ferrus, est le second fils de George de Ferrus et d'Eléonore de Borel. Il nait vers 1569-1570[5] et meurt célibataire en 1634[5]. Il adopte le nom « de La Cazette », après le , en application d'une clause du testament de son grand-père Jean-Louis Borel, dit le capitaine La Cazette[5].

Louis des Ambrois modifier

Louis des Ambrois épouse Jeanne Béraud qui met au monde sept enfants : Jean-Louis, Antoine, Gabriel, Pierre, Marguerite, Marie et Catherine.

Jean-Louis des Ambrois (deuxième du nom) modifier

Jean-Louis des Ambrois nait, en 1633 à Bardonnèche[3]. Il hérite de son père qui ne posséde plus aucune terre à Névache, des privilèges et les droits haute et de basse justice sur une partie de cette communauté[6],[note 1], pour lesquels il rend hommage au roi-dauphin en 1680. Il confirme, le , en exercice de ces privilèges, Claude Arduin, le châtelain (ou podestat) de Névache qu'une délibération de la communauté a désigné pour succéder à Hippolyte Arduin, son père décédé[7].

Jean-Louis des Ambrois se marie deux fois. La première avec Isabeau Ménière avec laquelle il conçoit trois filles : Catherine, Marguerite et Anne. La seconde avec Françoise de Ferrus dont il a trois fils : Hippolyte, Louis et Joseph-Bruno. Françoise de Ferrus est, par sa grand-mère Éléonore de Borel, l'arrière petite fille de Jean-Louis Borel, dit le capitaine La Cazette qui a été gouverneur du château d'Exilles, puis gouverneur militaire du briançonnais. Après son second mariage, Jean-Louis des Ambrois s'installe à Oulx dans la maison familiale de son épouse. Il y héberge le duc Philippe d'Orléans lorsque Françoise de Ferrus meurt en 1706[3].

Jean-Louis des Ambrois meurt à Avignon le [3].

Hippolyte des Ambrois modifier

Hippolyte des Ambrois naît en 1683 à Bardonnèche et meurt, d'une fièvre, à Oulx, le [8]. Il succède à son père Jean-Louis des Ambrois et à sa mère Françoise de Ferrus dans le rôle de seigneur de Névache où il nomme juge et châtelain[7]. Il est avocat au parlement de Paris et porte le titre de « seigneur de Névache et de Plampinet »[8].

Les Traités d'Utrecht, en 1713, qui cèdent l'escarton d'Oulx au Royaume de Sardaigne, le placent dans la position inconfortable d'un sujet des États de Savoie qui possède des droits seigneuriaux en Dauphiné.

En 1730, il obtient de la cour de Turin le droit de s'intituler « Seigneur de Névache »[3], et il est déchargé, le , en Dauphiné, du droit de Franc-fief[3],[note 2].

Vittorio Luigi des Ambrois modifier

Vittorio Luigi des Ambrois de Névache nait à Oulx en 1768 et y décède en 1842. Il embrasse très tôt la carrière militaire, d'abord au sein du régiment provincial de Suse dont il est nommé, à l'âge de dix huit ans, sous-lieutenant. Il la poursuit dans le corps des grenadiers dont il est nommé capitaine le [9],[note 3].

Vittorio Luigi des Ambrois épouse Thérèse Prat dont il a deux fils : Francesco Luigi des Ambrois de Névache et Pietro des Ambrois de Névache. Pietro décède en 1809 et Thérèse Prat en 1815[9].

Vittorio Luigi des Ambrois est un fidèle serviteur de la maison de Savoie qui se retire à Oulx, où il vit dans une pauvreté quasi absolue, quand les français annexent le Piemont[9],[note 4]. Il semble avoir participé, en 1812, à une tentative de soulèvement de la Lombardie, cautionnée par Victor-Emmanuel Ier de Sardaigne et conduite par son gendre François IV de Modène, mais qui n'eut pas lien à cause de la fidélité des nobles piémontais et savoyards, à la Maison de Carignan, dont l'héritier Charles-Albert de Sardaigne est alors mineur et réside alors, avec sa mère, à Paris[10].

Il reprend du service, avec le grade de capitaine des grenadiers à la Restauration piémontaise. Le , il prend sa retraite avec le grade de colonel, et Victor-Emmanuel Ier de Sardaigne lui confère, à cette occasion, la « Croix de grâce de la Sainte Religion et de l'Ordre des Saints-Maurice-et-Lazare »[9].

Bibliographie modifier

Monographies et ouvrages généraux modifier

  • Antoine Albert, Histoire géographique, naturelle, ecclésiastique et civile du diocèse d'Embrun., t. premier, Embrun, Pierre-François Moyse, (lire en ligne).
  • (it) Carlo Bersani, Segretariato Generale Giustizia Amministrativa, I presidenti del Consiglio di Stato. Biografie e relazioni d'insediamento, Milano, Giuffrè Editore, , 444 p. (lire en ligne), pp. 31 à 33.
  • Charles-Albert Costa de Beauregard, La jeunesse du roi Charles-Albert : prologue d'un règne, Paris, E. Plon, Nourrit et Cie, , 365 p. (lire en ligne).
  • Henri Rostolland, Névache et la vallée de la Haute-Clarée (Briançonnais), préfacé par Émile Roux-Parassac, Gap, éd. Louis-Jean, , 320 p..
  • Charles Maurice, Généalogie de la famille des Ambrois de Névache : les Seigneurs de Bardonnèche et de Névache au Moyen-Age, le capitaine La Cazette (1520-1590), les Guerres de religion en Dauphiné, documents inédits tirés des Archives familiales d'Oulx., Borgone di Susa, Tipolito Melli, .

Articles modifier

  • Lucien Borel du Bès, « Deux pages briançonnaises du livre d'or de la noblesse italienne : Les Agnès des Geneys, les des Ambrois de Névache », Bulletin de la Société d'études des Hautes-Alpes, Gap, Société d'études des Hautes-Alpes,‎ , p. 66 à 69. (lire en ligne).
  • Charles Maurice, « Permis de port d'armes et permis de chasse (1599-1613) », Bulletin de la Société d'études des Hautes-Alpes, Gap, Société d'études des Hautes-Alpes,‎ , p. 51 à 64. (lire en ligne).
  • Jacqueline Routier, « Un noble d'Oulx raconte la peste de 1720 de Marseille et ses conséquences dans sa vallée », Bulletin de la Société d'études des Hautes-Alpes, Gap, Société d'études des Hautes-Alpes,‎ , pp. 27 à 42. (lire en ligne).
  • Scipion du Roure, « De Matheron, Aix et Salignac », Les maintenues de noblesse en Provence, Bergerac, Impr. générale du Sud-Ouest (J. Castanet), t. 2,‎ , pp. 715 à 717. (lire en ligne).
  • (it) Paola Casana Testore, « Des Ambrois de Névache, Luigi Francesco », Dizionario Biografico degli Italiani, Roma, Istituto dell'Enciclopedia Italiana, vol. 39,‎ (lire en ligne).

Ressources en ligne modifier

Références et notes modifier

  • Références :
  • Notes :
  1. Au moyen-âge, le village de Plampinet semble avoir toujours été exclus des concessions de fief qui ont été accordées aux divers lignages issus de la famille De Bardonnèche. Les dauphins de Viennois puis les rois de France, ont alors été, en toutes matières, ses seuls seigneurs. Les droits seigneuriaux que la famille des Ambrois tétient sur ce village proviennent probablement d'une concession à titre onéreux obtenueà l'époque moderne.
  2. Il n'est pas considéré, en Dauphiné, comme un roturier qui possède des biens nobles ou des redevances féodales.
  3. Il est difficile de trouver une référence qui traite avec précision du Corps des grenadiers de l'armée des rois de Sardaigne au XVIIIe siècle. Il semble néanmoins qu'ils sont alors répartis dans les compagnies des différents régiments. Le grade de Capitaine des grenadiers est réservé au chef de corps, mais il est plus honorifique que fonctionnel
  4. l'annexion effective du Piémont par le Consulat intervient le