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Cop1 – Solidarités Étudiantes
« porter assistance à tout étudiant dans le besoin »
Histoire
Fondation
Cadre
Type
Forme juridique
Objectif
Siège
Pays
Organisation
Volontaires
600 (2021)
Site web

Cop1 – Solidarités Étudiantes est une association française loi de 1901 à but non lucratif, apartisane et indépendante, crée durant l'été 2020 par un groupe d'étudiants de l'Université Paris - I Panthéon Sorbonne. Elle a pour objectif la lutte contre la précarité étudiante, avec la particularité de proposer une aide par et pour les étudiants.

Fondée suite à l'aggravation des conditions de vie étudiante lors de la pandémie de Covid-19, l'association œuvre au travers d'activités de distributions alimentaires et de produits d'hygiène (protections périodiques, kits d'hygiène...), auxquelles s'ajoutent des solutions d'accompagnement et d'accès à la culture et au sport.

Histoire de l'association

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Une "explosion"[1] de la précarité étudiante suite au Covid

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Suite au premier confinement de mars 2020 puis à la rentrée universitaire suivante compliquée par la crise sanitaire, la précarité étudiante a été mise en lumière par les médias[2] et des réactions politiques[3].

Dans ce contexte, l'association Cop1 - Solidarités Etudiantes a été créée par des étudiants de l'Université Paris - I Panthéon Sorbonne le 31 août 2020. En l'espace d'une année, l'action de l'association s'est déployée sur Paris et a effectué plusieurs distributions alimentaires par 600 bénévoles auprès de plus de 1000 étudiants par semaine.

La détérioration des conditions étudiantes avec la crise sanitaire[4] et l'apparition d'associations étudiantes comme Cop1 ont permis de mettre en lumière la pauvreté d'une partie de la jeunesse. Plusieurs études précédant la crise sanitaire pointaient déjà une précarité particulière des étudiants[5] et l'apparition d'associations de distributions par les pairs comme Cop1 a permis de souligner davantage cette précarité.

La presse française s'est saisie du sujet et de nombreux articles, reportages et entretiens autour des distributions de l'association ont été réalisés aussi bien à la télévision[6][7], à la radio[8][9][10], dans la presse française[11] [12][13]que dans la presse internationale. Lucine Didier, alors Vice-Présidente de l'association, a répondu aux questions du podcast les Mariannes en Juillet 2021.[14]

Une action de solidarité créée au coeur du Covid-19

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Le 14 novembre 2020, l'association tient sa première distribution sur la place du Panthéon dans le 5ème.

Première distribution sur la place du Panthéon - 14 novembre 2022

Un article de France 3[15] résumait alors la situation : "Les étudiants ont été particulièrement impactés par la pandémie. Confinés, parfois seuls et dans la précarité, certains ont vu leurs stages et alternances s’envoler, d’autres leurs emplois perdus, sans parler des difficultés financières que cela a entraîné."

Une association "Par et Pour les étudiants"

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Cop1 est une association composée d'étudiants et de jeunes qui s'engagent contre la précarité.

Composée de plus de 1000 bénévoles en 2022, elle place au cœur de son action les principes de non-discrimination et de convivialité, pour rompre les distances possibles entre les étudiants bénévoles et les étudiants bénéficiaires.

Tout étudiant, quelle que soit son école ou son université, peut être bénévole et bénéficiaire de l'association.

Par ailleurs, environ 30% des étudiants bénévoles sont également bénéficiaires de l'association.

Solidarités & dispositifs d'aides

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Aide alimentaire et distributions de produits de première nécessité

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Chaque semaine, des paniers de 8 à 10kg sont distribués à plus de 3000 étudiants par Cop1 sur le territoire national[16].

Ces distributions sont organisées 5 fois par semaine à Paris et une fois par semaine dans les antennes régionales : Angers, Lille, Marseille, Montpellier, Rouen et Strasbourg.

Distributions vestimentaires et de matériel

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Outre la distribution de denrées alimentaires, Cop1 met à disposition des vêtements, des produits d'hygiène, des fournitures scolaires ou encore des équipements informatiques pour accompagner les étudiants dans leurs études. L'association participe également à la lutte contre la précarité menstruelle en offrant des protections périodiques lors des distributions[17].

Accompagnement personnalisé

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Un système de suivi des étudiants en situation de précarité est organisé par l'association.

Lors de chaque distribution, les étudiants ont la possibilité d'échanger avec des bénévoles formés qui peuvent les rediriger vers les différentes aides auxquelles ils ont droit.

Ces aides sont listées sur le site de l'association : aides financières, aides psychologiques, aides au logement, accès aux soins, accès à la culture, aides numériques, aide contre le harcèlement, aide à la recherche d’un travail, permanences psychologiques et juridiques pour les étudiants étrangers et étudiantes étrangères, renseignements sur les actions menées par les unités locales de la Croix Rouge.

Accès à la culture

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Afin de permettre à chaque étudiant l’épanouissement personnel, l’ouverture d’esprit et la découverte, Cop1 proposons un accès à la culture gratuit. Chaque semaine, des sorties culturelles sont organisées au cinéma, au théâtre, à des concerts, à l'opéra et à des expositions.

Accès au sport

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Pour permettre un bien-être physique et mental, Cop1 propose des sorties et activités sportives gratuites. Des sorties en groupe à des matchs de football, de rubgy, de handball, mais aussi des activités sportives, comme de tournois de football ou des séances de yoga, sont organisées chaque semaine.

Enquêtes annuelles sur la précarité étudiante

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Dès la création de l'association, un pôle s'est constitué afin de déterminer le profil des étudiants bénéficiaires venant aux distributions alimentaires de l'association. La première de ces études annuelles a été publiée en avril 2021.

Enquête 2020 / 2021[18]

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L'étude (https://cop1.fr/ressources/) sortie en 2021 et pilotée par le directeur des études de Cop1, Paul Bouscary, a donné lieu à différentes réceptions médiatiques et politiques. L'enquête est sortie d'abord en exclusivité dans Le Parisien.

« On a essayé d’adapter nos paniers aux femmes. Pour elles, on sait que les dépenses en produits d’hygiène, comme les rasoirs, les shampoings ou encore les protections hygiéniques pèsent plus dans le budget. Qu’il y ait autant de femmes, cela est tout de même surprenant et pose des questions »

L'enquête est également reprise dans Libération : "Les résultats, publiés ce mardi par l’association, ne disent pas autre chose que ce qui est dénoncé depuis des mois par les organisations de jeunesse : la précarité se creuse, accentuée par la pandémie de Covid-19."

Ainsi que dans Challenges qui titre son article : "Qui sont les étudiants pauvres en 2021 ?"

Interrogés par France Inter, les responsables de l'association mettent en avant les différentes explications à l'explosion de la précarité étudiante :

"Il y a des dépenses plus importantes pour les femmes que pour les hommes, notamment pour les produits d'hygiène, notamment les protections périodiques. C'est en s'appuyant sur des témoignages d'étudiantes qui disaient devoir choisir entre changer de protections périodiques et se nourrir qu'on s'est rendus compte qu'il y avait une différence". Autre facteur explicatif : l'emploi. "Tous les étudiants ont été touchés par des pertes d'emplois pendant cette crise. Les emplois qui peuvent encore subsister sont des emplois manuels, dans le bâtiment, la sécurité, où malheureusement on recrute moins facilement des femmes. Alors que ceux dans l'événementiel, dans le social, la garde d'enfants par exemple, ont été plus particulièrement touchés par cette crise"

L'étude met en avant des parcours d'étudiants dans des situations de précarité aggravée. Aussi bien sur le plan physique et financier que psychologique, une étudiante témoigne dans cette étude avoir perdu 16kg en une année.

Chiffres marquants

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L'étude 2020/2021 de l'association indique plusieurs chiffres marquants sur l'aggravation de la précarité étudiante suite à la crise sanitaire.[19]

79% : C’est le pourcentage de répondants ayant eu recours à une aide alimentaire pour la toute première fois à l'occasion de la crise sanitaire.

67% des bénéficiaires sont des femmes.

63% des étudiants bénéficiaires sont de nationalité étrangère.

1 étudiant sur 2 répondant estime ne pas avoir mangé à sa faim de façon répétée depuis le début de l'année universitaire.

52% des bénéficiaires ne peuvent pas compter sur leur entourage pour leur apporter une aide, qu’elle soit matérielle ou financière.

73% des bénéficiaires ne bénéficient d’aucune bourse.

Enquête 2021 / 2022

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L'étude 2021/2022 a été publiée le 3 octobre 2022.

Chiffres marquants

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73% des bénéficiaires ne perçoivent pas de bourse d'aide.

74% des bénéficiaires de l'aide sont des femmes (84% à Angers)

85% des étudiants ont déjà sauté un repas par manque d'argent.

1 bénéficiaire sur 3 ne prend qu'un repas par jour.

62% de nos bénéficiaires souhaiteraient consacrer plus de temps à leurs loisirs.

8 étudiantes sur 10 ne disposent pas de protections à disposition gratuitement sur leur lieu d'étude.

Par manque de moyens, il est déjà arrivé à 32% des femmes interrogées de ne pas pouvoir acheter des protections périodiques et 71% à utiliser plus longtemps que recommandé une protection périodique.

67% des étudiantes et étudiants sondés estiment ne pas être suffisament informés sur les différents dispositifs d'accompagnement juridique à destination des étudiants.

Organisation de l'association

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Structure juridique

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Cop1 est une Association Loi de 1901, composée de bénévoles et d'adhérents.

Elle est indépendante de toute organisation politique et religieuse.

Elle est composée d'un Conseil Stratégique, un Conseil National, et son bureau est élu chaque année.

Organisation régionale

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Carte

Île-de-France

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L'association Cop1 a été fondée en Île-de-France.

Elle organise plusieurs distributions chaque semaine et vient en aide à plus de 2000 étudiants en situation de précarité dans plusieurs arrondissements parisiens et dans différentes villes d'Île de France comme Saclay.

Ses bureaux sont situés dans le 4e arrondissement.

Elle organise des distributions dans le 3e, le 5e, le 13e et le 17e arrondissement.

A la rentrée 2022, l'association a ouvert sa première antenne de distributions alimentaires pour les jeunes et étudiants à Angers et organise de façon hebdomadaire des distributions alimentaires[20].

Marseille

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En octobre 2022, l'association ouvre l'antenne Cop1 Marseille.[21]

Montpellier

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En janvier 2023, l'association ouvre l'antenne Cop1 Montpellier.

En janvier 2023, l'association ouvre l'antenne Cop1 Lille.

Strasbourg

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En février 2023, l'association ouvre l'antenne Cop1 Strasbourg.

En avril 2023, l'association ouvre l'antenne Cop1 Rouen.

  1. « Précarité étudiante : On n’a jamais connu une telle situation », sur L'Etudiant (consulté le )
  2. « REPORTAGE. Covid-19 : comment des étudiants basculent dans la précarité », sur Franceinfo, (consulté le )
  3. « VIDEO. "C'est dur d'avoir 20 ans en 2020", déclare Emmanuel Macron », sur Franceinfo, (consulté le )
  4. « OVE Infos n°42 | La vie étudiante au temps de la pandémie de COVID-19 », sur OVE : Observatoire de la vie Étudiante (consulté le )
  5. Lyes Belhadj, « Enquête sur le coût de la vie étudiante rentrée 2019 », sur UNEF Aix-Marseille, (consulté le )
  6. « "C’est maintenant qu’il faut les aider !" : le cri du cœur d’Ulysse, l’ange gardien des étudiants », sur TF1 INFO, (consulté le )
  7. « Rétrospective : les Co'p1 sur France 3 | 📺 Rétrospective : les Co’p1 sur France 3 📺 ✨Afin de clôturer cette année 2020, Co’p1 te propose de revenir sur le reportage de notre première... | By Association Cop1 - Solidarités Étudiantes | Facebook », sur www.facebook.com (consulté le )
  8. « Europe midi, le journal avec Ulysse Guttmann-Faure », sur Europe 1 (consulté le )
  9. « La santé mentale des jeunes en temps de Covid », sur France Inter, (consulté le )
  10. « Des colis alimentaires préparés par des étudiants pour des étudiants », sur France Inter, (consulté le )
  11. Jean-François Arnaud, « Les étudiants pauvres toujours dépendants de l'aide alimentaire », sur Challenges, (consulté le )
  12. « La précarité étudiante, reflet d’un modèle d’aides à bout de souffle », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  13. Par Bérangère Lepetit Le 14 avril 2021 à 06h25, « «On voyait des potes aller à la Banque alimentaire» : entre étudiants la solidarité s’organise », sur leparisien.fr, (consulté le )
  14. « #8 : Lucine Didier - S'engager pendant la Crise de la Covid-19 », sur Ausha (consulté le )
  15. « Distribution de colis alimentaires pour les étudiants sur la place du Panthéon », sur France 3 Paris Ile-de-France (consulté le )
  16. Lionel Durel, « Crise sanitaire et précarité : des paniers solidaires pour les étudiants », sur 24matins.fr, (consulté le )
  17. « Cop1 lutte contre la précarité menstruelle », sur CB News (consulté le )
  18. « Études », sur Cop1 - Solidarités Étudiantes (consulté le )
  19. « Études », sur Cop1 - Solidarités Étudiantes (consulté le )
  20. Vincent COTINAT, « À Angers, l’association Cop1 distribuera de l’aide aux jeunes une fois par semaine », sur Ouest-France.fr, (consulté le )
  21. « Marseille : avec les Cop1, les étudiants sont au coeur de la solidarité », sur LaProvence.com, (consulté le )