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La Convergence nationale

Résumé :

La Convergence nationale est un projet de mobilisation citoyenne qui vise à réunir les forces indépendantistes du Québec. Un premier congrès a eu lieu les 24, 25 et 26 mai 2013 à l’Université du Québec à Montréal où des centaines personnes se sont réunies. L’initiative vient du Nouveau Mouvement pour le Québec (NMQ), une organisation citoyenne non partisane fondée en août 2011 qui milite pour l’indépendance du Québec.

Parmi les personnalités publiques qui ont pris la parole lors de l’événement, on trouve l’ancien premier ministre du Québec Bernard Landry, Guy Rocher, Joseph Facal, Gabriel Nadeau-Dubois, Nicole Boudreau, Alexis Martin et Emmanuel Bilodeau.

Historique

La Convergence nationale est un projet de mobilisation citoyenne qui vise à réunir les forces indépendantistes du Québec. Depuis le dernier référendum pour l’indépendance du Québec de 1995 – où rappelons les résultats, le camp du oui a perdu avec 49,4% contre 50,6% pour le camp du non – le mouvement souverainiste se trouve dans une impasse. Le Parti québécois (PQ), fondé en 1968, a longtemps été la seule formation politique a récolter les votes indépendantistes. Avec l’arrivée de Québec solidaire (QS) (2006) et Option nationale (ON) (2011), trois partis souverainistes convoitent les mêmes électeurs et se vouent une féroce compétition. Devant une plus grande diversité des offres politiques, les indépendantistes peuvent plus difficilement espérer obtenir une majorité parlementaire, seul accès possible pour enclencher un processus référendaire.

La convergence nationale est le fruit d’un long travail effectué par le nouveau mouvement pour le Québec (NMQ). Le NMQ est une organisation citoyenne non partisane fondé en 2011 dont l’objectif déclaré est de briser l’impasse dans laquelle se retrouve le mouvement indépendantiste au Québec.

Au mois de juin 2012, à la veille d’un déclenchement des élections provinciales, le NMQ réunit quelques acteurs de la société civile pour lancer un Appel au Front uni. Cet appel demande aux trois partis politiques de ne pas se présenter en rangs dispersés aux prochaines élections et de négocier une entente électorale. Une pétition citoyenne circule et obtient 14 000 signatures de Québécois et Québécoises qui appuient cette demande. . Les élections sont déclenchées au mois d’août et le PQ, QS et ON décident tous de faire cavalier seul. Quant aux résultats du 4 septembre, jour des élections, le PQ est appelé à former un gouvernement minoritaire avec seulement 54 députés; QS, qui espérait obtenir 6 députés gagne 2 sièges; et ON fait élire ni son chef, ni aucun député.

Ces résultats convainquent le NMQ de continuer à faire la promotion d’une convergence des forces indépendantistes. Au mois de novembre, il envoie une Lettre aux militants des partis indépendantistes leur demandant de faire pression sur les instances de leur formation politique afin que chacun travaille de concert au sein d’un forum d’action commune avant la tenue d’un prochain scrutin. .

En janvier 2013, lors d’une conférence de presse , le NMQ annonce la mise sur pied de la Convergence nationale, un projet de mobilisation auquel sont invité-e-s citoyen-ne-s, acteurs de la société civile, militant-e-s et partis politiques. Un congrès est prévu pour le mois de mai. Aux côtés des représentants du NMQ, l’ancien premier ministre Bernard Landry, le président du Conseil de la souveraineté Gilbert Paquette et Danic Parenteau, commissaire aux États généraux pour la souveraineté étaient présents lors de cette annonce .

Le Congrès 

Le Congrès de la Convergence nationale a eu lieu du 24, 25 et 26 mai 2013, dans la salle Marie-Gérin-Lajoie de l’Université du Québec à Montréal où des centaines d'indépendantistes de tous les horizons se sont réunis pour réfléchir à une question principale : est-il possible de travailler ensemble pour faire du Québec un pays   ?

Le congrès s’ouvre avec une soirée d’inauguration orchestrée par le dramaturge et comédien Alexis Martin où discours et chansons s’alternent sous le thème « Agissons-nous en tant que nation ? ». La journée du samedi se divise en deux parties. En avant-midi, près de 17 intervenants défilent sur la scène pour nourrir les réflexions et, en après-midi, les participants se réunissent en cinq ateliers dans le but de produire des propositions pour la suite des événements. La journée de dimanche est consacrée à l’adoption des propositions en assemblée, la lecture de la Déclaration de la Convergence nationale et un mot des représentants des partis politiques indépendantistes présents.

Bilan du congrès

Le congrès de la convergence nationale réussi sont pari. Ce congrès est le plus grand regroupement non-partisan de militants indépendantistes depuis 1995. Bien qu'un seul chef de parti soit présent au congrès, tous les partis indépendantistes du Québec dépêchent des observateurs et sont au rendez-vous. Leur représentant discutent sur scène et entre eux de convergence. Aucune entente entre les partis ne découle de ces discussion mais des bases sont jetées.

Chez les participants, l'enthousiasme est grand. Une déclaration commune est présentée au terme du congrès prônant un ralliement à la cause sans exiger des ses adhérant de renoncer à leur parti ni à leur idéaux, mais de faire cause commune pour l'indépendance. Les participants se présentent en faveur d'un mode de la mise en place du scrutin proportionnel et, entre temps, d'organiser des primaires indépendantistes en vue des prochaines élections provinciale. L'objectif des participants étant de élire à l'Assemblée nationale le plus grand nombre d'indépendantistes possibles, tous partis confondus.

Les partcipants aux congrès proposent aussi la tenue d'un deuxième congrès de la convergence nationale, et ce à fin d'approfondir et d'élargir la discussion entamé lors du premiers congrès. La tenue de ce congrès est annoncé officiellement au début du mois de juin 2013 et ce tiendra au début 2014 .