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Le cannabis est le nom latin du chanvre, utilisé par abus de langage pour désigner le chanvre indien (Cannabis sativa ssp indica). Il est aussi connu (en tant que stupéfiant) sous le nom de marijuana ou, pour sa résine, sous le nom de haschisch (arabe: حَشيش [ḥašīš], foin ; herbe). C'est une plante psychotrope dont le principal principe actif est le delta-9 tétrahydrocannabinol ou THC. Le cannabis fait partie de la famille des cannabinacées, et de l'ordre des urticales.La fibre résistante du cannabis porte le nom de chanvre et trouve de nombreuses applications, y compris la fabrication de vêtements, de corde et de papier.

Il existe une seule autre plante de la famille du cannabis : le houblon, l'un des quatre ingrédients de la bière.

Étymologie modifier

Le mot latin cannabis vient du grec κάνναϐις kánnabis, « chanvre » ; le mot grec pourrait être un emprunt au scythe ou au thrace, voire au sumérien kunibu.


Historique modifier

Voir l'article détaillé histoire du chanvre.

Aire de répartition modifier

Le chanvre est une des premières plantes domestiquées par l'homme, probablement en Asie, plus précisément dans la région située entre l'Himalaya et l'Inde. Il a ensuite accompagné migrations et conquêtes pour se répandre sur tous les continents : c'est l'histoire du chanvre. Il pousse sous la majorité des climats. Mais selon l'OICS, il pousse à l'état sauvage dans plusieurs pays de l'Asie du Sud, notamment en Inde, au Népal et au Sri Lanka.

En France modifier

En France, la culture du chanvre, les outils et les métiers associés ont laissé de nombreuses traces dans la toponymie et l'anthroponymie (noms de lieux et de personnes). Par exemple la célèbre avenue de la Canebière à Marseille. En effet, cannebière (avec 2 n) désigne une plantation de chanvre. Selon certains, il y avait culture de chanvre à cet endroit ; selon d'autres, il ne s'agissait que de fabriques de cordes et de voiles liées aux activités du port. Du côté de Nice on trouve li Chanabieros francisé en les « chanebières ». Au nord de la Loire, la plantation de chanvre était appelée chennevière, un terme que l'on retrouve dans des noms de lieux (Chennevières-sur-Marne) ou de personnes, parfois déformé en « chêne vert » ! Le terme employé aujourd'hui est chènevière.

Religion modifier

On retrouve aussi à partir du XIe siècle et pendant tout le Moyen Âge, en Perse et en Syrie, l’existence des Hashâchine (ou « H'ashashine », tels que les nommaient les Croisés), du mot « assas » signifiant le fondement. Ces membres d’une secte shii'te ismaélite d’assassins, créée en 1094 et dirigée par Hassan al Sabah' (aussi appelé le « Vieux de la Montagne ») à Alamout au sud-ouest de la mer Caspienne, consommaient du haschisch fumé pour se conditionner avant de réaliser leurs actes.


Aspects économiques modifier

Il est aussi cultivé, par exemple au Pays-Bas ou, pour le reste du marché européen, dans les chaînes rocheuses du nord du Maroc (près de 47 000 tonnes par an, essentiellement sous forme de haschich).


Contenu en substances psychoactives modifier

Voir les articles détaillés : cannabinoïde et tétrahydrocannabinol. Bien que la principale substance psychoactive contenue dans le cannabis soit le tétrahydrocannabinol ou THC, cette plante contient plus de soixante cannabinoïdes qui participent de manière synergique à l'effet du principe psychotrope.

Certains cannabinoïdes permettent d'identifier l'origine géographique du produit. On sait ainsi que l'herbe ou la résine issue du Pakistan contient une forte quantité de tétrahydrocannabivarin, molécule possédant une queue propyl à la place de la queue amyl du THC.

L'herbe sauvage de cannabis contient habituellement entre 0,5 et 5 % de THC dans les parties sommitales femelles à maturité. La sélection variétale et l'évolution des techniques de culture (telles que la culture hydroponique ainsi que la transgenèse) ont produit des variétés titrant jusqu'à 25 % de THC. La teneur en THC est aussi affectée par le sexe de la plante : la plante femelle produit des fleurs contenant plus de THC que son homologue mâle. La sinsemilla (de l'espagnol signifiant « sans graine ») est une plante femelle non fécondée par du pollen et a un rendement plus élevé que l'herbe grainée. Les cultures à visées thérapeutique et récréative ont généralement une haute teneur en THC ; à l'inverse, les cultures réservées à l'industrie ont une faible teneur en THC.


Effets principaux modifier

Selon le mode de prise, les effets commencent à apparaître à partir de 10 à 20 secondes après l'inhalation, d'une demi-heure à plusieurs heures après l'ingestion. Le THC se fixe dans les tissus graisseux et a une demi-vie de trois à quatre jours.

Effet pychoactif modifier

Le cannabis est une substance psychoactive ou psychotrope, c'est-à-dire qu'elle affecte l'esprit et la volonté. Il contient plus de soixante cannabinoïdes qui participent de manière synergique à l'effet du principe psychotrope

Effets physique visibles modifier

Rougissement des yeux Sècheresse de la bouche Accélération du rythme cardiaque Pertes de la mémoire à court terme.

Détente et Relaxation modifier

Sentiment de douceur, de calme intérieur et de bien-être et tendance à rire

Modification de la perception modifier

Prise de recul sur l'environnement.

Augmentation de l'appétit modifier

Cancérogénèse modifier

Selon un essai réalisé par le magazine 60 millions de consommateurs, fumer trois joints équivaut à fumer un paquet de cigarettes. Les résultats des essais montrent que la fumée de cannabis contient sept fois plus de goudron et de monoxyde de carbone que la fumée du tabac seul.[1] Cet essai étant en contradiction avec d'autres travaux scientifiques qui estiment que « fumer du cannabis ne provoque pas de cancer »[2] ou que les risques cancérigènes sont à imputer à la présence de nicotine due au mélange avec du tabac[3].


Effets présumés modifier

Il est aussi question d'une baisse de la fécondité chez l'homme et les effets du cannabis sur le fœtus sont à peu près équivalents à ceux du tabagisme : bébé de petit poids, naissance avant terme.


Usages modifier

Usage thérapeutique modifier

La médecine utilise un procédé de sublimation du THC pour soigner des patients afin qu'ils ne respirent pas de fumée mais juste la vapeur de THC. D'autres modes d'absorption sont aussi utilisés.

Traitement des crampes modifier

L'effet myorelaxant des substances actives du cannabis permet à des personnes atteintes de sclérose en plaques de se détendre.

Usage anti-anorexique modifier

L'augmentation de l'appétence provoquée par les produits actifs du cannabis est utilisé afin de lutter contre l'anorexie, les effets secondaires de chimiothérapies,

Usage analgésique modifier

Les canabioïdes sont parfois utilisés pour soulager les douleurs résistantes à d'autres analgésiques.

Usage pour les soins palliatifs modifier

Les soins paliatifs visent, entre autres, à atténuer, voire supprimer les douleurs des personnes pour lesquelles il n'existe aucune thérapie, en particulier les personnes en fin de vie. Les canabioïdes sont parfois utilisés comme analgésiques dans ce contexte.

Autres usages thérapeutiques modifier

  • Il est question de propriétés :
    • relaxantes et somnifères : malades en phase terminale ;
    • anti-spasmodiques : sclérose en plaque, épilepsie ;
    • broncho-dilatatrices : asthme ;
    • vaso-dilatatrices : glaucome.
  • D'autres études suggèrent que le cannabis pourrait être :
    • une alternative efficace pour le prurit cholostatique réfractaire ;
    • un agent thérapeutique contre des maladies neuro-dégénératives et la dystonie (perturbation du tonus musculaire) tels que la maladie de Parkinson ou le syndrome de Tourette ;
    • un agent anti-prolifératif : rémission de tumeurs cancéreuses au cerveau (ainsi que ralentissement de la progression de certains cancers du poumon, sein et de la leucémie) ;
    • un agent inhibant les sécrétions d'acide gastrique et pouvant jouer un rôle favorable sur la prévention des ulcères ;
    • un agent améliorant les troubles comportementaux des patients atteint de la maladie d'Alzheimer.

Usage récréatif modifier

Leurs arguments prônent la liberté de disposer de son propre corps dans la mesure du respect d'autrui. Ce débat se place aussi sur les coûts, directs et indirects, qu'un choix personnel génère pour la collectivité.

Vocabulaire utilisé pour l'usage récréatif modifier

  • Marijuana: Fleur (ou tête)ou feuille séchée (habituellement, les feuilles de la couronne fleurie des plantes femelles)
  • haschisch : Résine de la plante séchée de cannabis, agglomérée en blocs
  • Huile de cannabis (honey oil ou hash oil en anglais): Concentré extrait par des solvants
  • pollen : Définition ?
  • skuff (ou scuff): Définition ?

Autres appélations: On nomme les fleurs séchées (et non les feuilles séchées comme certains le pensent) : herbe, beuh, marie jeanne, ganja (Mot hindî signifiant cannabis), yobi, verte ; et la résine : shit, teushi, teush, teuteu, chichon, hash, bédo, machin, marron, tamien, ainsi que d'autres noms issus des différentes variétés et qualité.

INCOHÉRENCE ENTRE LES 2 PARAGRAPHES PRÉCÉDENTS. Les cigarettes, qui contiennent une des formes présentée ci-dessus, sont appellées joint et les pipes à eau, qui refroidissent et filtrent la fumée, bangs

Modes d'absorption pour l'usage récréatif modifier

Généralement, le cannabis est fumé, sous la forme de cigarette jointou au travers d'une pipe à eau. Les têtes (fleurs) séchées ou la résine émiettée (éventuellement mêlées à du tabac) sont roulées dans une feuille de papier et fumées comme une cigarette.

Les pipes à eau (ou , ) pour fumer le cannabis tout en refroidissant la fumée et, dans le cas des bongs, en éliminant certaines des impuretés (le goudron entre autres, seulement si l'eau est tiède ou chaude car l'eau froide filtre nettement moins). Il s'agit de techniques bien plus destructive pour la santé et nécessitant moins de cannabis pour des effets plus importants que sous la forme de joint.

Le cannabis peut aussi être cuisiné car son principe actif est soluble dans les graisses et l'alcool. Le beurre de Marrakech, obtenu par extraction des composés liposolubles du haschich ou des inflorescences de cannabis se substitue au beurre classique dans les recettes. Il est utilisé pour préparer des plats tels que le Space Cake, la Pot Pie ou les Hash Brownies. Le cannabis peut également être mis en solution dans du lait (de préférence entier), ce que l'on nomme un bhang. On peut également faire fondre du haschisch dans du chocolat noir et s'en servir ensuite en pâtisserie, ou alors le faire à nouveau solidifier pour l'utiliser à la demande. Enfin, l'utilisation de macérations de cannabis dans de l'alcool (rhum arrangé par exemple) constitue une dernière possibilité.

Néanmoins, lorsqu'il est ingéré, les effets du cannabis ne se déclarent pas avant trente minutes et se prolongent plusieurs heures, ce qui peut perturber les usagers et générer un état d'anxiété et de paranoïa appelé bad trip.

La vaporisation est une autre méthode d'absorbtion. On peut extraire le THC et les autres cannabinoïdes sous forme de vapeur en chauffant légèrement la plante sans la brûler. Cette méthode a l'avantage de ne pas produire les substances toxiques contenues dans la fumée du cannabis et du tabac lors d'une combustion normale (monoxyde de carbone, goudrons, nitrosamines...). En chauffant le cannabis à environ 190 °C, les substances psychotropes s'évaporent, mais la plante ne brûle pas encore. La vapeur produite peut alors être inhalée, avec un effet aussi immédiat que si la drogue est fumée.
La vaporisation ou sublimation est la technique préférée des personnes cherchant à éviter les dangers liés au tabagisme.

Usage religieux actuel modifier

Par les sâdhu, ascètes indous modifier

Certaines sectes de sâdhu consomment rituellement du haschisch pour déchirer le voile de l'illusion (la maya). Les sâdhu sont présents en Inde depuis plusieurs milliers d'années.

Par les adeptes du rastafarisme modifier

La communauté rastafari considère le cannabis comme un moyen de méditation et de réflexion spirituelle. Considérant que « l'arbre de vie » décrit dans la Bible désigne le cannabis, consommé comme un sacrement permettant l'élévation vers Jah (Dieu). Le gangisme, mouvement dérivé du rastafarisme, prône l'usage du cannabis.


Effets secondaires modifier

Augmentation du temps de réaction modifier

Sous cet aspect, le cannabis joue le même rôle de l'alcool dans la conduite de machines. La hausse du temps de réaction diminue la capacité de réaction à un événement extérieur. En France la loi Marilou traite de la conduite sous l'emprise d'un stupéfiant.

Paranoïa. crises d'angoisse, nausées, sentiment d'oppression modifier

paranoïa, crises d'angoisse, nausées, sentiment d'oppression .Ces pathologies peuvent aussi découler d'un mal-être psychique, parfois insoupçonné.

Combinaison avec l'alcool modifier

Les symptomes décrits ci-dessus se manifestent particulièrement lorsque le cannabis est utilisé en combinaison avec l'alcool.

Hallucinations modifier

Des doses plus fortes peuvent induire une hyperperception auditive et visuelle, puis, parfois, des hallucinations qui peuvent conduire jusqu'au bad trip.

Démotivations modifier

En quelque temps s'installent démotivation, sous-estime de soi et intempérance

Dépression et tendances suicidaires modifier

Il existe une corrélation entre usage prolongé du cannabis , dépression et tendances suicidaires chez certains patients . Différentes étudess affirment que schizophrénie et cannabis sont liés. Un article détaillé y est consacré dans le sujet schizophrénie).

Dépendance physique modifier

Faible dépendance physique qui n'est généralement pas perçue comme addictive, du fait du faible taux d'accoutumance. Une dépendance physique au tabac, utilisé dans la confection des joints, se manifeste très souvent chez les fumeurs réguliers de cannabis.

Dépendance psychologique modifier

Des cas de dépendance psychologique ont été constatés.

Affection des voies respiratoires et cancer modifier

À long terme, on cite des affections durables des voies respiratoires - cancer du poumon, gorge, langue - problèmes liés aux produits de coupe présents dans la résine et au principe d'inhalation de fumée, par définition produit de la combustion - suie, cendre - et sa température élevée à son entrée dans les voies respiratoires.

Surdose modifier

Aucune surdose due au cannabis n'a été enregistrée en deux millénaires d'histoire médicale et c'est ce qui contribue le plus à sa réputation de « drogue douce ». La dose létale estimée du cannabis est de 20 000 à 40 000 fois le niveau d'une dose normale. En comparaison, les médicaments les plus prescrits ont une dose létale autour de 10 fois la dose normale.

La dose létale 50 du THC par voie orale est de :

  • 666 mg/kg chez le rat ;
  • 482 mg/kg chez la souris.

La dose létale 50 du THC par voie intraveineuse est de :

  • 29 mg/kg chez le rat ;
  • 42 mg/kg chez la souris.


Pharmacologie modifier

Le cannabis est une substance psychoactive ou psychotrope qui donc affecte l'esprit et la [[volonté], soluble dans la graisse et l'alcool.

Selon le mode de prise, les effets commencent à apparaître à partir de 10 à 20 secondes après l'inhalation, d'une demi-heure à plusieurs heures après l'ingestion. Physiologiquement, le THC se fixe dans les tissus graisseux et a une demi-vie de trois à quatre jours. Le dépistage s'effectue par prélèvement salivaire, test urinaire, prélèvement sanguin ou prélèvement de la sueur.


Critiques modifier

Démotivation des adolescents et adulescents modifier

Théorie de l'escalade modifier

Des doses plus fortes peuvent induire une augmentation de la perception auditive et visuelle, qui peuvent engendrer des hallucinations et conduire jusqu'au bad trip.

Effet aléatoire et non prévisible modifier

Comme tout produit psychoactif, le cannabis a des effets aléatoires et non prévisibles. Face à ce danger, l'application du principe de précaution est parfois requis face à des substances dont les effets à long terme ne sont pas tous connus.

Théorie de l'escalade modifier

La théorie de l'escalade pose que le consommateur passe de drogue va passer d'un produit à l'autre: (tabac, alcool, cannabis, cocaïne, héroïne). Cette théorie part du principe que les drogues utilisées à chaque étape seraient de dangerosité croissante,

Théorie de la porte d'entrée modifier

La théorie de la porte d'entrée pose que rechercher un produit interdit pousserait à fréquenter des milieux marginaux, voire du banditisme, ce qui serait une porte d'entrée vers ces milieux.

Théorie, conditionnelle, de la reconversion modifier

Selon cette théorie, si l'acheteur trouvait une de ses drogues en magasin, les revendeurs qui perdraient ainsi leur clientèle se mettraient à vendre d'autres drogues sur le marché noir..

  1. « Le cannabis - 3 joints = 1 paquet de cigarette », 60 millions de consommateurs, n° 404, avril 2006
    « Fumer trois joints équivaut à fumer un paquet de cigarettes », Le Figaro web, 26 mars 2006
    « Le cannabis moins toxique que la clope : une idée fumeuse », Libération, 28 mars 2006, article en ligne
  2. Marijuana use and cancers of the lung and upper aerodigestive tract: results of a case-control study, Morgenstern H, et al. Présentation à la Conférence ICRS sur les cannabinoïdes, 24-27 juin 2005, Clearwater, États-Unis
    Study Finds No Cancer-Marijuana Connection par Marc Kaufman dans le Washington Post, vendredi 26 mai 2006
  3. Melamede RJ. Harm Reduct J. 2005;2(1):21; United Press International du 17 octobre 2005