Introduction

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Connu sous l'intitulé Discours sur la misère, ce discours a été prononcé le 9 juillet 1848 par Victor Hugo, défenseur du petit peuple à l'Assemblée nationale. Ce discours passe le message que chacun peut faire quelque chose pour lutter contre la misère. Hugo appuie la proposition d'Armand de Melun visant à constituer un comité destiné à "préparer les lois relatives à la à la prévoyance et à l'assistance publique". Pour que son discours retentisse Hugo use de divers procédés: en faisant des références divines, en mettant des gradations et surtout en employant des apostrophes pour que l'assemblé se sente visée. Victor Hugo met ses principes en avant par des discours et, par le biais de ses romans, il tente de nous faire réfléchir sur le sort de ses principaux personnages comme dans Les Misérables, Claude Gueuxou encore Le Dernier Jour d'un condamné

Discourt de Hugo : http://www2.assemblee-nationale.fr/decouvrir-l-assemblee/histoire/grands-moments-d-eloquence/victor-hugo-detruire-la-misere-9-juillet-1849

Armand de Melun

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Armand de Melun né le 24 septembre 1807 à Brumetz (Aisne ) et mort le 24 juin 1877 à Paris, est un homme politique français, de tendance catholique social, et collaborateur de Mgr Affre. En 1843 il était député de l’Ille-et-Vilaine.

La pauvreté au 19° siècle

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Introduction

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Au 19° siècle la pauvreté était un fléau qui touchait un bon nombre de personnes. Beaucoup d’écrivains s’y intéressaient et dénoncaient ce fléau qu’est toujours la misère. Autrefois, la pauvreté était l‘affaire des bonnes œuvres et des religieux et les états ne faisaient pas grand-chose. Entre 1815 et 1848, à Paris, entre 65 et 75% de la population était pauvre. De nos jours encore, cette cause est un combat quotidien. Un jour, le 17 octobre est d’ailleurs dédié à cette cause chaque année.

Notre brouillon Framapad

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Brouillon Framapad (Ceci est le Framapad de nos recherches)

La deuxième République Française

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La deuxième République Française commence le 24 février 1848 et se termine le 2 décembre 1852, lorsque Louis Napoléon Bonaparte se proclame empereur. Durant ces quatre grandes années de la République de France beaucoup d'avancées civiles ont lieu comme par exemple l'abolition de l'esclavage ou l'apparition du suffrage universel masculin. Pendant ces quatre années Louis Napoléon Bonaparte sera le président, jusqu’à un coup d’état en 1851 ((le 2 décembre) de Louis Napoléon Bonaparte pour pouvoir rester au pouvoir. Apres la crise économique des années 1840 plusieurs émeutes éclatent et 8 ans plus tard la deuxième République est instaurée, menée par des grands noms de la littérature Française comme Lamartine ou encore Victor Hugo.

Discours intégral sur la misère

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«Je ne suis pas, Messieurs, de ceux qui croient qu’on peut supprimer la souffrance en ce monde, la souffrance est une loi divine, mais je suis de ceux qui pensent et qui affirment qu’on peut détruire la misère. Remarquez-le bien, Messieurs, je ne dis pas diminuer, amoindrir, limiter, circonscrire, je dis détruire. La misère est une maladie du corps social comme la lèpre était une maladie du corps humain ; la misère peut disparaître comme la lèpre a disparu. Détruire la misère ! Oui, cela est possible ! Les législateurs et les gouvernants doivent y songer sans cesse ; car, en pareille matière, tant que le possible n’est pas le fait, le devoir n’est pas rempli.

La misère, Messieurs, j’aborde ici le vif de la question, voulez-vous savoir où elle en est, la misère ? Voulez-vous savoir jusqu’où elle peut aller, jusqu’où elle va, je ne dis pas en Irlande, je ne dis pas au moyen-âge, je dis en France, je dis à Paris, et au temps où nous vivons ? Voulez-vous des faits ?

Mon Dieu, je n’hésite pas à les citer, ces faits. Ils sont tristes, mais nécessaires à révéler ; et tenez, s’il faut dire toute ma pensée, je voudrais qu’il sortît de cette assemblée, et au besoin j’en ferai la proposition formelle, une grande et solennelle enquête sur la situation vraie des classes laborieuses et souffrantes en France. Je voudrais que tous les faits éclatassent au grand jour. Comment veut-on guérir le mal si l’on ne sonde pas les plaies ?

Voici donc ces faits :

Il y a dans Paris, dans ces faubourgs de Paris que le vent de l’émeute soulevait naguère si aisément, il y a des rues, des maisons, des cloaques, où des familles, des familles entières, vivent pêle-mêle, hommes, femmes, jeunes filles, enfants, n’ayant pour lits, n’ayant pour couvertures, j’ai presque dit pour vêtements, que des monceaux infects de chiffons en fermentation, ramassés dans la fange du coin des bornes, espèce de fumier des villes, où des créatures humaines s’enfouissent toutes vivantes pour échapper au froid de l’hiver. Voilà un fait. En voici d’autres : Ces jours derniers, un homme, mon Dieu, un malheureux homme de lettres, car la misère n’épargne pas plus les professions libérales que les professions manuelles, un malheureux homme est mort de faim, mort de faim à la lettre, et l’on a constaté après sa mort qu’il n’avait pas mangé depuis six jours. Voulez-vous quelque chose de plus douloureux encore ? Le mois passé, pendant la recrudescence du choléra, on a trouvé une mère et ses quatre enfants qui cherchaient leur nourriture dans les débris immondes et pestilentiels des charniers de Montfaucon!

Eh bien, messieurs, je dis que ce sont là des choses qui ne doivent pas être ; je dis que la société doit dépenser toute sa force, toute sa sollicitude, toute son intelligence, toute sa volonté, pour que de telles choses ne soient pas ! Je dis que de tels faits, dans un pays civilisé, engagent la conscience de la société toute entière ; que je m’en sens, moi qui parle, complice et solidaire, et que de tels faits ne sont pas seulement des torts envers l’homme, que ce sont des crimes envers Dieu !

Voilà pourquoi je suis pénétré, voilà pourquoi je voudrais pénétrer tous ceux qui m’écoutent de la haute importance de la proposition qui vous est soumise. Ce n’est qu’un premier pas, mais il est décisif. Je voudrais que cette assemblée, majorité et minorité, n’importe, je ne connais pas, moi de majorité et de minorité en de telles questions ; je voudrais que cette assemblée n’eût qu’une seule âme pour marcher à ce grand but, à ce but magnifique, à ce but sublime, l’abolition de la misère!

Et, messieurs, je ne m’adresse pas seulement à votre générosité, je m’adresse à ce qu’il y a de plus sérieux dans le sentiment politique d’une assemblée de législateurs ! Et à ce sujet, un dernier mot : je terminerai là.

Messieurs, comme je vous le disais tout à l’heure, vous venez avec le concours de la garde nationale, de l’armée et de toutes les forces vives du pays, vous venez de raffermir l’Etat ébranlé encore une fois. Vous n’avez reculé devant aucun péril, vous n’avez hésité devant aucun devoir. Vous avez sauvé la société régulière, le gouvernement légal, les institutions, la paix publique, la civilisation même. Vous avez fait une chose considérable… Eh bien ! Vous n’avez rien fait !

Vous n’avez rien fait, j’insiste sur ce point, tant que l’ordre matériel raffermi n’a point pour base l’ordre moral consolidé ! Vous n’avez rien fait tant que le peuple souffre ! Vous n’avez rien fait tant qu’il y a au-dessous de vous une partie du peuple qui désespère ! Vous n’avez rien fait, tant que ceux qui sont dans la force de l’âge et qui travaillent peuvent être sans pain ! tant que ceux qui sont vieux et ont travaillé peuvent être sans asile ! tant que l’usure dévore nos campagnes, tant qu’on meurt de faim dans nos villes tant qu’il n’y a pas des lois fraternelles, des lois évangéliques qui viennent de toutes parts en aide aux pauvres familles honnêtes, aux bons paysans, aux bons ouvriers, aux gens de cœur ! Vous n’avez rien fait, tant que l’esprit de révolution a pour auxiliaire la souffrance publique ! Vous n’avez rien fait, rien fait, tant que dans cette œuvre de destruction et de ténèbres, qui se continue souterrainement, l’homme méchant a pour collaborateur fatal l’homme malheureux!

Vous n'avez rien fait, j'insiste sur ce point, tant que l'ordre matériel raffermi n'a point pour base l'ordre moral consolidé !»

Textes littéraires illustrant la misère

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De Victor Hugo

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Dans ce roman, un des plus emblématiques de la littérature française, Victor Hugo décrit la vie de misérables dans Paris et la France provinciale du xixe siècle et s'attache plus particulièrement aux pas du bagnard Jean Valjean qui n'est pas sans rappeler le condamné à mort du Dernier Jour d'un condamné ou Claude Gueux. C'est un roman historique, social et philosophique dans lequel on retrouve les idéaux du romantisme et ceux de Victor Hugo concernant la nature humaine. Voir Les Misérables.

D'autres auteurs

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Poème sur la misère et la pauvreté

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LE MENDIANT :

Il n’avait fallu qu’un instant

Pour basculer son existence.

Devenait-il incompétent ?

Ou avait-il perdu la chance ?

Il n’avait pas fallu longtemps.

La société, sans indulgence,

L’avait jeté, d’un air distant,

Comme un objet sans importance.

Il lui a fallu peu de temps

Pour tomber de son arrogance

Et de l’orgueil de ses vingt ans

Jusqu’au pavé de l’indigence !

ll lui en a fallu du temps

Pour accepter sa déchéance,

Se soumettant, se révoltant,

Ne rencontrant qu’indifférence.

Combien a-t-il fallu de temps

Pour vaincre enfin ses répugnances

A devenir inconsistant

Et apprendre la déférence ?

Il lui a fallu bien du temps

Et quelle indicible souffrance

Pour tendre un béret hésitant

Au mépris et à l’insouciance.

Il faudrait maintenant longtemps

Pour qu’il retrouve sa confiance,

Pour qu’il redevienne un battant,

Qu’il oublie sa désespérance.

Oh ! Combien faudra-t-il de temps

Pour que tous les mendiants de France

S’exaltent d’un nouveau printemps

De vie, d’espoir et d’assurance ?

Ginette MAUR

Analyse du discours

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- http://www.academia.edu/7502789/analyse_du_discours_sur_la_misere_de_Victor_Hugo_preparee_par_Hala_Fawaz

- http://lechatsurmonepaule.over-blog.fr/2015/02/victor-hugo-discours-sur-la-misere-aide-au-commentaire.html

- http://aide-lycee-fiche.over-blog.com/article-96721260.html

- http://sabariscon.e-monsite.com/pages/archives2009-2010-pl/l-a-discours-hugo-contre-la-misere.html