Utilisateur:Simon Villeneuve/PoV/citations

« Wikipédia est un labyrinthe sans murs. »

— Commentaire sur la difficulté d'intégration, RAW 200

« Si vous avez un problème, criez-le. »

— Trizek, Si vous avez un problème, criez-le.

« En bref, on peut caricaturer la critique que je fais en affirmant que la communauté fanatique qui crée Wikipédia montre peu de sagesse et ressemble à une bande de singes frappant sur des claviers et jouant du pouce sur leurs bébelles en une sorte de culte maoïste, troublant le noble repos des savants et déplaçant du contenu de haute qualité hors du marché. Bien que je sois personnellement sympathique à Wikipédia, mon intention n'est pas d'argumenter pour ou contre les partisans et détracteurs, mais d'identifier les implications sociales élargies liées à la collaboration sur Wikipédia et la recherche de l'encyclopédie universelle[trad 1] »

— Joseph Michael Reagle Jr., Good Faith Collaboration[1]

« [...] Puis après, je réfléchis à tous les articles que j'ai pas encore écrit, toutes les photos que je n'ai pas prise, tous les paragraphes que je n'ai pas rédigé, tous les schémas que je n'ai pas encore dessinés... et je me rappelle que Wikipédia est un projet d'encyclopédie libre, plein de trous, que chaque trous bouché signifie en fait que l'on va créer plein d'autres trous car la connaissance appelle la connaissance et que la soif de culture ne s'étanche jamais... Alors je me rappelle qu'un lien rouge est mieux qu'un texte noir (la première étape dans l'accès au savoir est d'admettre son ignorance), une ébauche mieux qu'un lien rouge, un article avec deux lignes et une photo mieux que "la pomme est un fruit", une section minimaliste mieux que pas de section du tout, et je rajoute informations, sources, illustrations, pas touches discrètes ou par gros pavés [...], sans jamais oublier que c'est comme ça, et pas en râlant parce que les autres ne sont jamais assez bien, assez long, assez bien écrit, assez sourcé, assez illustré, que nous construisons la plus grande encyclopédie du monde. »

— Léna (d · c), Le Bistro du 7 décembre 2012[2]

« Distribuez vite et souvent (en), déléguez tout ce que vous pouvez déléguer, soyez ouvert jusqu'à la promiscuité »

— Eric Raymond, La Cathédrale et le Bazar[3]

« Les acteurs du logiciel libre ne forment pas un bloc unidimensionnel. Il y en a au moins quatre types : le militant, le hacker, l'utilisateur-amateur et l'entrepreneur-développeur. Souvent confrontées aux limitations (fort différentes pour chacun des types d'acteur) que leur impose le logiciel propriétaire, les stratégies visant à les contrer témoignent de visions généralement en contradiction les unes par rapport aux autres. Mais il demeure que les tensions engendrées par de telles contradictions forment – à l'insu, généralement, de la grande majorité des acteurs – un dispositif éducationnel différent de celui formé par les acteurs du logiciel propriétaire. Il reste à savoir si cette différence est significative, comment nous pouvons l'apprécier, et, le cas échéant, avec quelles finalités éducatives chacun des dispositifs offre-t-il la plus grande compatibilité. Notre hypothèse est que le dispositif du libre éclaire, dans le dédale du rêve et des utopies, des sentiers menant ailleurs que dans le dogme ou l'indifférence. Quel est cet ailleurs ? »

— Jacques Daignault, Conférence du 22 octobre sur les logiciels libres[4]

« Si c'est [le travail collaboratif] comme pour l'imprimerie et que c'est vraiment une révolution, ça ne nous mène pas du point A au point B. Ça nous mène du point A au chaos.
L'imprimerie a précipité le monde dans une période de deux cents ans de chaos, où le monde est passé de l'église catholique comme force politique organisée aux traités de Westphalie où nous avons su que la nouvelle unité était l'état-nation.
Je ne prédis pas deux cents ans de chaos à la suite de la révolution actuelle... [peut-être] Cinquante[trad 2]. »

— Clay Shirky, Institutions vs. collaboration[5]

« Je suis un barbare. Un barbare très éduqué, qui a lu, vu et entendu ce qu'il faut, mais un barbare néanmoins. Livré à moi-même, mes centres d'intérêt ne sont furieusement pas classiques. J'ai eu le temps de constater que, quoi qu'il arrive, on exige que je reconnaisse l'infériorité intrinsèque de ce qui m'intéresse. Grâce à Wikipédia, j'ai compris que des types comme moi, le monde en est rempli. Je ne dis rien en dehors de ce projet, mais dessus, voilà ma réponse aux nombreux qui voudraient qu'une fois encore je courbe l'échine : allez voir sur une autre encyclopédie si j'y suis.
Sur Wikipédia, les barbares n'ont pas envahi Rome : ils ont construit eux-mêmes la ville. Parfois, je me promène sur le forum et j'entends un orateur tenter de rallier les foules car les babares seraient amassés aux portes. J'en ris encore. »

— Poulpy (d · c), Barbare blanc[6]

« Lumière crue. Réveil. Douche. Retard. Dans le métro, les gens font la gueule et je tente d'éditer l'article poney avant de me souvenir que ce n'était qu'un rêve et que je ne peux pas rajouter la catégorie Oiseau imaginaire dessus vu qu'ils ne volent pas, en imaginaire, les poneys. De toute façon, éditer Wikipédia est trop difficile sur mon iPhone. Je compense en prenant en photo les noms des stations où je passe, afin d'uploader le résultat sur Commons. Les gens me regardent bizarrement et tentent de s'écarter de moi. Je les ignore car je suis un warrior du Libre. »

— Poulpy (d · c), Une journée dans la vie d'un wikipédien[7]

« Où est passé le temps où on encourageait les contributeurs à oser? Oser écrire un article imparfait sachant que quelqu'un tôt ou tard viendrait l'améliorer. Oser écrire sur un personnage obscur parce que justement on a eu du mal à trouver des infos sur lui. Oser écrire quelques phrases dans un article sans avoir à justifier d'une qualité d'expert. Maintenant, les madames et messieurs propres de l'encyclopédie brandissent l'anathème sur les amateurs que nous sommes. « Un article sans source c'est le MAL. Partons à la chasse de TOUS les articles sans source pour insulter leur créateur ainsi que tous ceux qui ont modestement contribué à l'arranger» , Ensuite ce fut « un article sans source universitaire c'est encore le MAL, c'est de la sous-culture » Maintenant c'est . « Un article dont les sources ne viendraient pas du début du XXIe siècle c'est le MAL, il ne mérite pas d'exister passons le en PaS . Profitons en au passage pour insulter le contributeur qui utilise Googlebook ou Gallica au lieu de dépenser plus de 50 euros (pour un billet de train ou un livre sérieux [1]) pour se documenter». Combien de contributeurs consciencieux parmi lesquels je me place, n'osent plus contribuer, découragés par les exigences des puristes. Pendant ce temps, allègrement, les IP, les naifs, les adeptes de l'ortaugraf originale, ignorants des exigences des puristes remplissent l'encyclopédie. Ne vaudrait-il pas mieux nous encourager, nous les petites mains, nous les imparfaits, à contribuer, à améliorer. Alors je réclame
*La survie des articles sans source. Oui bien sûr , ça serait mieux avec les sources, mais ça a le mérite d'exister et quelqu'un viendra peut-être en mettre un jour surtout si on l'encourage au lieu de descendre l'article en flèche
*la survie des articles avec de vieilles sources. Oui bien sûr, ça serait mieux avec des sources récentes (quoique une source récente biaisée est pire qu'une source ancienne factuelle) mais tout le monde n'a pas une bibliothèque sous la main et/ou ne peut pas se déplacer dans les grandes universités). A défaut, une source du XIX pour parler d'un personnage du XVI ce n'est pas si dramatique et ça ne peut pas être considéré comme une source primaire.
*la survie des articles sur les petits et les peu connus dès qu'ils ont une rue à leur nom, ou dès qu'ils sont évoqué dans un bouquin. Si, me promenant à Tours, je tombe sur la rue Marcel Tribut, je souhaite trouver sur Wikipédia 2 modestes lignes qui m'apprennent qui il est. Si, lisant Victor Hugo, je lis une allusion sur la conspiration du bord de l'eau, je souhaite trouver sur wikipédia un article m'éclairant sur la conspiration même si les sources sont toutes antérieures à 1850
*le respect des contributeurs qu'on ne doit pas prendre par le mépris à coup de chanson, de lol, d'accusation de povpushing, et de phrases assassines rédhibitoires comme « pas de source, pas d'article» qui empoisonnent les pages à supprimer et font fuir les gens normaux. Oui je réclame ce minimum de respect pour les contributeurs que nous sommes parce qu'en fait, c'est nous qui construisons l'encyclopédie, flûte... Alors oui, je sais, il y en a qui luttent contre les articles promotionnels, les théories fumeuses, ils ont tout mon respect mais il faudrait bien qu'ils ne se trompent pas de cible. »

— HB (d · c), Le Bistro du 12 mars 2013[8]


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  1. (en) Joseph Michael Reagle, Good Faith Collaboration : The Culture of Wikipedia, The MIT press, , 244 p. (présentation en ligne, lire en ligne), p. 146
  2. Léna (d · c), « Articles minimalistes », Le Bistro, 7 décembre 2012 à 10h25 (cet)
  3. Eric Raymond (traducteur : Sébastien Blondeel), « 1. La cathédrale et le bazar », sur http://www.linux-france.org
  4. Jacques Daignault, « Conférence du 22 octobre sur les logiciels libres », sur http://pedagotic.uqac.ca,
  5. (en) [vidéo] Clay Shirky: Institutions vs. collaboration sur YouTube
  6. Poulpy (d · c), « Barbare blanc », sur http://poulpy.blogspot.ca,
  7. Poulpy (d · c), « Une journée dans la vie d'un wikipédien », sur http://poulpy.blogspot.ca,
  8. HB (d · c), « Mouvement d'humeur », Le Bistro,