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Education islamique modifier

Modèle:Sciences de l'éducation

Selon la tradition musulmane, l’éducation islamique occupe une place centrale en islam. Elle vise à inculquer aux membres composant la société musulmane des valeurs, des principes et une éthique conforme à la religion musulmane. Les jurisconsultes musulmans considèrent que la personne musulmane se doit d’avoir une conduite et des pratiques telles que définies par la religion.  Cette obligation s’étend également à tous les membres de sa famille. Le but recherché à travers cette éducation islamique est d’œuvrer pour une société d’une moralité irréprochable.

L’éducation islamique est donc nécessaire pour former de bons citoyens.

L’ensemble des conduites et des pratiques trouvent leurs inspirations dans le Coran et dans la tradition prophétique qui sont les deux textes fondateurs de l’islam.

Nous allons voir dans cet article en quoi consiste l’éducation islamique, son importance ainsi que les buts poursuivis par l’éducation islamique.

But poursuivis modifier

Certains penseurs musulmans considèrent l’éducation islamique comme faisant partie d’un ensemble de sciences éducatives dont le but est d’organiser les relations entre les différentes personnes au sein de la société.  

Le mot éducation en arabe at-tarbiya a pour racine rabbâ. Il a plusieurs sens : « élever », « nourrir », « faire faire quelque chose ».[1] Aussi, l’expression j’ai éduqué mon enfant veut littéralement dire : j’ai nourri mon enfant jusqu’à ce que son corps se soit développé. « Par extension, ce terme fut utilisé pour la nourriture de la raison, des sentiments et de l'âme, dans le but de parfaire et de perfectionner la personnalité. Sur le plan social, l'éducation est l'ensemble de principes moraux et de la production intellectuelle grâce auxquels naît une civilisation. C'est ainsi que l'Islam prône une éducation homogène de toutes les entités de l'homme : son corps, sa raison, son esprit, ses instincts et ses sentiments, en combinant harmonieusement les nécessités de la vie de l'Au-delà »[2]

Ainsi, l’éducation, notamment des enfants, au sens de « nourrir » concerne aussi bien l’aspect corporel que spirituel et intellectuel. Si à l’origine elle se préoccupe de l’individu, elle impacte progressivement la cellule familiale pour s’étendre ensuite au niveau de la société toute entière. Cette éducation est passée par plusieurs étapes. Tout d’abord l’éducation islamique au sens où nous l’entendons a commencé avec l’avènement de l’islam. Ensuite, avec les conquêtes musulmanes et la dynastie omeyyade, elle a été amplifiée. Par la suite l’éducation islamique a traversé les périodes de l’apogée de la civilisation islamique, la période des seldjoukides qui s’est terminée par l’invasion des mongols qui met fin à l’empire abbasside et enfin la période de la renaissance européenne. Sans parler spécifiquement de chaque étape, l’éducation islamique a perdu en quelque sorte de sa consistance en délaissant les sciences expérimentales pour se concentrer davantage sur la linguistique et la philosophie ainsi que les sciences religieuses pures et dures. L’éducation islamique a été donc traversée par plusieurs pensées divergentes et qui cherchaient forcément à s’imposer.

Concernant les buts poursuivis par l’éducation islamique, l'importance du rôle de l'éducation dans l'histoire de l'islam comprend, au regard des objectifs poursuivis par l'éducation islamique, la manière dont l'éducation est utilisée et appliquée pour transmettre les enseignements de l'islam et développer une compréhension de la religion, de l'éthique et des valeurs morales, ainsi que la manière dont l'éducation est devenue une partie importante de la société islamique et des musulmans eux-mêmes. Toujours souligné qu'elle leur permet d'acquérir des compétences et des connaissances afin de répondre aux besoins de leurs communautés.


Il met en lumière les défis actuels de l'éducation islamique, notamment la manière dont les premiers musulmans ont construit des centres éducatifs appelés medresses, qui étaient des établissements d'enseignement religieux et laïcs, et comment l'éducation est devenue une partie importante de la société islamique, ainsi que la pression des sociétés séculières et les défis posés par les nouveaux médias. Les moyens d'améliorer l'éducation islamique évoluent rapidement jour après jour, en accordant une plus grande attention aux besoins de la société moderne.

Manuels scolaires modifier

L’éducation islamique se retrouve tout au long de la scolarité chez les élèves algériens divisés en appellation : “terbiyya islamiyya” en enseignement primaire et moyen  et “ouloum islamiyya” en enseignement secondaire. [3]Cette éducation prend environ une et demi par semaine en primaire et en moyen et deux heures selon les sections en secondaire.

Les trois dimensions des principes constitutionnels qui fixent le discours religieux à l'intérieur d’un cadre idéologique du système éducatifs :

  • La dimension nationale et ses référents identitaires
  • La dimension démocratique avec pour corollaires l'égalité des chances pour tous les élèves, indépendamment de la région géographique ou du statut social et d'intégrer l’exercice de la démocratie dans les classes par l’implication des élèves dans la vie de l’école
  • La dimension universelle qui doit favoriser une culture scientifique, technique et littéraire en mettant l'accent sur l’ouverture au monde et la formation de l’esprit critique

Les manuels du primaire et du cycle moyen abordent des thèmes comme la soumission à la volonté des parents, le respect des personnes âgées et l’amour de la patrie et se rapprochent d’une éducation civique mettant l’accent sur les valeurs morales. Les manuels du secondaire traitent des obligations religieuses, contribuant à une éducation aux pratiques et normes dictées par la chariâ (loi islamique), qui règlent la vie sociale, économique et politique.

Dans le manuel de la 1re année secondaire, cinq chapitres portent sur les valeurs traditionnelles relatives aux enseignements du Coran et du Hadith (paroles du Prophète), en relation avec la vie privée et sociétale de l’apprenant. Il s’agit de la voie du Coran, de la voie de la tradition (la Sunna), de quelques études sur la vie du Prophète, les valeurs du culte et de la croyance et les valeurs familiales et sociales. Cinq autres chapitres portent sur des valeurs d’ordre profane, c’est-à-dire selon les titres du manuel, les valeurs rationnelles, les valeurs économiques et financières, les valeurs communicationnelles, les valeurs écologiques ou environnementales, les valeurs artistiques et esthétiques.

Les trois manuels des « sciences islamiques » en usage dans le secondaire donnent l’image d’une religion holiste, qui réglemente non seulement la vie privée mais également la vie économique et sociale ainsi que les pratiques culturelles. Selon ces manuels, l’islam est en mesure de régler les problèmes individuels, familiaux, économiques et politiques ; il contribue au développement, tout en coexistant avec les autres religions et cultures, et englobe toutes les valeurs produites par l'expérience humaine dans l'ère moderne

Les manuels entretiennent ainsi une image idéale des valeurs religieuses et défendent un système de représentation culturel et identitaire où « la culture sacrée fait l’objet d’opérations didactiques importantes »

Référence modifier

  1. (ar) محمد الشارخ- صخر, « المعجم المعاصر », sur المعجم المعاصر (consulté le )
  2. Ishâq Gangate, « L'Éducation des enfants »,
  3. Djilali El-Mestari, « Le discours religieux des manuels scolaires algériens de l'éducation islamique dans le cycle secondaire », Tréma, nos 35 - 36,‎ , p. 70–80 (ISSN 1167-315X et 2107-0997, DOI 10.4000/trema.2610, lire en ligne, consulté le )