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Marie Bagi

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Marie Bagi
Description de cette image, également commentée ci-après
Devant une oeuvre de Cindy Sherman (*1954), octobre 2022, Fondation Serralves, Porto

Biographie

Naissance (35 ans)
Lausanne, Suisse
Nationalité suisse et italienne
Pays de résidence Suisse
Diplôme
Doctorat en Histoire de l'art contemporain et Philosophie
Profession
Docteure en Histoire de l’art contemporain et Philosophie, Historienne de l’art, philosophe de l'art,professeure et curatrice d’exposition
Activité principale
Fondatrice et Présidente de l'Association Espace Artistes Femmes : Rose-Marie Berger
Formation
La Sapienza Rome, Université de Lausanne et Université Bourgogne-Franche-Comté

Compléments

Oeuvres principales : "L'Art au féminin", volume I et II

Biographie

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Docteure en Histoire de l'art contemporain et Philosophie, Marie Bagi est passionnée d'art depuis ses quatre ans et sa visite aux Offices de Florence dont elle repart avec un t-shirt de "La Naissance de Vénus" de Sandro Botticelli (1445-1510)[1]. Cet évènement va être le point de départ de cet amour grandissant pour l'art. Ses parents mais aussi René Berger, son grand-père de cœur, jouent un grand rôle dans son introduction à l’art. Depuis son Master, elle consacre ses recherches aux artistes femmes et à leur travail – surtout Camille Claudel et Louise Bourgeois. En constatant l'invisibilité des femmes dans le monde de l'art, elle souhaite contribuer de manière active à leur reconnaissance artistique pour qu’un jour elles puissent avoir leur place si méritée. Elle écrit son projet en 2018, concept novateur, et le concrétise en 2020 avec la création de son Association Espace Artistes Femmes: Rose-Marie Berger[2].

La notion de l'intime[3], lien entre la vie et l'oeuvre de l'artiste, a été centrale dans ses recherches doctorales qui ont duré trois ans. Cette notion d'intime est fondamentale dans le processus de l'artiste afin d'en connaître le résultat: une clé de l'art contemporain selon elle.

"Les artistes femmes ne deviennent pas artistes: elles naissent artistes."[4]

Elle est enseignante d'Histoire de l'art à l'Université Populaire de Lausanne[5]depuis 2020 et commissaire d'exposition indépendante depuis 2021.

C'est à La Sapienza, à Rome, que Marie commence ses études avec un Bachelor en Histoire de l'art en 2008. En 2010, elle suit un cours de sémiologie sur Louise Bourgeois avec la Professeure Carla Subrizi. Elle découvre alors l'incroyable destinée artistique de cette artiste dont la reconnaissance artistique a tardé. Elle passe l'examen du cours en question, le jour du décès de l'artiste. Un lien s'installe. Elle rédige son mémoire sur "Félix Vallotton et la peinture nabie" en italien, sous la direction du Professeur Claudio Zambianch. Elle termine en 2011. La même année, elle revient à Lausanne continuer son parcours universitaire et s'inscrit à l'Université de Lausanne, toujours en Histoire de l'art. Cette fois-ci, elle rédige son mémoire sur Louise Bourgeois en s'intéressant à la figure de l'araignée et à son statut d'artiste femme dans le monde de l'art, sous la direction de la Professeure Kornalia Imesch Oechslin. Constatant l'inégalité de visibilité entre les artistes femmes et les artistes hommes, ainsi que le peu d'ouvrages liés au sujet, elle décide de continuer ses études avec un doctorat afin d'y contribuer. Sous la direction du Professeur Louis Ucciani, philosophe, et de la Professeure Valérie Dupont, historienne de l'art - respectivement à Besançon et Dijon - elle rédige une thèse de six-cent pages sur la visibilité des artistes femmes dans le monde de l'art et la notion philosophique et artistique de l'intime. Camille Claudel et Louise Bourgeois sont alors les artistes-phares de cette thèse. Au cours de ce doctorat, en 2016, Marie part six mois à l'Université de Tsubukua, au Japon, afin d'étudier la condition des artistes femmes et en faire le parallèle avec celle occidentale. C'est une magnifique expérience qui lui vaut de rencontrer l'artiste Mako Idemistu qui a travaillé, durant de nombreuses années, avec Judy Chicago, aux Etats-Unis. Elle termine son doctorat en janvier 2018 avec les félicitations du jury - composé aussi des Professeures, Antigone Mouchtouris, sociologue de la culture, et Carole Talon-Hugon, philosophe, et Chantal Prod'hom, directrice du MUDAC à Lausanne de 2000 à 2022 - et la demande de publication de la thèse, en deux volumes, en septembre et décembre 2019.

Espace Artistes Femmes

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La rencontre avec Mako Idemistu contribue à la construction de son projet : réaliser des entretiens avec des artistes femmes afin de partager leurs vies, leurs arts. A la fin de son doctorat, en janvier 2018, elle écrit le projet Espace Artistes Femmes[6] - qui n'a pas encore de nom alors - qui s'inscrit dans une nouvelle vision du monde l'art et des institutions[7]. Cela fait presque trois ans qu'elle réalise, avec son équipe, des programmes d'expositions et de médiations culturelles. Elle travaille avec 80 artistes, en ce moment.

" (...) Face à l'inégalité des sexes, il est important de proposer un concept novateur d’exposition, permettant à l’art contemporain d’avoir un nouvel essor en contribuant à la visibilité des femmes dans le monde de l’art. C’est pourquoi, je propose le concept d’« espace » qui s’ouvre vers le futur de l’art contemporain, qui est plus juste et tout aussi éducatif. Le résultat d’une oeuvre contemporaine n’est pas toujours évidente pour tous. Mais, l'art contemporain est, plus que toutes les autres périodes qui l'ont précédé, une réflexion profonde sur la société et l’époque – donc un outil éducatif utile pouvant permettre au public d’acquérir des compétences telles que l’empathie, la pensée critique et l'ouverture d'esprit. Pour le rendre accessible, il est utile de connaître son processus. C’est pour cela, et pour promouvoir la visibilité des femmes dans le domaine de l’art, que je – en tant qu’historienne de l'art – travaille avec des artistes femmes qui sont prêtes à réaliser de la médiation culturelle avec leur travail. Celle-ci, le concept de "l'intime" – c’est-à-dire, le lien existant entre leur vie personnelle et leur œuvre, la manière dont la société peut les influencer et les impacter – aide le public, petits et grands, à entrer dans la sphère vitale de l’artiste qui revit sa vie au travers de ses oeuvres, et facilite ainsi la compréhension, la discussion et la réflexion (...)."[8]

Affiliations professionnelles

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Curation artistique

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  • Exposition "Octobre Rose", pour Espace Artistes Femmes, en partenariat avec la Fondation Francine Delacrétaz, Lausanne, à Maison de la Femme, Lausanne, du 24 octobre au 30 novembre 2022.
  • Exposition "Envie d'art" - pour Espace Artistes Femmes, Lausanne, du 7 septembre au 1er novembre 2022.
  • Exposition "Quand l'Or devient peau" pour l'artiste Leah Linh, Espace Démart, Lausanne, du 24 mai au 13 juin 2022.
  • Inauguration du lieu permanent "Espace Artistes Femmes", Lausanne, du 3 mai au 1er juillet 2022 (fermé depuis le 15 novembre 2022)[9].
  • Exposition "Artistes Femmes: (se re)créer. Entre exode, ouverture et création", pour Espace Artistes Femmes, à la Powerhouse, Lausanne, du 8 mars au 30 juin 2022[10][11].
  • Exposition "Egalité" pour Espace Artistes Femmes, célébration des 60 ans du CLAFV, soirée inaugurale au Casino de Montbenon le 10 novembre 2021, puis exposition à la Maison de la Femme, Lausanne, du 11 novembre 2021 au 22 février 2022.
  • Exposition "Les figures féministes à travers les âges" pour Espace Artistes Femmes, en collaboration avec la Maison Visinand, Montreux, du 4 mars au 4 avril 2021.

Publications

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  • Revue virtuelle Espace Artistes Femmes, n°1, "Artistes Femmes: autodidactes, une question de talent", écrit 2021, publié en décembre 2022.
  • Catalogue de l'exposition "Tissant des liens: Artistes, femmes et espace intime" - Espace Artistes Femmes au Museu de la Dona, Tossa de Mar, Espagne "Tisser des liens, de la vie à l'oeuvre : dans l'intimité de six artistes femmes", Éditions Conselleria de Cultura Ajuntament de Tossa, 2022.
  • Catalogue de l'exposition "Princesses en lumière" de Caroline Tschumi au Château de Chillon," Lumière sur Caroline Tschumi, Dialogue et regards autour de l'intime", Éditions du Château de Chillon, 2022, Exposition du 9 septembre 2022 au 19 février 2023.
  • Revue Diplômées, " Les futurs possibles", "L'art en temps de crise : un espace pour les artistes femmes" Éditions La Route de la Soie, Paris, 2022.
  • Revue Diplômées, « Passion(s) », « La passion : de Camille Claudel aux artistes de nos jours », Éditions La Route de la Soie, Paris, 2020.
  • Revue Diplômées, « Les Pionnières », « Dian Fossey, exploratrice au contact des « gorilles dans la brume » », Éditions La Route de la Soie, Paris, 2020.
  • « Art au féminin » (2 volumes) – thèse de doctorat Éditions Le Manuscrit, Paris, 2019.
  • Revue Philosophique, « Le Temps », « Louise Bourgeois, un art au fil du temps », Éditions Les Presses universitaires de Franche-Comté, Besançon, 2019.
  • Revue Diplômées, « Les artistes empêchées dans l’art », « Camille Claudel et Louise Bourgeois : 1982, une reconnaissance » Editions La Route de la Soie, Paris, 2018.
  • Revue Philosophique, « Le phénomène - Marx », « La femme artiste et le phénomène de l’art féminin. Existe-il un phénomène féminin en art ? », Editions Les Presses universitaires de Franche-Comté, Besançon, 2015.
  • Revue Prismes, « Créativité : de l’espace pour une pensée libre » « Expression de soi dans l’art : de Corot à Courbet », Editions Haute Ecole Pédagogique, Lausanne, 2015.

Distinctions

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  • 2023 - Présidente du jury pour le Prix de l'égalité du CLAFV
  • 2022 - Prix culturel décerné par le Club Zonta Morges-La Côte lors de l'exposition réalisée dans les locaux de Powerhouse Lausanne
  • 2021 - Association Espace Artistes Femmes - Nomination au Prix de l'égalité du CLAFV, lors de la soirée événement pour leur 60 ans.

Notes et références

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  1. Florence Millioud-Henriques, « "Le rêve d'une trentenaire : "L'art au féminin veut prendre de l'espace à Lausanne" », 24 heures,‎ (lire en ligne [https://www.espaceartistesfemmes.ch/_files/ugd/32baae_36839ff7617e4a5787532d408bf47607.pdf%5D)
  2. Jean-Christophe Malou, « "Confidences sur l'art" de Marie Bagi, présidente et fondatrice, se confiant sur l'association et sa vision de l'art », Muses-mag,‎ (lire en ligne)
  3. Sonia Jebsen, « "Marie Bagi: Fondatrice de l'Espace Artistes Femmes" », Bythelake,‎ (lire en ligne)
  4. Marie Bagi, "L'Art au féminin", volume II, Paris, Le Manuscrit, , 328 p. (ISBN 978-2-304-04794-3), Dernière de couverture
  5. Christelle Genier, « "Entretien avec Marie Bagi, enseignante en Histoire de l'art" », Université Populaire Lausanne,‎ (lire en ligne [https://www.espaceartistesfemmes.ch/_files/ugd/51ad63_ce77cc971fee4cd293c0b899549778fb.pdf%5D)
  6. (en) Vibeke Thomsen, « "Interview Of the Month - Marie Bagi on Espace Artistes Femmes" », SheCanHeCan,‎ (lire en ligne [https://www.espaceartistesfemmes.ch/_files/ugd/32baae_9a739968eb6e4ac2954dc93f5d34edf2.pdf%5D)
  7. Florence Millioud-Henriques, « "Espace Artistes Femmes ouvre ses portes à Paudex" », 24 heures,‎ (lire en ligne)
  8. Marie Bagi, « A propos »
  9. Sophie Dürrenmatt, « "L'art de se dévoiler - être visibles, ensemble" », Coopération,‎ (lire en ligne [https://www.espaceartistesfemmes.ch/_files/ugd/51ad63_d8d0dc58c25d47b4967937f7e038f592.pdf%5D)
  10. Florence Millioud-Henriques, « "L'Espace Artistes Femmes s'expose confiant, enfin!" », 24 heures,‎ (lire en ligne [https://www.espaceartistesfemmes.ch/_files/ugd/51ad63_8434708559b34a4482f30ef7a2acf121.pdf%5D)
  11. Laurent Delaloye, « "Collective Femmes - Powerhouse" », 24 heures,‎ (lire en ligne [https://www.espaceartistesfemmes.ch/_files/ugd/51ad63_f3e33b6d967f47b198f388976340b19a.pdf%5D)