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Elizabeth Jane Weston par un artiste néerlandais inconnu conservé à Hessisches Landesmuseum Darmstadt

Elizabeth Jane Weston (en latin : Elisabetha Ioanna Westonia ; en tchèque : Alžběta Johana Vestonie) née en 1581 ou 1582, à Chipping Norton, Oxfordshire [1] et morte le 23 novembre 1612, à Prague, est une poète anglo-tchèque, connue pour sa poésie néo-latine et fait parti des rares femmes de l'époque dont l'œuvre poétique est publiée de son vivant.

Biographie et jeunesse

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Vue du pont de Prague sur la rivière Vltava, 1606. L'un des poèmes d'Elizabeth Weston porte Sur les inondations de Prague qui se sont produites après des pluies continuelles

Elizabeth est la fille de Joanna Cooper (née le 23 juin 1563 à Chipping Norton [2]) et de son premier mari, John Weston. Il est mort quand elle avait six mois. Peu de temps après, la mère d'Elizabeth se remarie avec l'occultiste de la Renaissance anglaise, Edward Kelley, qui est un alchimiste bien connu, et la famille quitte l'Angleterre pour Prague en Bohême. L'intérêt de Kelley pour les projets alchimiques attire l'attention de l'empereur Rudolf II, qui devient un mécène de son travail et de celui de l'alchimiste-mathématicien John Dee.

Elizabeth grandit dans un environnement familial stable avec des parents progressistes convaincus par l'égalité d'éducation entre leurs enfants, quel que soit leur genre. Le beau-père d'Elizabeth emploie pour elle un tuteur de latin, John Hammond, et elle assiste à des conférences universitaires. Elizabeth apprend plusieurs langues dont le tchèque, l'anglais, l'allemand, l'italien et le latin.

Au début de sa vie adulte, la situation de sa famille se détériore. Son beau-père tombe en disgrâce auprès de l'empereur et est emprisonné après avoir été accusé de trahison. L'emprisonnement d'Edward Kelley conduit Elizabeth à écrire des lettres d'appel à la cour de l'empereur.

En 1603, Elizabeth épouse un juriste, Johannes Leo, avec qui elle a sept enfants.

L'œuvre d'Elizabeth

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L'œuvre d'Elizabeth Jane Weston attire l'attention de nombreux lettrés en raison de son habileté à manier les vers latins et la prose. Parmi ceux-ci, on trouve les nobles silésiens Georgics Martinius Von Baldhoven et Nicolas Maius, avec lesquels elle développe des amitiés. Baldhoven soutient sans relâche le travail d'Elizabeth et l'encourage à le publier. En 1602, il publie l'œuvre d'Elizabeth, Poemata, en deux volumes, avec son propre argent. Le volume comprend des épitaphes, des rêveries idylliques, des odes à l'empereur Rodolphe II (lesquelles lui avaient d'abord été envoyées dans le but de le convaincre de prêter de l'argent) et des odes à elle-même. En 1606, sa deuxième œuvre, Parthenicon Libri III, que l'on peut traduire par "les premiers écrits", est publiée en trois volumes. Elle comprend des épigrammes, des élégies, des lettres d'appels aux fonctionnaires, des poèmes sur l'inondation à Prague et des fables d'Esope. Cette œuvre comprend également une grande partie de la correspondance d'Elizabeth. Elle construit sa réputation sur la qualité de sa poésie mais aussi du fait qu'elle publie son travail en son propre nom. Les écrits d'Elizabeth comprennent des vers profanes, des connaissances classiques, des mythes, de l'Histoire et des vers occasionnels, et abordent des sujets liés aux conditions de vie des femmes.

Œuvres sur Elizabeth

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Au cours de sa vie, de nombreux humanistes à travers l'Europe, dont Jan Dousa, célèbrent sa contribution poétique[3]. Quelques décennies plus tard, John Evelyn loue Elizabeth comme étant, avec Sir Thomas More, la plus grande des poètes néo-latins.

Héritage

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Elizabeth est connue sous le nom de "English Maiden", «Virgo Angla». Son travail est désigné par le terme Westonia.

Elizabeth décède en couches en 1612. Elle est enterrée dans l'église Saint-Thomas de Malá Strana.

Les références

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  1. Oxford DNB
  2. Clucas, p. 288
  3. These are gathered in Cheney and Hosington, pp. 376-437.

Ballard, George. Mémoires de plusieurs dames de Grande-Bretagne . Oxford, 1752. Cheney, David et Brenda Hosington, M. Collected Writings . University of Toronto Press, 2000. King, Margaret, L. Femmes de la Renaissance . Université de Chicago Press, 1991. Reynolds, Myra. La savante dame . Boston et New York Houghton Mifflin Company, 1920.

  • Interview de Radio Praha avec Susan Bassnett sur la poétesse
  • Écrits rassemblés d'Elizabeth Jane Weston
  • Parthenica (à CAMENA)
  • Susan Bassnett : "Réviser une biographie: une nouvelle interprétation de la vie d'Elizabeth Jane Weston (Westonia), basée sur son poème autobiographique à l'occasion de la mort de sa mère." Cahiers Elisabethains 37 (1990): 1-8.
  • John Dee: Interdisciplinary Studies in English Renaissance Thought (International Archives of the History of Ideas), Stephen Clucas (éditeur), 2006, chapitre 13 de Susan Bassnett: "Edward Kelley Family in the Writings of John Dee", p. 285 - 294.
  • Louise Schleiner: «Tudor and Stuart Women Writers», Indiana University Press, 1994, p. 96 - 106.
  • Robin Wasserman: 2012 "The Book of Blood and Shadow" un roman sur - parmi d'autres - ses œuvres avec Edward Kelley et une machine qu'il dit capable de communiquer avec les anges.

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