Utilisateur:RZVinc/Brouillon
Henri Le Borgn
modifierHenri Le Borgn est un gendarme né à Quimerc'h, commune de Pont-de-Buis-lès-Quimerch dans le département du Finistère, le 11 mai 1912 et mort à Bourg-en-Bresse dans le département de l'Ain le 2 septembre 1944. Il était un résistant durant la seconde guerre mondiale. Il fût arrêté et torturé avant d'être fusillé par les allemands.
Naissance | Quimerc'h |
---|---|
Décès |
(à 32 ans) Bourg-en-Bresse |
Père |
Christophe Le Borgn |
Mère |
Marie Le Gall |
Conjoint |
Annette Juénet |
Enfant |
Henri Le Borgn |
Origine et vie sentimentale
modifierIl est le fils de Christophe Le Borgn et de Marie Le Gall. Son père travaillait comme bedeau. Sa mère a travaillé en tant que ménagère puis boulangère.
Il se marie le 3 février 1941 à Lyon, deuxième arrondissement, dans le département du Rhône, avec Annette Juénet. Pratiquement neuf mois jour pour jour après sa mort, le 7 juin 1945, son épouse donna naissance à un petit garçon qu'elle nommera Henri comme son défunt mari.
Parcours en gendarmerie
modifierIl est nommé élève-gendarme le 6 mai 1938 et il prête serment le 1 décembre 1938 au tribunal de première instance de Fontenay le Comte dans le département de la Vendée.
En septembre 1939, il est affecté au peloton numéro 318 de la garde républicaine mobile à Asnières dans le département du Haut-de-Seine. Il devient sous-officier de carrière le 28 mars 1942.
A la suite de la dissolution de la garde républicaine mobile, il est affecté à la brigade de gendarmerie départementale de Sellières dans le département du Jura.
Résistant
modifierDurant la seconde guerre mondiale, il entre dans la résistance en rejoignant les Forces Unies de la Jeunesse en s'activant la nuit après son service.
Fin été 1944, il sert dans les Forces Françaises de l'Intérieur de l'Ain, l'armée secrète, groupement sud.
Dévouement et sacrifice ultime
modifierLe 30 août 1944, les troupes alliés arrivent devant Meximieux dans le département de l'Ain.
Le général allemand Wend Von Witersheim, kommandeur de la onzième Panzer-division (division blindée), stationnée aux alentours, décide d'attaquer.
Les allemands réussissent à prendre d'assaut le pont de Chazey, entre Villieu et Chazey-sur-Ain (Ain).
Le 1 septembre 1944, vers quatre heures du matin, Henri Le Borgn et cinq autres maquisards rentrent d'une mission de ravitaillement au volant d'un camion contenant armes et munitions pour les résistants. Ils sont pris sous le feu des rafales allemandes. L'un d'eux se fait exécuté sur place. Henri Le Borgn et ses camarades se font capturés et à six heures du matin, les allemands font sauter le pont.
Les hommes sont conduits à la prison de Bourg-en-Bresse.
Le lendemain, 2 septembre 1944, ils sont amenés sur les bords de la Reyssouze, allé de Challee à Bourg-en-Bresse et, vers treize heures, ils sont fusillés en quelques minutes. Un camarade réussit tout de même à s'échapper sous une pluie battante.
Henri Le Borgn est inhumé au cimetière communal à Châtenay dans le département de l'Ain.
Décorations et reconnaissance de la Nation
modifierA titre posthume, il se voit décerner :
- Croix de guerre 1939-1945 avec étoile de vermeil, le 24 octobre 1947. "Valeureux soldats, tombé dans une embuscade au pont de Chazey le 1 septembre 1944 et mort héroïquement, fusillé par les Allemands, allée de Challes à Bourg-en-Bresse, le 2 septembre 1944."
- Médaille militaire "pour faits exceptionnels de guerre et de résistance", le 25 octobre 1950.
- Médaille de la déportation et de l'internement "pour faits de résistance", le 18 octobre 1955.
- Médaille de la résistance française, le 2 septembre 1959.
Il obtient la mention "Mort pour la France", le 6 décembre 1945.
Il fut homologué aux Forces Française de l'Intérieur.
Son nom figure :
- sur la stèle commémorative, allée de Challes à Bourg-en-Bresse (Ain).
- sur la stèle à la mémoire des cinq résistants au pont de Chazey (Ain).
- sur les monuments aux morts à Châtenay (Ain) et à Sellières (Jura).
- sur la plaque commémorative 1939-1945 de la gendarmerie à Besançon (Doubs).
Promotion gendarmerie
modifierDepuis le 26 octobre 2020, Henri Le Borgn est le parrain des élèves gendarme de la vingt-septième promotion de l'école de gendarmerie de Dijon dans le département de la Côte d'Or.
Notes et références
modifier- Jean-Louis Ponnavoy, "LE BORGN Henri, Marie," sur Le Maitron, les fusillés 1940-1944.
- "Le Borgn Henri", sur le MémorialGenWeb.
- Pierre Accoce, "Les Gendarmes dans la résistance", Presse de la cité, année 2001.
- Archives de la gendarmerie.