Utilisateur:LisaBadet/Brouillon Mithraeum (bordeaux)

Le temple de Mithra à Bordeaux, également appelé mithraeum de Bordeaux, est un temple édifié pour y célébrer le culte du dieu indo-iranien Mithra. Il remonte sans doute au moins à la seconde moitié du IIIème siècle, et aurait été détruit puis reconstruit au siècle suivant.

En 1986 (???), lors de la destruction des magasins Parunis situés entre la rue Canihac et la rue Honoré Tessier à Bordeaux, les ruines de ce temple ont été découvertes, et les fouilles du site archéologique ont commencé le 6 mars 1986 pour se terminer le 16 juin de la même année.

Ces fouilles ont permis d'établir que ce mithraeum se caractérisait par XXX. Etc.

Découverte modifier

Lorsqu'un magasin est construit, on entreprend toujours des fouilles dans les sols pour retrouver le plus possible d'éléments du patrimoine ancien.

Le mithraeum de Bordeaux est découvert lors de la destruction des magasins Parunis, qui se trouvaient entre la rue Canihac et la rue Honoré Tessier à Bordeaux. Les fouilles commencent le 6 mars 1986, et se terminent le 16 juin 1986. Les archéologues ont d'abord trouvé le couvent des Grands Carmes avant de trouver, en dessous, le temple de Mithra.

C'est l'archéologue Marie-Agnès Gaidon qui est chargé des fouilles. Elle est archéologue municipale de la ville de Bordeaux entre fin 1985 et mars 1992. On peut aussi mentionner Charles Martin, qui a réalisé (et signé) les relevés du site archéologique.

Le site de Parunis modifier

Sur le site dit de Parunis, il y a le temple de Mithra et une autre maison, appelée « domus ».

La domus modifier

La domus est une habitation de l'époque flavienne, construite au Ier siècle après J.-C. Elle se compose d'une salle principale, et d'une autre pièce plus petite. L'extérieur se compose d'une cour où se trouvait un puits. Cependant, aucun vestige n'a été retrouvé.


Le mithraeum modifier

Le mithraeum (temple de Mithra), fait 200 m², 18,40 m de long sur 10,30 m de large[1]. Cela fait de lui l'un des plus grands temples de Mithra.

Dater le temple modifier

Dater le temple est plus compliqué. Les archéologues ont retrouvé des pièces de monnaie dans l'abside (petite pièce) du mithraeum : ces pièces prouvent une occupation pendant la seconde moitié du IIIème siècle. C'est probablement au même moment qu'on fait une première destruction des lieux avec l'arrachage des banquettes. Il sera réoccupé au IVème siècle, puis détruit pendant le même siècle[1].

Aménagements dans le temple modifier

N°1 : un escalier de 10 marches, toutes ont été arrachées sauf une, celle du bas, comme l’indique des traces dans l’enduit sur les murs.[1]

N°2 : des encoches dans le mur qui servaient probablement à placer des objets qui permettaient d'exercer le culte.[1]

N°3 : une banquette interrompue au centre par un espace dont il reste 2 trous et des rainures dans le mortier du sol. C’était sûrement une structure en bois comme un podium ou bien un placard.[1]

N°4 : Il y a 8 emplacements de poteaux en bois (l’archéologue a dit 9 dans son article mais n’en a représenté que 8 sur son schéma. Ils soutenaient la structure.

N°6 : deux poteaux étaient probablement à cet endroit là (peut-être pour tenir un rideau)[1]

N°5 : Un petit podium. On y retrouvait une statue de Mithra pétrogène, donc la naissance du dieu. Il est acéphale, sans tête, et sans bras. C’est une statue en ronde-bosse, donc en volume. Le bloc duquel le corps de Mithra s’échappe est percé de deux trous, par lesquels on peut voir que le bloc a été vidé. Marie-Agnès Gaidon a précisé que la sculpture se trouvait à cet emplacement après que l’abside fut fermée, à une date qui nous échappe.[1]

L'abside, salle annexe modifier

Cette petite salle annexe était dotée d’une voûte (à droite sur le plan). Les archéologues n’ont pas retrouvé la voûte mais ils ont retrouvé l’amorce de l’arc.

Ensuite, le plafond de l’abside était sûrement recouvert avec un motif de ciel étoilé comme l’induisent des fragments peints de bleu. Sur certains, il y avait des petits motifs dorés, qu’on a interprété comme des étoiles.

Des crampons de fer sur le mur du fond laissent penser qu’il y avait un décor désormais disparu. Probablement une tauroctonie.

Il y avait aussi 3 autels qui sont votifs, c'est-à-dire qui commémorent l'accomplissement d'un vœu. Ils sont anépigraphes (il n'y a rien écrit dessus). Il a aussi été retrouvé un autel sculpté en haut relief, c’est un personnage léontocéphale.[1]

Le statuaire modifier

Deux statues ont été retrouvées sur les lieux : un personnage à tête de lion, et un dadophore.

Autel votif représentant un léontocéphale modifier

Cette statue est un personnage à tête de lion, on appelle ça un léontocéphale. Il est debout légèrement déhanché. Il est compris entre deux plastres avec des chapiteaux corinthiens en leur sommet. Il tient dans sa main gauche une clé, et un serpent à crête lui entoure les jambes.

La clé évoque Janus, dieu qui ouvre et ferme l’année. C’est pour cela que les archéologues y lisent une représentation de Aïon, une divinité grecque associée au temps illimité, Chronos-Saturne, ou, le plus souvent Ahriman, divinité du zoroastrisme, c’est un culte qui vénère Ahura Mazda, ce dieu-qui combat Ahriman.[1].

Statue de Cautopatès modifier

Une autre statue a été retrouvée, c’est Cautopatès, l’un des deux dadophores perpétuellement représentés dans le culte de Mithra. Les dadophores sont les porteurs de torche, c’est une métaphore du soleil couchant et levant puisque Cautès porte sa torche levée, et Cautopatès la porte baissée. La torche n'est plus présente, elle a été détériorée.

On reconnaît Cautopatès parce qu’il porte un bonnet phrygien rouge et qu’il est vêtu à l’orientale. Il porte un chiton bleu-vert, resserré par deux ceintures et refermé par une fibule à l’épaule. Il porte un anaxyride, un pantalon traditionnel des perses. Encore une fois, c’est une sculpture en volume, en ronde-bosse. Les deux dadophores devaient être placés de part et d'autre de l’escalier sur chacune des banquettes.[1]

Références modifier

  1. a b c d e f g h i et j Mais où est la source dont il est question ? Il faut en indiquer le titre, l'endroit précis où s'y trouve l'information (numéro de page, section...), donner le lien internet s'il existe, ou encore donner l'éditeur et la date d'édition, etc. Sinon le système ne peut pas deviner, évidemment. Voir WP:REFPRAT pour avoir des conseils pratiques.

Liens externes modifier

Bibliographie modifier