Utilisateur:Pancrat/Provisoire

Plantes découvertes par le père David
Aristolochia moupinensis
Acer davidii
Buddleja davidii
Clematis armandii
Chrysosplenium davidianum
Camptotheca acuminata
Corydalis flexuosa
Cotoneaster horizontalis
Davidia involucrata
Deutzia glomeruliflora
Epimedium davidii
Fritillaria davidii
Helleborus thibetanus
Hydrangea davidii
Lilium davidii
Metapanax davidii
Photinia davidiana
Pleione bulbocodioides
Rhododendron orbiculare
Rosa davidii
Rosa xanthina
Rubus thibetanus



Pot de résine, la résine extraite du pin est appelée gemme en sylviculture
Résine de pin
Sang-dragon
La résine est utilisée par certaines fourmis comme antiseptique, mais quand elle est liquide, elle peut être un piège mortel, à l'origine des « ambres à insectes »

Les résines végétales sont des substances naturelles secrétées par certains végétaux. Elles ont l'aspect d'un liquide poisseux qui sèche plus ou moins rapidement au contact de l'air. Elles sont souvent fortement odorantes.

Sur le plan chimique, une résine est un mélange de composés secondaires terpénoïdes ou phénoliques[1]. Elle comprend des fractions volatiles, liquides et solides. Les résines sont insolubles dans l'eau mais solubles dans l'huile (ou des solvants hydrocarbonés) ou dans l'alcool.

Les résines sont des métabolites secondaires des végétaux habituellement produites par des structures spécialisées situées à l'intérieur ou à la surface de la plante et ayant un rôle potentiel dans les interactions écologiques. Les résines sont excrétées hors des cellules végétales dans des canaux résinifères ou à l'extérieur de la plante. Elles se différencient des latex qui se maintiennent à l'intérieur des parois cellulaires et qui ne s'échappent qu'en cas de blessure.

Les résines se distinguent aussi des gommes naturelles qui sont aussi des exsudats de végétaux mais qui sont de nature glucidiques[2].

Les résines peuvent fossiliser et donner des matières comme l'ambre.

Parmi les résines, on distingue :

Les résines sont comptabilisées pour la FAO et les écocertifications forestières comme « produits forestiers autres que le bois ».

Présentation modifier

Le terme de « résineux » est souvent utilisé pour désigner les conifères car la plupart de ces arbres, comme les sapins, les pins ou les cyprès produisent en abondance des résines. Certaines, notamment celle du pin maritime, font l'objet d'une exploitation économique.

Mais tous les conifères ne produisent pas de résines : c'est par exemple le cas du Thuya Géant et du Tsuga de Californie. Et il existe en dehors des conifères, de nombreux autres végétaux sécrétant des résines : certains dragonniers et d'autres genres fournissent des résines rouges appelées sang-dragon, autrefois utilisées comme colorants, les Burséracées donnent des résines d'encens ou de myrrhe, le cannabis exsude une résine utilisée comme drogue psychotrope, etc.

La résine peut être solide ou semi-fluide, elle est insoluble dans l'eau et dans l'éther de pétrole. Les conifères résineux produisent de la colophane. La résine végétale est utilisée dans la fabrication des résines industrielles dans l'industrie du plastique.

Notes et références modifier

  1. Jean H. Langenheim, Plant Resins: Chemistry, Evolution, Ecology, and Ethnobotany, Timber Press, , 586 p.
  2. Amos Nussinovitch, Plant Gum Exudates of the World: Sources, Distribution, Properties, and Applications, CRC Press, , 427 p.
  3. Bernard Boullard, La nature des arômes et parfums, Estem,

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pneuma, πνεῦμα

  • philosophie

La première mention dans les textes philosophiques de la théorie du pneuma (ou pneumatologie) apparaît dans Anaximène (-556 ; -480). Dans la lignée des premiers penseurs milésiens, Anaximène recherche le principe de toute chose, la substance primordiale génératrice de tous les corps sensibles. Il « reconnait l'air comme principe universel » dit le pseudo-Plutarque[1]. "Tout vient de l'air, et tout y retourne".

Aetus rapporte ces paroles d'Anaximène : "De même que notre âme (psychē), toute aérienne (aēr), maintient notre corps, de même aussi le souffle (pneuma) et l'air (aēr) entourent et maintiennent l'univers." L'âme (psyche) est assimilée à un principe naturel, physique (aer) de toutes choses qui opère dans tout l'univers mais aussi au pneuma, le souffle de vie, la respiration. Cette conception revient à comprendre l'âme en terme physique, ce qui sera appelé plus tard "matière".

En savoir plus sur http://www.cosmovisions.com/Anaximene.htm#lfJt7PZ38zTudeFt.99

Quand un homme est mort, il ne respire plus, il a rendu son dernier souffle, il a rendu l'âme.

Anaximène est le fondateur de l'école pneumatique, le pneuma / l'air est le substrat de toutes les choses, vivantes ou mortes.

Stoïciens : le pneuma est la substance de l'âme, qui est elle même une parcelle de la divinité, l'âme de ce grand être vivant qu'est le cosmos


  • médecine

Hippocrate (-460, -370)

  • --Des Airs

https://books.google.fr/books?id=ihsIAAAAIAAJ&pg=PA618&dq=hippocrate,+pneuma&hl=fr&sa=X&ei=VKYrVYzQI8m8aYPwgIgJ&ved=0CDAQ6AEwAQ#v=onepage&q=hippocrate%2C%20pneuma&f=true il existe 3 espèces d'aliments : vivres, boissons et pneuma. p. 617

« Le πνεῦμα s'appelle « souffle » physai φυσαι dans le corps, « air »aer αηρ hors du corps. Le vent est un flux et un courant d'air ; Tout l'espace qui sépare la terre du ciel est rempli de pneuma.
il est l'aliment du feu. Chez les êtres mortels, le besoin de pneuma est si grand pour tous les corps. l'homme [périrait si on le privait de pneuma] la fièvre...est due au pneuma »

p. 483 « Le cerveau est le messager de l'intelligence, car le pneuma, aussitôt que l'homme l'aspire, se rend d'abord au cerveau, d'où il se distribue dans tout le reste du corps, après avoir laissé dans l'encéphale ce qu'il a de plus subtil, d'où naissent le sentiment et l'intelligence »

"la pensée c'est l'air qui la lui fournit". Pour Hippocrate, le souffle (pneuma) va directement au cerveau, contrairement à Galien où l'air aspiré passe par les poumons, puis une partie va vers le ventricule gauche du coeur (Médecin introduction p 34-35), puis va au cerveau.

L'air est la source de la connaissance ; Le cerveau a pour fonction de transmettre de manière compréhensible la connaissance

il y a moins la démonstration d'un dualisme du cerveau et du corps que l'affirmation d'un monisme de la pensée et du sentiment (Pigeaud p 41)

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Verbeke

Érasistrate (-310, -250) distingue deux pneuma :
- le pneuma vital, pneuma zotikon, πνεύμα ζωτικων : est établi dans le ventricule gauche du cœur. Celui-ci est le réservoir du pneuma qui à partir de ce centre est envoyé dans tout le corps par les artères. Galien s'opposera à cette conception en contradiction avec l'expérience la plus ordinaire : quand on coupe une artère, il en sort du sang. Pour Erasistrate, l'air aspiré est transformé en pneuma. Il passe dans le cœur où il est élaboré. L'air aspiré est adapté à la chaleur vitale de l'organisme : une partie du souffle chaud passe au cerveau et devient le pneuma psychique, l'autre partie se répand par les artères dans tout le corps.
Le pneuma pénètre aussi dans les muscles et les nerfs. Le pneuma d'Erasistrate est un souffle matériel.
le ventricule droit est rempli de sang
- le pneuma psychique, pneuma phykhiko, πνεύμα ψυχικό : situé dans le cerveau

c'est la pneuma qui est la cause de la contraction et de la dilatation des artères de même, le pneuma pénètre les muscles et les nerfs il est la cause de la contraction musculaire la théorie du pneuma sert à expliquer certaines pathologies, si le sang est trop abondant, il reflue des veines dans les artères où il s'oppose au courant pneumatique. La compression du pneuma dans le coeur provoque la fièvre...

Le pneuma d'Erasistrate est un souffle matériel, comme pour les stoïciens contemporains. Le pneuma des stoïciens tend à se spiritualiser celui des médecins à se matérialiser car les premiers cherchent à expliquer le pb de la connaissance, des activités supérieure/matérielles Érasistrate cherchait à expliquer le pb de la paralysie, de l'apoplexie

  • École pneumatique

L'école pneumatique a été fondée par Athénée, originaire d'Attalie. il adopte la pneumatologie stoicienne comme fondement de ses connaissances médicales. 3 étapes dans la hiérarchie du réel :

  • pneuma ektikon πνευμα εκτικον principe de cohésion des êtres matériels
  • le pneuma physikon πνευμα φυσικων, un feu créateur, un élan vital qui traverse le cosmos et fait naître partout la vie et le mouvement
  • le pneuma psychique πνευμα ψυχικον, répandu dans l'organisme humain tout entier, le vivifiant de son flux animateur, principe de connaissances sensibles et intellectuelles. La connaissance se fait dans chaque organe sans intervention de l'hégémonikon

D'après l'école pneumatique, le coeur est le centre de la vie. On y trouve, le sang d'où les effluves chauds incessamment et l'air aspiré par l'intermédiaire des poumons Il est de même nature que l'air, que l'atmosphère ambiante

La santé résulte d'un mélange harmonieux des 4 qualités élémentaires : chaud/froid, sec/humide. Le ευτονια du souffle vital, ni trop chaud ni trop froid, ni trop sec ni trop humide. Les exercices athlétiques sont approuvés par Antyllus. Les maladies résultent d'une dyscrasie des qualités élémentaires.


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Galien

A. Debru; Le corps respirant: la pensée physiologique chez Galien la vie est liée à la respiration

  • pneuma vital, p zôtikon πνευμα ζωτικον dans le coeur
  • pneuma psychique, p. psykhikon, πνευμα ψυχικον

mourir c'est ne plus respirer, et revenir à la vie c'est retrouver sa respiration cette évidence s'est inscrite dans la littérature médicale gréco-romaine mais n'est pas suffisante pour une connaissance

Schéma de la « boîte noire » des processus physiologique, avec les deux voies de la nourriture et de l'air/pneuma. (d'après le texte de Galien, Le médecin. Introduction, Les Belles Lettres, 2009)

Le médecin Introduction (Les Belles lettres, 2009) [2]

les 4 éléments premiers (στοιχεια stoikheia)

feu πυρ (οσ) , air αερ (οσ), eau υδωρ / υδατα (οσ), terre γη (σ)

l'homme des 4 éléments premiers de l'univers (selon la physique d'Hippocrate)

4 qualités : sec ksiron ξηρον, humide hygros υγρον ; chaud thermos θερμον ; froid psykhros ψυχροσ

4 humeurs χυμων : p.45 domine dans

  • sang αιμα (dans le coeur)
  • phlegma φλεγμα (dans la tête)
  • bile jaune ξανθη δε χολη (foie)
  • bile noire μελαινα χολη (rate)

p. 20 : l'homme est composé d'un mélange de 3 constituants (trilogie d'origine hippocratique, livre VI Épidémies)

  • les solides ξηρων ksirôn : os, nerfs, veines, artères qui contiennent liquides et souffles
  • les liquides υγρων hygron , parties liquides dans les vaisseaux, celles qu'Hippocrate appelle les 4 humeurs
  • les souffles pneumaton πνευματων

2 pneumata :

  1. le pneuma psychique ψυχικον, logé dans la tête, précisément dans les ventricules du cerveau (où il est élaboré), permet de sentir et de commander le mouvement
  2. le pneuma physique φυσικον, logé dans le coeur, nourrit
  3. le pneuma hectique εκτικον, introduit par les Stoïciens

p. 31 : le cerveau est un corps à part entière (un organe) auquel on attribue la partie hégémonique de l'âme hygemonikon tes psyches ηγεμονικον τησ ψυχησ, ainsi que le font Platon et Hippocrate.

p.46 : l'âme ψυχη psyche exerce une volonté


entrées : nourriture et air
1) dès son entrée dans le corps, l'air devient pneuma (souffle vital) l'air pénètre par le nez et la bouche, va dans les poumons (p. 34) du pneuma élaboré dans les poumons, une partie est envoyée vers le ventricule gauche du cœur
2) nourriture suit le chemin suivant : bouche, œsophage, estomac, jéjunum, intestin grêle
les 2 veines venant du foie reçoivent la nourriture du jéjunum et le transforme en sang
veines portes : dans le foie la nourriture est transformée en sang

les maladies naissent
soit de l'extérieur, soit à cause de régimes -> excès ou défaut des 4 humeurs pneumata inné se tendent ou se relâchent trop


Bailly http://remacle.org/bloodwolf/vocabulaire/table.htm

πνεῦμα, ατος (τὸ) le souffle :
I le souffle du vent, le vent; fig. le vent de la fortune, le souffle de la prospérité, etc. ; le souffle de la faveur (cf. lat. aura)
II le souffle :
1 l'expiration de l'air aspiré, l'haleine
2 la respiration, le souffle de vie :
πνεύματος ῥωμή PLUT. force de la respiration, c. à d. de la poitrine
III l'exhalaison, l'odeur
IV fig.
1 le souffle, comme signe de force, de passion
2 t. de gr. l'aspiration.

_______________________________________________ Psyche and Soma Intro les 2 dualistes proéminents de l'histoire : Platon et Descartes (1596-1650) P. a développé différentes positions au cours de sa vie. Dans Gorgias, le corps est une possession de l'âme, à la mort elle se dépouille du corps D : deux choses en l'âme humaine : l'une elle pense, l'autre étant unie au corps, elle peut agir et pâtir avec lui. L'interaction âme-corps se fait au niveau de la glande pinéale.

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  • von Staden

la démarcation mortel / immortel, matière / forme... qui déploient les lignes de démarcation entre corps et âme n'est pas centrale à la période hellénistique. Pour les philosophe et médecins hellénistique tout psyche ψυκη est soma σωμα. La psyche corporelle, comme le reste du corps, est mortelle. Elle est générée avec le corps, elle ne préexiste pas au corps, ni ne demeure éternellement après sa séparation.

  • Épicure (-341 ; -270)

psyche est soma, l'âme est matérielle mais constituée d'une matière différente du reste du corps.
psyche est matérielle mais avec des capacités différentes, elle agit differ.
Le corps est un contenant, la psyche un élément du contenu. Psyche est un corps à la texture fine, semblable au pneuma, contenant du chaud
Épicure, contrairement aux stoïciens, ne dit pas que l'âme est pneuma, ni que le pneuma est un des constituants de la psyche. dynameis , les capacités de la psyche (âme)

Notes modifier


Références modifier

  1. P H Michel, « Physique et cosmologie de Thalès à Démocrite », dans René Taton, LA SCIENCE ANTIQUE ET MEDIEVALE, PUF,
  2. Galien (texte établi par Caroline Petit), Le médecin. Introduction, Les Belles Lettres,