Utilisateur:Tanqredi/Brouillon/Le Concert à la cour ou la Débutante
Le Concert à la cour ou la Débutante, AWV 11, est un opéra-comique en un acte du compositeur Daniel-François-Esprit Auber sur un livret d'Eugène Scribe et Mélesville, créé en 1824 à Paris.
Description
modifierSeptième opéra d'Auber et quatrième avec Scribe, il est distribué en un seul acte, sert de ce fait d'intermèdes à d'autres opéras pendant les entractes ou au sein de spectacles, et est en prose. Il s'agit d'une œuvre de musique romantique.
Création
modifierL'ouvrage est créé le à la salle Feydau de l'Opéra Comique selon le livret publié chez Bezou la même année[1]. Cependant, certaines dates rapportent également la première représentation au 3 juin 1824 au Théâtre Royal de l'Opéra Comique. On retrouve notamment cette mention sur la publication de la partition complète la même année, mais éditée chez Frère[2].
Postérité
modifierReprésentations au XIXe siècle
modifierL'opéra est régulièrement repris dans les années qui suivent[3]. Il est notamment joué de très nombreuses fois à Rouen Théâtre des Arts dans les années 1820 et 1830, intégré lors de beaucoup de représentations en tant qu'intermède ; il est également donné plusieurs fois au Havre et à Paris. Entre 1824 et 1838 il est joué deux-cent sept fois. Il a vécu deux reprises majeures : en 1842, l'ouvrage est donné quarante-deux fois et quinze autre fois entre 1851 et 1852. Dans sa totalité, l'opéra est joué deux-cent quarante-six fois à Paris[4].
À l'étranger, Le Concert à la cour est également beaucoup joué au cours du XIXe siècle. On le retrouve entre autres à Bruxelles, à Berlin, Budapest, Munich, Vienne ou Prague pour l'Europe et même à Rio de Janeiro pour l'extérieur[4]. L'opéra a été traduit dans plusieurs langues afin de convenir au public des différents pays : allemand, suédois, danois ou hongrois.
Arrangements
modifierL'ouvrage d'Auber a donné lieu à plusieurs reprises et détournements. Joseph Meissonnier fit des arrangements pour guitare de « morceaux détachés » en 1825. Joseph Küffner a produit un pot-pourri depuis les airs de l'opéra pour flûte et guitare, vraisemblablement en 1826[5]. On retrouve également une Fantaisie-valse Sur le Concert de la Cour du compositeur Jacques-Louis Battman en 1873, arrangée pour piano[6].
Période actuelle
modifierL'air de Victor « Orpheline et sans espérance... Heureux celui à ses lois asservi » est donné dans deux concerts en 2020 à Paris et à Rueil-Malmaison[7]. En 2022 est jouée une représentation de l'opéra avec un autre d'Auber et Sribe, Actéon, par les étudiants du Conservatoire de Paris[8].
Contenu
modifierRôles
modifierRôle | Voix | Créateurs[1],[4] |
---|---|---|
Frederic, prince allemand | ténor | Louis-Auguste Lemonnier |
Victor, jeune peintre | ténor | Louis-Antoine-Éléonore Ponchard |
Adèle, cantatrice française | soprano | Antoinette-Eugénie Rigaud |
Astucio, Surintendant de la musique | ténor | M. Vizentini |
Carline, sa femme | mezzo-soprano | Marie-Julienne Boulanger |
Seigneurs de la cour, valets |
Résumé
modifierAdèle, jeune cantatrice, se rend à la cour de Stuttgart pour essayer d'y obtenir une position de chanteuse. Elle y rencontre son ami Victor, peintre à la cour. Le surintendant Astucio refuse d'aider la jeune femme et la refuse durant l'audition. Le Prince trouve Adèle en larmes et lui arrange un rôle dans un ouvrage. Astucio fait encore rater la chose en conduisant l'orchestre de façon chaotique. Victor comprend le jeu du maître de musique, le fait partir, et accompagne au chant la jeune femme, qui assure sa place à la cour.
Déroulement
modifierLa scène se passe à Stuttgart dans la Cour de Wurtemberg au début du XIXe siècle.
- Ouverture
- No.1 Air (Victor) « Orpheline et sans espérance »
- No.2 Couplets (Carline) « Comme il me lançait »
- No.3 Trio (Carline, Victor, Astucio) « Souffrez qu'ici »
- No.4 Air (Adèle) « Entendez-vous »
- No.5 Couplets (Le Prince) « Pourquoi pleurez »
- No.6 Duo (Adèle, Victor) « Voici pour mon début »
- No.7 Morceau d'ensemble « Enfants de Polymie »
- No.8 Chœur final « Chacun dans ce monde »
Autres
modifier- À l'instar d'Actéon, autre opéra-comique en un acte des mêmes compositeur et librettiste, l'ouvrage fait l'objet de deux procès verbaux de censure de la part du Ministère de l'Intérieur, empêchant sa représentation[3].
- Le personnage du surintendant de musique Astucio, hypocrite et perfide, serait très vraisemblablement une caricature du compositeur italien Ferdinando Paër[4].
Enregistrements
modifier- L'ouverture sur Auber. Ouvertures II, Naxos, 2019, dir. Dario Salvi avec l'Orchestre Philarmonique de Moravie, 1 CD[9].
Notes et références
modifier- Livret de l'opéra, publié par Bezou en 1824, consultable sur Internet Archive.
- Partition complète de l'opéra, publiée en 1824 chez Frère, consultable sur Gallica.
- « Le Concert à la cour, ou la Débutante », sur Dezede (consulté le )
- (en) Robert Ignatius Letellier, Daniel-François-Esprit Auber Le Concert à la cour, ou La Débutante Opéra-comique en un acte Paroles de Eugène-Augustin Scribe et Mélesville, Cambridge, Cambridge Scholars Publishing, , 230 p. (ISBN 9781443857550, lire en ligne), ix
- « Potpourri No.15, Op.180 (Küffner, Joseph) », sur IMSLP (consulté le )
- « Fantaisie-valse sur 'Le concert à la cour', Op.345 (Battmann, Jacques-Louis) », sur IMSLP (consulté le )
- « Le Concert à la cour, ou la Débutante : Événements », sur Dezede (consulté le )
- « Opéras : AUBER, Actéon, La débutante », sur Conservatoires de Paris (consulté le )
- Jean Michel Pennetier, « Auber saison 2 », sur Forum Opéra, (consulté le )
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifier
internet archive ; bnf; bruzane ;imslp allmusic
- Livret manuscrit, sur Dezède.