Utilisateur:Orchidee2023/Brouillon
Le mouvement littéraire et culturel est un groupe d’écrivains et d’artistes qui revendiquent certaines règles d’écriture ou de production artistique, des idées nouvelles par rapport à ce qui se faisait jusque là. Le mouvement littéraire haïtien est caractérisé par une riche tradition d'écriture et d'expression artistique en Haïti. Il a évolué au fil des siècles et a été influencé par des facteurs historiques, sociaux et culturels.
Voici un aperçu des principaux mouvements littéraires en Haïti :
• Période coloniale (17e - 18e siècles) : Durant la période coloniale, l'écriture en Haïti était principalement liée à la colonisation française. Les écrits étaient souvent des récits de voyage, des chroniques historiques et des documents administratifs.
• Période post-indépendance (19e siècle) : Après l'indépendance d'Haïti en 1804, la littérature haïtienne s'est développée davantage avec l'émergence d'une classe d'écrivains et de poètes haïtiens qui ont exploré les thèmes de l'identité nationale, de la liberté, de la fierté et de la lutte pour l'émancipation.
• Le romantisme haïtien : Au 19e siècle, le romantisme a influencé la littérature haïtienne, mettant l'accent sur les émotions, la nature et l'individualisme. Des écrivains tels que : Ignace Nau, Justin Lhérisson et Louis-Joseph Janvier ont contribué à ce mouvement.
• Le naturalisme et le réalisme : Vers la fin du 19e et le début du 20e siècle, le naturalisme et le réalisme ont marqué la littérature haïtienne. Des auteurs comme Georges Sylvain ont utilisé ces courants pour aborder des problèmes sociaux et politiques.
• La négritude : Dans les années 1930, le mouvement de la négritude, qui célébrait la fierté de l'identité africaine et noire, a également eu un impact sur la littérature haïtienne. Aimé Césaire, bien qu'originaire de la Martinique, était un écrivain influent de la négritude qui a inspiré des écrivains haïtiens.
• Le mouvement moderniste : Au cours du 20e siècle, la littérature haïtienne a été marquée par des écrivains modernistes tels que Jacques Roumain, qui a expérimenté de nouvelles formes d'écriture et exploré les complexités de la société haïtienne.
• La littérature contemporaine : De nos jours, la littérature haïtienne continue de prospérer avec de nombreux écrivains émergents et établis explorant une variété de thèmes tels que l'identité, la migration, la pauvreté, la politique et la culture haïtienne.
Le mouvement patriotique
De 1860 à 1898, sombres sont les perspectives politiques de notre pays. Des insurrections en série on engendré une situation très proche de l’anarchie. Ces angoissantes réalités ont fourni prétexte a une véritable campagne de dénigrement contre nous a l’extérieur. Nos contempteurs saisissent les moindres occasions pour nous faire comprendre notre état d’infériorité. On assimile nos querelles internes à un héritage de notre ascendance nègre. De telles insultes contre notre pays. Et contre la race noire sont de nature à soulever l’indignation des vrais patriotes haïtiens. De la, cette prise de conscience qui est à l’origine d’une fermentation intellectuelle connue sous le nom de MOUVEMENT PATRIOTIQUE.
Aucun cénacle, aucune école littéraire n’est née à l’époque comme c’était le cas en 1836. Poètes et écrivains sont indépendants les uns au autres. On sait que, depuis 1804, cette république noire dans la caraïbe est la quintaine des sociétés racistes. Et, depuis, ce climat d’hostilités n’a pas bougé. Aux injures et calomnies s’ajoutent des attaques de puissances étrangères. Profondément blessés dans leur orgueil et leur amour de la patrie, nos patriotes répliquent vertement aux outrages et agressions de l’étranger.
En outre, les dissensions internes, les guerres civiles sont aussi de nature à avilir notre patrimoine commun, à le plonger dans l’ignorance, la misère et le deuil. Aussi nos écrivains dénoncent-ils ces faux jetons, ces libérâtres, ces politicailleurs qui font couler le sang de leurs concitoyens en vue de satisfaire leurs ambitions personnelles.
Pour revigorer le patriotisme chez tous les Haïtiens, nos écrivains magnifient les prouesses de nos pères, chantent leurs gloires, retracent dans une note souvent épique la plénitude de la liberté. Interrogeant l’histoire, nos hommes de lettres illustrent la grandeur et les possibilités de la race. Ils y puisent d’éloquentes leçons pour leurs concitoyens. Bien plus, ils invitent les Haïtiens à s’unir dans la fraternité, garante de la prospérité et de la pérennité de la patrie.
Pour en finir, les injures, les calomnies et les agressions de l’étranger d’une part, les luttes fratricides de l’époque de l’autre sont de nature à provoquer chez les patriotes une fermentation intellectuelle sans précédent. Exprimer le désir de voir le pays régénère, pratiquer le culte des Aïeux, proposer des plans d’organisation, tel est le souci constant des poètes écrivains du mouvement patriotique.
Le Spiraliste
Le terme "spiraliste" dans la littérature haïtienne fait référence au mouvement littéraire connu sous le nom de "spiralisme." Le spiralisme est un courant littéraire qui a émergé en Haïti dans les années 1960 et a été particulièrement actif dans les années 1970 et 1980. Ce mouvement littéraire est caractérisé par son approche innovante et expérimentale de l'écriture, remettant en question les conventions littéraires traditionnelles. Ce terme a été introduit par le romancier haïtien René Philoctète, dans son roman "Le Peuple des Terres Mêlées" publié en 1982. Il a choisi ce terme pour représenter la spirale comme une métaphore de la vie haïtienne, marquée par des cycles répétitifs de souffrance et de lutte. Le spiralisme est "une invention qui ne plagie rien d'autre que la vie, la spirale en mouvement". L'œuvre spirale caractérise l'anxiété universelle dans sa hantise générale. Créer des principes nouveaux et élever la voix à la hauteur du siècle, c'est prôner le renouveau des sources d'inspiration locale et se tourner vers d'autres tentatives de l'écriture.
"C'est une méthode d'approche pour essayer de saisir la réalité qui est toujours en mouvement. Le problème fondamental de l'artiste est celui-ci: essayer de capter une réalité, transmettre cette réalité, tout en gardant les lignes de force, de manière que ce réel transmis sur le plan littéraire ne soit pas une chose figée, une chose morte. C'est là le miracle de l'art: essayer de capter le réel sans le tuer. Capter: c'est saisir, c'est immobiliser. Il s'agit d'appréhender sans étouffer. Au fond, l'écrivain est un chasseur à l'affût d'une proie. Mais, il faut saisir cette proie sans la tuer. À ce niveau, le spiralisme est appelé à rendre certains services. Essayer d'être en mouvement en même temps que le réel, s'embarquer dans le réel, ne pas rester au-dehors du réel, mais s'embarquer dans le même train. Et, cela, à la longue, reproduit le mouvement de la spirale. La spirale est comme une respiration. Spirale signifie: vie par opposition au cercle qui, selon moi, traduit la mort.
D’après Frankétienne: "La spirale représente un genre nouveau qui permet de traduire les palpitations du monde moderne. L'œuvre spirale est constamment en mouvement. C'est ce qui explique en partie cette suite de ruptures dans le développement du texte. D'ailleurs, il n'est nullement nécessaire de construire l'œuvre à partir d'un sujet précis. Écrire devient dès lors une véritable aventure, celle d'un récit multipolaire où chaque mot, jouant le rôle de déclic, est susceptible de se transformer en noyau prêt à se désagréger pour donner naissance à d'autres entités verbales. En ce sens, la spirale est fondamentalement une œuvre ouverte, jamais achevée. La spirale est une tentative de saisir le réel dans la diversité de ses aspects."
La valeur du spiralisme et la logique de l'idée résident non seulement dans la réforme formelle formulée par le mouvement mais aussi dans cette façon de concevoir le monde, la réalité haïtienne, en un mot, l'univers tout entier.
L'écriture spiraliste se présente comme une chance de démocratisation de la littérature. Cessant d'être exclusivement un instrument d'expression, le langage est aussi et surtout un matériau sur lequel travaille l'écrivain, et le texte prend corps dans une véritable aventure de l'écriture. En conséquence, il devient possible à un plus grand nombre de travailleurs intellectuels de produire ou mieux de construire l'édifice littéraire. L'agencement des différents matériaux du langage, dans le contexte spiraliste se révèle en somme une opération beaucoup plus facile que la sacro-sainte invention propre à la littérature traditionnelle. Pour nous, il ne s'agit guère d'inventer, ni de créer (l'écrivain ne peut pas se substituer à Dieu), mais d'agencer librement des éléments du langage en vue de la constitution du texte. Dans une telle perspective, ce procédé s'avère largement démocratique."
Le "spiralisme en mouvement", comme a su l'analyser Adyjeangardy, représente donc la tentative d'un homme, d'un groupe en quête d'une syncrétisation des éléments au niveau du rêve individuel. Et comme l'indique le nom même de l'École, l'œuvre spirale est en mouvement perpétuel.
Les écrivains spiralistes se sont engagés à dépeindre la réalité haïtienne sous toutes ses facettes, en mettant l'accent sur les problèmes sociaux, économiques et politiques auxquels le peuple haïtien était confronté. Ils ont souvent utilisé des techniques narratives non linéaires, des personnages complexes et des thèmes universels pour exprimer leurs visions de la société haïtienne.
Le spiralisme a joué un rôle essentiel dans le développement de la littérature haïtienne contemporaine en offrant une voix nouvelle et originale aux écrivains haïtiens, tout en contribuant à l'enrichissement du patrimoine littéraire de la nation. Il continue d'influencer et d'inspirer de nombreux auteurs haïtiens et étrangers à ce jour.
Parmi les auteurs les plus importants du mouvement spiraliste, on retrouve des noms tels que René Philoctète, Frankétienne (François Duvalier), Jean-Claude Fignolé, Lyonel Trouillot et bien d'autres. Leurs œuvres ont souvent été marquées par un fort engagement social, une critique de l'oppression et une quête d'identité nationale.
Qu'il s'agisse de poésie, de roman, de théâtre ou d'autres formes d'écriture, la littérature haïtienne a toujours été un moyen important pour les Haïtiens d'exprimer leur histoire, leur culture et leurs aspirations. Elle a également joué un rôle essentiel dans la préservation et la transmission de l'identité haïtienne à travers les générations.
Institutions culturelles et maisons d'édition d'Haïti :
Haïti dispose de plusieurs institutions culturelles et maisons d'édition qui soutiennent et promeuvent la littérature haïtienne et la culture du pays. En voici quelques-unes :
Institutions culturelles :
• L'Institut Français en Haïti : C'est un centre culturel français qui organise des événements littéraires, des conférences, des ateliers d'écriture et des expositions artistiques.
• La Bibliothèque Nationale d'Haïti : Fondée en 1939, elle est située à Port-au-Prince et conserve une vaste collection de livres, de documents historiques et de manuscrits liés à l'histoire et à la culture haïtiennes.
• La Fondation Connaissance et Liberté (FOKAL) : Cette organisation à but non lucratif travaille pour promouvoir l'éducation, la culture et le développement en Haïti. Elle organise des activités littéraires et soutient les écrivains haïtiens émergents.
Il existe d'autres institutions culturelles et maisons d'édition en Haïti qui contribuent à la promotion de la littérature et de la culture du pays, en soutenant les écrivains locaux et en diffusant leurs œuvres tant au niveau national qu'international.
•Le Centre Culturel Pyepoudre : C’ est un espace de formation, d’animation, de documentation et d’appui à la création. Il a été fondé le 27 avril 1989 et reconnu d’Utilité Publique, référence du Moniteur No 34 du lundi 21 mars 2011. Il est également reconnu par le Ministère des Affaires Sociales et identifié au numéro STK—13773 et par la Direction de la Création Artistique et Littéraire du Ministère de la Culture et de la Communication au numéro MCC-DCAL/CC-03060-11.
Les axes d’intervention du Centre couvrent le domaine socioculturel à travers la formation, l’animation socioculturelle et l’appui à la création tout en optant pour des projets à base communautaire. Aucune cassure entre le rural et l’urbain n’est prônée par Pyepoudre. Nous travaillons à réconcilier les communautés régionales à la vie culturelle. Nous offrons également nos services aux institutions et associations qui, comme nous, travaillent pour la valorisation de la culture nationale
Avec notre programme de formation, nous entretenons un effort pertinent d’encadrement des jeunes du pays, de diffusion de la culture nationale dans un souci de faire de la conscience esthétique l’affaire de tout le monde et d’intéresser tout le monde aux formes esthétiques. Pyepoudre entreprend en même temps, de valoriser la culture profonde en la portant à un excellent niveau d’élaboration esthétique. Les chants, les danses et toute la gestuelle liées à la culture populaire prennent ainsi une dimension nouvelle.
En ouvrant aux jeunes des communautés traditionnellement laissées pour compte, l’accès au théâtre, à la poésie, à la production littéraire et artistique, notre institution contribue à leur restituer un droit fondamental : le droit à la création, le droit à la beauté.
Le Centre s’engage depuis plus de 30 ans (1989-2020) maintenant dans ce travail d’animation socioculturelle et de création artistique auprès des différentes communautés du pays. Plus d’un millier de jeunes issus du milieu scolaire, universitaire, du monde du travail et de secteurs défavorisés, ont été concernés par nos actions.
En vertu des principes de la dignité humaine et de la diversité culturelle, le Centre Culturel Pyepoudre se donne pour mission de participer activement à la promotion de l’Art haïtien et de contribuer au développement de notre culture. Notre sphère d’action couvre l’éducation par les arts, la lecture publique, la production littéraire et artistique, l’animation socioculturelle, la formation citoyenne, la vie associative.
- Créer un espace d’informations, de formation et d’échanges autour des questions socioculturelles.
- Offrir à des groupes, institutions et individus un encadrement technique dans le domaine de l’expression artistique, de la littérature et de l’animation socioculturelle tant dans le milieu urbain que rural.
- Promouvoir la langue créole d’Haïti à travers les productions et les activités du Centre.
- Puiser dans le Vodou haïtien des éléments pouvant alimenter les créations artistiques du Centre.
- Offrir aux jeunes la possibilité de pratiquer le livre et la lecture en vue d’élargir leur champ de connaissance et de réflexion et du même coup, contribuer à réduire la délinquance juvénile.
Maisons d’édition :
• Maison d'édition Mémoire d'encrier : Bien que basée au Canada, cette maison d'édition publie des œuvres d'auteurs haïtiens et de la diaspora haïtienne, contribuant ainsi à la diffusion de la littérature haïtienne à l'échelle internationale.
• Les Éditions de l'Université d'État d'Haïti (EDUH) : Cette maison d'édition publie des ouvrages académiques, des textes littéraires et des recherches sur divers aspects de la culture et de l'histoire haïtiennes.
•Maison d'editions Choucoune :
Cette année ramène le 35ème anniversaire des Editions Choucoune. Fondées en 1978 par le poète et professeur Christophe Philippe Charles, les EDITIONS CHOUCOUNE ne se sont pas donné, au départ, un but lucratif. L'objectif était d'assurer un créneau d'expression à tous ces jeunes qui avaient fait leurs premières armes dans la poésie, le journalisme et la littérature à travers la Revue des écoliers. Les EDITIONS CHOUCOUNE se proposent de contribuer à l'enrichissement et à la conservation du patrimoine littéraire haïtien. Elles veulent se mett.
La situation économique délétère du pays a eu une répercussion sur l’édition Choucoune qui généralement présente environ 150 ouvrages à Livres en folie s’est vu dans l’obligation de soumettre seulement 50 titres à l’appréciation du public compte tenu de cet état de fait.
L’édition Choucoune comme toujours met l’accent sur les jeunes, les nouveaux poètes, la poésie, a soutenu M. Charles, qui souligne que dans cette catégorie des recueils de poèmes seront présentés : Rose meurtrie de Marie Carine Mathurin ; Le lac pour une nouvelle lune de Michelet Duvert ; en plein ciel ; La photographie des mots dans la matrice des astres de Martenson Metayer. « Des essais littéraires, des essais à caractère social sont aussi proposés », a poursuivi l’éditeur mentionnant que le livre intitulé Les classes moyennes haïtiennes grandeurs et misères du Dr Franck Ricot et bien d’autres comme carnaval autrefois et carnaval d’aujourd’hui seront en signature.
« Des titres en créole comme «dekouvri m» de Josiane Bernard ; «mannivèl» de Renold Laurent et «Pwa 50» de Jean Legrand seront hébergés, à coté des classiques souvent réclamés d’Etzer Vilaire et de Massillon Coicou », a expliqué Christophe Charles, qui dit noter l’engouement de production chez les jeunes. Il dit espérer que le public répondra favorablement à l’offre de Livres en Folie cette année.
Pour la 27e édition de Livres en folie, laquelle sera essentiellement virtuelle, les organisateurs ont choisi de prolonger la période d’acquisition de livres. « Du 31 mai au 13 juin, cela fait deux semaines disponibles aux amants de la littérature, du livre, pour faire leurs emplettes sur le site www.livresenfolie.com. Le site sera ouvert à partir du 31 mai et sera fermé à la fin de la journée du 13 juin. Les internautes ont 15 jours pour visiter le site, consulter les ouvrages et faire leur choix », a confié Max Chauvet, directeur général du journal Le Nouvelliste, sur les ondes de la radio Magik9, le mardi 25 mai
•MAISON HENRI DESCHAMPS : La Maison Henri Deschamps est une entreprise haïtienne œuvrant dans le secteur de l'éducation depuis plus de 120 ans. Avec sa structure intégrée comprenant les divisions Editions, Imprimerie, Librairies, l’entreprise offre au public toute une gamme de manuels scolaires, de littérature jeunesse, de fournitures scolaires et de bureau. La Maison Henri Deschamps offre aussi des services dans les domaines de la formation. Elle s'est donnée pour mission d'être une institution au service de l’amélioration de la qualité de l’éducation en Haïti.
• Université d’Etat d’Haïti : L’UEH est une institution publique d’enseignement supérieur. Elle rassemble une vingtaine de facultés et d’Instituts voués à l’enseignement et à la recherche. Il est un grand service public national d’enseignement supérieur, de recherche et de service à la communauté pour le développement multidimensionnel de la société haïtienne.
À cette fin, sa mission est :
- de promouvoir et de transmettre les savoirs, les savoir-faire et les savoir-être dans toutes les couches de la société haïtienne;
- d’œuvrer au développement de la recherche dans les domaines scientifique, technique, culturel, économique, social;
- d’accompagner l’État, la société et la population haïtienne en général dans le processus de développement;
- de contribuer à la modernisation de l’enseignement supérieur en Haïti; La vision partagée par la communauté universitaire de l’UEH est celle d’un établissement phare d’enseignement supérieur pour Haïti et la Caraïbe.
L’UEH se propose de devenir un modèle en Haïti et une référence pour le secteur de l’enseignement supérieur en faisant la promotion de l’excellence dans tous ses champs d’action.
Cette vision porteuse d’avenir attirera les enseignants et les chercheurs les plus qualifiés de la nation et, bien entendu, les étudiants les plus prometteurs. Sa réputation dépassera les frontières d’Haïti, les résultats de ses travaux de recherche seront reconnus internationalement et son rayonnement lui fera bénéficier de l’apport de professeurs et de chercheurs étrangers émérites, de même que d’étudiants étrangers, notamment en provenance de la Caraïbe.
L’UEH DE L'AVENIR : Une Université phare pour Haïti et la Caraïbe.Près de 150 ans après la création des premiers véritables établissements universitaires, l’Université d’Etat d’Haïti se classe parmi les grandes institutions du pays et représente l’établissement qui a formé le plus de cadres pour le fonctionnement de la nation haïtienne. Son poids relatif a diminué au cours de trente dernières années avec l’explosion démographique généralisée du pays et l’amélioration de l’accessibilité à l’éducation qui explique l’importance accrue des facultés et des écoles d’enseignement supérieur du secteur privé. De nos jours, l’UEH demeure la plus grande université du pays avec 13 000 étudiants et quelque 700 professeurs dont 543 budgétisés et un budget de 280 millions de gourdes qui reste très faible par rapport aux besoins de l’enseignement supérieur public haïtien, soit 21 500 gourdes par étudiant et par année.
Mais, un certain nombre d’enjeux restent de taille pour faire de l’Université d’Etat d’Haïti une institution solide. D’abord, il est impératif de la moderniser en termes de moyens financiers, matériels, institutionnels et humains pour qu’elles puisse augmenter sa capacité d’accueil qui ne dépasse pas 3 000 places qui s’avère trop modeste par rapport à la masse des 15 000 bacheliers que produit annuellement le système éducatif. De même, il convient de la réformer pour la propulser au rang d’une institution compétitive sur le plan régional face aux pays bien plus avancés en termes de fourniture de l’enseignement supérieur que sont Cuba, Porto Rico, la Jamaïque et la République Dominicaine qui attirent une proportion croissante des jeunes Haïtiens avides de formation de haut niveau. Ensuite, il faut maîtriser son expansion qui englobe théoriquement au-delà d’un certain nombre d’établissements d’enseignement supérieur et de formation professionnelle principalement basés à la capitale près d’une dizaine d’Ecoles de Droit de province dont on attend encore des améliorations substantielles en termes de structures organisationnelles et de fonctionnement. Toutefois, l’emprise de l’UEH sur ces différents types d’établissements reste faible, car il n’existe pas de relations fonctionnelles entre eux et l’Université d’Etat d’Haïti ni entre celle-ci et le Ministère de l’Education Nationale à laquelle incombe la définition et l’exécution d’une politique de l’enseignement supérieur dans le pays. Enfin, il faut mettre en place des structures de recherche non seulement pour renforcer les capacités des enseignants, mais également pour l’analyse et la prise de décisions sur les problèmes de développement national. Autant de défis que devra relever l’équipe actuelle du Conseil Exécutif de l’Université d’Etat d’Haïti en fonction depuis novembre 2003.
Il existe d'autres institutions culturelles et maisons d'édition en Haïti qui contribuent à la promotion de la littérature et de la culture du pays, en soutenant les écrivains locaux et en diffusant leurs œuvres tant au niveau national qu'international.