Utilisateur:Marimariname/Brouillon

Première partie

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Livre premier : Histoire d’une famille

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Fiodor Pavlovitch Karamazov

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Fiodor Pavlovitch Karamazov est un riche propriétaire terrien, dépravé et incohérent, Il a été marié deux fois et eu trois fils : Dimitri Fiodorovitch du premier lit et Ivan et Alexis du second. Sa première femme, Adélaïde Ivanovna Mioussov, était issue d’une famille de nobles assez riches et bien nés, belle et d’une intelligence vive. Elle quitte son mari pour un séminariste et meurt de la typhoïde (ou de faim) quand son fils Dimitri n’a que trois ans.

Il se débarrasse de son premier fils

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Fiodor délaisse son fils Dimitri dont s’occupe alors Grigori, son domestique. L’enfant est ensuite recueilli par le cousin de sa mère, Pierre Alexandrovitch Mioussov, puis change quatre fois de foyer en allant à chaque fois chez des parents.

Dimitri grandit convaincu d’avoir hérité d’une certaine fortune de sa mère et de connaître l’indépendance à sa majorité. Il vit une adolescence et une jeunesse désordonnées puis retourne chez son père à sa majorité après avoir accumulé beaucoup de dettes. Chez son père, il réalise vite qu’il n’y a en fait plus rien des biens que lui avait laissés sa mère.

Second mariage et nouveaux enfants

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Fiodor Pavlovitch Karamazov se remarie quelques années plus tard à Sophie Ivanovna. Sophie Ivanovna est orpheline et sans famille depuis l’enfance et a été élevée par la veuve d’un général. Elle se marie contre l’avis de celle-ci qui, en conséquence, lui refuse une dot. Deux enfants, Ivan et Alexis, naissent un an et trois ans après le mariage. A la mort de leur mère, Ivan a sept ans et Alexis quatre.

Les enfants sont à nouveau recueillis par Grigori puis la veuve du général qui avait élevé leur mère les récupère. La veuve meurt vite en laissant un pécule aux deux enfants, pécule que fait fructifier son héritier Efim Petrovitch Polenov qui élève les enfants à son tour. Ivan est un enfant renfermé et brillant. Il fréquente plus tard l’université en écrivant dans des revues littéraires.

Ivan revient chez son père en partie sur la demande et pour les affaires de Dimitri qu’il rencontre pour la première fois à l’âge adulte même s’il est déjà entré en correspondance avec son demi-frère.

Le troisième fils : Alexis

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Alexis, altruiste précoce, a choisi à dix-neuf ans la voie monastique après avoir rencontré le starets Zosime. Enfant, à l’école, il ne cherchait jamais à se mettre en avant. Il ignorait la rancune, il était pur et pudique. Taciturne, il a montré très jeune de l’amour pour ses semblables et une foi absolue dans l’homme. La voie monacale s’impose à lui et offre une solution idéale à son âme.

Il arrive à vingt ans chez son père, sans finir ses études au lycée, sur une impulsion, dans une maison qui est un repaire de débauche. Il a le don particulier d’inspirer l’affection et tout le monde l’aime, même son père. Un jour il cherche à retrouver la tombe de sa mère, son père ignore où elle est mais le domestique Grigori la lui indique. C’est Grigori qui a posé la pierre tombale. C’est après avoir vu la tombe de sa mère qu’il annonce à son père sa volonté de rentrer au monastère.

Les starets

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Alexis s’engage dans la voie monastique en tant que novice. Au monastère il a rencontré le starets Zosime. Il comprend que celui qui se voue au starets abdique sa propre volonté et la lui remet en obéissance complète avec un renoncement total de soi-même. Le starets est investi d’un pouvoir dans certains cas illimité. Alexis a une foi absolue dans la force spirituelle de son maître, dépositaire de la vérité de Dieu.

Livre deuxième : Une réunion déplacée

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L’arrivée au monastère

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Une réunion familiale se prépare dans la cellule du starets entre tous les membres de la famille pour trouver une médiation entre Dimitri et son père au sujet de l’héritage. C’est Fiodor Pavlovitch qui a suggéré ce lieu de réunion. Pierre Alexandrovitch Mioussov y participe également et arrive au monastère avec un parent éloigné, Pierre Fomitch Kalganov. Arrivent ensuite Fiodor et Ivan.

Le vieux bouffon

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Dimitri n’étant pas arrivé, Fiodor entame la conversation avec le starets d’une attitude provocatrice qui choque Mioussov. Le starets ne s’en inquiète pas. Il enjoint Fiodor de ne pas se mentir à lui-même et de ne pas écouter ses mensonges. D’après le starets, celui qui se ment à lui-même et écoute ses propres mensonges ne distingue plus aucune vérité ni en lui, ni autour de lui, et il perd le respect de lui et des autres. Ne respectant personne il cesse d’aimer et pour s’occuper et se distraire en l’absence d’amour s’adonne aux passions et aux grossières délices, il en arrive à une bestialité dans ses vices par mensonge incessant à l’égard des autres et de lui-même. Celui qui se ment à lui-même est le premier à s’offenser pour enjoliver, il exagère pour compléter le tableau, chicane sur les mots, fait une montagne d’une souris. Il s’offense jusqu’au plaisir, jusqu’à en éprouver une grande satisfaction et par là-même déclenche une véritable rancune.

Les femmes croyantes

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Dans l’ermitage, des femmes attendent pour voir le starets, des femmes du peuple et une femme distinguée, Madame Kolkhakov, accompagnée de sa fille, Lise, âgée de quatorze ans et paralysée des jambes. Parmi les femmes, quelques « possédées », une femme ayant perdu ses quatre enfants et une femme ayant souhaité la mort de son mari viennent chercher une bénédiction. Le starets leur accorde le pardon ou les bénit.

Une dame de peu de foi

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Madame Kolkhakov observe la conversation des femmes et la bénédiction avec le peuple. Elle confie au starets que sa fille Lise va mieux grâce à Alexis. La mère avoue au starets son manque de foi. Le starets lui prodigue des conseils en retour afin d’y remédier. Enfin l’assistance réalise qu’Alexis est très troublée par la jeune Lise.

Ainsi soit-il

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Le starets s’absente. Dimitri pour qui tout le monde s’est réuni n’est toujours pas arrivé. Ivan, deux moines et Mioussov discutent des tribunaux ecclésiastiques sur lesquels Ivan a écrit, arguant de la nécessité de séparer l’état et l’église. Tandis que le starets argumente que l’état devait se transformer en église pour le bien de la société, Mioussov voit en le starets un socialiste chrétien qu’il tient comme bien plus redoutable qu’un socialise athée. Dimitri enfin arrive.

Pourquoi un tel homme vit-il ?

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Dimitri finit par arriver à la réunion. La conversation continue sur la comparaison entre les buts finaux du socialisme et du christianisme et sur la disparition chez les hommes de la croyance en l’immortalité de leur âme.

Dimitri revient sur le sujet de la réunion : la spoliation de l’héritage de sa mère par son père. En réponse, son père accuse Dimitri de vouloir lui soutirer de l’argent, d’avoir séduit une jeune femme Katerina Ivanovna et de lui avoir promis le mariage tout en fréquentant une autre femme, une « séductrice », Grouchenka.

Dimitri accuse à son tour son père d’utiliser cette femme dont il est aussi tombé amoureux pour le faire mettre en prison. Le starets interrompt la dispute entre les deux hommes en se prosternant devant Fiodor pour le faire taire.

Le séminariste arrive

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Alexis retrouve le starets dans sa chambre. Celui-ci l’enjoint de quitter le monastère pour s’occuper de sa famille.

Rakitine, qui est séminariste au monastère avec Alexis, le rejoint et parle de la prosternation du starets devant Fiodor qu’il interprète comme un présage d’un drame entre le père et le fils. Rakitine revient sur Katerina Ivanovna et Grouchenka, apprenant à Alexis que son frère Ivan est amoureux de Katerina Ivanovna qui est aussi très bien dotée. Alexis interroge Rakitine sur Grouchenka qu’il semble bien connaître, pensant qu’il est sa parente. Rakitine est outré et dit d’elle qu’elle est une fille de joie, mais Alexis comprend qu’il passe tout de même beaucoup de temps avec elle.

Le scandale

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Les membres de la réunion se préparent à aller déjeuner. Après s’être fait excuser pour le déjeuner, Fiodor revient sur sa décision et y participe. Au sortir du déjeuner Fiodor, à son tour, ordonne à Alexis de revenir chez lui et de quitter le monastère.

Livre troisième : Les luxurieux

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A l’office

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Il y a plusieurs années de cela, Fiodor Pavlovitch vivait dans sa maison avec son fils Ivan et son couple de domestiques, Grigori Vassilievitch Koutouzov et Martha Ignatievna. Le couple n’avait eu qu’un seul enfant qui était mort à quinze jours de la fièvre aphteuse. Un soir où Grigori entendit des cris de bébé, il réalisa que Elisabeth Smerdiachtchaia, l’innocente du village, avait accouché dans leur jardin.

Elisabeth Smerdiachtchaia

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Elisabeth était une innocente du village qui ne parlait même pas. Elle vivait de la charité des habitants du village et avait été violée un soir alors que traînait une demi-douzaine d’hommes dont faisait partie Fiodor Pavlovitch. C’était peu après le mort de la première femme de ce dernier. Bien que rien ne put prouver que Fiodor était le père de l’enfant, l’innocente vint accoucher dans son jardin et mourut dans la foulée. Grigori accueillit l’enfant et l’éleva. Fiodor le surnomma Smerdiakov et il devint le deuxième domestique de la maison, travaillant en tant que cuisinier.

Confession d’un cœur ardent en vers

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Alexis est chez son père et il reçoit une lettre de Katerina Ivanovna. Il confie à Dimitri qu’il a reçu cette missive et Dimitri exprime en vers son amour pour Katerina Ivanovna.

Confession d’un cœur ardent par anecdotes

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Dimitri raconte à Alexis comment il s’est fait de Katerina Ivanovna sa créancière puis sa débitrice. Dimitri travaillait alors à l’armée sous les ordres du père colonel de Katerina Ivanovna. Dans le besoin, le père colonel était soupçonné d’irrégularités : dépositaire pour l’armée de quatre mille cinq cent roubles, il les prêtait régulièrement pour des périodes de quelques jours. Un jour, les fonds ne lui furent pas rendus et le colonel fut sommé de rembourser le montant emprunté. Dimitri l’apprît et fit part à sa fille Katerina Ivanovna de sa capacité à l’aider en lui donnant une lettre au porteur de cinq mille roubles.

Confession d’un cœur ardent « talons en haut »

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Peu après, la principale parente de Katerina Ivanovna décida de la doter largement. Katerina Ivanovna remboursa Dimitri illico en lui faisant une déclaration d’amour et lui demandant de l’épouser. Dimitri demanda alors à Ivan d’aller voir Katerina Ivanovna et celui-ci en tomba amoureux. Malgré cela, Dimitri se fiança à Katerina Ivanovna. Peu après, Katerina Ivanovna lui confia trois mile roubles en lui demandant de les envoyer discrètement à sa sœur à Moscou. Dimitri rencontra peu après Grouchenka, en tomba follement amoureux et dépensa avec elle les trois mille roubles confiés par Katerina Ivanovna qu’il ne put donc envoyer à sa sœur

Dimitri apprit peu après que son père Fiodor était aussi tombé amoureux de Grouchenka et avait préparé une enveloppe avec trois mille roubles à la disposition de Grouchenka si elle acceptait de venir avec lui. Smerdiakov était aussi au courant de la proposition.

Après avoir raconté cette histoire à Alexis, Dimitri lui annonce qu’il veut briser ses fiançailles avec Katerina Ivanovna et épouser Grouchenka.

Smerdiakov

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Smerdiakov a maintenant vingt-quatre ans. Élevé par Grigori, il a été formé à la cuisine à Moscou avant de revenir travailler chez Fiodor. Taciturne, il est atteint de fréquentes et violentes crises d’épilepsie. Il a aussi appris à lire tout seul et fait preuve d’une remarquable intelligence.

Une controverse

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Dans une boutique, Smerdiakov est entrainé dans une discussion sur le sort d’un soldat sommé par des Asiatiques de renoncer au christianisme à moins d’être tué. Smerdiakov argumente que le soldait aurait pu renoncer au christianisme pour sauver sa vie puis revenir sur sa décision sans renier sa foi. Fiodor, Alexis, Ivan et Grigori s’opposent sur la question.

En dégustant le cognac

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Fiodor demande aux domestiques de partir puis devise avec ses fils sur l’existence de Dieu et sur l’immortalité. Fiodor se fait alors désobligeant pour les femmes et sa deuxième femme, la « possédée », en présence d’Alexis et d’Ivan.

Les luxurieux

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Dimitri rentre comme une furie dans la pièce où se trouve Fiodor, persuadé de la présence de Grouchenka. Ils se battent et sont séparés par Ivan et Alexis.

Fiodor confie à Alexis avoir peur de Dimitri mais encore bien plus d’Ivan. Il lui demande aussi de parler à Grouchenka pour comprendre qui de Fiodor ou de Dimitri elle choisira.

Les deux ensemble

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Alexis va chez Katerina Ivanovna, envoyé par Dimitri pour casser leurs fiançailles. Katerina Ivanovna se raccroche à son amour pour Dimitri et affirme vouloir le sauver. Elle ne croit pas à l’amour qu’il porte à Grouchenka qu’elle voit comme une passion qui ne peut durer. Par derrière, elle a fait venir Grouchenka et l’introduit dans la conversation. Grouchenka lui a fait comprendre qu’elle a aimé un fonctionnaire rencontré des années auparavant. Alors que Katerina Ivanovna comprend que Grouchenka ne s’intéresse pas à Dimitri, cette dernière revient sur ses mots et redit son intérêt pour Dimitri, accusant Katerina Ivanovna de vendre sa beauté. Katerina Ivanovna se sent trahie.

Encore une réputation de perdue

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Une servante remet à Alexis un billet de Lise Khokhlakov qui lui déclare son amour.

Deuxième partie

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Livre quatrième : Les déchirements

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Le père Théraponte

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Le starets Zosime est en train de mourir quand Alexis vient le voir.

Dans le monastère vit aussi le père Théraponte, adversaire du starets, ermite et silenciaire. Il détaille à Alexis sa vie d’ermite et les bienfaits du jeun extrême dans lequel il vit. Le starets Zosime réclame Alexis puis l’enjoint de rejoindre son père et ses frères auprès de qui il a des choses à accomplir. Le starets promet à Alexis de ne pas mourir avant de l’avoir revu une dernière fois.

Chez le père

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Alexis passe chez son père qui comprend que Dimitri voudrait épouser Grouchenka, laissant Katerina Ivanovna à son frère Ivan. Mais Fiodor ne se résout pas à laisser tomber Grouchenka qu’il pense pouvoir épouser grâce à son argent. Alexis lui confie que Katerina Ivanovna ne veut pas lâcher Dimitri de son côté.

Il se commet avec des écoliers

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Alors qu’Alexis se dirige vers la maison des Khokhlakov, il est pris sur le chemin au milieu d’une bataille d’enfants qui jettent des pierres à l’un d’entre eux, un petit garçon en disgrâce. Alexis essaie de les raisonner. Alors qu’il n’obtient rien des enfants qui continuent à se jeter des pierres, l’enfant en disgrâce lui mord profondément la main. Il essaie de comprendre pourquoi l’enfant l’a attaqué sans raison, n’y parvient pas mais se promet d’élucider la question.

Chez les Khokhlakov

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Alexis arrive chez les Khokhlakov. Lise le supplie immédiatement de lui rendre la lettre d’amour qu’elle lui a envoyé la veille mais il ne l’a pas sur lui. Il lui promet de le la lui rendre après être repassé au monastère. Il lui promet aussi de l’épouser, ne voyant pas comment il pourrait trouver meilleure épouse et persuadé qu’il pourrait l’aimer. Lise devient tout à coup irritable et s’inquiète qu’il n’ait attrapé la rage de la morsure infligée par le garçon. Alexis part car il veut voir Katerina Ivanovna avant de retourner au monastère.

Le déchirement dans le salon

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Alexis se persuade que Katerina Ivanovna aime Ivan mais s’est convaincue de son amour pour Dimitri. Katerina Ivanovna raconte comment, dans un accès de rage, Dimitri a frappé et humilié Sneguirev, un officier à la retraite. Des enfants assistaient à la scène et ont imploré Dimitri de laisser Sneguirev qui est le père de l’un d’entre eux. Katerina Ivanovna, se sentant trahie comme Sneguirev par Dimitri, propose de donner à Sneguirev deux cents roubles pour l’aider dans son extrême pauvreté.

Le déchirement dans l’isba

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Alexis passe voir la famille Sneguirev pour proposer réparation de la part de Dimitri qui regrette son geste. Le père Sneguirev présente sa famille, sa femme handicapée, ses trois filles et son fils, le garçon qui a mordu Alexis un peu plus tôt dans la journée. L’enfant est fiévreux.

Et en plein air

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Sneguirev explique comment, harcelé à l’école par les autres enfants du fait du déshonneur subi par son père, son fils Ilioucha a voulu le venger en mordant Alexis. Sneguirev explique aussi comment la pauvreté l’a empêché de provoquer en duel ou de traduire en justice Dimitri après son agression. Alexis lui propose enfin les deux cents roubles de Katerina Ivanovna. Sneguirev imagine d’abord combien cette manne va changer sa vie mais y renonce finalement pour ne pas trahir son honneur.

Livre cinquième : Pro et contra

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Les accordailles

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Smerdiakov discute avec Maria Kondratieva qu’il fréquente. Il s’insurge des idées reçues et des stigmates liés à sa naissance qu’on lui rappelle sans cesse. Il constate que Dimitri Fiodorovitch se tient mal, ne sait rien faire et est pourtant honoré par tous. Smerdiakov aimerait ouvrir un café-restaurant à Moscou. Alexis les interrompt et s’enquiert auprès de Smerdiakov de Dimitri. Smerdiakov indique que Dimitri et lui doivent se voir au cabaret.

Smerdiakov avec la guitare

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Alors qu’Alexis se rend chez son père pour surprendre Dimitri à l’improviste – geste qu’il ne s’explique pas bien, il surprend Smerdiakov chantant à la guitare et discute avec une femme, Maria Kondratievna. Smerdiakov est amer de ses origines. Dimitri soudain éternue et Smerdiakov s’étonne qu’Alexis soit là alors que la porte est verrouillée. Smerdiakov se plaint à Alexis que Dimitri est excessivement dur avec lui.

Les frères font connaissance

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Alexis et Ivan se retrouvent au cabaret. Depuis trois mois qu’ils vivent l’un près de l’autre, ils n’ont pas vraiment discuté et Ivan déclare à Alexis combien il a envie de mieux le connaître. Ils discutent de l’existence de Dieu.

La rébellion

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Ivan et Alexis discutent de l’amour du prochain. Ivan ne voit pas l’amour du prochain autour de lui car le monde a été construit sur la base de la souffrance, entre adultes mais surtout vis-à-vis des enfants parfois cruellement traités dans certaines familles. Ivan confie à Alexis qu’il a imaginé un long poème intitulé le grand inquisiteur.

Le grand inquisiteur

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Dans son poème, Ivan imagine la rencontre à Séville entre un inquisiteur et Jésus qui serait de retour 1500 ans après sa mort. L’inquisiteur accuse Jésus d’avoir infligé à l’espèce humaine le fardeau de la liberté et veut le faire brûler. Après un long inquisitoire, Jésus s’avance en silence vers l’inquisiteur et l’embrasse sur les lèvres. L’inquisiteur, surpris et ému, lui demande de ne jamais plus revenir et le laisse partir.

Alexis, après avoir écouté le poème, et Ivan se quittent avec respect et affection.

Fort obscur encore

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Ivan rencontre Smerdiakov et les deux initient une longue conversation. Ivan est conscient de l’intelligence de Smerdiakov qui lui confie son malaise d’être pris en conflit entre Fiodor et Dimitri sur Grouchenka, les deux hommes lui demandant d’intervenir auprès de la jeune femme. Fiodor a mis au point un stratagème avec Smerdiakov pour être prévenu de l’arrivée de Grouchenka. Smerdiakov confie à Ivan que, Fiodor n’ayant pas fait de testament, Grouchenka pourrait mettre la main sur l’argent de Fiodor et déshériter ainsi les trois fils.

Il est toujours curieux de causer avec un homme intelligent

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Ivan passe la nuit chez son père et l’espionne : il regarde comment Fiodor vit et bouge dans sa maison. Le lendemain matin, Fiodor écarte Ivan en lui demandant d’aller à Tchermachnia pour ses affaires. Tandis que ce dernier se prépare à ce long voyage en train et en voiture à cheval, Smerdiakov fait une crise d’épilepsie. Fiodor lui se prépare à la visite de Grouchenka le soir même.

Livre sixième : Un moine russe

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Le starets Zosime et ses visiteurs

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Alexis rend visite au starets entouré de ses proches. À l’aube de la mort, il se promet de ne pas mourir avant d’avoir eu une dernière longue conversation avec ses plus proches, quatre moines et Alexis. Le starets veut leur raconter ce qui l’a mené à son apostolat monastique.

Fragments de la vie du starets Zosime, endormi dans le Seigneur, rédigés d’après ses propres paroles par Alexis Fiodorovitch Karamazov

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Sur son lit de mort, le starets Zosime raconte son enfance. Élevé par sa mère veuve, il voit son frère de huit ans son ainé mourir à dix-sept ans, touché quelques mois avant sa mort par la beauté de la vie qui l’entoure. À l’adolescence il entre dans une école de cadets dont il sort quelques années plus tard, reconnu pour sa grande force de caractère et auréolé d’avoir renoncé au tir qu’il était en droit de porter à son adversaire lors d’un duel.

C’est en brutalisant un jour son aide de camp fidèle, Athanase, qu’il décide de devenir moine et de se donner à une vie de don et de partage.

Plus tard, il se lie d’amitié avec un homme reconnu bien plus âgé qui lui avoue avoir tué par passion quatorze années auparavant. Contre toute attente, il l’amène à se dénoncer.

Extraits des entretiens et des enseignements du starets Zosime

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Zosime revient sur son rôle de moine dans la société. Il prêche le pardon, l’humilité, l’égalité entre les hommes et la force de l’amour avant de mourir.

Troisième partie

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Livre septième : Alexis

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L’odeur délétère

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La dépouille du moine Zosime, moine et ascète, est préparée pour les obsèques mais elle dégage très vite une odeur pestilentielle. Or, la putréfaction est associée au refus de Dieu d’accorder le salut au mort. Très vite, en raison de l’odeur du cadavre, le respect éprouvé pour le starets est remis en cause et des reproches se mettent à pleuvoir sur le défunt : sur sa gourmandise, sur son abus du sacrement de confession que viendrait confirmer la vitesse de putréfaction de son corps.

Un pareil moment

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Alexis est désabusé et éprouvé par le mouvement de désapprobation après la mort du starets. Rakitine essaie de le faire revenir à la raison. Il lui offre à manger et lui propose d’aller voir Grouchenka.

L’oignon

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Alexis se rend avec Rakitine chez Grouchenka. Jolie fille de vingt-deux ans, protégée du marchand Somsonov, elle a peu à peu acquis sa liberté par sa débrouillardise et son sens des affaires. Alexis se rend vite compte que c’est Grouchenka qui voulait le voir et a demandé à Rakitine de le faire venir moyennant rémunération.

Grouchenka relate la légende de l’oignon : une vielle femme méchante était morte et avait été jetée par le diable dans un étang. Son ange gardien en parla à Dieu en relatant qu’elle aurait donné, quand elle était vivante, un oignon à une mendiante. Dieu demanda à l’ange gardien de tendre à la veille femme dans l’étang un oignon, qu’elle s’y accroche et qu’elle aille au paradis si l’oignon tient, mais qu’elle reste dans l’étang si l’oignon se casse. L’ange gardien fit ce que lui demandait Dieu et alors qu’il l’avait presque sortie de l’étang, les autres damnés de l’étang s’accrochèrent à la veille femme. La vielle femme se mit à leur donner des coups de pied pour s’en débarrasser et tout à coup l’oignon cassa. La bonne femme retomba dans l’étang pour l’éternité, punie par son manque de gentillesse.

Grouchenka reconnait que de toute sa vie elle n’a donné qu’un seul oignon, qu’elle est une femme méchante et aspire à devenir meilleure. Elle se rapproche d’Alexis.

Les noces de Cana

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Alexis fait une visite au monastère pour prier une dernière fois le starets Zosime. Trois jours après, régénéré par cette dernière visite, il le quitte conformément au désir exprimé par le starets qui lui avait ordonné de séjourner dans le monde.

Livre huitième : Dimitri

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Kouzma Samsonov

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Dimitri est écartelé entre son amour pour Grouchenka et l’argent qu’il doit trouver pour pouvoir lui proposer de s’enfuir. Or, il doit toujours trois mille roubles à Katerina Ivanovna et ne peut envisager de s’enfuir avec Grouchenka avant d’avoir essuyé ses dettes. Par peur de passer pour un voleur. Il se met en quête de la somme d’argent. Il essaie tout d’abord avec Kouzma Somsonov, le protecteur de Grouchenka. Celui-ci l’envoya chez un autre homme, Liagavy, qui tente de faire des affaires dans le domaine du bois avec son père.

Liagavy

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Dimitri n’a pas plus de succès avec Liagavy qu’avec Samsonov, il revient sans argent. Avec le pressentiment que quelque chose peut arriver à Grouchenka, il décida de rentrer prématurément, horrifié à l’idée qu’elle puisse épouser son père pour sa fortune.

Les mines d’or

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Dimitri retourne chez Grouchenka et Samsonov mais Grouchenka n’est pas chez elle. Il va mettre ses pistolets en gage auprès d’un fonctionnaire passionné d’armes, Pierre Ilitch Perkhotine, pour dix roubles, puis se rend chez Madame Khokhlakov à qui il tente d’emprunter trois mille roubles. Madame Khokhlakov lui fait miroiter bien plus de trois mille roubles s’il rejoignait le commerce des mines d’or. Il pourrait y faire fortune puis revenir épouser une femme de bonne famille, mais il lui faudrait partir seul, il n’est pas question d’y emmener Grouchenka. Madame Kolkhakov n’a rien d’autre à lui offrir que cette idée. Dimitri quitte la maison en fourrant dans sa poche un pilon de cuivre.

Dans l’obscurité

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Dimitri se précipite chez son père, persuadé d’y retrouver Grouchenka. Il s’introduit dans la propriété, repère son père qui semble seul et émet le signal secret que doit émettre Smerdiakov à l’arrivée de Grouchenka. Son père immédiatement s’excite, croyant qu’elle s’approche.

Le chapitre s’interrompt.

Lorsque le récit recommence, Grigori poursuit Dimitri et l’accuse de parricide. Dimitri lui assène un coup de pilon sur le crâne qui se met à saigner abondamment.

Une décision subite

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Dimitri s’échappe et erre dans les rues. Il retourne à nouveau chez Grouchenka. Il apprend qu’elle est partie quelques heures auparavant pour aller retrouver un homme qu’elle a aimé cinq ans auparavant et qui l’avait alors quittée.

Il commence alors à avoir un comportement irrationnel. Il retourne chez le prêteur à qui il avait emprunté le matin même dix roubles en mettant en gage ses pistolets pour le rembourser : le prêteur, Pierre Ilitch Perkhotine, réalise que Dimitri a les mains pleines de sang et des liasses de billets alors que, quelques heures plus tôt, il était venu chercher dix roubles. Il l’interroge. Dimitri n’est pas blessé, le sang n’est pas de lui. Dimitri se met aussitôt à dépenser inconsidérément l’argent qu’il détient.

C’est moi qui arrive

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Dimitri se rend à l’auberge où Grouchenka a trouvé refuge avec son premier amour. En soudoyant un cocher et l’aubergiste où loge Grouchenka, il parvient à l’apercevoir alors qu’elle passe du temps avec l’autre homme, un très joli et jeune officier Polonais.

L’ancien et l’incontestable

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Dimitri lance une orgie avec Grouchenka et les Polonais avec lesquels elle est. Les sentiments de Grouchenka se transforment peu à peu.

Le délire

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Grouchenka réalise qu’elle n’est plus amoureuse de l’officier polonais. Il l’ennuie tout à coup. Elle se rapproche de Dimitri à qui elle déclare son amour, lui expliquant qu’elle s’est rapprochée de son père uniquement par rancune mais qu’il n’est rien pour elle. Dimitri est fou d’amour et veut fuir avec elle. Il lui confie devoir de l’argent, Grouchenka lui promet de l’aider à payer ses dettes. Mais il pressent aussi que le sang sur ses mains va venir troubler leurs plans. Les projets d’avenir que Dimitri et Grouchenka échafaudent sont interrompus par l’arrivée du chef de police de district, du substitut du procureur, du juge d’instruction, du commissaire de police du canton, et puis d’autres.

Livre neuvième : L’enquête

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Début de la carrière du fonctionnaire Perkhotine

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Le fonctionnaire Pierre Ilitch Perkhotine, auprès duquel Dimitri avait engagé ses pistolets pour dix roubles, entre chez Madame Kolkhakov. Il veut comprendre où Dimitri a trouvé l’argent qu’il a déployé avant d’être arrêté par la police. Madame Kolkhakov jure que ce n’est pas elle qui le lui a prêté.

L’alarme

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Le corps de Fiodor Petrovitch a été découvert quelques heures plus tôt par Grigori. Celui-ci a d’ailleurs été frappé avec un pilon et c’est une fois qu’il a eu repris ses esprits qu’il a découvert le corps. C’est sa femme Martha, ne voyant plus son mari au lit, qui s’était levée, l’avait vu sonné et l’avait ranimé. Au même moment dans la maisonnée, Smerdiakov essuyait une grave et longue crise d’épilepsie. Les événements se sont enchaînés et Grigori a prévenu les hommes de loi du meurtre de Fiodor. À côté du cadavre, une enveloppe contenant trois mille roubles à l’attention de Grouchenka a été trouvée ouverte et vidée de son contenu.

Les tribulations d’une âme, première tribulation

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Dimitri nie avoir tué son père. Il reconnaît avoir frappé Grigori - qu’il croit mort avant qu’on ne le rassure du contraire -, avoir détesté son père, avoir envié son argent, mais il persiste à nier son meurtre.

Deuxième tribulation

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L’interrogatoire mené par le juge d’instruction Nicolas Partenovitch continue : Dimitri raconte les événements les uns après les autres : la mise en gage de ses pistolets auprès de Perkhotine puis la visite à Samsonov pour lui emprunter de l’argent. Dimitri refuse d’expliquer pourquoi il avait besoin de cet argent. Puis il déroule le reste de la journée. Il en arriva à son retour en ville et raconte en détail les affres de sa jalousie pour Grouchenka. Il explique comment il avait dessiné un poste d’observation chez son père pour y tracer l’arrivée de Grouchenka. Enfin, il narre sa visite chez Madame Kolkhakov pour trouver à nouveau de l’argent, comment il a été éconduit et comment il a pris un pilon avant de sortir. Il n’est pas en mesure d’expliquer ce dernier geste.

Troisième tribulation

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Dimitri se souvient bien ne pas avoir tué son père : celui-ci l’a reconnu lorsqu’il a émis le signal qui devait indiquer l’arrivée de Grouchenka sous ses fenêtres. Seuls Dimitri et Smerdiakov connaissaient ce signal, les soupçons d’assassinat se portent alors sur Smerdiakov mais celui-ci était alors victime d’une violente crise d’épilepsie. Dimitri confie ensuite comment il a voulu se tuer après avoir appris que Grouchenka était partie rejoindre son ancien amour : il est allé rechercher ses pistolets chez Perkhotine et a fait la nuit même une orgie terrible. Perkhotine a bien remarqué que Dimitri avait les mains pleines d’argent sans que Dimitri explique d’où il le tenait. Nicolas Partenovitch fait un calcul rapide des sommes dépensées et en déduit que Dimitri devait avoir eu mille cinq cents roubles entre les mains. Pour finir l’interrogatoire, il demande à Dimitri à faire une fouille corporelle.

Le procureur pince Dimitri

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Dimitri se sent humilié d’être intégralement fouillé. Le juge d’instruction l’empêche de se rhabiller et garde ses vêtements comme pièces à conviction. Le juge d’instruction lui révèle que l’enveloppe de trois mille roubles destinée à Grouchenka a été vidée et l’en accuse. Dimitri renvoie l’accusation vers Smerdiakov qui seul savait où l’enveloppe était cachée.

Le grand secret de Dimitri. On le siffle

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Le juge d’instruction Nicolas Partenovitch continue d’interroger Dimitri sur l’argent qu’il a dépensé ce soir-là. Dimitri raconte comment il a obtenu de Katerina Ivanovna les trois mille roubles, comment il en avait dépensé la moitié lors de sa première rencontre avec Grouchenka et comment il cousit le reste dans un cotillon avec l’intention de le rendre à Katerina Ivanovna.

Les dépositions des témoins. Le petiot

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Tous les témoignages recueillis par la suite par Nicolas Partenovitch pointent l’accusation vers Dimitri.

On emmène Dimitri

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Accablé de toutes parts, Dimitri est arrêté et emmené en prison en attente de son procès pour meurtre.

Quatrième partie

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Livre dixième : Les garçons

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Kolia Krassotkine

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Kolia Krassotkine fait partie de la bande de garçons qui se jetaient des pierres et qui avaient croisé Alexis. Âgé de quatorze ans, il a gagné le respect des autres enfants de son entourage en s’allongeant sur une voie ferrée alors que passait un train et en sortant sauf.

La marmaille

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Kolia garde deux petits voisins, Nastia et Kostia, le temps que la servante de leur mère revienne du marché.

Le potache

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Kolia sort enfin et rencontre Smourov, un autre enfant qui était présent lors de la rixe entre enfants et Alexis. Ils parlent d’Ilioucha qui est en train de mourir de phtisie. Kolia se dit socialiste. Kolia et Smourov se dirigent tous les deux vers la maison d’Ilioucha pour lui rendre visite.

Joutchka

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Kolia et Alexis, qui se rendait aussi chez Ilioucha, font connaissance avant d’entrer dans la maison des parents de l’enfant. Kolia raconte que, sur la suggestion de Smerdiakov, Ilioucha a donné à manger à une chienne affamée, Joutchka, un morceau de pain percé d’une aiguille pour voir sa réaction à la douleur, et qu’Ilioucha en a eu terriblement mauvaise conscience. Kolia est accompagné de son propre chien Pereczon.

Au chevet d’Ilioucha

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Ilioucha est déjà très entouré d’autres enfants quand Alexis et Kolia entrent. Il leur est reconnaissant d’être là. Kolia a énormément d’ascendant sur Ilioucha. Kolia et les enfants discutent de sujets divers pour distraire l’enfant malade : Kolia fait croire à Ilioucha que son chien Pereczon est en fait Joutchka, qu’elle est sauve et qu’il a, en plus, pu lui apprendre des tours. Les enfants offrent un chiot molosse qui plait car il promet d’être bien méchant plus tard. Ils discutent de l’école quand arrive un médecin de Moscou à qui ils laissent la place : Katerina Ivanovna a réussi à faire accepter la charité à la famille qui reçoit régulièrement la visite d’un médecin pour Ilioucha.

Une nature précoce

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Kolia discute avec Alexis pendant la visite du médecin. Kolia sort des poncifs sur le socialisme, la religion chrétienne ou l’émigration en Amérique. Alexis réfute ses poncifs et Kolia reconnaît qu’il est ridicule dans ses opinions. Il avoue à Alexis la grande admiration qu’il lui porte.

Ilioucha

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Après avoir ausculté Ilioucha, le médecin donne son diagnostic. A moins de pouvoir partir en Grèce chercher un climat plus chaud, l’enfant mourra rapidement. Le père est stupéfait de l’extravagance de la suggestion du médecin compte tenu de la misère du logement dans lequel la famille habite. Ilioucha comprend qu’il est condamné et demande à son père, après sa mort, d’adopter un autre garçon qu’il appellera Ilioucha et qu’il aimera comme il a aimé son fils.

Live onze : Ivan Fiodorovitch

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Chez Grouchenka

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Alexis va chez Grouchenka la veille du procès de Dimitri. Depuis deux mois, elle va le voir tous les jours en prison et a noté son irritabilité. Il est défendu par un avocat payé par ses deux frères et Katerina Ivanovna, Katerina Ivanovna rémunère aussi un médecin pour plaider la folie de Dimitri et le sauver. Grouchenka confie à Alexis qu’Ivan a rendu visite deux fois à Dimitri en prison pour lui confier un secret.

Le petit pied malade

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Alexis passe chez Madame Kolkhakov avant d’aller voir Lise. Madame Khokhlakov, devenue très coquette depuis qu’elle reçoit régulièrement le fonctionnaire Pétro Perkhotine, lui confie qu’Ivan est venu voir Lise quelques jours auparavant mais sans savoir pourquoi. Alexis promet de trouver la raison.

Un petit démon

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Alexis passe chez Lise qui est très exaltée. Ils discutent, puis Lise avoue avoir fait venir Ivan pour une raison anodine. Il n’est resté que cinq minutes. Avant qu’Alexis reparte, elle lui glisse dans la main un courrier pour Ivan.

L’hymne et le secret

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Alexis passe voir Dimitri en prison. Dimitri est persuadé d’être déclaré coupable et condamné au bagne le lendemain. Il refuse de plaider la folie comme l’y incite Katerina Ivanovna. Il finit par confier à Alexis sous le sceau du secret qu’Ivan veut le faire échapper de prison, puis le faire fuir en Amérique une fois sa condamnation prononcée. Ivan croit Dimitri coupable tandis qu’Alexis le croit encore innocent.

Ce n’est pas toi, pas toi !

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Alexis passe chez Katerina Ivanovna où il trouve Ivan. Il lui donne la lettre de Lise qu’Ivan déchire sans même la lire, prétendant que Lise se jette dans ses bras. Ivan affirme aussi que Katerina Ivanovna a une preuve écrite pour faire accuser Dimitri le lendemain. Les deux frères qui vivent dorénavant séparément de chez leur père se quittent et Ivan se dirige vers la maison de Maria Kondratieva qui héberge dorénavant Smerdiakov.

Première visite à Smerdiakov

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Après l’enterrement de son père, Ivan était passé chez Smerdiakov qu’il avait interrogé sur la nuit du meurtre. Après l’avoir soupçonné du meurtre de son père, il avait convaincu de l’innocence de Smerdiakov.

Deuxième visite à Smerdiakov

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Ivan retourne pour la deuxième fois chez Smerdiakov afin de l’interroger à nouveau. Smerdiakov lui affirme que les trois frères avaient intérêt à voir leur père mourir pour toucher l’héritage. Il ajoute qu’Ivan avait même intérêt à ce que Dimitri soit le meurtrier car Dimitri serait alors, de facto, exclu de l’héritage qui n’aurait plus été partagé qu’en deux, avec plus d’argent à la clé.

Après cette deuxième visite chez Smerdiakov, Ivan se rend chez Katerina Ivanovna qui lui montre une lettre reçue de Dimitri avant le meurtre de leur père : ivre, Dimitri lui écrivait son intention d’assassiner son père pour lui voler les trois mille roubles prévus pour Grouchenka et rembourser ainsi Katerina Ivanovna.

Ivan ne se sent pas bien et a vu le médecin de Moscou qu’à fait venir Katerina pour Ilioucha. Ivan continue à voir Katerina, mais leurs relations dont difficiles alors que Katerina évoque ici et là son amour pour Dimitri.

Ivan a mauvaise conscience de voir Dimitri en prison et d’hériter bien plus du fait que son aîné a été déshérité, si bien qu’il fomente son évasion avec l’argent reçu à la mort de son père.

Troisième et dernière rencontre avec Smerdiakov

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Ivan passe voir Smerdiakov une dernière fois. Smerdiakov finit par avouer avoir tué Fiodor mais tient Ivan comme réel responsable de son acte, Ivan lui ayant toujours dit que « tout est permis », et Smerdiakov a pris les mots d’Ivan à la lettre.

Smerdiakov raconte comment, le soir du meurtre, il a feint une crise d’épilepsie avant qu’une crise réelle se déclenche, ce qui lui a permis à la fois de tuer Fiodor et d’avoir un alibi au moment du meurtre. Smerdiakov s’attendait bien à ce que Dimitri entre dans la propriété de Fiodor le soir du meurtre pour venir chercher des nouvelles de Grouchenka.

Pour tuer Fiodor, Smerdiakov a feint le signal qui devait annoncer l’arrivée de Grouchenka, Fiodor est sorti et Smerdiakov l’a tué et mis la main sur les trois mille roubles destines à la jeune femme.

Ivan est excessivement agité en écoutant Smerdiakov, il se sent partiellement coupable d’avoir effectivement souhaité la mort de son père.

Ivan intime à Smerdiakov de passer aux aveux le lendemain au tribunal mais Smerdiakov refuse, il laissera accuser Dimitri. Il donne à Ivan les trois mille roubles volés à Fiodor.

Le diable, le cauchemar

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Ivan se sent toujours plus mal. Il a la fièvre chaude et est l’objet d’hallucinations : sa personnalité se dédouble et il discourt de religion, d’amour, de physique avec un interlocuteur imaginaire.

Il est interrompu par Alexis qui vient lui annoncer le suicide de Smerdiakov

C’est lui qui l’a fait

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Smerdiakov suicidé, il ne pourra pas venir témoigner à la barre et le sort de Dimitri semble scellé. Ivan continue de délirer cette fois ci avec Alexis comme témoin. Il pense que c’est le diable qui est venu le disputer dans ses pensées. Ivan finit par s’endormir.

Livre douze : Une erreur judiciaire

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Le jour fatidique

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Le procès de Dimitri commence le lendemain. La salle d’audience est pleine de badauds venus de toute la Russie et majoritairement féminins. Sont présents aussi le célèbre avocat Fetukovitch, un président de cour plutôt humaniste et douze jurés qui font s’interroger sur leur capacité à juger un cas si complexe, subtile et psychologique. La plupart des protagonistes de l’histoire sont convoqués et témoigneront. Dès la première lecture des chefs d’accusation, Dimitri se déclare non coupable.

Les témoins dangereux

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Dès le début du procès, la force de l’accusation paraît extraordinaire face à la défense. L’avocat Fetukovitch décortique chacun des témoignages en cherchant ce qui pourrait les discréditer. C’est ainsi que l’on apprend que Grigori était ivre le soir du meurtre, que Rakitine avait fait preuve d’arrivisme en s’étant fait rémunérer par Grouchenka pour lui faire rencontrer Alexis, et Sneguirev était ivre à l’audience.

L’expertise médicale et une livre de noisettes

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Trois médecins sont appelés pour s’exprimer sur l’état psychologique de Dimitri mais sans trouver de consensus. L’un des trois médecins, le docteur Herzenstube, et aussi l’un de plus vieux habitants de la ville, témoigne du dénuement dans lequel vivait Dimitri enfant : il raconte comment il lui avait offert des noisettes et la vive reconnaissance que celui-ci lui avait montrée. L’histoire des noisettes vient apporter une impression favorable à Dimitri.

La chance sourit à Dimitri

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À l’audience, Alexis redit sa confiance en son frère et suggère que Smerdiakov a pu être le meurtrier. Il insinue que Dimitri considérait les trois mille roubles comme un dû de Fiodor compte tenu de la spoliation dont Dimitri avait été la victime sur les biens de sa mère.

Katerina Ivanovna témoigne à son tour, avançant que les trois mille roubles envoyés à sa sœur étaient un prêt déguisé à Dimitri qui avait besoin d’argent, Grouchenka confirme elle aussi qu’elle ne croit pas Dimitri coupable car incapable de mensonge. Elle reconnaît cependant avoir joué des deux hommes, le père et le fils.

Catastrophe soudaine

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Ivan à son tour témoigne et accuse Smerdiakov du meurtre de Fiodor, déclarant avoir reçu sa confession. Il présente les trois mille roubles reçus de Smerdiakov à titre de preuve. Mais atteint de la fièvre chaude, il délire et son témoignage n’est pas pris au sérieux. Il est sorti du tribunal en raison de son état de santé mentale.

Dans la foulée, Katerina Ivanovna revient sur sa déposition et présente la lettre reçue de Dimitri, écrite alors qu’il était ivre, et dans laquelle il se jure de tuer son père. Katerina Ivanovna accable l’accusé de reproches alors qu’elle le tenait innocent quelques heures plus tôt.

Le réquisitoire, portrait de l’accusé

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Le procureur commence son réquisitoire en exposant les relations du père et du fils que l’instruction connait déjà. Il reconnaît que, dans l’histoire d’héritage, il reste impossible de décider qui est le profiteur et la victime entre le père et le fils.

Historique de l’affaire

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Le procureur continue son réquisitoire en revenant sur tous les instants précédant le meurtre.

Dissertation sur Smerdiakov

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Le procureur s’étend sur Smerdiakov pour éliminer tous les soupçons d’assassinat dirigés contre lui et pour en finir avec l’idée.

Psychologie à toute vapeur. La troïka galopante. Péroraison

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Le procureur finit son réquisitoire en faisant appel à la psychologie de Dimitri et insiste sur le mobile de Dimitri, le vol. L’audience attend maintenant l’intervention de l’avocat de l’accusé.

La plaidoirie. L’arme à deux tranchants

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L’avocat Fetukovitch commence sa plaidoirie en ironisant sur l’utilisation excessive faite par le procureur de la psychologie, et montre comment elle peut amener à des conclusions divergentes.

Il n’y avait pas d’argent. Il n’y a pas eu vol.

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L’avocat dans sa plaidoirie évoque l’idée qui n’y ait pas eu d’argent dans le meurtre et donc pas de vol possible. Il démontre que, finalement, personne n’a jamais vu les trois mille roubles au centre du conflit.

Il n’y a pas eu assassinat

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L’avocat défend que rien dans l’assassinat ne prouve la préméditation, que prendre un pilon ne veut pas dire qu’on souhaite s’en servir, qu’on peut dire qu’on va tuer quelqu’un sous le coup de la colère ou de l’ivresse sans jamais passer à l’acte. L’avocat enjoint l’assemblée d’admettre la sincérité de la déclaration de l’accusé. Il l’interroge sur les raisons qui la pousse à accepter l’idée que Dimitri aime Grouchenka mais pas que Dimitri n’a pas commis le crime, le tout sans aucune preuve. Il revient sur l’intervention d’Ivan et insiste sur la possibilité que Smerdiakov ait pu tuer le père.

Les faussaires de la pensée

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L’avocat revient sur la personnalité de Fiodor et sur le père indigne qu’il a été. Il insiste sur les séquelles laissées sur ses fils pendant leur enfance où il n’en a eu que faire et sur tout ce qu’un père doit faire et que Fiodor n’a pas fait : initier au savoir, ouvrir l’esprit, donner de l‘affection. Il évoque aussi l’amour que Fiodor a conçu pour celle que son fils aimait déjà et qu’il espérait convaincre avec de l’argent. Il conclut que Dimitri a pu brandir le pilon par répulsion et indignation mais qu’il n’a finalement pas tué.

Les braves paysans ont eu le dernier mot

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Le procureur, l’avocat et Dimitri reprennent la parole tour à tour. Dimitri remercie le procureur et l’avocat desquels il a appris des choses sur lui-même, mais il crie à nouveau son innocence. Les jurés se réunissent et le déclarent coupable avec, comme mobile, la préméditation du vol, et sans aucune circonstance atténuante.

Épilogue

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Projets pour sauver Dimitri

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Avant de tomber dans la maladie, Ivan a débloqué dix mille roubles pour faire échapper Dimitri des vingt ans de travaux forcés en Sibérie auxquels il est condamné. Katerina Ivanovna s’occupe de préparer l’évasion.

Pour un instant, le mensonge devient vérité

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Alexis, Dimitri, Katerina Ivanovna et Grouchenka se retrouvent dans la cellule de Dimitri. Celui-ci évoque son évasion, comment ensuite il se réfugiera avec Grouchenka aux États-Unis, prendra la nationalité américaine et reviendra incognito en Russie. Katerina Ivanovna reconnait, de son côté, aimer Ivan qui, elle s’en persuade, guérira de sa fièvre chaude.

L’enterrement d’Ilioucha

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A l’enterrement d’Ilioucha, Alexis est entouré de tous les camarades de l’enfant. Il leur rappelle combien les beaux souvenirs d’enfance aident à vivre et les enjoint à être courageux, généreux, modestes et gentils en souvenir d’Ilioucha. Tous ensuite vont partager des crêpes après l’enterrement.