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Définitions termes

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Régulation sociale

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Présentation brève 8 théories principales + économie action

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Thermorégulation

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Définition

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Etudes empiriques

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Risque de prédation

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Principes de bases

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Le concept de la théorie de réduction du risque (predatory risk en anglais) fait référence aux comportements sociaux qu'adoptent certains animaux afin de réduire le risque de prédation ; dit autrement, ces animaux vont choisir de vivre ensemble afin d'être moins exposés au risque que représente les prédateurs[1]. On dénombre 5 principaux différents mécanismes qui illustrent la théorie de la réduction du risque : (a) le « many eyes effect », c'est-à-dire l'avantage d'avoir plus d'individus étant attentifs aux possibles prédateurs, (b) des stratégies de placement au sein d'un même groupe rendant certains individus moins vulnérables, et ce au détriment d'autres d'individus plus exposés aux attaques (« l'effet du troupeau égoïste »), (c) des individus repoussant plus efficacement les prédateurs en groupe que seuls, et (d) la dilution du risque par personne. Les prédictions concernant la théorie de risque de prédation varieront ainsi en fonction du mécanisme étudié. Par exemple, dans le cas du « many eyes effect », on prédit que les animaux détecteront plus vite les prédateurs dans de larges groupes (par rapport à de plus petits groupes). La plupart des études existantes dans la littérature concernent les animaux sauvages comme les rongeurs ou les élans, des populations facilement observables et dont les résultats seraient plus facilement généralisables aux autres mammifères.

Preuves empiriques

Ebensperger & Wallem [1] démontrent que les dégues du Chili (Octodon degus) se regroupent d'avantage lorsqu'ils utilisent des micro-habitats exposés et plus risqués. Ainsi, les auteurs avancent que ces groupes plus importants sont capables de détecter plus facilement les prédateurs à une plus grande distance par rapport à de plus petits groupes ; ainsi, la vigilance collective, autrement dit le « many eyes effect », est le mécanisme sous-jacent dans cette étude. Chez les Guppys (petit poisson d'eau douce), Kelly et al.[2] sélectionnent deux types de populations en fonction de leurs habitats – ceux issus de milieu à haut risque de prédation, et ceux issus de milieu de bas risque – et constatent que les individus issus de milieu à hauts risques avaient tendance à se regrouper avec plus d'individus et avaient des « liens plus forts »(i.e., ils avaient moins tendance à se séparer, et les membres du groupes étaient plus proches les uns des autres). Chez d'autres espèces comme le Buffle d'Afrique ( Syncerus caffer), le risque de prédation induit une ségrégation sexuelle ; les buffles mâles préfèrent choisir des endroits pour se nourrir plus exposés aux prédateurs, mais avec une nourriture de meilleure qualité, augmentant ainsi leur chance de trouver une partenaire pour s'accoupler [3]. Dans ce même registre, des études ont démontré que certaines espèces tirent profit de se nourrir en groupe, puisqu'ils consacrent plus de temps à la recherche de nourriture tout en diminuant leurs efforts de détection de prédateurs par exemple [4]. Cet effet de taille de groupe renvoie au mécanisme « multiple eyes effect »; nous noterons cependant que la théorie d'une détection collective ou d'une surveillance collective n'ont reçu d'appui expérimentales solides. Toutefois, les recherches ont démontré un degré de détection collective saillant, possiblement expliqué par des règles empiriques anti-prédatrices – ne permettant pas de rejeter l'hypothèse du « multiples eyes effect »[5]. Il a été par ailleurs constaté que chez les cercopithécidés (famille de primates incluant par exemple les macaques), la composition des groupes en terme de mâles et de femelles variait en fonction du risque de prédation. Ainsi, chez les groupes fortement exposés, on observe un nombre disproportionné de mâles par rapport aux femelles. Les stratégies des mâles pour avoir plus de chance d'accès aux femelles dépendent donc du schéma du groupe des femelles, mais aussi de la nécessité pour les mâles et les femelles d'être dans de grands groupes sous la pression du risque de prédation [6]. Du côté des vairons (espèce de poisson), Webster & Laland [7] démontrent que ceux tendent à utiliser des informations sociales (informations moins coûteuses mais moins fiables comparativement aux informations privées – plus coûteuses mais plus fiables). L'ensemble de ces résultats permettent ainsi d'obtenir une compréhension plus large concernant le risque de prédation, s'illustrant à travers différents mécanismes et différentes espèces animales.

Références

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  1. a et b Luis A. Ebensperger et Petra K. Wallem, « Grouping increases the ability of the social rodent, Octodon degus, to detect predators when using exposed microhabitats », Oikos, vol. 98, no 3,‎ , p. 491–497 (ISSN 0030-1299 et 1600-0706, DOI 10.1034/j.1600-0706.2002.980313.x, lire en ligne, consulté le )
  2. Jennifer L. Kelley, Lesley J. Morrell, Chloe Inskip et Jens Krause, « Predation Risk Shapes Social Networks in Fission-Fusion Populations », PLoS ONE, vol. 6, no 8,‎ , e24280 (ISSN 1932-6203, DOI 10.1371/journal.pone.0024280, lire en ligne, consulté le )
  3. C. T. Hay, P. C. Cross et P. J. Funston, « Trade-offs of predation and foraging explain sexual segregation in African buffalo », Journal of Animal Ecology, vol. 77, no 5,‎ , p. 850–858 (ISSN 0021-8790 et 1365-2656, DOI 10.1111/j.1365-2656.2008.01409.x, lire en ligne, consulté le )
  4. Michael J Childress et Mark A Lung, « Predation risk, gender and the group size effect: does elk vigilance depend upon the behaviour of conspecifics? », Animal Behaviour, vol. 66, no 2,‎ , p. 389–398 (ISSN 0003-3472, DOI 10.1006/anbe.2003.2217, lire en ligne, consulté le )
  5. Steven L. Lima, « Back to the basics of anti-predatory vigilance: the group-size effect », Animal Behaviour, vol. 49, no 1,‎ , p. 11–20 (ISSN 0003-3472, DOI 10.1016/0003-3472(95)80149-9, lire en ligne, consulté le )
  6. R. A. Hill et P. C. Lee, « Predation risk as an influence on group size in cercopithecoid primates: implications for social structure », Journal of Zoology, vol. 245, no 4,‎ , p. 447–456 (ISSN 0952-8369, DOI 10.1017/s0952836998008085, lire en ligne, consulté le )
  7. M.M Webster et K.N Laland, « Social learning strategies and predation risk: minnows copy only when using private information would be costly », Proceedings of the Royal Society B: Biological Sciences, vol. 275, no 1653,‎ , p. 2869–2876 (ISSN 0962-8452 et 1471-2954, DOI 10.1098/rspb.2008.0817, lire en ligne, consulté le )