Utilisateur:Salix/Brouillon 2
Botanique et zoologie
modifierL'usage ou non de la majuscule dépendra du contexte.
En bref, conformément aux règles de la typographie française, considérez que les noms propres prennent une majuscule (y compris les mots substantivés, sur le même principe que la typographie des gentilés), tandis que les noms communs et les adjectifs s'écrivent tout en minuscules. En ce qui concerne les noms utilisés pour la classification scientifique des espèces (la systématique et la taxinomie), il est par conséquent logique que le « Lexique »[1] indique qu'« on composera avec une capitale initiale les noms d’embranchements, classes, ordres, familles, genres[2] ». Et puisqu'un nom binominal[3] est la combinaison indissociable d'un nom générique et d'une épithète spécifique[4], le Lexique indique tout aussi logiquement que « les noms d’espèces latinisés se mettent en italique avec une majuscule au premier mot[2] ».
En pratique, en dehors des articles où il est fait usage d'une nomenclature spécialisée, les noms de plantes, champignons, algues ou animaux ne prennent pas de majuscule[5],[6],[7].
Dans le langage courant, la majuscule est par conséquent inutile pour désigner un organisme par son nom commun ou vernaculaire.
- Exemple en zoologie : « le chien de mon voisin court dans la prairie », un chien en particulier, et non tous les individus de la sous-espèce Chien (Canis lupus familiaris) ; « ton chat est un joli mammifère » ; « araignée du soir, espoir » ; « j’ai aperçu un grand héron au bord de la rivière », un quelconque héron de grande taille, sans qu’il s’agisse obligatoirement d’un oiseau de l’espèce Ardea herodias, le Grand Héron, etc.
- Exemple en botanique : « j’ai vu cinq cyclamens et un cyclamen pourpre », c’est-à-dire cinq cyclamens et un de couleur pourpre. En revanche, si l’on désire mentionner une espèce précise, il est souhaitable de mettre une majuscule.« j’ai vu cinq Cyclamens, dont un Cyclamen pourpre », c’est-à-dire cinq plantes du genre Cyclamen dont un de l’espèce Cyclamen purpurascens[8].
En cas de doute, pour un nom en français, l’usage ou non de la majuscule en dehors des titres et de l’introduction sera laissé à l’appréciation du contributeur qui veillera toutefois à conserver la même convention typographique tout au long de l’article.
Dans le cadre des nomenclatures
modifierDes conventions typographiques internationales existent, qu'il est nécessaire de prendre en compte. D'une part dans les nomenclatures scientifiques latinisée, régies par les codes de nomenclature internationaux, ainsi que leur version francisée pour les textes scientifiques de vulgarisation ; d'autre part, les autres nomenclatures techniques élaborées par divers organismes officiels.
Dans le cas d'un taxon, c’est-à-dire les noms utilisés pour la classification scientifique des espèces (la systématique et la taxonomie), l'usage de la majuscule diffère en fonction du rang taxonomique (pour plus de détails, voir les codes de nomenclatures respectifs : Code international de nomenclature pour les algues, les champignons et les plantes et Code international de nomenclature zoologique). Par ordre décroissant :
- au-dessus de l'espèce, tous les « noms latins » commencent par une majuscule[9] :
- exemples au niveau classe : Magnoliopsida en botanique ou Mammalia en zoologie ; ordre : Brassicales ou Perissodactyla ; famille : Brassicaceae ou Equidae,
- exemples au niveau genre : Brassica ou Equus,
- exemples au niveau du sous-genre, en botanique : Costus subg. Metacostus ou en zoologie : Mus (Mus).
- à partir de l'espèce, une majuscule pour le terme générique, mais pas pour l'épithète spécifique ou subspécifique[10] :
- exemples au niveau de l'espèce : en botanique Brassica oleracea (en cas de répétition B. oleracea), Veronica anagallis-aquatica ou en zoologie Equus caballus,
- exemples au niveau de l'espèce avec le sous-genre qui prend une majuscule, en botanique : Astragalus (Cycloglottis) contortuplicatus ou en zoologie : Mus (Mus) musculus[11],
- exemples au niveau de la sous-espèce en botanique : Salvia grandiflora subsp. willeana ou en zoologie : Equus caballus przewalskii,
- en dessous de la sous-espèce :
- en zoologie les variations génétiques inférieures à la sous-espèce et les hybrides ne relèvent pas du champ d'application du code[12],
- en botanique les rangs en dessous s'écrivent sur le modèle de la sous-espèce. Exemples : Aloe perfoliata var. vera, Equisetum palustre f. fluitans. Dans le cas d'hybrides : Citrus ×paradisi s'ils sont du même genre ou bien ×Chitalpa tashkentensis s'ils sont distincts[13],[14].
Notez que les abréviations comme « subsp. » ou « var. » ne sont pas en italiques en botanique, de même que les noms scientifiques au-dessus du genre en zoologie. Pour simplifier, les auteurs associés aux taxons ne sont pas cités dans les exemples, mais ils prennent bien entendu des majuscules en tant que noms propres. Exemples, en botanique : Newtonia glaziovii (Harms) Burkart ex Barth & Yoneshigue, ou en zoologie : Talpa stankovici V. Martino & E. Martino, 1931.
Dans les textes scientifiques de vulgarisation, le but est de transcrire en français, le plus précisément possible, la nomenclature scientifique latinisée. Quand ils désignent un groupe taxonomique, les noms s'écrivent avec une majuscule au premier terme[15] (le cas échéant, les noms propres qui entrent dans la composition des noms composés prennent aussi une majuscule. Ex: Colombe de Lawrence.) :
- au-dessus de l'espèce, on met une majuscule initiale aux noms des embranchements, des classes, des ordres, des familles et des genres[15] (et autres rangs intermédiaires). Exemples au rang de la famille : en botanique Gentianaceae = les Gentianacées et, en zoologie, Canidae = les Canidés.
- au niveau de l'espèce : « lorsqu’il est utilisé dans son sens scientifique, le nom de genre est toujours orthographié avec une majuscule pour la première lettre (Ex: le Chêne vert)[16] »
- les noms normalisés correspondre sans ambiguïté à une seule espèce. Leur construction est plus ou moins claquée sur le nom binominal, donc il s'agit bien du sens scientifique. Exemple : la Bernache du Canada[17]. Cette nomenclature est en cours d'élaboration et les commissions internationales ou nationales peuvent diverger sur ce point[18].
- la typographie des autres noms vulgaires sera appréciée en fonction du contexte. Toutefois, dans les ouvrages spécialisés du début du XXIe siècle, l'usage tend à privilégier la minuscule.
- En horticulture :
- nomenclature latinisée : la typographie des plantes cultivées est régie par le Code international pour la nomenclature des plantes cultivées. Hormis quelques exceptions historiques, les cultivars prennent des majuscules à tous les termes autres que l'épithète spécifique : Eriobotrya japonica ‘Maamora Golden Yellow’, ainsi que les groupes de cultivars : Rhododendron boothii Groupe Mishmiense[14],[19].
- nomenclature en français, le nom latin n'est pas mentionné pour les cultivars, mais la typographie reste la même. Les noms commerciaux sont codifiés[20] et « la dénomination commerciale est à distinguer typographiquement du nom de cultivar. », par exemple en petites capitales[14].
- En zootechnie : il n'y a pas de code international pour les noms d'animaux au-dessous de la sous-espèce. En fonction des directives données par les organismes officiels de nomenclature, on pourra, si nécessaire, retranscrire la majuscule pour permettre de différencier les simples noms vernaculaires des noms techniques. Par exemple des races animales homologuées ou des appellations commerciales normalisées[21].
Notes et références
modifier- Lexique des règles typographiques en usage à l’Imprimerie nationale
- Lexique, p. 37.
- Trinominal pour une sous-espèce
- plus sous-spécifique pour une sous-espèce
- Jean-Pierre Lacroux Zoologie sur le site Orthotypographie consulté le 17 juin 2018. « Dans les textes et les ouvrages spécialisés, on met une majuscule initiale aux noms des embranchements, des classes, des ordres, des familles et des genres.[...] Lorsque le nom latin du genre est répété, on le remplace par la majuscule initiale (en italique) suivie du point abréviatif ; les noms latins des espèces ne prennent pas la majuscule initiale. [...] Noms vulgaires des espèces en romain, déterminés par un article, majuscule initiale. [...] Dans les textes non spécialisés, ces usages sont évidemment à proscrire, et, des embranchements aux espèces, la minuscule est de rigueur »
- Jacques Chabot et Normand David, « La Majuscule dans la nomenclature zoologique », Bulletin de l’entomofaune, no 3, (lire en ligne) Cette norme fut l’objet d’un communiqué émis par l’office dans le Spécial express no 10, 1984. »
- Termium Plus, s.v.« La Majuscule > 3.3.6. Zoologie et botanique » : « On écrit avec une majuscule les noms des embranchements, classes, ordres, familles, genres et espèces, dans les ouvrages de zoologie ou de botanique ».
- Exemple repris en 2014 par la Société botanique de France pour l’établissement de son Guide de nomenclature des noms normalisés en français pour les plantes trachéophytes de France métropolitaine. Voir la présentation sur Tela Botanica.
- CINZ en ligne, en français Articles 28
- CINZ en ligne, en français Articles 5 et 28
- CINZ en ligne, en français Article 6-1
- CINZ en ligne, en français. Article 1-3
- Version française du Code international de nomenclature pour les algues, les champignons et les plantes : Pierre-André Loizeau et Michelle J. Price, Code International de Nomenclature pour les Algues, les Champignons et les Plantes, Conservatoire et Jardin botaniques de la Ville de Genève, coll. « Publication Hors-série des CJBG » (no 17), (DOI 10.5281/zenodo.377010, lire en ligne [PDF])
- Règles résumées dans cette fiche pratique : Recommandations et règles de rédaction des noms scientifiques de plantes, par Valery Malecot pour Horti’doc, juin 2010.
- Jean-Pierre Lacroux, Zoologie sur le site Orthotypographie, consulté le 13 juin 2018
- Guide de nomenclature des noms normalisés en français pour les plantes Trachéophytes de France métropolitaine, Mis en ligne 11 octobre 2015 sur Téla botanica
- Nom retenu par la CINFO
- si la Commission internationale des noms français des oiseaux (CINFO) l'applique, le Comité pour les noms français des champignons (CNFC) semble moins strict (voir « Tableau de synthèse des travaux du comité », sur Société mycologique de France, (consulté le ).)
- Lire en ligne la version française du Code international pour la nomenclature des plantes cultivées
- Exemple pour les roses : « le demandeur doit établir l’identité de la variété concernée, c'est-à-dire lui attribuer une dénomination variétale, code se composant d’un préfixe qui identifie le demandeur suivi d’une ou plusieurs syllabes. Ainsi toutes les variétés du rosiériste DUPONT auront le même préfixe « Dup » qui pour chaque variété sera suivi d’un groupe de syllabes différentes ; par exemple : ‘Dupflobo’ ‘Dupfalo’ etc… »(Voir ici).
- Exemple : Les races d'équidés reconnues et gérées en France sur le site de L’Institut français du cheval et de l’équitation, consulté le 17 juin 2018.