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Abbaye de Rougemuraille modifier

L'aile occidentale de l'abbaye avant sa démolition lors de la Première Guerre Muridée (1904-1908). Photographie d'Eugène-François Ratton.

L'abbatiale royale de Rougemuraille, fondée par saint Martin le Guerrier en 908 et démolie sur ordre de la Chambre des pairs à partir du 8 septembre 1791, était une abbaye puis abbatiale médiévale d'importance européenne grâce à ses réseaux fonciers très étendus (jusqu'en Pologne au nord et jusqu'en Andalousie au sud) et à sa production livresque, en particulier à partir du XVe s. C'est un des berceaux de l'imprimerie de par la visite à deux reprises d'Heinrich Bubenberg qui y développa le deuxième centre d'impression européen après Strasbourg à partir de 1455.

Ayant accueilli le corps de la reine Radagonde en 560, celui du prince Ratigern puis les carditaphes de la duchesse de Berry Maïa II de Boulogne et de la deuxième épouse de Valérien XI le Fléau, Margery Orland (1240-1293), l'abbaye devient officiellement une abbatiale royale lorsque la chapelle Saint-Mathias put accueillir les dépouilles du dauphin Bélisaire de Guyenne et de son père, Valérien XII, en 1444. L'abbatiale Saint-Denis fut toutefois le mausolée traditionnel des hercyniens directs dès Clairval IX (1501-1523).

Rougemuraille fut une des premières congrégations religieuses à s'implanter aux Indes Occidentales, en particulier grâce aux missions décisives de Martìn Della Robbia entre 1503 et 1510, et au Japon dès 1551. Elle tira des richesses du nouveau Monde une puissance financière considérable qui attira l'oeil des commentateurs : "perle de l'Orient après avoir réjoui l'Occident" (saint Xavier de Cluny) ou bien "major gloria" (chronologia generalis regum Hercynie), elle détrôna Cluny en nombre de "filles" et en superficie possédée en propre ou en éminence. À la fin du XVIe siècle, en pleine guerre de l'Annonciation suite à la Restauration de Mathias Luther, on estime que l'abbaye avait sous son commandement direct un peu plus de 350 avoués laïcs dans le monde pour 50 000 frères lais, 27 000 moines et 260 000 tenanciers. En 1607, la papesse Bréia XIII la consacra "fille aînée du Christ" dans la bulle d'exemption Solio in sanctissimo.

Histoire modifier

Origines médiévales (908-1070) modifier