Utilisateur:Soleil20/BrouillonIreneZeilinger

Irène Zeilinger, née en Autriche, est sociologue, écrivaine et fondatrice de l'association belge Garance.

Biographie modifier

Études de sociologie et découverte de l'autodéfense féministe modifier

Irène Zeilinger est née en Autriche. Elle part à Vienne en 1991[1] pour étudier la sociologie et la coopération au développement à l'Université de Vienne.

Au cours de ses études, elle découvre les domaines du genre, de l'égalité et de la justice sociale et s'y intéresse fortement. C'est également l'occasion pour elle de se familiariser avec l'histoire de la lutte des femmes, et principalement les stratégies de résistance portées par les féministes africaines et américaines, en participant à des stages d'autodéfense féministe (ADF). Après plusieurs stages et face à une pénurie de formatrices, elle devient elle-même formatrice[2].

A la fin de ses études, elle souhaite se tourner vers une sociologie de terrain[1] et quitte l'Autriche pour la Belgique[2].

Association Garance modifier

Formatrice depuis six ans lorsqu'elle arrive à Bruxelles, elle s'aperçoit qu'aucune association d'ADF n'existe dans la capitale. Elle décidé d'organiser des stages non-mixtes en son propre nom mais rencontre une certaine résistance, au sein même du mouvement féministe francophone qui n'est pas familiarisé avec la non-mixité et ne connait pas les codes de l'ADF[1],

En 2000, elle crée donc l'association d'autodéfense féministe Garance, destinée aux femmes belges francophones[3]. Cette association lutte contre les violences de genre au moyen de la prévention primaire[4]. L'objectif est d'être en capacité de réagir avant qu'une violence ne survienne et afin qu'elle n'ait pas lieu[5].

Parmi les trois méthodes d'auto-défense féministe - le Wendo, le Femdochi et le Seito Boei, Irène Zeilinger enseigne le Seito Boei centré sur la défense mentale, verbale et physique[6].

L'idée véhiculée par l'association Garance est que les femmes ne doivent plus être victimes des rapports de force engendrés par la société mais apprendre à pratiquer l'autodéfense mentale et physique, en développant et affirmant des modèles positifs et combatifs qui permettent ainsi d'asseoir la confiance en ses propres capacités. Pour renforcer ces modèles positifs, Irène Zeilinger propose, chaque mois, le portrait d'une femme qui a su résister[7].

Au total, l'association Garance forme plus de 700 femmes par an, à Bruxelles et en Wallonie[3].

Expansion du mouvement de l'ADF modifier

Depuis les années 2010, l'ADF est une pratique féministe en développement : association Faire Face à Toulouse, association Paroles de femmes à Gaillac, association Arcaf à Paris[8],[9] et les publications se multiplient[10].

Œuvre modifier

  • Irène Zeilinger, Non, c'est non : petit manuel d'autodéfense à l'usage de toutes les femmes qui en ont marre de se faire emmerder sans rien dire, Éditions Zones, mars 2008 (ISBN 2355220026)[3].

Notes et références modifier

  1. a b et c Alix Heiniger, « Irene Zeilinger : infatigable militante de l’autodéfense féministe. Déconstruire les normes de genre pour se défendre et se sentir en sécurité », Nouvelles Questions Féministes, vol. 42, no 1,‎ , p. 118–130 (ISSN 0248-4951, DOI 10.3917/nqf.421.0118, lire en ligne, consulté le )
  2. a et b Olivier Bernard, « Sociologie et autodéfense », Aspects sociologiques., vol. 17, no 1,‎ s.d., p. 213-224 (lire en ligne)
  3. a b et c Johanna Luyssen, « Irene Zeilinger : «Il ne faut pas avoir peur que les gens regardent, sachent» », sur Libération (consulté le )
  4. « Self-défense au féminin », sur lavenir.net, (consulté le )
  5. PointCulture, « Garance asbl | PointCulture », sur www.pointculture.be (consulté le )
  6. « Self-défense féminine vs. auto-défense féministe », sur IRESMO- Recherche et formation sur les mouvements sociaux, (consulté le )
  7. « En finir avec le harcèlement de rue », Ballast, vol. 1, no 1,‎ , p. 52–63 (ISSN 2466-7609, DOI 10.3917/ball.001.0052, lire en ligne, consulté le )
  8. Sophie Boutboul, « Autodéfense féministe : « C’est l’apprentissage de sa propre puissance » », sur Mediapart, (consulté le )
  9. « En Occitanie, l’association Faire Face promeut l’autodéfense féministe », sur ladepeche.fr (consulté le )
  10. Aurélia Léon, « « Contre leurs violences sexistes, autodéfense féministe ! » À propos des stages d’autodéfense féministe et de ce qu’ils nous enseignent », Genre, sexualité & société, no 25,‎ (ISSN 2104-3736, DOI 10.4000/gss.6665, lire en ligne, consulté le )