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Désiré Le Hoc, né le 12 février 1851 à Sassy (Calvados) et mort le 1er mars 1919 à Deauville (Calvados), est un homme politique français, maire de Deauville de 1900 à 1919.
Biographie
modifierJeunesse et premiers engagements
modifierDésiré Magloire Lehoc (dit Le Hoc) naît à Sassy, dans le Calvados, le 12 février 1851, de Joseph Armand Lehoc (journalier) et de Fortunée Piatier[1]. Elève de l'Ecole normale de Caen, il débute sa carrière comme instituteur à l'école des garçons de Trouville[2].
Après la guerre franco-allemande de 1870, au cours de laquelle il dirige le service d'ambulances de Trouville, il dévient chef du service télégraphique de Deauville, tout en exerçant la fonction de secrétaire de la mairie de Deauville de 1872 à 1878[3].
En 1878, il rejoint la mairie de Trouville pour y occuper les mêmes fonctions de secrétaire de mairie et devient en parallèle le caissier de la Caisse d'épargne de Trouville, tout juste créée[4]. "Infatigable et intelligent"[5], il se fait remarquer pour ses talents d'organisation et son engagement dans les années 1880-1890 au sein du mouvement mutualiste en étant la "cheville ouvrière de toute une série de d'institutions de bienfaisance ou de prévoyance"[6] qui visent à rallier le monde ouvrier à la République[7] : il est ainsi le président-fondateur de la Société de secours mutuels des ouvriers de Trouville-Deauville, le président-fondateur de la Société de secours mutuels des sauveteurs de la Côte normande, le secrétaire-trésorier de la Société des Sapeurs-Pompiers de Trouville[8], etc.
A la fin des années 1880, il quitte la mairie de Trouville et la caisse d'épargne, et se lance dans les affaires comme entrepreneur, notamment pour la réalisation de travaux d'adduction d'eau à Deauville, Trouville, Pont-Audemer, etc.[3]
Maire du renouveau de Deauville
modifierMembre de la gauche républicaine et radicale, Désiré Le Hoc est élu maire de Deauville en 1900. Il joue alors un rôle important dans le développement de la ville, qui concurrence peu à peu Trouville, jusque-là plus réputée[9] : nivellement de la plage, réaménagements urbains, installation des égouts, électrification de la ville, construction du casino par Eugène Cornuché et inauguré en 1912, construction de l'hôtel Normandy en 1912 et de l'hôtel Royal en 1913[10], boutiques de luxe de la styliste Coco Chanel, du joailler Van Cleef & Arpels, des Magasins du Printemps, courses de canots, courses hippiques, club de golf, tournoi de tennis, etc.
Dans les années 1900, une clientèle de l'aristocratie et de la haute bourgeoisie parisienne et internationale fait de Deauville un lieu privilégié de villégiature relié par la capitale via un train de luxe à partir de 1910 : le roi Léopold, Boni de Castellane, le général de Galliffet, le baron Arthur de Rothschild, la comédienne Réjane, etc.[11]
Désiré Le Hoc est plusieurs fois réélu maire de Deauville en 1904, en 1908 et en 1912.
Au cours de la Première Guerre mondiale, Désiré Le Hoc préside la section deauvillaise de la Croix-Rouge, transforme le casino en hôpital militaire où il fait installer un matériel de radiographie pour toute la région[11] et fait accueillir des réfugiés français et belges[12].
Usé par son mandat, atteint d'urémie, il meurt à Deauville le 1er mars 1919 sans avoir achevé son mandat[13].
En 1921, un buste en bronze le représentant réalisé par Francis La Monaca est érigé à sa mémoire devant sa maison à Deauville, à l'angle de la rue Désiré-Le-Hoc et de la rue Victor-Hugo, au cœur du centre-ville. Il est fondu sous le régime de Vichy, dans le cadre de la mobilisation des métaux non ferreux. Un nouveau buste réalisé d'après un moulage exécuté avant la fonte est érigé après-guerre au même emplacement[14].
Décorations
modifier- : Chevalier de la légion d’honneur
Notes et références
modifier- « Extrait de naissance, 1851 », sur www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le )
- Jacques Pessis, Chroniques de Deauville,
- « "Etats de services", 1903 », sur www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le )
- « Décret portant autorisation de la caisse d’épargne de Trouville-sur-Mer (Calvados), 23 mai 1880 », sur Gallica, (consulté le )
- « La Plage : feuille trouvillaise ["puis" marine, commerce, agriculture, littérature, sciences, arts "puis" annonces judiciaires, marine, commerce... "puis" journal politique, annonces judiciaires et légales, réclames, littérature, sciences et arts, marine, commerce, agriculture] », sur Gallica, (consulté le )
- « La Plage : feuille trouvillaise ["puis" marine, commerce, agriculture, littérature, sciences, arts "puis" annonces judiciaires, marine, commerce... "puis" journal politique, annonces judiciaires et légales, réclames, littérature, sciences et arts, marine, commerce, agriculture] », sur Gallica, (consulté le )
- Jean Quellien, « Bleus, Blancs, Rouges : politique et élections dans le Calvados 1870-1939 », Annales de Normandie, vol. 18, no 1, , p. 129 (DOI 10.3406/annor.1986.3955, lire en ligne, consulté le )
- « Rapport à l'Empereur sur la situation des sociétés de secours mutuels / présenté... par la Commission supérieure d'encouragement et de surveillance des sociétés de secours mutuels », sur Gallica, (consulté le )
- Jacqueline Lalouette, « La symbolique urbaine deauvillaise », Morny et l'invention de Deauville (Dominique Barjot, dir.), Armand Colin, , p. 113-130.
- « Deauville : ces gens qui ont bâti sa légende », sur AgoraVox, (consulté le )
- Jean Chennebenoist et Roger Deliencourt, Deauville: Son histoire, Roissard,
- Ouest-France, « 1916, année belge à Trouville-sur-Mer », sur Ouest-France.fr, (consulté le )
- « Mort de M. Le Hoc », sur Gallica, La France chevaline, (consulté le )
- « À nos Grands Hommes - La monumentalité en cartes postales : Monument : Monument à Désiré Le Hoc [3506] », sur anosgrandshommes.musee-orsay.fr (consulté le )
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