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Paysans et artisans
Peinture représentant un aristocrate lettré accompagné de courtisanes. Tang Yin, vers 1500

Les « quatre occupations » (ou parfois « quatre professions ») ou « quatre catégories du peuple » (en chinois simplifié : 士农工商 ; chinois traditionnel : 士農工商)[1] [2], sont une structure de classe sociale hiérarchisée utilisée dans la Chine ancienne par des érudits confucéens ou légistes. Remontant à au moins la dynastie Zhou, elle est considérée comme un élément central de la structure sociale Fengjian (en) (vers 1046-256 av. J.-C.)[3]

Ces quatre catégories sont les shi (aristocrates et lettrés), les nong (paysans), les gong (artisans) et les shang (marchands et commerçants)[3].

Les quatre occupations ne sont pas toujours classées dans cet ordre[4][5], et ne ne sont pas des classes socio-économiques : la richesse et le rang ne correspondent pas à ces catégories et ne sont pas non plus héréditaires[2][6].

Ce système ne tient pas compte de tous les groupes sociaux présents dans la société chinoise prémoderne, et ses grandes catégories sont plus une idéalisation de la structure sociale qu'une réalité pratique. L'importance grandissante du commerce au sein de la société chinoise sous les Song et les Ming rend encore plus floues les frontières entre les quatre occupations. La définition de l'identité de la catégorie "shi" évolue au fil du temps, passant des guerriers aux érudits aristocratiques, puis aux fonctionnaires érudits. On assiste également à une fusion progressive entre la catégorie des riches marchands et celle des nobles propriétaires terriens, qui culmine à la fin de la dynastie Ming.

D'une certaine manière, ce système de classes sociales est adopté dans toute la sphère culturelle chinoise. Au Jaon, il est appelé "Shi, nō, kō, shō" (士農工商, shinōkōshō?). Si les trois classes situées sous la classe "Shi" sont des classifications aussi bien sociales que professionnelles[7][8][9], le "Shi" est modifié pour devenir une classe héréditaire, celle des samouraïs[10][11]. En coréen, il est appelé " Sa, nong, gong, sang " (사농공상), et en vietnamien " Sĩ, nông, công, thương (士農工商) ". Dans tous ces pays, la principale différence d'adaptation réside dans la définition de la classe shi (士).

Origines modifier

Scène de rue a Bianjing (correspond actuellement à la ville de Kaifeng)

Selon les écrits qui nous sont parvenus, la répartition des non-nobles en diverses catégories en Chine est employé pour la première fois pendant la période des Royaumes combattants (403-221 av. J.-C.)[12]. Malgré cela, Ban Gu (32-92 apr. J.-C.), un historien de la période de Han orientaux (25-220 apr. J.-C.) affirmé dans son Livre des Han que les "quatre occupations" existent depuis l'époque des Zhou occidentaux (vers 1050-771 av. J.-C.), une période qu'il voist comme un Age d'or[12]. Cependant, on sait aujourd'hui que la classification des quatre occupations telle qu'elle est exposée par Ban Gu n'a pas existé avant le IIe siècle av. J.C[12]. Dans le Livre des Han, Ban Gu explique la hiérarchie sociale de chaque groupe, en les présentant par ordre décroissant d'importance :

Érudits, agriculteurs, artisans et marchands ; chacun de ces quatre peuples avait sa propre profession. Ceux qui étudiaient pour occuper des positions de haut rang étaient appelés les shi (savants). Ceux qui cultivaient la terre et faisaient pousser les céréales étaient appelés nong (agriculteurs). Ceux qui faisaient preuve d'habileté (qiao) et fabriquaient des ustensiles étaient appelés gong (artisans). Ceux qui transportaient des objets de valeur et vendaient des marchandises étaient appelés shang (marchands)[13].

Les Rites des Zhou décrivent les quatre occupations dans un ordre différent, les marchands précédant les agriculteurs[14]. Le Guliang Zhuan, un texte datant de la dynastie Han, plaçe les marchands en deuxième position après les lettrés[4], et le Xunzi , un texte datant de la période des Royaumes combattants, place les agriculteurs avant les lettrés[5]. Enfin, le Shuo Yuan mentionne une citation qui souligne l'idéal d'égalité entre les quatre occupations[15].

Selon Anthony J. Barbieri-Low, qui est professeur d'histoire de la Chine ancienne à l'Université de Californie à Santa Barbara, la classification des "quatre occupations" peut être considérée comme un simple artifice rhétorique qui n'a eu aucun effet sur la politique du gouvernement[12]. Il note toutefois que, bien qu'aucune loi des codes Qin ou Han ne mentionne spécifiquement les quatre occupations, certaines lois traitaient ces quatre groupes comme des entités distinctes, bénéficiant de différents niveaux de privilèges légaux[12].

Les catégories sont classées selon un principe d'utilité économique pour l'État et la société de ceux qui les composent. C'est-à-dire que ceux qui utilisent l'esprit plutôt que les muscles (les érudits) sont placés en premier, suivis des agriculteurs, considérés comme les principaux créateurs de richesse, puis des artisans et enfin des marchands, considérés comme une perturbation sociale en raison de l'accumulation excessive de richesses ou de la fluctuation erratique des prix[16]. En dessous des quatre occupations, on trouve les "gens moyens" (chinois : 賤民 jiànmín), qui sont a l'écart de ceux pratiquant des professions "humiliantes" tels que les amuseurs et les prostituées[17].

Il n'y as pas de composante "héréditaire" dans les quatre occupations[6][2], dans le sens ou, contrairement a l'idéologie qui sous-tend le féodalisme européen, les gens ne naissent pas dans des classes spécifiques ou ils doivent rester toute leur vie. Par exemple, un fils né d'un artisan gong peut faire partie de la classe des marchands shang, et ainsi de suite. De même, en théorie, tout homme peut devenir fonctionnaire en passant les examens impériaux[17].

À partir du IVe siècle avant J.-C., les shi et certains riches marchands portent de longues robes en soie, tandis que les travailleurs portent des pantalons[18].

Shī (士) modifier

Une ancienne classe de guerriers modifier

Archer dans un Char vers 300 Av .J.C

Sous les anciennes dynasties Shang (1600-1046 av. J.-C.) et Zhou (1046-771 av. J.-C.), les shi sont vus comme un ordre social de composé de chevaliers issus d'une lignée aristocratique de bas niveau par rapport aux ducs et aux marquis[19]. Cette classe sociale se distingue par son droit à monter sur des chars et à commander des troupes lors des batailles à partir desdits chars, tout en remplissant également des fonctions civiles[19]. Ils montent en puissance lorsque le travail du bronze se répand en Chine à partir de 1300 av. J.-C., ce qui permet aux armes de gagner en efficacité. Les shi passent du statut de chevaliers à pied à celui d'archers sur char, combattant avec un arc composite recourbé, une épée à double tranchant appelée jian, et une armure[20].

Les shi suivent un code de chevalerie très strict. Ainsi, lors de la bataille de Zheqiu, en 420 av. J.-C., un shi nommé Hua Bao tire sur un autre shi, Gongzi Cheng, et le manque. Au moment où il s'apprête à tirer à nouveau, Gongzi Cheng déclare qu'il n'était pas chevaleresque de tirer deux fois sans lui permettre de riposter. Hua Bao baisse son arc et est aussitôt abattu[20][21]. En 624 avant J.-C., un shi disgracié de l'État de Jin mène une charge suicidaire de chars pour redorer son blason, renversant ainsi le cours de la bataille[20]. Lors de la bataille de Bi, en 597 av. J.-C., les chars de guerre en déroute du Jin s'enlisent dans la boue, mais les troupes ennemies qui les poursuivent s'arrêtent pour les aider à se déloger, ce qui leur permet de s'enfuir[22].

Au cours de la période des Royaumes combattants (403-221 av. J.-C.), les chars sont éclipsée par la cavalerie montée et les unités d'infanterie dotées d'arbalétriers efficaces. En conséquence, la participation des shi aux batailles diminue, les dirigeants de l'époque recherchant des hommes ayant une véritable formation militaire, et non pas seulement une éducation aristocratique[23]. C'est également à cette époque que les écoles philosophiques fleurissent en Chine et que les hommes d'État se mettent a accorder une grande importance aux activités intellectuelles[24]. C'est ainsi que les shi finissent par être réputés non pas pour leurs talents de guerriers, mais pour leur érudition, leurs compétences en matière d'administration, ainsi que pour leur éthique et leur moralité solides, soutenues par des écoles philosophiques concurrentes[25].

Les érudits modifier

Four men dressed in robes and black square cut hats gather around a tree talking to one another. Three are sitting on rocks while the fourth is leaning over a horizontally bent branch of the tree.
Un Jardin Littéraire, par Zhou Wenju, 10éme siécle.

C'est pendant le règne du duc Xiao de Qin, aidé par son premier ministre réformateur Shang Yang (d. 338 av. J.-C.), que l'État de Qin est transformé par une série de réformes inspirées par une nouvelle philosophie méritocratique mais sévère, le légalisme. Cette philosophie met l'accent sur des punitions sévères pour ceux qui désobéissent aux lois, ces dernières devant êtres connues de tous, tout en récompensant ceux qui travaillent pour l'État et s’efforcent avec diligence d'obéir aux dites lois. Ces réformes sont un moyen de diminuer le pouvoir de la noblesse et une des raisons de la transformation de la classe shi de guerriers-aristocrates en fonctionnaires motivés par le mérite. Lorsque la dynastie Qin (221-206 av. J.-C.) unifie la Chine sous le système légaliste, le premier empereur, Qin Shi Huang, préfère confier l'administration à des fonctionnaires dévoués plutôt qu'à la noblesse. Ce chois met fin au féodalisme en Chine et le remplace par un système de gouvernement centralisé et bureaucratique. Ce type de gouvernement créée par le premier empereur et ses conseillers est ré-utilisée par les dynasties suivantes pour structurer leur propre gouvernement[26][27][28]. Cependant, les mesures oppressives des Qin vont entrainer la chute de la dynastie, une guerre civile éclatant peu de temps après la mort de l'empereur.

Les candidats se rassemblent autour du mur où sont affichés les résultats. Cette annonce était connue sous le nom de "publication du rôle" (放榜). (vers 1540, par Qiu Ying)

Le vainqueur de cette guerre est Liu Bang, qui fonde la dynastie Han (202 av. J.-C. - 220 ap. J.-C.), qui règne pendant quatre siècles sur la Chine. En 165 av. J.-C., l'empereur Wen introduit la première méthode de recrutement dans la fonction publique par le biais d'examens. Mais les plus grands changements ont lieu pendant le régne de l'empereur Wu (r. 141-87 av. J.-C.). Ce dernier embrasse pleinement les idées de Confucius en matière de gouvernement, en mettant en place un système de recommandation et de nomination dans la fonction publique, connu sous le nom de xiaolian, et en fondant une académie nationale[29][30][31], au sein de laquelle les fonctionnaires sélectionnent des candidats pour participer à un examen portant sur les classiques confucéens. L'empereur Wu sélectionnais ensuite les nouveaux fonctionnaires entrant au service de l'état en fonctions de leurs résultats à ces examens[32].

Sous les dynasties Sui (581-618) et Tang (618-907), la classe shi commence a prendre la forme d'un système d'examens entièrement normalisés pour intégrer la fonction publique, et du recrutement d'une partie de ceux qui ont réussi ces examens et obtenu un diplôme officiel. Cependant, le recrutement sur recommandations reste important durant ces deux dynasties. Ce n'est que sous la dynastie Song (960-1279) que le recrutement de ceux qui ont réussi les examens et obtenu des diplômes est davantage mis en avant et se développe considérablement, au point de devenir la norme[33]. C'est à cette période que la classe shi devient moins aristocratique et plus bureaucratique, en raison de la nature hautement compétitive des examens sous les Song[34].

En plus de servir dans l'administration et le système judiciaire, les fonctionnaires érudits s'occupent également des services sociaux financés par le gouvernement, tels que des écoles préfectorales ou de Xian, des hôpitaux publics gratuits, des maisons de retraite et des cimetières pour les indigents[35][36][37]. Certains érudits, comme Shen Kuo (1031-1095) et Su Song (1020-1101), touchent à tous les domaines connus de la science, des mathématiques, de la musique et de l'art de gouverner[38]; tandis que d'autres, comme Ouyang Xiu (1007-1072) ou Zeng Gong (1019-1083), sont des pionniers dans les domaines de l'épigraphie, de l'archéologie et de la philologie[39][40].

Une école chinoise (1847)[41]

Du XIe au XIIIe siècle, le nombre de candidats aux examens augmente de façon spectaculaire, passant de 30 000 à 400 000 à la fin de la dynastie Song[42]. La généralisation de l'imprimerie, grâce à la gravure sur bois et aux caractères mobiles, favorise la diffusion des connaissances parmi les lettrés de la société, permettant ainsi à un plus grand nombre de personnes de devenir des candidats pour l'obtention d'un diplôme prestigieux[43][34]. Alors que le nombre de postes officiels reste constant, les diplômés qui ne sont pas nommés au gouvernement fournissent des services essentiels aux communautés locales, tels que le financement de travaux publics, la gestion d'écoles privées, l'aide au recouvrement des impôts, le maintien de l'ordre ou la rédaction d'index géographiques locaux[44][45][46][47].

Nóng (农/農) modifier

Depuis le néolithique en Chine, l'agriculture est un élément clé de l'essor de la civilisation chinoise et de toutes les autres civilisations. EN effet, la nourriture produite par les paysans nourrit l'ensemble de la société, tandis que l'impôt foncier prélevé sur les parcelles des paysans et les grandes propriétés des propriétaires terriens constitue une grande partie des revenus des dynasties régnantes de la Chine pré-moderne. L'agriculteur est donc un membre précieux de la société et, même s'il n'est pas considéré comme faisant partie de la classe shi, les familles des shi sont généralement des propriétaires terriens qui produisent diverses denrées alimentaires[48].

Système dit «puits-champ» (井田 jǐngtián).

Entre le neuvième siècle avant J.-C., soit la fin de la période des Zhou de l'Ouest, et la fin de la période des Royaumes combattants, les terres agricoles sont exploitées selon le système dit «puits-champ» (井田, jǐngtián). Les terres sont cultivées par groupes de neuf parcelles formant un carré, la parcelle centrale etant le «puits» (公田; gōngtián). Huit foyers paysans cultivent chacun une des huit parcelles extérieures (私田; sītián), dont ils gardent la récolte; la parcelle centrale dont le produit revient au seigneur etant cultivée par les huit foyers en commun.

Lorsque ce système devient économiquement intenable au cours de la période des Royaumes combattants, il est remplacé par un système de propriété foncière privée. Ce système est suspendu pour la première fois dans l'État de Qin par Shang Yang et d'autres États ont rapidement suivi[49].

De 485 à 763 ap. J.-C., soit principalement sous les dynasties Sui et Tang, les terres sont distribuées équitablement aux agriculteurs dans le cadre du Systéme des champs égaux (en)(均田)[50][51][52]. Dans ce système, on attribue aux familles des parcelles de terre en fonction du nombre d'hommes valides, y compris les esclaves, qu'elles comptaient. Une femme a droit à une parcelle plus petite. Lorsque le contrôle du gouvernement sur le pays s’affaiblit au 8e siècle, lors de la déliquescence de la dynastie Tang, les terres retombent entre les mains de propriétaires privés.

Sous la dynastie Song (950-1279), les paysans se consacrent à la production à petite échelle de vin, de charbon de bois, de papier, de textiles et divers autres produits[53].

Sous la dynastie Ming (1368-1644), la classe socio-économique des agriculteurs se distingue de plus en plus d'une autre classe sociale parmi les quatre occupation : les artisans. En effet, les artisans commencent à travailler dans les fermes pendant les périodes d'abondance, tandis que les agriculteurs se rendent souvent en ville pour trouver du travail pendant les périodes de disette[54]. La distinction entre la ville et la campagne est floue dans la Chine des Ming, puisque les zones suburbaines avec des fermes sont situées juste à l'extérieur et, dans certains cas, à l'intérieur des murailles d'une ville[54].

Gōng (工) modifier

Atelier de poterie sous la dynastie Ming

Les artisans, dont la classe est identifiée par le sinogramme "工" signifiant "travail", ressemblent beaucoup aux agriculteurs en ce sens qu'ils produisent des biens essentiels pour eux-mêmes et pour le reste de la société. Bien qu'ils fournissent peu de revenus à l'État, car bien souvent ils ne sont pas propriétaires terriens, et ne peuvent donc pas étre taxés, les artisans sont théoriquement plus respectés que les marchands. Depuis l'Antiquité chinoise, le savoir-faire des artisans est transmis oralement de père en fils, même si les travaux des architectes et des constructeurs de bâtiments sont parfois codifiés, illustrés et classés dans des ouvrages écrits en chinois[55].

Les artisans sont employés par le gouvernement ou travaillent à titre privé. Un artisan prospère et hautement qualifié peut souvent obtenir suffisamment de capital pour engager des apprentis et/ou des ouvriers, qu'il supervise personnellement. Les artisans peuvent donc créer leurs propres petites entreprises en vendant leur travail et celui des autres et, comme les marchands, ils forment leurs propres guildes[55].

Les chercheurs ont souligné l'augmentation du travail salarié dans les ateliers de la fin de la dynastie Ming et au début de celle des Qing, dans les secteurs du textile, du papier et diverses autres industries[56] [57]. Ces changements permettent de produire à grande échelle en utilisant de nombreux petits ateliers, chacun avec une petite équipe d'ouvriers sous la direction d'un maître artisan[56].

Même si les architectes et les bâtisseurs ne sont pas aussi tenus en aussi haute estime que les fonctionnaires érudits, certains ingénieurs en architecture sont largement acclamés pour leurs réalisations. Le Yingzao Fashi, imprimé en 1103, est un manuel d'architecture rédigé par Li Jie (1065-1110), et parrainé par l'empereur Song Huizong (r. 1100-1126), qui est, a l'origine, destiné aux agences gouvernementales en charge des travaux publics. Très rapidement, il est imprimé en de nombreux exemplaires et diffusé dans toute la Chine, au profit des artisans lettrés de tout le pays[58][59].

Travailleurs des industries de la porcelaine et de la soie (début du 18e siècle)

À la fin de la dynastie Ming, de nombreux fours à porcelaine sont créés, ce qui permet à la Chine de jouir d'une certaine prospérité économique[60]. Les empereurs Qing, comme l'empereur Kangxi, favorisent la croissance des exportations de porcelaine en autorisant l'organisation d'un commerce maritime privé, ce qui profite aux familles propriétaires de fours privés[61]. Très vite, apparait un type de porcelaine chinoise destiné a l'exportation, et conçue uniquement pour le marché européen. Elle est impopulaire auprès des chinois, car elle n'as pas la signification symbolique des articles produits pour le marché intérieur chinois[62][63]. Mais la production de cette porcelaine a exporter est importante, car c'est un produit commercial très populaire[64].

En Chine, l'élevage des vers à soie est à l'origine une activité réservé aux femmes, et de nombreuses femmes sont employées dans l'industrie de la fabrication de la soie[65]. Même si, malgrés les précautions des autorités chinoises, la méthode de la production de soie se répand dans le reste du monde, la Chine de la dynastie Song réussi a conserver un quasi-monopole sur la fabrication. Ce grâce à une industrialisation à grande échelle de ladite production, par le biais du métier à tisser à deux personnes, de la commercialisation de la culture du mûrier et de la production en usine[66]. Certains auteurs ont comparé l'organisation du tissage de la soie dans les villes chinoises du XVIIIe siècle au système domestique utilisé dans les industries textiles européennes entre le XIIIe et le XVIIIe siècle. En effet, avec le développement du commerce interrégional de la soie, les maisons marchandes commencent à organiser la fabrication pour garantir leur approvisionnement, en fournissant de la soie aux ménages pour qu'ils la tissent et en les payant à la pièce[67].

Shāng (商) modifier

Description d'un marché sous la dynastie Han

Dans la Chine pré-impériale, les marchands sont considérés comme indispensables à la circulation des biens essentiels. Le légendaire Empereur Shun aurait été un marchand, avant de recevoir le trône de son prédécesseur. Les objets retrouvés lors des fouilles archéologiques et les inscriptions retrouvées sur les os oraculaires, suggèrent qu'un statut élevé est alors accordé à l'activité marchande. Au cours de la Période des Printemps et Automnes, le Duc Huan de Qi, alors hégémon de la Chine, nomme Guan Zhong, un marchand, au poste de Premier ministre. Ce dernier réduit les taxes pour les marchands, construit des aires de repos pour ces derniers et encourage les autres seigneurs à réduire les droits de douane[14].

Dans la Chine impériale, les marchands, les négociants et les colporteurs de marchandises sont considérés par l'élite savante comme des membres essentiels de la société, tout en étant les moins estimés au sein des  quatre occupations. En effet, ils sont également considérés comme une menace pour l'harmonie sociale, en raison de leur capacité a acquérir des revenus très importants[16], de leur capacité a manipuler le marché ou de l'exploitation des fermiers[68].

Cependant, tout au long de l'histoire de la Chine, la classe des marchands est généralement riche et exerce une influence considérable au-delà de son statut social supposé[69]. Ainsi, le philosophe confucéen Xun Zi , vivant à la fin de la période des Royaumes combattants, au IIIe siècle av. J.-C., encourage la coopération et les échanges économiques. La distinction entre la noblesse et les marchands n'est pas aussi claire ou ancrée qu'au Japon et en Europe, et les marchands sont même bien accueillis au sein de la noblesse s'ils respectent les obligations morales confucéennes. De leur coté, les marchands acceptent et promeuvent la société confucéenne en finançant l'éducation, les œuvres caritatives, et en prônant les valeurs confucéennes de culture personnelle, d'intégrité, de frugalité et de travail acharné. À la fin de l'époque impériale, il est même courant dans certaines régions que les érudits se reconvertissent en marchands. Les recherches de William Rowe sur les élites rurales du Hanyang (Hubei) à la fin de la période impériale, montrent qu'il y a un très grand nombre de rapprochements et de mélanges entre les nobles et les marchands[70].

Les auteurs de la dynastie Han mentionnent des marchands possédant d'immenses étendues de terres agricoles[71]. Un marchand qui possède des biens d'une valeur de mille catties d'or, soit l'équivalant de dix millions de pièces d'argent, est considéré comme un grand marchand[72]. Une telle fortune est cent fois supérieure au revenu moyen d'un propriétaire terrien-cultivateur de la classe moyenne et éclipse le revenu annuel de 200 000 pièces de monnaie d'un marquis percevant les impôts d'un millier de foyers[73]. Certaines familles de marchands amassent une fortune de plus de cent millions de pièces, ce qui équivaut à la richesse acquise par les plus hauts fonctionnaires du gouvernement[74]. Les marchands itinérants sont souvent plus riches, grâce à leurs négoces qui impliquent tout un ensemble de villes au lieu d'une seule, et à leur mobilité, qui leur permet d'éviter d’être inscrits comme marchands sur les registres officiels[75]. À partir du règne de l’empereur Han Gaozu, la loi interdit aux marchands enregistrés de porter des vêtements de soie, de monter à cheval ou d'occuper un poste au sein de l'administration. Le contraste avec les marchands itinérants non enregistrés est frappant : le chroniqueur Chao Cuo (?? - 154 av. J.-C.) rapporte que ces derniers s'habillent de luxueux vêtements de soie, roulent dans des chariots tirés par des chevaux gras et sont assez riches pour s'associer avec les membres du gouvernement[76].

Les premiers billets de banque sont apparus en Chine au VIIe siècle sous la forme de reçus de marchands, avant de devenir une monnaie émise par le gouvernement au XIe siècle[77][78][79][80].

Les recherches d'historiens, comme Yu Yingshi et Billy So, montrent qu'à mesure que le commerce prend de plus en plus d'importance au sien de la société chinoise, à partir de la dynastie Song, le confucianisme commence progressivement à accepter, et même promouvoir les affaires et le commerce en tant que professions légitimes et viables; à condition que les marchands se tiennent à l'écart des actions contraires à l'éthique. Entre-temps, les marchands bénéficient également de l'éthique confucéenne et l'utilisent dans leurs pratiques commerciales. À l'époque des Song, les marchands sont souvent de connivence avec l'élite lettrée; et dès 955, les fonctionnaires érudits eux-mêmes font appel à des intermédiaires pour s'impliquer dans des affaires commerciales[69]. Le gouvernement Song ayant pris le contrôle de plusieurs industries clés et imposé des monopoles d'État stricts, il se comporte lui-même comme une grande entreprise commerciale dirigée par des fonctionnaires érudits[81]. L'État doit également composer avec les guildes marchandes : a chaque fois que l'État réquisitionne des marchandises et impose des taxes, il traite avec les chefs de guildes, qui garantissent des prix et des salaires équitables, par le biais d'intermédiaires officiels[82][83].

Peinture d'une femme et d'enfants entourant un colporteur de marchandises à la campagne, par Li Song (vers 1190-1225), datée de 1210 après J.-C.

À la fin de la dynastie Ming, les fonctionnaires doivent souvent solliciter des fonds auprès de puissants marchands pour construire de nouvelles routes, des écoles, des ponts, des pagodes, ou s'engager dans des industries essentielles, telles que la fabrication de livres, qui aidaient les membres de la petite noblesse à se former en vue des examens impériaux[84]. Les marchands commencent à imiter le style de vie et les manières très cultivées des fonctionnaires érudits, afin de paraître plus cultivés et d'acquérir un plus grand prestige, en vue d'être acceptés par l'élite érudite[85]. Ils achètent même des livres qui sont des sortes de guides expliquant comment avoir une conduite et un comportement corrects et qui promeuvent la moralité des marchands et l'éthique des affaires[86]. Le statut social des marchands prend une telle importance[87][88][89], qu'à la fin de la période Ming, de nombreux fonctionnaires érudits n'hésitent pas à déclarer publiquement dans leur histoire familiale officielle que des membres de leur famille sont des marchands[90]. La dépendance des fonctionnaires lettrés à l'égard des marchands reçoit un statut semi-légal, lorsque le fonctionnaire lettré Qiu Jun (1420-1495) soutient que l'État ne doit intervenir dans les affaires liées au commerce qu'en période de crise imminente et que les marchands sont le meilleur moyen de déterminer a quel point une nation est riche en ressources[91]. La cour impériale suit cette ligne directrice en accordant aux marchands des licences pour le commerce du sel en échange de livraisons de céréales aux garnisons frontalières du nord[92]. En fait, les Ming se sont rendu compte que les marchands peuvent acheter des licences de commerce du sel avec de l'argent et ainsi augmenter les revenus de l'État, au point que l'achat de céréales n'est plus un problème[92].

Les commerçants se regroupent au sein d'organisations connues sous le nom de huiguan, ou gongsuo. La mise en commun des capitaux des différents membres est populaire au sein de ces associations, car cela permet de répartir les risques et d'atténuer les obstacles à l'entrée sur le marché. Ils forment des partenariats connus sous le nom de huoji zhi (investisseur silencieux et partenaire actif), lianhao zhi (filiales), jingli fuzhe zhi (le propriétaire délègue le contrôle à un gestionnaire), xuetu zhi (apprentissage) et hegu zhi (actionnariat). Les marchands ont tendance à investir leurs bénéfices dans l'achat de vastes étendues de terres[93][94].

En dehors de la Chine modifier

En dehors de la Chine, ces valeurs imprègnent et prévalent dans d'autres sociétés d'Asie de l'Est, où l'empire du Milieu exerce une influence considérable. Le Japon et la Corée sont fortement influencés par la pensée confucéenne, de sorte que les hiérarchies sociales de ces sociétés sont des décalques des "quatre occupations" de la Chine[95].

Royaume de Ryukyu modifier

Envoyés de Ryukyu a Edo

Dans le royaume de Ryūkyū , on retrouve une hiérarchie sociale assez similaire a celle de la Chine, avec la classe savante des yukatchu. La grande différence avec les Shi/érudits est que le statut de yukatchu est héréditaire et peut être acheté auprès du gouvernement, ce qui est un bon moyen de renflouer les finances du royaume qui sont souvent en déficit[96]. En raison de la croissance de cette classe et du manque de postes gouvernementaux qui leur sont ouverts, Sai On, le régent, instructeur et conseiller du roi Shō Kei, autorise les yukatchu a devenir des marchands et des artisans, tout en conservant leur statut élevé[97]. Il existe trois classes de yukatchu, les pechin, les satonushi et les chikudun, et les non-nobles peuvent être admis en récompense de services et de mérites exceptionels[98]. La ville de Shuri, la capitale du royaume de Ryukyu, dispose également d'une université et d'un système scolaire, ainsi que d'un système d'examen pour intégrer la fonction publique[99]. Le gouvernement était géré par le Seissei (Premier ministre), le Sanshikan (Conseil des ministres) et le Bugyo (Les différentes administrations). Les Yukatchu qui échouent aux examens ou qui sont jugés inaptes à la fonction sont transférés à des postes obscurs et leurs descendants sont réduits à l'insignifiance[100]. Les étudiants ryukyuans sont également inscrits à l'Académie nationale (Guozijian) en Chine, aux frais du gouvernement chinois, et d'autres étudient a titre privé dans des écoles de la province de Fujian, dans des domaines aussi variés que le droit, l'agriculture, le calcul calendaire, la médecine, l'astronomie et la métallurgie[101].

Japon modifier

Au Japon, l'occupation/catégorie shi devient une classe héréditaire, celle des samouraïs[102], et le mariage entre personnes de classe inégale devient socialement inacceptable[10]. Si, à l'origine, ils sont une classe martiale, les samouraïs deviennent les administrateurs civils de leurs daimyōs sous le shogunat Tokugawa. Aucun examen n'est nécessaire pour occuper ces postes, car ils sont héréditaires. Les samouraïs représentent environ 5 % de la population et sont autorisés à porter un nom de famille.

Reproduisant le schéma Chinois, les érudits japonais décrivent la société comme étant composées de quatre classes sociales : Shi-nō-kō-shō (士農工商), soit des "samouraïs, des paysans (hyakushō), des artisans et des marchands (chōnin)", tous socialement inférieurs au daimyo. 80 % de la population serait composé de paysans, qui arrivent dans la hiérarchie sociale juste après les samouraïs, suivis par les artisans et enfin les marchands[103]. Cependant, diverses études menées depuis 1995 révèlent qu'en fait, les paysans, artisans et marchands ont un status social quasi identiques, inférieur a celui des samouraïs. Suite a ces études, l'ancien schéma hiérarchique est retiré des manuels d'histoire japonais. En d'autres termes, les paysans, les artisans et les marchands ne constituent pas une hiérarchie sociale, mais une classification sociale[7][8][9].

Au XVIe siècle, les seigneurs commencent à centraliser l'administration, en remplaçant l’octroît de fiefs par des allocations et en faisant pression sur leurs vassaux pour qu'ils s'installent dans les châteaux, loin de leurs bases de pouvoirs. Les commandants militaires sont renouvelés afin d'éviter la création de liens de loyauté personnels entre eux et leurs troupes. Les artisans et les marchands sont sollicités par ces seigneurs et reçoivent parfois des nominations officielles. Ce siècle est une période de mobilité sociale exceptionnelle, avec des cas de marchands descendants de samouraïs ou de roturiers devenus samouraïs. Au XVIIIe siècle, samouraïs et marchands sont intimement liés, malgré l'hostilité générale des samouraïs à l'égard des marchands qui, en tant que créanciers, sont tenus pour responsables des difficultés financières d'une classe de samouraïs criblée de dettes[104].

Corée modifier

Envoyés Coréens aux États-Unis

Dans la Corée du Silla, les fonctionnaires érudits sont des membres de castes strictement héréditaires et hiérarchisées selon le Système Kolp'um (골품제도). Dans ce système, ils occupent les "Rang principaux 6,5 et 4 (두품). Leur pouvoir est limité par le clan royal qui monopolise les postes les plus importants[105].

À partir de la fin du VIIIe siècle, les guerres de succession au sein du royaume de Silla, ainsi que les fréquents soulèvements paysans, entraînent le démantèlement du système Kolp'um. Les anciens "Rang principaux 6" se rendent en Chine pour étudier, tandis que les hojok, ou seigneurs des châteaux, commandent des armées privées détachées du régime central. Ces deux factions finissent par fusionner, introduisant une nouvelle idéologie nationale qui est un amalgame de bouddhisme Chan, de confucianisme et de Feng Shui, et jetant les bases de la formation du nouveau royaume de Goryeo. Le roi Gwangjong de Goryeo introduit un système d'examen pour intégrer la fonction publique en 958, et le roi Seongjong de Goryeo le complète en mettant en place des d'établissements d'enseignement et des structures administratives de style confucéen, qui s'étendent pour la première fois aux différentes régions de Corée. Toutefois, seuls les aristocrates sont autorisés à se présenter à ces examens, et les fils des fonctionnaires de cinquième rang ou plus en sont totalement exemptés[106].

Dans la Corée de Joseon, l'occupation érudite prenait la forme de la classe noble des yangban, qui empêchait les classes inférieures de passer les examens avancés de gwageo afin qu'ils puissent dominer la bureaucratie. Au-dessous des yangban se trouvaient les chungin, une classe de roturiers privilégiés qui étaient de petits bureaucrates, des scribes et des spécialistes. Les chungin étaient en fait la classe la moins peuplée, encore plus petite que les yangban. Les yangban représentaient 10 % de la population. Depuis le milieu de la période Joseon, les officiers militaires et les fonctionnaires sont issus de clans différents.

In Joseon Korea, the Scholar occupation took the form of the noble yangban class, which prevented the lower classes from taking the advanced gwageo exams so they could dominate the bureaucracy. Below the yangban were the chungin, a class of privileged commoners who were petty bureaucrats, scribes, and specialists. The chungin were actually the least populous class, even smaller than the yangban. The yangban constituted 10% of the population.[107] From the mid-Joseon period, military officers and civil officials were separately derived from different clans.[108]

Vietnam modifier

Vietnamese mandarins in the cabinet of emperor Duy Tân.

Les dynasties vietnamiennes ont également adopté le système des examens (khoa bảng 科榜) pour recruter des érudits au service du gouvernement. Les fonctionnaires étaient également répartis en neuf grades et six ministères, et des examens étaient organisés chaque année au niveau provincial, et tous les trois ans aux niveaux régional et national. L'élite politique vietnamienne était composée de propriétaires terriens instruits dont les intérêts entraient souvent en conflit avec le gouvernement central. Bien que toutes les terres appartiennent théoriquement au souverain et qu'elles soient censées être distribuées équitablement selon le système des champs égaux (chế độ Quân điền) et incessibles, la bureaucratie de la cour s'approprie de plus en plus de terres qu'elle loue à des métayers et engage des ouvriers pour les cultiver. Il était toutefois peu probable que des individus d'origine commune deviennent des mandarins, car ils n'avaient pas accès à l'enseignement classique. Les titulaires de diplômes étaient souvent regroupés dans certains clans.

Vietnamese dynasties also adopted the examination degree system (khoa bảng 科榜) to recruit scholars for government service.[109][110][111][112][113] The bureaucrats were similarly divided into nine grades and six ministries, and examinations were held annually at provincial level, and triennially at regional and national levels.[114] The Vietnamese political elite consisted of educated landholders whose interests often clashed with the central government. Although all land theoretically was the ruler's, and was supposed to be distributed equitably by the Equal-field system (chế độ Quân điền) and non-transferable, the court bureaucracy increasingly appropriated land which they leased to tenant farmers and hired labourers to till.[115] It was unlikely for individuals of common background to become Mandarins, however, since they lacked access to classical education. Degree-holders were frequently clustered in certain clans.[116]

Maritime Southeast Asia modifier

Tjong Ah Fie, a Chinese officer in the Dutch East Indies

Les fonctions officielles chinoises, sous différents titres autochtones, remontent aux tribunaux des États précoloniaux d'Asie du Sud-Est, tels que les sultanats de Malacca et de Banten, et le royaume de Siam. Avec la consolidation de la domination coloniale, ils ont été intégrés à la bureaucratie civile des colonies portugaises, néerlandaises et britanniques, exerçant des pouvoirs exécutifs et judiciaires sur les communautés chinoises locales relevant des autorités coloniales, comme le titre de Chao Praya Chodeuk Rajasrethi dans la dynastie thaïlandaise des Chakri, et Sri Indra Perkasa Wijaya Bakti, le titre malais de Kapitan Cina Yap Ah Loy, sans doute le fondateur de la ville moderne de Kuala Lumpur.

Les familles de marchands chinois d'outre-mer de la Malaisie britannique et des Indes néerlandaises ont généreusement contribué à la mise en place de programmes de défense et de secours en cas de catastrophe en Chine, afin d'être proposées à la Cour impériale pour l'obtention de grades officiels honorifiques. Ceux-ci allaient de chün-hsiu, un candidat aux examens impériaux, à chih-fu ((zh)) ou tao-t'ai ((zh)), respectivement préfet et intendant du circuit. La plupart de ces sinécures ont été achetées au niveau de t'ungchih ((zh)), ou sous-préfet, et au-dessous. En revêtant les robes officielles de leur rang lors de la plupart des cérémonies, ces dignitaires fortunés adoptaient le comportement de fonctionnaires érudits. Les journaux de langue chinoise les citent exclusivement comme tels et la préséance dans les fonctions sociales est déterminée par le titre.

Chinese official positions, under various different native titles, go back to the courts of precolonial states of Southeast Asia, such as the Sultanates of Malacca and Banten, and the Kingdom of Siam. With the consolidation of colonial rule, these became part of the civil bureaucracy in Portuguese, Dutch and British colonies, exercising both executive and judicial powers over local Chinese communities under the colonial authorities,[117][118][119] examples being the title of Chao Praya Chodeuk Rajasrethi in Thailand's Chakri dynasty,[120] and Sri Indra Perkasa Wijaya Bakti, the Malay court position of Kapitan Cina Yap Ah Loy, arguably the founder of modern Kuala Lumpur.[121]

Overseas Chinese merchant families in British Malaya and the Dutch Indies donated generously to the provision of defence and disaster relief programs in China in order to receive nominations to the Imperial Court for honorary official ranks. These ranged from chün-hsiu, a candidate for the Imperial examinations, to chih-fu ((zh)) or tao-t'ai ((zh)), prefect and circuit intendant respectively. The bulk of these sinecure purchases were at the level of t'ungchih ((zh)), or sub-prefect, and below. Garbing themselves in the official robes of their rank in most ceremonial functions, these wealthy dignitaries would adopt the conduct of scholar-officials. Chinese language newspapers would list them exclusively as such and precedence at social functions would be determined by title.[122]

Dans l'Indonésie coloniale, le gouvernement néerlandais nommait des officiers chinois, qui avaient le rang de Majoor, Kapitein ou Luitenant der Chinezen, avec une juridiction légale et politique sur les sujets chinois de la colonie. Ces officiers étaient pour la plupart recrutés dans les vieilles familles des "Cabang Atas", la noblesse chinoise de l'Indonésie coloniale. Bien que nommés sans examen d'État, les officiers chinois imitaient les fonctionnaires érudits de la Chine impériale et étaient traditionnellement considérés localement comme les défenseurs de l'ordre social confucéen et de la coexistence pacifique sous les autorités coloniales néerlandaises. Pendant une grande partie de son histoire, la nomination à la fonction d'officier chinois était déterminée par le milieu familial, la position sociale et la richesse, mais au XXe siècle, des tentatives ont été faites pour élever les individus méritants à un rang élevé, conformément à la "politique éthique" du gouvernement colonial.

Les associations de marchands et de travailleurs de Chine se sont transformées en fédérations Kongsi dans toute l'Asie du Sud-Est, associations de colons chinois régies par la démocratie directe. À Kalimantan, ils ont établi des États souverains, les républiques Kongsi, telles que la République de Lanfang, qui a opposé une résistance acharnée à la colonisation néerlandaise lors des guerres Kongsi.

In colonial Indonesia, the Dutch government appointed Chinese officers, who held the ranks of Majoor, Kapitein or Luitenant der Chinezen with legal and political jurisdiction over the colony's Chinese subjects.[123] The officers were overwhelmingly recruited from old families of the 'Cabang Atas' or the Chinese gentry of colonial Indonesia.[124] Although appointed without state examinations, the Chinese officers emulated the scholar-officials of Imperial China, and were traditionally seen locally as upholders of the Confucian social order and peaceful coexistence under the Dutch colonial authorities.[123] For much of its history, appointment to the Chinese officership was determined by family background, social standing and wealth, but in the twentieth century, attempts were made to elevate meritorious individuals to high rank in keeping with the colonial government's so-called Ethical Policy.[123]

The merchant and labour partnerships of China developed into the Kongsi Federations across Southeast Asia, which were associations of Chinese settlers governed through direct democracy.[125] On Kalimantan they established sovereign states, the Kongsi republics such as the Lanfang Republic, which bitterly resisted Dutch colonisation in the Kongsi Wars.[126]

Unclassified occupations modifier

The renowned Emperor Taizong of Tang (r. 626–649); the emperor represented the pinnacle of traditional Chinese society, and was above that of the scholar-official.

De nombreux groupes sociaux étaient exclus des quatre grandes catégories de la hiérarchie sociale. Il s'agit des soldats et des gardes, du clergé religieux et des devins, des eunuques et des concubines, des artistes et des courtisans, des domestiques et des esclaves, des prostituées et des travailleurs de basse classe autres que les fermiers et les artisans. Les personnes qui effectuaient de telles tâches, considérées comme sans valeur ou "sales", étaient placées dans la catégorie des méchants (賤人), n'étant pas enregistrées comme roturières et souffrant de certaines incapacités légales.

There were many social groups that were excluded from the four broad categories in the social hierarchy. These included soldiers and guards, religious clergy and diviners, eunuchs and concubines, entertainers and courtiers, domestic servants and slaves, prostitutes, and low class laborers other than farmers and artisans. People who performed such tasks that were considered either worthless or "filthy" were placed in the category of mean people (賤人), not being registered as commoners and having some legal disabilities.[2]

Clan Imperial modifier

L'empereur—incarnant un mandat céleste envers l'autorité judiciaire et exécutive—était à un niveau social et juridique au-dessus de la gentry et de la examen-rédigé érudits-fonctionnaires. Selon le principe du Mandat du Ciel, le droit de gouverner était fondé sur la « vertu » ; si un dirigeant était renversé, cela était interprété comme une indication que le dirigeant était indigne et avait perdu son mandat, et il y aurait souvent des révoltes à la suite de désastres majeurs, car les citoyens y voyaient des signes indiquant que le mandat du Ciel avait été retiré[127]. Le Mandat du Ciel n’exige pas une naissance noble, mais dépend plutôt d’une performance juste et compétente. Les Han et les Dynasties Ming ont été fondées par des hommes d'origines communes[128][129].

Même si sa famille royale et sa famille noble élargie étaient également très respectées, elles ne disposaient pas du même niveau d’autorité.

Au cours des phases initiales et finales de la Dynastie Han, de la Dynastie Jin de l'Ouest et des Dynasties du Nord et du Sud, les membres du clan impérial furent inféodés par des États vassaux, contrôlant l'armée et pouvoir politique : ils usurpaient souvent le trône, intervenaient dans la succession impériale ou menaient des guerres civiles.[130] À partir du 8ème siècle, le clan impérial de la dynastie Tang fut limité à la capitale et privé de fiefs, et par la dynastie Song se vit également refuser tout pouvoir politique. Sous la Dynastie des Song du Sud, les princes impériaux étaient assimilés aux érudits et devaient passer les examens impériaux pour servir dans le gouvernement, comme les roturiers. La Dynastie Yuan favorisa la tradition mongole de distribution des Khanats, et sous cette influence, la Dynastie Ming relança également la pratique consistant à accorder des « royaumes » titulaires aux membres des clans impériaux, bien qu'ils se virent refuser le contrôle politique[131]; ce n'est que vers la fin de la dynastie que certains furent autorisés à participer aux examens permettant de se qualifier pour le service gouvernemental en tant qu'érudits ordinaires[132].

The emperor—embodying a heavenly mandate to judicial and executive authority—was on a social and legal tier above the gentry and the exam-drafted scholar-officials. Under the principle of the Mandate of Heaven, the right to rule was based on "virtue"; if a ruler was overthrown, this was interpreted as an indication that the ruler was unworthy, and had lost the mandate, and there would often be revolts following major disasters as citizens saw these as signs that the Mandate of Heaven had been withdrawn. The Mandate of Heaven does not require noble birth, depending instead on just and able performance. The Han and Ming dynasties were founded by men of common origins.

Although his royal family and noble extended family were also highly respected, they did not command the same level of authority.

During the initial and end phases of the Han dynasty, the Western Jin dynasty, and the Northern and Southern dynasties, the members of the Imperial clan were enfeoffed with vassal states, controlling military and political power: they often usurped the throne, intervened in Imperial succession, or fought civil wars. From the 8th century on, the Tang dynasty imperial clan was restricted to the capital and denied fiefdoms, and by the Song dynasty were also denied any political power. By the Southern Song dynasty, imperial princes were assimilated into the scholars, and had to take the imperial examinations to serve in government, like commoners. The Yuan dynasty favoured the Mongol tradition of distributing Khanates, and under this influence, the Ming dynasty also revived the practice of granting titular "kingdoms" to Imperial clan members, although they were denied political control; only near the end of the dynasty were some permitted to partake in the examinations to qualify for government service as common scholars.

Eunuchs modifier

Imperial court conference, Ming dynasty

Les eunuques de la cour qui servaient les rois étaient également considérés avec une certaine méfiance par les fonctionnaires lettrés, car il y a eu plusieurs cas dans l'histoire de la Chine où des eunuques influents en sont venus à dominer l'empereur, sa cour impériale et l'ensemble du gouvernement central. Dans un exemple extrême, l'eunuque Wei Zhongxian (1568-1627) a fait torturer et tuer ses détracteurs de la "société Donglin" confucéenne orthodoxe alors qu'il dominait la cour de l'empereur Tianqi - Wei a été démis de ses fonctions par le souverain suivant et s'est suicidé. Dans des textes de la culture populaire tels que Le livre des escroqueries de Zhang Yingyu (vers 1617), les eunuques sont souvent dépeints de manière très négative, s'enrichissant par des impôts excessifs et se livrant au cannibalisme et à des pratiques sexuelles débauchées. Les eunuques de la Cité interdite à la fin de la période Qing étaient tristement célèbres pour leur corruption, volant tout ce qu'ils pouvaient. La position d'eunuque à la Cité interdite offrait de telles possibilités de vol et de corruption que d'innombrables hommes sont devenus eunuques de leur plein gré afin de mener une vie meilleure. Ray Huang affirme que les eunuques représentaient la volonté personnelle de l'empereur, tandis que les fonctionnaires représentaient la volonté politique alternative de la bureaucratie. L'affrontement entre les deux aurait donc été un conflit d'idéologies ou de programmes politiques.

The court eunuchs who served the royals were also viewed with some suspicion by the scholar-officials, since there were several instances in Chinese history where influential eunuchs came to dominate the emperor, his imperial court, and the whole of the central government. In an extreme example, the eunuch Wei Zhongxian (1568–1627) had his critics from the orthodox Confucian 'Donglin Society' tortured and killed while dominating the court of the Tianqi Emperor—Wei was dismissed by the next ruler and committed suicide.[133] In popular culture texts such as Zhang Yingyu's The Book of Swindles (ca. 1617), eunuchs were often portrayed in starkly negative terms as enriching themselves through excessive taxation and indulging in cannibalism and debauched sexual practices.[134] The eunuchs at the Forbidden City during the later Qing period were infamous for their corruption, stealing as much as they could.[135] The position of eunuch at the Forbidden City offered such opportunities for theft and corruption that countless men willingly become eunuchs in order to live a better life.[135] Ray Huang argues that eunuchs represented the personal will of the Emperor, while the officials represented the alternate political will of the bureaucracy. The clash between them would thus have been a clash of ideologies or political agenda.[136]

Religious workers modifier

A portrait oriented painting depicting six figures, five elderly, balding men, and one younger attendant, washing clothing on the edge of a river. The background is painted in dark colors while the figures are painted in white and light colors.
Luohan Laundering, Buddhist artwork of five luohan and one attendant, by Lin Tinggui, 1178 AD

Bien que les chamans et les devins de la Chine de l'âge du bronze aient eu une certaine autorité en tant que chefs religieux de la société, en tant que fonctionnaires du gouvernement au début de la dynastie Zhou, avec la dynastie Shang, les rois ont parfois été décrits comme des chamans, et pourraient avoir été les premiers médecins, fournissant des élixirs pour traiter les patients, depuis que l'empereur Wu des Han a fait du confucianisme la religion d'État, les classes dirigeantes ont manifesté des préjugés croissants à l'égard du chamanisme, les empêchant d'accumuler trop de pouvoir et d'influence comme des hommes forts militaires (un exemple en serait Zhang Jiao, qui a conduit une secte taoïste à une rébellion ouverte contre l'autorité du gouvernement des Han).

Les diseurs de bonne aventure, tels que les géomanciens et les astrologues, n'étaient pas très appréciés.

La vie de moine bouddhiste a connu un immense succès à partir du quatrième siècle, où l'exemption d'impôts de la vie monastique s'est avérée attrayante pour les paysans pauvres. 4 000 monastères financés par le gouvernement ont été créés et entretenus au cours de la période médiévale, ce qui a conduit à de nombreuses persécutions du bouddhisme en Chine, en grande partie à cause de l'exemption fiscale des monastères bouddhistes, mais aussi parce que les érudits néo-confucéens ultérieurs considéraient le bouddhisme comme une idéologie étrangère et une menace pour l'ordre moral de la société.

Although shamans and diviners in Bronze Age China had some authority as religious leaders in society, as government officials during the early Zhou dynasty,[137] with the Shang dynasty Kings sometimes described as shamans,[138][139] and may have been the original physicians, providing elixirs to treat patients,[140] ever since Emperor Wu of Han established Confucianism as the state religion, the ruling classes have shown increasing prejudice against shamanism,[141] preventing them from amassing too much power and influence like military strongmen (one example of this would be Zhang Jiao, who led a Taoist sect into open rebellion against the Han government's authority[142]).

Fortune-tellers such as geomancers and astrologers were not highly regarded.[143]

Buddhist monkhood grew immensely popular from the fourth century, where the monastic life's exemption from tax proved alluring to poor farmers. 4,000 government-funded monasteries were established and maintained through the medieval period, eventually leading to multiple persecutions of Buddhism in China, a lot of the contention being over Buddhist monasteries' exemption from government taxation,[144] but also because later Neo-Confucian scholars saw Buddhism as an alien ideology and threat to the moral order of society.[145]

Cependant, du IVe au XXe siècle, les moines bouddhistes étaient souvent parrainés par l'élite de la société, parfois même par des érudits confucéens, les monastères étant décrits comme "d'une taille et d'une magnificence qu'aucune maison de prince ne pourrait égaler". Malgré les fortes sympathies bouddhistes des souverains de la dynastie Sui et de la dynastie Tang, le programme des examens impériaux était toujours défini par le canon confucéen, puisqu'il ne couvrait que la politique et la législation nécessaires au gouvernement.

However from the fourth to twentieth centuries, Buddhist monks were frequently sponsored by the elite of society, sometimes even by Confucian scholars, with monasteries described as "in size and magnificence no prince's house could match".[146] Despite the strong Buddhist sympathies of the Sui dynasty and Tang dynasty rulers, the curriculum of the Imperial Examinations was still defined by Confucian canon as it alone covered political and legal policy necessary to government.[147]

Military modifier

Troupes de la dynastie Ming en formation

La catégorie sociale des soldats a été exclue de la hiérarchie sociale en raison de l'adhésion des érudits de la gentry à la culture intellectuelle (文 wén) et à la détestation de la violence (武 wǔ). Les lettrés ne voulaient pas légitimer ceux dont la profession était principalement axée sur la violence, et les exclure complètement de la hiérarchie sociale était donc un moyen de les maintenir à un niveau social non reconnu et non distingué.

Les soldats n'étaient pas des membres très respectés de la société, en particulier à partir de la dynastie Song, en raison de la politique nouvellement instituée consistant à "mettre l'accent sur le civil et à dévaloriser le militaire" ((zh)). Les soldats étaient traditionnellement issus de familles d'agriculteurs, tandis que d'autres étaient simplement des débiteurs qui fuyaient leur terre (qu'ils soient propriétaires ou locataires) pour échapper aux poursuites de leurs créanciers ou à l'emprisonnement pour défaut de paiement des impôts. Les paysans étaient encouragés à rejoindre des milices telles que le Baojia (保甲) ou le Tuanlian (團練), mais les soldats à plein temps étaient généralement recrutés parmi les bandits ou les vagabonds amnistiés, et les milices paysannes étaient généralement considérées comme les plus fiables.

The social category of the soldier was left out of the social hierarchy due to the gentry scholars' embracing of intellectual cultivation (文 wén) and detest for violence (武 wǔ).[148] The scholars did not want to legitimize those whose professions centered chiefly around violence, so to leave them out of the social hierarchy altogether was a means to keep them in an unrecognized and undistinguished social tier.[148]

Soldiers were not highly respected members of society,[48] specifically from the Song dynasty onward, due to the newly instituted policy of "Emphasizing the civil and downgrading the military" ((zh)).[149] Soldiers traditionally came from farming families, while some were simply debtors who fled their land (whether owned or rented) to escape lawsuits by creditors or imprisonment for failing to pay taxes.[48] Peasants were encouraged to join militias such as the Baojia (保甲) or Tuanlian (團練),[150] but full-time soldiers were usually hired from amnestied bandits or vagabonds, and peasant militia were generally regarded as the more reliable.[148][151][152]

À partir du IIe siècle avant J.-C., l'État a également encouragé les soldats qui se trouvaient aux frontières de la Chine à s'installer sur leurs propres terres agricoles afin que l'armée devienne autosuffisante sur le plan alimentaire, dans le cadre du système Tuntian (屯田), du système Weisuo (衛所) et du système Fubing (府兵). Dans le cadre de ces systèmes, plusieurs dynasties ont tenté de créer une caste militaire héréditaire en échangeant des terres agricoles frontalières ou d'autres privilèges contre du service. Cependant, dans tous les cas, la politique échouait en raison de la désertion rampante causée par le manque d'estime pour les métiers violents, et ces armées devaient être remplacées par des mercenaires ou même des milices paysannes.

Cependant, pour ceux qui n'avaient pas reçu d'éducation formelle, le moyen le plus rapide d'accéder au pouvoir et aux échelons supérieurs de la société était de s'enrôler dans l'armée. Bien que le soldat soit considéré avec un certain dédain par les fonctionnaires érudits et les personnes cultivées, les officiers militaires ayant réussi leur carrière pouvaient acquérir un prestige considérable. Malgré leur prétention à une position morale élevée, les officiers érudits commandaient souvent des troupes et exerçaient le pouvoir militaire.

From the 2nd century B.C. onward, soldiers along China's frontiers were also encouraged by the state to settle down on their own farm lots in order for the food supply of the military to become self-sufficient, under the Tuntian system (屯田),[153] the Weisuo system (衛所) and the Fubing system (府兵).[154][155] Under these schemes, multiple dynasties attempted to create a hereditary military caste by exchanging border farmland or other privileges for service. However, in every instance, the policy would fail due to rampant desertion caused by the extremely low regard for violent occupations, and subsequently these armies had to be replaced with hired mercenaries or even peasant militia.[148][156]

Sous la dynastie Han, Han Xin est passée de la misère au pouvoir politique grâce à ses succès militaires

However, for those without formal education, the quickest way to power and the upper echelons of society was to join the military.[157][158] Although the soldier was looked upon with a bit of disdain by scholar-officials and cultured people, military officers with successful careers could gain a considerable amount of prestige.[159] Despite the claim of moral high ground, scholar-officials often commanded troops and wielded military power.[148]

Entertainers modifier

Les divertissements étaient considérés comme peu utiles à la société et étaient généralement pratiqués par la classe inférieure connue sous le nom de "méchants" ((zh)).

Les artistes et les courtisans dépendaient souvent des riches ou étaient associés aux lieux de plaisir, souvent perçus comme immoraux, des quartiers urbains de divertissement. Les musiciens qui jouaient de la musique à plein temps avaient un statut inférieur. Une reconnaissance officielle leur aurait donné plus de prestige.

La musique "correcte" était considérée comme un aspect fondamental de la formation du caractère et du bon gouvernement, mais la musique vernaculaire, définie comme ayant des "mouvements irréguliers", était critiquée comme corruptrice pour les auditeurs. Malgré cela, la société chinoise idolâtrait de nombreux musiciens, et même des musiciennes (considérées comme séduisantes) telles que Cai Yan (vers 177) et Wang Zhaojun (40-30 av. J.-C.). Les aptitudes musicales étaient un facteur déterminant de l'attrait du mariage. Sous la dynastie Ming, les musiciennes étaient si nombreuses qu'elles jouaient même pour les rituels impériaux.

Les troupes de théâtre privées installées dans les maisons des familles riches étaient une pratique courante.

Les danseuses professionnelles de l'époque avaient un statut social peu élevé et nombre d'entre elles sont entrées dans la profession par la pauvreté, bien que certaines, comme Zhao Feiyan, aient accédé à un statut plus élevé en devenant concubines. Une autre danseuse, Wang Wengxu (王翁須), a été forcée de devenir chanteuse-danseuse domestique, mais elle a ensuite porté le futur empereur Xuan de Han.

Entertaining was considered to be of little use to society and was usually performed by the underclass known as the "mean people" ((zh)).[17]

Entertainers and courtiers were often dependents upon the wealthy or were associated with the often-perceived immoral pleasure grounds of urban entertainment districts.[160] Musicians who played music as full-time work were of low status.[161] To give them official recognition would have given them more prestige.

"Proper" music was considered a fundamental aspect of nurturing of character and good government, but vernacular music, as defined as having "irregular movements" was criticised as corrupting for listeners. In spite of this, Chinese society idolized many musicians, even women musicians (who were seen as seductive) such as Cai Yan (ca. 177) and Wang Zhaojun (40-30 B.C).[162] Musical abilities were a prime consideration in marriage desirability.[163] During the Ming dynasty, female musicians were so common that they even played for imperial rituals.[163]

Private theatre troupes in the homes of wealthy families were a common practice.[163]

Représentation d'une danseuse de la dynastie des Han de l'Est, peinture murale de la tombe de Dahuting

Professional dancers of the period were of low social status and many entered the profession through poverty, although some such as Zhao Feiyan achieved higher status by becoming concubines. Another dancer was Wang Wengxu (王翁須) who was forced to become a domestic singer-dancer but who later bore the future Emperor Xuan of Han.[164][165]

Des institutions ont été créées pour superviser la formation et les représentations de musique et de danse à la cour impériale, comme le Bureau de la grande musique (太樂署) et le Bureau des tambours et cornemuses (鼓吹署), responsable de la musique de cérémonie. L'empereur Gaozu a créé l'Académie royale, tandis que l'empereur Xuanzong a établi l'Académie du Jardin des poires pour la formation des musiciens, des danseurs et des acteurs. La cour impériale comptait environ 30 000 musiciens et danseurs sous le règne de l'empereur Xuanzong, la plupart d'entre eux se spécialisant dans le yanyue. Tous étaient placés sous l'administration du Bureau des tambours et cornemuses et d'une organisation faîtière appelée Temple Taichang (太常寺).

Les artistes professionnels jouissaient d'un statut tout aussi bas.

Institutions were set up to oversee the training and performances of music and dances in the imperial court, such as the Great Music Bureau (太樂署) and the Drums and Pipes Bureau (鼓吹署) responsible for ceremonial music.[166] Emperor Gaozu set up the Royal Academy, while Emperor Xuanzong established the Pear Garden Academy for the training of musicians, dancers and actors.[167] There were around 30,000 musicians and dancers at the imperial court during the reign of Emperor Xuanzong,[168] with most specialising in yanyue. All were under the administration of the Drums and Pipes Bureau and an umbrella organization called the Taichang Temple (太常寺).[169]

Professional artists had similarly low status.[143]

Esclaves modifier

Contrat pour l'acaht d'un esclave, dynastie Tang, Xinjiang

L'esclavage est relativement peu répandu dans l'histoire de la Chine, mais il est pratiqué, en grande partie comme punition judiciaire pour les crimes[170][171][172]. Sous les dynasties Han et Tang, il est illégal de faire le commerce d'esclaves chinois qui ne sont pas des criminels, mais celui des esclaves étrangers est accepté[173][174]. L'empereur Wang Mang de la dynastie Xin, l'empereur Hongwu de la dynastie Ming et l'empereur Yongzheng de la dynastie Qing tentent bien, chacun leur tour, d'interdire totalement l'esclavage, mais sans y parvenir[172][175][176]. L'esclavage illégal d'enfants a souvent lieu sous le couvert d'adoption d'enfant issus de familles pauvres[173]. Des chercheurs tels que Sue Gronewold ont émis l'hypothèse que jusqu'à 80% des prostituées de la fin de l'ère Qing auraient été des esclaves[177].

On retrouve au sein de la société des Six dynasties, de la dynastie Tang et, dans une certaine mesure, de la dynastie Song, un système complexe de classification des groupes serviles, regroupés sous le terme de "mauvaises personnes" (賤人), qui constituent des positions intermédiaires entre les quatre occupations et l'esclavage pur et simple. On y trouve, par ordre décroissant[17]:

  • les musiciens des sacrifices impériaux 太常音聲人
  • les gardes en général 雑戶, y compris les gardes des tombeaux impériaux
  • les musiciens domestiques 樂戶
  • les gardes officiels 官戶
  • les esclaves du gouvernement 奴婢

Et au service des particuliers,

  • les serviteurs personnels 部曲
  • les servantes 客女
  • les esclaves privés 家奴

Ces esclaves effectuent un large éventail de tâches au sein des ménages, dans l'agriculture, pour délivrer des messages ou en tant que gardes privés[17].

Voir également modifier

Notes modifier

  1. Brook, 72.
  2. a b c et d Hansson, pp. 20-21
  3. a et b Fairbank, 108.
  4. a et b (en) (in Modèle:ISO 639 name) Wikisource link to Guliang Zhuan. Wikisource. "古者有四民:有士民,有商民、有農民、有工民。夫甲,非人人之所能為也。丘作甲,非正也。" 
  5. a et b (en) (in Modèle:ISO 639 name) Wikisource link to Xunzi. Wikisource. "農農、士士、工工、商商" 
  6. a et b (en) Terence Byres et Harbans Mukhia, Feudalism and Non European Societies, London, Frank Cass and Co., , 213, 214 (ISBN 0-7146-3245-7)
  7. a et b (ja) « 「士農工商」や「四民平等」の用語が使われていないことについて » [archive du ], sur Tokyo Shoseki (consulté le )
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