Utilisateur:Neoronor/Brouillon
Maison du Peuple de Besançon
La maison du Peuple de Besançon est un immeuble situé au 11 rue Battant géré par la société coopérative (SCOP) éponyme. Elle est inscrite au titre des monuments historiques par un arrêté du 13 janvier 1938[1].
Type |
Immeuble |
---|---|
Destination initiale | |
Destination actuelle | Maison du peuple Événements associatifs |
Fondation | 1923: Groupe des Amis 1927: Société coopérative de la Maison du Peuple |
Inauguration |
12 juin 1932 |
Restauration |
2017 |
Propriétaire | Société Coopérative de la Maison du Peuple (parts sociales détenus par des Syndicats) |
Commune | |
---|---|
Quartier | |
Adresse |
11 rue Battant |
Tramway |
T1 & T2 : Battant |
---|---|
Autobus |
Ligne 8 : Battant ou Bacchus |
Histoire
modifierLe groupe des amis - Collecte de fond
modifierEn 1923 se forme l'association "Les Amis de la Maison du Peuple" à Besançon, aussi appelé "Groupe de Amis", créé par des militants ouvriers, dans l'unité alors que la CGT s'est récemment divisé en deux (CGT et CGT-U). L'association a pour but de lever des fonds pour fonder une Maison du Peuple (ou Bourse du Travail) à Besançon.
La société coopérative - L'acquisition d'un local
modifierAprès 4 ans de collecte, l'association as réussis à collecter 140 000 francs, et l'achat peux se faire. Elle se transforme ainsi en Société coopérative de la Maison du Peuple le 1er mai 1927, dont les parts sociales sont détenus par des syndicats et individus.
Face à un refus de la Mairie de céder un terrain à la coopérative, elle s’oriente vers l'achat direct. Après deux ans de recherche, la coopérative acquière l'Hôtel Saint-Paul / Hôtel d'Achey pour 290 000 francs. La propriété comprenant 2 bâtiments situé au 11 rue battant, dans le quartier Battant. Les bâtiments sont rénovés et transformés, créant ainsi une grande salle de cinéma (appelé le Styx), ainsi qu'un bar (le XIXè siècle) et des salles de réunion. Après 3 ans de travaux, d'emprunts et l'émission d'obligation pour le financement, la maison du peuple est inauguré le 12 juin 1932.
En 1936, des travaux additionnels permettent la création de la salle David, en couvrant l'arrière cour du terrain d'une verrière, alors que CGT et CGT-U se réunifient.
En 1939, le sculpteur Enric Casanovas (es), catalan réfugié de la guerre civile espagnole peint une grande fresque composé de 10 toiles de 2 mètres de haut et 25 de long, représentant les principaux métiers du département du Doubs: Ouvriers du bâtiment, Cheminots, Instituteurs, Fromager, Fondeurs, Bucherons, Imprimeurs, Électriciens et Horlogers. Au centre siège l'Union des syndicats du Doubs.
Pendant la guerre, la Maison du Peuple connait une baisse drastique de ses activités. Besançon est en Zone Occupée, sous contrôle directe de l'Allemagne Nazie. Avec l'interdiction des confédérations syndicales, et les tentatives d'assimiler de diverse façon le mouvement ouvrier dans un corporatisme du Régime de Vichy, la Maison du Peuple est affaiblis tant financièrement qu'au niveau de ses effectifs militants.
L'après-guerre
modifierEn sortie de la guerre, la Maison du Peuple renait. Si la guerre lui as causé des dommages (devanture et toiture abîmé par l'explosion du pont Battant), les bâtiment sont rénovés et les emprunts remboursés. Une nouvelle division syndicale apparait, entre CGT, CGT-FO et FEN, mais ne trouble pas les activités et la gestion de la Maison du Peuple, dont le Comité d'Administration (CA) est nommé proportionnellement au nombre effectifs de chacune, tout les syndicats ayant accès aux trois salle de réunions (David, Graizely et Cussey)
Une rénovation longuement prévus
modifierDans les années 1980, la maison du peuple est vétustes, et une rénovation est mise à l'ordre du jour. Une premier projet ambitieux et élaboré avec un architecte, mais celui-ci est bien trop couteux pour être financé sur les fonds propres de la Maison du Peuple, et un emprunt nécessite la caution d'une collectivité territoriale car les status de fonctionnement de la SCOP empêche un emprunt en nom propre (pour éviter un endettement de la coopérative).
En 2005, avec un changement de président du CA, le projet de rénovation revoie jour. Des études préparatoires sont effectué avec la Mairie de Besançon pour une rénovation. Ils débouchent sur un partenariat, avec la rénovation du bâtiment centrale de la Maison du peuple par la Mairie de Besançon, avec la signature d'un bail emphytéotique, et du bâtiment donnant sur la rue par la Maison du Peuple, avec la vente du bâtiment de la seconde cour. Les contrats sont conclues le 13 février 2014, les travaux durerons 4 ans.
Les toiles de Casanovas sont abîmé par le temps et le manque d'entretiens, elles sont restauré et conservé par le Musée du Temps de Besançon, dont la partie représentant les Horlogers est exposé. En 2022, une reproduction des toiles est visible dans la salle David.
Aujourd'hui
modifierLa maison du peuple est toujours en activité selon son but initial, à savoir un espace syndical et du mouvement ouvrier.
Le partenariat avec la mairie de Besançon permet l'utilisation pour des différentes salles (Graizely et David) à destination des associations. Des activités culturelles ou artistique s'y déroulent, et abrite des marchés artistiques.
Les locaux du 2ème étages sont utilisés par la CGT, et notamment son union départementale (sociétaire majoritaire). Elle y organise ainsi la vie syndicale (assemblées générales, réunion, permanence ...) ainsi que des événements (projections, débats ...) dans la salle David.
La SCOP utilise la salle Vagneron.
Présidents du conseil d'administration
modifierAnnée | Président du Conseil d'administration |
---|---|
1927-1950 | Auguste JOUCHOUX |
-1990 | Michel TASSETTI |
1990-2005 | M. CHARPY |
2005- | Michel BULLIARD |
Max ? |
Description
modifierLa maison du peuple est constitué de deux bâtiments, l'un à vocation d'habitat donnant sur la rue, et l'autre syndical et associatif. Ils sont situé de part et d'autre de la cour Yvonne Bulher. La cour André Vagneron est accessible depuis un passage à travers le bâtiment, et mène à un autre bâtiment d'habitation faisant anciennement partie des bâtiments de la Maison du Peuple[2].
Au Rez-de-chaussé sont accessible la salle Vagneron, qui abrite une monumentale cheminé dans laquelle est niché la bibliothèque de la Maison du Peuple et la salle Graizely doté d'une cheminé plus modeste en taille mais plus ornementé. Le 1er étage est constitué de la Salle David, d'une capacité de X place. Au second se trouve les locaux de l'Union Départementale CGT du Doubs.
Au dessus de la porte d'entrée, une plaque est posée en l'hommage à Lucien BERSOT et Elie COTTET-DUMOULIN, habitants du quartier Battant respectivement fusillé pour l'exemple et condamné au bagne en 1915 et 1917.
Dans la cour Yvonne Bulher, sont placé trois plaque rendent hommage à des militant Bisontins: Yvonne Bulher, Auguste Jouchoux et Octave David, ainsi qu'une plaque célébrant les 100 ans de la formation du Groupe des Amis.
Personnalité liés
modifier- Yvonne Bulher[3] (1919-2004), employées, secrétaire administrative de l'Union départementale de l'Union Départementale CGT du Doubs, et secrétaire générale de l'Union Locale de Besançon.
- Adrien Graizely[4] (1845-1925), ouvrier horloger, fondateur de la Fédération ouvrière en 1876 ;
- Georges Vagneron[5] (1893-1965), plombier-zingueur, très impliqué dans la création de la Maison du Peuple ;
- Octave David (1878-1942)[6], horloger, militant politique.
- Auguste Jouchoux[7] (1875-1956), premier président de la coopérative.
Notes
modifierBibliographie
modifierPlaquette remise à l'occasion de l'inauguration de la plaque d'hommage commémorative - 1er mai 2023, La maison du Peuple de Besançon, 1er mai 2023
Référence
modifier- « Liste des Immeubles protégés au titre des Monuments Historiques (archives) - data.gouv.fr », sur www.data.gouv.fr (consulté le )
- « Cadastre », sur www.cadastre.gouv.fr (consulté le )
- Claude Cuenot, « BUHLER Yvonne », dans née BOUSSARD Yvonne, Maitron/Editions de l'Atelier, (lire en ligne)
- « GRAIZELY Adrien, Eugène », dans Le Maitron, Maitron/Editions de l'Atelier, (lire en ligne)
- Jean Charles, « VAGNERON Georges », dans Le Maitron, Maitron/Editions de l'Atelier, (lire en ligne)
- « DAVID Octave », dans Le Maitron, Maitron/Editions de l'Atelier, (lire en ligne)
- Justinien Raymond, « JOUCHOUX Auguste », dans Le Maitron, Maitron/Editions de l'Atelier, (lire en ligne)