Utilisateur:Montchenu/Brouillon Jean-Jacques Arveuf-Fransquin

Jean-Jacques Arveuf-Fransquin (1802-1876) est un architecte français, qui a construit plusieurs châteaux et a mené des travaux sur des cathédrales.

Formation et carrière modifier

Jean-Jacques Nicolas Arveuf-Fransquin est né à Paris en 1802. Il entre à l'École des Beaux-arts de Paris en 1822 ; il aura pour professeur Jules Delespine. En 1830, il suit en tant qu'architecte adjoint les travaux menés à l'abbatiale de Saint-Denis. En 1832, il obtient le deuxième prix du concours pour une salle de spectacle à Tours ; cette même année, un rapport sur les cathédrales d'Auvergne (Clermont-Ferrand, Puy-en-Velay et Saint-Flour) lui est demandé, et il est chargé de l'entretien des cathédrales de Reims, de Châlons et de Saint-Flour. En 1842, un projet de maître-autel pour la cathédrale de Clermont-Ferrand lui est demandé ; il le présentera en 1844[1].

Arveuf-Fransquin est nommé architecte du diocèse de Reims en 1848, où il est en conflit avec l'archevêque, le cardinal Thomas Gousset, qui lui préférerait Narcisse Brunette ; Viollet-le-Duc écrit de lui en 1853 qu'il est connu pour être un excellent architecte, mais que ses travaux à l'extérieur du diocèse ne lui permettent pas de passer le temps qui serait nécessaire à Reims[1].

Il est remplacé temporairement par Viollet-le-Duc en 1860, puis définitivement en 1862 tout en gardant le titre honorifique d'architecte diocésain[2].

Son fils Alexandre Arveuf-Fransquin est également archiecte, actif à Paris entre 1867 et 1888.

Architecture civile modifier

Château de La Hulpe

En collaboration avec l'architecte belge François Coppens, Arveuf-Fransquin construit pour le marquis Maximilien de Béthune le château de La Hulpe[3] en style néo-renaissance flamand, dans la forêt de Soinges en Belgique[4] ; érigé au sommet d'une colline, dans un appareil de briques rouges avec des lignes de pierre naturelles, flanqué de quatre tours d'angle octogonales et de quatre tourelles intermédiaires plus hautes que l'ensemble, le château est achevé en 1842.

De 1842 à 1848, Arveuf construit le château de Boursault dans un pastiche du style Renaissance dans la vallée de la Marne en aval d'Epernay[5], pour la Veuve Cliquot, qui a développé une maison de champagne fondée en 1772 et lui a donné son nom en 1804 ; situé dans un parc boisé au sommet d'une colline plantée de vignes, il domine le village de Boursault[6]. Arveuf-Fransquin dessine également le parc paysager de onze hectares qui entoure le château et qui est inscrit au pré-inventaire des jardins remarquables[7].

En 1863, à la demande de la comtesse de Talleyrand-Périgord, Arveuf-Fransquin transforme l’hôtel de Cassini à Paris, rue de Babylon, un hôtel particulier construit entre 1768 et 1773, qui était en mauvais état : il le reconstruit en pastiche du style Louis XVI, en créant une rotonde sur le jardin pour y remonter de superbes boiseries du XVIIIe siècle provenant de l'hôtel de Monville détruit lors du percement du boulevard Malesherbes[8].

Architecture religieuse modifier

En 1843, Arveuf-Fransquin participe au concours pour la restauration de Notre-Dame de Paris, en compétition avec Jean-Charles Danjoy et avec l'équipe de Jean-Baptiste Lassus et Eugène Viollet-le-Duc qui va l'emporter. Le projet d'Arveuf-Fransquin comme celui de Danjoy sont critiqués car ils accordent trop d'attention aux fonctions religieuses de l'édifice en sous-estimant ses dimensions historiques[9].

Orgue de la cathédrale de Châlons

Il dessine l'orgue en style flamboyant de la cathédrale de Châlons-sur-Marne, qui est fabriqué par l'ébéniste Etienne Gabriel Ventadour, et qui accueille en 1849 l'orgue réalisé par John Abbey. En 1851 Arveuf construit les églises d'Eurville et de Fayl-Billot en Haute-Marne[2].

Références modifier

  1. a et b Répertoire des architectes diocésains.
  2. a et b ARVEUF-FRANSQUIN Jean-Jacques, ENC.
  3. Dit aussi château de Solvay ou Domaine Solvay : il a été acheté en 1893 par l'industriel Ernest Solvay, qui fait réaménager l'intérieur par Victor Horta, construire une terrasse en façade et agrandir le parc.
  4. « Château de la Hulpe », sur Domaine régional Solvay
  5. Jean-Marie Pérouse de Montclos, dir., Le Guide du patrimoine. Champagne Ardenne, Paris, Hachette, 1995, p. 110.
  6. Joanne 1868, p. 17.
  7. « parc du château de Boursault », notice no IA51000618, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  8. Jean-Marie Pérouse de Montclos, dir. Le Guide du patrimoine. Paris, Paris, Hachette, 1994.
  9. Michael Camille 2009, p. 7.

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

Liens externes modifier

[[Catégorie:Architecte français du XIXe siècle]] [[Catégorie:Décès en 1876]] [[Catégorie:Naissance en 1802]]