Utilisateur:Loupbrun/Compte-rendu d'expérience – FRA3314, automne 2019
Préambule
modifierCette section concerne le compte-rendu d'expérience à produire dans le cadre des contributions Wikipédia du cours Littérature et philosophie (FRA3314
), donné par Marcello Vitali-Rosati à l’Université de Montréal à l’automne 2019.
Premiers pas
modifierJe n’avais à peu près pas contribué à Wikipédia avant l’exercice imposé par le cours de Marcello. J’avais la vague idée que l’acte de contribution était une chose accessible, mais je n’ai jamais eu l’élan initial de m’y lancer.
Lorsqu'on a traversé les premiers rudiments, l’acte de contribution devient rapidement une sorte d’habitude. J’ai débuté en publiant mes premières contributions (même modestes), en faisant un apprentissage (sommaire) de la syntaxe (gras, italique, ancres internes et liens externes, etc.) et en m’initiant aux pratiques de discussion, en ajoutant par exemple un nouveau sujet sur une page de discussion ou en déposant un message sur la page d’un(e) autre Wikipédien(ne). J’ai rapidement développé le réflexe de cliquer sur le bouton [[Modifier]]
pour amender un passage qui pourrait être amélioré (sur le plan typographique par exemple, en remplaçant les guillemets droits ("
) par les chevrons («»
), ou pour corriger une tournure de phrase boiteuse).
Pour mes premières contributions, j’ai utilisé l’éditeur visuel; puis, j’ai appris en découvrant les balises générées, pour finalement n’utiliser presque exclusivement que l’éditeur de code (ce qui permet notamment un contrôle direct sur la structure sémantique).
Les contributions : un travail social
modifierL’adoption d’une plateforme numérique, avec sa syntaxe, ses pratiques et son mode de fonctionnement, implique une courbe d’apprentissage non négligeable (ce qui était le cas pour la très grande majorité des étudiants de la classe). J’ai cru bon de mettre en place des outils pour faciliter les échanges entre les membres du groupe.
Communication
modifierJ’ai d’abord demandé Marcello, via un message personnel sur la plateforme numérique du cours (Studium, un fork[1] du logiciel libre académique Moodle), d’ouvrir un « forum » de discussion sur lequel les étudiants pourraient publier des messages d’intérêt général. Sans réponse, je lui ai alors refait la demande en personne, en classe, et il a sur-le-champ mis sur pied le forum, si bien que les échanges (numériques) ont pu commencer hors-cours.[Passage problématique]
J’ai proposé un service de clavardage libre (Framateam) pour permettre des échanges plus dynamiques, auquel se sont joint(e)s 11 étudiant(e)s.
Ateliers
modifierJ’ai proposé la tenue de deux ateliers (sprints) sur l’heure du dîner pour faire des contributions en temps réel. J’ai constaté que des idées de contribution sur certains sujets (sur la fiction ou l’étonnement, par exemple) ne seraient probablement pas survenues sans cette « stimulation collective ». C’était aussi l’occasion pour échanger directement sur des questions de savoir-faire (comment suivre la page d’un utilisateur, comment répondre à une discussion sur Wikipédia, comment ajouter une référence, etc.), ce qui est plus efficace en groupe que chacun de son côté.
Limites
modifierJe n’ai pas beaucoup approfondi un sujet en particulier; mes contributions se sont surtout limitées à des ajouts ponctuels ou au démarrage d’ébauches de nouvelles sections. J’ai davantage misé sur une accumulation de petites contributions ciblées (je trouve que c’est un mode de fonctionnement plus réaliste) plutôt que par de larges contributions canoniques (et dont la révision est plus difficile).
Cependant, le caractère introductif de l’exercice m’a apporté le savoir-faire nécessaire pour que je poursuive les contributions sur Wikipédia.
Ouvertures
modifierCulture de la contribution
modifierJe souhaite entretenir cette culture de la contribution, que ce soit en effectuant des corrections mineures effectuées à la volée, à la lecture d’un article au hasard, ou encore en mettant à profit les connaissances acquises dans mes sphères de spécialisation (en travaillant sur un projet de recherche, par exemple).
Le balisage : l’autre matérialité du savoir
modifierLa contribution aux articles Wikipédia, ne serait-ce que par le balisage (en insérant des codes) fait constater que la matérialité ou la forme est indissociable du contenu (la forme participe au sens et le support aux conditions de lisibilité, si bien que le texte n'existe pas sans [mise en] forme)
Enjeux démocratiques
modifierEnfin, je crois extrêmement pertinent d’initier les littéraires et les philosophes[2] à une certaine littératie numérique. Une compréhension de base du fonctionnement des systèmes numériques s’impose d’urgence, dans un monde numérique quasi-total[3] et dans lequel les citoyens et les gouvernements se retrouvent à la merci de ceux qui possèdent et contrôlent la technique (sur Wikipédia, le contrôle de la technique est distribué entre les membres de la communauté, qui s’approprient les outils d’édition, et les pouvoirs sont répartis en fonction de l'historique de contribution des utilisateurs, rendu public par le mécanisme de publication).
Sommaire des contributions
modifierPlusieurs autres pages ont reçu des contributions mineures de ma part (mais non dignes de mention); j’énumère ici quelques pages pertinentes pour cet exercice.
- Monument-National (photos, précisions historiques, références, en lien notamment avec le cours donné par le professeur Jean-Marc Larrue)
- Fiction (démarrage d'une section sur Platon et Aristote, qui ont posé les jalons de la tradition)
- Problème du mal (clarifications sur la simplification)
- Marcello Vitali-Rosati (ajout d’une photographie prise en 2019 par moi, ajout de la nationalité canadienne)
- Des discussions : notamment, sur les pages de discussion d'utilisateurs du cours, comme celle de Maperreault (laquelle comporte une courte réflexion critique sur le numérique) ou sur la page de Pierre Mienville (sur laquelle je propose une nuance sur le caractère tranché d’une affirmation concernant la fiabilité sur Wikipédia[Passage problématique] – c’est d’ailleurs l’un des objectifs de cet exercice). Je réagis, dans certains cas, aux compte-rendus des étudiants (ce qui peut mener à des modifications, ou pas).
Notes de bas de page
modifier- Un fork, dans le domaine du logiciel (et particulièrement dans celui du logiciel libre), désigne la copie d’un logiciel faite à partir de son code source. J’ai délibérément préféré le nom en anglais à sa traduction peu commune de « bifurcation » (ou « fourche »), puisqu’elle ne possède pas la même charge sémantique.
- Et les universitaires en général, voire tous les citoyens, sans égard à leur sphère d’activité.
- Je ne dis pas que tout devient numérique, mais que le numérique a un impact sur toutes les sphères de la société, à peu près sans exception. Sur l’idée du numérique comme phénomène social total, voir Stéphane Vial, L'être et l'écran : comment le numérique change la perception, Paris, Presses universitaires de France, coll. « Hors collection », (ISBN 978-2-13-062170-6)