Utilisateur:Touchatou/Articles menacés

Arnaud Ventura

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{{ébauche|économie++ {{Infobox Biographie | nom = Arnaud Ventura | image = Arnaud Ventura.jpg | légende = | nom de naissance = | surnom = | date de naissance = | lieu de naissance = | date de décès = | âge au décès = | lieu de décès = | nationalité = [[France|Français++ | profession = Président du Directoire de [[MicroCred++ Vice-Président du [[Groupe PlaNet Finance++ | formation = | hommage = | activités autres = | famille = | notes = }}

Arnaud Ventura est le président de l'organisme de micro-crédit [[MicroCred++.

Il commence sa carrière en 1993, en participant à la création de deux fournisseurs internet en France et en Thaïlande. Il entre ensuite chez la BNP, en France et en Argentine, de 1995 à 1998. De retour en France, il fonde avec [[Jacques Attali++ [[PlaNet Finance++[1]. En 2005, il fonde MicroCred. Arnaud Ventura est actuellement Président du Directoire de MicroCred et Vice-Président du [[Groupe PlaNet Finance++[2].

Défenseur de la [[microfinance++[3],[4],[5], il considère que « Le développement croisé de la microfinance, du social business et de l’économie sociale et solidaire, ces 15 dernières années, ont fait émerger le concept de ce que nous appelons « une économie positive », véritable modèle émergent d’une économie utile à l’homme. »[6].

Référence

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  1. Barbier, Christophe « À vos marques, prêts... », [[L'Express++, 14 octobre 2010.
  2. Directoire de MicroCred
  3. « Interview. Arnaud Ventura, Vice président de PlaNet Finance », Cercle finance, 2 juillet 2009.
  4. Sauvaire, Claire « Analyse décryptage. 3 questions à Arnaud Ventura », Ethiques et Sociétés, n° 2, juillet 2009.
  5. Carpentier, Laurent « 150 millions de personnes ont accès au microcrédit. Entretien avec Arnaud Ventura, vice-président de Planet Finance » Le Monde Magazine, 26 septembre 2009 (aussi ici).
  6. Le Bars, Yannick et Taube, Michel « Entretien avec Arnaud Ventura, organisateur du LH Forum et vice-président de PlaNet Finance », Opinion internationale, 13 septembre 2012.

Liens externes

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{{Portail économie++ {{DEFAULTSORT:Ventura, Arnaud++ [[Catégorie:Personnalité française du monde des affaires++


Mythes ou falsifications historiques

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{{ébauche|histoire++ {{À vérifier++

La mémoire collective d'un peuple fonde son identité. Les conflits et crises successifs forgent les contours et le destin d'une nation. Qu'ils soient magnifiés, sublimés et la fierté nationale, le sentiment d'appartenance n'en seront que renforcés…

C'est ainsi que le traitement des faits historiques par les chroniqueurs d'époque est souvent arrangé dans un sens flatteur. De vrais mensonges peuvent servir de prétexte. Enfin les faits sont souvent embellis par des mythographes en mal de sensationnel.

Cette page présente les principaux [[mythe++s ou falsifications de l'[[histoire++.

Les ancêtres gaulois des français

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La Gaule et ses peuples d'après César

Les manuels d'histoire de France ont longtemps fait référence à « Nos ancêtres les [[Gaulois (peuples)|Gaulois++ ».

Cette assertion fait sourire dans les [[Antilles++ et pour les Français d'origine non [[Europe|européenne++ en général ; mais elle est également abusive pour la protohistoire de la France métropolitaine : Jules César distinguait clairement les Aquitains (Aquitani) des Celtes (Celtae) et autres Belges (Belgae)[1] ; les mêmes réserves prévalent du Roussillon ibère à la Provence des Ligures[2]… Pourtant la République, plutôt que de cultiver ses valeurs propres et comme si elle était en mal d'un fondement ethnique univoque, se construisit avec les gaulois le mythe d'un ancêtre commun aux français. On peut aussi y voir un moyen de se démarquer de la monarchie et de la noblesse, d'origine germanique, par l'affirmation d'une antériorité du peuple, et ainsi de sa légitimité historique[3].

Il ne faut toutefois pas oublier que le peuplement du pays remonte à 35 000 ans[4] alors que les Gaulois (civilisation de la Tène), ne sont qu'une ne contribution à ce peuplement. Ce peuple guerrier n'a envahi la Gaule (entre France et Italie) que quatre siècles avant les Romains, mêlant inévitablement son sang à celui des villageois d'alors. Il a d'ailleurs préparé la romanisation du pays tant les langues gauloise et latine, toutes deux italo-celtiques, étaient voisines.

C'est un travers courant que de vouloir expliquer des phénomènes anciens par des évènements récents du seul fait qu'on sait en parler. C'est ainsi que les Gaulois permettent de donner un nom et un visage familier aux prédécesseurs des français sans avoir à se perdre dans les profondeurs vertigineuses du Néolithique puis du Paléolithique ; ceci renverrait inévitablement à l'homme de Cro-Magnon[5], auquel il est moins confortable de s'identifier. De ce fait, beaucoup d'abus sont constatés : certains n'hésitent pas à assimiler le mégalithisme aux Celtes (d'où le personnage d'Obélix en livreur de menhirs), les mots français ou toponymes prélatins sont facilement qualifiés de « gaulois » alors que beaucoup d'entre eux sont en fait antérieurs aux Gaulois ou même aux Indo-Européens, etc.

Jules Michelet n'avait pas une fière idée de nos prédécesseurs protohistoriques : « Le caractère commun de toute la race[6] gallique, dit Strabon d'après le philosophe Posidonius, c'est qu'elle est irritable et folle de guerre, prompte au combat ; du reste, simple et sans malignité. Si on les irrite, ils marchent ensemble droit à l'ennemi, et l'attaquent de front sans s'occuper d'autre chose. Aussi, par la ruse, on en vient aisément à bout (…) Une autre race, celle des Ibères, paraît de bonne heure dans le midi de la Gaule à côté des Galls, et même avant eux. (…) Ces Ibères, dont le type et la langue se sont conservés dans les montagnes Basques étaient un peuple d'un génie médiocre, laborieux, agriculteur, mineur, attaché à la terre, pour en tirer les métaux et le blé. »[7] Ces préjugés de valeur sont communs, de la part de lettrés à l'égard de peuples de tradition orale, non retranscrite, dont on présume que faute d'écrits, ils étaient démunis de « génie », « culture » ou « civilisation » ; des traits que Michelet réservait aux Phéniciens, Grecs et Romains.

Vercingétorix

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Vercingétorix jette ses armes aux pieds de César, de Lionel Royer, 1899, Musée Crozatier du Puy-en-Velay

Vercingétorix est un chef arverne qui s'est fait connaître en tentant de lever une armée gauloise contre l'occupant romain. En 52 av. J.-C., il repousse les assauts romains contre une butte stratégique à Gergovie. Mais le siège d'Alésia le contraint vite à se rendre. Le prisonnier fut exhibé à Rome lors du triomphe de César en 46 av. J.-C. et aussitôt exécuté. L'évènement tomba dans l'oubli... jusqu'à un formidable retour ébauché dans les années 1820 mais prenant toute son ampleur après la défaite de Sedan.

La IIIème République française avait besoin d'un héros gaulois (cf. ci-dessus), fut-il vaincu. C'est ainsi que de nombreuses œuvres vont s'évertuer à magnifier la reddition du chef de guerre arverne. La célèbre toile de Lionel Royer Vercingétorix jette ses armes aux pieds de César le présente tête haute, dominant, du haut de son noble destrier, un César incrédule et admiratif.

Le seul témoin oculaire écrit laconiquement : « Vercingétorix lui est livré ; les armes sont jetées devant lui »[8].
Déjà un siècle plus tard Plutarque théâtralise la scène : « Vercingétorix prit ses plus belles armes, para son cheval et franchit ainsi les portes de la ville. Il vint caracoler autour de César qui était assis, puis, sautant à bas de sa monture, il jeta toutes ses armes et s'assit lui-même aux pieds de César, où il ne bougea plus. »

Voilà comment on fit naître de la déroute gauloise, un véritable héros fauché en pleine gloire.

Jules Michelet lui-même prendra cette version pour argent comptant : « Le vercingétorix conservant seul une âme ferme au milieu du désespoir des siens, se résigna et se livra comme l'auteur de toute la guerre. Il monta sur son cheval de bataille, revêtu de sa plus riche armure, et, après avoir tourné en cercle autour du tribunal de César, il jeta son épée, son javelot et son casque aux pieds du Romain, sans dire un seul mot. »[7]

La donation de Constantin

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La donation de Constantin (Constitutum Constantini) est un document produit par le pape Adrien Ier au futur Charlemagne en 774 selon lequel le premier empereur chrétien Constantin aurait cédé le au pape Sylvestre Ier la souveraineté sur toute la partie occidentale de l'Empire romain. Le pape était donc autorisé à porter les insignes impériaux.

Ce texte était un faux dénoncé dès 1001 par Otton III. Il permit au pape de défendre son pouvoir temporel notamment face au nouvel empereur d'Occident couronné à Rome à la Noël 800. Il fut aussi invoqué lors du grand schisme de 1054 et permit la destitution de Frédéric II de Hohenstaufen par Innocent IV en 1245[9].

La bataille de Roncevaux

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La mort de Roland

Roland (Hruotland), prétendu neveu de Charlemagne, trouva la mort à Roncevaux en combattant les Sarrasins de son indestructible épée Durandal, trahi par son beau-père Ganelon (Wenilo). Voilà ce qu'enseigne la Chanson de Roland, le plus célèbre récit médiéval. Mais cette légende n'est que l'habillage complaisant d'un fait de guerre bien moins glorieux.

Le futur Charlemagne envoya son armée prêter main forte au wali de Saragosse dont il voulait se faire un allié. Mais quand elle se présente, l'armée franque trouve les portes de la ville closes. De dépit, l'aile occidentale conduite par le roi, rase les défenses de la ville navarraise de Pampelune, qui avait pourtant résisté à la pression musulmane[10]. Les fiers basques n'allaient pas laisser l'affront impuni. Ils se regroupèrent dans la montagne et, tirant profit de la topologie, ils décimèrent le l'arrière-garde de l'armée, lourdement chargée d'équipement et de butin, alors qu'elle gravissait péniblement une vallée encaissée. Hruotland, comte des Marches de Bretagne[11], y trouva la mort ainsi que le sénéchal Eginhard ("Eggihard") et le comte du palais Anselme.

Voilà comment un revers diplomatique suivi d'une défaite honteuse est retourné en affrontement héroïque avec l'ennemi et que l'obscur Roland est érigé en martyr national.

Jeanne d’Arc au sacre du roi Charles VII, en la cathédrale de Reims.

Jeanne d'Arc

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S'il est un personnage emblématique de l'histoire de France, c'est bien Jeanne d'Arc, cette bergère de Lorraine, levée par commandement divin contre les anglo-bourguignons et qui périt au bûcher le .

Il n'est guère vraisemblable qu'une simple bergère montât des destriers et ait été promue capitaine d'armée par le roi Charles VII. D'après Colette Beaune, « ses parents [cultivateurs] forment l'élite économique et politique de Domrémy. »[12],[13].

Deux courants mythographiques se sont développés autour de son histoire :

  • les bâtardisants, exploitant les faiblesses de la version « officielle », ont émis l'hypothèse selon laquelle elle aurait été une « bâtarde » de sang noble ; le sous-préfet Pierre Caze l'imagine fille naturelle de Louis Ier d'Orléans ce qui n'est pas compatible avec sa naissance présumée en 1412.
  • les survivalistes, exploitent le témoignage de la dame des Armoises qui prétendait être Jeanne-d'Arc, pour soutenir qu'on lui aurait épargné le bûcher.

Les déséquilibrés

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L'assassinat d'Henri IV, rue de la Ferronnerie à Paris

Le , le roi Henri IV de France, connu pour sa tolérance religieuse, est assassiné par Ravaillac, un fanatique catholique. L'enquête conclut vite à l'acte isolé d'un déséquilibré.

Pourtant, des éléments d'enquête laissent penser que Ravaillac n'était pas seul sur place, que l'attentat a été organisé. Il aurait été commandité depuis les Flandres par Albert de Habsbourg, souverain des Pays-Bas espagnols, qu'Henri IV allait traverser pour faire le siège de Juliers[14]. Mais on préféra étouffer l'affaire.

Les armes de destruction massive irakiennes

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Une des principales falsifications historiques récentes est l'affirmation selon laquelle le régime irakien (qui a déjà utilisé des armes chimiques contre sa propre population) développait des armes de destruction massive. Cette thèse n'était à l'évidence qu'un prétexte pour justifier la guerre d'Irak.

Notes et références

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  1. Jules César, De Bello Gallico.
  2. http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bspf_0249-7638_1993_num_90_6_10470 D. Garcia Entre Ibères et Ligures. Lodévois et moyenne vallée de l'Hérault protohistoriques. 1993.
  3. Christian Goudineau Le dossier Vercingétorix. 2001
  4. J.-P. Bocquet-Apple Démographie du paléolithique supérieur en Europe.
  5. Mathias Currat Effet des expansions des populations humaines en Europe sur leur diversité génétique. 2004.
  6. ce terme impropre s'utilisait en son temps dans le sens d'ethnie.
  7. a et b Jules Michelet, Histoire de France, 1841.
  8. Jules César, Commentaires sur la Guerre des Gaules.
  9. Pierre Cosme, La donation de Constantin, Faux et usage de faux, Marianne n° 661-662, 19 décembre 2009.
  10. La légende de Roland. thèse d'Aline Soulis-Laradji, 2008, Montpellier 3 p. 27.
  11. Passage extrait de la Vita Karoli Magni qui parle de Roland, préfet des Marches de Bretagne (Hruodlandus Brittannici limitis praefectus)
  12. L'Express n° 3051-3052 du 24 décembre 2009.
  13. Colette Beaune, Jeanne d'Arc. Vérités et légendes. 2008. (ISBN 2262029512)
  14. Jean-Christian Petitfils, L'assassinat d'Henri IV, Mystères d'un crime. 2009. (ISBN 2262029873)

Liens externes

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{{Portail|Histoire|Mythes et légendes++

[[Catégorie:Histoire++ [[Catégorie:Histoire de France++ [[Catégorie:Légende++


Discussion:Mythes ou falsifications historiques

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Relecture souhaitée pour recyclage, renommage ou suppression

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Proposé par : Eunostos| 28 janvier 2010 à 16:37 (CET)

Raisons de la demande de vérification

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En son état actuel, cet article :

  • hésite entre deux notions (mythe ou falsification) qui ne sont pas vraiment synonymes ;
  • ne présente pas d'analyse de ces notions en introduction ou en première partie ;
  • se contente d'un catalogue d'exemples occidento-centrés, voire franco-centrés, qui ne peut pas prétendre regrouper l'ensemble des « principaux mythes ou falsifications de l'Histoire »...

Il n'est donc pas du tout satisfaisant.

Discussions et commentaires

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Il me semble qu'il faudrait :

  • voir si on ne peut pas renommer l'article pour lui donner un intitulé moins vague ;
  • déterminer ce qu'il faut y mettre par rapport à ce qui existe déjà dans les portails sur l'Histoire et sur les mythes et légendes ;
  • si l'article est redondant par rapport à d'autres, le supprimer ; sinon, le réécrire.

--Eunostos| 28 janvier 2010 à 16:37 (CET)

commentaire sur la demande de vérification

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Je suis tombé au hasard sur cette page et approuve totalement les éléments soulevés par Eunostos.

L'article mythe me semble bien mal cadrer avec l'emploi qui est fait ici du terme (même si je comprend le sens dans lequel il est employé) et le mot "falsification" me parait être de même inadapté, laissant supposer un acte volontaire cadrant mal avec la plupart des entrées de l'article. Je ne suis même pas certain que les armes de destructions massives soient vraiment une falsification de l'histoire, sans doute plus un mensonge appuyé par des documents falsifiés, ce qui n'est pas pareil.

L'idée générale de l'article est pourtant pertinent, mais j'ai bien du mal à trouver un titre qui serait satisfaisant (histoire officielle? les mythes républicains?).

Si personne n'a mieux, envisager une suppression? --Mattly (d) 2 avril 2010 à 11:25 (CEST)

En effet, il semble pertinent de supprimer cet article fourre-tout et confus, louchant parfois gratuitement vers la théorie du complot. L'exemple de l'assassinat du roi Henri IV en est symptomatique : en quoi la thèse d'un Ravaillac agissant seul serait un "mythe" ou une "falsification historique" ? L'hypothèse proposée par Jean-Christian Petitfils n'est que cela, une hypothèse. Guise (d) 23 avril 2010 à 23:15 (CEST)
En plus de tout ce que vous avez dit, cet article est pénible à lire car trop empreint de cynisme et d'arrogance, ce qui lui confère en effet cet arrière goût de détenteur de vérité dénonçant les complots. L'idée est bonne et intéressante, mais la copie à revoir complètement, sans la participation de l'auteur initial dont la rédaction trop orientée falsifie ces mêmes faits que l'article est censé démythifier. -- Un passant

et les autres pays? au hasard l'algérie!

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on peut rajouter plein de mythes sur l'histoire de l'algérie il suffit de parcourir l'histoire officielle de l'algérie sur le site de la présidence (FLN) pour rire et pour remplir cet article d'exemples de mythes et falsifications historiques. les turcs n'y ont pas fondé une colonie de l'empire ottoman la Régence d'Alger ils ont au contraire aidé les algériens. durant l'annexion à la france de 1830 à 1962 les algériens se sont sans arrêt révoltés contre les vilains colons. plus tard l'indépendance algérienne est issu de la victoire militaire sur la france alors que dans les faits le fln et l'aln ont été détruits par la bataile d'alger et le plan challe et que l'indépendance est issue du vote des électeurs français à deux référendum d'autodétermination... Madame Grinderche (d) 22 octobre 2010 à 06:49 (CEST)

Discours pour contester le fond et la forme de l'article

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Je suis d'accord avec le commentaire un peu plus haut de "Un passant", cet article pour moi est arrogant et idéologique.

Loin de moi l'envie de "falsifier l'histoire", mais il est clair que l'article manque de neutralité en présentant entre autres la falsification des origines paysannes de Jeanne d'Arc comme une vérité absolue et incontestée (personnellement, je ne crois pas que Jeanne d'Arc ait été paysanne, n'y qu'elle ait été choisie par Dieu pour libérer la France, je rouspète par simple souci de neutralité). Aussi, dire que les français d'origine française ne sont pas descendant de gaulois est pour moi une mode idéologique très répandue de nos jours. A ce que je sache les gaulois n'ont pas été exterminés jusqu'au dernier et il est évident que les gaulois, entre autres peuples, sont les ancêtres des français (d'origine française). Certes dire aux africains pendant l'époque coloniale qu'ils sont descendant de gaulois était une aberration, alors cette partie devrait se focaliser seulement sur cet aspect là. Cet article se place dans la droite ligne de la propagande contemporaine visant à briser quelconque forme de sentiment identitaire français, un sujet qui plaît bien à une partie des historiens, de journalistes et d'amateurs aux idéologies internationalistes et arrogants monsieur je-sais-tout. S'il est franco-centré, ce n'est certainement pas par chauvinisme de ses auteurs, mais bien pour "briser" l'idée d'une identité française, celle dont ils sont issus mais qu'ils ne supportent pas puisqu'ils sont "citoyens du monde". Aussi je cite dans l'intro : "De vrais mensonges peuvent servir de prétexte". Clairement idéologique.

Si je faisais une sous partie sur la collaboration, expliquant que la majorité des collabos n'étaient pas issus de l'extrême droite d'avant guerre ("mythe" très répandu) mais bien de la gauche pacifiste dont l'extrême gauche antiraciste (sujet très bien démontré dans le livre de 2008 "Un Paradoxe Français : antiracistes dans la collaboration, antisémites dans la résistance" par le très sérieux historien franco-israëlien Simon Epstein) je suis certain que cette partie serait contestée pour ses visées idéologiques. Je pourrai créer également une partie sur la colonisation française, qui était issue de l'idéologie universaliste de gauche, et que bien qu'il y ait eu des crimes condamnables, la colonisation dans son ensemble était loin d'être ce qu'on a tendance à la présenter aujourd'hui ; un système génocidaire, dominateur, égoïste visant à "voler" les richesses des pays colonisés. La France a dépensé plus d'argent pour le développement de ses colonies qu'elle en a gagné. Si ce paragraphe vous choque, si vous n'êtes pas d'accord, et bien tant mieux, c'est le but, pour que vous compreniez en quoi cet article ne peut clairement pas faire l'unanimité, et qu'il est forcement orienté idéologiquement.

Autre critique, le titre, très vague. A première vue j'ai cru qu'il s'agissait de parler que les mythologies sont issues de faits historiques qui ont été progressivement divinisés avec le temps (évhémérisme).

Dernière critique, cet article est appelé à devenir énorme, les exemples dans ce domaine sont absolument innombrables. On lit dans l'intro "Cette page présente les principaux mythes ou falsifications de l'histoire". Qui peut choisir lesquels sont les "principaux"? De fait, chacun y apportera sa pierre en fonction des ses opinions, sur quelles falsifications historiques sont plus importantes selon ses idéologies, qu'elles soient francophobes, francophiles, racistes, antiracistes, d'extrême gauche, d'extrême droite, internationalistes ou nationalistes et j'en passe. On aura un article de longueur démesurée puisque l'histoire dans sa globalité est toujours contestée.

PS: Afin d'éviter que le débat change de sujet sur mes opinions personnelles et ma supposée subjectivité, je le dis ici tout de suite, bien qu'étant principalement d'origine immigrée, bien qu'étant binational, je me considère patriote français. Toutefois je me plais à croire que je possède une objectivité rare, et je persiste à contester la validité d'un tel article, du moins tel qu'il est présenté ici, avec tous les points que j'ai soulevé ci-dessus.

A bon entendeur, Munin75 (d) 25 janvier 2011 à 05:22 (CET).


Tout à fait d'accord. L'article semble extrêmement biaisé et ont dirait que les auteurs ont voulut faire passer leurs idéologie avec. Je ne peut voter pour sa suppression mais ils serait bon que quelqu'un le fasse. Comme par hasard il est uniquement concentrés sur la France, et particulièrement sur des éléments fondateurs de l'identité Française. Je n'aime pas voire ce genre d'article biaisai dans une encyclopédie normalement neutre et objective. Surtout que seul un point de vue est exprimé à chaque fois, alors que wikipedia expose aussi le point de vue opposé à chaque fois : nombreux sont les historiens qui défendent le fait qu'une majorité des Français ont une origine celte (prouvé par de nombreuses étude d'ADN notamment), et que Jeanne d'arc était belle et bien une paysanne (même si certains de ses exploits PEUVENT avoir été exagères à l'époque). Le pire c'est que cet article se prétend objectif. Ca me fait rire. Aussi je pense que la partie sur les armes de destruction massive en Irak est complètement déplacé, ce n'est pas un mythe, tout juste un pretexte politique. De toute manière même si moi même je suis d'accord avec, une opinion controversée comme celle là n'as pas ca place sur un article qui ne lui est pas consacrée : elle doit avoir sont propre article et avoir un nombre suffisant de SOURCES. ANonymous_Carl.

L'article Mythes ou falsifications historiques est proposé à la suppression

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Munin75 (d) 15 avril 2012 à 17:57 (CEST)

Discussion:Mythes ou falsifications historiques/Suppression

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Proposé par : Munin75 (d) 15 avril 2012 à 17:53 (CEST)

Cette page ne fait pas l'unanimité... Le sujet est largement trop vaste, les sections n'ont pas de réelle cohérence, bref on comprend mal le sens de cette page. L'article Liste d'idées reçues semble satisfaisant pour ce type de sujet. Ici on a plutôt affaire à un article qui frise le discours complotiste, mais ce qui est certain c'est que cet article, en l'état, est largement idéologique (en l’occurrence porté à gauche) et quelque peu arrogant. L'intro parle des "principaux" mythes ou falsifications de l'histoire (les deux termes couvrent d'ailleurs deux sujets totalement différents). Mais qui choisi quels sont les principaux? La vérité c'est que chacun pourra choisir les "falsifications" qui sont les plus importantes en fonction de leurs idées politiques ou autres. Cet article est appelé non seulement à prendre une taille phénoménale, compte tenu du nombre de mythes nationaux et/ou falsifications qui existent dans chaque pays du monde, mais aussi, si l'article est plus visité, il risque d'être sujet de guerres d'édition. En tous cas, je ne le laisserai pas en l'état, ce qui risque de frustrer les quelques personnes qui ont travaillé dessus. Cordialement --Munin75 (d) 15 avril 2012 à 17:54 (CEST)

Discussions

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Toutes les discussions vont ci-dessous.

Conserver

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  1.  Conserver Je vous trouve tout-à-fait injuste. Je trouve l'article intéressant et dire que l'"article frise le discours complotiste, mais ce qui est certain c'est que cet article, en l'état, est largement idéologique (en l’occurrence porté à gauche) et quelque peu arrogant." est tout-à fait partisan. Par ailleurs faire référence à titre de comparaison à l'article Liste d'idées reçues est tout-à-fait abusif. L'article est clairement de nature historique (et non fourre-tout comme cette liste d'idées reçues) et est concentré sur la France. C'est pourquoi je serais assez favorable à un renommage du style "Mythes ou falsifications historiques en France" (on peut trouver un autre titre). Tous les paragraphes concernent la France sauf "Les armes de destruction massive irakiennes" qui pourraient être aisément supprimé (il s'agit simplement de 2 lignes). J'ai lu il y a quelquues années l'ouvrage de Suzanne Citron, Le mythe national, l'histoire de France revisitée, Éditions de l’Atelier, , 351 p. (présentation en ligne) qui indique "Nous vivons sur une mise en scène du passé, destinée dans les années 1880 à "nationaliser" et républicaniser les petits Français. Je pense donc que cet article est de nature à initier une vééritable réflexion sur notre pseudo histoire de France. --Berdea (d) 19 avril 2012 à 23:39 (CEST)

Supprimer

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  1. {{suppression immédiate++, proposant --Munin75 (d) 15 avril 2012 à 18:00 (CEST)
  2.  Supprimer Faux sujet (les mythes et les falsifications n'ont rien à voir) et TI. Éventuellement, renommer (comme proposé en PdD) en Mythes républicains en sourçant si cela est possible ? --Tracouti (d) 16 avril 2012 à 09:50 (CEST)
  3.  Supprimer Pas mieux... Si quelqu'un a une proposition de renommage pour mieux cerner les choses, pourquoi pas, mais là comme ça je ne vois pas. Tizeff (d) 16 avril 2012 à 12:14 (CEST)
  4.  Supprimer Il n'y a pas de raison de conserver cette page qui mélange des éléments qui ne sont pas du tout de même nature. La plupart des rubriques sont d'ailleurs mieux traitées dans les articles dédiés. En outre, le choix est forcément POV. Hadrianus (d) 16 avril 2012 à 17:34 (CEST)
  5. Suppression immédiate En quoi le fait de considérer Ravaillac comme l'assassin isolé d'henri IV constitue une "falsification historique " ?? Voila comment on fait un fourre-tout non pertinent et orienté sans aucun intérêt encyclopédique, contenant des contre-vérités. Dèja que les articles avec des titres en "X et Y" sont souvent des indices de TI, alors que dire des titres en "X ou Y". Kirtapmémé sage 20 avril 2012 à 03:29 (CEST)
  6. Suppression immédiate Voilà exactement le genre de foutaises qu'on voudrait ne plus rencontrer sur Wikipedia. Un mythe n'est pas une falsification, les usages idéologiques de l'histoire ne sont ni l'un ni l'autre (sauf dans les discours polémiques) et méritent des analyses sérieuses, le rapport entre l'historiographie de la bataille de Roncevaux et celle de l'assassinat d'Henri IV m'échappe complètement... "Y a du mystère partout, mais attention, moi critique, moi m'y laisse-pas-prendre" . Que ce confusionnisme journalistique pointe à gauche, à droite ou nulle part, n'a pas d'importance : on est près du degré zéro de l'intelligence historique. achille-41 (d) 20 avril 2012 à 09:45 (CEST)

Avis non décomptés

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Liste d'acteurs par taille

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Le cinéma est l'art de l'illusion. Cette liste permet de mieux visualiser la taille réelle des acteurs.

=== Moins de 1,55 mètres

=== 1m56

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=== 1m91

=== 1m92

=== 1m93

=== 1m94

=== Plus de 1m95

=== Plus de 2m35

Annexes

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Notes et références

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Liens externes

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{{Palette|Cinéma++ {{Portail|métiers|cinéma|réalisation|théâtre++

[[Catégorie:Métier du théâtre++ [[Catégorie:Métier du cinéma++ [[Catégorie:Acteur|*++ [[Catégorie:Actrice|*++

Discussion:Liste d'acteurs par taille/Suppression

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Proposé par : 94.224.221.120 (d) 17 avril 2012 à 01:08 (CEST)

Quel est l'intérêt d'une telle liste ?...

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Toutes les discussions vont ci-dessous.

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  1.  Supprimer Intérêt encyclopédique d'une telle liste ? Je pense que l'on confond divertissement, people et encyclopédie dans cet article. Ca ne choque peut-être que moi ? Apparemment les autres langues de wikipédia n'ont pas cet article (wp:en, wp:es...) Lebrouillard demander audience 17 avril 2012 à 01:13 (CEST)
  2.  Supprimer liste dont le contenu n'est pas suffisamment borné pour qu'elle soit "supportable". De plus la taille est un élément en moyenne relativement dure à sourcer, donc risque de contenu foireux. Enfin, le sujet de la taille est de relative faible importance dans le cadre d'acteurs pour peu qu'ils soient dans la norme. Loreleil [d-c] 17 avril 2012 à 01:25 (CEST)
  3.  Supprimer Ouf, j'suis un peu plus grand que Sigourney Weaver! J'ai peut être une chance alors :p Bon, je suis d'accord avec les commentaires précédents, article sans intérêt. Pourquoi ne pas avoir de liste de politiciens par taille tant qu'on y est?--Munin75 (d) 17 avril 2012 à 01:33 (CEST)
  4. Il faudrait supprimer l'article, mais mettre ces informations dans l'article sur ces personnes. --Nouill (d) 17 avril 2012 à 03:25 (CEST)
  5.  Supprimer. En accord avec le proposant et les avis précédents.--Lefringant (d) 17 avril 2012 à 10:20 (CEST)
  6.  Supprimer Aucun intérêt encyclopédique et invérifiable (George Clooney est d'ailleurs mentionné avec 2 tailles différentes : matin et soir ?). --Tracouti (d) 17 avril 2012 à 10:51 (CEST)
  7.  Supprimer, liste sans intérêt, beaucoup d'éléments invérifiables. Elfix discuter 17 avril 2012 à 11:00 (CEST)
  8.  Supprimer sans intérêt encyclopédique. --Branor (d) 17 avril 2012 à 13:17 (CEST)
  9.  Supprimer voix d'elfe : « c'est pas la taille qui compte » --MathsPoetry (d) 17 avril 2012 à 13:25 (CEST)
  10.  Supprimer Le cinéma est l'art de l'illusion. Cette liste permet de mieux visualiser la taille réelle des acteurs. avec un tel intitulé on est vraiment dans le grand n'importe quoi. Pertinence zéro absolu, pas de sources, et j'y vois aussi de la provoc à y mettre en premier Mimi Mathy (vu qu'il y a plein d'autres acteurs plus petit qu'elle comme Michael Dunn ( le comédien des Mysteres de l'ouest). Kirtapmémé sage 17 avril 2012 à 14:58 (CEST)
  11.  Supprimer. Liste ouverte, invérifiable et non pertinente. Patrick Rogel (d) 17 avril 2012 à 21:16 (CEST)
  12.  Supprimer. Article sans grand intéret. Wil63

Avis non décomptés

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Exception étant faite pour le créateur de l’article, les avis d’utilisateurs récemment inscrits (moins de cinquante contributions...) ou non identifiables (IP, opinions non signées...) ne sont en principe pas pris en compte. Si vous êtes dans ce cas, vous pouvez toutefois participer aux discussions ou vous exprimer ci-dessous pour information :

  1.  Supprimer A sa place sur une paquebot statistique, mais je vois pas d’intérêt historique véritable ici. (Artindigo (d) 18 avril 2012 à 16:11 (CEST)) Moins de 50 contributions, Patrick Rogel (d) 18 avril 2012 à 16:27 (CEST)

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Top 15 des vidéos les plus vues sur YouTube

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Position Artiste Titre de la vidéo Nombre de vues (environ) Style Année
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N°2 Jennifer Lopez "On the Floor" feat Pitbull 530 159 611 vues Musique 2011
N°3 Shakira "Waka Waka" 463 360 182 vues Musique 2010
N°4 Lady Gaga "Bad Romance" 460 994 576 vues Musique 2009
N°5 Eminem "Love the Way You Lie" feat Rihanna 453 678 084 vues Musique 2010
N°6 LMFAO "Party Rock Anthem" feat Lauren Bennett, GoonRock 424 957 077 vues Musique 2011
N°7 Eminem "Not Afraid" 333 156 737 vues Musique 2010
N°8 Justin Bieber "Never Say Never" 313 087 941 vues Musique 2010
N°9 Michel Teló "Ai Se Eu Te Pego" 307 277 290 vues Musique 2011
N°10 Bruno Mars "The Lazy Song" 295 775 275 vues Musique 2011
N°11 Justin Bieber "One Time" 290 996 345 vues Musique 2009
N°12 Katy Perry "Firework" 288 222 705 vues Musique 2010
N°13 Pitbull "Rain Over Me" feat Marc Anthony" 284 578 282 vues Musique 2011
N°14 Adele "Rolling in the Deep" 282 973 881 vues Musique 2010
N°15 Miley Cyrus "Party in the U.S.A" 281 617 717 vues Musique 2009

Nombre premier d'Euler

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Gros troll wikipédique.

En théorie des nombres, les nombres premiers d'Euler ou nombres premiers symétriques sont des nombres premiers qui sont à la même distance l'un et l'autre d'un nombre donné. Par exemple 3 et 13 sont tous les deux à 5 unités du nombre 8, donc ils sont des nombres premiers symétriques. Tous les nombres premiers jumeaux sont des nombres premiers symétriques, ainsi que les nombres premiers cousins et les nombres premiers sexy.

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Co-construction

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{{À wikifier|date=novembre 2012++
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La co-construction est un mot dont l'utilisation est récente, et dont la signification première est "une construction à plusieurs". Au-delà de son premier sens littéral, la co-construction définit une attitude et un comportement collectifs particulier visant à obtenir la mobilisation de tous les acteurs co-constructeurs et l'appropriation "par construction" du résultat par ces derniers. Le mot co-construction est utilisé dans les domaines du management des organisations, des relations économiques, dans le domaine de la pédagogie et de la sociologie.

La co-construction a d’abord émergé dans les environnements politiques et sociaux. À titre d’exemples, il est possible de citer des approches co-constructives entre parties prenantes de cultures différentes : entre des entreprises privées et des associations, dans le cadre de politiques écologiques, ou dans le domaine des politiques culturelles ou d’éducation, entre des entreprises et le secteur de la recherche, ou entre une entreprise et des collectivités territoriales.

Depuis les années 2010, l’attitude co-constructive est en phase d’adoption par des acteurs économiques qui souhaitent accroitre l’efficience économique de l’entreprise et l’accomplissement professionnel de leurs acteurs internes en créant une synergie entre ces deux ambitions. Efficience économique et accomplissement personnel sont ainsi mis en cercle vertueux équilibré. L’entreprise peut ainsi vouloir créer la co-construction avec ses parties prenantes externes (clients, partenaires, fournisseurs, banques, actionnaires-investisseurs, collectivités territoriales ..) et internes (e.g. entre une maitrise d'ouvrage et une maitrise d'œuvre sur un projet, entre deux directions fonctionnelle internes - DRH et direction opérationnelle par exemple). L'approche co-constructive correspond à la fois à une vision relationnelle et structurelle des organisations.

Co-construire, c'est quoi ? Définition

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Au-delà de collaborer (étymologie : travailler ensemble) ou de coopérer (étymologie : faire des opérations ensemble), la transitivité du mot co-construire appelle un objet, un but. Elle impose de ce fait de clarifier l’édifice à construire ensemble.

La collaboration et la coopération sont indéniablement des valeurs fondamentales. Mais elles peuvent aussi être comprises et mises en œuvre de manière passive (voire revêtir un sens péjoratif, pour la « collaboration »). Le mot « co-construction », quant à lui, embarque une notion de volonté forte et partagée, et une notion de responsabilité ; La volonté d’atteindre un but, de concrétiser pro-activement un édifice ensemble, et la responsabilité liée à cette volonté.

Co-construire, c’est d’abord construire un objet.

  • Les co-constructeurs partagent la vision d’un édifice à bâtir, un objet à co-construire. Cet objet peut être abstrait ou concret : une cathédrale, un plan stratégique, une offre, un document, une gouvernance, une politique, une démarche, une relation, une méthode, une structure, un cahier des charges, une application, un objectif de transformation, une trajectoire de transformation etc.
  • Ils s’engagent dans ce projet dans un esprit de bâtisseurs.

Co-construire, c’est construire un objet qui fait véritablement sens pour tous les co-constructeurs.

  • Du sens partagé : au travers de la co-construction de cet objet, les co-constructeurs visent un but commun.
  • Du sens fort : construire cet objet répond à une intention et à un enjeu fort des co-constructeurs. Cet enjeu met les co-constructeurs en tension, une tension suffisante pour motiver une action individuelle et collective puissante.

Co-construire, c’est construire un objet qui fait sens pour tous, dans une interaction forte entre les co-constructeurs.

  • La relation purement co-constructive est à l’opposée de la relation purement exécutive. C’est une collaboration forte, supposant une faible division du travail.
  • Les co-constructeurs s’influencent mutuellement et sont ainsi co-auteurs du résultat. La richesse de l’interaction relève d’une variété et d’un chevauchement de pouvoirs (pris dans une acception large intégrant des notions de compétences, accès à des ressources, etc.), pouvoirs permettant de se connecter à un écosystème, d’analyser, de faire émerger des idées, d’entreprendre des actions.
  • Ils disposent de suffisamment de latitude et d’autonomie pour tracer et prendre leur meilleure trajectoire vers le but commun.

La co-construction met en œuvre des mécanismes collectifs sur 5 phases de création de valeur : l’observation, la compréhension, l’élaboration, la décision et l’action :

  • Co-observation : il s’agit de tirer parti de la multiplicité et de la décentralisation des regards et des points de vue (à prendre au premier sens du terme : d’ici, je vois cela. Depuis une autre montagne on voit autre chose, ou une autre facette de la même chose).
  • Compréhension collective : il s’agit fusionner les informations multi-observateurs, et de tirer parti de la multiplicité des modes d’analyse.
  • Co-élaboration et créativité collective : Il s’agit d’inviter l’ensemble des acteurs à proposer leur idées dans un sens constructif. C’est le premier levier. Et puis, d’élaborer des choses, des solutions, de nouvelles idées ensemble en produisant véritablement plus que la somme des contributions séparées.
  • Décision : Il s’agit de définir les modes de décision collective qui pourront être mis en œuvre. Décision d’un décideur ? recherche de consensus ? vote à l’unanimité, à la majorité ? production itérative et co-construite de la décision ?
  • Co-opération : Il s’agit d’agir ensemble, d’effectuer des opérations ensemble.

Co-construire, pourquoi ? Enjeux

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Des enjeux de mobilisation des acteurs, de création de valeur, d’autoadaptation continue et d’épanouissement professionnels des acteurs

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Co-construire permet d’articuler stratégies individuelles et stratégies collectives.

  • Le projet fait sens pour chaque acteur individuellement, car il répond à des enjeux personnels forts de chaque acteur.
  • Le projet permet une dynamique collective car il se fonde sur des intentions stratégiques communes.

Co-construire crée une mobilisation responsable et sensée.

  • Les acteurs sont suffisamment en tension vers l’objectif pour s’engager de leur propre initiative tout en recherchant la coordination.
  • Les acteurs sont co-auteurs de leurs actions (et pas uniquement exécutants de la demande d’un tiers).
  • Cette position d’auteur contribue à leur autorité naturelle. Elle favorise leur responsabilité et leur pouvoir de promouvoir le projet.

Co-construire favorise l’innovation et l’adaptation proactive continue. [1]

  • La vision partagée du but et l’interaction ouverte sur le comment favorisent l’émergence de solutions et trajectoires innovantes [2].
  • La co-auteurité favorise l’adaptation proactive et le changement permanent là ou « l’exécution » suscite les freins au changement.

Co-construire contribue à l’épanouissement professionnel des acteurs.

  • Chaque acteur agit en bâtisseur « sensé » en quittant la posture « je fonctionne ».
  • Les acteurs vivent une expérience d’équipe véritable, contribuant au bien-être au travail.
  • Les acteurs obtiennent la reconnaissance qui conditionne leur sentiment d’existence.

Nous entendons ici par efficience la capacité à atteindre des objectifs ambitieux tout en minimisant le coût des moyens pour les atteindre. L'efficience économique de l'entreprise (ou efficience de service fourni par toute organisation au sens large - Services Public, Hôpitaux ..) peut être accentuée en générant des relations co-constructives avec ses parties prenantes externes (clients, partenaires, fournisseurs) et en interne. Les approches co-constructives prennent tout leur sens dans des contextes économiques et sociaux difficiles, dans lesquels l'innovation, la mobilisation et la reconnaissance de tous est indispensable. En particulier dans les pays occidentaux dans les années post 2010, pour lesquels l'innovation sera une clé de la (sur)vie économique et sociale, l'approche co-constructive ouvre une troisième voie. Elle donne ainsi lieu à plusieurs des champs d’application.

Vente co-constructive et développement des relations clients co-constructives

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Dans le domaine de la relation client B2B (« Business To Business »), l’attitude co-constructive représente un levier essentiel du développement du fournisseur : d’une part pour accroitre le niveau de valeur apportée au client et perçue par ce dernier, et d’autre part pour développer des approches partenariales long terme. Le fournisseur cherche ainsi à s’éloigner de la simple position d’exécutant vis à vis de son client.

Achat co-constructif et développement des relations fournisseurs co-constructives

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L’approche co-constructive permet à l’entreprise d’obtenir plus d’efficience de la part de ses fournisseurs : c'est-à-dire le maximum de satisfaction, de valeur et d’innovation avec une sobriété, une intelligence de moyens et une mobilisation renforcée du fournisseur (fournisseur comme personne morale mais également comme ensemble de personnes physiques pour qui le sens de leur travail est une clé de leur mobilisation et leur épanouissement professionnel personnel).

Partenariats co-constructifs

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Lors de la conception de grands travaux d’infrastructure en groupement d’entreprises ou d’organisations ou lors de grandes négociations en vue, plusieurs acteurs dont les intérêts ne sont pas évidemment convergents, cherchent à co-construire la solution. C’est une façon de mobiliser tous les acteurs et de trouver de nouvelles voies. Dans le domaine de l’innovation et de la création de nouvelles offres, de nombreuses entreprises cherchent à stimuler une contribution plus forte de la part de leur environnement sur la création de produits et de services. Cette co-construction favorise la création de valeur pour le client ou le partenaire économique. Ce client (ou partenaire) devient également promoteur de ce service car c'est en partie aussi le sien.

Relations internes co-constructives

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Dans le champ des relations internes à l’entreprise, la co-construction est une attitude de leadership et de management. On parlera de conduite co-constructive de projet ou de leadership co-constructif sur le projet stratégique d'entreprise, sur des projets internes tactiques ou sur direction d'entité. A noter que, selon l'approche co-constructive, la dimension "mouvement, construction, projet" prend une part forte dans le management. L'objectif est de faire que les parties prenantes partagent un sens commun, de favoriser la responsabilisation et la mobilisation des parties prenantes, et de favoriser l'innovation.

A titre d’exemples :

  • Un directeur (d’entreprise, d’un projet, d’une entité) pourra stimuler des attitudes co-constructives entre des parties prenantes internes accroître l’efficience des projets (quantité de valeur créée rapportée au coût de cette valeur).
  • Il est possible de créer la co-construction entre une maîtrise d'ouvrage et une maitrise d'œuvre, pour limiter l'effet silo, et la segmentation entre un "donneur d'ordre interne" d'une part et un "exécutant" d'autre part.
  • dans une entité "innovation" interne, la co-construction crée les conditions d'un meilleur foisonnement d'idée et une meilleure capacité à transformer la créativité en une innovation concrète, déployable, industrialisable etc.

L’Entreprise Hautement Co-Constructive - EHCC

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Enfin, l'attitude co-constructive peut être un comportement global d’entreprise en interaction avec son écosystème interne et externe (sur tous les champs relationnels à la fois), un comportement qui favorise l’agilité globale de l’entreprise et sa capacité à se réinventer, ou auto-éco-réorganisation, dans des environnements en mutations fortes, rapides et peu prédictibles[3]. Elle favorise l’auto-adaptation décentralisée et continue des acteurs et créé une capacité de changement complémentaire aux projets de changement centralisés, top-down. Une posture généralisée co-constructive facilite la synchronisation dynamique et globale de l’entreprise avec son environnement. Elle stimule l’identification d’opportunités et l’exploitation des potentiels liés, favorise l’exploitation de ces potentiels par l’engagement dans une action collective, donc de forte intensité, en accroissant la responsabilité individuelle et collective.

Co-construction massive

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Un exemple emblématique de co-construction massive est wikipedia : la co-construction de la définition des mots, la co-construction d'une encyclopédie pour tous, par tous.

Au-delà des relations internes ou B2B, la co-construction apporte également des bénéfices dans le cadre de la communication de masse, entre un acteur et un auditoire large (« one to many »).

Après le WEB 2.0 générant un mixage des rôles consommateur-producteur, sont apparus le Marketing 2.0, les Ressources Humaines 2.0 et l’Entreprise 2.0. L’angle d’approche est clair : comment faire pour qu’une communauté souvent large (clients, utilisateurs, marché, salariés …) devienne véritablement co-actrice et non pas uniquement « gérée ».

Dans le domaine publicitaire, certaines approches de communication visent la co-construction avec l’auditeur. Certaines images, par exemple, ne montrent délibérément pas tout le produit, et laissent des espaces de liberté pour que l’auditeur apporte lui-même une part de la construction dans sa représentation mentale du produit, peut-être inconsciemment. La représentation mentale du produit est, de fait, co-construite entre le concepteur du message publicitaire et celui qui le reçoit. L’auditeur le co-créé donc en partie, à la façon dont il l’aimerait. Il se l’approprie mentalement, avant de s’approprier le produit … dans le magasin.

Comment co-construire ? Quelle conditions à couvrir ?

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Si elle apporte de nombreux bénéfices sur les plans économiques et d’accomplissement professionnel, la co-construction est difficile à générer et conserver dans la durée. Comment générer l'envie de co-construire ? De quelle légitimité faut il disposer pour accepter comme un co-constructeur par un tiers alors qu'il voudra peut-être a priori un acteur "éxécutant" ? Quelle forme d'interaction favorise la co-construction, quelle doit être la reconnaissance des acteurs et le partage de la valeur co-créée ?

Ci dessous sont décrites les conditions qui vont la favoriser : sur 4 grandes dimensions, elles-même subdivisées en 4 sous-conditions :

  1. Du sens fort et partagé par l’ensemble des acteurs [4]
  2. Des conditions sur la répartition des pouvoirs des acteurs : pouvoir individuel et collectif
  3. Un système de reconnaissance des acteurs et des projets
  4. Une plateforme collaborative « acteurs-centric », physique et/ou virtuelle

Ces conditions-critères permettant de mesurer à quel point une organisation et/ou une démarche est co-constructive et d’envisager le progrès :

  • Diagnostiquer avec discernement une situation complexe et systémique. C’est-à-dire mesurer l’état actuel sur chaque critère.
  • Se fixer un objectif de progrès. C’est-à-dire fixer les niveaux à atteindre sur chacun des critères.
  • Concevoir et emprunter la trajectoire de progrès. C’est-à-dire décider des critères prioritaires et du plan de travail sur ces critères.
  • Et enfin décider et mettre en œuvre les actions de maintien durable de ce progrès.

Du sens fort et partagé par l’ensemble des acteurs

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Une intention stratégique partagée [5]

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C’est la zone de compatibilité entre les volontés profondes des acteurs. Elle prolonge des valeurs et des croyances partagées. Elle représente le but le plus haut que l’on puisse se représenter et exprimer, pris comme référence : quand l’intention est définie, les enjeux puis le projet en dépendent.

En quoi est-ce un facteur favorable ? Parce que, si, au fond, les intentions de chacun sont trop peu compatibles, alors ce qui pourrait apparaitre comme une simple mésentente lors du travail en équipe pourrait en fait être issue de divergences trop fortes sur les buts profonds de chacun.

Une perception partagée de l’écosystème

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C’est la perception à plusieurs de l'écosystème interne et externe. Elle croise les points de vue de chacun (intersection d’informations : confortation ou confrontation des points de vue) et/ou produit une vision élargie de l'écosystème (complémentarité des points de vue)[6].

En quoi est-ce un facteur favorable ? Parce que si cette perception n'est pas suffisamment partagée, les différences de perception contribuent à conduire à l’incompréhension par les uns des actions des autres

Des enjeux forts et partagés

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Les enjeux sont "ce qui se joue" dans la situation : des pertes possibles (i.e. tout ce qui peut nuire à la réalisation de l'intention) et des gains possibles (i.e. tout ce qui peut favoriser la réalisation de l'intention). Ils sont issus de la confrontation entre l'intention partagée et la perception de l'écosystème : « Il n'y a pas de vent favorable pour qui ne sait où il va ». L’intention stratégique est le port de destination. L’enjeu est de capter le vent favorable ou éviter le vent défavorable.

En quoi est-ce un facteur favorable ? Les enjeux perçus par les acteurs doivent être suffisamment forts à leurs yeux, pour les mettre en tension suffisante et ainsi déclencher une action puissante. Les enjeux perçus doivent être suffisamment partagés pour créer une action collective cohérente.

Une vision projet partagée

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C'est la vision d'un projet en réponse aux enjeux. Cette vision projet s’exprime par un objectif projet (mesurable, ambitieux, réaliste et sensé = un objet à construire collectivement) et d'un angle d'approche projet (l’idée clé d'atteindre l'objectif).

En quoi est-ce un facteur favorable ? Cette vision projet doit être suffisamment claire et concrète pour servir de repère cible dans l’action de chacun. Elle doit être suffisamment partagée pour rendre les acteurs co-auteurs du projet, pour accroître leur responsabilité et favoriser l’innovation sur le projet (ouvrir le champs des « comment » possibles en gardant l’œil sur l’objectif).

Des conditions sur la répartition des pouvoirs des acteurs : pouvoir individuel et collectif

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Une identité business et une communication fortes

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L'identité business de chaque acteur est l'ensemble des singularités de l’acteur communiquées par cet acteur et visibles par les autres.

En quoi est-ce un facteur favorable ? Elle doit être suffisamment forte (difficile d'être reconnu par un tiers avec une faible identité) : suffisamment claire pour être visible par les autres (de l’intérieur et de l’extérieur du groupe), suffisamment différenciée pour que l’acteur aie une chance d’être reconnu (difficile d’obtenir de la reconnaissance sans être reconnaissable), et de suffisamment de valeur aux yeux des autres pour favoriser la légitimité de l’acteur dans le groupe.

Des ressources sensées, variées et chevauchées

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Ce sont toutes les ressources apportées au projets : compétences métiers, ressources financières, temps etc. évaluées sur 5 dimensions : capacités d'observation, d'analyse, d'élaboration, de décision et de mise en action.

  • Sensées : collectivement nécessaires et suffisantes relativement au sens du projet.
  • Variées : les acteurs disposent de compétences suffisamment différentes les uns des autres.
  • Chevauchées : il existe des domaines de compétences communs

En quoi est-ce un facteur favorable ? Chaque acteur doit apporter des ressources suffisantes pour être légitime dans le groupe, aux yeux des autres. Variété et chevauchement sont indispensables à la fois pour disposer d'un langage partagé et pour favoriser l'intelligence collective.

Une interaction et une négociation co-constructives

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L’interaction co-constructive est la capacité relationnelle des co-constructeurs à communiquer entre eux de façon performante, en s’influençant mutuellement, en s’orientant dans le sens du projet : posture ouverte, capacité d’écoute et de compréhension du sens de l’autre, capacité de proposition et de valorisation de son propre sens et capacité à entrer dans une véritable relation constructive avec les autres. La négociation co-constructive est une négociation sensée (les acteurs n’oublient par pourquoi ils sont là) s’appuyant sur 1/ une capacité à gérer des rapports de forces et 2/ une capacité à favoriser la co-créativité sensée dans la négociation (i.e. pour se diriger ensemble dans le sens du projet).

En quoi est-ce un facteur favorable ? Parce que sans capacité d'interaction et de négociation co-constructive, il n’y pas d'intelligence collective et il y a des risques de conflit là où des solutions subtiles existent pourtant (les trous de souris à trouver ne seront pas trouvés). Cette interaction est fondamentale pour pouvoir embarquer les autres, faire que chacun soit co-auteur de la construction et ouvrir le champs des « comment » possibles.

Une gouvernance sensée

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C’est la capacité à choisir les caps intermédiaires pour se diriger vers l’objectif du projet : la capacité à décider et agir sur les plans stratégiques et tactiques de façon efficiente • Une gouvernance stratégique cohérente avec le sens donné au projet (sens partagé). • Un pilotage tactique et une évaluation des priorités tactiques cohérents avec le sens donné au projet

En quoi est-ce un facteur favorable ? Parce que une gouvernance insensée amène à prendre des décisions contre-productives au regard du sens du projet. Elle engendre l'inefficience, le surtravail, la démotivation et in fine, met en péril le projet.

Un système de reconnaissance des acteurs et des projets

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Une évaluation sensée des contributions

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C’est la mesure des contributions des co-constructeurs relativement au sens donné au projet. Une action qui va dans le sens du projet a de la valeur. une action dans un sens orthogonale au sens du projet, voire à contre–sens a une faible valeur, voire une valeur négative.

En quoi est-ce un facteur favorable ? Une évaluation insensée est une mesure non-pertinente, au sens du projet. Elle empêche d’identifier les actions et les Hommes porteurs de valeur (valeur au regard du sens du projet). Elle nuit donc aussi à toute possibilité de reconnaissance justifiée et puissante. Elle nuit également à la pertinence des actions de correction.

Une reconnaissance équitable

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La reconnaissance peut prendre de multiples formes (statut, salaire, promotion, visibilité, cadeau, gratitude ...). Elle s'exerce à deux échéances : pendant la construction - reconnaissance sur le chemin - et in fine - reconnaissance à la fin de la co-construction. Elle doit être cohérente avec la mesure de la valeur apportée (voir évaluation sensée de la contribution). L’articulation entre la reconnaissance sur le chemin et la reconnaissance in fine doit être acceptée par chaque acteur. Une reconnaissance est considérée comme équitable par les acteurs si ils y voient de la justesse et de la justice.

En quoi est-ce un facteur favorable ? La reconnaissance est un facteur bien souvent négligé. Ne pas reconnaître un acteur, c'est toucher directement à son sentiment d'existence. La non reconnaissance, voire parfois la dévalorisation, est le premier facteur de démotivation avec des impacts majeurs sur l'efficience de la construction et sur le bien-être des acteurs. Le manque d’équité perçue est également un facteur de démobilisation.

L’adaptation de la reconnaissance aux acteurs

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C'est le choix du mode de reconnaissance en fonction de l'acteur concerné : argent, statut, visibilité, autonomie, obtention de ressources, temps libre, progression de carrière etc.).

En quoi est-ce un facteur favorable ? Pour qu’un co-constructeur considère que lui et sa contribution sont reconnus, sa reconnaissance doit être exprimée par un mode qui a de la valeur à ses yeux (par exemple : sous forme de statut pour un acteur qui y voit de la valeur). La communauté d’intention (voir intention partagée) fondée sur une communauté de valeurs facilite la mise en place d’un système de reconnaissance par des modes communs, qui ont une forte valeur pour tous.

Une visualisation de la réalisation projet

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C’est la communication la plus visuelle possible de l'avancement projet à destination de tous les co-constructeurs et de l’extérieur, au-delà de la communication « reporting projet à des fins de pilotage »

En quoi est-ce un facteur favorable ? Parce que chaque co-constructeur doit aussi se reconnaître à travers l’avancement visible du projet auquel il concourt. Il ressent un sentiment de réalisation personnelle en voyant concrètement, lui-même, sa contribution à un édifice qui grandit. Dans des univers de plus en plus abstraits, l’avancement des projets est de moins en moins palpable. Ce qui est facilement visible par exemple dans le domaine de la construction physique (exemple : avancement du projet « pont de Millau ») l’est moins dans des univers plus virtuels ou de services, qui représentent aujourd’hui une grande part de l’activité économique des « vieux pays ».

Une plateforme collaborative « acteurs-centric » physique et/ou virtuelle

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La neutralité du lieu d’échanges

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Le lieu d’échanges est le lieu où les interactions et les négociations s’effectuent : lieu physique (salle de réunion, bureaux) ou lieu virtuel (Web 2.0). Il doit idéalement être de la plus grande neutralité. En quoi est-ce un facteur favorable ? Parce que l’existence d’un lieu d’échanges commun favorise des échanges agiles et est un premier signe d’équité et d’équilibre entre les co-constructeurs. Il doit être neutre pour que chacun des acteurs se sente dans un lieu qui appartienne à tous, pour qu’aucun des acteurs ne se sente « chez l’autre ».

Un réseau social d’entreprise

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C’est le lieu virtuel de co-construction. Un Réseau Social d’Entreprise (RSE) véritablement utilisé, car utilisé pour co-construire. Ce n’est pas un RSE monté pour faire vivre le RSE.

En quoi est-ce un facteur favorable ? C’est l’outil de toutes les interactions dans un projet multipartite, multi-lieu physiques.

Un référentiel de postures et méthodes

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Les postures et comportements co-constructives peuvent être disponibles sur un référentiel partagé, en complément de l'accompagnement obtenu. Les méthodes (projet, gouvernance etc.) doivent également être accessibles on-line.

En quoi est-ce un facteur favorable ? Bien souvent, le lieu où se trouvent les référentiels méthodes et les lieux d’échange (et donc de travail) sont disjoints. Pour qu’un référentiel fasse véritablement référence pour les co-constructeurs, il doit être aisément accessible sur le lieu de travail (virtuel ou physique).

Une capitalisation automatique des données

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Passer d’un univers où on s’intéresse au rangement des données à un univers où on s’intéresse à l’accessibilité et la valeur des données (l'efficience de la recherche). Au-delà des échanges inter-acteurs permis par la plateforme, les données doivent pouvoir être capitalisées de façon intelligibles en limitant au maximum les opérations humaines de rangement.

En quoi est-ce un facteur favorable ? Parce que quand on demande à un grands nombre d’acteurs de ranger correctement toutes les données, cela finit par un capharnaüm, même après injonction du management « de bien ranger régulièrement »...

Notes et références

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  1. La stratégie de l'offre - Henri de Bodinat
  2. "L'économie du chaos", Christophe Laszlo, Jean-François Laugel
  3. Du management panique à l'entreprise du XXIeme siècle - Michel Crozier, Hervé Serieyx
  4. "Le sens de l'action" - Florence Allard-Poesi, Hervé Koening, Hervé Laroche, Cgristophe Roux Duport, Bénédicte Vidaillet
  5. Le sens du bien commun, Roger Nifle
  6. Stratégie Océan Bleu, W. Chan Kim, Renée Mauborgne

[[Catégorie:Économie++ [[Catégorie:Stratégie d'entreprise++ [[Catégorie:Management++ [[Catégorie:Gestion de projet++ [[Catégorie:Métier du management++ [[Catégorie:Métier des ressources humaines++ [[Catégorie:Gestion des ressources humaines++ [[Catégorie:Sociologie++

Laurent Weill

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{{à sourcer|date=novembre 2009++ {{suppression++ Laurent Weill est un professeur de sciences économiques à l'Institut d'études politiques de Strasbourg, où il enseigne la Macroéconomie, l'Economie internationale et européenne. Il est également chercheur en Finance, et Economie du developpement.

Parcours

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Fonctions

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Publications

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• Chapitres d'ouvrages :

  • "Measuring Market Structure Characteristics for Accounting Firms: An Application on the French Market" (with Géraldine Broye), forthcoming in Advances in Quantitative Analysis of Finance and Accounting, Elsevier.
  • "Une analyse comparative des procEdures de faillite : France, Allemagne, Royaume-Uni", Regards sur les PME, n°16, OSEO, La Documentation Française (with Régis Blazy, Anne-France Delannay, Joël Petey), 2008.
  • "Estimating the Gap in Banking Efficiency between Eastern and Western European Countries", South Eastern European Challenges and Prospects (Editors: Klaus Liebcher, Josef Christl, Peter Mooslechner et Doris Ritzberger-Grunwald), 335-349, Edwards Elgar, 2005.
  • "La Convergence entre Banques des Pays en Transition et Banques des Pays de l Europe Occidentale dans la Perspective de l Elargissement", Enlargement of the European Union, Benefits and Costs for New Member Countries, 113-126, Wydawnictwo Uniwersytetu Wroclawskiego, Wroclaw, 2005.
  • "Determinants of Leverage and Access to Credit : Evidence on Western and Eastern Countries", Research in Banking and Finance, vol.2, 319-339, Elsevier, 2001.
  • "The Evolution of Cost and Profit Efficiency in the European Banking Industry" (with Michel Dietsch), Research in Banking and Finance, vol.1, 199-218, Elsevier, 2000.
  • "Les Performances des Banques Françaises de Depots: Une Evaluation par la Methode DEA", (with Michel Dietsch), La Methode DEA, P.Y. Badillo et J. Paradi (editors), Editions Hermes, 1999.
  • "Bank Efficiency and European Integration", Geld, Finanzwirtschaft, Banken und Versicherungen, 1996, C. Hipp et al. (editors), 707-729, Verlagversicherungwirtschaft, Karlsruhe, 1997. (Proceedings of the Seventh Symposium on Money, Finance, Banking and Insurance).

• Articles :

  • "How Does Cross-Border Activity Affect the EU Banking Markets" (with Ana Lozano-Vivas), forthcoming in European Financial Management.
  • "Is Corruption an Efficient Grease? A Cross-Country Aggregate Analysis" (with Pierre-Guillaume Méon), forthcoming in World Development.
  • "Are Private Banks More Efficient than Public Banks? Evidence from Russia" (with Alexei Karas and Koen Schoors), forthcoming in Economics of Transition.
  • "Does Financial Intermediation Matter for Economic Performance?” (with Pierre-Guillaume Méon), forthcoming in Economic Modelling.
  • "Does the Shadow Economy Raise Observed Aggregate Efficiency? A Cross-Country Comparison" (with Pierre-Guillaume Méon and Friedrich Schneider), forthcoming in Applied Economics.
  • "On the Convergence in Banking Efficiency in European Countries", Journal of International Financial Markets, Institutions and Money 19, 818-833, 2009.
  • "Institutional Reforms Now and Benefits Tomorrow : How Far is Tomorrow ?" (with Pierre-Guillaume Méon and Khalid Sekkat), Economics and Politics 21, 2, 319-357, 2009.
  • "Collateral and Adverse Selection in Transition Countries" (with Christophe Godlewski), Eastern European Economics 47, 1, 29-40,2009.
  • "Protection des Investisseurs et Efficience Macroéconomique", Revue Economique 60, 1, 203-213, 2009.
  • "Syndicated Loans in Emerging Markets” (with Christophe Godlewski), Emerging Markets Review 9, 206-219, 2008.
  • "Banking Competition and Cost Efficiency: A Micro-Data Analysis on the Czech Banking Industry" (with Anca Pruteanu-Podpiera and Franziska Schobert), Comparative Economic Studies 50, 2, 273-293, 2008.
  • "Bad Luck or Bad Management? Emerging Banking Market Experience" (with Jiri Podpiera), Journal of Financial Stability 4, 2, 135-148, 2008.
  • "Does Leverage influence Auditor Choice? A Cross-Country Analysis?" (with Geraldine Broye), Applied Financial Economics 18, 9, 1-17, 2008.
  • "On the Inefficiency of European Socialist Economies Relative to Developed and Developing Economies", Journal of Productivity Analysis 29, 2, 79-89, 2008.
  • "Leverage and Corporate Performance : Does Institutional Environment Matter ?", Small Business Economics 30, 3, 251-265, 2008.
  • "Is There a Gap in Bank Efficiency between CEE and Western European Countries ?", Comparative Economic Studies 49, 101-127, 2007.
  • "On the Consistency of Aggregate Production Frontiers", European Journal of Operational Research 172, 326-333, 2006.
  • "Le Role des Garanties dans les Prets des Banques Françaises" (with Regis Blazy), Revue d Economie Politique 4, 501-522, 2006.
  • "Propriete Etrangere et Efficience des Banques dans les Pays en Transition : Une Analyse par la Methode DEA", Revue Economique 57, 5, 1093-1108, 2006.
  • "L Efficience de Cout des Banques Françaises au Cours des Annees 90", Banque & Marches 85, 6-16, 2006.
  • "Cost Efficiency of Belgian Banks in the 90s", Brussels Economic Review / Cahiers Economiques de Bruxelles 49, 1, 21-36, 2006.
  • "The Determinants of Trade Credit in Transition Countries" (with Anne-France Delannay), Economics of Planning 37, 3-4, 173-193, 2005.
  • "Can Mergers in Europe help Banks hedge against Macroeconomic Risk ?" (with Pierre-Guillaume Meon), Applied Financial Economics 15, 5, 315-326, 2005.
  • "Does Better Governance Foster Efficiency? An Aggregate Frontier Analysis " (with Pierre-Guillaume Meon), Economics of Governance 6, 1, 75-90, 2005.
  • "The Evolution of Efficiency in European Banking in the 90s", Revue Bancaire et Financiere/Bank en Financiewezen 2, 95-100, 2005.
  • "A View of the European Union as an Evolving Country Portfolio" (with Pierre-Guillaume Meon), European Journal of Political Economy, 20, 4, 853-868, 2004.
  • "Measuring Cost Efficiency in European Banking : A Comparison of Frontier Techniques", Journal of Productivity Analysis 21, 133-152, 2004.
  • "On the Relationship between Competition and Efficiency in the EU Banking Sectors", Kredit und Kapital, 37, 3, 329-352, 2004.
  • "What Determines Leverage in Transition Countries ? ", Finance a Uver (Czech Journal of Economics and Finance) 5-6, 234-242, 2004.
  • "Does Corruption Hamper Efficiency ?" (with Pierre-Guillaume Meon), Empirical Economics Letters 1, 3, 21-28, 2004.
  • "Banking Efficiency in Transition Economies : The Role of Foreign Ownership", Economics of Transition 11, 3, 569-592, 2003.
  • "L Integration Europeenne a t elle permis une Diversification des risques macroeconomiques ? Une Approche en Termes de Portefeuille" (with Pierre-Guillaume Meon), Economie Internationale 83, 117-134, 2003. Also published in Problemes Economiques 2834, 3 decembre 2003.
  • "L Endettement ameliore-t-il la Performance des Entreprises ?", Banque & Marches 66, 13-20, 2003.
  • "Does Restructuring Improve Banking Efficiency in a Transition Economy ?", Applied Economics Letters 9, 5, 279-281, 2002.
  • "Le Role de la Relation de Clientele comme Barriere Strategique sur les Marches Bancaires", Revue Economique 2, vol.53, 201-222, 2002.
  • "L Evaluation des fonds propres des societes non cotees en Europe" (with Michel Dietsch), Revue d Economie Financiere 64, 211-225, 2002.
  • "Concurrence et Efficience dans la Banque: Modelisation Theorique et Verification Empirique", Revue Française d Economie, 1998, 13, 2, 101-127.


{{Portail économie++

[[Catégorie:Économiste français|Weill, Laurent++ [[Catégorie:Enseignant à l'Institut d'études politiques de Strasbourg++ [[Catégorie:Élève de l'Institut d'études politiques de Strasbourg++

Théorème de Bellanger

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{{Travail inédit++ {{admissibilité|date=novembre 2011++ Le Théorème de Bellanger énonce que "Tout corps plongé dans un réseau devient un réseau lui-même."[1]

Énoncé la première fois le 20 octobre 2011 lors de la conférence "Média Sociaux 2011"[2] de l'Institut de Recherches et d'Etudes publicitaire[3], puis cité pour la première fois dans un éditorial de la revue en ligne Influencia, le Théorème de Bellanger, du nom de Pierre Bellanger, fondateur de Skyrock, exprime la propriété d’Internet d’influer sur l’organisation même de ce qui s’y connecte.

La réticulation dynamique est plus efficace pour l’échange d’information, la productivité et la croissance que les ordres inertes et déliés, elle s’impose donc aux structures mises en relation avec un réseau. Un exemple est donné dans le travail de Pierre Bellanger sur la marque : "la marque sociale"[4] qui explique comme une marque en entrant en conversation sur le réseau se transforme en un réseau social transactionnel. Les nouvelles entreprises qui naissent avec l’Internet se constituent d’ailleurs en réseaux sociaux transactionnels comme Zappos. Les groupes, également, organisent en réseau leurs actifs dès lors qu’ils sont connectés à Internet. C’est le cas de Google, par exemple, reliant en réseau ses services Google+, Gmail, Google, YouTube, Google Maps, Google News[5]... Il en va de même d’Apple (iTunes, iCloud, iPhoto, Apple TV, AppStore, ...) qui coordonne en réseau services et machines [6] autour de l’utilisateur. C’est le cas également avec les individus qui connectés à Internet se réticulent en réseau : réseau de fans sur Twitter, d’amis sur Facebook ou de blogs sur Skyrock. Le théorème de Bellanger est une extension de la Loi de Metcalfe[7] qui quantifie l’utilité d’un réseau comme étant proportionnelle au carré du nombre de ses utilisateurs. En effet, la formule calcule la croissance exponentielle de valeur d’un réseau et de ses composants en fonction de leur nombre. Cette croissance de nature biologique du réseau, analogue à une Machine de Von Neumann[8] impose sa dynamique aux structures qui s’y relient et qui donc mutent en réseau.

Notes et références

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{{Portail|Internet++

[[Catégorie:Règle empirique|Bellanger++ [[Catégorie:Réseau informatique++

Natyot de son vrai nom Nathalie Yot est une poétesse française. Elle est diplômée de l'école supérieure d'architecture de Montpellier[1]. Elle a participé à plusieurs festivals de la poésie dont Les voix vives de Méditerranée en Méditerranée à Sète[2]

Bibliographie

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Anthologies

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Liens externes

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Notes et références

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{{autorité|BNF=425808025|SUDOC= |VIAF=47025475++ {{portail|poésie|Sexologie++

[[Catégorie:Poète français du XXe siècle++


Marc Crapez

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{{Ébauche|historien français++ {{suppression++ {{sources|date=décembre 2012++ {{pub|date=décembre 2012++

Marc Crapez, né en 1969, est philosophe politique et chroniqueur.

Chercheur en science politique associé au laboratoire Sophiapol[1] de l'université Paris Ouest Nanterre La Défense..

Biographie

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Marc Crapez a été responsable de la chronique livres de la revue de la Fondation pour l'innovation politique jusqu’au 8e et dernier numéro[2].

Il a publié dans plusieurs revues généralistes, dont deux articles dans Sociétal, revue trimestrielle d'analyse économique et sociale publiée à Paris par l'Institut de l'entreprise, dirigée par l'économiste Jean-Marc Daniel : « Après la crise, quel libéralisme ? » (2010)[3], où sa participation est analysée favorablement dans Les Échos[4] et « Pour un libéralisme rénové » (2012)[5].

Ouvrages

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Naissance de la gauche, suivi de Précis d'une droite dominée

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Marc Crapez a publié en 1998 un article « De quand date le clivage gauche/droite en France ? » dans la Revue française de science politique, que le journaliste Sylvain Allemand chronique dans sa rubrique « Échos des recherche »[6] dans la revue de vulgarisation Sciences humaines[7]. Naissance de la gauche, suivi de Précis d'une droite dominée approfondit cet article.

Marc Crapez remet en question l’interprétation des origines de la droite et de la gauche[8]. Au XIXe siècle, ces étiquettes parlementaires d'usage intermittent n’ont pas de portée doctrinale[9]. Le clivage politique daterait seulement de 1900 et non pas de 1789[10]. Il est le produit de tactiques politiques plus que de préoccupations sociales.

Selon le journaliste Éric Conan dans un article publié dans L'Express, sur la distinction gauche/droite : « les travaux de Marcel Gauchet et Marc Crapez ont montré qu'il ne s'agissait que d'une commodité arrêtée entre parlementaires, sans grande signification politique »[11].

L'auteur délimite une typologie de la gauche au XXe siècle, divisée en gauche sociale, gauche politique et gauche idéologique. Il identifie le mécanisme du "débordement par la gauche ", qui consiste à désarçonner un interlocuteur en lui tenant un discours encore plus à gauche que le sien. Il montre l’antinomie entre les promesses d’accroissement des libertés publiques et de réduction des inégalités sociales[12].

Défense du bon sens

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Défense du bon sens définit le sens commun comme l’appréciation logique que porte la sagesse ordinaire[13].

La « règle du demi-savoir », fondée par Erasme, enseigne qu’une zone « grise » sépare les connaissances courantes des connaissances savantes. Ceux qui méprisent le bon sens cèdent au dogmatisme d’un personnage bien connu de la philosophie et de la littérature : le pédant ou Trissotin de Molière[14]. Il faut distinguer les intellectuels, dénonciateurs du bon sens, des hommes d’étude et de réflexion que le bon sens préserve de l'esprit systématique[15].

La Gauche réactionnaire

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Le titre de l'ouvrage fait écho à une étude célèbre de l'historien Zeev Sternhell (La Droite révolutionnaire) porte en particulier sur l’athéisme et le socialisme[16] mais « toute l'histoire des idées politiques des deux derniers siècles est passée en revue dans cet ouvrage original et novateur »[17].

Crapez y étudie l'émergence d'un courant « social-chauviniste » de gauche qui participerait également à la crise boulangiste[18]. Cette tradition où se rencontrent à la fois les idéaux révolutionnaires et l'antisémitisme est illustrée au XXe siècle par Louis-Ferdinand Céline, pour ne mentionner que le plus célèbre[19]. L'antisémitisme de gauche au XIXe siècle est un recueil de textes présentés et annotés[20]'[21].

Marc Crapez a aussi publié Un besoin de certitudes. Anatomie des crises actuelles. D’une part, « le libéralisme est surtout une philosophie[22] » ; d’autre part, une entité politique doit « garder la menace latente de rétorsions protectionnistes[23] ». Depuis vingt ans, les souverainistes ont été les seuls à attirer l’attention sur le problème de la désindustrialisation, et les libéraux les seuls à attirer l’attention sur le problème de l’endettement public. L’antilibéralisme repose sur un malentendu qui assimile le libéralisme au libre-échangisme dogmatique[24]. On pourrait dépasser cette question en insistant sur les valeurs et aspirations communes qui réunissent libéraux et antilibéraux.

Il fait campagne en faveur du non au traité européen en 2005[25]. Il voit dans l’inflation du mot populisme dans les débats public une forme d’élitisme[26]. Il est contre l’intervention en Libye, soulignant les risques de contrecoups internes[27] et de propagation à des zones sahéliennes comme le Mali[28]. À la mort de Ben Laden[29], « Le déclin d’Al-Qaida ne signifie pas celui du terrorisme islamiste, estime Marc Crapez »[30]. Sur les révolutions arabes, il pense que ces « révolutions ne font que commencer » et que c’est « l’inattendu qui surgit en histoire »[31]. En dépit de revers transitoires, les révolutions arabes peuvent réussir une « longue marche vers la démocratie ».

Voir aussi

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Publications

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Notes et références

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  1. Marc Crapez, page personnelle sur le site de Sophiapol.
  2. [1]
  3. « Où sont passés les libéraux ? », Sociétal, n°67 (dossier « Après la crise, quel libéralisme ? »), 1er trimestre 2010 (non-disponible en libre accès).
  4. J.-M. C., « Idées la revue du jour : le futur du libéralisme (chronique du n° 67 de Sociétal), Les Échos n° 20584 du 31 décembre 2009, p. 13.
  5. « Pour un libéralisme rénové », Sociétal, n°78 (« Lecture »), 4e trimestre 20121 (non-disponible en libre accès).
  6. cf. Sommaire du n° 85.
  7. Sylvain Allemand, « La gauche et la droite, depuis quand ? », rubrique « Échos des recherche », Revue Sciences humaines, n°85, juillet 1998 (article mis à jour en ligne le 15 juin 2011).
  8. « Marc Crapez. Naissance de la gauche… », présentation succincte de l'ouvrage, section « Bibliographie », International Review of Social History, 46-1, 2001.
  9. J. Imbert, Revue historique du droit français et étranger, 76 (4), octobre 1998
  10. A la recherche du clivage perdu
  11. Éric Conan, « Gauche-droite/A la recherche du clivage perdu »
  12. Livre accueilli favorablement par Philippe Cohen et Joseph Macé-Scaron mais aussi critiqué par Daniel Bensaïd, Marianne, 30/10/98 et Gilles Candar, L'Office Universitaire de Recherche Socialiste. Mensuel socialiste de critique littéraire, culturelle, artistique, 283, décembre 1998
  13. P.-F. Paoli, Le Figaro littéraire, 11 juin 2004.
  14. B. de Cessole, Valeurs actuelles, 11 juin 2004.
  15. Éric Conan, « Question de bon sens », L'Express, 19 avril 2004.
  16. D. Bidussa, Passato e presente. Rivista di storia contemporanea, 48, dicembre 1999 ; et C. Boutin, Revue française d'histoire des idées politiques, 9, 1er semestre 1999
  17. J. Imbert, Revue historique du droit français et étranger, 75 (2), juin 1997
  18. Pierre Vallin, Études, juin 1997, p. 852-853 en ligne sur Gallica.
  19. Henri Godard considère que Marc Crapez minimise la littérature « en réduisant Céline à ses ‘idées’ », Le Monde, 16 mai 1997, repris dans L’Infini, n° 60, hiver 1997
  20. Marc Crapez, « Extraits des comptes-rendus », site personnel.
  21. Marc Crapez, citations des publications sur Google Scholar.
  22. Le futur du libéralisme
  23. E. Benhamou, La Tribune, 26 février 2010
  24. Marc Crapez, « Réformer avec le soutien de l'opinion n'a rien d'une chimère », Marianne, 4 Septembre 2012.
  25. Marc Crapez, « Le oui culpabilisant », Metro, 18/05/05 ; « Les infortunes d’une rhétorique », Le Figaro, 01/06/05
  26. Marc Crapez, « En fait, le populisme, qu'est ce que c'est ? », Marianne, 10 Mars 2012.
  27. Marc Crapez, Contre l'intervention en Libye, site participatif Le Cercle Les Échos
  28. Marc Crapez, « Le terrorisme islamiste », atlantico, 19 mai 2011.
  29. Marc Crapez, « Al-Qaeda se nourrit du paternalisme occidental », Libération, 22/02/11]
  30. Les Échos, 10 mai 2011
  31. Marc Crapez, « Le printemps arabe est une bonne chose », Marianne, 17 Septembre 2012.

Articles connexes

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  • [[Libéralisme++
  • [[Raymond Aron++

{{Portail|histoire|philosophie|politique++

{{DEFAULTSORT:Crapez, Marc++

[[Catégorie:Naissance en 1969++ [[Catégorie:Historien français du XXIe siècle++ [[Catégorie:Historien des idées++ [[Catégorie:Historien de l'antisémitisme++ [[Catégorie:Politologue français++

Nathalie Petrovna de Russie

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Nathalie Petrovna de Russie (1718-1725) ne doit pas être confondue avec sa sœur germaine (mêmes père et mère) homonyme Nathalie Petrovna de Russie (1713-1715).


Portrait de Nathalie Petrovna de Russie, du peintre Louis Caravaque (1722).

Nathalie Petrovna de Russie (russe : Наталья Петровна) née à Saint-Pétersbourg le 31 août 1718 et morte à Saint-Pétersbourg le 15 mars 1725 est le treizième enfant de Pierre Ier de Russie et le dizième enfant qu’il eut avec sa seconde épouse Catherine Ire de Russie[1].

Biographie

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Niccolas Enache indique le « 20/31-8-1718 » pour la naissance, c’est-à-dire le 20 août 1718 du calendrier julien et le du calendrier grégorien ; et le « 4/15-3-1725 » pour le décès, c’est-à-dire le 4 mars 1725 du calendrier julien et le du calendrier grégorien[2].


Nathalie Petrovna mourut à seulement 6 ans de la rougeole un mois à peine après son père. Elle vécut néanmoins plus longtemps que certains de ses frères et sœurs. Elle fut inhumée au côté d’autres enfants de Pierre Ier dans la cathédrale Pierre-et-Paul de Saint-Pétersbourg.

Liens externes

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Bibliographie

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Références

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  1. Nicolas Enache, La descendance de Pierre le Grand, tsar de Russie, avant-propos de Nicolas Romanovitch Romanov, préface de Joseph Valynseele, Paris, Sedopols, 1983, 431 pages, 24 cm, (ISBN 2-904177-01-9), pages 31 et 32 : 14 enfants de Pierre le Grand sont listés, dont 3 du premier lit.
  2. Notice « Natalia Petrovna, grande princesse de Russie » (cote 13’’ à titre de 13e enfant de son père, issue de sa deuxième (’’) épouse), page 32 in Nicolas Enache, La descendance de Pierre le Grand, tsar de Russie, avant-propos de Nicolas Romanovitch Romanov, préface de Joseph Valynseele, Paris, Sedopols, 1983, 431 pages, 24 cm, (ISBN 2-904177-01-9).

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[[Catégorie:Naissance en 1718|Russie,Anna Petrovna de++ [[Catégorie:Décès en 1725|Russie,Anna Petrovna de++ [[Catégorie:Naissance à Saint-Pétersbourg|Russie,Anna Petrovna de++ [[Catégorie:Décès à Saint-Pétersbourg|Russie,Anna Petrovna de++

[[ca:Natàlia Petrovna++ [[en:Grand Duchess Natalia Petrovna of Russia (1718–1725)++ [[es:Natalia Románova++ [[ru:Список детей Петра I#Наталья Петровна (1718—1725)++


Gouvernance de l'information

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{{ébauche|SIB++ {{à sourcer|date=avril 2012++

La gouvernance de l'information est l'ensemble des processus, des outils, des chartes et politiques permettant à une organisation publique ou privée de maitriser son flux information. La gouvernance de l'information se distingue de la gouvernance des données, de la gouvernance ou gestion documentaire, de la gouvernance du système d'information, de la de la gouvernance des technologies de l'information, de la gouvernance d'entreprise. Elle se positionne comme une discipline permettant de lier ces expertises pour permettre à l'organisation de mieux maîtriser l'ensemble du cycle de vie de son information. De sa naissance à sa disparition, peu importe sa forme, son usage, sa criticité, sa propriété.

Les métiers ou activités qui cherchent à mieux gouverner l’information existent depuis longtemps (+/- 2600 ans avant notre ère avec les bibliothèques de Volumen à base de papyrus). Ce qui change : la complexité du cycle de vie de l’information qui suit la chaine de valeurs de l’entreprise, ainsi que la multitude des systèmes créant et valorisant l’information, ou à l’inverse, la supprimant. Ces systèmes peuvent être techniques ou humains, et sont proche des processus de l'organisation génératrice de produits ou de services. Ces processus s'appuient naturellement sur de l'information (données industrielles, documents administratifs, échanges par messagerie, ...) et certains sont fortement dépendant d'une bonne gestion de l’information, qu'elle soit documentaire ou de données. La gouvernance de l'information a comme objectif d'améliorer le traitement et la gestion de cette information au niveau de ces systèmes et entre ces systèmes afin d’éviter les dangers d’une gestion morcelée d’informations qui circulent entre ces systèmes.

Cette gouvernance est une discipline systémique qui touche l'ensemble de l'organisation (selon ISO 9000) privée ou publique. Elle suit une évolution profonde et culturelle de l’usage de l’information. Elle offre la possibilité d’avoir une vue globale et ainsi de mieux comprendre et maitriser des risques aux regards des menaces et d’en saisir des opportunités.

L'information vue comme un objet

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L'Objet Métier Informationnel (OMI)

L'information est une notion complexe et riche. Dans le contexte de la définition de la gouvernance de l'information, elle pourra être sous une forme documentaire papier ou numérique, ou sous forme de données regroupées dans des bases de données. De même il pourra être question de vidéo, de sons, d'image, de textes courts ou long.
D'un point de vue technique, la gouvernance de l'information s'applique aux données structurées et non structurées.

L’information fait partie du patrimoine stratégique des organisations. Sans information, il n’existe pas de possibilités de développer de nouveaux produits ou services. Encore faut-il en maitriser les flux, comme on sait le faire depuis longtemps pour les flux de trésorerie, les flux financiers, les flux matériaux, et les flux de ressources humaines. La gouvernance de l’information permet aux organisations d’accroître leur capacité à comprendre et décrypter leur environnement. Elle les aide également à valoriser les différents éléments qui constituent leur écosystème, qui est souvent complexe. En s'appuyant sur l'ensemble des disciplines permettant une meilleure maitrise de l'information, elle permet de segmenter ses actions à travers trois domaines d'expertises :

  • L'organisation, définie par des processus, des rôles, et des fondamentaux (chartes, règles, politiques, nomenclature, plan de classement, ...)
  • Les usages, définis par des solutions techniques permettant de répondre à des ensembles de fonctionnalités spécifiques de gestion d'information,
  • Le cycle de vie, défini par l'ensemble des référentiels de classement et qualification des informations au cours de leurs cycles de vie.


Son écosystème

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(A compléter)

La gouvernance de l'information alimente l'ensemble des domaines utilisant l'information sous sa forme d'objet métier informationnel. Ce que l'on appelle l'écosystème de la gouvernance de l'information est défini selon quatre familles d'intérêts :

  • Les utilisateurs ou consommateurs, ceux à qui est destinée l'information,
  • Les processus et l'innovation, branche offensive de la gouvernance de l'information,
  • L'infrastructure et l'architecture, afin de véhiculer de façon cohérente l'information,
  • Les risques et la sécurité, branche défensive de la gouvernance de l'information.

Ses apports

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(A compléter) La gouvernance de l'information est un apport à l'ensemble des disciplines manipulant de l'information, donc potentiellement toute l'organisation.
Cela peut effectivement permettre un meilleur usage et contrôle de l'information et ainsi toucher les services de veille, de gestion de risque, de sécurité, les projets de transformation ou fusion/acquisition, la mise en place d'outils collaboratifs, d'archivage ou de Records Management, ... La gouvernance de l'information est un répondant de la gouvernance d'entreprise (ou d'administration) pour qui la maitrise de ses informations est un gage de transparence, d'agilité et de qualité (de service, ou de produit).

Son rattachement

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La gouvernance de l'information est rattaché à l'exécutif et doit intégrer l'ensemble des contraintes internes et externes à l'entreprise. Elle a un devoir de pilotage de l'information de façon défensive (Participation à la gestion des risques), ainsi qu'offensive (Participation à la capacité d'innovation de l'organisation).

La gouvernance de l’information passe du concept à la réalité par le biais d’une instance de gouvernance, organisation représentée par une équipe ou un individu, dont la mission est d’apporter un meilleur pilotage de l’information, notamment par des actions de conduite du changement et par des développements de nouvelles offres de services enrichis. Elle a notamment comme mission d’offrir aux utilisateurs la possibilité de faire évoluer leurs comportements vis-à-vis de l’information et d’améliorer leurs usages.

Son mode d’interaction est d’abord influent, puis référent, directif et finalement répressif (source GouvInfo 2012 [1]). Elle travaille avec tous les acteurs de l’organisation et c’est à ce titre qu’elle est directement rattachée à la Direction Générale ou équivalent.

Les enjeux de la gouvernance de l'information

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Les enjeux liés à l’information et à sa maitrise sont nombreux. Le contexte, le secteur d’activité, le budget, ou encore le niveau de maturité des briques de l’organisation déterminent quelles sont les réponses qui peuvent – ou doivent – être apportées. L’instance de gouvernance de l’information joue donc un véritable rôle de support pour l’exécutif : il l’aide à défricher, puis à identifier les grandes orientations qui auront le plus de chance de transformer l’organisation rapidement et efficacement. Au-delà, l’instance de gouvernance est responsable du pilotage des actions destinées à faire émerger de nouveaux comportements, de nouveaux modes d’échanges, et de nouvelles pratiques de consolidation / capitalisation / exploitation de l’information. Cette instance a aussi la charge de rendre homogène puis de diffuser et contrôler la bonne application des règle associées à l'information : Par exemple : La politique de conservation, la politique de gestion des données personnelles, la politique de sécurité de l'information. Ces enjeux sont de tailles car la mise en place d'une gouvernance de l'information doit pouvoir apporter à l'organisation :

  • Plus de qualité au niveau du traitement machine ou manuel de l'information,
  • Une meilleure gestion des risques informationnels notamment par le respect d'obligations règlementaires,
  • Une capacité à faciliter le développement des transformations culturelles internes à l'entreprise,

Le tout permettant aux organisations de développer leur agilité en fluidifiant et fiabilisant leurs échanges.
La présence de gouvernance de l’information est aussi un gage de maturité en termes de responsabilité sociétale, et une facilitation de développement durable.

Les approches pour sa mise en place

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Les solutions logiciels s'appuyant sur la gouvernance de l'information

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Dans l'ensemble la gouvernance de l'information est légitime pour apporter ses fondamentaux à tous les projets à forte manipulation d'informations structurées ou non structurées. Les plus concernés par la gouvernance de l'information sont :

Réglementations et normes

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La gouvernance de l'information, afin d'apporter une meilleure maitrise de l'information pour l'ensemble de l'organisation s'appuie sur certaines normes, et se doit de faire respecter certaines lois et réglementations. Ces dernières peuvent être des éléments déclencheurs pour son implémentation. La prise en compte de la réglementation augmente une meilleure capacité à gérer les risques informationnels, et donc d'anticiper sur des impacts juridiques pouvant fragiliser une organisation. Voici des lois/réglementations importantes. À noter Bâle II(Norme qui accorde davantage d’importance à l’information et Bâle III (Norme qui accorde davantage d’importance à l’information), ainsi que la loi Sarbanes-Oxley (Loi qui impose une maitrise accrue de certaines informations), Solvabilité II (Réforme réglementaire s’attachant particulièrement à la qualité des données), la CNIL (Autorité imposant des contraintes de respect de l'information personnelle), FATCA

Les acteurs et organismes autour de l'information et sa gouvernance

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Beaucoup d'associations professionnelles et d'organismes sont concernés par la gouvernance de l'information. Certains apportent un fond complet sur le sujet d'autres permettent de se concentrer sur leur domaine d'expertise, tout en intégrant ce qui fait la force de la gouvernance de l'information : sa vue globale à l'organisation.

Communautés

  • Gouvinfo : L'observatoire de la gouvernance de l'information est une enquête annuelle non commerciale, qui apporte des éléments de réponse de ce qui se fait sur le marché. Un réseau social est associé à cette enquête afin de partager et enrichir ce qui peut permettre un meilleur pilotage de l'information.
  • MIKE2.0 : Est une initiative [open source] pour développer une méthodologie de management de l'information. L'orientation, bien qu'orientée système d'information traite de façon assez globale les problématiques de gouvernance de l'information.

Articles connexes

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  • [[Gouvernance++
  • [[Gouvernance d'entreprise++
  • [[Gouvernance des technologies de l'information++
  • [[Gouvernance des systèmes d'information++

Références

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  1. L'observatoire de la gouvernance de l'information 2012,http://www.gouvinfo.org - L'observatoire de la gouvernance de l'information de 2012 s'est appuyé sur la participation de 470 personnes et l'implication d'une trentaine d'entre eux pour réaliser un livre blanc de 68 pages décrivant de façon large les raisons, enjeux, méthodes, et situation du marché concernant cette discipline.

{{Portail|management|sciences de l'information et des bibliothèques|renseignement++

[[Catégorie:Gouvernance++

Marion Créhange

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Marion Créhange est l'une des pionnières de l'informatique à l'Université de Nancy où elle a fait une thèse d'analyse numérique sous la direction du professeur Jean Legras. Elle est l'une des premières à avoir programmé dans un langage évolué comme Fortran. Elle a ensuite rejoint le Centre de Recherche en Informatique de Nancy (CRIN) dirigé par le professeur Claude Pair où elle s'est spécialisée dans les systèmes d'information. Elle a été professeur au département informatique de l'IUT de l'Université de Nancy II.

De plus, dans les années 1950, le docteur Marion Créhange, de l’université de Nancy, avait signalé, dans sa thèse de doctorat, l’extrême sensibilité de certains systèmes d’équations différentielles à de très petites variations des conditions initiales du calcul (principe de la théorie du chaos).

{{DEFAULTSORT:Crehange, Marion++ {{Portail|éducation|mathématiques|informatique théorique++

[[Catégorie:Universitaire français++ [[Catégorie:Enseignant à l'université Nancy II++ [[Catégorie:Informaticien français++

Joselyne Studer-Laurens

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{{article sans source|date=février 2013++ {{suppression++

Joselyne Studer-Laurens, née en 1953, est présidente du Centre de techniques internationales, conseillère du commerce extérieur depuis 2001[1].

Carrière professionnelle

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Outre son activité au sein du CTI, elle assure d’autres fonctions liées aux carrières internationales :
  • Administrateur de la CGPME92, président de la Commission internationale[Quand ?]
  • Vice-Président du comité CCE 92[Quand ?]
  • Président de la commission formation du comité des CCE Hauts de Seine[Quand ?]
  • Correspondant des CCE 92 à la Section Union Européenne à Bruxelles [Quand ?]
  • Membre du bureau national de la formation des CCE [Quand ?]
  • Elle est également professeur associé, maître de conférences à l’Université de Paris XI depuis 2002 où elle encadre des étudiants de Master I et Master II en commerce international et en achats, enseigne à l’ESC Rouen et dans deux écoles d’ingénieurs (ENSEA et ITIN). Elle est directeur de la filière Ingénierie des affaires internationales et référent du MBA Finances internationales à l’Institut Supérieur de Gestion (ISG).

Elle est directeur de publication chez Eyrolles, Éditions d’Organisation.

Publications

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Ouvrages de Joselyne Studer-Laurens

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Joselyne Studer-Laurens est experte en stratégie d'internationalisation, et auteur de nombreuses publications dans le domaine du commerce extérieur.[réf. nécessaire]

Ouvrages écrits en collaboration

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  • Réussir ses affaires à l'international[2]
  • Vendre plus, acheter mieux à l'international[3]
  • Le CV en espagnol[4]
  • Toute la finance[5]
  • Téléphoner en anglais-Phoning in English[6]
  • Réussir sa recherche d'emploi[7]
  • Chercher et trouver un emploi avec internet[8]
  • Recruter[9]
  • L'entretien téléphonique[10]

Décoration

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Elle a été nommée chevalier de l'ordre national du Mérite[11].

Liens externes

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Notes et références

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{{Références|colonnes=2++

{{DEFAULTSORT:Studer Laurens, Joselyne++ [[Catégorie:Universitaire français++ [[Catégorie:Chevalier de l'ordre national du Mérite++


Affaire du présumé compte suisse non déclaré de Jérôme Cahuzac

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A reprendre (peut-être !) dans six mois.

{{admissibilité|date=mars 2013++ {{suppression++ {{ébauche|politique française++ L'affaire Cahuzac est une affaire affaire politico-financière et médiatique française déclenchée par la publication, par le site d'informations en ligne Mediapart, le [12], d'un article de Fabrice Arfi affirmant que Jérôme Cahuzac aurait détenu pendant de nombreuses années et jusqu'en 2010 un compte non déclaré en Suisse.

Le Mediapart met en ligne un des éléments comme offre de preuve, à savoir un enregistrement sonore dans lequel un homme, présenté par Mediapart comme Jérôme Cahuzac, s'entretient avec une autre personne (Hervé Dreyfus selon Mediapart), du compte en Suisse qu'il détient et qui lui cause des soucis[12]. Une enquête préliminaire a été ouverte le pour 'blanchiment de fraude fiscale' par le parquet de Paris début janvier 2013.

L'enregistrement

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L'enregistrement publié par Mediapart est de mauvaise qualité et les deux personnes qui s'y expriment n'ont pas été formellement identifiés. On y entend un personnage présenté par Mediapart comme Jérôme Cahuzac s'inquiéter du devenir d'un compte à l'UBS : "Moi, ce qui m'embête, c'est que j'ai toujours un compte ouvert à l'UBS, mais il n'y plus rien là-bas, non ? La seule façon de le fermer, c'est d'y aller ?"[12]

Selon Mediapart, Michel Gonelle a contacté l'Elysée le 15 décembre pour mettre à disposition cet enregistrement, ce que, sollicité par Mediapart, l'intéressé n'a pas démenti[13]. Fin décembre Michel Gonelle déclare à l'AFP "Je ne sais pas comment cet enregistrement (voir ci-dessous) a atterri chez Mediapart. Je n'y suis pour rien mais le juge Bruguière y est certainement pour quelque chose". Le juge Bruguière a reconnu avoir détenu l'enregistrement mais "dit l'avoir détruit sans l'avoir écouté"[13].

Le 17 janvier, Michel Gonnelle déclare avoir remis à la brigade financière une "sauvegarde de l'enregistrement"[13].

A propos de cet enregistrement, Jérôme Cahuzac déclare : "sur 3min 40 il y a quelques secondes où cela pourrait être moi,mais il se trouve que ce n'est pas moi" et "des proches ont écouté la bande et ne m'ont pas reconnu" [14],[12]. Selon Mediapart, il a écrit des courriels au sujet de cet enregistrement dans lesquels il ne le conteste pas, parlant notamment de "mauvaise plaisanterie sortie de son contexte". [15],[13]

Le présumé compte en Suisse

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Ce compte aurait été fermé début 2010 lors d'un déplacement discret de Jérôme Cahuzac à Genève. Dans un premier temps, questionné par Mediapart sur un éventuel déplacement à Genève, le ministre a affirmé qu'il n'y est pas plus allé qu'à « 'Turin, Milan ou New York' »[16]. Par la suite, il a reconnu que ce voyage était « probable » et qu'il a "dû se rendre en Suisse pour y rencontrer des informateurs secrets sur des questions de « nature fiscale »", en sa qualité, à l'époque, de président de la commission des Finances. Il déclare à Jean-Michel Apathie :« 'Il est probable, mais je suis en train de vérifier ce qu'il en fut précisément pour la date, mais il est exact que je recevais des informations, d'ailleurs de nature fiscale, de la part d'informateurs qui me paraissaient plus ou moins sérieux. Et qu'il est probable que j'ai effectué un déplacement à cette occasion, là ou ailleurs, pour voir ce qu'il en était de ces accusations qui pouvaient être formées par certains qui, peut-être, ne souhaitaient rentrer sur le territoire français."' »"[12]

Les avoirs déposés sur le compte ont été, selon Mediapart, transférés par un montage complexe vers un compte offshore à Singapour par l'intermédiaire d'un employé de l'UBS, Marc D.

Jérôme Cahuzac a déclaré à l'Assemblée nationale et dans d'autres circonstances qu'il n'a pas et n'a jamais eu de compte en Suisse.

De nombreux articles sont parus en décembre et janvier sur les moyens que pouvaient emprunter Jerôme Cahuzac pour faire taire les allégations de Mediapart.

Dans un premier temps Jérôme Cahuzac a affirmé qu'il n'était pas question pour lui de demander à être dégagé par UBS du soupçon d'avoir eu un compte en Suisse.

Puis le 19 décembre, il fait demander par son avocat de manière anonyme s'il est possible de se faire confirmer qu'on n'a pas de compte et qu'on en a pas eu.

Plusieurs commentateurs font remarquer que Jérôme Cahuzac n'a pas fait la démarche qui lui aurait permis très rapidement d'être définitivement blanchi : (medipart, journal suisse vigousse, niedger, le temps etc.)

Les procédures judiciaires

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Plaintes pour diffamation contre Mediapart

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En décembre Jérôme Cahuzac a porté plainte dans un premier temps une plainte simple, puis une plainte avec constitution de partie civile [12]. Le 6 mars, Edwy Plenel déclarait dans l'émission Il est libre Thomas qu'à cette date Mediapart n'avait reçu aucune notification de plainte.

Enquête préliminaire pour "blanchiment de fraude fiscale"

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À la suite de la lettre, le parquet de Paris, dirigé par François Molins annonce le , quelques heures après que Mediapart a publié la nouvelle, qu'il a ouvert une enquête préliminaire pour faits de "blanchiment de fraude fiscale" et a confié cette enquête à la Brigade financière de....

La Brigade a auditionné entre autres Rémi Garnier qui avait établi un mémoire au sujet de possibles irrégularités dans les déclarations fiscales de Jérôme Cahuzac.

L'enquête des services fiscaux

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Le 24 janvier 2013 les services de Pierre Moscovici ont adressé au gouvernement helvète une série de questions dans le cadre de la convention d'entraide fiscale entre la France et la Suisse. A partir du 5 février, plusieurs journaux font état d'éléments de la réponse des services helvètes, sur la base d'éléments recueillis de façon anonyme dans l'entourage du ministre. Le Nouvel Observateur indique le 5 février que .J. Cahuzac n'aurait pas fermé de compte en 2010, ni sur la période entre 2006 et 2010. [17]

Quelques heures plus tard l'agence Reuters rapporte que selon des sources judiciaires proche de l'enquête, il s'agit d'une "interprétation inexacte" de ce document. [17]

Puis le Journal du Dimanche rapporte que selon des sources proches de Bercy, les informations transmises par la Suisse excluaient que Jérôme Cahuzac ait eu un compte en Suisse après 2006 [18]

Questionné sur les résultats de cette enquête Pierre Moscovici indique que l'information transmise par les suisses est couverte par le secret fiscal.

Controverses dans les médias

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Edwy Plenel, le directeur de publication de Mediapart.

Un débat assez vif se fait jour dans les semaines qui suivent les premiers articles de Mediapart sur la "méthode Médiapart"[19]. Ainsi Pascal Clark sur France-Inter, le 13 décembre, interpelle vigoureusement Edwy Plenel : "où sont les preuves?"[20]. Les échanges sont également vifs entre Fabrice Arfi et Jean-Michel Apathie[21]. ou entre Fabrice Arfi et Laurent Valdiguié (Emission "Medias de Thomas Hugues" sur France 5)

Le principal reproche fait à Mediapart est de ne pas fournir suffisamment de preuves du supposé compte bancaire non déclaré de Jerome Cahuzac.

Mediapart se défend en soulignant que le journalisme n'a pas à fournir des preuves mais à donner aux citoyens et aux institutions des informations dont ils doivent se saisir pour mener à bien les éventuelles démarches judiciaires ou politiques qui sont nécessaires. (voir notamment l'interview d' Edwy Plenel dans l'émission Courants).

La question des pressions sur les journalistes fait également partie du débat [22]

Certains trouvent étonnant que ce soit le directeur de Mediapart qui écrive au Procureur de la République pour demander que le juge d'instruction soit saisi [23].

D'autres commentateurs soulignent l'enjeu de l'indépendance des institutions judiciaires[24].

Réactions du monde politique

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Harlem Désir, Jean Vincent Placé Pascal Durand Pierre Moscovici NKM

Un ministre et un gouvernement "fragilisés"

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Dès le premier article publié par Mediapart, plusieurs membres du gouvernement affirment leur soutien au ministre du Budget. De même Harlem Désir Ce qui est devenu l'affaire Cahuzac, a selon Le Monde [25], Le Temps[26] ,Le Figaro[27], Le Parisien Dimanche [28] fragilisé le ministre et le gouvernement[29]. Plusieurs députés et personnalités politiques demandent la démission du ministre en dépit du soutien réaffirmé de plusieurs de ses collègues dont Pierre Moscovici[25] et alors que M. Jean-François Copé faisait valoir qu'il avait « toujours considéré qu'on devait respecter la présomption d'innocence ». « Surtout lorsqu'il ne s'agit que d'allégations d'une certaine presse »[30].

Chronologie résumée de l'affaire

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  • Publication du premier article de Mediapart. Jérôme Cahuzac dément et menace de poursuites tous ceux qui relaieront ces calomnies
  • Mise en ligne du présumé enregistrement de Jérôme Cahuzac
  • Edwy Plenel écrit au Procureur de la République.
  • Le Parquet de Paris ouvre une enquête préliminaire
  • Le Nouvel Observateur puis Le Journal du Dimanche affirme que les services fiscaux suisses ont transmis des informations au Ministre de l'économie et des finances

Personnages de l'affaire

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  • Rémy Garnier a travaillé dans les services fiscaux du sud-ouest de la France. Il a rédigé en 2008 un mémoire sur la situation fiscale de Jérôme Cahuzac. Cet ancien agent du fisc doit son surnom ('Columbo') à son zèle pour dénoncer les fraudes fiscales. En 2008 il avait relevé "des anomalies apparentes et chiffrées" dans les déclarations fiscales du député.Sudouest.fr avec AFP, « Le contrôleur à l'origine de l'affaire Cahuzac "n'exclut pas" son innocence », sur Sudouest, . En violation du règlement interne du fisc, Rémy Garnier a mené sa propre enquête sur Jérome Cahuzac en consultant le serveur "Adonis" qui contient les dossiers des contribuables. Il a été licencié de l'administration fiscale[réf. nécessaire].
  • Michel Gonelle est un avocat, ancien député (RPR) et candidat malheureux contre Jerôme Cahuzac à la mairie de Villeneuve-sur-Lot. C'est sur son répondeur que Jérôme Cahuzac aurait laissé par inadvertance un message mentionnant un compte en Suisse non déclaré.
  • Jean-Louis Bruguière : L'ancien juge anti-terroriste a été battu aux législatives dans le Lot-et-Garonne. Il affirme avoir détruit la bande sonore que lui avait remis Michel Gonelle. selon ce dernier, c'est l'ancien juge qui au contraire a transmis l'enregistrement à Mediapart.
  • Maître Gilles August est un avocat ficaliste qui assure la défense de Jerôme Cahuzac. Il était par ailleurs l'avocat de Liliane Bettencourt.

Stephane Foulks

Notes et références

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Références

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  1. Références des quatre décrets.
  2. Pub sur le site du CTI
  3. Pub sur le site du CTI
  4. Pub sur le site du CTI
  5. Pub sur le site du CTI
  6. Pub sur le site du CTI
  7. Pub sur le site du CTI
  8. Pub sur le site du CTI
  9. Pub sur le site du CTI
  10. Pub sur le site du CTI
  11. Décret du 14 novembre 2008 portant promotion et nomination.
  12. a b c d e et f « Cahuzac/Mediapart La confrontation », sur France-Culture,
  13. a b c et d François Bonnet, « L'affaire Cahuzac pour ceux qui ne veulent pas voir », sur Mediapart,
  14. Les confidences de Cahuzac : "Ce n’est pas moi !"
  15. Affaire Cahuzac: le détenteur de l'enregistrement identifié
  16. Le compte suisse du ministre du budget Jérôme Cahuzac
  17. a et b le JDD, relayé par l'AFP, « Compte Cahuzac : la Suisse livre des informations à la France », sur FranceInfoTv, (consulté le )
  18. le JDD, relayé par l'AFP, « Soupçon de fraude : les autorités suisses blanchissent Cahuzac », sur Le Monde.fr, (consulté le )
  19. Elie Arié, « Affaire Cahuzac : la méthode Médiapart en question », sur Marianne.net,
  20. « Arrêt sur images - Cahuzac : "où sont les preuves ?" (Inter) », sur Arrêt sur images,
  21. « Dossier Cahuzac: à propos des grotesqueries sur France Culture 25/02 », sur Blog Jean-Michel Apathie,
  22. « L'affaire Cahuzac : le triomphe du journalisme au conditionnel », sur France Culture,
  23. « Affaire Cahuzac: la lettre de Mediapart au Procureur de la République », sur Blog Mediapart,
  24. « Pour la justice ou contre Mediapart? », sur Huffington Post,
  25. a et b Laurent, Samuel « Affaire Cahuzac : si vous n'avez rien suivi », Le Monde, 10 décembre 2012, mis à jour 10 janvier 2013.
  26. Affaire Cahuzac: l’Elysée et Matignon fragilisés
  27. L'affaire Cahuzac place Hollande sur la défensive
  28. Interrogations sur l'avenir de l'équipe gouvernementale
  29. « Affaire Cahuzac: l’Élysée et Matignon fragilisés »
  30. « Le sort de Jérôme Cahuzac divise l'UMP ». Le Monde.fr avec AFP, 9 janvier 2013.

Liens externes

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[[Catégorie:Affaire française++ [[Catégorie:Présidence de François Hollande++

Livre de chevet

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Un livre de chevet est un livre que l'on dépose à son chevet, éventuellement rangé dans une table, pour pouvoir le lire avant de s'endormir.

Par extension, le livre de chevet d'une personne est son livre de prédilection, celui qu'elle est supposée garder en permanence à son chevet, même après l'avoir lu, afin de l'avoir à disposition.

Connaître le livre de chevet d'une personne est supposé permettre d'en savoir plus sur ses goûts. C'est la raison pour laquelle cette question est couramment posée dans les tests de personnalité.

Popularité

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Un livre de chevet est forcément un livre d'éducation, d'apprentissage. C'est un livre qui fait chavirer le lecteur dans une sorte de révolution complète, biographique, idéologique, intellectuelle, l'invitant à un nouveau voyage.

A l'heure des nouvelles technologies, le support écrit n'a jamais autant été l'axe principal à encourager la lecture.[1]

Le livre de chevet est resté populaire, dont le Missel est un exemple célèbre.

Exemples

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  • Calepin clopant est le titre d'un livre de chevet de Pierre Dudan puplié en 1970.
  • Le Livre de Chevet est aussi le titre d'un livre de Georges Barbarin publié en 1984.

Références

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Bibliographie

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{{portail|littérature|sociologie++ [[Catégorie:Sociologie du livre++ [[Catégorie:Sommeil++

Discussion:Livre de chevet/Suppression

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Proposé par : PAC2 (d) 28 février 2013 à 23:09 (CET)

Ressemble plus à une définition qu'à un article encyclopédique. Wikipedia n'est pas un dictionnaire.

Discussions

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Toutes les discussions vont ci-dessous.

Conserver

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  1.  Conserver faible, en cherchant le contenu que pourrait prendre l'article après développement. Mais ce livre et cette critique permettent peut-être ce développement. Asram (d) 3 mars 2013 à 00:18 (CET)
  2. Je ne vois pas ce que cet article a de moins que des milliers d'autres. Ils font trois lignes et alors ? Définitivement et alors ? Le potentiel, c'est bien ; pas au point de se tromper d'objectif. TIGHervé, opérateur 4 mars 2013 à 10:44 (CET)
    A propos du Duc d'Enghien, Napoléon fit cette remarque à Talleyrand «Vous êtes devenu bien avare du sang des Boubons !».Cordialement dit, le Tigre à dents de sabre..Claudeh5 (d) 4 mars 2013 à 18:48 (CET)
  3.  Conserver Il faut rapprocher le livre de chevet du Missel ; retrouver par exemple l'origine du livre de chevet serait un plus encyclopédique indéniable --infofiltrage 9 mars 2013 à 13:58 (CET)

 Conserver, en accord avec Asram. Sujet de sociologie quotidienne qui reste à rédiger, notamment la dimension historique. À noter que les arguments du proposant et des partisans de la suppression portent essentiellement sur la forme actuelle et non sur l'admissibilité de l'article (et reposent pour plusieurs sur un pessimisme pour le futur que je ne partage pas). Qui a lu l'ouvrage édité par Gérald Cahen ? Touchatou (d) 11 mars 2013 à 01:20 (CET) Vote modifié Touchatou (d) 11 mars 2013 à 19:22 (CET)

  1. Je ne l'ai pas lu, mais je connais les ouvrages de la collection Autrement ayant un directeur : ce sont des collections d'articles souvent très intéressants mais aux liens entre eux parfois ténus. Je veux bien croire qu'un ou deux de ces articles puissent être utilisés, si on me dit lesquels et comment ; mais à défaut d'informations plus précises je suis sceptique. Cela étant si l'article est détruit puis que quelqu'un dans cinq ans construit quelque chose de cohérent et sourcé, j'espère qu'on ne lui fera pas remplir des formulaires trop abscons en Demande de Restauration de Page... Touriste (d) 11 mars 2013 à 08:31 (CET)
    J'aimerais bien aussi en savoir plus sur ce livre, pour les mêmes raisons. Avec des auteurs variés, si leurs propos sont appuyés par des références intéressantes, on pourra exploiter. Asram (d) 11 mars 2013 à 11:42 (CET)

Supprimer

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  1.  Supprimer Accord avec le proposant, sous réserve de rebondissements en cours de procédure. Touriste (d) 28 février 2013 à 23:18 (CET)
  2.  Supprimer. Dans l'état ce n'est pas encyclopédique. Après voir si un développement est possible, genre Staline ou Jean-Paul II avaient Jules Verne comme livre de chevet... Mais je ne crois pas qu'en dehors d'être anecdotique, ce soit bien utile. Enrevseluj (d) 28 février 2013 à 23:44 (CET)
  3.  Supprimer dictionnaire. ... et Hitler, le prince de Machiavel !Cordialement dit, le Tigre à dents de sabre..Claudeh5 (d) 4 mars 2013 à 18:45 (CET)
  4.  Supprimer Difficilement exploitable dans une encyclopédie. Bastien Sens-Méyé (d) 1 mars 2013 à 22:33 (CET)
  5.  Supprimer Simple définition - --Lomita (d) 8 mars 2013 à 14:52 (CET)
  6. Supprimer. Pour le Wiktionnaire. SM ** ようこそ ** 9 mars 2013 à 21:58 (CET)
  7.  Supprimer Je passe à supprimer suite à mes recherches et aux autres interventions : les sources valides pour en faire un article encyclopédique semblent plus rares que prévu ; l'article actuel accumule les affirmations gratuites, sans source et plus que douteuses pour certaines. L'article reviendra peut-être quand il sera admissible. Touchatou (d) 11 mars 2013 à 19:22 (CET)

Immigration et criminalité

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PaS

Cet article traite des relations qui existent entre immigration et criminalité, c'est-à-dire du rôle que peut jouer l'augmentation de la population étrangère sur le niveau de criminalité ou de violence d'un pays, en particulier en raison de l'hétérogénéité des modèles, des cultures, des niveaux de développement. C'est un domaine sensible de la sociologie de la culture et des sciences politiques.

Cet article ne traite donc pas exclusivement de la criminalité des immigrants, c'est-à-dire des formes de délinquance particulières à certaines catégories de populations migrantes, en fonction de leur origine, de leur niveau d'instruction, de leurs traditions culturelles et des contingences de leur situation dans le pays d'accueil.

Il existe en effet, parmi les formes de criminalité qui apparaissent et augmentent avec l'immigration, une criminalité qui n'est pas forcément le fait d'immigrés : les réseaux d'immigration clandestine, les abus de pouvoir des forces de police, le racket et l'exploitation des travailleurs clandestins.
Un crime ou un délit dépend de la législation. Dans un endroit donné la législation peut évoluer dans le temps et elle peut être différente en deux endroits différents.Ce qui est un crime dans un pays peut être une norme sociétale dans un autre et inversement.

Terminologie

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Le terme immigré est parfois pris au sens étroit de personne qui n'est pas née dans le pays où elle habite, mais il englobe souvent tous les étrangers, voire les nationaux descendants d'immigrés. On parle par exemple d'immigrés de la seconde génération[1].

Problématiques

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L'étude de cette corrélation entre immigration et criminalité aboutit à définir les politiques publiques en matière d'immigration et d'aménagement du territoire. En particulier pour savoir si il faut augmenter ou restreindre l'immigration, la diversifier ou la sélectionner, si il est meilleur de mélanger les populations ou de les séparer, de favoriser leur migration ou de les sédentariser, ainsi que sur la validité des modèles de multiculturalisme.

L'étude porte d'abord sur la comparaison entre les taux de criminalité chez les populations autochtones et les populations immigrées, les taux de criminalité des populations immigrées dans leur pays d'origine et dans leur pays d'accueil, puis sur l'analyse de la distribution et de la proportion entre délinquants et victimes. C'est une étude difficile, car les comparaisons entre populations d'origines différentes, doivent se faire à milieu social égal.

La problématique de la corrélation entre immigration et criminalité comporte aussi des études qualitative sur les formes nouvelles de criminalité ou d'intensité de criminalité qui peuvent émerger, comme le racisme, la xénophobie, la formation de ghettos (et la gentrification), la création de milices armées, les guerres civiles voire les génocides.

Initialement l'immigration, le crime organisé et le terrorisme relèvent de différents groupes de travaux au sein du Troisième pilier (Titre VI du traité de l'Union européenne, qui couvre la coopération en matière de justice et d'affaires intérieures). Aujourd'hui ces 3 domaines tendent à fusionner sous une dimension internationale. En Europe c'est Europol qui traite les problèmatiques de ces sujets[2].

Spécificité de certains crimes ou délits

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Âge de la majorité sexuelle dans le monde.

Il existe des crimes ou des délits spécifiques aux migrants notamment dus au fait que les législations sont différentes entre le pays d'origine et au pays de migrations : par exemple, l'excision est une coutume admise dans les pays du Sahel ou en Égypte mais elle est considérée comme un crime en Europe ; on peut aussi penser à l'homosexualité qui est admise ou tolérée dans de nombreux pays mais pas dans d'autres tels que l’Arabie saoudite où elle est considérée comme un crime passible de peine de mort.

Également, la différence pour la majorité sexuelle entre les pays peut engendrer des transgressions des lois du pays d'accueil. Cela peut varier du fait de s'être marié en passant par la puberté jusque 21 ans suivant les pays. Des pays comme la France, le Canada, les États-Unis ont des législations qui font qu'un migrant natif de ces pays allant par exemple en Thaïlande pourra être poursuivi par son pays natal s'il a des rapports avec un mineur sous l'âge légal de majorité sexuelle dans son pays natal alors que l'âge légal en Thaïlande est de 13 ans[3].

Il existe des législations sur le séjour des étrangers sur le sol national différentes suivant les pays : par exemple, au Royaume-Uni, il n'y a pas de restriction sur le séjour d'un étranger ; dans d'autres comme la France, il faut un visa et une carte de séjour pour les étrangers hors UE. Cela génère des filières d'immigration clandestine[4]. Il y a en même temps un appel pour raison de flexibilité de coût du travail d'une population immigrée et dans le même temps une dialectique du rejet juridique par un durcissement des lois sur l'immigration dans les pays d'accueil dans une sorte de « commerce des illusions ». Gain pour les trafiquants d'êtres humains : 10 milliards $ par an [5].

Liés aux différences culturelles entre pays d'origine et pays d'accueil

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Il y a résurgence de crimes qui avaient presque disparu dans les pays d'accueil tels que le crime d'honneur[6] ou le mariage forcé[7].

Des coutumes ancestrales admises dans le pays d'origine se retrouvent qualifiées de crimes dans les pays d'accueil, comme l'excision, marabout, polygamie,...

  • Majorité sexuelle différente, obligation du consentement de l'épouse. Voir Majorité sexuelle,
Couverture de l'assainissement de base dans le monde d'après une évaluation du WSP en 2002.
  • L'assainissement: Dans les pays occidentaux l'assainissement est là règle cependant 2,5 milliards de personnes n'ont pas accès à l'assainissement même de simple latrines. Cela peut occasionner des tensions entre populations ayant l'habitude de l'usage de structure d'assainissement et des populations non habitués au début.


Propres aux populations traditionnellement nomades

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Liés aux trafics d'être humain

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Trafic d'organe

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Trafic d'organe dans les pays riches: Aux USA dans les années 1990, il arrivait que des migrants étaient utilisés pour des prélèvements par ruse des reins notamment. Trafic d'organe dans les pays en conflit:Peu d'élements transpire sur ce genre de trafic c'est principalement des rumeurs sur de riches occidentaux. Cas averé Kosovo.

Prostitution

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Trafics d'enfants

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Liés aux formes contemporaines d'esclavage

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Dans l'esclavage contemporain[8], trois sortes de catégories de crimes d'esclavage touchent plus particulièrement les migrants.

Droit du travail différent entre le migrant et le national

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Des pays ont une législation différente entre le national et le migrant. Il ne faut pas confondre législation relatives à l'immigration et législations relatives aux droit du travail. Pour certains pays comme l'Arabie saoudite cela peut s'expliquer par un passé récent de pays esclavagistes, les immigrés se voient confisquer leurs papiers sans possibilité de quitter le pays ni de se plaindre de leurs conditions de traitement.

  1. Le kafala dans les pays musulmans(sorte d'adoption) implique une subordination à l'employeur empêchant de quitter son employeur et le pays d'accueil[9].

Les pays occidentaux actuellement semblent opéré un retour en arrière également.

  1. Travail des enfants au Portugal.
  2. Multiplication des emplois saisonniers avec le recrutement de migrants travaillant dans des situations précaires (Espagne,Italie).
  3. D'emplois peu rémunéré comme en Allemagne dans le bâtiment ou l'agriculture.
  4. Interdiction d'adhérer à un syndicat et possibilité de renvoi au pays d'origine de la part de l'employeur sans préavis tel que le Québec

Migrant réduit en esclavage lors de leurs migrations

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Cela arrive principalement dans les zones en conflit subsaharienne: Par exemple au Mali

Esclavage pour dette

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Cet esclavage est en général contrôlé par les mafias qui demandent un remboursement d'une dette pour le passage dans les pays riches. Cela peut aboutir à pousser l'immigrant à commettre des crimes pour payer sa dette:Trafic de stupéfiant,prostitution,vol.

Exploitation des travailleurs clandestins

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Liées aux différences de législations entre les pays

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Législation spécifique Droit du Travail

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Certains états ont des législations sur le droit du travail entre nationaux et immigrants différentes. Si la législation appliquable aux immigrants étaient appliqués aux nationaux cela pourrait être considérés comme un crime.

Par exemple au Québec la législation permet à l'employeur Outre le Code du travail, plusieurs aspects de la législation québécoise engendrent un traitement spécial pour les travailleurs agricoles, notamment au sein du droit de l’immigration. L’impossibilité de facto à joindre une unité syndicale accréditée pour les salariés au sein des exploitations agricoles qui réduisent leurs activités à l’hiver doit être analysée dans ce contexte plus large de discrimination systémique des travailleurs agricoles au Québec. Aussi, compte tenu de la documentation sur les conditions de vie et travail de cette main-d’oeuvre, il est possible de conclure que cette exception du code du travail non seulement engendre un obstacle majeur à l’exercice de leur liberté d’association, mais constitue également un obstacle à l’exercice du droit à l’intégrité physique et psychologique et du droit de ne pas être discriminé sur la base de la condition sociale[10].

Liés au statut de migrant clandestin

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Dans un grand nombre de pays notamment les pays développés, les législations imposent des restrictions à la venue de migrant étranger. Cela engendre une clandestinité de ces migrants sur le sol de ces pays.

Cela amène le clandestin à être en marge de la société et à subir des vexations, violences de la part des autochtones des forces de policières. Et dans certains nombre de pays sont violences ne sont pas réprimés par la justice du dit pays.

Cela permet une exploitation du clandestin en dehors des réglementations sur le travail.

  1. Manipulation de produits toxiques sans protection.
  2. Sous payés.
  3. Non payés, l'employeur peut dans certains cas demander l'expulsion du clandestin afin d'éviter à devoir le payer.
  4. Aucune protection sociale si le pays en possède.

Propres aux organisations mafieuses internationales

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Les mafias contrôlent les réseaux de prostitution, de trafic d'organe, de drogue, les réseaux de passeurs pour l'immigration, d'armes, de matières polluantes.

Pour Monica den Boer [11]: Les crimininologues ,à partir des corrélations faites par les services de police, ont comme théorie que les réseaux mafieux sont un mélange de concepts sociologiques, culturels, économiques - comme les relations en réseau, les relations familiales et les mouvements de l'économie globale - est alors utilisé pour expliquer le crime international organisé. Cinq relations sont mises en avant.

La relation entre le pays d'origine et le pays de résidence entre le constituant illégal et le constituant légal. Le constituant illégal est formé par la production de produits illégaux et par une pouvoir de type mafieux ou corrompu.
La relation entre le profit (réalisé dans le pays de résidence) et l'investissement (le pays d'origine).
La mobilité entre le pays d'origine et le pays de résidence, les relations familiales rendent nécessaire le voyage et cela peut servir de couverture à des trafics de toute sorte.
Le manque d'intégration (sociale et économique) dans le pays de résidence qui offre des possibilités d'activités criminelles financièrement plus lucratives qu'un travail licite pour ses protagonistes.
Le crime (ethnique) organisé est facilité par une sous économie à laquelle ne prend pas part la population autochtone.

Propres aux abus des forces de police et de sécurité

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Liées au développement du racisme

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Zone de conflit et Immigration

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Pays en conflit en 2009
Carte du monde 2011 Global Peace Index

Les zones de conflits suite à un grand nombre d'exaction provoque de forte migration. En Colombie par exemple il est estimé que 2,5 millions de personnes ont été deplacs suite au conflit avec les FARCs. Les populations locales peuvent subir des viols, des meurtres, des vols par les groupes armés. Ce qui les obligent à fuir en plus du traumatisme subit suite aux exactions, il y a le traumatisme de devoir quitter sa terre et d'arriver dans un endroit où on n'est pas forcément accepté. Cela peut occasionner dans ces populations déplacées des situations de grande misère pouvant les amener à la délinquance sur leur nouveau lieu de résidence[12].

Criminalité dans les pays d'émigration

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Impact culturel dans les pays d'émigration

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On peut citer les impacts suivants[13]:

  • Image de la réussite sociale de l'émigrant dans les pays d'immigration induisant une dose de mythomanie de l'émigrant sur un "Eldorado" largement vehiculé par les médias
  • Désintérêt de cultiver la terre chez les jeunes générations ou de'exercer des activités traditionnelles peu rémunératrices.
  • Volonté d'émigrer à leur tour vers "l'eldorado" tant vanté. "

Cause et Impact Immigration sur sociologie Migrant

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Taux de Migration par Pays

Chapitre expliquant les causes de l'immigration et son impact sur les pays d'migration. Ce chapitre est nécessaire pour comprendre certaines raisons sociologiques à commettre certains crimes du à des différences culturelles, économiques, familiales et également au mythe de trouver l'eldorado. Ces faits sont tirés des études faites par le pr Malika Benradi, le pr E.M. Mouhoud.

Causes de l'émmigration

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Bidonvilles dans le monde.

On peut citer les raisons suivantes pour expliquer l'immigration[14] :

  • Économie manquant de flexibilité (souvent dépendante d'un seul produit de base et des cours de bourse de ce produit) ;
  • Baisse continue du prix des produits de base ;
  • Poids de la dette extérieure ;
  • Différentiel de salaires entre pays riches et pauvres ;
  • Désertification et déforestation.
  • Guerre civile, révolution
  • Aide aux pays pauvres sous condition :

Le mal vient de ce que les aides sont du seul bon vouloir des donateurs. Le pays riche décide en toute indépendance des aides qu’il va accorder et des conditions de ces aides. Il faut désormais l’éviter. L’ONU doit réguler les opérations d’aide.

Le second point portera sur le type d’aide qui doit être apporté aux pays pauvres. L’objectif consiste à éviter que ne se prolonge la situation dans laquelle des pays sont amenés à faire de la mendicité. 90 % des richesses mondiales sont détenues par 10 % de la population. Et les 10 % de nantis (pays occidentaux) ne lâcheront rien de ces richesses sans lesquelles ils estiment ne pas pouvoir vivre. Le seul moyen de réduire cette honteuse disproportion consiste alors à créer de la richesse là où il n’y en a pas, à faire créer cette richesse par ceux qui n’ont rien et, bien entendu, à les en faire bénéficier[15].

  • Démographie :

Entre 2011 et 2100, la population des pays à fécondité élevée pourrait augmenter de 250 % (plus qu'un triplement). Elle passerait ainsi de 1,2 à 4,2 milliards de personnes[16].

Impact de l'émigration sur la sociologie des immigrants

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Économique

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Indice de Développement Humain idh, ONU


E.M. Mouhoud examine l'impact économique des migrations internationales sur les pays du Sud et du Nord[17].

  • D'une part, les migrations profitent au développement des pays du Sud de manière plus importante que par les transferts d'argent effectués par les migrants. L'apport des échanges commerciaux, les IDE ou les flux de capitaux à court terme ont une part moindre dans leur développement..
  • D'autre part, le fait que les pays du sud soit intégré dans la mondialisation est avant tout pour l'essentiel comme résultante des migrations internationales notamment les personnes qualifiés des pays du sud vers les pays du nord. La cause en est que contrairement à la théorie du commerce international, le développement des échanges mondiaux tend à accroître la mobilité du travail en réduisant son coût.

Pour les pays du Nord notamment occidentaux, ils bénéficient d'une main d'oeuvre qualifiés prise sur les pays du sud,le brain drain. L'impact de l'immigration sur le marché du travail (salaires et emploi) reste très limité et de nature microéconomique. Les travaux dans ce domaine ont montré que l'immigration tendait à élever le salaire des nationaux car les travailleurs immigrés et les travailleurs natifs sont en réalité plus complémentaires qu'en concurrence. La problématique serait principalement entre les vagues successives d'immigration et leurs descendants cela créerait un effet de substitution entre ces différentes vagues immigrations pouvant laisser en difficulté les populations d'immigration anciennes au profit des nouvelles vagues d'immigration.

Familial

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On peut citer les impacts suivants[18]:

  • Transfert en argent, cadeaux àla famille et aux proches laissés au pays natal de l'immigrant.
  • Le départ du chef de famille laisse le rôle de chef de famille vacant.
  • Malgré un enrichissement de la famille laissé sur place un déficit affectif se créé générant des problèmes familiaux et des problèmes d'éducation des enfants.

Dans le monde

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D'après The Handbook of Crime Correlates (Le Manuel des corrélats du crime), un ouvrage paru aux USA en 2009 et passant en revue les études sur la criminalité, la plupart des études mettent en évidence un taux plus élevé de criminalité parmi les immigrants que dans la population autochtone. Il faut tenir compte des traditions, coutumes en violation avec la législation du pays d'accueil et transgression sur la législation relative à l'immigration. Toutefois, cette corrélation varie selon le pays d'origine, des immigrants de certaines régions ayant des taux de criminalité plus bas que la population indigène[19].

Une publication de Fordham University [20] L'Afrique du Sud a longtemps été une plaque tournante pour les migrants économiques et les réfugiés fuyant la guerre. Pourtant, l'effondrement économique du Zimbabwe a propulser un nombre sans précédent vers l'extérieur notamment dut à la réforme agraire touchant les propriétaires fermiers blancs[21]. Un quart de la population du zimbabwe s'est alors principalement dirigé vers l'Afrique du sud.

Une forte augmentation de la densité dans les villes sud africaine. A kwazulu-natal le taux de croissance est 3 fois supérieur au taux moyen notamment à cause des phénomènes de migration. Cela engendre des problèmes de surpopulations de populations pauvre dans un pays aux ressources limitées. La crise a aboutit en 2008 à la mort de 68 zimbabwéens et 100 000 autres déplacés suite à des violences exacerbés entre résidents de longue date et migrants. La police sud africaine se retrouve submergé à devoir gérer la criminalité des nationaux et le contrôle de l'immigration.

Les migrants subissent des violences sexuelles des viols collectifs des tabassages entre autres par les forces de securité angolaise[22].

Au sein de la population délinquante en Côte d'Ivoire, il y a une certaine sur-représentation des étrangers. Ils sont souvent nés en Côte d’ivoire, généralement dans les grandes villes ou des zones d'immigration ancienne. Le déracinement socio-culturel est certainement l’un des facteurs de la déliquance juvénile[23].

Afin de réduire une perception grandissante de l'insécurité, les autorités gabonaises envisageraient d’expulser les étrangers responsables d’actes délictueux ou criminels, une fois leur peine purgée. Il s'agirait notamment de personnes venues par la mer, des pays limitrophes, grâce à l'aide de "passeurs", en échange de quelques centaines d'euros[24].

[25] Les migrants sub-sahariens subissent une hausse des violences de la part des forces de securité marocaines et des gang opérant à la frontière avec le maroc.La moitié des migrants a subit des violences sexuelles, les trois quarts des violences allant de membres cassés, de blessures par armes blanches.

La mafia japonaise est soumise à concurrence de la part de la pègre venue récemment de Chine[26]. Par ailleurs, il semblerait qu'il y a depuis les années 1990 un emballement des attentes aux personnes et aux biens, dû à la stagnation de l'économie, dont se retrouvent victimes les travailleurs étrangers[27].

Le général de police Panu Kerdlappol, chef du Bureau de l’Immigration, explique en 2013 que de nombreux bandits utilisent la Thaïlande comme une base de repli.

La corruption, la facilité de se mêler aux touristes et l’existence de réseaux communautaires offrent la discrétion à des délinquants de plusieurs nationalités, chacune ayant sa spécialisation comme les vols dans les hôtels, le proxénétisme, le trafic de drogue, les crimes informatiques[28].

Au début du XXIe siècle est apparu dans certains pays européens, notamment les Pays-Bas, la Scandinavie et la Suisse, des mouvements politique "anti-immigration" qui justifient leur programme de diminution de l'immigration en affirmant que la population immigrée a une propension très forte à la délinquance et qu'elle apporte de l'insécurité. Cette corrélation n'est pas formellement démontrée, ni admise, en raison des réticences de certains milieux scientifiques qui craignent de voir resurgir des politiques racistes.

La question du lien entre crime, immigration et insécurité ont dominé le débat politique néerlandais depuis une décennie, conduisant à des mesures telles que l'emprisonnement des demandeurs d'asile, l'interdiction des champignons psychédéliques[Quoi ?], l'obligation de cours de citoyenneté pour les immigrés et l'obligation de porter une carte d'identité[29].

Plusieurs votations suisses mettent en évidence les tensions qui existent à travers l'Europe entre les autochtones et les immigrés en provenance d'Afrique et du Moyen-Orient.

De nouveaux mouvements anti-immigration sont aussi apparus dans les pays scandinaves, l'Autriche et les Pays-Bas, où un homme politique opposé à l'islamisation, Geert Wilders, a obtenu un soutien considérable des électeurs. En Suisse, où plus d'un cinquième des 7,8 millions d'habitants sont des étrangers, l'UDC qui est un parti de droite, a dénoncé la flambée des taux de criminalité, la perte de la culture traditionnelle suisse et l'abus du système de protection sociale, trop généreux selon lui pour les immigré[30].

La démographie de l'Allemagne est vieillissante, avec un taux de fécondité qui ne renouvelle pas la population. La politique démographique consiste à faire venir des travailleurs immigrés, principalement turcs, en grand nombre. Les immigrés en Allemagne sont surreprésentés dans les statistiques de la criminalité. A Berlin, les jeunes immigrants de sexe masculin commettent trois fois de crimes violents que leurs homologues allemands [31]. Le taux de criminalité des immigrés est au premier coup d'œil environ 5 fois supérieur à celui des Allemands (ratio 4,9). Une analyse différenciée de la police bavaroise (Landeskriminalamt) montre que la relation de ratio 4,9 baisse à un ratio de 2,7 en considérant seulement les immigrés ayant un titre de séjour allemand. Il tombe encore à un ratio de 2,4 si les infractions qui ne peuvent être commis par des Allemands sont enlevés. Si seulement 14-21 ans et les jeunes adultes sont considérées, le ratio est de 1,9[32].

Les femmes migrantes sont victimes de violence intrafamiliale dans ce pays. Les femmes qui migrent vers la Belgique pour rejoindre un mari ou un partenaire peuvent être menacées d'expulsion si elles dénoncent la violence si leur situation n'est pas régularisée[33].

Selon les chiffres de "Danmarks Statistik", le taux de criminalité parmi les réfugiés et de leurs descendants est 73% plus élevé que pour la population masculine globale , même en tenant compte de leur situation socio-économique.[réf. nécessaire] Un rapport de Teori-og Metodecentret de 2006 a révélé que sur dix jeunes placés dans les institutions de jeunesse sécurisés au Danemark 7 étaient des immigrants (dont 40% des refugiés)[34].

Les taux de crimes commis par des immigrants sont nettement plus élevés que les nationaux. L'arrivée d'immigrants a entraîné une stagnation dans la réduction des infractions contre les biens et une légère augmentation du nombre d'infractions contre la sécurité collective (par exemple les médicaments et le trafic). Dans le cas de ressortissants, leur contribution à l'augmentation du taux de criminalité est principalement concentrée dans les délits contre les personnes. Les résultats économétriques confirment le résultat même après contrôle de tous les facteurs socio-économiques et démographiques observées. Le rapport indique qu'une proportion plus élevée d'immigrants d'Amérique, de membres européens non-UE et africaine ont tendance à augmenter la criminalité, l'effet étant plus important pour les derniers. Le document soutient que la situation du marché du travail semble être la cause principale de la relation entre la criminalité et l'immigration. Toutefois, étant donné les limites de l'ensemble de données et les statistiques disponibles de la criminalité en Espagne, l'analyse économétrique ne peut pas exclure d'autres explications ethniques tels que les activités connexes ou les idées fausses sur la loi. Les différences culturelles ont été statistiquement détectées, confirmant le point de vue que certaines communautés d'immigrés pourrait ne pas connaître et appréhender le droit pénal espagnol[35].

L'Institut national de statistique espagnol (INE) a publié une étude qui analyse les Condamnations pour 2008. Les données montrent que les immigrants sont surreprésentés dans les statistiques de la criminalité - 70% de tous les crimes ont été commis par des Espagnols et 30% par des étrangers, même si les étrangers ne représentent que 15% de la population[36].

Pour Mucchielli, il était jusque dans les années 2000, presque impossible d'associer immigration et délinquance, tant étaient fortes les résistances des milieux favorables à l'immigration. C'était un tabou dans la société française.[37].
En 2010, encore, la démographe Michèle Tribalat[38] déplore un climat de suspicion qui décourage de prendre en considération l'origine ethnique dans des études où cela serait nécessaire. Elle cite comme exemple la surreprésentation des jeunes d'origine maghrébine dans la délinquance, qui a été mise en évidence par le sociologue Sebastian Roché[39], mais qu'il est à peu près impossible de faire entrer dans une étude sociologique, par exemple sur les préférences de voisinage. Le président de SOS Racisme (Le Figaro, 25 avril 2002) et le Père Christian Delorme (Le Monde, 3 décembre 2001) ont appelé à reconnaître la sur-délinquance des jeunes issus de l'immigration[40].

Lorsque Xavier Raufer est entendu par la commission sénatoriale de la décentralisation le 28 mars 2000, il fait part d'une étude des renseignements généraux stipulant que sur environ 3000 auteurs de violences urbaines environ 50 portaient un patronyme de souche française[41].

Sur le recensement de 1999, la population française se découpait de la manière suivante 90,4% de français de naissance, 4% de français par naturalisation ou acquisition, 5,6% d'étrangers (dont 35% de ressortissants du maghreb). En 2000, 11% des personnes mises en cause pour des crimes étaient d'origine étrangère. Une étude de l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) qu'en 2011, 17,3% des personnes mises en cause pour des vols sont des étrangers[42].

  • environ un étranger mis en cause sur huit est poursuivi pour vol à l’étalage;
  • environ un étranger mis en cause sur sept est poursuivi pour coups et blessures non mortels (autrement dit pour bagarres);
  • un peu plus d’un quart du total des personnes poursuivies pour trafics de drogues sont des étrangers (on verra les problèmes spécifiques qui se posent ici);
  • près de la moitié des mis en cause pour vol à la tire sont étrangers;
  • les étrangers sont nettement surreprésentés en matière d’homicide et de tentative d’homicide, même s’il s’agit d'un petit nombre d’affaires;
  • les étrangers sont nettement surreprésentés en matière de proxénétisme, mais il s’agit ici d’affaires très peu nombreuses

Cette même étude démontre une baisse constante d'années en années, depuis 1995, de la part des étrangers dans les crimes et délits passant donc de 13.6% à 10.9%. De plus, Mucchielli, dans son article qui cite cette étude, explique que les étrangers sont ainsi présents pour quatre principales raisons : leur situation est en elle-même illégale (défaut de papiers), ils sont surreprésentés dans les populations pauvres ainsi que par les personnes recherchées par la police, notamment pour des délits sévèrement puni comme le trafic de drogue et enfin, toujours selon Mucchielli, la justice les condamne plus durement que les nationaux.
Une étude datant de 2006 a mis en évidence que la proportion d’immigrants avait un impact significatif sur le taux de criminalité, confirmant ainsi que plus la proportion d’immigrants est importante, plus le taux de criminalité est élevé.
Les données peuvent impliquer qu'une des causes (de ce taux de criminalité) peut être un taux de chômage élevé pouvant impliquant des conditions socio-économiques plus mauvaises parmi les migrants. Les immigrants au chômage sont plus susceptibles de commettre des crimes, que les autochtones dans la même situation[43].

La probabilité globale qu'une personne vivant en Norvège so iondamnée à une peine criminelle a augmenté d'environ 0,5 point de pourcentage pour les immigrants par rapport aux autochtones pour les crimes commis dans les années 2001-2004. L'incidence est particulièrement élevée chez les immigrants originaires du Kosovo, le Maroc, la Somalie, l'Irak, l'Iran et le Chili, et a atteint plus de 2% dans tous ces groupes. En comparaison, l'incidence dans la population non immigrante était d'environ 0,7%[44].

Les immigrants sont également surreprésentés dans les statistiques des crimes sexuels. Dans un rapport de 2010, un porte-parole du Département de police d'Oslo a déclaré que tous les cas de viols par violence à Oslo dans les années 2007, 2008 et 2009 ont été commis par un immigré non-occidental[45]. Cette image doit être nuancée, comme seuls auteurs dans les cas résolus ont été comptés[46]. Le rapport montre que, sur 131 personnes accusées de viols sur les 152 dont l'auteur pouvait être identifiés, 45,8% étaient d'Afrique, du Moyen-Orient ou d'origine asiatique tandis que 54,2% étaient d'origine caucasienne. Dans les cas de «viol par agression», à savoir le viol aggravé par la violence physique, une catégorie qui comprenait 6 des 152 cas et 5 des 131 personnes identifiées, les 5 individus identifiés étaient d'origine africaine, du Moyen-Orient ou d'origine asiatique. Dans les cas de viol par agression où la personne responsable n'a pas été identifié et la police s'est fondé sur la description fournie par la victime ", 8 des auteurs étaient des africains ou à la peau sombre, 4 étaient caucasiens et 4 étaient asiatiques d'apparence »[47].

Les jeunes Néerlandais de souche non européenne sont plus susceptibles d'avoir affaire avec la police et être reconnus coupables d'un crime grave que leurs compatriotes blancs. Plus de la moitié des jeunes Maroco-Néerlandais âgés de 18 à 24 ans à Rotterdam ont eu des démêlés avec la police pour soupçon de crime. Les jeunes Antillais et les Rotterdamois du Suriname sont fortement surreprésentés dans les statistiques de la criminalité. Parmi eux, 40 pour cent ont déjà été suspectés. Des jeunes autochtones âgés de 18 à 24 ans, seulement 18% ont déjà eut maille à partir avec la justice[48],[49]

Selon une étude de 2009 commandée par Ernst Hirsch Ballin, ministre de la Justice [50], sur 447 dossiers criminels impliquant des adolescents, 63% des condamnées pour crime grave sont des enfants de parents nés à l'étranger. Dans la recherche, 447 dossiers de jeunes âgés de 12 à 17 ans ont été étudiés. Tous les fichiers impliqués dans les cas où l'auteur a été reconnu coupable d'un crime pour lequel la peine d'emprisonnement maximale est de 8 ans ou plus. Ceux-ci étaient assassinat, homicide, vol avec violence, extorsion, incendie criminel, les actes publics de violence et de crimes sexuels. L'étude n'a pas examiné si les tribunaux ou la police se livraient à des pratiques discriminatoires.

La composition ethnique des fichiers dans l'étude était la suivante : blancs néerlandais : 37%; Marocains : 14%; origine inconnue : 14%; autres non-occidentaux : 9%; Turcs : 8%; Suriname : 7%; Antilles : 7%;. et autres Occidentaux : 4%[50]

Les données de la police pour 2002 ont montré que 37,5% de tous les suspects d'un crime enregistrés vivant aux Pays-Bas sont d'origine étrangère (y compris ceux de deuxième génération). La proportion de ces personnes dans la population suspectée est donc presque deux fois plus élevé que la proportion d'immigrants parmi la population néerlandaise. Les taux les plus élevés par habitant suspectés se trouvent parmi la première génération (4,9) et deuxième (7,1) d'hommes migrants d'origine non-occidentale. Tarifs pour soi-disant «occidentaux migrants sont très proches de celles du Néerlandais de souche. Dans tous les groupes, le taux des femmes sont nettement inférieurs à ceux des hommes, le plus élevé trouvé parmi les migrants non occidentaux (Blom et al 2005: 31.)[51].

Il a été rapporté en 2007 que plus d'un cinquième des crimes non élucidés à Londres ont été commis par des immigrants[réf. nécessaire]. Environ un tiers des infractions sexuelles résolues et la moitié de l'ensemble des fraudes résolues dans la capitale ont été réalisées par des non-britanniques[52]. Une étude de 2008 a révélé que le taux de criminalité des immigrés d'Europe de l'Est était le même que celui de la population autochtone[53].

Les immigrants sont surreprésentés dans les statistiques sur la criminalité en Suède. Dans une étude réalisée par le Conseil national suédois pour la prévention du crime en 1997-2001, 25% des quelques 1.520.000 infractions ont été commis par des personnes nées à l'étranger, tandis que près de 20% ont été commis par des gens nés en Suède d'origine étrangère. Dans l'étude, les immigrants ont été trouvés à être quatre fois plus susceptibles d'être impliqués dans des violences meurtrières et des vols que des suédois de souche . En outre, les immigrants étaient trois fois plus susceptibles d'être impliqués pour une agression violente, et cinq fois plus susceptibles d'être impliqués pour des crimes sexuels. Ceux d'Afrique du Nord et d'Asie occidentale étaient surreprésentés. Le rapport est basé sur les statistiques pour ceux qui sont soupçonnés d'infractions, mais Stina Holmberg du Conseil pour la prévention du crime a déclaré qu'il y avait "peu de différence" dans les statistiques de personnes soupçonnées de crimes et ceux qui sont effectivement condamnés. "Un peu moins de 60 pour cent des quelque 1.520.000 infractions [...] enregistrés au cours de la période couverte par l'étude peuvent être attribués à des personnes qui sont nées en Suède de deux parents nés suédois,"[54].

En Suisse, 69,7% de la population carcérale n'a pas la nationalité suisse, comparativement à 22,1% de la population résidente totale (en 2008). Le chiffre d'arrestations par le statut de résident n'est généralement pas rendu public. En 1997, quand il y avait pour la première fois plus d'étrangers que de Suisses condamnés parla justice (sur une fraction de 20,6% de la population totale à l'époque), un rapport spécial a été établi par le Département fédéral de justice et police (publié en 2001) qui, pour l'année 1998 a révélé un taux d'arrestation pour 1000 habitants adultes de 2,3 pour les citoyens suisses, 4,2 pour les étrangers qui résident légalement et 32 pour les demandeurs d'asile. 21% des arrestations effectuées concernait des personnes sans statut de résidence, qui sont soit des sans papiers ou des "touristes du crime" sans aucune résidence permanente en Suisse[55].

En 2010, une statistique qui a été publiée listait la délinquance par nationalité (basé sur les données de 2009). Pour éviter les distorsions dues à la structure démographique, seule la population masculine âgée entre 18 et 34 ans a été pris en considération pour chaque groupe. De cette étude, il est apparu clairement que le taux de criminalité est fortement corrélé sur le pays d'origine des divers groupes de migrants. Ainsi, les immigrants d' Allemagne , France et Autriche ont un taux de criminalité nettement inférieur à celui des Suisses (60% à 80%), tandis que les immigrants Angola , le Nigeria et Algérie a un taux de criminalité supérieur à 600% de celle de la population suisse. Entre ces deux extrêmes étaient des immigrants de l'ex-Yougoslavie , avec des taux de criminalité entre 210% et 300% par rapport aux suisses[56].

The Handbook of Crime Correlates précise que contrairement aux études en dehors des États-Unis, la majorité des études américaines ont révélé que des taux de criminalité plus faible chez les immigrants que chez les non-immigrants. Encore une fois, le pays d'origine peut être plus important que le statut d'immigrant lui-même[19]. Le Center for Immigration Studies dans un rapport de 2009 fait valoir que "les données du gouvernement indiquent que les nouveaux immigrants ont des taux élevés de criminalité, alors que les anciennes recherche universitaire avaient révélé des taux bas. L'image globale des immigrants et la criminalité reste confuse en raison d'un manque de données fiables"[57].

Le principe de kafala est appliqué à l'heure actuelle. Le gouvernement d'Arabie saoudite a commencer à envisager de réformer cela.


Il n'y a l'heure actuelle que peu de sanctions contre les employeurs. Il y a beaucoup de plaintes aux consulats des travailleurs immigrés sur[58]:

  1. viols commises sur les migrantes
  2. des violences physiques commises sur les immigrés.
  3. le fait que les salaires ne sont pas payés cela peut aller jusqu'à 10 ans de salaires non payés.
  4. Pas de jour de jour de repos et possibilité de travailler 18 Heures par jour.
  5. De fausses accusations portées par les employeurs pour vol, actes de sorcellerie, rapports sexuels hors mariage peuvent amenés l'immigré à être fouetté ou jeter en prison voir la peine de mort dans certains cas.

Les seules données publiées fiables sur la criminalité australienne des immigrants est basée sur les taux d'incarcération par lieu de naissance. Ces données ne montrent que les immigrants par lieux de naissance - certains Néo-Zélandais, libanais et vietnamien - sont surreprésentés dans le système de justice pénale, alors que d'autres groupes d'immigrants - ceux qui sont nés en Italie, en Grèce et au Royaume-Uni - sont en fait sous-représentés par rapport à un citoyen né en australie [59]


Notes et références

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  1. C'est le cas par exemple de Thomas Guénolé, « 'La France orange mécanique' : un tissu d’âneries qui sert le FN », 13 mars 2013, leplus.nouvelobs
  2. Monica den Boer, « Crime et immigration dans l'Union européenne », Cultures & Conflits [En ligne], 31-32 | printemps-été 1998, mis en ligne le 16 mars 2006, consulté le 29 mars 2013. URL : http://conflits.revues.org/551
  3. http://www.legifrance.gouv.fr/affichCode.do?idArticle=LEGIARTI000006417191&idSectionTA=LEGISCTA000006165263&cidTexte=LEGITEXT000006070719&dateTexte=vig Article 113-7 code pénal français.
  4. "[2]
  5. Pr malika Benradi; Geneve . La MIGRATION IRREGULIERE ENTRE LES DEUX RIVES DE LA MEDITERRANEE:ETAT des lieux et politiques migratoires 22 23 September 2011. p50 [3]
  6. Chloé Woitier, « Les «crimes d'honneur» augmentent au Royaume-Uni », Le Figaro, 3 décembre 2011
  7. Stéphane Kovacs, « Le cauchemar des femmes forcées au mariage », Le Figaro, 29 novembre 2012 (mis à jour le 30 novembre 2012)
  8. "Formes contemporaines d'esclavage, blog Associaton Valmy
  9. http://www.genreenaction.net/spip.php?article6560
  10. http://www.cerium.ca/IMG/pdf/Depatie-Pelletier_Houle_syndicalisme_agriculture_final.pdf Eugénie Depatie-Pelletier2
  11. Monica den Boer, « Crime et immigration dans l'Union européenne », Cultures & Conflits [En ligne], 31-32 | printemps-été 1998, mis en ligne le 16 mars 2006, consulté le 29 mars 2013. URL : http://conflits.revues.org/551
  12. "[4] Victoria Arias, « Contribution à l'étude du stress post-traumatique : le cas de la Colombie », Face à face [En ligne], 5 | 2003, mis en ligne le 01 mars 2003, consulté le 17 mars 2013.
  13. http://www.reduniversitaria.es/ficheros/Mohamed%20Khachani%20(i).pdf
  14. Pr. Malika Benradi ; Genève. La MIGRATION IRRÉGULIÈRE ENTRE LES DEUX RIVES DE LA MÉDITERRANÉE : ÉTAT des lieux et politiques migratoires, 22-23 Septembre 2011, p. 50
  15. http://www.oocities.org/tobratus/AideAuxPVD.html
  16. [5]
  17. "[6] "Les migrations internationales, leurs dynamiques et leurs effets : sortir des idées reçues", par El Mouhoud Mouhoud
  18. http://www.reduniversitaria.es/ficheros/Mohamed%20Khachani%20(i).pdf
  19. a et b Handbook of Crime Correlates; Lee Ellis, Kevin M. Beaver, John Wright; 2009; Academic Press
  20. "[7]
  21. http://blog.slateafrique.com/post-afriques/2011/08/08/zimbabwe-une-reforme-agraire-a-12-milliards-de-dollars/
  22. http://www.hrw.org/fr/news/2012/05/21/angola-il-faut-mettre-fin-aux-viols-et-autres-violences-contre-les-migrants
  23. LES JEUNES DÉLINQUANTS D’ABIDJAN, Une première approche quantitative, Yves MARGUERAT
  24. "Le Gabon veut chasser ses étrangers
  25. "[8] Trapped at the Gates of Europe,MSF 202
  26. La mafia chinoise fait trembler les yakuzas
  27. Seizelet Éric, Husson Laurence, Charbit Yves. La criminalisation de l'étranger au Japon. Le nouveau visage de la discrimination à l'ère de l'internationalisation. In: Revue européenne de migrations internationales. Vol. 16 N°1. Dynamiques migratoires en Asie orientale. pp. 65-95.
  28. Thaïlande : haro sur les criminels étrangers
  29. "Associated Press, 18 November 2010
  30. "UPI Europe 30 November 2010
  31. http://www.dw.de/dw/article/0,,1953916,00.html
  32. http://www.rsf.uni-greifswald.de/fileadmin/mediapool/lehrstuehle/duenkel/Germany_youngMig.pdf
  33. http://www.hrw.org/fr/news/2012/11/08/belgique-les-femmes-migrantes-victimes-de-violences-craignent-l-expulsion Human Right watch
  34. http://www.information.dk/189994
  35. http://www.fedea.es/report2008/pdf/dt2008-34.pdf
  36. http://www.tercerainformacion.es/spip.php?article10906
  37. Laurent Mucchielli, Criminologie, vol. 36 Délinquance et immigration en France : un regard sociologique] p29
  38. Michèle Tribalat, Les yeux grands fermés, l'immigration en France, éd. Denoël, 2010, p. 181-182.
  39. Sebastian Roché, La Délinquance des jeunes, Paris, Seuil, 2001, p. 219. Cité par Michèle Tribalat, Les yeux grands fermés, l'immigration en France, p. 182.
  40. Laurent Mucchielli, Criminologie, vol. 36 Délinquance et immigration en France : un regard sociologique]
  41. http://www.hommes-et-migrations.fr/docannexe/file/1241/1241.pdf p21
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  43. http://park.itc.u-tokyo.ac.jp/yastodo/immigrants.pdf
  44. http://www.ssb.no/emner/03/05/rapp_201121/rapp_201121.pdf
  45. (no) Tone Staude et Martin Fjørtoft, « Rekordmange overfallsvoldtekter », Norsk Rikskringkasting, (consulté le )
  46. (no) Tanveer Hussain, « Myten om ikke-vestlige voldtektsmenn sprekker », (consulté le )
  47. https://www.politi.no/vedlegg/lokale_vedlegg/oslo/Vedlegg_1309.pdf
  48. http://www.rijnmond.nl/nieuws/04-06-2009/veel-jonge-criminele-allochtonen-rotterdam
  49. http://www.elsevier.nl/web/Nieuws/Nederland/236094/Schokkende-cijfers-criminaliteit-Marokkanen-Rotterdam.htm
  50. a et b http://www.nisnews.nl/public/180309_1.htm
  51. https://openaccess.leidenuniv.nl/bitstream/handle/1887/16374/Leun%20van%20der.pdf?sequence=2
  52. Harper, Tom; Leapman, Ben. "Foreigners 'commit fifth of crime in London'". The Daily Telegraph. 23 September 2007. Accessed 21 September 2011.
  53. Johnston, Phillip. "Immigration and crime: the real results". The Daily Telegraph. 16 April 2008. Accessed 21 September 2011.
  54. People with a foreign background behind 25% of Swedish crime
  55. Ausländerkriminalität in der Schweiz
  56. Neue Statistik: Tamilen sind krimineller als Ex-Jugoslawen, Tages-Anzeiger 12 September 2010.
  57. Immigration and Crime Assessing a Conflicted Issue, Steven A. Camarota and Jessica M. Vaughan, November 2009, http://www.cis.org/articles/2009/crime.pdf
  58. Human Right Watch "[9]
  59. http://www.omi.wa.gov.au/resources/clearinghouse/Ethnic_Minorities_and_Crime.pdf

http://www.francesoir.fr/actualite/societe/delinquance-pres-d-un-acte-sur-cinq-commis-par-des-etrangers-184585.html http://blog.lefigaro.fr/threard/2010/09/delinquance-et-immigration-le.html

Bibliographie

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  • Laurent Mucchielli
  • Xavier Raufer
    • La Mafia albanaise - Une menace pour l'Europe, avec Stéphane Quéré, Éditions Favre, 144 pages, 22 juin 2000
    • La Criminalité organisée dans le chaos mondial : mafias, triades, cartels, clans, Editions des Riaux, 78 p., 2007, (ISBN 978-2-849-01046-4)
  • Michèle Tribalat, Les yeux grands-fermés : l'immigration en France, Paris, Denoël, mars 2010. (ISBN 978-2-207-26177-4)
  • Alejo, E. (2001). Estudio Epidemiológico del Trastorno por Estrés Postraumático en Población Desplazada por la Violencia Política en el Area Metropolitana del Municipio de Bucaramanga. Proyecto de COLCIENCIAS. Universidad Autónoma de Bucaramanga : Facultad de Psucología.
  • Bello, M. (1999). Las Familias Desplazadas por la Violencia. UIS : Revista del Dpto de Trabajo Social.
  • Davidson, J. (1991). Posttraumatic Stress Disorder in the comunity. Psychol. Med. Pag. 110-112.
  • Yabur, O. (2002). Estudio del estrés postraumático en población desplazada. Trabajo de Grado, Facultad de Psicología : UNAB.
  • Monica den Boer, « Crime et immigration dans l'Union européenne », Cultures & Conflits [En ligne], 31-32 | printemps-été 1998, mis en ligne le 16 mars 2006, consulté le 29 mars 2013. URL : http://conflits.revues.org/551

Voir aussi

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Adam Smith : Vie, œuvres, concept

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Adam Smith : Vie, œuvres, concept est un essai d'Alain Bruno sur la vie et la pensée de l'économiste anglais Adam Smith paru chez Ellipses Marketing en 2001.

Les concepts d'Adam Smith

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Il est d’abord un homme fortement marqué par les idées des «Lumières», soucieux de concilier les aspirations individuelles et les comportements collectifs. La prééminence des relations hiérarchiques et du religieux s’estompent dans cette conception de la société. La théorie «mercantiliste», basée sur l’augmentation de la quantité du numéraire représenté par les métaux précieux est largement contestée. En fait, les rapides progrès techniques créent une situation totalement nouvelle, comme l’invention de la machine à vapeur de James Watt en 1769 cette brutale révolution industrielle implique une autre vision de l’économie, au libéralisme moral d'Adam Smith qui reste toute très éloigné d’un néolibéralisme qui se répand au XXIe siècle[1].

La division du travail

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Adam Smith comprend vite l'importance que va prendre le concept de division du travail, fondement de la nouvelle économie : «Les plus grandes améliorations dans la puissance productive du travail, et la plus grande partie de l'habileté, de l'adresse, et de l'intelligence avec laquelle il est dirigé ou appliqué, sont dues, à ce qu'il semble, à la division du travail» écrit-il dans le livre Premier, chapitre premier de La Richesse des Nation. Il développe son fameux exemple de la manufacture d'épingles : un homme, même s’il est habile, ne peut fabriquer une épingle mais si les étapes élémentaires de la fabrication sont décomposées et réparties entre plusieurs personnes, celles-ci peuvent, même sans formation ou talent particulier, en produire un nombre important à un faible coût. Cette fabrication de masse signifie aussi qu’on puisse l’écouler facilement et pour ceci, il faut impérativement réduire les droits de douane pour favoriser le libre-échange.

État de droit et intérêt général

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Outre cette révolution industrielle, l’époque connaît aussi une révolution politique avec l’apparition de règles démocratiques et du respect des droits de la personne à travers des textes que les Anglais appellent l'Habeas Corpus, votés en 1689. Ceci permettait également d’imposer le respect des contrats entre les personnes , d’éviter tout arbitraire de l’Etat ou d’un puissants groupes en partant de l’idée que la conjonction des intérêt particuliers devait converger vers l'intérêt général. C’est de ce postulat qu’Adam Smith tire son concept de la «main invisible», dont on dit qu’il est né quelques années plus tôt dans l’esprit d’un médecin nommé Bernard Mandeville et présentée dans son ouvrage "La Fable des Abeilles", vices privés, bénéfices publics. Dépenser tout son agent est plutôt une qualité pour l’économie et la prospérité contrairement à la thésaurisation qui ne crée aucune dynamique. Encore faut-il que l’État-gendarme réprime les excès de ce système.

Le concept de la « main invisible »

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Adam Smith constate que l’homme est par nature, et sans porter un quelconque jugement moral, guidé par son intérêt personnel : «Ce n'est pas de la bienveillance du boucher, du marchand de bière ou du boulanger, que nous attendons notre dîner, mais bien du soin qu'ils apportent à leur intérêt. Nous ne nous adressons pas à leur humanité, mais à leur égoïsme ; et ce n'est jamais de nos besoins que nous leur parlons, c'est toujours de leur avantage. » [2]

Dans une société libérale comme l'est la société anglaise de l’époque, un entrepreneur sert la collectivité sans en avoir conscience, tout en travaillant pour son profit personnel : «En préférant le succès de l'industrie nationale à celui de l'industrie étrangère, il ne pense qu'à se donner personnellement une plus grande sûreté ; et en dirigeant cette industrie de manière que son produit ait le plus de valeur possible, il ne pense qu'à son propre gain ; en cela, comme dans beaucoup d'autres cas, il est conduit par une main invisible à remplir une fin qui n'entre nullement dans ses intentions ; et ce n'est pas toujours ce qu'il y a de plus mal pour la société, que cette fin n'entre pour rien dans ses intentions. Tout en ne cherchant que son intérêt personnel, il travaille souvent d'une manière bien plus efficace pour l'intérêt de la société, que s'il avait réellement pour but d'y travailler. » [3]

Le moraliste Adam Smith, indifférent en matière religieuse, emploie ici l'expression «main invisible» de façon quelque peu ironique, en référence à la «main de Dieu» que les prédicateurs chrétiens de son temps ont toujours à la bouche. Ce qu'il n'écrit pas, parce que cela lui paraît tout simplement évident dans la Grande-Bretagne de la fin du XVIIIe siècle, c'est qu'il faut un État de droit et un État fort pour que la somme des intérêts personnels conduise à l'intérêt général. Contrairement à un contresens contemporain, que l'on retrouve tant chez les néolibéraux que chez les néomarxistes, la «main invisible» n'est pas un pur esprit. C'est la main de l'État qui oriente et dirige les actions de chacun par des lois judicieuses.

L'État fait en sorte, par exemple, que les détenteurs de capitaux trouvent intérêt à investir ceux-ci dans la construction de logements ou d'usines plutôt que dans l'achat d'œuvres d'art ou dans le trafic de drogue... De façon plus moderne, il fait en sorte, par un système d'assurances sociales, que les médecins trouvent avantage à soigner les pauvres comme les riches.

Le rôle du marché

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Dans son premier livre comme dans son second, Adam Smith fait des comportements individuels le moteur de la vie sociale. Il ne sert à rien à la puissance publique de vouloir les ignorer ou les contraindre. Il faut les orienter au mieux de l'intérêt général en usant de lois incitatives (flatterie, intérêt). En cela, Adam Smith se distingue de la majorité de ses suiveurs, qui assimilent l'être humain à un "homo aeconomicus" sans âme. C'est le cas de Karl Marx, pour qui tout la vie sociale et politique est subordonnée à l'«Économique» (facteurs de production), aussi bien que des économistes néolibéraux de ce début du XXIe siècle, qui idolâtrent le «Marché» et voient dans une concurrence libre et sans contrainte la clé du bonheur universel.

Pour Adam Smith, le marché est ce que les hommes veulent qu'il soit. Il est vertueux dans une société vertueuse et mafieuse dans une société mafieuse. Chaque individu agit selon ses capacités dans le sens le plus favorable que lui indique la société. À Kinshasa ou Palerme (État délétère), l'individu talentueux cherche fortune dans le crime. À Vancouver ou Stockholm (État de droit solide), dans la création d'une entreprise de services avec pignon sur rue. Aujourd'hui, on peut se demander à l'heure de la mondialisation néolibérale, quel rôle joue encore la pensée des « Lumières », souvent récupéré et sortie de son contexte.

Voir aussi

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  • Son œuvre maîtresse [[Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations++
  • L'article [[Lumières écossaises++

Notes et références

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  1. Sur les conditions socio-économiques de cette époque, voir Principes des sciences morales et politiques (1792) de Adam Ferguson
  2. Voir Livre Premier, chapitre 2 de La Richesse des Nations
  3. Voir Livre 3, chapitre 3, La Richesse des Nations

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Exégèse des Principia

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L’Exégèse des Principia vise à démystifier l’ouvrage d’Isaac Newton, dit les Principia (intitulé : Philosophiæ Naturalis Principia Mathematica ; en français : les principes mathématiques de la philosophie naturelle). C’est une démarche pédagogique pour lire l’œuvre fondatrice de la Mécanique classique, dite newtonienne. On la doit d’abord à Émilie du Châtelet dans son Exposition abrégée du Système du Monde et explication des principaux phénomènes astronomiques tirée des Principes de M. Newton, publiée post-mortem, en 1759, et qui venait à la suite de sa traduction en français ; ensuite, à Cotes et Cajori ; puis au XXe siècle, à Cohen (en) ou Koyré[a] ; enfin plus recemment, avec Chandrasekhar[1].

Contexte

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Les Principia sont une œuvre tellement lumineuse pour les partisans des vitesses absolues – conceptualisées par Isaac Newton dans son De Graviatione, écrit à 23 ans – mais tellement difficile d’accès et indigeste pour les adversaires de Newton, de son concept de « lieux absolus », de son concept de « déplacement d’un lieu absolu à un autre lieu absolu » et donc de son concept de « vitesses absolues » qu’il convient de s’atteler à en faire une présentation pédagogique : cela ne remet aucunement en question l’imagination et la puissance de travail de Newton. Récemment une relecture des méthodes nouvelles de la mécanique céleste de Henri Poincaré a été effectuée, sans remettre en cause Poincaré – cet adversaire affirmé de tous les concepts de base qui sous-tendent les Principia. En 2005, une relecture de la littérature de la relativité restreinte autour de 1905 – cette théorie inspirée de la philosophie anti-newtonienne de Mach et de Poincaré – n’a pas été inutile, quand elle a été libérée de toute passion.

Pourquoi lire les Principia ?

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  1. En France, la lecture du principe fondamental de la dynamique est légèrement différente de celle de l’Angleterre, pour des raisons historiques, qui remontent sans doute à Descartes versus Locke. Le De gravitatione de Newton en est une explication partielle par Newton, lui-même.
  2. On sait que Newton a entretenu des rapports tendus avec Hooke. Sur la querelle Hooke-Newton, tout ou presque a été dit sur la fameuse lettre de novembre 1679, grâce à Koyré. Mais on connaît peu l’atmosphère intellectuelle 1684-1687. Et a-t-on examiné de près la revendication de Hooke sur la loi de la gravitation universelle ? et sur l’énoncé des « théorèmes remarquables » (les théorèmes de Gauss–Newton) ?
  3. On sait que Newton a entretenu des rapports tendus avec Huygens. Le principe du « bateau de Huygens » défendu plus tard par McLaurin n'a jamais été intégré dans les Principia, créant un obstacle épistémologique pour étudier le principe de Relativité Galiléenne : ce qui explique peut-être le caractère très tardif de l’expérience de Foucault (1851).
  4. Lors des éditions successives (1687, 1713, 1726), des modifications subtiles se sont produites: quels glissements représentaient-ils réellement dans la pensée de Newton et celle des mécaniciens de l’époque (Huygens, Leibniz, Hermann, Jean Bernouilli, Varignon) ?
  5. En France, nous restons grandement marqués par l’influence d’Alexandre Koyré ; il convient là encore de se démarquer de ce géant, sans le renier : beaucoup d’études anglaises ont eu lieu ; il convient de les intégrer dans notre culture, particulièrement les études magistrales de Whiteside et de Cohen (en).
  6. La thèse de François de Gandt a apporté un souffle novateur encore peu exploité : Archimède, disait le Trio de Torricelli, a démontré la formule de l’aire de la surface de la sphère par le calculus (interdit en Grèce) et a donc dû reformuler sa démonstration pour qu’elle soit acceptée. De même, de Gandt soutient que, le temps de réception du calculus ne s’étant pas écoulé, Newton a reformulé son De Motu en langage géométrique (plus la limite de l’ultime raison[b]), puis a demandé du temps pour écrire proprement les Principia. Le très beau livre de Chandrasekhar explique un peu cela, mais reste peu diffusé en France[1],[c]. De même celui de Dana Densmore[2].

Comment procéder ?

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Un exemple : Lecture de la Proposition.VI

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Soit une trajectoire (T) d’un point matériel P, de masse m, sous l’action d’un champ central de centre O.

Problème : trouver la force m a, agissant en ce point P.

Réponse : Prendre le point Q voisin de P dans le temps ultérieur [dt]. Tracer la demitangente en P ; puis la parallèle à OP, menée de Q, qui vient couper la tangente en R.

Graphiquement, tracer par exemple le segment OP "vertical", P: (x=0;z=10), la portion de tangente PR vers la droite, disons R :(x= 2;z= 8). tracer le segment vertical "descendant" RQ ( Q :(x=2;z=7) ). Fermer le trapèze OPRQ en traçant la droite QO. Finir la figure en traçant l’arc ( ~ parabolique) de la courbe (T), soit arc PQ.

La figure ressemble alors à celle de Torricelli, en 1641(?), dans son livre de Motu, présenté à Castelli, puis envoyé à Galilée.

Le raisonnement va être pratiquement le même, à ceci près que Newton possède une horloge qui n’est pas l’abscisse de R (ou de Q), car le champ est central (or Newton a déjà repéré ce piège en 1679, cf. la déviation vers l’Est) : cette horloge est la loi des aires : aire OPQ = C .dt.

Le raisonnement ensuite est identique : PR = V(P).dt et la chute est RQ: = h = 1/2 a(P). [dt]²:= 1/2 . g .[dt]²

Alors, quel que soit PR , a(P) = 2 RQ / (aire/C)² ; a(P) ne dépend pas de la vitesse V(P)! En prenant des notations à la Torricelli, obtenir alors la formule très simple à retenir :

h := RQ = 1/2. g(P) . [dt]² = 1/2. g(P) . [aire/C]²

Selon les cas, cette aire sera exprimée par 1/2 x(Q).OP, ou via la podaire, comme 1/2 . p.PQ .

Ce théorème est relativement peu connu en France, malgré sa relative simplicité !

Remarquons tout de suite le scaling de la formule : si la courbe est la spirale équiangulaire de Torricelli–Bernouilli, alors h/aire² varie comme 1/r³ ~ g(r) ; c’est la proposition 9 (cf. aussi la spirale logarithmique de Newton) !

Quelques Corollaires

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Corollaire

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Le premier qui vient à l’esprit est de vérifier au moins le cas du cercle, de rayon r, de centre O, c’est-à-dire la formule de Huygens (Horologium 1657).

On trouve aisément a(P) = 2 C² RQ/(aire)² = .

C’est initialement cette formule qui donne la troisième loi de Kepler pour une force en 1/r² [ et d’une manière générale pour une loi en 1/r^n ] .

Aussi bien, Newton ne revendiqua-t-il jamais l’antériorité sur la loi en 1/r², mais par contre, les « théorèmes remarquables » de la loi d’attraction universelle sont bien de lui et non de Hooke !

Corollaire, proposition 7

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la trajectoire est un cercle de rayon a, le centre de force sur la circonférence. Faire la figure et déduire immédiatement que h/(aire)² varie comme 1/r^5. (cf. la force centrale en 1/r⁵).

Corollaire, la proposition 10

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variorum115 : la loi de Hooke en -k/m r donne bien une ellipse de Hooke:

démonstration: h /(aire)² = r/(2p².OD²), avec OD longueur du demi-diamètre conjugué, et p la longueur podaire. Or le théorème VII.31 d’Apollonius (géométrie affine de l’ellipse) dit que l’aire du parallélogramme construit sur 2 demi-diamètres conjugués est constante : p.OD = cste = a.b ; donc g(r) = k r ;CQFD.

Remarques

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  1. La symétrie de Corinne donne immédiatement la solution dans le cas répulsif : une hyperbole de centre O.
  2. Hooke avait sans doute l’antériorité sur ce problème (< 1684?), via une méthode discrète (cf. la mécanique newtonienne discrète).

Corollaire, la proposition 11

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variorum125 : la loi en 1/r² redonne bien les lois de Kepler:

C’est ce qui a fait la gloire de Newton dans le deMotu de 1684. Plus exactement, Newton démontre que si (T) est une ellipse de Kepler, alors g(r) = k/r². Il démontrera la réciproque (édition 1713, proposition 17) en utilisant intuitivement le théorème de Cauchy : les deux C.I.(conditions initiales) position, vitesse déterminent une unique ellipse. Attention : chausse-trappe dans le cas de la spirale, et Newton l’évite !

Il faut donc démontrer que le rapport chute/(aire)² ~1/r² : cf. le mouvement keplerien.

Célèbre théorème où Newton montre que n’importe quelle trajectoire de champ central S peut être une trajectoire de champ central de centre Q, avec une loi de force différente bien sûr. En particulier, on peut transmuter la loi de Hooke avec centre au centre de l’ellipse, en une loi en 1/ FP², avec pour centre de force le foyer F de l’ellipse : ce théorème fut un féroce pied-de-nez à Hooke, qui ne put jamais s’en remettre : à tout jamais, il fut celui qui n’avait su passer que des ellipses de Hooke aux elliptoïdes; il ne possédait pas la puissance mathématique de Newton, et s’il était très doué en dessin, cela ne lui permettait évidemment pas de passer à la "limite de l’ultime quotient 0/0" !

Rappelons cet énoncé

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  • Énoncé : Soit un champ central de centre S de force F(r) produisant un mouvement de trajectoire (T), décrit selon la loi des aires (deuxième loi de Kepler).

Alors, cette même trajectoire (T) existe comme solution d’un problème de champ central de centre S' quelconque (mais dans la concavité de (T), certes), de force F'(r') différente évidemment :

F'(r') = F(r). (facteur de transmutation)

Ce facteur de transmutation vaut : SG^3/(r. r'²), où SG est le segment parallèle au vecteur S'M, situé entre S et la tangente-en-M à la trajectoire (T).

Conséquence historique de 1684 : Hooke ⇒ Kepler

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En effet soit S = O centre de l’ellipse et F(r) = - k r (loi dite de Hooke) ;

Et soit S' = F foyer de la même ellipse, alors SG = cste = a ;

le facteur de transmutation devient a³/ (r . r'²) et donc la force centrale de Foyer F est -k a³/r'² en 1/r'² ;

Notes et références

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Références

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  1. a et b (en) Subrahmanyan Chandrasekhar, Newton's Principia for the Common Reader, Oxford University Press, 2003, (ISBN 9780198526759), [présentation en ligne], 593 pages ;
  2. (en) Dana Densmore, Newton’s principia : the central argument, Green Lion Press, 2003, (ISBN 1-888-009-00-4), [présentation en ligne], 525 pages ;
  1. On tirera ici la notation usuelle usitée par certains auteurs ; de la traduction de Cohen : « variorum » ou plus simplement « var » ; de celle de CotesCajori : « principles » ou plus simplement « princ » ; enfin, des Principia par Émilie du Châtelet : "cat".
  2. le 0/0, pour dire bref.
  3. mais ce n’est pas du tout un livre d’histoire des sciences.

Bibliographie

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  • Brackenridge, Key to Newton’s dynamics, 1995, u California p, (ISBN 0-520-20065-9)
  • Cohen & Whitman, The Principia: Mathematical Principles of Natural Philosophy, u California p, (ISBN 0-520-08816-6)
  • Cordani, The Kepler problem, 2003, ed Birkhauser, (ISBN 3-7643-6902-7)
  • Densmore, Newton’s Principia, 1995, ed Green Lion Press, (ISBN 1-888009-01-2)
  • Guicciardini, Reading the Principia, 1999, CUP, (ISBN 0-521-64066-0)
  • Voir aussi les ouvrages de Cohen, Whiteside, Biarnais et De Gandt

Voir aussi

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  • [[Force centrale++
  • [[Méthode des indivisibles++
  • [[Mouvement à force centrale++
  • [[Mouvement central discret++
  • [[Mouvement keplerien++
  • [[Philosophiae Naturalis Principia Mathematica++
  • [[Principia et Calculus++
  • [[Spirale logarithmique de Newton++
  • [[Temps newtonien++
  • [[Transmutation de la force++

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[[Catégorie:Isaac Newton++

Modalité de réponse (article conservé)

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Une modalité de réponse est, pour les sciences sociales et le marketing, l'un des quelques choix de réponse laissé à l'enquêté par l'enquêteur au terme d'une question qu'il lui pose dans le cadre d'une enquête par questionnaire. Ils peuvent être explicitement annoncés à l'enquêté ou au contraire demeurer ignorés de lui, ce qui implique alors un recodage des réponses.

Voir aussi

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Articles connexes

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Matériau de recherche sociologique

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Les matériaux de recherche sociologique constituent le panel d'outils sociologiques dont dispose le sociologue.

La découverte de "matériaux de recherche en sociologie"

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L'expression « sociologie » nait sous la plume du positiviste : Auguste Comte (Montpellier, 1798-Paris, 1857). En France, la reconnaissance de cette discipline en tant que science sociale autonome est institutionnalisée par les célèbres travaux d'Émile Durkheim (Épinal 1858- Paris 1917).
Le travail du sociologue consiste à exprimer son raisonnement à travers un questionnement fondé sur une posture analytique. Il traite du monde social et se trouve en situation de réciprocité avec l'enquête de terrain. Les matériaux de recherche sont les outils du sociologue dont l'objectif est de permettre de répondre aux attentes de la posture analytique de l'enquête de terrain, d'évaluer la problématique, et d'analyser la fiabilité technique de son terrain d'enquête.

Explication du classement « matériaux de recherche sociologique »

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Les matériaux de recherche sociologique sont utilisés selon une posture analytique, dépendant de la problématisation de l'enquête de terrain. En effet, ils sont catégorisés selon deux types de posture analytique :

-La posture hypothético-déductive.

-La posture inductive.

Ces deux types de posture influencent le choix des matériaux de recherche sociologique. Ces derniers selon leur appartenance sont classés selon deux types de méthodologie:

-la méthode qualitative.

-la méthode quantitative.

Par la construction de la problématique et du type de terrain étudiés par le sociologue, il est le seul maitre à bord pour prendre les décisions opérationnelles, qui feront de son étude une enquête objective.

Présentation des matériaux de recherche selon leurs postures analytiques et leurs méthodologies

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Dans une enquête de terrain, le sociologue a défini le type de sa posture analytique. La posture analytique est de type hypothético-déductive, elle établit un constat en contextualisant les faits sociaux. Tandis que la posture inductive est par définition:

"Étude des actions collectives et des processus sociaux qui peuvent être en partie appréhendés à travers les interactions directes et dont le sens vécu par les agents n'est ni donné d'avance" [1]

1.1 La méthode quantitative est basée sur des techniques scientifiques ou l'utilisation de la statistique est omniprésente:

L'utilisation de méthode quantitative avait pour objectif de rapprocher les méthodes de la sociologie à celle des sciences exactes, dans le but d'être légitimement reconnue en tant que science indépendante[2].

La première forme fut utilisée par Napoléon, lors de l'application en France du premier recensement. Le recensement est surtout utilisé pour obtenir un dénombrement de la population. Cet instrument étatique est dirigé par des prestigieux laboratoires de recherche tel que: I.N.S.E.E et I.N.E.D. Il est fondamental pour la réalisation de statistique. La monographie, est une étude de population issue d'un choix stratégique par le sociologue. Par exemple, Émile Durkheim investit cette méthode, notamment à travers son ouvrage: Le suicide.

Le sondage est pratiqué par des instituts de recherche, il consiste à élaborer des techniques d'anticipation de comportement collectif. L'enjeu dans la fiabilité du sondage est la représentativité de l'échantillon. Car sonder, c'est prélever un échantillon pour l'établissement de la fiabilité du questionnaire. Il existe deux types de sondage: de type aléatoire et de type raisonné. Le premier est constitué de plusieurs forme d'échantillon.

Le sondage aléatoire simple est composé de deux méthodes d'application:

-liste sur un taux défini par tirage au sort sur une liste précise de population-mère.

-table préétablie de nombre aléatoire qui obéit à une loi uniforme.

Et diverses procédures:

Procédure de sondage aléatoire en grappe, tirage au sort à plusieurs degré de référence de la population étudié.

Procédure de sondage aléatoire stratifié.

Le sondage raisonné c'est l'application de la méthode des quotas. C'est la méthode la plus utilisée par les grands organismes français d'étude et de sondage. Les types sont les enquêtes de rue, et les sondages en boule de neige. Dans un contexte de recherche relevant d'une controverse sociale, ces méthodes sont jugées peu fiables [3].

Le questionnaire à pour but de montrer le comportement d'une population face à une situation sociale et constitue l'analyse d'une problématique dominante dépendante à un terrain. De plus, il permet d'émettre une vérification des résultats statistiques, et de pouvoir donner à l'enquête une extension plus grande que les méthodes qualitatives[4].Cependant, sa structure est déterminée par sa finalité.

1.2 La méthode qualitative est fondée par l'analyse de l'interaction:

L 'observation directe, le sociologue est en situation d'observation confronté à un fait social. Il existe trois types de posture: l'observateur est extérieur, intérieur, ou en interaction à la situation qu'il observe. Ce stratège permet d'établir une confrontation vers son objet d'étude.

Les types de matériaux de la collecte documentaire sont les suivants: les archives de l'administration publique, des instituts nationales (I.N.S.E.E.), de type communale, départementales, régionales, notariales, complété par les biographies et les autobiographies. Lors de l'observation, un séjour sur le terrain emprunt de la science l'anthropologie est obligatoire. Il ne peut y avoir d'observation sans terrain d'enquête, prédéfini préalablement selon la posture analytique. Le sociologue est muni d'instrument de mesure et de matériel technologique: journal de bord, grille d'observation, matériel technologique (caméra, appareil photo). C'est une analyse de l'interaction, dont le sociologue est acteur à travers lequel des informateurs l'aide au sujet de l'évolution des informations.

L'analyse du discours et du contenu, s'établit sur des matériaux ou le langage de l'interviewe devient un instrument de recherche. À partir des entretiens semi directif, prise de parole, histoire de vie (biographie, autobiographie) le travail du sociologue est de dépasser le mécanisme du langage subjectif pour obtenir la compréhension de l'enjeu de la parole.

  1. A. Mare Arborio, P.Fournier, L'observation directe, A.Colin.
  2. Jean Claude Combessie, Les méthodes en sociologie,Repères, la découverte, 2003, p3
  3. Bethlehem, Jelke (2009) Peut-on établir des statistiques officielles à partir d’enquêtes en ligne reposant sur le principe de l’autosélection? Recueil du symposium 2008 de Statistique Canada: Collecte des données : défis, réalisations et nouvelles orientations, Statistique canada.
  4. Jean Claude Combessie, la méthode en sociologie, Repères la découverte, 2003

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Microfinance intelligente

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La microfinance intelligente introduit une nouvelle gouvernance dans la pratique de la microfinance. Il s'agit dans ce cas d'une gouvernance basée sur la réflexion commune des acteurs de la microfinance, qui va de ce fait créer une autorégulation du secteur. Elle est dite "intelligente" en référence à l'idée de "régulation intelligente" et notamment une plus grande prise en compte des conséquences qu'elle implique auprès des clients

Grandeur et décadence de la microfinance

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2005 est déclarée officiellement par l'ONU "année internationale du microcrédit"[1], elle est alors portée comme la panacée pour répondre aux problèmes d'accès aux crédits des plus pauvres. Il apparaît également que c'est un business très lucratif qui attire de plus en plus d'investisseurs, plus toujours centré sur la protection de clients déjà fragiles.

A partir de 2010, la microfinance montre un visage plus sombre de la microfinance avec notamment une vague de suicide en Inde, dans l'État d'Andrah Pradesh[2]. Celle-ci est attribuée aux dérives de la microfinance : on parle d'octroi laxiste de microcrédits dans le but de maximiser les profits et au détriments des clients.

Ces dérives sont dues en grande partie à une absence de règles dans ce secteur émergent.

Un besoin d'introduire la notion d'"intelligence"

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Suite aux critiques soulevées, il est important pour les acteurs de la microfinance d'affirmer leur intégrité pour plusieurs raisons.

Tout d'abord parce qu'il faut réintroduire la notion de confiance, à la fois auprès des clients et des investisseurs.

Ensuite, parce que c'est un moyen d'anticiper et d'éviter que les États légifèrent dans ce domaine[3].

Les moyens employés

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Les acteurs les plus engagés de ce secteur ont donc souhaité réaffirmer leur intégrité grâce à divers moyens. Des actions individuelles ont d'abord vu le jour, avant que des actions collectives s'organisent. On repère parmi elle la "smart campaign" détaillée ci-dessous.

Smart Campaign

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La "smart campaign" est une campagne de sensibilisation lancée collectivement par des Instituts de MicroFinance (IMF) pour affirmer "l'intelligence" dont ils font preuve dans l'octroi de leur crédit. Cette campagne est menée par le WSBI, World Savings Banks Institute[4].

Les organismes qui y participent bénéficient alors d'un accompagnement dans cette démarche. En 2011, la Smart Campaign proposait également une certification aux IMF[5].

Cette campagne est avant tout une action visant à anticiper les régulations étatiques sur le thème de la microfinance[6].

SmartAid

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Smart Aid[7] est un programme du CGAP[8], Consultative Group to Assist the Poor, lancé en 2008. Son objectif est d'évaluer l'"intelligence", c’est-à-dire l'efficacité, de la distribution des microcrédits. Elle s'appuie donc sur la qualité des fonds distribués pour noter les financeurs[9]. Cette campagne va dans le sens d'une formalisation et d'une autorégulation du secteur de la microfinance.

Les reproches qui sont faits à cette campagne, et plus généralement à l'organisme, sont dus à une volonté de trop chercher à formaliser, normer tout le secteur, en oubliant les déterminants régionaux[10].

Notes et références

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Polynôme minimal trigonométrique

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En mathématiques, et plus précisément en algèbre, les nombres algébriques sont les racines de polynômes, à coefficients dans le corps des nombres rationnels. Le polynôme de plus petit degré qui les annule est leur polynôme minimal ; c'est un polynôme irréductible. Cet article recense les polynômes minimaux de certaines valeurs de fonctions trigonométriques, c'est-à-dire ceux correspondant aux nombres de la forme :

,

lesquels sont algébriques, et à ce titre, admettent un polynôme minimal à coefficients dans ℚ. Dans certains cas, on obtient les polynômes de degrés moindres en acceptant que les coefficients du polynôme appartiennent à un corps quadratique ℚ(d), d étant un diviseur de n ; un tel polynôme appartient donc à ℚ(d)[X].

Polynômes minimaux de nombres de la forme 2cos(k/n) ou 2sin(k/n)

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Ci-dessous se trouvent, dans l'ordre des degrés croissants, les premiers polynômes minimaux des nombres de la forme 2.cos(k/n) ou de la forme 2.sin(k/n). Le facteur 2 n'est là que pour simplifier les coefficients du polynôme.

Polynômes du premier degré

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  • sont respectivement les polynômes minimaux des nombres :

    qui peuvent aussi se mettre sous la forme :

  • sont respectivement les polynômes minimaux dans et des nombres :

    qui peuvent aussi se mettre sous la forme :

Polynômes du second degré

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  • est le polynôme minimal dans des nombres :

    qui peuvent aussi se mettre sous la forme :

  • est le polynôme minimal dans des nombres :

    qui peuvent aussi se mettre sous la forme :

  • est un polynôme annulateur dans des nombres :

    qui peuvent aussi se mettre sous la forme :
Faux, n'est pas minimal dans , car il se factorise en

  • est le polynôme minimal dans des nombres :

    qui peuvent aussi se mettre sous la forme :

Polynômes du troisième degré

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  • est le polynôme minimal des nombres :

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  • est le polynôme minimal des nombres :

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  • est le polynôme minimal des nombres :

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  • est le polynôme minimal dans des nombres :

Polynômes du quatrième degré

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  • est le polynôme minimal des nombres :

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Polynômes du cinquième degré

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Etc.

Polynômes minimaux de nombres de la forme tan(k/n).

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Ci-dessous se trouvent, dans l'ordre des degrés croissants, les premiers polynômes minimaux des nombres de la forme tan(kπ/n).

Polynômes du premier degré

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sont respectivement les polynômes minimaux des nombres :


sont respectivement les polynômes minimaux dans des nombres :

Polynômes du second degré

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Polynômes du troisième degré

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Polynômes du quatrième degré

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Est le polynôme minimal des nombres :




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Est le polynôme minimal des nombres :




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Est le polynôme minimal des nombres :




Est le polynôme minimal des nombres :




Est le polynôme minimal dans des nombres :

Faux, ce polynôme n'est en fait pas minimal, puisque .

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Polynômes du cinquième degré

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Est le polynôme minimal dans des nombres :


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Est le polynôme minimal dans des nombres :


Etc...

Formules générales en relation avec les coefficients des polynômes minimaux trigonométriques.

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On trouvera ci-dessous quelques formules relatives aux relations entre coefficients et racines d'un polynôme annulateur des nombres trigonométriques traités dans cet article. Certaines de ces formules font apparaître au second membre la racine d'un diviseur du dénominateur se trouvant dans l'argument des fonctions trigonométriques au premier membre. Ce qui permet d'entrevoir les raisons pour lesquelles, on trouve dans les coefficients du polynôme minimal de telle racines.

Formules de sommations

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Formules de produits

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(Dans ce qui suit Ent(x) désigne la partie entière de x)




















Dans la suite, on désignera par P(n), l'ensemble des nombres entiers inférieurs à n et premier avec n. Par exemple :

On désignera aussi par , l'ensemble des nombres premiers.


On a alors :



Pour tout n ayant au moins 2 nombres premiers impairs dans sa décomposition en facteurs premiers, on a :



Pour tout n qui n'est pas une puissance de 2, on a :


Pour tout n ayant au moins 2 nombres premiers impairs dans sa décomposition en facteurs premiers, on a :

Si 2n+1 est une puissance d'un nombre premier p,

Si 2n+1 contient au moins deux nombres premiers distincts dans sa décomposition en facteurs premiers,

Etc...

{{Portail|mathématiques++

[[Catégorie:Trigonométrie++ [[Catégorie:Polynôme remarquable|minimal++ [[Catégorie:Liste en rapport avec les mathématiques++

Discussion:Polynôme minimal trigonométrique

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{{Wikiprojet |Mathématiques|? |avancement=? ++

Article dont l'admissibilité est douteuse

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Bonjour, en parcourant les articles dont l'admissibilité sur Wikipédia est à vérifier, je suis tombé sur cet article et j'ai vu qu'il était menacé de suppression un an après la mise du bandeau. S'il s'avérait que cet article n'était pas admissible sur Wikipédia, je pense qu'il est néanmoins suffisamment intéressant pour être admissible dans l'espace recherche de la wikiversité. Pourriez-vous, par conséquent, me prévenir si vous décidiez de le supprimer de Wikipédia de façon à ce que je procède à son exportation sur la wikiversité. Bien cordialement. --Lydie Noria (d) 25 février 2013 à 09:45 (CET)

Non-admissible je ne saurais me prononcer, mais pas écrit de manière encyclopédique ça c'est indéniable ! Pas de problème, vous serez avertie s'il est supprimé. Cdlt, --Floflo (d) 25 février 2013 à 21:45 (CET)

Merci bien. --Lydie Noria (d) 26 février 2013 à 18:02 (CET)

Projet de recyclage de l'article

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J'informe que je compte réécrire complètement l'introduction de l'article. Bouillon en cours sur Utilisateur:MathsPoetry/Brouillon. Ça risque de prendre du temps, ne soyez pas pressés. Toute aide est évidemment bienvenue.

Un des problèmes auxquels je me heurte est la partie finale "Formules générales en relation avec les coefficients des polynômes minimaux trigonométriques". Je ne vois pas exactement quelle est cette "relation", à part d'être une application des formules de Viète à ces polynômes minimaux(*), et je suis en train de me demander si ça ne devrait pas devenir un article séparé, qui serait l'article détaillé de Identité trigonométrique#Identités sans variable. Si quelqu'un a mieux ou y voit plus clair, je suis preneur. --MathsPoetry (d) 5 mai 2013 à 10:38 (CEST)

(*) et même ça je n'en suis pas encore sûr...

Si, si, c'est bien ça ; c'est d'ailleurs explicitement dit dans l'article. En revanche, je ne pense pas que cela corresponde aux polynômes minimaux (qui donnent des formules plus simples), mais aux polynômes annulateurs (qui sont souvent des polynômes de Tchebycheff) ; d'autre part, ça n'a peut-être pas sa place dans l'article, mais plutôt dans un article plus général, non?--Dfeldmann (d) 5 mai 2013 à 10:51 (CEST)
"explicitement", hum... Émoticône sourire.
Comment s'appellerait selon toi cet article plus général ? --MathsPoetry (d) 5 mai 2013 à 11:12 (CEST)
Si, si, explicitement : je cite (première ligne de la section) : « On trouvera ci-dessous quelques formules relatives aux relations entre coefficients et racines d'un polynôme annulateur des nombres trigonométriques traités dans cet article.  ». Sinon, je sais pas, mais quelque chose comme Sommes et produits de fonctions (ou de nombres) trigonométriques ?--Dfeldmann (d) 5 mai 2013 à 11:29 (CEST)
C'est la locution "relatives à" que je trouve vague ; j'ai parlé "d'application de", ce qui est plus précis, et j'avais peur d'une déduction hâtive.
Si c'est un polynôme P(x) générique tel que P(x) = 0 pour ces valeurs trigonométriques, et non un polynôme minimal, alors cela n'a effectivement rien à faire dans cet article intitulé "polynôme minimal trigonométrique", et il faut scinder, quitte à les mettre en article connexe l'un de l'autre.
OK pour un nom de ce genre. Avec "nombres" c'est mieux, on retrouve l'idée d'"identités sans variables" de l'article Identité trigonométrique. Euh, encore que... c'est un terme officiel, "nombre trigonométrique" ? --MathsPoetry (d) 5 mai 2013 à 11:50 (CEST)
Les formules données correspondent pour cos, sin et tan (me semble-t-il)) respectivement aux polynômes de Tchebychev Tn et Un d'une part, et à la remarque selon laquelle d'autre part ; cela n'a en effet guère à voir avec le polynôme minimal.--Dfeldmann (d) 5 mai 2013 à 12:01 (CEST)
Va pour une scission en deux articles. Merci encore pour tes remarques précieuses. (Si tu as envie d'accélérer les travaux, tu peux déjà procéder à la scission). --MathsPoetry (d) 5 mai 2013 à 12:08 (CEST)
Du coup, j'ai essayé de contrôler ces formules et ai découvert (surprise, surprise) qu'elles sont fausses (ou plutôt que ces polynômes soit-disant minimaux ne le sont pas toujours) ; voir la correction que je viens d'apporter à l'un des polynômes pour tan (pi/16). Comme tout ça devrait être refait, il est temps de chercher...des sources Émoticône sourire--Dfeldmann (d) 5 mai 2013 à 13:52 (CEST)
C'était à craindre... On ne sait pas d'où sortent ces formules : pas de sources, auteur aux abonnés absents, hésitation entre le TI et le copier-coller d'un autre site (même s'il ne peut y avoir de copyvio pour des formules, comme tu l'as dit). On a un réel problème de vérifiabilité.
Concernant ton ajout, c'est peut être à re-rédiger, "nombres simultanés" ne me semble pas clair. J'aurais d'ailleurs été plus radical et j'aurais carrément dit que ce résultat est faux...
Si tu as un moyen mécanique de tout vérifier (Maple ?), ce n'est pas un réel problème de ne pas avoir de source (en-dehors du fait que ce sera vraiment du TI, pour le coup). Sinon, on n'est pas sorti de l'ornière (Smiley: triste). --MathsPoetry (d) 5 mai 2013 à 14:45 (CEST)
Oui, le texte dit clairement "factorisation dans ", et les coefficients sont donc de la forme . Et oui, c'est faux ; j'ai voulu rester poli ... Enfin, de nombreux programmes permettent d'obtenir les polynômes minimaux, mais c'est un peu fastidieux de les recalculer et de rerédiger tout l'article, d'autant que, comme tu le faisais remarquer, on voit pas bien l'intérêt encyclopédique...--Dfeldmann (d) 5 mai 2013 à 14:49 (CEST)
Je t'épargnerai le "je l'avais bien dit" Émoticône sourire. La solution du paresseux est de transférer la partie formulaire sur la wikiversité. Il y a aussi la solution de trouver des sources comme tu le disais (on peut rêver, ce catalogue existe peut-être déjà, ce sera déjà plus rapide que de tout recalculer).
Pour la tangente de pi sur 16, je vais appeler un chat un chat "en attendant"... --MathsPoetry (d) 5 mai 2013 à 14:58 (CEST)

Dans le même genre, je cite :


  • est le polynôme minimal dans des nombres :

    qui peuvent aussi se mettre sous la forme :

Certes, mais est aussi racine de , coefficients rationnels. Ce fait n'est pas mentionné ailleurs, ce qui prouve au passage que cet annuaire n'est pas complet non plus. --MathsPoetry (d) 6 mai 2013 à 16:37 (CEST)

Cgolds (d · c · b) va plus loin : "Et effectivement, le polynôme qui est donné sur Q(√5) pour 2cos(2π/5) et 2cos(2π/5), x²-x√5+1=0 n'est pas minimal du tout, pour la bonne raison qu'il n'est pas irréductible sur Q(√5), il se factorise en (x-1/2 (√5-1))((x-1/2 (√5+1)". Ce qui donne aussi au passage un autre polynôme qui n'est pas irréductible dans la liste. Je mets la remarque ce soir dans l'article. --MathsPoetry (d) 8 mai 2013 à 12:25 (CEST)

Ajoutons une dose au découragement ambiant : on a aussi un problème avec le titre et la définition du résumé introductif. En effet, d'après la page Polynôme trigonométrique, un tel polynôme est de la forme , avec des coefficients complexes. Cela n'a rien à voir avec les polynômes abordés ici.

Le titre anglais sur MathWorld "Trigonometry Angles" n'est pas terrible pour ce qui est de la rigueur...

Je propose de renommer l'article en Polynôme minimal d'une fonction trigonométrique ou en Polynôme minimal d'une valeur trigonométrique par analogie avec Polynôme minimal d'un nombre algébrique. Le côté "multiple rationnel de pi" est, comme avec l'ancien titre, escamoté, mais je n'ai pas mieux pour l'instant.

Critiques, suggestions ? --MathsPoetry (d) 5 mai 2013 à 18:34 (CEST)

Le problème est que le sujet existe en maths, soit du côté corps cyclotomique, soit du côté valeurs spéciales algébriques de fonctions analytiques. Ce 2e sujet est très important. Les deux titres que tu proposes ne vont pas parce qu'ils sont essentiellement incorrects : une fonction n'a pas de polynôme mimimal, ni ses valeurs en général. Il faudrait polynôme minimal de valeurs algébriques d'une fonction trigonométrique (ou valeurs spéciales, qui est une terminologie consacrée), mais c'est un titre pénible. J'ai l'impression au vu du brouillon que tu vas parler des valeurs en général (par exemple en expliciter certaines, et pas seulement donner le polynôme minimal), donc Valeurs spéciales/algébriques d'une fonction trigonométrique. Mais on tombe sur la question de : quand est-ce que cos a est algébrique, qui va dans une autre direction (transcendance, etc). Amha, ceci justifierait un article (pas celui qu'on a ici !), même si la partie transcendance est réduite a minima. Cordialement, --Cgolds (d) 8 mai 2013 à 13:37 (CEST)
" une fonction n'a pas de polynôme minimal, ni ses valeurs en général". J'en suis bien conscient. Mais il y a un précédent : Polynôme minimal d'un nombre algébrique. Eh oui. Il faudra peut-être aussi penser à renommer celui-là, avec le motif que tu viens d'expliquer.
Une solution simple à ce problème, mais qui rallonge le titre, est Polynôme minimal associé à un nombre trigonométrique. "associé à" est très clair.
Après, tu pourras aussi dire qu'un "nombre trigonométrique" ça n'existe pas, et là aussi j'en serai conscient. J'ai résolu le problème dans l'article en utilisant des guillemets. Appliqué au titre, ça donnerait Polynôme minimal associé à un « nombre trigonométrique ».
Une autre solution serait de mettre carrément la formule dans le titre... beurk.
Comment font les anglais ? Comme d'habitude, au bulldozer, sans s'embarrasser de toute cette rigueur. L'article équivalent au nôtre sur MathWorld s'appelle "Trigonometric angles".
Cordialement, --MathsPoetry (d) 8 mai 2013 à 17:46 (CEST)
Excuse-moi, mais ceci n'est pas exactement la même chose. Tu devrais peut-être demander d'autres avis avant de décider. Un nombre algébrique a un polynôme minimal. La valeur d'une fonction trigonométrique n'est pas toujours algébrique, c'est cela mon point. Il y a des travaux sur ce genre de choses (quand est-ce que c'est algébrique ou transcendant, et plus généralement pour des valeurs spéciales de fonctions, par exemple la fonction de Weierstrass, etc). Je suis contre les guillemets en général (sauf pour les citations, bien sûr) et pour les titres, je pense que ce n'est pas possible. On ne doit vraiment pas inventer une terminologie qui n'existe pas déjà (l'article refait avec Proz avait exactement ce problème). L'article de Math World est titré : Trigonometry Angles , ce qui donne plutôt l'impression qu'il manque une ponctuation. Ce que tu pourrais prendre si tu ne veux pas de ce qui précède est plutôt le titre de l'article de référence, Beslin, S. and de Angelis, V. "The Minimal Polynomials of cos 2kπ/p and sin etc ." Math. Mag. 77, 146-149, 2004. Autrement dit, « Polynôme minimal de coskπ/p et sin kπ/p ». Cela a le mérite d'être simple et sans ambiguïté (je suppose que c'est ce que tu proposes quand tu dis mettre la formule dans le titre). Tu dis birk, mais je pense que c'est plus clair et donc si tu ne veux pas de « polynôme minimal des valeurs spéciales trigonométriques » (reconnaissable par les spécialistes, mais peut-être pas du public visé ici), je crois que c'est le mieux. Mais demande à d'autres Émoticône sourire, --Cgolds (d) 8 mai 2013 à 18:30 (CEST)
"Tu devrais peut-être demander d'autres avis avant de décider", euh, j'ai rien décidé du tout. Le titre est en débat, et j'ai indiqué ne pas être satisfait par les solutions que j'ai trouvées jusqu'à présent. Si tu fais allusion à Polynôme minimal d'un nombre algébrique, je n'ai rien décidé non plus, d'ailleurs il y a un "peut-être" dans ma phrase.
Je continue à trouver que Polynôme minimal d'un nombre algébrique est dans le même cas. Je t'explique mieux pourquoi. Le "polynôme d'un nombre" me gêne, ça me fait penser à "fonction d'un nombre", c'est-à-dire au résultat de l'application de la fonction au nombre. Ici, on part du nombre pour arriver au polynôme. "Associé à" décrit bien mieux la relation dudit nombre et dudit polynôme.
La valeur d'une fonction trigonométrique d'un nombre de la forme k pi / n est toujours algébrique. Ce k pi / n est effectivement fondamental et devrait bien se retrouver dans le titre.
Oui, les guillemets ça craint. Je les ai mis comme un aveu de ce que ma terminologie 1) me chiffonne et 2) est du pur TI.
Excellente ta suggestion : « Polynôme minimal de coskπ/p et sin kπ/p ». Non, j'avais des trucs plus compliqués et nettement moins bons en tête quand je parlais de mettre une formule en titre.
Quid de la tangente ?
Faut décidément que je lise cet article de base. C'était sur ma todo list, mais t'as vu comme j'ai pas su où donner de la tête ces derniers temps ? Ce projet est vraiment parti dans tous les sens (d'un côté c'est sympa, car je me suis vraiment senti soutenu, et puis le sujet est intéressant).
"valeurs spéciales trigonométriques" : on n'est pas loin de ma suggestion "valeurs trigonométriques" Émoticône sourire. Mais je vois bien en quoi c'est meilleur...
Non, les spécialistes ne sont effectivement pas visés du tout ici. Ils ont déjà de très bons articles très académiques sur tout l'échafaudage de la théorie de Galois, etc. Je vois l'article comme une sorte d'entrée en la matière à l'usage d'un public qui pourrait même descendre jusqu'au lycéen. Le lecteur intéressé peut ensuite poursuivre sur les articles généraux et théoriques.
Je note les deux propositions dans le brouillon. Merci pour elles. --MathsPoetry (d) 8 mai 2013 à 19:53 (CEST)
On peut rajouter tan (kπ/n), bien sûr, si tu veux traiter cela aussi (mais là, j'ai le sentiment qu'on va vers du TI, non ?). Excuse-moi d'insister, j'arrête après, mais « polynôme minimal d'un nombre algébrique » est standard, c'est comme cela qu'on dit. Toutes les références que tu veux dans les livres d'algèbre et de théorie des nombres algébriques (et sur le web ici ou encore mieux là, déf. 12. 10. Tu ne peux pas réinventer la terminologie, n'est-ce pas ? Cordialement, --Cgolds (d) 8 mai 2013 à 20:07 (CEST)
Oui, c'est standard, et impropre, et non je ne vais pas réinventer la terminologie, je peux survivre avec un truc que je n'aime pas.
Pour l'article "principal", mauvaise nouvelle : il est indisponible en ligne (Smiley: triste).
La tangente est indispensable dans la mesure où la seconde démonstration de la nature algébrique de ces machins s'appuie dessus. C'est effectivement un TI pour le moment, mais c'est du très classique et je suis sûr qu'on doit la trouver presque à l'identique dans tel ou tel bouquin de cours.
On peut ajouter "tan" au titre. Pour le moment, j'ai une petite préférence pour le "valeurs spéciales" qui évite les formules en titre. Mais c'est très discutable.
Dis-donc, tu es une personne fougueuse Émoticône sourire. C'est pas un reproche, c'est agréable de causer avec des passionnés. --MathsPoetry (d) 8 mai 2013 à 20:14 (CEST)

Prévision de déficit budgétaire

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La prévision de déficit budgétaire, est proposée par le ministère des finances d'un état, par une institution ou un organisme de prévision. Elle consiste à prévoir le déficit budgétaire d'un état, l'année N pour l'année N+1, ou pour les années suivantes.

Pour la France, dans le cadre de la Loi organique relative aux lois de finances, le projet de loi de finances de l'année N inclut nécessairement une prévision de déficit budgétaire pour l'année N+1.

Méthodes de prévision

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Dans un référé du 25/02/2014, la cour des comptes a publié un référé sur "les conditions d’élaboration des prévisions de recettes fiscales inscrites dans les projets de lois de finances", et a suggéré des voies d'améliorations sur les méthodes en cours [1] [2]. L'équation de prévision du déficit budgétaire prévu l'année t+1, s'obtient à partir du déficit D_t[réf. nécessaire]

D_{t+1} = D_{t} + ΔREt(1+Er*ΔPib)+ ΔDEt(1+Ed*ΔPib)[réf. nécessaire]

  • -1- ΔPib est la variation de la croissance estimée entre t et t+1
  • -2- ΔREt est la variation (augmentation ou diminution) des nouvelles recettes votées en t pour t+1. Il ne s'agit que d'une prévision, la variation des nouvelles recettes annoncées en Décembre de t, pouvant être inférieure ou supérieure à la variation constatée par l'Insee à la fin du premier trimestre t+2
  • -3- ΔDEt est la variation (augmentation ou diminution) des nouvelles dépenses votées en t pour t+1. Il ne s'agit que d'une prévision, la variation des nouvelles dépenses annoncées pouvant être inférieure à la variation constatée par l'Insee à la fin du premier trimestre t+2
  • -4- Er est l'élasticité (positive ou négative) des nouvelles recettes à la croissance. Si la croissance augmente de 1% en t+1, par rapport à t, alors en plus de ΔREt, l'état percevra du fait de la croissance Er*ΔERt (en % du Pib).
  • -5- Ed est l'élasticité (positive ou négative) des nouvelles dépenses à la croissance. Si la croissance augmente de 1% en t+1, par rapport à t, alors en plus de ΔDEt, l'état percevra du fait de la croissance Ed*ΔDEt (en % du Pib).
  • -6- D_t, le déficit de l'année en cours qui est au moment (dernier trimestre) de l'élaboration de la loi de finances pour l'année à venir, rarement connu de façon exacte, mais prévisionnelle.

Les problèmes liés à ce modèle de prévision proviennent en particulier du fait que:[réf. nécessaire]

  • -1- La prévision de croissance faite par le gouvernement l'année N pour l'année N+1 est en moyenne inférieure de 1% de la valeur observée, sur la période 2001-2012 [3].

Le modèle économétrique sous-jacent utilisé pour les prévision est le modéle Mesange. Ce dernier modèle semblait par exemple sous-estimer en 2010 les multiplicateurs keynesiens associés à une augmentation de la fiscalité[4] [5], en comparaison de ceux retenus par d'autres modèles, comme celui de l'Ofce [6]. La croissance potentielle de la France semble surestimée, celle-ci se situant probablement aux environs de 1,4 % [7],[8],[9],[10],[11].

  • -2- La prévision d'élasticité des recettes à la croissance, est intégrée dans le projet de loi de finances pour l'année à venir. Cependant en particulier en 2012 et 2013 l'élasticité inscrite dans le projet de budget était assez différente de l'élasticité constatée.
  • -3- La prévision d'élasticité des dépenses à la croissance, n'est pas indiqué à ce jour dans le projet de loi de finances pour l'année à venir.
  • -4- Les prévisions des variations de dépenses et de recettes votées peuvent être assez différentes des variations réellement réalisées. Du fait, par exemple, de changements provenant des budgets locaux [12] ( modification de la fiscalité locale, des investissements..), et en particulier aussi parce qu'ils sont votés en décalage (Avril t+1)[13], par rapport à celui de l'état (Décembre t). Ou encore, par exemple, à cause de la loi de finances rectificative du budget de l'état[14] ou de la sécurité sociale[15], qui crée souvent de nouvelles recettes en milieu d'année.

Notes et références

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Articles liés

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  • [[Politique budgétaire++
  • [[Budget de l'État++
  • [[Budget de l'État français++
  • [[Élasticité (économie)++
  • [[Croissance économique++
  • [[Déficit budgétaire et déficit public++
  • [[Modèle MESANGE++

{{Portail|économie++

[[Catégorie:Finances publiques++

Pages à fusionner : Budget de l'État et Prévision de déficit budgétaire

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Budget de l'État (h · j · ) : 162 révisions sur 10 ans
Prévision de déficit budgétaire (h · j · ) : 197 révisions sur 2 mois
La fusion des 2 historiques entraînera 1 changement d'article (0%) sur 359 révisions (2 ignorées).
Méthode suggérée pour respecter la licence (en cas de transfert de contenu) : demander une fusion d'historiques.

Bonjour. L'article Prévision de déficit budgétaire est un TI qui est à ré-écrire dans sa quasi-totalité, en conservant toutefois quelques une des sources. Je propose de fusionner avec Budget de l'État, parce qu'en réalité il s'agit de déterminer le solde budgétaire, qui est le résultat des prévisions faites lors de l'élaboration du Budget. Il s'agit en effet d'estimer les recettes et les dépenses pour les années futures et en cours. Financial95 (discuter) 14 septembre 2014 à 15:42 (CEST)

D'accord mais attention Prévision de déficit budgétaire a pratiquement un seul et même auteur, une ip bloquée et ses comptes satellites. C'est un pénible tenace. Quand il y aura eu fusion, il faudra que vous récriviez et que vous n'hésitiez pas à aller en RA--Fuucx (discuter) 14 septembre 2014 à 16:39 (CEST)
Oui je sais, et c'est bien parce qu'il n'intervient plus que je propose la ré-écriture/fusion, car ayant vu vos démêlés, il n'était pas dans mes intentions de m'engager dans le même genre de processus Émoticône. Financial95 (discuter) 14 septembre 2014 à 17:48 (CEST)
 Réticence Je ne sais pas c'est quoi tes projets, mais dans l'état actuel de Prévision de déficit budgétaire, il me semble un peu hasardeux de vouloir le fusionner. L'article a une perspective très française et risquerait de polluer un article comme Budget de l'État. À moins qu'il y ait une réécriture complète, mais dans ce cas, à quoi servirait la fusion? — Riba (discuter) 16 septembre 2014 à 02:19 (CEST)
Ce n'est envisageable en effet qu'avec une ré-écriture complète, les seuls avantages étant de conserver quelques unes des références, et d'avoir une redirection vers l'article traitant du mécanisme de prévisions. Financial95 (discuter) 16 septembre 2014 à 13:14 (CEST)
En réfléchissant à ta remarque, peut-être vaudrait-il mieux ré-écrire d'abord, et fusionner ensuite ? Financial95 (discuter) 16 septembre 2014 à 13:15 (CEST)
notif|Financial95 Je pense en effet que c'est mieux. Si on fusionne un TI avec un autre article, l'article résultant deviendra un TI, forcément. Jerome66 (discuter) 19 septembre 2014 à 10:22 (CEST)

Spéculation sur les dettes souveraines européennes

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La spéculation sur les dettes souveraines européennes est un phénomène apparu depuis la récente crise de la dette dans la zone euro, qui s'est traduite par une augmentation des taux d'obligations sur les marchés européens. Les taux des obligations liées au financement des dettes européennes, en particulier pour les pays dits GIIPS[1] sont ainsi en novembre 2011 parmi les plus élevés des pays industrialisés. Pour certains, le niveau atteint par ces taux ne reflète pas seulement un risque accru de défaut de remboursement des pays émetteurs, mais est également alimenté par des phénomènes spéculatifs.

Financement des dettes souveraines

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Les dettes souveraines des États européens sont composées principalement :

  • d'emprunts d'État, fondés sur la notion d'obligation ou du titre de créance négociable. La quasi-totalité des transactions obligataires s'effectuent de gré à gré[2], hors des places financières. Ces obligations sont le plus souvent à taux fixe, mais les taux d'émission varient en fonction de l'évaluation du risque présumé de défaut de remboursement. En zone euro, en juillet 2011, les banques détenaient jusqu'à 40 % des dettes souveraines sous forme obligataire[3] ;
  • de crédits bancaires, de titres d'emprunts émis par le Trésor public du pays concerné, de prêts d'autres États. Ces emprunts sont alors émis le plus souvent à taux fixe ;
  • de prêts du FMI ou du FESF. Les prêts accordés sont alors conditionnels : l'État financé doit s'engager à mettre en œuvre un certain nombre de réformes structurelles pour en bénéficier.

Mode de financement : par les obligations

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En Europe, le financement des entreprises est à 90 % assuré par des crédits bancaires, alors que cette proportion est de 15 % aux États-Unis[4]. Le financement par le crédit bancaire revient en pratique à assurer le financement des entreprises par les banques centrales, puisque les taux proposés aux entreprises sont indexés sur les taux directeurs des banques centrales. La même facilité n'est pas accordée aux États qui doivent se financer sur le marché obligataire. Dans le cas de la France, le projet d'un grand emprunt de 100 milliards d'euros qui devait être émis vers les particuliers (ménages) début 2010[5] a été ramené à 35 milliards et financé par émissions obligataires, le recours aux particuliers ayant été jugé trop coûteux[6]. Les conditions financières du dernier emprunt de ce type, l'emprunt Balladur s'étaient révélées onéreuses pour l'État.

Des facteurs non spéculatifs expliquent en partie le niveau élevé des taux des obligations européennes. D'une part, les investisseurs institutionnels accompagnent l'augmentation spéculative des taux en restreignant leur offre d'achat du fait d'un niveau de risque accru, ce qui tend à augmenter les taux[7]. Par ailleurs, la Banque centrale européenne (BCE) par ses statuts n'est pas autorisée à acheter et vendre des obligations des États membres[8], bien qu'elle l'ait fait de façon exceptionnelle, par une interprétation large de l'article 122-2, permettant de venir en aide à un État présentant de graves difficultés financières. Les achats d'obligations de pays européens par la BCE financent en effet la dette, lorsque les banques privées ne le font plus assez (crise de liquidité)[9], et sont de nature à faire baisser les taux.

Ainsi, depuis le printemps 2010, la BCE par application du Securities Market Program[10] avait acheté en décembre 2011, 207 milliards d'euros d'obligations souveraines sur le marché secondaire[11],[12] (remplacé à partir de septembre 2012, par le programme OMT). Cette pratique est différente de l'assouplissement quantitatif pratiqué dans les pays anglo-saxons car, dans le cas européen, la banque centrale emprunte auprès des banques commerciales, qui par ailleurs se financent elles-mêmes auprès de la BCE. Par ailleurs, une grosse partie des dettes française et allemande, sont probablement achetées par les banques centrales de pays étrangers, extérieurs à la zone euro, afin de constituer des réserves de change[13]. Ainsi le directeur de l'Agence France Trésor, a déclaré qu'en 2010, 61 % des achats d’obligations françaises de durée supérieure à 2 ans, ont été le fait de banques centrales étrangères [14],[15].

L'affirmation largement répandue selon laquelle toutes les politiques de monétisation des dettes sont génératrices d'inflation s'avère en pratique inexacte[16],[17],[18],[19]. L'interdiction de principe faite à la Banque centrale européenne et à celles des états membres de financer directement les dettes des états européens par la création monétaire (achat d'obligations ou ouverture de prêts) est appliquée en zone euro, et contournée en pratique par l'utilisation d'intermédiaires, qui sont des acteurs du financement.

Acteurs du financement

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Les banques commerciales

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Les banques commerciales de la zone euro détenaient, en décembre 2010, jusqu'à 40 % des obligations publiques des États, alors que ces achats obligataires sont financés par des crédits auprès de la BCE[20].

Au cours du deuxième semestre 2011, les banques de la zone euro ont diminué leurs actifs liés au financement des dettes[21],[22],[23]. Les autres acteurs sur le marché obligataire des dettes que sont les sociétés d'assurance, à travers l'assurance-vie, ont donc eu un désengagement moins marqué. À la différence des banques, elles reportent en réalité les risques potentiels sur leurs clients. Il y a plutôt eu une désaffection à l'initiative des souscripteurs[24].

En décembre 2011, afin d'éviter par ailleurs une menace de credit crunch, la BCE lance une première opération LTRO : 489 milliards d'euros de prêts à 3 ans sont ouverts aux banques de la zone euro[25]. Le , une deuxième tranche prêts est lancée : 529 milliards d'euros de prêts sont accordés à 800 banques commerciales européennes[26]. Suivant le mode de calcul, en considérant que ces nouveaux prêts ont remplacé d'anciens prêts, on peut considérer que l'injection nette de liquidité n'a été que de 523 milliards d'euros[27]. Au préalable, en juin 2009, des prêts de maturité douze mois, pour un montant total de 442,24 milliards d'euros, avaient déjà été accordés. Pour son président Mario Draghi, les banques pourront ainsi augmenter leurs fonds propres pour respecter les nouvelles règles de prudence issues des accords de Bâle III. Les gouvernements européens espéraient également que ce refinancement pourrait augmenter l'offre de crédit des banques, et faire baisser les taux obligataires[28]. Ces prêts à taux d'intérêt réel négatif, puisque le taux d'inflation moyen en zone euro est supérieur à 2 % en 2011[29], équivalent de fait à des recapitalisations. Le montant des prêts accordés, qui représentent au plus 20 % des refinancements interbancaires annuels en zone euro, n'a pas modifié la tendance baissière du volume des refinancements [30]. Ces prêts ont eu pour effet de faire baisser, au moins temporairement, les taux obligataires et à résoudre la crise de liquidité du financement des dettes souveraines [31],[32]. Les prêts aux banques et aux ménages sont restés quasiment au même volume, ou ont diminué [33],[34]. Mais les risques spéculatifs par accroissement de la disponibilité du crédit, de la même façon que dans le cas d'une augmentation de la masse monétaire [35], se sont accrus. En effet, les banques n'ont investi qu'une partie seulement de ces nouveaux flux dans le financement des dettes. Ainsi, d'après une note de la banque JPMorgan Chase, un tiers des prêts de l'opération LTRO 2 aurait servi au financement des dettes[36]. Les banques espagnoles ont bénéficié à hauteur de 36 % de cette deuxième série de prêts[37],[38], pour un montant au moins égal à 260 Milliards d'Euros, alors que leur solvabilité pour rembourser ces prêts parait douteuse[39]. La taille du bilan de la BCE est par ailleurs, mi-février 2012, le double de celui de la Fed[40].

Les banques centrales

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Si l'article 123 du traité de Lisbonne interdit aux banques centrales de participer au financement des dettes des États, le programme Target 2[41],[42], régulant les flux entre les banques centrales faisait cependant de la BCE un emprunteur envers la Bundesbank à hauteur de 325 milliards d'euros, fin 2010[41], et de 465 milliards en octobre 2011[43].

Avec le Securities Market Program[44], depuis le printemps 2010, la BCE[10] a aussi acheté des obligations européennes[11], sur le marché secondaire. En décembre 2011, 203 milliards d'euros d'obligations de dettes souveraines ont été achetés[12]. Les programme a été remplacé le 6 septembre 2012, par le programme OMT (opérations monétaires sur titres)[45]. Ce dernier programme est toutefois plus contraignant que le précédent car il impose au pays, dont la dette nationale est achetée, d'adhérer aux clauses de conditionalités définies dans les statuts du MES ou du FESF.

Le Fonds monétaire international

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Au Groupe des vingt de Cannes fin 2011, les pays non européens ont indiqué que leur aide éventuelle passerait par ce canal. Lors du sommet européen des 8 et 9 décembre 2011, il a été décidé que les États européens prêteraient un montant estimé à 200 milliards d'euros au FMI, qui en retour financerait les dettes des pays européens les plus menacés[46]. Initialement les banques centrales de la zone Euro devaient prêter 150 milliards d’euros au FMI, afin que l'institution prête à son tour ce montant aux États européens en difficulté, auxquels devaient s’ajouter 50 milliards des banques centrales hors zone euro. La mise en place de ces prêts s'avère cependant délicate : conditions suspensives en Allemagne et refus de la Grande-Bretagne. Dans le projet annoncé l’Italie et l’Espagne, doivent aussi prêter respectivement 23,5 et 14,9 milliards d’euros au FMI.

Le Fonds européen de stabilité financière (FESF) et le Mécanisme européen de stabilité (MES)

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Le FESF est un fonds crée le 9 mai 2010, destiné à aider les pays en crise ou menacés par une crise grave. Il intervient en posant des conditionnalités aux pays. Les premières euro-obligations ont été émises le 25 janvier 2011. Le FESF a placé ses premières obligations à cinq ans pour un montant de 5 milliards d'euros dans le cadre du soutien financier UE/FMI convenu pour l'Irlande. Le 21 juillet 2011, les européens ont décidé d'élargir le rôle du FESF : il peut maintenant racheter des obligations d'État sur le marché secondaire, participer au sauvetage des banques en difficulté, prêter à des États en situation difficile. Sa capacité d'émission initiale fixée à hauteur de 440 milliards d'euros, a été portée à 1 000 milliards d'euros[47]. Début juillet 2012, le fonds est loin d'avoir atteint les objectifs de financement qui lui ont été donné. En effet à cette date, les souscriptions obligataires ont été émises au total, pour un volume voisin de 109 milliards d'euros à un taux moyen proche de 3 %[48]. Dans le même temps, ont été émis des prêts vers l'Irlande et le Portugal, la Grèce pour un total voisin de 220 milliards d'euros à un taux voisin de 5 %. Une marge de plus 2 % est ainsi demandée aux pays financés, en échange de la garantie offerte par le fonds[49].

Le 11 juillet 2011, il a été décidé par les États membres que le MES remplacerait à partir de mi 2013 le FESF[50].

Spéculation au moyen des CDS

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Les credit default swaps (CDS) ou couverture de défaillance sont des produits dérivés financiers qui fonctionnent comme une assurance contre le défaut de paiement d'une obligation. Un rapport de la Commission spéciale sur la crise financière, économique et sociale adopté par le Parlement européen le 20 octobre 2010 remet en cause leur légitimité : « la multiplication de produits complexes hors bilan (SPV, CDO, CDS) et le mécanisme de la titrisation résultant d'un système bancaire parallèle non réglementé ont augmenté, plutôt que diminué, les risques systémiques »[51].

Outils spéculatifs

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Certaines sources[52],[53],[54] émettent l'hypothèse que pour faire évoluer les taux des obligations il suffirait en amont de spéculer sur les CDS liés à ces obligations. Un achat massif de CDS aurait pour effet de faire monter les taux d'intérêt sur les obligations d’État, tout en ayant investi des montants beaucoup plus faibles que s'il fallait acheter l'actif sous-jacent, c'est-à-dire les obligations elles-mêmes. Les taux des CDS peuvent relativement facilement être manipulés, car il s'agit d'un marché relativement limité[55]. D'après l'organisme privé de compensation Depository Trust & Clearing Corporation, le montant au niveau mondial en notionnel des contrats CDS souscrits pour les dettes souveraines s’élevait environ à 2 800 milliards de dollars en novembre 2011[56].

Dans le cas de la Grèce, du Portugal, et de l'Irlande, une étude menée par le groupe bancaire Natixis affirme l'existence d'une corrélation positive et significative entre les variations des CDS et celles des taux d’intérêt à 10 ans des obligations (instantanée, le jour même)[57]. Une étude statistique de la Banque de France conclut que pour la Grèce, l'Irlande, l'Italie, l'Espagne, et le Portugal (GIIPS) les variations de taux des CDS influencent directement celles des obligations, et plus particulièrement aux périodes où une agence de notation modifie la note d'un pays[58],[59],[60],[61],[62]. Le 29 avril 2011, la Commission européenne a ouvert deux procédures antitrust relatives au marché des CDS[63],[64], mais les résultats de ces procédures n'ont pas encore été communiqués[65]. Julien Pénasse, ancien trader et enseignant à l'école de commerce ESSEC, déclare le 20 octobre 2011 au quotidien Agefi[66] : « Le FESF doit intervenir massivement sur le marché des CDS. Seule une telle action serait en mesure de casser la spéculation et les anticipations auto-réalisatrices dont est victime la zone euro »[67].

CDS à nu

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Pascal Canfin, le rapporteur de la commission qui au parlement européen a fait voter le 20 octobre 2011, l'interdiction -devant intervenir le 1er novembre 2012- des CDS « à nu » (CDS achetés sans nécessairement détenir l'obligation sous-jacente), détaille dans une interview le mécanisme d'augmentation des taux[68],[69]. Pour la Grèce, le Portugal et l'Irlande le rapport (montant de contrats CDS « à nu »/montant de contrats CDS associés à la détention d'une obligation) serait compris entre 11 et 16, ce qui donnerait une mesure de l'ampleur de la spéculation sur ces contrats[70].

Mesure du risque

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D'après Christian Noyer, gouverneur de la Banque de France : « on ne peut pas prendre directement, de quelque manière que ce soit, les primes des CDS pour une variable de substitution de la véritable probabilité de défaut de l’entité sous-jacente »[71]. Cependant le contrat standard utilisé sur les marchés, « simule directement une probabilité de défaut ».

Assurance

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La fonction d'assurance pour les dettes souveraines semble avoir été difficile jusqu'ici à mettre en œuvre, en cas de défaut. En effet, un document de la Banque de France révèle que : « Les données de DTCC, font apparaître un ratio entre le montant des indemnisations (en cas de défaut) et le montant notionnel (assuré) brut de CDS rarement supérieur à 10 % (entre 2008 et 2009) »[72].

Créateur de liquidité sur le marché obligataire?

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D'après la chaîne de télévision LCI: « Le Parlement européen avait voté l'interdiction des CDS souverains à nu en juillet (2011), mais certains États, comme l'Italie (et le Royaume-Uni), y étaient réticents, craignant que leur interdiction n'affecte la liquidité du marché de leur dette souveraine »[73]. Les exemples actuels de l'Allemagne et de la Grèce sont en contradiction avec cette affirmation. En Allemagne les CDS « à nu » sont interdits depuis le printemps 2010 (interdiction effective au 31 mars 2011[74]) et les souscriptions d'obligations sont mieux couvertes par la demande que dans les autres pays. En Grèce les CDS « à nu » étaient à cette époque encore autorisés, mais il n'y avait quasiment plus aucune ouverture de souscriptions sur le marché obligataire, car elles ne trouvaient plus preneur.

Règlementation des CDS

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{{Article détaillé|Credit default swap++

France et Europe

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La commission d'enquête de l'AMF sur "les mécanismes de spéculation" dans son rapport du 8 septembre 2010[75] a rendu un avis sur l'éventualité d'augmentations spéculatives des taux des obligations. Dans ce rapport elle précise que « les manipulations de cours sur les produits dérivés échangés de gré à gré ne peuvent donner lieu à sanction, faute de base légale ».

Par ailleurs au niveau européen, la directive « relative aux sanctions pénales applicables aux opérations d’initiés et aux manipulations de marché », adoptée le 20 octobre 2011[76], doit être transposée dans les législations nationales dans les deux ans, mais le Royaume-Uni et l'Irlande en ont été dispensé. La directive sur les opérations d'initiés et les manipulations de marché adoptée également le 20 octobre 2011, concerne en particulier la surveillance des opérations de gré à gré sous l'autorité de l'Autorité européenne des marchés financiers[77] « pour veiller à ce que toute manipulation des marchés d’instruments financiers au moyen d’instruments dérivés négociés de gré à gré, tels que des CDS, soit clairement interdite ». Toutefois, sauf réglementation nationale spécifique, anticipant la transposition de la directive, « son application devrait intervenir 24 mois après son entrée en vigueur », c'est-à-dire au plus tard en 2013[78]. Celle-ci a déjà eu lieu en partie en France avec l'article L. 621-15 de la loi sur la régulation bancaire et financière[79],[80],[81]. Le cadre législatif est donc en place en 2011, depuis la France, pour donner à l'AMF un pouvoir de sanction contre d'éventuelles manipulations de taux utilisant les CDS.

CDS à nu
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Le parlement européen a voté le 19 octobre 2011 (confirmation le 15 novembre 2011[82]), pour l'interdiction des CDS à nu : il est désormais nécessaire de posséder l'obligation sous-jacente au contrat pour acheter le CDS associé. Cette règle n'entrera toutefois en vigueur que le 1er novembre 2012 et certains pays pourront se dispenser d'appliquer l'interdiction, sur décision de l'ESMA dans le cas où elle entraînerait une dégradation du marché de la dette publique[83],[84]. L'Allemagne avait déjà fait voter pour sa part cette mesure depuis le printemps 2010[85]. En France la proposition d'amendement de M. Christian Eckert, pour interdire les CDS « à nu », dans le cadre de la loi de modernisation du code monétaire et financier a été rejetée en octobre 2010[86].

Marchés de gré à gré
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Les autorités européennes ont encouragé la concurrence des marchés organisés (surveillés) par les marchés de gré à gré (dark pools) avec la directive MIF (Marché des Instruments Financiers), entrée en vigueur le 1er novembre 2007. Le G 20 de Pittsburgh en septembre 2009 a dans sa déclaration finale a prévu que « tous les contrats de produits dérivés de gré à gré normalisés devront être négociés sur des marchés organisés ou des plateformes de négociation électronique et être compensés par l’intermédiaire de contreparties centrales d’ici la fin de l’année 2012 au plus tard »[87]. En effet d'après la fédération des bourses européennes jusqu'à 40 % des échanges de titres au niveau européen se feraient, en mars 2010, de gré à gré[88]. Au niveau européen, la mise en application de cette résolution est en cours d'élaboration dans le projet de règlement EMIR (réglementation sur les infrastructures de marchés)[89] qui vise à inciter les opérateurs sur les marchés de gré à gré à s’enregistrer auprès de chambres de compensation[90]. La directive a été adoptée en réunion plénière les 22 et 23 février 2012 [91]. Toutefois il faut noter que les termes de la directive, concernant les produits dérivés dont les Cds, « Cette obligation [de déclaration] concernera à la fois les contreparties financières et non financières qui dépassent le seuil de compensation fixé dans EMIR. Ces dispositions confient à la Commission et à l’AEMF la tâche qui consiste à définir, au moyen de normes techniques, la liste des dérivés concernés par cette obligation, en tenant compte de la liquidité des différents instruments », laissent en pratique une grande liberté de contrôle et d'interprétation à l'AEMF.

États-Unis

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D'après la Banque de France, en juillet 2010[92]: « La surveillance au niveau fédéral […] s’effectue largement |…] par les régulateurs bancaires. Contrairement aux marchés boursiers ou aux marchés à terme qui sont réglementés, respectivement, par la Securities and Exchange Commission et la Commodity Futures Trading Commission, les CDS ne font pas l’objet d’une régulation globale […] ». Pour le Pr Anne-Laure Delatte[93], en 2010, le projet de réglementation américain consiste à : « organiser les échanges via une chambre de compensation pour rendre publique l'information sur les flux et les prix. […] Les données sur le volume, l'origine et la nature des positions permettront de repérer rapidement les épisodes de spéculation. Le conseil du risque systémique pourra alors établir un ratio de capital et de liquidité pour assurer que le risque de défaut est effectivement couvert ».

Spéculation au moyen des contrats à terme de dette

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L'interdiction des CDS « à nu » doit intervenir le 1er novembre 2012 en zone euro. Les CDS continueront d'exister après cette date et permettront une couverture du risque de défaut de remboursement. Cependant, le 16 avril 2012 est lancé un nouveau produit financier : un contrat à terme lié à des obligations souveraines, par la filiale Eurex du groupe boursier allemand Deutsche Börse[94],[95]. Ce nouveau produit pourra contrairement aux CDS être acheté à nu : possibilité d'acheter un volume illimité de contrats à terme sans nécessairement posséder le 'sous-jacent' (obligation de dette souveraine). Il y aura donc le même risque que celui qui avait été dénoncé lors de l'interdiction des CDS à nu d'obtenir des variations à la hausse des taux obligataires, par achat massif de contrats à terme de dette. Par ailleurs, ce nouveau contrat n'apporte semble-t-il aucun avantage particulier en termes de couverture de risque par rapport à un contrat CDS (credit default swap).

Ventes à découvert

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Les ventes à découvert sur les obligations ont été utilisées, en particulier lors de la crise grecque, par certains intervenants et ont d'après Christian Noyer contribué à amplifier les hausses de taux[96].

Réglementation des ventes à découvert d'obligations souveraines

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La loi adoptée en assemblée plénière du parlement européen le 15 novembre 2011, devant entrer en application le 1er novembre 2012, prévoit[97],[98] :

  • La création d’un devoir d’information auprès de l’autorité de contrôle (Esma) des positions de ventes à découvert d’obligations.
  • En cas de situation jugée exceptionnelle (marché dégradé), il est possible que l’autorité de contrôle interdise les ventes à découvert ou les ventes de CDS, pour une durée maximale de 3 mois.

La loi américaine prévoit pour sa part, depuis le 24 février 2010, que la commission de surveillance SEC limite les ventes à découvert dans le cas où le prix d'un actif a chuté de plus de 10 % d'un jour à l'autre.

Transactions à haute fréquence

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D'après un rapport : « le flash trading permet à certains participants d’avoir, avant tous les autres intéressés, un aperçu des activités des marchés, ce qui les mettra en mesure de passer leurs ordres également avant tous les autres. À cet effet, des logiciels scannent des dizaines de plates‐formes pour détecter les tendances, puis communiquer, pendant quelques millisecondes, aux dits participants les ordres passés par d’autres et enfin, à toute vitesse, passer leurs ordres. Cette pratique fausse le mécanisme de découverte du prix et aboutit à des prix d’exécution plus défavorables pour les autres investisseurs »[99]. Il ne s'agit cependant pas d'une pratique marginale puisque les transactions dites « à haute fréquence » représentent 70 % des négociations des actions américaines, et jusqu'à 50 % en Europe. Jean-Pierre Jouyet, président de l'AMF a estimé le 5 octobre 2011[100]: « qu’il était quasiment impossible de démontrer d’éventuelles manipulations de cours liées au High Frequency Trading (HFT) du fait de sa structure opaque et des manques de données durablement exploitables via le carnet d’ordre ». La réglementation limitant le trading de cds aux plateformes MTF soumettrait aussi ce marché au trading haute fréquence[101]. L'utilisation de ce type de trading fait toutefois débat chez certains acteurs de la profession[102].

Contrôle réglementaire

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En France

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Un amendement voté par le sénat le 18 novembre 2011, visant à taxer les transactions haute fréquence, été rejeté par Valérie Pécresse membre du gouvernement Fillon[103]. Toutefois le 16 février 2012, l'Assemblée nationale française adopte le principe d'une taxe limitée à la France qui pourrait rapporter 1 milliards d'euros et qui serait mise en œuvre en août 2012[104], rétablissant sous une forme différente l'impôt de bourse supprimé en 2007.La taxe de ce projet ne concernera toutefois pas le trading haute fréquence [105]. En juillet 2012, la loi de finance rectificative double le taux initial à 0,2 %[106].

En Europe

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L’article 72 de la proposition de directive MIF 2 prévoit que : « les autorités compétentes (AEMF) pourront fixer des limites relatives à la prise de position qu’une personne pourra prendre dans un laps de temps défini dès lors que cette intervention est nécessaire pour assurer le bon fonctionnement du marché ». Transmise au Parlement européen, cette proposition de directive MIF 2 devrait être adoptée à la fin 2012[107],[108].

Dettes de certains pays

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Dette portugaise

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Dette irlandaise

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Dette italienne

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Le 10 novembre 2011 les taux obligataire sont au-dessus de 7 %[109]. Pourtant l'Italie est en 2010 un des rares pays européens à avoir un solde primaire structurel positif[110]. Entre le premier trimestre 2011 et la fin 2011 l'écart entre les taux italiens et allemands a augmenté de 3,5 %[111], alors que le montant de la dette du pays a peu varié. Une étude de l'Ocde, en mars 2010, montre par exemple que l'Italie doit faire un effort budgétaire moins important que l'Allemagne pour stabiliser sa dette [112], ce qui ne se traduit pas dans le niveau de ses taux obligataires. D’après le DTCC le montant des contrats Cds souscrits pour la dette italienne seraient, en février 2012, de 317 milliards de Dollars[113]. Certaines simulations ont montré que des taux obligataires qui resteraient supérieurs à 6 % sur une longue période rendraient la dette Italienne très difficilement soutenable[114],[115], ce qui rend nécessaire de maintenir dans la durée la baisse des taux de financement observés depuis janvier 2012 [116].

Dette grecque

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  • Entre mai 2009 et novembre 2011, le taux des obligations grecques à 5 ans est passé de 5 % à 38 %[117]. En octobre 2011 la dette s'élevait avant décote à 158 % du PIB, alors que dans le même temps le Japon avec un niveau d'endettement de 229 % du PIB avait des taux d'obligations de 1 %[118], et une dette détenue à 92 % au Japon[119].
  • L'augmentation des taux grecs ne peut donc être uniquement expliquée par un risque accru qui serait lié à un accroissement de la dette du pays mais il faut aussi la lier à des phénomènes spéculatifs et à l'origine étrangère des prêteurs (à 71 %)[120]. Les dégradations des agences de notation, entre mai 2010 et octobre 2011, concomitantes avec une augmentation des taux paraissent difficilement explicables. En effet le risque de défaut de remboursement n'avait en réalité pas augmenté pour les prêteurs : le 3 mai 2010 il y avait eu par exemple une déclaration de soutien de la BCE qui indiquait « accepter les titres grecs, quelle que soit leur notation, en garantie (collatéral) contre des prêts »[121]. De plus la totalité des titres obligataires avaient été couverts par des assurances de type CDS par leurs possesseurs. Une étude du FMI en mars 2011, met en lumière l'importance des notations des dettes souveraines par les agences dans le déclenchement des augmentations de taux[122].

La Grèce est à ce jour le pays le plus mal noté au monde par les agences de notation américaines[123]. Le solde primaire budgétaire est pourtant depuis le deuxième semestre 2009, en pourcentage du PIB, équivalent à celui de la France[124],[125]. Dans le rapport d'une commission d'enquête de l'Assemblée nationale, en décembre 2010[96], Christian Noyer, gouverneur de la Banque de France, a déclaré : « il n'est pas exclu que les mouvements aient été amplifiés par des opérations spéculatives utilisant des instruments sophistiqués comme les CDS ou les ventes à découvert ».

Le montant des CDS concernés est difficile à évaluer avec précision, puisqu'en 2011, les contrats étaient exclusivement négociés de gré à gré. Le magazine Forbes du 15 juillet 2011 se basant sur une estimation de BullionVault estime qu'au moins 680 milliards d'euros, soit près de deux fois le montant de son endettement réel de 350 milliards d'euros, ont été soucrits[126]. D’après le DTCC le montant ne serait, en octobre 2011, que de 70 milliards de Dollars[127]. Ce dernier montant paraît cependant sous-évalué. En effet l'ensemble des contrats CDS vendu par les trois plus grosses banques américaines a atteint en juin 2011, 6 000 milliards, d'après les données fournies par la réserve fédèrale[128]. En calculant par ailleurs le montant des obligations souveraines grecques en pourcentage du montant au niveau mondial des obligations souveraines on obtient 1,43 %[129]. En prenant aussi en compte les CDS souscrits pour les sociétés et banques grecques, le montant notionnel des CDS Grecs peut donc difficilement être inférieur à 2 %×6 000 milliard, soit 120 milliards de dollars.

Un rapport du sénat concernant le projet de loi de régulation bancaire et financière[130] retient cette explication pour la crise grecque: « Un effet boule de neige s'est enclenché après que des gérants de titres obligataires ont cédé des titres de dette grecque fin 2009, entraînant dans leur sillage des cessions de la part des banques (pour compte propre) puis des hedge funds, et in fine la formation de positions spéculatives auto-réalisatrices par achat de CDS. Les banques vendeuses de ces CDS auraient quant à elles couvert le risque associé à la dette grecque en vendant à découvert des obligations préalablement empruntées, ces flux vendeurs contribuant à amplifier la chute ».

Pour certains fonds d'investissement, les placements dans le financement des obligations grecques sont rémunérateurs. Ainsi le fonds Avenue Capital a obtenu un rendement annuel de 18,5 %, en investissant en 2011 dans les dettes souveraines de la zone Euro[131],[132],[133]. La BCE a pour sa part tiré un rendement supérieur à 20 % sur deux ans, de ses achats de titres grecs à hauteur de 40 milliards d'euros (25 % de bénéfice à la revente, taux obligataires supérieurs à 20 %)[134]. Le 9 mars 2012, l'ISDA décide que les CDS souscrits pour la dette grecques sont déclenchés, en raison des clauses collectives que la Grèce a prises pour imposer la décote de sa dette[135].

Dette espagnole

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Dette française

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La France et l'Allemagne, ont en 2010, une détention à plus de 40 % de leur dette par des pays non européens[136]. Le 17 octobre 2011, Moody's Investors Service a annoncé que sa note Aaa de la France était sous surveillance pour trois mois[137]. Depuis cette date et jusqu'au 15 novembre 2011, l'écart de taux, avec l'Allemagne, des obligations françaises à 10 ans a augmenté de 58 %[138], se traduisant par une augmentation du taux de 0,8 %. Une étude économétrique de Natixis indique dans le cas de la France, qu'il y a bien une corrélation entre prix des CDS et taux obligataires, et que pendant l'été 2011, la hausse des taux des CDS a contribué à aggraver l'écart entre les taux obligataires allemands et français das un contexte de rumeurs sur la dégradation de sa note[139]. Le vendredi 13 janvier 2012, l'agence Standard and Poor's dégrade sa note de la France d'un cran de AAA vers AA+. Malgré cette dégradation les taux courts français diminuent plutôt en raison d'une augmentation de la demande d'obligations, provenant surtout des fonds souverains des pays émergents[140]. Les prêts de durée 3 ans proposés en décembre 2011 par la BCE, n'auraient en effet profité qu'à hauteur de 44 milliards d'euros (pour un total de 489 milliards) aux banques françaises[141].

Coût d'une augmentation de l'ordre de 1 % des taux longs obligataires

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L'Agence France Trésor a estimé qu'une augmentation de 1 % des taux obligataires coûterait en 2012, à l'État, 1,9 milliard d’euros supplémentaire de dépense publique et jusqu'à 14,9 milliards d'euros par an en 2021, en supposant l'environnement économique identique[142] (taux de croissance, balance commerciale, inflation, etc.).

En effet, en 2011, la structure de la dette obligataire déclarée par l'Agence France Trésor[143],[144], montre que sur 1 305 milliards d'euros d'emprunts en octobre 2011, il y a des durées d'émission et des taux de trois types (Emprunt d'État) :

  • 874 milliards sont des OAT, dont 56 milliards seront renouvelés en 2012. Il en résulterait une augmentation de 1 % des 56 milliards, soit 0,56 milliard ;
  • 240 milliards ont des taux entre 2 et 5 ans. 42,8 milliards seraient renouvelés en 2012. L'augmentation pourrait être évaluée à 0,5 %, engendrant un surcoût de 0,2 milliard (42,8 × 0,5 %) ;
  • 191 milliards sont des BTF, avec des taux à 3 mois[145] pour lesquels l'augmentation du taux est estimée en 2012 à 0,6 % (1,4 − 0,8[pourquoi ?]). Ceci donnerait alors un coût supplémentaire de 1,14 milliard (0,6 % × 191).

Au total, le surcoût serait donc de l'ordre de 1,9 milliard d'euros pour la dette de l'État en 2012.

Mode d'adjudication à la hollandaise

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Le mode de vente des bons du trésor français est basé sur le principe de l'adjudication à la hollandaise[146]. Les enchères sont relativement fermées car seuls les SVT accrédités par le Trésor sont autorisés comme acheteurs potentiels d'obligations souveraines. Or, plusieurs critiques peuvent être émises sur ce mode de fonctionnement. En effet, le mode d'accréditation des SVT est assez peu transparent. La liste des 20 SVT français communiquée par le Trésor [147] montre ainsi que seules 4 banques françaises sont représentées, dont aucune publique. La composition relativement semblable de grands établissements bancaires internationaux pourrait ouvrir la voie à des phénomènes de collusion [148],[149],[150]susceptibles d'entretenir des ententes sur les cours[151], en particulier dans les cas de crises de liquidité. Les taux des Cds pourraient servir comme indicateur implicite de coordination du niveau des offres entre les acheteurs[152]. Les taux de couverture des adjudications[153] souvent supérieurs à 1 laisseraient penser que les taux obligataires obtenus par le Trésor ne sont pas les meilleurs. En effet, des taux de couverture voisins de l'unité correspondraient davantage à une situation de marché où le taux obligataire traduit un équilibre entre le volume offert et celui demandé. Le mode d'adjudication à la hollandaise n'a en effet pas démontré un avantage empirique sur d'autres modes d'adjudication [154],[155],[156].

On a observé les mêmes défauts par exemple lors de la première émission obligataire du FESF du , qui se base sur le système d'enchères « à la hollandaise » pratiqué par la Bundesbank[157]. En effet, pour placer ses obligations à cinq ans pour un montant de 5 milliards d'euros, le carnet de commandes a atteint le record de 44,5 milliards d'euros, soit environ neuf fois l'offre[158]. Le Fonds avait choisi seulement trois banques (Citibank, HSBC et la Société générale) pour organiser l'émission inaugurale de ses obligations[159]. Est-ce que la situation où trois banques seulement sont autorisées à enchérir est celle d'un marché ouvert et concurrentiel[160], alors que plus de 500 institutions financières diverses étaient en réalité acheteuses[161]? Or, malgré un taux de couverture (offre/demande) de 9, le taux obligataire obtenu a été de 2,89 %, quasi-identique aux taux allemands. Cet exemple d'enchère montre que ce mécanisme d'enchères n'a pas été particulièrement efficient pour le FESF.

Qui détient la dette française ?

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La dette française serait détenue, en septembre 2011, environ à 66 % hors de France[162]. Le détention étrangère était limitée à 20 % en 1992[163]. La loi française ne permet pas à l'Agence France Trésor (AFT) d'identifier précisément les détenteurs finaux des bons du Trésor[164] qui, achetés à l'origine par les SVT, sont ensuite revendus à des tiers [165]. Cependant, la chambre de compensation Euroclear France communique la liste de ses 50 plus gros acheteurs[166]. Cette dernière liste doit toutefois être relativisée, car elle ne correspond qu'à une partie des détenteurs. En effet par exemple, le directeur de l'Agence France Trésor, a déclaré qu'en 2010, 61 % des achats d’obligations françaises de durée supérieure à 2 ans, ont été le fait de banques centrales étrangères (réserves de change)[14],[13]. D'après le journal Le Monde,du 23 juin 2011, les trois plus gros pays étrangers détenteurs de dette française seraient : les îles Caïmans, le Luxembourg et le Royaume-Uni[167],[168]. La BRI indique plutôt pour les trois plus gros pays détenteurs: le Royaume-Uni, le Japon, les États-Unis [169].

La France détenait par ailleurs, en novembre 2011, 1 400 milliards de dette de pays étrangers, dont 400 milliards de dette américaine[170]. On pourrait se demander pourquoi les bons du trésor américain ne sont pas échangés contre de la dette française, qui offre aux investisseurs des taux de rémunération supérieurs [171]. En effet si, comme le laisse penser la courbe des OAT, les taux français devaient continuer d'augmenter il serait préférable, que ce soit majoritairement les institution financières françaises qui en profitent[172]. Ceci supposerait toutefois d'augmenter alors le taux de détention national au-dessus de 50 %[173]. Le Japon, pays ayant le plus fort taux de détention national de sa dette, est aussi celui qui a eu ces cinq dernières années les taux de financement les plus bas [174].

Dette britannique

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La part des résidents détenteurs de dette anglaise est très élevée. Moins élevée qu'au Japon (92 %), elle dépasse 70 %, bien plus qu'en Europe (Zone euro) où la moyenne est à 47 %. Le taux des obligations à 10 ans est en novembre 2011 autour de 2,25 %[175]. La Banque d'Angleterre détient 25 % de l'encours total des dettes (en 2010) du pays contre une moyenne de 6 % pour la Banque centrale européenne. Le déficit budgétaire est pourtant depuis deux ans le double de celui de l'Italie[176] qui se finançait sur le marché obligataire, en décembre 2011, à un taux voisin de 7 %.

Chronologie

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Chronologie des événements marquants de la crise de la dette souveraine en zone euro.

Décembre 2009

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Mars 2010

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Avril 2010

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  • 27 avril : S&P rétrograde la note des obligations portugaises.
  • 28 avril : S&P dégrade les obligations espagnoles de AAA à AA−.

Mai 2010

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  • 3 mai : la Banque centrale européenne annonce qu'elle acceptera les obligations de la dette publique grecque comme collatéral quelle que soit sa note.
  • 7 mai : après plusieurs semaines de débats, le conseil européen valide le plan d'aide à la Grèce de 110 milliards de prêts sur trois ans.
  • Nuit du 9 au 10 mai 2010 : pour faire face à la peur des marchés et éviter que la crise grecque s'étende à l'Espagne, au Portugal voire à l'Italie, l'Union européenne en coopération avec le FMI se dote d'un fonds de stabilisation de 750 milliards d'euros (La commission européenne est autorisée à emprunter 60 milliards d'euros, 440 milliards apportés par les États et 250 milliards apportés par le FMI).
  • 10 mai, la BCE décide de permettre aux banques centrales de la zone d'acheter de la dette publique et de la dette privée sur les marchés secondaires.

Juin-juillet 2010

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Janvier 2011

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  • 15 janvier : la banque centrale d'Irlande fait savoir qu'elle a procédé, depuis septembre, à diverses opérations de refinancement des banques commerciales sans contrepartie, pour environ 50 milliards d'euros. Ces opérations se caractérisent par de la création de monnaie scripturale, avec le consentement officiel de la BCE et en conformité avec les traités européens[177]. Ces mesures exceptionnelles sont liées à une fuite importante des dépôts bancaires irlandais vers l'étranger depuis plusieurs mois.
  • 25 janvier : le Fonds européen de stabilité financière (FESF) effectue ses premières émissions de dette avec succès. L'opération a permis de lever près de 5 milliards d'euros, pour plus de 45 milliards proposés par les marchés[178].

Mars 2011

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Juillet-août 2011

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  • C'est au tour de Moody's d'abaisser la note du Portugal et de l'Irlande estimant que ces deux pays ont besoin de nouveaux financements[183].

Sources

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Références

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  1. Gecodia - Taux des obligations
  2. Garrouste et Guédas 2010
  3. Artus - 26 juillet 2011, p. 2, graphique 1
  4. Artus - 19 septembre 2011, p. 2, graphique 1a
  5. Accueil - Emprunt national 2010
  6. La Tribune - 18 novembre 2009
  7. Artus - 19 juillet 2011, p. 3
  8. Article 123 du Traité sur le fonctionnement de l'Union européenne
  9. Artus - 8 novembre 2011
  10. a et b "Agefi, décembre 2010,La crise financière donne un nouveau rôle à la BCE".
  11. a et b "Oblig-ivest, décembre 2011, La BCE ralentit ses achats d'obligations sur le marché secondaire".
  12. a et b "Université de Caen".
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Discussion:Spéculation sur les dettes souveraines européennes

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Mécanisme de gestion des crises

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Il ne s'agit pas de mécanismes ordinaires de financement mais de financement éventuels en cas de crise-- fuucx (d) 15 janvier 2012 à 13:02 (CET)

je ne comprends pas la remarque. Cela fait référence à quel passage? Deuxtroy (d) 1 mai 2012 à 13:19 (CEST)

Neutralité

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Le titre est non-neutre, le terme "spéculation" étant vraiment péjoratif et subjectif. Le contenu est moins pire, même si on a quand-même l'impression que l'article veut montrer qu'il y a spéculation, et que celle-ci est la principale cause de la crise de la dette européenne européenne, sans aucune critique à aucun moment de cette thèse. Ce qui est plus moyen...

Je pense mettre un bandeau neutralité si il y a pas changement, des avis ? --Nouill (d) 30 avril 2012 à 03:12 (CEST)

Je ne vois pas en quoi le titre serait non neutre. C'est le sujet de l'article. Les mécanismes de spéculation y sont expliquées. Il n'est dit nulle part que la spéculation est la cause de la crise de la dette, mais qu'elle la renforce. Le fait que les Etats tentent de mettre en place des outils pour la limiter est sourcé, et difficilement contestable. Maintenant, si un intervenant souhaite citer des sources notables qui indiqueraient le contraire (Thèse : « il n'y a pas de spéculation ») qu'il le fasse, mais cela risque d'être difficile à trouver.
Totalement opposée à un bandeau de neutralité en l'absence d'arguments sourcés.Deuxtroy (d) 30 avril 2012 à 05:40 (CEST)
Je pense pas trouver des sources, vu que celle utilisées sont quasi que des sources primaires, ce qui est relativement normal vu que c'est un sujet d'actualité et que c'est un sujet super-compliqué, complexe, opaque (où je ne comprend pas plus que beaucoup de gens).
Pour illustrer un peu mon propos : la première phrase de l'article qui est surement l'une des pires (tout en étant la plus importante) : « La spéculation sur les dettes souveraines européennes est un phénomène lié à l'apparition depuis la récente crise de la dette dans la zone euro de taux d'obligations sur les marchés européens anormalement élevés qui laissent suspecter l'effet d'une certaine spéculation financière. » La phrase dit que la spéculation n'existait pas avant la crise (ce qui est faux)... La phrase utilise aussi le terme "anormalement" qui est subjectif à moins de définir ce qui est "normalement élevés", bref dans la phrase y aurait un "bon taux" et un "mauvais taux" induit par la spéculation.
Sinon je n'ai pas compris en quoi la section "Transactions à haute fréquence", avait un rapport avec la spéculation sur la dette publique. --Nouill (d) 30 avril 2012 à 23:27 (CEST)
  1. Lutter contre la vente à découvert et la spéculation sur la dette souveraine ce n'est pas ce que j'appelle une sourceprimaire, (même si elle n'est pas académique. Des sources comme celles-ci, il en existe plusieurs. A l'inverse, on n'en trouve pas disant le contraire, qu'il n'y aurait pas de spéculation (j'ai bien trouvé une déclaration du responsable de l'AMAFI indiquant qu'il n'y aurait pas de problème avec le nouveau contrat à terme lancé sur Eurex, mais je doute que la qualité de son argumentation puisse remettre en cause cet article (voir Dette/spéculation : l'Amafi regrette le timing.
  2. La phrase d'intro est un résumé du texte, et il y a des sources et une citation en clair dans le texte : « Christian Noyer, gouverneur de la Banque de France, a déclaré : « il n'est pas exclu que les mouvements aient été amplifiés par des opérations spéculatives utilisant des instruments sophistiqués comme les CDS ou les ventes à découvert ». » Certes, il adopte un langage diplomatique avec le « il n'est pas exclu », mais il semble difficile de faire plus clair.
  3. La notion de taux anormalement élevé est définie dans ses grandes lignes : variation forte de taux à risque inchangé. Et malgré des garanties supplémentaires de la BCE. La comparaison entre Grèce et Japon est peut-être le point discutable, puisque à taux d'endettement égal, le Japon souffre lui d'une spéculation à la hausse sur sa monnaie, ce qui fausse peut-être les comparaisons.
  4. Sur le fait que la spéculation sur les dettes souveraines existait avant, c'est peut-être un problème de définition. Personne ne pourrait écrire ici trop abruptement que « les spéculations habituelles sont amplifiées par des manipulations de cours à long terme en liaison avec des manoeuvres sur les notations ». On peut juste se contenter de citer les gens du métier qui relèvent le premier point, puis le second, sans jamais faire explicitement la liaison entre les deux composantes. Et aussi mentionner les factuels susceptibles de permettre à chacun de se faire une idée sur le sujet. Montant des CDS couvrant deux fois le nominal des dettes (cela ne peut pas être de la couverture) et influence du taux des CDS sur les taux obligataires, alors que cela devrait être l'inverse.
  5. Concernant le THF, il est dit (peut-être pas assez clairement) que les échanges actuels se font en dehors de structures centralisées. La crainte indiquée est que le passage par des MTF autorise le THF sur les CDS et les distorsions qui vont avec. J'ignorais ce point, mais vu les "débats" au sein des banques dont fait part la source, le problème de confiance doit être réel pour que organismes en viennent à imaginer des plate-formes réservées aux seuls buy-side. Et le risque n'est pas quantifié, (il pourrait difficilement l'être) mais il est simplement souligné.
  6. Je partage ton avis qu'il y a certains points méritants plus de sources secondaires, mais pour la phrase d'introduction citée, je la trouve parfaitement claire et neutre. Deuxtroy (d) 1 mai 2012 à 05:20 (CEST)

Mon sentiment est que cet article manque de technicité. Je ne reviens pas sur la remarque que j'ai déjà faite plus haut

  • Pour moi l'introduction ne va pas. Le problème est que les spéculateurs (ou les intervenants sur les marchés) n'avaient pas assez distingués entre les risques des différents Etats avant la crise d'où au départ des taux de prêt trop proches des Etats et après, ils ont eu tendance à accentuer trop les choses. Mais au départ, ils n'ont pas fait le boulot en évaluant bien le risque. S'ils avaient fait le travail des pays n'auraient pas pu emprunter autant. C'est ce point qui a été important lors de la renégociation de la dette grecque (c'est sur ce point qu'un député écologique comme Canfin rejoint pour partie la position allemande). En effet un des problèmes avec la spéculation est qui paie in fine. Il n'y a pas de problème s'ils acceptent de payer pour les risques prix, il y a des problèmes quand ils tentent transfèrent ces risques sur les contribuables. C'est cela qui est au coeur du problème. D'une façon générale Il faudrait expliquer pourquoi on parle de spéculation uniquement maintenant (cela peut se défendre) mais actuellement c'est trop léger et pour parti faux. -- fuucx (d) 1 mai 2012 à 09:07 (CEST)
? Tu abordes un autre sujet il me semble : "Mais au départ, ils n'ont pas fait le boulot en évaluant bien le risque." : tu parles sans doute des personnes (banquiers, États ou autres) qui ont prêté aux États européens? Autrement dit des causes initiales de la Crise de la dette dans la zone euro. Ici on ne parle pas de cela, mais de la couche supplémentaire de spéculation sur les produits dérivés.
Pourquoi on ne ne parle de la spéculation sur les dettes souveraines européennes que maintenant? La crise a commencé en 2010. On a commencé à parler de la spéculation sur cette dettes qu'à partir du moment où elle a existé. Et il était difficile d'écrire sur le sujet avant d'avoir un corpus de sources officielles, non?
PS : je n'ai pas compris le sens de ta remarque plus haut. Deuxtroy (d) 1 mai 2012 à 13:17 (CEST)
Je m'explique. L'auteur confond les mécanismes "normaux de financements" et les mécanismes de gestion de crise ce qui est tout à fait différent.
Deuxièmement et là j'ai peur d'avoir mal compris. La spéculation est le jeu normal du marché où ce qui prennent des risques spéculent. Donc il y a avait spéculation avant la crise et après la crise. Donc il y a avait spéculation avant la crise et après la crise de la Zone euro et au demeurant tous les mécanismes décrit existaient avant la crise que ce soit celle de 2008 et celle de la zone euro. Après le problème est de comprendre les mécanismes et de voir si certains ne sont pas dangereux ou plus prosaïquement, c'est le fond des discussions actuelles sur les régulations financières, ne conduisent pas à privatiser les profits et à nationaliser les pertes (en économie c'est le aléa moral). Ce n'est pas avec la crise de la zone euro que la spéculation commence simplement avec la crise de la zone euro, les risque sur certains pays sont perçus (parfois à bon escient) comme tel que les taux vont inclure une prime de risque qui les font monter. Les organismes comme le FMI et les FESF sont prévus justement pour permettre de passer ces crises (en clair ils permettent de se passer des marchés pour un temps) et de tenter par des réformes structurelles de faire baisser les risques.-- fuucx (d) 1 mai 2012 à 13:37 (CEST)
  1. Je n'ai pas cette impression
  2. Même remarque que point 4 précédemment. C'est un problème de définition du terme spéculation. Si on assimile le fait de prêter de l'argent à un Etat à de la spéculation, pas étonnant qu'il y ait un malentendu. Ici on ne parle clairement pas de cela , mais de la spéculation sur les produits dérivés. Et c'est bien ce dont parlent les sources quand elles parlent spéculation. Deuxtroy (d) 1 mai 2012 à 13:30 (CEST)
Non vous ne parlez pas seulement des CDS mais aussi des taux auxquels on prête à un Etat -- fuucx (d) 1 mai 2012 à 13:40 (CEST)
Incompréhension de plus en plus profonde. L'article (via son auteur, qui n'a aucun rapport avec moi) parle de la spéculation sur les dettes souveraines. Et il évoque en effet le lien entre taux des dérivés et taux des obligations. So what? Deuxtroy (d) 1 mai 2012 à 14:18 (CEST)
Je maintiens que l'introduction ne va pas. Car si vous appelez spéculation ce que dépasse le jeu normal du marché ou l'utilisation de certains outils qui peuvent être dangereux, je peux l'entendre. Mais alors, il faut beaucoup mieux préciser ce qu'on entend dans cet article par spéculation et la distinguer de la prise de risque car autrement en fait on ne met pas le lecteur en possibilité de comprendre. Cela est dangereux car il y a un risque qu'il assimile tout à la spéculation et qu'il lui mette sur le dos des problèmes qui n'en relèvent pas. Il y a aussi un problème de source. J'ai un doute sur la source en introduction. Par contre je vois que vous avez des textes avec des citations de Canfin etc. C'est à partir de cela que l'article pour moi devrait être reconstruit-- fuucx (d) 1 mai 2012 à 13:50 (CEST)
Pourquoi ne pas faire une contre-proposition? Je répondais à une intervention de Nouill, en lui disant que je ne partageais pas son avis sur le manque de neutralité. Plutôt que de poser un bandeau de neutralité qui pour moi n'a aucun sens, pourquoi ne pas proposer une alternative? Vous critiquez l'introduction? Proposez donc en une autre. Sans refaire l'article de Crise de la dette dans la zone euro qui existe déjà. Et en intégrant que ce n'est pas MA définition de la spéculation, ni celle de l'AUTEUR de l'article, mais celle DES SOURCES (cf parlement européen par exemple). L'introduction dit exactement « Le niveau de ces taux ne reflète plus seulement un risque accru de défaut de remboursement des pays émetteurs, mais est également alimenté par des phénomènes spéculatifs ». Soit la distinction que vous appelez de vos voeux. Peut-être suffit-il de préciser "rémunérations des risques"? Deuxtroy (d) 1 mai 2012 à 14:18 (CEST)
PS : je m'aperçois que je réponds à 13H30 à une question qui a été modifiée à 13H37. Cela rend le dialogue difficile. Je poursuivrais le dialogue demain, si contre-proposition il y a, ayant d'autres obligations. Cordialement, Deuxtroy (d) 1 mai 2012 à 14:25 (CEST)
En fait je n'avais pas fini d'écrire et j'e croyais n'avoir pas publié. Concernant cet article je ne compte pas y intervenir. Je pense malgré tout qu'il pourrait être améliorer en partant des sources indiquées -- fuucx (d) 1 mai 2012 à 14:32 (CEST)
Je pense pas avoir été très "inspiré" et avoir trop suivi l'impression que m'avait fait l'introduction" que le texte lui-même-- fuucx (d) 1 mai 2012 à 14:44 (CEST)
J'avais abandonné le suivi de cet article, vu la somme de modifications qui le rendent trop coûteux en temps à analyser. Mais en le regardant aujourd'hui, je me rends compte que c'est devenu un monumental TI. Par rapport à l'introduction du 1er mai « La spéculation sur les dettes souveraines européennes est un phénomène mis en avant durant la récente crise de la dette dans la zone euro, crise qui a induit une augmentation des taux d'obligations sur les marchés européens. Les taux des obligations liées au financement des dettes européennes1 sont ainsi en novembre 2011 parmi les plus élevés des pays industrialisés. Dans certaines analyses, le niveau atteint par ces taux ne reflète plus seulement un risque accru de défaut de remboursement des pays émetteurs, mais est également alimenté par des phénomènes spéculatifs. » la version actuelle n'est pas acceptable, la dernière phrase ayant été remplacée par « Le niveau atteint par ces taux reflète-t-il seulement un risque accru de défaut de remboursement des pays émetteurs, ou est-il également alimenté par des phénomènes spéculatifs ? » . Comme introduction à un sujet supposé sourcé, on a déjà vu mieux.
Par ailleurs, le texte est truffé de TI complètement hors sujet, et toute la partie « Soutenabilité de l'endettement » est à supprimer, ahma. Deuxtroy (d) 29 septembre 2012 à 00:31 (CEST)

dette française

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cette partie est un tissu d'aneries. — Le message qui précède, non signé, a été déposé par l'IP 89.87.224.155 (discuter)

Calcul solde primaire et solde budgétaire public stabilisant

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Calcul du solde primaire : Personnellement, je trouve 0,215 % en résultat. Et comme c'est visiblement utilisé pour le calcul du solde budgétaire public stabilisant, cela fait double erreur.

oui en effet erreur corrigée, merci pour votre lecture.

Je ne suis pas un spécialiste donc j'ai un doute, mais comme le modificateur 82.228.144.230 (d · c · b) ne semble pas lire sa page de discussion, pas très facile d'échanger. Si vous voyez ce message, je vous remercie par avance de votre retour. — xDamx (dc) 1 août 2012 à 09:37 (CEST)

êtes-vous sûrs ?

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Je vois mal le lien entre les spéculations sur le TSG et la spéculation sur la dette. Cela m'a l'air très "tiré par les cheveux" -- fuucx (d) 27 septembre 2012 à 22:28 (CEST)

Idem. Toute la partie « Soutenabilité de l'endettement » devrait être résumée en 3 ou 4 phrases, pour éventuellement annoncer une évolution des taux, mais tout le reste est à virer, ahma. (cf aussi plus haut ma remarque sur le RI). Deuxtroy (d) 29 septembre 2012 à 00:34 (CEST)
Si vous n'y voyez pas d'objections je vais mettre un panneau pertinence en reprenant vos objections et les miennes -- fuucx (d) 29 septembre 2012 à 20:43 (CEST)
Aucune objection. Je vous laisse faire, je n'aurais pas beaucoup de temps à consacrer à WP dans les jours qui viennent. Deuxtroy (d) 1 octobre 2012 à 20:18 (CEST)

Je met en forme la réponse de l'IP du fait de la difficulté de lecture (ne semble pas comprendre quand on lui dit de répondre à la suite de la discussion). Pour plus de clarté, je met en gras ci dessous, à quelle partie de la discussion l'IP faisait référence :

  • concernant les messages de Fuucx du 27 septembre et de Deuxtroy du 29 septembre, l'IP 82.228.144.230 (d · c · b) répond : « Pas du tout car les taux sont supposés refléter le risque lié à l'état endété. Or l'évaluation du risque est justement autrement plus compliquée qu'une affirmation à l'emporte pièce du stype il faut respecter le régle d'or ou le niveau de 3%. Je suis d'ailleurs sur que si l'on faisait une étude 95% des gens ne sauraient pas définir la régle, baptisée à défaut d'or, car aucun pays à part la zone euro n'a une telle régle budgétaire. »
  • concernant le bandeau de pertinence proposé par Fuucx le 29 septembre : « Si la mention est supprimée, car vous ne justifiez pas du tout votre comportement. Vous avez qualifié je crois certains contributeurs de "petits caids", sur une autre page, ce qui semble assez approprié à qualifier ce type de comportement »
  • concernant la demande de blocage de mon compte par l'IP : « Je demande aux sysop de Wikipedia une sanction à l'égard du pseu trehill, qui revert sans aucun arguements de fonds des modifications ».

Enfin, pour ma part, je demande à l'IP de répondre à la suite de la discussion, et de ne plus faire comme ceci (répondre point par point). Enfin, mon pseudo est Treehill, pas la peine de m'appeler "pseu Treehill" qui est un total manque de respect de votre part. De plus, votre demande se fonde sur aucun point puisqu'ici c'est vous le POV-pusher (POV = "point of view").
Cordialement, TreehillPrésentation - You talkin' to me? - C.V. 3 octobre 2012 à 12:47 (CEST)

Attention l'ip a déjà développe l'attitude adopté dans cet article : enlèvement de panneau pertinence ou TI et faire du RTI, plus guerre d'édition sur l'article pacte budgétaire européen -- fuucx (d) 4 octobre 2012 à 03:38 (CEST)
Mise en forme : je ne suis pas persuadée que ce soit une bonne option, et encore moins de demander à un contributeur de ne pas répondre point par point. On ne s'y retrouve plus. Deuxtroy (d) 4 octobre 2012 à 15:45 (CEST)
Le topo c'est que vu que le contributeur ne signe pas, on n'y comprenait rien, mais je peux remettre ses réponses ou elles était, et dans ce cas, on scinde la discussion ... non ? TreehillPrésentation - You talkin' to me? - C.V. 4 octobre 2012 à 16:13 (CEST)
Non, tu peux laisser comme ça, j'ai repris son seul argument dans la section ci-dessous. En lui demandant de signer et de ne pas scinder les interventions d'une personne. Deuxtroy (d) 5 octobre 2012 à 18:52 (CEST)

A creuser

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http://www.banque-france.fr/fileadmin/user_upload/banque_de_france/publications/Documents_Economiques/documents-et-debats-numero-4-chapitre-3.pdf A priori, la banque de France a une voix discordante dans le débat, et minimise ou relativise l'impact de la spéculation. Autre point à traiter : les taux négatifs obtenus par la France alors qu'elle a perdu son AAA. Ce qui s'oppose à cette phrase introductive « Le niveau des taux d'intérêt ou les notes accordées par les agences de notation aux états sont guidés par la perception de la soutenabilité de l'endettement d'un pays. » qui est censée justifier le très long hors-sujet sur la les calculs de "soutenabilité de l'endettement". — Le message qui précède, non signé, a été déposé par Deuxtroy (discuter)

Personnellement je suis d'accord avec vous -- fuucx (d) 4 octobre 2012 à 13:19 (CEST)
Je reprends l'argument de l'IP 82 sur l'absence de lien entre spéculation et pacte de stabilité : « Pas du tout car les taux sont supposés refléter le risque lié à l'état endété. Or l'évaluation du risque est justement autrement plus compliquée qu'une affirmation à l'emporte pièce du stype il faut respecter le régle d'or ou le niveau de 3%. Je suis d'ailleurs sur que si l'on faisait une étude 95% des gens ne sauraient pas définir la régle, baptisée à défaut d'or, car aucun pays à part la zone euro n'a une telle régle budgétaire. »
->Oui, bien sûr que le taux obligataire est supposé refléter le niveau du risque. Par définition, puisque en théorie taux = taux sans risque + cout du risque, avec ici une composante spéculative qui majore ce coût du risque (dans la mesure où l'on accepte que la spéculation sur les CDS a bien un effet sur les taux obligataires). Mais où avez-vous vu un rapport entre la mise en place de règles budgétaires et la spéculation sur les CDS qui augmenterait les taux obligataires? Et quel rapport avec la politique française en la matière, puisque si je relis les sources, ce sont les principalement les PIGS qui ont été touchés? Une partie de la section "Soutenabilité de l'endettement" jusqu'à "Spéculation au moyen des CDS" est à supprimer de l'article, et à éventuellement intégrer, après relecture dans un autre article. Je dis "après relecture", car ayant regardé d'un peu plus près le contenu, je maintiens que cela regorge de TI. On y trouve des erreurs flagrantes du type A « Le projet gouvernemental, laisse envisager une stabilisation de l'endettement en 2014, avec une prévision de déficit budgétaire supérieur au solde stabilisant. » (stabiliser l'endettement avec un déficit supérieur au solde stabilisant?) ainsi que des affirmations que rien ne vient étayer B « Paradoxalement plus le solde budgétaire public stabilisant est bas, plus on peut améliorer le déficit budgétaire, car les rentrées fiscales sont importantes du fait d'une croissance élevée. ». Idem pour C « Ainsi, dans le cas français, on peut considérer que r_{t} est égal à la moyenne des taux des six dernières années et de celui de l'année t, si les levées obligataires sont à peu près égales d'une année sur l'autre » : qui aurait dit cela? .
Bref, je vire toute cette partie : il sera possible ainsi de se concentrer que le sujet de l'article, qui demande à être valablement sourcé et probablement amendé. Par valablement, comprendre des sources qui étaient un paragraphe ou une phrase entière, et non pas seulement le dernier mot du texte. Cordialement, Deuxtroy (d) 4 octobre 2012 à 16:34 (CEST)
A Ce n'est pas du tout une erreur flagrante, il suffit de se reporter à l'intervention télévisée de Hollande du 9 Septembre, dans laquelle il annonce un effort 'historique de révision du déficit budgétaire de 30M d'Euros et une stabilisation de l'endettement en 2014":
http://www.youtube.com/watch?v=BjXc9rb4TmM
http://www.jactiv.ouest-france.fr/actualites/zoom-sur/lactu-jour/francois-hollande-se-donne-deux-ans-pour-reussir-9416
B C'est quasiment une évidence. Si vous ne comprenez pas ca, arrétez de faire des contributions dans wikipedia..
C Evidemment ce n'est ps parce que votre prof de fac, par ailleurs consultant à la banque Lazard, ne vous l'a pas dit qu'il est interdit de réflechir 2 minutes. Si votre argumentaire contre 4,5<4,6 est : dans quel livre vous avez vu ca, j'aurais du mal à vous donner une référence précise..
A. Hollande aurait dit vouloir « stabiliser l'endettement avec un déficit supérieur au solde stabilisant? » Bien sûr que non. C'est un contre-sens absolu. Vous détournez la conversation avec cette source qui justifie autre chose que le point qui pose problème.
B. Lé lien direct de cause à effet entre « solde budgétaire public stabilisant bas » impliquant la « croissance » est peut-être « quasiment une évidence » pour vous. Le problème, c'est qu'elle ne l'est que pour vous.
C. Prétendre deviner ou approximer les taux en faisant la moyenne des 6 dernières années est un non-sens. Effectivement, vous risquez d'avoir du mal à donner une référence précise. Deuxtroy (d) 5 octobre 2012 à 18:41 (CEST)
Bref, je vire toute cette partie : il sera possible ainsi de se concentrer que le sujet de l'article, qui demande à être valablement sourcé et probablement amendé. Par valablement, comprendre des sources qui étaient un paragraphe ou une phrase entière, et non pas seulement le dernier mot du texte. Cordialement, Deuxtroy (d) 4 octobre 2012 à 16:34 (CEST)
J'ai supprimé l'appelation PIGS, qui me parait un terme insultant et peu approprié. Peut etre l'utilisateur Dextroy, pense t il appartenir à une espèce supérieure aux pigs? Dans le doute je l'invite à lire ce livre http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_P%C3%A8re_de_nos_p%C3%A8res ..
PIGS est le terme usuel pour désigner ces pays, l'acronyme GIIPS étant nettement minoritaire, au point que soyez obligé de renvoyer malgré tout sur PIGS [19]. La fine allusion qui consiste à me comparer aux porcs est un jeu de mot facile et insultant. Qui ne répond pas à la question principale : Toute la partie Soutenabilité et sections suivantes est hors-sujet, et bourrée de TI douteux. Et pourtant vous l'avez réinsérée avec cette justification : « vous pourriez vous occuper de votre business: ce n'est pas bous qui avez écrit cette page, et qui devez juger si la soutenabiltié est hors sujet: ce n'est de plus pas du tout hors sujet , c'est le sujet] ». On se fiche de savoir qui a écrit la page. Et il n'y a pas de business qui tienne. La soutenabilité de l'endettement en France n'a strictement rien à voir avec la spéculation dans les PIGS. Et la partie TI n'a rien à faire sur WP. Si au moins vous aviez développé le moindre argument, j'aurais vu continuer à présumer de votre bonne foi, mais là, cela devient douteux. Deuxtroy (d) 5 octobre 2012 à 12:12 (CEST)
Si je pense que c'est important de savoir qui a écrit la page. quand on écrit avec un style de dépliant publicitaire de boulangerie, je pense de toutes façons qu'il faudrait faire attention à ses interventions dans wikipedia. Quand à ce que vous appelez une 'fine allusion' à vous comparer à un porc je crois que selon votre habitude vous inversez les roles: c'est vous qui utilisez le terme Pigs que je n'avais pas utilisé. Si quelqu'un est insultant ce serait plutot vous. Et encore une fois si vous pouvez vous abstenir d'utiliser le terme PIGS, je pense que cela enrichirait votre vocabulaire, ce qui ne peut pas etre un mal.
Attention chère IP, vous avez été bloqué une fois pour attaque personnelle et passage en force, si vous ne changez pas cette attitude je redemanderai à ce que vous soyez bloqué, et ce ne sera pas pour une journée. Vous attaquez, certes avec détour, Deuxtroy (double sens du mot "pig") et vous refusez de voir l'évidence c'est à dire que PIGS est l'usage le plus courant donc appelons les choses comme elles doivent l'être. De plus, une nouvelle fois vous faites un passage en force non-justifié en révertant la suppression justifiée de Deuxtroy ici et dans l'historique. Je vous pris une nouvelle fois d'arrêter de vous comporter ainsi. TreehillPrésentation - You talkin' to me? - C.V. 5 octobre 2012 à 18:42 (CEST)

Manipulation de sources

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Le texte d'une source disant « This study shows that: (i) there is no stable causality link between the interest rates of the core countries and their CDS and that when it is significant, the relationship is rather negative: it is then definitely the "overall risk" component that links these two markets (Chart 10A). Conversely, changes in sovereign CDS do not have an impact on changes in interest rates » j'ai corrigé la phrase parlant de cette étude afin de préciser l'absence de corrélation, selon Natixis, entre CDS et taux [20]. Phrase qui a ensuite été modifiée ainsi : [21] pour lui donner le sens inverse. Ce n'est pas acceptable. Deuxtroy (d) 5 octobre 2012 à 14:33 (CEST)

La référence pointée est:
"the causality was stronger in the peripherals than among the core countries. By contrast, the CDS market ----may have had an impact----- in 2010-early 2011 in the case of the peripheral debts, but not in such a significant manner in the case of the core countries."
ce qui est acceptable, et correspond à la modification effectuée à raison — Le message qui précède, non signé, a été déposé par Beconomicus (discuter)
Vous avez oublié le début de la phrase : « The conclusions are quite similar when we study the effect of spreads against Bunds on CDS », sachant que Natixis utilise ici le taux des Bunds allemands qu'il assimile au taux du cash. Il n'est donc pas possible, lorsque Natixis indique qu'il y a une absence de corrélation entre CDS et taux obligataires pour la France (core country), et une lègère corrélation entre CDS et spread entre la dette obligataire française et celle de l'Allemagne, d'affirmer comme vous le faites dans le cas de la France, qu'il y a bien une corrélation entre prix des CDS et taux obligataires. Par ailleurs, merci de signer vos messages et de ne pas désorganiser les conversations comme ici ou . Deuxtroy (d) 5 octobre 2012 à 17:09 (CEST)
Je tiens à signaler que j'ai un doute sur le fait que l'IP et Beconomicus soit deux personnes différentes ou non. La demande n'a pas pu aboutir parce qu'ils peuvent pas vérifier l'IP par principe, cependant je trouve étrange que l'IP reprennent les propos de Beconomicus (cf. l'historique de la PdD) et que les interventions de Beconomicus aient soudainement commencé (cf. l'article sur le Pacte budgétaire - qu'il faut toujours par ailleurs neutraliser) lorsque l'IP a eu besoin d'un soutien. Ou si ce ne sont pas les mêmes personnes, il est fort probable que ce soit un ami de l'IP (cf. la menace qu'elle avait fait une fois en me disant en gros (ce n'est pas la citation exacte mais le sens de ce que l'IP avait écrit) -> moi aussi je peux appeler des amis pour venir vandaliser vos pages... Aurions nous affaire à un ami ? TreehillPrésentation - You talkin' to me? - C.V. 5 octobre 2012 à 18:52 (CEST)

Projet de modification de l'introduction

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"Des attaques spéculatives sur les dettes souveraines européennes sont un phénomène suspecté depuis la récente crise de la dette dans la zone euro. L’augmentation des taux d'obligations à des taux intenables dans la durée en Grèce, en Irlande, en Italie, en Espagne et au Portugal ont suggéré une volonté concertée de faire éclater la zone Euro. Cette hypothèse exigerait pour être confirmée de prouver que la simple crainte d’un défaut dans les pays concernés n’est pas seule responsable des taux constatés. Cette preuve est très difficile à apporter".

Cette formulation permet d'engager le débat sur la possibilité d'une action spéculative offensive sur les taux sans trancher sur sa réalité. Elle évite les nombreuses phrases contestables de l'introduction actuelle.— Le message qui précède, non signé, a été déposé par 2.2.198.152 (discuter)

Il suffit de dire ce qu'en ont dit les sources : pour certaines, la spéculation via le recours aux produits dérivés existait (y compris hors PIGS, cf position de l'AMF par exemple) et a conduit à des régulations en la matière. Pour d'autres, la preuve de cette spéculation n'est pas avérée. En complétant dans le texte les sources manquantes pour ceux (vendeurs de CDS, et quelques autres intervenants) qui réfutent l'existence de cette spéculation.
Je propose plutôt quelque chose comme :
La spéculation sur les dettes souveraines européennes est un phénomène dénoncé depuis la récente crise de la dette dans la zone euro. L’augmentation des taux d'obligations à des taux intenables dans la durée en Grèce, en Irlande, en Italie, en Espagne et au Portugal ont suggéré une volonté concertée de faire éclater la zone Euro volonté d'accroitre les difficultés des pays fortement endettés pour en tirer profit. Pour plusieurs intervenants tels que X Y et Z, le niveau atteint par ces taux ne reflète pas seulement un risque accru de défaut de remboursement des pays émetteurs, mais est également alimenté par des phénomènes spéculatifs via des produits dérivés. Pour d'autres tels que X' Y" ou Z', la preuve de cette spéculation n'est pas avérée. Ce phénomène a conduit à réglementer le recours aux produits dérivés tels que les CDS sur obligations souveraines.
Avant cela, il y a un ménage et un enrichissement sur les sources à prévoir dans le corps du texte. Cordialement Deuxtroy (d) 5 octobre 2012 à 19:20 (CEST)
Edit : la volonté concertée de faire éclater la zone euro est très loin d'être partagée. Il faudrait retrouver les sources, mais selon plusieurs analyses, la seule volonté était de jouer à CT pour s'enrichir. Deuxtroy (d) 5 octobre 2012 à 19:25 (CEST)

Bon j'arrete ma contribution à wikipedia: je vais recopier mon article sur un blog que je vais ouvrir au moins je me ferai un peu de pub au lieu de travailler gratuitement et de se faire censurer par des incompétents qui vienent répandre leur idées à sens unique..

et continuer autre part
je n'ai aucune affinité avec les contributeurs déclarés sur cette page sauf un ou deux.
Attention, je crois qu'il y a une tentative de passage en force "déguisée", cf. : l'historique de l'article Soutenabilité de la dette ou un nouvel utilisateur (Loveco (d · c · b)) vient de rajouter à peu près 38 000 caractères d'un coup (ce qui correspondrait au 40 000 caractère retiré de la section "soutenabilité de l'endettement"). Etrangement, sa première modification (qui ajoutait le meme titre, portait aussi le meme nom)... TreehillPrésentation - You talkin' to me? - C.V. 6 octobre 2012 à 03:26 (CEST)

Insécurité culturelle (article conservé)

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L'insécurité culturelle est un postulat idéologique, non conceptualisé en sciences sociales, qui imagine qu'un groupe social autochtone confronté dans son espace vital à une présence ou à une influence étrangère se retrouve en danger, menacé dans la pérennité de sa culture, de ses valeurs, de ses normes et de son mode de vie. Il convient de distinguer le sentiment d'insécurité de la concrétisation de la menace. Cette hypothèse a été formulé par le politologue Laurent Bouvet à partir d'hypothèses théoriques du sociologue Alain Mergier et du géographe Christophe Guilluy[1]. Le concept est popularisé en 2012, lorsque, à l'occasion d'élections majeures en France[note 1], les chercheurs analysent les mutations de l'électorat du Front national et souhaitent lui trouver une explication.

Définition

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Jean-Yves Camus rapproche le concept du multiculturalisme et le définit comme « l'inquiétude des milieux populaires face à la mondialisation »[2]. Pour Nicolas Lebourg, chercheur spécialisé dans l'extrême-droite, l'insécurité culturelle « relève d'une question socio-économique qui a une implication culturelle »[3].

Histoire

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Pour le sociologue Michel Wieviorka l'insécurité culturelle « cela veut dire que mon être est menacé par d’autres. Derrière tout cela, il y a beaucoup de peur, d’ignorance, de mauvaise foi, d’idéologie, de généralisation excessive. On parle de ces enjeux culturels en France d’une façon stupéfiante. D'autres pays qui connaissant des phénomènes comparables aux nôtres ont une capacité plus grande à y faire face. Ainsi, ce n’est pas parce que quelques centaines de femmes portent la burqa que le pays entier est menacé. En fait, on assiste en politique soit à de l’excès, soit à du silence. C’est peut-être pour cela que les gens comme moi dérangent un peu. L’excès est repérable à droite et à l’extrême-droite : pour elles, la nation est menacée, l’identité française court de graves dangers, les immigrés mettent en péril notre être culturel. À gauche, il y a plutôt du silence, du défaut dans le traitement de ces enjeux : lors du débat entre les deux tours de l’élection présidentielle entre François Hollande et Nicolas Sarkozy, j’ai été stupéfait de la faiblesse de ce que le candidat socialiste disait sur ce registre. Il y a une explication politique : ces thèmes divisent la gauche, et ce n’était pas le moment d’accentuer les divisions. Cette incertitude culturelle, faut-il l’imputer à l’islam, au multiculturalisme, à l’immigration ? »[4]. L'anthropologue Régis Meyran et le sociologue Valéry Rasplus tiennent pour leur part que l'insécurité culturelle n'est ni réelle ni même supposée et que le concept a été créé pour déplacer le débat économique sur le terrain culturel[5],[6]. Pour le sociologue Philippe Corcuff, « La notion d’“insécurité culturelle” fige une culture pure qui serait menacée par une autre culture pure. Cela a des relents xénophobes »[7].

Le concept n'est pas uniquement lié à l'islam

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Toute arrivée récente d'une population importante de culture différente peut générer une insécurité culturelle chez les anciens habitants. Contrairement à ce que certains pensent , notamment à l’extrême droite. Ce n'est pas uniquement le cas lors de l'arrivée de population musulmane en milieu originellement chrétien. On peut citer, deux contre exemples.

Le départ d'une partie de la communauté juive d’Algérie de Sarcelles , arrivée dans cette ville en 1962, suite à l'arrivée d'une "nouvelle religion" : une communauté chrétienne [8],[9],[10].

Le départ d'une importante communauté musulmane dans le quartier de Belleville , Paris XIXième suite à l'arrivée massive de populations chinoises :" On ne reconnait plus notre quartier de Paris qu'on aimait! Dans les restaurant, on ne trouve plus de couscous, il n'y a plus que des nems !" [11].

Critiques

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Pour le sociologue Michel Wieviorka, l'insécurité culturelle

« cela veut dire que mon être est menacé par d’autres. Derrière tout cela, il y a beaucoup de peur, d’ignorance, de mauvaise foi, d’idéologie, de généralisation excessive. On parle de ces enjeux culturels en France d’une façon stupéfiante. D’autres pays qui connaissant des phénomènes comparables aux nôtres ont une capacité plus grande à y faire face. Ainsi, ce n’est pas parce que quelques centaines de femmes portent la burqa que le pays entier est menacé. En fait, on assiste en politique soit à de l’excès, soit à du silence. C’est peut-être pour cela que les gens comme moi dérangent un peu. L’excès est repérable à droite et à l’extrême-droite : pour elles, la nation est menacée, l’identité française court de graves dangers, les immigrés mettent en péril notre être culturel. À gauche, il y a plutôt du silence, du défaut dans le traitement de ces enjeux : lors du débat entre les deux tours de l’élection présidentielle entre François Hollande et Nicolas Sarkozy, j’ai été stupéfait de la faiblesse de ce que le candidat socialiste disait sur ce registre. Il y a une explication politique : ces thèmes divisent la gauche, et ce n’était pas le moment d’accentuer les divisions. Cette incertitude culturelle, faut-il l’imputer à l’islam, au multiculturalisme, à l’immigration[4] ? »

L'anthropologue Régis Meyran et le sociologue Valéry Rasplus tiennent pour leur part que l'insécurité culturelle n'est ni réelle ni même supposée et que le concept a été créé pour déplacer le débat économique sur le terrain culturel[5],[6]. Pour le sociologue Philippe Corcuff, « La notion d’“insécurité culturelle” fige une culture pure qui serait menacée par une autre culture pure. Cela a des relents xénophobes »[7].

Bibliographie

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Articles connexes

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  • [[Xénophobie++
  • [[Populisme (politique)|Populisme++

Notes et références

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  1. L'élection présidentielle et les élections législatives. Le parti nationaliste a réalisé en 2012 le meilleur score de son histoire à une élection présidentielle.

Références

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  1. Régis Soubrouillard, « L. Bouvet : « Le vote Le Pen témoigne aussi de l'insécurité culturelle » », sur marianne.net, .
  2. Bruno Tranchant et Jean-Yves Camus, « Note de veille et riposte sur la situation de la droite et de l'extrême-droite », Regards sur la droite, Parti Socialiste français, no 45,‎ , p. 9 (lire en ligne [PDF]).
  3. Nicolas Lebourg, « Qu'est-ce que l'insécurité culturelle ? », tempspresents.com, 15 septembre 2012.
  4. a et b « "La gauche raisonne plus en termes d'Etat que de société". Entretien avec Michel Wieviorka », sur Nonfiction,
  5. a et b Régis Meyran, Valéry Rasplus, Les pièges de l'identité culturelle, Berg International, 2014. Voir le Chapitre 3 Culturalisme et différentialisme au XXIe siècle en politique et en sciences sociales, Insécurité culturelle et Gauche populaire, p. 109-121.
  6. a et b Régis Meyran, Valéry Rasplus, La nouvelle idéologie culturaliste, Hommes et Libertés, no 166, juin 2014. Voir la partie L'usage de l' "insécurité culturelle", p. 18.
  7. a et b Anne Laffeter, Années%201930,%20le%20remake%20?, entretien avec Philippe Corcuff, Les Inrockuptibles, no 984, octobre 2014
  8. La communauté est précisément Assyro-Chaldéenne venant d'Irak
  9. René Guitton , La France des intégristes : extrémistes juifs, chrétiens, musulmans : le refus de la République , Notamment Chapitre 2 page 10
  10. Corsematin 20 septembre 2014
  11. « Belleville: un mélange pas si explosif », sur Slate.fr (consulté le )

[[Catégorie:Sociologie politique++ [[Catégorie:Science politique++ [[Catégorie:Vote++ [[Catégorie:Concept politique français++

Discussion:Insécurité culturelle

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Contenu promotionnel ?

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L'utilisateur Lewis Karoll se sert de cette page pour faire la publicité de son livre et de deux de ses articles. Wikipedia n'est pas un espace de promotion personnelle. J'ai donc procédé à la modification de la page en revenant à la version du 10 octobre. En retour l'utilisateur Lewis Karoll a réintroduit les changements opérés et a formulé une demande de blocage abusive à mon encontre.--Tiqqun (discuter) 13 octobre 2014 à 23:26 (CEST)

Internationnaliser

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Bonjour,

Le québécois André Burelle utilise le terme dans son livre Pierre Elliott Trudeau: l'intellectuel et le politique paru en 2005 — //books.google.com/books?id=mUweV3FzUtkC&q=insécurité%20culturelle . C'est, certes, une simple anecdote, mais elle empêche d'affirmer « Le concept a été formulé par le politologue Laurent Bouvet ».

Cordialement, --Lacrymocéphale (discuter) 14 octobre 2014 à 17:58 (CEST)

Christophe Guilluy

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Bonjour. Vous n'aimez pas ce qu'écrit Christophe Guilly, C'est votre droit, je partage partiellement cet avis. Vous supprimez tout ce qu'il écrit sur l'insécurité culturelle. La ce n'est pas votre droit. Cet auteur est l'un des principaux promoteurs de cette thèse, il est normal que ce qu'il écrit soit largement décrit dans cet article. En revanche, j'espère que vous allez rapidement apporter toutes les sources démontrant que " ce qu'écrit Christophe Guilly est totalement erroné. CordialementMichel1961 (discuter) 23 octobre 2014 à 18:22 (CEST)

Bonsoir,
Je ne vois ici absolument aucune balise <ref> : https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Ins%C3%A9curit%C3%A9_culturelle&diff=108460436&oldid=108459235
Commencez donc par qualifier votre contribution. Quand vous aurez assuré WP:SOURCES, vous pourrez vous attaquer à des choses moins importantes comme WP:TYPO#Guillemets. Vous pouvez utiliser Utilisateur:Michel1961/Insécurité Culturelle pour ce faire.
Cordialement, --Lacrymocéphale (discuter) 23 octobre 2014 à 18:29 (CEST)
Ah vous êtes professeur en cours de wikipedia ? OK je fourni les pages exactes de toutes les infos demain, mais avant expliquez moi ce que vous entendez par "TI" quand on rapporte le contenu d'un livre et "NPOV" quand on rapporte l'avis d'un auteur ? Michel1961 (discuter) 23 octobre 2014 à 19:41 (CEST)
Apparemment le bon modele pour faire cela est Modèle:Référence Harvard sans parenthèses mais je ne sais pas l'utiliser. je vais réintroduire le texte avec simplement les numéros de pages. Pouvez vous sur un exemple me montrez comment il faut faire? je completerai pour les autres.Michel1961 (discuter) 24 octobre 2014 à 08:59 (CEST)
Voila les références ont été rajoutées. Pouvez vous m'expliquer comment les rendre conforme à la syntaxe correcte ?Michel1961 (discuter) 24 octobre 2014 à 09:38 (CEST)
et désolé si cela n'est pas clair et bourré d'erreur, un contributeur n’arrête pas d'effacer au fur et à mesure que je rédige. cela multiplie les conflits d'édition.Michel1961 (discuter) 24 octobre 2014 à 09:42 (CEST)
j'ai vu plus haut que ce contributeur reverteur est "accusé" de faire de la pub pour son propre livre. il s'agit d'un nouveau contributeur qu'il faudrait peut etre former au dialogue sur wikipedia en lui apprenant à discuter sur la pdd et en attenant bloquer en modification l'article pour les nouveaux comptes.Michel1961 (discuter) 24 octobre 2014 à 09:46 (CEST)
J'ai maintenant mis les références demandées. compte tenu du bandeau R3R, je pense que je dois demandé si je peux réintroduire les paragraphes supprimés.Michel1961 (discuter) 24 octobre 2014 à 20:31 (CEST)
Je met "ma version" sur une page perso Utilisateur:Michel1961/Insécurité Culturelle. cela permet a chacun de la voir sans enffreindre le R3R. tout le monde à le droit d'améliorer ma page utilisateur. Merci Michel1961 (discuter) 25 octobre 2014 à 08:32 (CEST)
en l'absence de remarque ou contre-proposition , j'introduit donc la version que je propose.Si quelqu’un n'est pas d'accord, qu'il en discute ici avant. merci Michel1961 (discuter) 26 octobre 2014 à 14:32 (CET)
En désaccord, comme le dit Lewis, ce n'est pas la page de promo de ce bonhomme. Faites une page à part si elle est encyclopédique...--NoFWDaddress(d) 27 octobre 2014 à 23:23 (CET)
Est-ce que l'on peut avancer sur l'article, car vu la taille actuelle, il y a tromperie sur la marchandise pour la PàS.
@Michel1961 j'ai l'impression que vous vous faites un peu marcher sur les pieds, un R3R pour reverter toute une page ça n'existe pas.
Donc expliquez-nous où se trouve le point de divergence précis concernant le R3R actuel.--Dernier Siècle (discuter) 30 octobre 2014 à 11:48 (CET)
Comme vous le constatez il n'y a aucune réponse. tout a été reverté sans explication car sans raison. les reverts concernent aussi bien Jacques Attali, Rene Guitton, les sondages officiels, le lien vers la page équivalente en anglais , la bibliographie....Michel1961 (discuter) 31 octobre 2014 à 09:30 (CET)
Toujours aucune raison précise n'est exprimé. je propose de réintroduire les parties effacées. Cela permettra aux participants aux discussions de suppression d'avoir une information plus complete . Notamment la Bibliographie et les liens vers les 7 interwikisMichel1961 (discuter) 31 octobre 2014 à 11:14 (CET)
Pas d'accord, en partie, sur les ajouts concernant Christophe Guilluy. C'est une source primaire et ne permet pas de donner des informations fiables ! Pour le reste, sans souci, en l'état, à remanier par après s'il le faut. --NoFWDaddress(d) 31 octobre 2014 à 11:23 (CET)
En l'absence de critique précise : notamment je ne comprends pas la notion de "source primaire" pour les livres de Christophe Guilluy, je remet les ajouts. Libre bien sur aux contributeurs de supprimer ce qui leur semble hors sujet à condition de préciser pourquoi.Michel1961 (discuter) 2 novembre 2014 à 16:19 (CET)
Rajout Fait. je prie les autres contributeurs de modifier cela directement dans l'article surtout pour que je puisse comprendre la définition de "sources primaires" Michel1961 (discuter) 2 novembre 2014 à 16:24 (CET)
à notif|NoFWDaddress Pour que je comprenne votre point de vue, pouvez me mettre ci dessous des liens vers des articles ou vous contribuez afin que j'observe comment vous utilisez une source type livre , et comment vous évitez que cela soit considéré par vous comme "source primaire". cordialementMichel1961 (discuter) 2 novembre 2014 à 16:43 (CET)
Notification Lewis Karroll était également opposé à certains de ces ajouts, j'aimerais bien entendre son argumentation. Pour ma part, il est clair que le façon dont cela est présenté, est plus une sorte de promo pour Christophe que l'ajout d'éléments réellement importants. Il faudrait éviter de trop en faire. Concernant la source primaire, de ce que j'ai compris, Christophe a participé au développement et à la propagande de la théorie, je trouve donc que son avis est biaisé et n'en fait pas une source fiable. Après, c'est peut-être une source secondaire (je ne connais pas son implication exacte), mais on est loin d'une source secondaire fiable... --NoFWDaddress(d) 3 novembre 2014 à 01:35 (CET)
Questions de plus en plus nombreuses pour vous ( en plus des autres auxquelles vous n'avez pas répondu) . Pourquoi faites vous des reverts alors que vous avez vous même mis le bandeau R3R. , j'ai cru comprendre que plusieurs WP:RA vous reproche déjà ce comportement. Pourquoi avoir supprimé la biblio en anglais, pourquoi supprimer le lien avec l'article anglais ( et j'ai encore de nombreux interwikis à mettre que vous allez reverté je suppose), Pourquoi supprimer toutes les références hors de Christophe comme vous l’appelé . Apres tout ces revers, vous avez beau jeu de dire. Il n'y en à que pour Christophe ici !!!Michel1961 (discuter) 3 novembre 2014 à 15:19 (CET)

┌─────────────────────────────────────────────────┘
La contribution de Michel1961 est certainement à améliorer, un tri doit au minimum être fait entre les éléments sourcés et ceux qui tiennent du travail inédit. Mais je le rejoins sur l'idée qu'il n'est pas honnête de tout supprimer sans prendre la peine de se coltiner la tâche. Soit quelqu'un prend la peine de s'y atteler, soit on le laisse en l'état en attendant qu'une bonne volonté s'y colle, avec du refnec là où ça semble utile, mais tout virer d'un bloc n'est pas une méthode... Si personne ne fait le travail de tri, le doute doit bénéficier à l'utilisateur qui propose une contribution. La contestation n'est légitime que point par point. Mini.fb (discuter) 3 novembre 2014 à 17:18 (CET)

Entièrement d'accord, Notification Mini.fb, je veux bien reprendre point par point si nécessaire. Le révert a été fait à cause du passage en force, on s'est précisément opposé à la transformation de cette page en page de promo pour Christophe et Notification Michel1961 a rétablit le tout sans prendre en compte ce point (présence de nombreuses références (trop!?) à son bouquin, tournures mélioratives, ...). Concernant le reste, il n'y aucun problème et les TI pourront être signalés à posteriori. Petite note pour Notification Michel1961, le sophisme ne sert à rien ici, il est inutile de m'attaquer directement alors que nous essayons tous de participer et de collaborer, le fait de réintroduire les parties problématiques est un passage en force. --NoFWDaddress(d) 3 novembre 2014 à 18:59 (CET)

Discussion:Insécurité culturelle/Suppression

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L'admissibilité de la page « Utilisateur:Touchatou/Articles menacés » est débattue.

Consignes quant à cette procédure :

Qui peut participer ?
Le créateur de la page et les contributeurs ayant un compte ayant fait au moins cinquante contributions aux articles (espace principal) de fr.wikipedia.org au lancement de cette procédure peuvent exprimer leur avis.
Les avis des personnes n’ayant pas de compte ou un compte ayant moins de 50 contributions sont déplacés dans « Avis non décomptés » et ne sont en principe pas pris en considération. Lors de la clôture, les avis sans argumentaire sont également déplacés et ne sont pas pris en compte.
Durée de la consultation
Si un consensus clair s'est dégagé le 22 octobre après l'expiration de sept jours pleins de débat (168 heures), un contributeur ayant réalisé au moins 500 modifications et ayant 3 mois d'ancienneté (utilisateur autopatrolled) qui n'aura pas pris part au débat peut clore la proposition et indiquer si la page est conservée ou supprimée (la suppression devant être demandée à un administrateur). Dans le cas contraire, la discussion se poursuit et peut être close à partir du 29 octobre.


Important

  • Copiez le lien *{{L|Utilisateur:Touchatou}} et collez-le dans la section du jour de la page principale « Débat d'admissibilité ». Attention, un décalage d'un jour est possible en fonction de la mise en page.
  • Avertissez le créateur, les principaux contributeurs de l’article et, si possible, les projets associés en apposant le message {{subst:Avertissement débat d'admissibilité|Utilisateur:Touchatou}} sur leur page de discussion.

Prolongation jusqu'au 5 novembre, puisque personne ne souhaite visiblement clôturer et que de nouveaux avis sont déposés. FF 30.10.14 17:57 CEST.

notif|Fabrice Ferrer Le prolongement c'est une semaine supplémentaire, mais une semaine de plus par rapport à la date normale de fin: C'est à dire passer du 2 novembre au 9 novembre. Et pas une semaine par rapport à la date à laquelle on prolonge (car normalement les prolongations se décident le jour de fin des PàS)— Le message qui précède, non signé, a été déposé par Jeremy77186 (discuter)
La date normale, c'était le 22 octobre, puis le 29 octobre. FF 03.11.14 18:26 CEST.

Proposé par : Hoshimaru (discuter) 14 octobre 2014 à 11:31 (CEST)

Ce concept semble avoir été inventé par Laurent Bouvet, professeur de science politique. Il a été cité dans 2 articles en 2012 (le Monde et Libération) et 1 en 2014 (le Figaro) mais pas repris par d'autres universitaires, en tout cas je n'ai rien trouvé sur Persée. Régis Meyran et Valéry Rasplus, des universitaires, en ont semble-t-il parlé dans un livre, mais pour dire que ce concept était erroné.

Un article Laurent Bouvet (s'il remplit les critères) avec un paragraphe sur ses idées me semblerait plus approprié qu'un article Insécurité culturelle

Suppression annulée.

Traitée initialement par PuggyFan (discuter) 30 octobre 2014 à 08:48 (CET)

Raison de la clôture initiale : Tendance à la suppression par manque de sources secondaires centrées et fiable, WP:Néologisme, concept émergent. Cependant les arguments de la conservation montre qu'une WP:DRP avec des sources fiables permettra de restaurer l'article sans problème, mais pas dans l'immédiat et avec les sources présentées actuellement.

Voir ci-dessous les raisons de l'annulation.

Compte jetable créé pour l'occasion -- Titou (d) 31 octobre 2014 à 16:54 (CET)
Conservation annulée.

Traitée initialement par HenriDavel (discuter) 30 octobre 2014 à 20:37 (CET)

Raison de la clôture initiale : Absence de consensus  : forte participation (30 avis), les avis divergent sur la notoriété du concept. Les avis en conservation mettent en avant les sources mentionnées ainsi que des sources supplémentaires. Ses sources vont grosso modo de 2012 à 2014, soit un espace de temps de plus de deux ans, et s'appuient sur des médias d'envergure nationale : Le Monde, Libération, Marianne, le site Tempspresents.com, un ouvrage édité par Flammarion, un ouvrage édité par Berg International, etc.. Les avis en suppression affirment: «notoriété trop faible» , «on tombe dans l'ultra-recherche» (pourquoi au vu des sources avancées ?), «ça reste du domaine universitaire», «concept peu utilisé», «me semble relever du travail inédit», etc.. Des affirmations qui ne semblent pas prendre en compte ni répondre au travail sur les sources des avis en conservation : il n'y a pas eu de dialogue sur les sources mises en exergue et sur le caractère recevable ou non de ces sources.

Voir ci-dessous les raisons de l'annulation.
La Pàs a été prolongée jusqu'au 5 novembre. --NoFWDaddress(d) 31 octobre 2014 à 08:28 (CET)
Pour une fois qu'on avait une belle clôture de PàS argumentée. Bravo, HenriDavel.--lassiccardinal [réf. nécessaire] 31 octobre 2014 à 08:37 (CET)
"Voir ci-dessous les raisons de l'annulation". Ou ça, exactement? C'est trop la classe, on annule, y'a pas besoin de raisons.--lassiccardinal [réf. nécessaire] 31 octobre 2014 à 08:38 (CET)
C'est ça l’encyclopédie collaborative du XXIe siècle. --Agamitsudo (discuter) 31 octobre 2014 à 08:47 (CET)
La clôture précédente, en suppression, était àmha bien mieux argumentée. SM ** ようこそ ** 31 octobre 2014 à 14:03 (CET)
C'est le paradoxe de cette page : une excellente clôture par jour et pourtant elle se poursuit. La PàS perpétuelle ? --Agamitsudo (discuter) 31 octobre 2014 à 16:19 (CET)
Je suis de mon coté surpris qu'un participant à la discussion intervienne dans la clôture : si dans les discussion PaS, les intervenants d'un avis ou de l'autre annulent eux-mêmes les clôtures qui ne vont pas dans le sens de leur avis, ces discussions vont devenir complexes. Cordialement. --HenriDavel (discuter) 31 octobre 2014 à 10:14 (CET)
Sauf que Notification HenriDavel, en plus de critiquer, est-ce que vous pourriez lire la remarque de FF ci-dessus (tout en haut après le titre) ? La raison de l'annulation est que la prolongation n'a pas été respectée. --NoFWDaddress(d) 31 octobre 2014 à 10:25 (CET)
Autre élément susceptible de peser sur ces échanges complémentaires me semble t-il : cette PaS n'a pas été réintroduite (2H après l'annulation de la clôture) dans la liste des PaS en discussion : ceci réduit les participants supplémentaires à cette prolongation à des contributeurs particulièrement bien avertis. --HenriDavel (discuter) 31 octobre 2014 à 10:28 (CET)
Bien vu, je vais réverter chaque acte de votre clôture, à cause de votre inattention. Mais bon, j'avoue que la remarque de FF n'est pas des plus visibles non plus Émoticône sourire. --NoFWDaddress(d) 31 octobre 2014 à 10:37 (CET)
Cette prolongation exceptionnelle s'est faite de façon un peu trop discrète : la page de publication des discussions PaS ne la mentionnait pas, et mentionnait la discussion comme étant à clôre le 30 octobre à la date de prolongation normale. Tu viens seulement de faire la correction de cette page. Difficile pour la communauté de savoir qu'une prolongation était à nouveau décidée et aux contributeurs susceptibles d'y participer d'être averti. --HenriDavel (discuter) 31 octobre 2014 à 11:42 (CET)
« Mais bon, j'avoue que la remarque de FF n'est pas des plus visibles non plus » (2) et je ne vous en tiens pas rigueur. --NoFWDaddress(d) 31 octobre 2014 à 11:51 (CET)
Ce n'est pas moi qui était pénalisé par la non-publication de cette prolongation de discussion : c'est la communauté qui n'était pas informée d'une prolongation ainsi décidée. --HenriDavel (discuter) 31 octobre 2014 à 11:56 (CET)

Discussions

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A propos de Christophe Guilluy, cité comme source, un regard sur l'historique de son article wikipedia montre qu'il a fait l'objet d'une guerre d’édition (de la part d'IPs) du même type que celle qui a eu lieu sur insécurité culturelle. Potentiellement ces 2 articles peuvent devenir les victimes de certains Pov-Pushers. Hoshimaru (discuter) 15 octobre 2014 à 23:28 (CEST)

Rameutage

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On commence à connaître la chanson. Cette fois-ci, cela se passe ici, avec un compte au nom de l'article, wouaw ! Bon c'est pas avec les 84 abonnés qu'on va subir une vague comme ce fut le cas pour d'autres pages. --NoFWDaddress(d) 20 octobre 2014 à 00:39 (CEST)

  1. Ce compte date de décembre 2013 ici Wazawa 20 octobre 2014 à 09:00 (CEST)

Entrez ci-dessous votre avis sur l’admissibilité du thème à l’aune de l’existence de sources extérieures et sérieuses ou des critères d'admissibilité des articles. Il est recommandé d'accentuer l'idée principale en gras (conserver, fusionner, déplacer, supprimer, etc.) pour la rendre plus visible. Vous pouvez éventuellement utiliser un modèle. N’oubliez pas qu’il est obligatoire d’argumenter vos avis et de les signer en entrant quatre tildes (~~~~).

Conserver

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  1.  Plutôt conserver, relativement peu mais utilisé, jusque dans des ouvrages, mais sans forcément faire référence à la notion de Bouvet (tel son usage anecdotique québécois), couvre des ressentiments différents mais dont le tronc commun pourrait être étudié. --Lacrymocéphale (discuter) 14 octobre 2014 à 17:54 (CEST)
  2.  Conserver L'argument selon lequel le concept est peu utilisé par les universitaires est étonnant. Wikipedia ne consacre certes pas d'article à Laurent Bouvet mais ça ne suffit pas à le disqualifier ; il n'est pas tout à fait inconnu dans la science politique. Le concept d'insécurité culturelle est au cœur du dernier bouquin de Christophe Guilluy (connu de Wikipedia !), dont plusieurs articles de presse racontent qu'il a inspiré des prises de positions récentes de membres éminents du gouvernement français ; l'ouvrage est en outre en tête des ventes de la catégorie Sociologie du principal site de vente de produits culturels en ligne en France. Jean-Yves Camus (pas exactement d'extrême-droite...) reprend la notion à son compte. L'expression ainsi formulée est incontestablement récente, mais néanmoins établie et la réalité qu'elle recouvre est un fait social. Et que certains auteurs contestent la réalité de la menace n'enlève rien à la peur parfois exprimée et donc à l'acceptabilité de l'article. Mini.fb (discuter) 15 octobre 2014 à 14:43 (CEST)
    Il ne faut pas confondre fait social et idéologie. Les travaux de Guilluy sont fortement critiqués et contestés par des sociologues, géographes, anthropologues. Cette insécurité culturelle n'est pas un fait établi en sciences sociales. Lewis Karroll
    Je suis heureux de le lire sous votre plume. Il ne vous reste qu'à l'appliquer. Mini.fb (discuter) 15 octobre 2014 à 18:27 (CEST)
    N'y voyez bien sûr aucune idéologie : "Le concept d'insécurité culturelle est au cœur du dernier bouquin d'Eric Zemmour (connu de Wikipedia !), dont plusieurs articles de presse racontent qu'il a inspiré des prises de positions récentes de membres éminents du gouvernement français ; l'ouvrage est en outre en tête des ventes de la catégorie Sociologie du principal site de vente de produits culturels en ligne en France.". Guilluy ? Guilluy, le Onfray de la géographie. Lewis Karroll
  3.  Plutôt conserver, le concept est cité (de manière plutôt critique) dans 3 paragraphes sur 5 de cet article de la revue Vacarme, il est encore mentionné à 5 reprises dans cet article de Philippe Cohen dans la revue Le débat, ajouté aux sources déjà présentes dans l'article, je penche pour la conservation. Symac (discuter) 16 octobre 2014 à 22:25 (CEST)
    Notif|Symac} "Cité"... et où sont les sources secondaires centrées sur le sujet ? Bof. Vraiment bof. --NoFWDaddress(d) 17 octobre 2014 à 08:45 (CEST)
    notif|NoFWDaddress le proposant indique que c'était un concept non repris car non trouvé dans Persée, mon propos visait surtout à préciser qu'on trouve des sources dans des bases sérieuses qui étudient la question. Symac (discuter) 17 octobre 2014 à 09:34 (CEST)
    L'article de Vacarme cite cette notion entre guillemets et précise La notion est difficile à définir, tant elle est vague. Pour moi ça n'est pas vraiment une étude de la question. Je ne connais pas l'autre article. Hoshimaru (discuter) 17 octobre 2014 à 11:00 (CEST)
  4.  Conserver De l'avis même du supresseur, le minimum syndical existe. Pas terrible mais si on doit commencer à nettoyer jusque là, on n'a pas fini non plus.--Parthes (discuter) 20 octobre 2014 à 11:57 (CEST)
  5.  Plutôt conserver Un néologisme qu’on retrouve dernièrement dans la presse d’envergure nationale (parfois en tag [22], [23], [24], parfois en titre [25], [26], [27], [28], [29]), sans doute par effet de mode, mais qu’on retrouve aussi dans des travaux universitaires plus anciens ([30], [31], [32], [33]). ℳcLush =^.^= 21 octobre 2014 à 16:27 (CEST)
  6.  Conserver de plus en plus utiliséMichel1961 (discuter) 22 octobre 2014 à 08:32 (CEST)
    Niveau arguments non recevables, on ne fait pas mieux. Félicitations ! --NoFWDaddress(d) 22 octobre 2014 à 10:24 (CEST)
    notif|NoFWDaddress Il y a plus de sources sociologiques que notre gloubi-boulga Hétérophobie.--pixeltoo (discuter) 22 octobre 2014 à 12:26 (CEST)
    Je parle de l'avis de Michel. --NoFWDaddress(d) 22 octobre 2014 à 12:41 (CEST)
    Ok je reformule. que pensez vous de "Notoriété non faible qui justifie l'admissibilité"Michel1961 (discuter) 25 octobre 2014 à 15:27 (CEST)
  7.  Conserver À la lecture de la discussion ci-dessus, je conclus pour ma part à l’existence d'une notoriété et d'un intérêt encyclopédique. --Oiseau des bois (discuter) 24 octobre 2014 à 11:41 (CEST)
  8.  Conserver Convaincu par les sources apportées, par ℳcLush notamment. J'ajoute que Pierre-André Taguieff fait mention de cette notion dans son dernier ouvrage, Du diable en politique, dans une section consacrée aux Fractures françaises de Christophe Guilluy, consultable en ligne. Un lien y est fait entre les travaux de Christophe Guilluy, ceux de Michèle Tribalat et ceux d'Alain Finkielkraut, notamment, dans le corps du texte. Pour conclure, d'ailleurs, que face à cette insécurité culturelle, l'électorat populaire ne se « droitise » pas, et que, de manière congruente, l'offre politique du Front national ne se « droitise » pas non plus, mais qu'elle se « gauchise », au contraire. Au sens du gauchisme social, cependant, et non pas culturel. — XoLm56 (discuter) 27 octobre 2014 à 09:42 (CET).
  9.  Conserver vu les sources indiquées par ℳ𝒄𝓛𝒖𝒔𝒉FR : notion développée dans des sources de qualité non récentes , mais article à réécrire avec définition et sujet clairs (et s'il y a traduction depuis un article anglais, le lien entre les deux sujets doit apparaître clairement). — Oliv☮ Éppen hozzám? 30 octobre 2014 à 08:04 (CET)
    Pour info, j'avais mis le mien avec l'article anglais , mais un contributeur a reverté sans explicationMichel1961 (discuter) 30 octobre 2014 à 08:15 (CET)
  10.  Conserver Vu toutes les sources évoquées dans cette discussion, le concept semble suffisamment établi, par contre je suis étonné que le concept n'existe pas déjà dans les domaines de l'ethnologie et de l'anthropologie, on parle souvent de la nécessité de préserver la culture de certains peuples : amérindiens, aborigènes, inuits, papous, etc etc --Dernier Siècle (discuter) 30 octobre 2014 à 11:19 (CET)
    Effectivement, en voyant ce nom d'article sur le Bistro j'ai d'abord cru qu'il s'agissait du contact de tribus isolées avec le monde moderne, c'est un aspect plus important que l'utilisation politique française. :) — Oliv☮ Éppen hozzám? 30 octobre 2014 à 12:27 (CET)
    La remarque est intéressante. Mais il se trouve que les chercheurs et journalistes francophones utilisent le concept principalement en sociologie électorale. Si un travail fait le lien entre les différents phénomènes, la jonction devra être importée dans WP. Mini.fb (discuter) 31 octobre 2014 à 10:09 (CET)
    Je note aussi dans le 2e lien « plus ancien » indiqué par ℳ𝒄𝓛𝒖𝒔𝒉FR un sens en traductologie : c'est pour éviter l'« insécurité culturelle » qu'on traduit dans un conte pour enfants le français « petit cochon » par « chevreau » en arabe, ou l'anglais « pancake » par « crêpe » en français. — Oliv☮ Éppen hozzám? 31 octobre 2014 à 14:24 (CET)
  11.  Conserver Que le concept soit de diffusion récente, sans doute franco-centré, trop vaguement défini, insuffisamment établi, n'empêche pas qu'il soit de plus en plus cité, utilisé, critiqué dans des sources de qualité, universitaires ou médiatiques. À ce titre, il est utile et important qu'il soit présent dans wp. Hadrianus (d) 30 octobre 2014 à 13:02 (CET)
  12.  Conserver. Concept critiqué = concept reconnu. Et nombreuses sources. --lassiccardinal [réf. nécessaire] 30 octobre 2014 à 13:57 (CET)
    ou renommer en "sentiment d'insécurité culturelle", si ça peut faire plaisir à qq.--lassiccardinal [réf. nécessaire] 2 novembre 2014 à 19:34 (CET)
  13.  Conserver. Comme d'autres l'ont dit, notion largement utilisée, sources suffisantes. Marvoir (discuter) 30 octobre 2014 à 15:33 (CET)
  14.  Conserver + 1 Marvoir -- Titou (d) 30 octobre 2014 à 19:03 (CET)
  15.  Conserver : les sources existent et elles sont présentées, l'article est donc vérifiable. Pour comparer, le concept d'insécurité culturelle est proche de celui de Grand remplacement, article conservé. Ce sont des théories qui expliquent que des changements pourraient survenir si rien n'est fait, et qu'il faut alors agir au plus tôt pour prendre une autre voie. JÄNNICK Jérémy (discuter) 31 octobre 2014 à 11:55 (CET)
  16.  Conserver Des sources secondaires qui témoignent de la relative notoriété du concept. --Agamitsudo (discuter) 3 novembre 2014 à 16:30 (CET)

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  1.  Supprimer. Proposant. Concept très peu repris par les medias, non repris par d'autres universitaires et notoriété insuffisante de l'auteur. Hoshimaru (discuter) 14 octobre 2014 à 12:04 (CEST)
  2.  Supprimer faible. D'après ce que j'ai pu lire, cette notion n'est pas un concept scientifique utilisé dans la recherche, mais un élément du discours politique d'extrême-droite. Ce n'est pas ce qui justifie pour moi la suppression de l'article (puisque d'autres éléments du discours d'extrême-droite sont admis, comme UMPS, Eurabia, etc.), mais la notoriété est trop faible pour pouvoir en faire un article solide. Kumʞum quoi ? 14 octobre 2014 à 14:03 (CEST)
  3.  Supprimer. En accord avec le proposant. --NoFWDaddress(d) 14 octobre 2014 à 17:54 (CEST)
  4. WP:Néologisme. --Nouill 14 octobre 2014 à 19:24 (CEST)
  5. Assez d'accord avec les avis ci-dessus. -? Plutôt contre, sauf si on apporte des sources solides montrant qu'il s'agit d'un concept étayé et vraiment répandu. L'expression a sa pertinence, mais c'est moins un concept opératoire en sciences politiques qu'une manière de résumer un sentiment diffus. Jean-Jacques Georges (Sonnez avant d'entrer) 16 octobre 2014 à 10:34 (CEST)
    On peut légitimement contester que l'insécurité culturelle existe. Mais il me semble que ça n'est pas ça la question posée sur cette page de suppression. L'article Martien est présent sur Wikipedia. Quelles sources faut-il en plus de celles présentées dans l'article ? Mini.fb (discuter) 16 octobre 2014 à 19:49 (CEST)
    Parce que contrairement à l'insécurité culturelle qui est un concept un peu flou et pas très répandu, le martien est un type de personnage (ou plutôt d'archétype) populaire dans la fiction. Jean-Jacques Georges (Sonnez avant d'entrer) 16 octobre 2014 à 20:37 (CEST)
    L'objet de la discussion n'est pas les martiens. UMPS et Eurabia ont été cités plus haut, il y a bien d'autres exemples qui illustrent qu'il n'est pas nécessaire qu'un consensus universitaire accrédite le fondement d'un concept pour le rendre recevable du point de vue encyclopédique. Mini.fb (discuter) 17 octobre 2014 à 13:40 (CEST)
    Sauf qu'il est mal de prendre l'existence d'autres articles comme argument de conservation : WP:PIKACHU. --Lacrymocéphale (discuter) 17 octobre 2014 à 13:58 (CEST)
    Je crois que l'expression de Pikachu est galvaudée. Ce qui est mal, c'est de prendre un exemple dans un domaine qui n'a rien à voir, parce qu'on estime ce domaine stupide en comparaison du domaine de l'article. (conserver, parce que la politique française est plus importante que les Pokémon).
    Prendre un exemple dans le même domaine, conservé ou supprimé, c'est très bien. BOCTAOE. Ou pas. Barraki Retiens ton souffle! 30 octobre 2014 à 13:40 (CET)
  6.  Supprimer + recycler Le concept n'est pas attesté par un large et durable usage. En revanche, on peut recycler l'essentiel de l'article sous forme d'un article sur l'essai de Laurent Bouvet quasiment éponyme et d'y créer un paragraphe sur les quelques reprises du concept. Chris93 (discuter) 17 octobre 2014 à 19:48 (CEST)
  7.  Supprimer on tombe dans l'ultra recherche, des concepts sans vraiment d'impact (ça ne veut pas dire que ça n'existe pas), ça reste du domaine universitaire, pas encore (peut être un jour?) encyclopédique. Hatonjan (discuter) 18 octobre 2014 à 20:45 (CEST)
    Quelle règle permet de déterminer le moment où l'on passe du premier au second ? Faut-il un "impact" pour être encyclopédique ? Mini.fb (discuter) 20 octobre 2014 à 11:24 (CEST)
  8.  Supprimer Notoriété àmha trop faible pour justifier l'admissibilité. --Chris a liege (discuter) 22 octobre 2014 à 00:00 (CEST)
    L'ambition de l'encyclopédie est-elle de ne rassembler que les connaissances sues de tous ? Mini.fb (discuter) 23 octobre 2014 à 14:06 (CEST)
    Exactement, c'est la convention. Wikipédia ne relate que le connu. cf. WP:TI --Lacrymocéphale (discuter) 23 octobre 2014 à 15:09 (CEST)
    Ma question ne porte pas sur le connu par les chercheurs sur le sujet (qui semble acquis ici) mais sur les connaissances sues de tous. Mini.fb (discuter) 27 octobre 2014 à 19:14 (CET)
  9.  Supprimer Notoriété àmha trop faible pour justifier l'admissibilité. Alexich (discuter) 24 octobre 2014 à 18:06 (CEST)
  10.  Supprimer En accord avec le proposant, concept peu utilisé. Les3corbiers (discuter) 27 octobre 2014 à 09:17 (CET)
  11. Supprimer. Me semble relever du travail inédit. SM ** ようこそ ** 27 octobre 2014 à 11:44 (CET)
  12.  Supprimer Travail Inédit. On a quelques personnes qui dédient d'utiliser un concept, ça n'en fait pas un concept encyclopédique. Quelles sont les sources qui montrent que le concept est utilisé par des personnes neutres/différentes de ses promoteurs ? Nohky (discuter) 27 octobre 2014 à 15:14 (CET)
  13.  Supprimer Ne me semble pas très repris comme concept. Le terme émerge un peu (effectivement Camus en parle au détour d'une phrase) mais me semble encore trop lié à ses créateurs dans les sources. Kartouche (Ma PdD) 27 octobre 2014 à 21:44 (CET)
  14.  Supprimer En accord avec le proposant - -- Lomita (discuter) 28 octobre 2014 à 20:12 (CET)
  15.  Supprimer mais créer Laurent Bouvet et y mettre un § là-dessus. De toutez façon des phrases comme « est un postulat idéologique, non conceptualisé en sciences sociales » n'aident absolument pas à comprendre. BOCTAOE. Ou pas. Barraki Retiens ton souffle! 30 octobre 2014 à 13:34 (CET)
  16.  Supprimer En accord avec la proposition de suppression--Lefringant (discuter) 30 octobre 2014 à 14:08 (CET)
  17.  Supprimer Hors critères Travaux inédits --EoWinn (Causerie) 31 octobre 2014 à 05:34 (CET)
    Comment peux-tu exprimer un avis aussi tranché, sans recherche d'aucun compromis quand, comme l'a dit HenriDavel : Les "sources vont grosso modo de 2012 à 2014, soit un espace de temps de plus de deux ans, et s'appuient sur des médias d'envergure nationale : Le Monde, Libération, Marianne, le site Tempspresents.com, un ouvrage édité par Flammarion, un ouvrage édité par Berg International, etc." ??? Si cet article est Hors critères Travaux inédits, c'est 99,9% des articles de wp qu'il faut alors suppr^^ -- Titou (d) 31 octobre 2014 à 08:09 (CET)
    bien évidement votre avis a la conservation est nettement mieux argumenté et nettement plus explicite . CDLT . --EoWinn (Causerie) 1 novembre 2014 à 18:29 (CET)
  18.  Supprimer Cet article semble être le compte rendu d'un seul et unique livre : comme beaucoup l'ont signalé, on est pas loin du WP:TI. Peu utilisé de façon pérenne, le concept tel qu'il est présenté ici est lié à un engouement temporaire suite aux élections de 2012... on cherche, dans cet article, à développer artificiellement certaines thèses et leur donner une importance disproportionnée(WP:PROPORTION)--Zzzoomorph (discuter) 2 novembre 2014 à 19:25 (CET)
  19.  Supprimer en accord avec la proposition de suppression.--ᄋEnzino᠀ (discuter) 4 novembre 2014 à 04:42 (CET)

Avis non décomptés

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Exception étant faite pour le créateur de l’article, les avis d’utilisateurs récemment inscrits, ayant moins de cinquante contributions ou non identifiables (IP) ne sont en principe pas pris en compte. Si vous êtes dans ce cas, vous pouvez toutefois participer aux discussions ou vous exprimer ci-dessous pour information :

  1.  Conserver Cette '"insécurité culturelle" est abondamment utilisée par des politiques, des journalistes, des politistes,...sans indiquer leurs sources. L'histoire de l'insécurité culturelle est largement développée sur plusieurs pages dans l'ouvrage de Régis Meyran et Valéry Rasplus, Les pièges de l'identité culturelle, Berg International, 2014. La tribune "Insécurité culturelle» et différentialisme de gauche" (Libération, juin 2012) la porte au devant du public, elle sera critiquée par l'anthropologue Jean-Loup Amselle, le sociologue Michel Wieviorka, l'historien Nicolas Offenstadt,...et le sociologue Philippe Corcuff vient d'y consacrer un chapitre dans son dernier ouvrage, Les années 30 reviennent et la gauche est dans le brouillard, Textuel 2014. Elle sera l'objet d'un ouvrage à paraître en 2015 qui augmentera sa visibilité. La controverse ne justifie pas la suppression d'un élément du débat social. Lewis Karroll avis déplacé, moins de 50 contributions Hoshimaru (discuter) 14 octobre 2014 à 13:39 (CEST)
    Ce serait bien de montrer ces abondantes utilisations et surtout que ces utilisations désignent toujours le même concept commun et ne sont pas une simple formule réinventée à chaque fois. Attendons peut-être 2015 que sa visibilité est augmentée. Wikipédia n'est ni censurée ni un relais du débat social. --Lacrymocéphale (discuter) 14 octobre 2014 à 17:35 (CEST)
    Faire l'effort de lire ce qui existe déjà : Régis Meyran et Valéry Rasplus, Les pièges de l'identité culturelle, Berg International, p. 109-121. Lewis Karroll
    Votre but est donc bien de faire acheter ce livre plutôt que de participer à Wikipédia. --Lacrymocéphale (discuter) 14 octobre 2014 à 18:39 (CEST)
    Il y a 10 pages de notes et références bibliographiques, vous pouvez les consulter gratuitement dans une bibliothèque.Lewis Karroll
    Faut que je fasse votre boulot et source vos propos ? --Lacrymocéphale (discuter) 14 octobre 2014 à 18:54 (CEST)
    Si vous ne vérifiez pas les sources on peut poster n'importe quoi. Elisabeth Teissier, L'insécurité culturelle sociale par les astres, La lune qui fume, 2115. Bonne nuit Lewis Karroll
    Vous ne me demandez pas de vérifier les sources. Vous me demandez de vérifier les sources de votre source — qui ne sourcent peut-être même pas votre propos « abondamment utilisée par des politiques, des journalistes, des politistes ». Je vous ferais par ailleurs noter que j'ai voté pour la conservation avec ma propre recherche de sources sur l'usage de la formule « insécurité culturelle » une demi-heure avant que vous veniez me proposer de faire l'effort de lire ce qui existe déjà. --Lacrymocéphale (discuter) 14 octobre 2014 à 19:18 (CEST)
  2. L'incroyable méconnaissance des sources académiques qui s'illustre aussi bien dans les avis en faveur de la conservation que dans ceux partisans de la suppression est proprement effarante. Au risque de vexer, On dirait des chimpanzés devant un oeuf. Comment Wikipédia peut-elle prétendre à quelque pertinence que ce soit sur de telles bases ? On ne fait pas d'amateurs avertis en matière de carrières footbalistiques, de généalogie ou de leçons de prépa des conseils avisés dans le domaine des sciences humaines.
    Oui, c'est bien un concept parfaitement documenté en sociologie politique ; oui, il est aussi récupéré politiquement par les extrêmes ; oui, il a une toute autre définition outre-atlantique...
    Le plus prodigieux, c'est quand même le gugusse qui affirme du haut sa culture google que « c'est moins un concept opératoire en sciences politiques qu'une manière de résumer un sentiment diffus. » À moins que ce ne soit celui, plus radical, qui ose « cette notion n'est pas un concept scientifique utilisé dans la recherche. »
    Mon Dieu, pardonnez-leur : ils font Wikipédia.
    Et il faudrait donner 2€ pour ça ??? :-D --90.39.103.213 (discuter) 31 octobre 2014 à 17:07 (CET)
    Ils font quoi devant un œuf les chimpanzés? Comme les poules qui trouvent un couteau?--lassiccardinal [réf. nécessaire] 31 octobre 2014 à 17:34 (CET)
    Presque. Le chimpanzé, à la différence de la poule, a la vague impression qu'il pourrait comprendre. --90.39.103.213 (discuter) 31 octobre 2014 à 19:49 (CET)
    Les 2€ ce n'est pas pour ceux qui écrivent Wikipédia, ça c'est gratuit, c'est pour ceux qui maintiennent les serveurs, c'est ça qui coûte cher. Mais tu peux écrire l'article comme tout le monde, et sans doute mieux vu que tu sembles t'y connaître : une bonne analyse dans l'article avec quelques sources, et ça pourra convaincre tout le monde que le sujet est encyclopédique. — Oliv☮ Éppen hozzám? 31 octobre 2014 à 20:12 (CET)
    lol de lol. T'es encore plus méchant que je pensais.--lassiccardinal [réf. nécessaire] 31 octobre 2014 à 22:32 (CET)
    Un chimpanzé devant un œuf, il le mange, il ne se pose pas de questions existentielles … soupir….--ᄋEnzino᠀ (discuter) 4 novembre 2014 à 04:39 (CET)

Les Cafés de la Statistique

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Cafés de la Statistique
Histoire
Fondation
décembre 2005
Cadre
Domaine d'activité
Statistique
Objectif
Dialogue entre citoyens et statistique
Siège
Paris, Lyon, Grenoble, Toulouse
Pays
Organisation
Fondateur
Protecteur
Site web

Les Cafés de la Statistique visent à établir un dialogue entre les statisticiens et la société. Il s’agit de soirées-débats dont le thème général est : « la statistique éclaire-t-elle les grandes questions qui traversent nos sociétés ? ». Ils existent depuis 2005 et se tiennent en général une fois par mois.

La vocation des Cafés de la statistique : le dialogue entre la statistique et la société

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La statistique est présente dans de nombreux domaines d’activité des sociétés modernes : les travaux scientifiques, les prises de décision dans le secteur public et dans les entreprises, l’information des citoyens dans toute démocratie reposent en bonne part sur la production, le traitement, l’analyse et la mise à disposition de données de toutes natures.

La Société Française de Statistique (SFdS) s’est donné la mission générale de promouvoir l’utilisation de la statistique et sa compréhension, et de favoriser ses développements méthodologiques. Les Cafés de la statistique sont une des actions que la SFdS organise pour établir un dialogue entre les statisticiens et la société. Il s’agit de soirées-débats dont le thème général est : " la statistique éclaire-t-elle les grandes questions qui traversent nos sociétés ? "

L'historique des Cafés de la Statistique

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Les Cafés de la Statistique ont été créés en 2005 à l'initiative du groupe "Statistique et Société" (renommé depuis "Statistique et enjeux publics"[1]) de la Société française de statistique, et la première séance a eu lieu au "Alice Café" à Paris en décembre 2005.

Depuis la fin de l’année 2005, plus de soixante dix séances des Cafés de la statistique ont été organisées à Paris, actuellement au Café du Pont Neuf ; quelques séances de même principe ont été organisées à Lyon[2], Grenoble et Toulouse.

Les thèmes abordés ont été très divers : questions démographiques, économiques, grands problèmes de société, etc. (cf. infra). Les personnes invitées à introduire le sujet sont toujours de bons connaisseurs du domaine traité, soit à titre d’acteurs, soit comme observateurs : il s’agit souvent de hauts fonctionnaires, d’universitaires, ou encore de statisticiens expérimentés. Le public est varié : chaque séance rassemble entre 50 et 80 personnes d’horizons divers, avec une représentation notable, mais limitée au tiers environ, de professionnels de la statistique. Pour le reste, il s’agit de personnes du secteur privé comme du secteur public et d’étudiants.

Le déroulement des Cafés de la Statistique

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Pour chaque séance, un thème est choisi. Il est introduit par une personnalité invitée (parfois deux), à laquelle il est demandé, non pas de faire une conférence, mais d’expliquer le problème de façon à susciter un débat. Après cette introduction (20 à 30 minutes), une discussion d’environ deux heures est ouverte : l’invité n’est pas nécessairement au centre des questions, et la parole circule entre tous. L’objectif est double : il est d’abord de permettre aux citoyens de mieux comprendre les potentialités, et les limites, de la statistique devant des problèmes de société ; il est aussi de permettre à des responsables d’un domaine d’entendre la voix de citoyens non spécialisés mais intéressés à des débats neutres et de bonne foi.

L'abondance et la pertinence des questions posées aux intervenants leur permettent de s’expliquer pleinement, souvent mieux qu’ils ne peuvent le faire dans des débats plus traditionnels. Les échanges font l’objet de comptes rendus détaillés[3], tous disponibles en libre accès sur le site Internet de la SFdS.

L'organisation des Cafés de la Statistique

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L’organisation des Cafés de la statistique repose sur une équipe du groupe « Statistique et enjeux publics » de la SFdS. Les coûts de fonctionnement sont très limités, grâce à la formule « Café » dans laquelle l’établissement qui accueille la séance se rémunère grâce aux consommations, sans louer sa salle.

Les organisateurs choisissent les thèmes (en consultant les participants des Cafés chaque année), recherchent des intervenants et assurent l'animation des séances.

Tous les comptes rendus des séances sont diponibles en ligne sur les pages internet des Cafés de la Statistique

Les thèmes qui ont été abordés

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La page du site de la SFDS qui présente les comptes rendus des Cafés de la Statistique organise les thèmes abordés selon le classement suivant :

  • Le point sur des controverses d'actualité

Quelques exemples : la crise de l'euro et le rôle de la Banque Centrale Européenne, la délinquance, la compétitivité des entreprises françaises, le partage de la valeur ajoutée, la dette publique ...

  • La statistique face aux évolutions économiques et sociales

Quelques exemples : l'informatisation de la société, la construction de logements, l'avenir de l'assurance maladie, la politique énergétique, la précarité de l'emploi ...

  • La statistique, la politique, l'éthique

Quelques exemples : Les statistiques ethniques, l'indépendance de la statistique à l'égard du pouvoir politique, les comptes nationaux servent-ils (encore) à cadrer les politiques économiques ? , l'éthique du démographe ...

  • La confiance dans la statistique

Quelques exemples : quelle confiance accorder aux statistiques européennes, statistique et sentiment personnel, peut-on croire aux sondages politiques ?, peut-on se fier aux indicateurs ? ...

  • Catégories et découpages : usages et enjeux

Quelques exemples : les enjeux des zonages géographiques, les découpages électoraux, le profilage ...

  • Le citoyen peut-il profiter de la statistique ?

Quelques exemples : classements et palmarès, le citoyen informé, la statistique dans les médias...

  • Des objets difficiles à mesurer ?

Quelques exemples : la prospective des métiers, comparaisons internationales des niveaux d'éducation (PISA), le travail bénévole, la performance des administrations, la mesure de l'opinion ...

Notoriété des Cafés de la Statistique

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Les séances des Cafés de la statistique ont attiré l'attention, et sont régulièrement annoncées dans les pages de plusieurs institutions, mensuels ou blogs :

  • l'Autorité de la statistique publique[4],
  • le Portail de la statistique publique[5],
  • l'INSEE[6],
  • le portail du Projet Cité de l'Economie (Banque de France)[7]
  • le blog Culture Math sur Eduscol [8],
  • le mensuel Alternatives Economiques[9],
  • l'association pour l'animation des mathématiques (Animath) [10]

Notes et Références

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[[Catégorie : statistiques++

{{Portail|probabilités et statistiques++

Boris Vallaud (article conservé)

Boris Vallaud
Fonctions
Secrétaire général adjoint de la présidence de la République

(9 ans, 11 mois et 30 jours)
Président François Hollande
Prédécesseur Nicolas Revel
Biographie
Date de naissance (49 ans)
Nationalité Française
Conjoint Najat Vallaud-Belkacem
Profession Haut fonctionnaire

Boris Vallaud, né le , est un haut fonctionnaire français, secrétaire général adjoint de la présidence de la République depuis le 17 novembre 2014.

Biographie

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Famille

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Boris Vallaud est né le 25 juillet 1975[réf. nécessaire].

Il rencontre Najat Belkacem à l'Institut d'études politiques de Paris[1] et l'épouse le 27 août 2005 à Hontanx[2]. Ils sont parents de jumeaux (garçon/fille), Louis et Nour, nés en 2008[3].

Formation

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Il est diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris et titulaire d'une maîtrise en droit public (Paris-II)[4]. Il entre ensuite à l'ENA, il est issu de la promotion Léopold Sédar Senghor (2004)[5].

Carrière dans la fonction publique

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À la sortie de l'école, Boris Vallaud est directeur de cabinet du préfet du Gard entre 2004 et 2006[4], puis secrétaire général de la préfecture des Landes de 2006 à 2008 et sous-préfet de l'arrondissement de Mont-de-Marsan[4] avant d'entrer au service d'Arnaud Montebourg comme collaborateur au conseil général de Saône-et-Loire (2008-2012), puis comme directeur de cabinet au Ministère de l'Économie (2012-2014)[6].

Depuis le 17 novembre 2014, il est secrétaire général adjoint de la présidence de la République[7],[8].

Actions, déclarations, écrits

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Arnaud Montebourg dit dans un communiqué de Boris Vallaud : « il a été le concepteur et la cheville ouvrière de la cellule de restructuration et du réseau très performant des 22 commissaires au redressement productif mettant en oeuvre ma stratégie de préservation des outils industriels. Il a également lancé les chantiers du made in France et de la 'Marque France' avec les premiers résultats qui s'esquissent dans les comportements d'achat de nos concitoyens. Enfin, il est l'architecte de la politique de relocalisations que j'ai décidée et que nous présenterons dans les prochaines semaines. »[9]

Références

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  1. « Les couples de pouvoir : Boris et Najat, de l’ombre à la lumière », sur le site du magazine Paris Match, (consulté le ).
  2. 3e paragraphe Sur le site pouvoir-et-seduction.net
  3. « Vallaud-Belkacem, ministre des Droits des femmes et porte-parole », sur le site du magazine L'Express, (consulté le ).
  4. a b et c Les Échos, « Boris Vallaud », sur lesechos.fr, (consulté le ).
  5. AFP, « Boris Vallaud probable nouveau secrétaire général adjoint à l'Elysée », sur le site du magazine Notre temps, (consulté le ).
  6. Reuters, « Boris Vallaud nommé directeur de cabinet de Montebourg », sur lesechos.fr, (consulté le ).
  7. « Boris Vallaud nommé secrétaire général adjoint de l'Élysée », RTL, avec AFP, (consulté le ).
  8. AFP, « Boris Vallaud devient secrétaire général adjoint de l'Élysée », sur le site du magazine Le Point, (consulté le ).
  9. « Boris Vallaud, dir.cab de Montebourg », sur lefigaro.fr, (consulté le )

{{Portail|politique française++

[[Catégorie:Personnalité politique française++ [[Catégorie:Naissance en juillet 1975++ [[Catégorie:Présidence de François Hollande++ [[Catégorie:Élève de l'Institut d'études politiques de Paris++ [[Catégorie:Élève de l'École nationale d'administration (France)++

François Vellas

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François Vellas
Description de cette image, également commentée ci-après
Le professeur François Vellas.
Profession
Professeur
en Économie du tourisme à l’Université de Toulouse[1]

François Vellas est professeur d’économie internationale à l’Université Toulouse 1 Capitole. Il est Docteur d’Etat et Agrégé des Universités en science économique. Il dirige, depuis, le Master 2 « Economie et Management du Tourisme International » et les recherches des étudiants en Thèse de Doctorat sur le développement du tourisme. Son expérience dans le domaine du tourisme international porte principalement sur l’analyse économique du tourisme et du transport aérien, sur le tourisme durable et sur les politiques d’exportation des services de tourisme et de transport aérien.

Activités

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Pédagogiques

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- Professeur à l'IAE Toulouse en "économie du tourisme et du transport aérien".

- Professeur à l'université Toulouse II-Le Mirail en "économie international et développement". [34]

- Professeur invité à l'école nationale de l'aviation civile ENAC en "économie et politique du transport aérien".

- Professeur invité à l'Université Paris Sorbonne Abou Dhabi en "politique et économie du tourisme et du transport aérien".

Internationales

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- Président de l'"Association Internationale des Universités du Troisième Âge" .[35]

- Participation au Groupe d’Expert de Haut Niveau de l’OMT et de la CNUCED sur la planification du tourisme durable et sur le tourisme dans les pays en développement et dans les PMA. Il est également membre du Comité Directeur de la Chaire UNESCO « Tourisme, Culture et Développement Touristique Durable » (UNITWIN). - Réalisation de nombreuses missions internationales sur le tourisme et le transport aérien pour la Banque Mondiale, le Centre du Commerce International, l’OMC, l’OMT et la CNUCED.

- Exécution de nombreuses missions dans le cadre d’un programme de l’OMT sur le Tourisme Responsable et deux fois dans la cadre du programme réalisé en collaboration avec l’OMT et la l’OMC sur le processus d’adhésion dans le secteur des services. Il a également travaillé à Genève aux Nations Unies dans le cadre d’un congé sabbatique pour préparer les négociations commerciales internationales dans le domaine des services (GATS).

- Directeur depuis 2001, des programmes TED « Tourisme, Ethique et Développement » d’Acting for Life et publication du manuel « Grille de Lecture des Projets Touristiques à partir des Indicateurs de Tourisme Durable »[36] qui porte principalement sur la prise en compte de l’environnement dans le développement touristique, à cette publication, s’ajoute des brochures spécifiques de "Sensibilisation à l’Environnement pour le Tourisme" traduite dans une dizaine de langues. François Vellas a participé et conduit de nombreuses missions dans le cadre des programmes de l’Union Européenne de soutien au secteur touristique, notamment pendant neuf années avec la Roumanie et trois années avec la Bulgarie.

Mission "Acting For Life"

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Depuis 2001, et dans le cadre du pôle "TED" d'Acting For Life, le professeur François Vellas a participé à la réalisation de plusieurs projets sur différents continents:

Ouvrages

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Personnel

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- L’économie du tourisme et sur le marketing touristique ainsi que sur les échanges internationaux avec notamment :

  • Economie et Politique du Tourisme International, Economica – Paris » traduit en espagnol et dans plusieurs autres langues,2007.
  • Le commerce sud-sud ,
  • Echange international et qualification du travail, Economica – Paris),
  • International tourism: an economic perspective,
  • The international marketing of travel and tourism, MacMillan – London with L. Becherel).

Dans le cadre de L’OMT

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Plusieurs rapports et études ont été publiés, parmi lesquels:

  • Tourism, micro finance and poverty reduction,
  • The impact of rising oil prices on international tourism, (disponible également en français).

Publications

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Edition Economia, Paris

  • Economie et Politique du Tourisme International (2e édition), 2006[2].
  • Economie et Politique du Tourisme International, 2002.
  • Le Tourisme, 1997.
  • Le Tourisme Mondial, 1995.
  • Le commerce Sud-Sud, 1988.
  • Echange international et qualification du travail, 1982.

Edition Syntesis, Madrid

  • Economia e politica del turismo internacional, 2004.

MacMillan Press Ltd, London

  • The international marketing of travel and tourism : a strategic approach – avec Lionel Becherel, 1999 (ISBN 9780333717592)[2].
  • International Tourism, An Economic Perspective – with Lionel Becherel, 1995.

World Tourism Organisation

  • The impact of rising oil on international tourism, 2006.
  • Tourism, Micro finance and poverty reduction (English, French, Spanish), 2005.

Groupe Développement Acting For Life

  • Guide des bonnes pratiques pour la réduction de la pauvreté par le développement de projets touristiques (English, French), 2005.
  • Grille de lecture des projets touristiques à partir des indicateurs du tourisme durable(English, French, Spanish), 2000.

Edition SERDI, Paris

  • La Formation Touristique, 1999.
  • Le Tourisme International, 1998.

UNCTAD

  • Le tourisme et les pays les moins avancés (coauteur), 2000.
  • Investment Opportunities in the Tourism Sector – Investing in Pre-Emerging Markets, (coauteur), 1999.

Edition l’Harmattan, Paris

  • Tourisme, Ethique et Développement – with P. Amalou et H. Barioulet, 2000.
  • Le Tourisme et les Iles – avec Jean Michel Cauet, 1997[2].
  • Le Tourisme et la Caraïbe – with Jean Crusol, 1997.

Institut du Transport Aérien (ITA), Paris

  • Le Tourisme et la Libéralisation du Transport Aérien, 1996.
  • La Privatisation des Compagnies Aériennes en Europe, 1992.

Liberias Turisticas, Buenos Aires

  • El Turismo, 1994.

Editura Walforth, Bucharest

  • Turisml, Tendinte si Previziuni, 1995.

Notes et références

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Références

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  1. Caroline Chapeaux, « L’éco-tourisme prend de la hauteur », sur lalibre.be, (consulté le ).
  2. a b et c « 7 résultats pour auteur : François Vellas », sur decitre.fr (consulté le ).

Liens externes

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Liste de faux proverbes

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Les faux proverbes sont des proverbes détournés ou créés par leurs auteurs à des fins humoristiques. Cet article contient une liste de faux proverbes présentée par ordre alphabétique.

Mots d'auteurs

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Faux proverbe Inspiré de
L'avenir appartient à ceux qui se lavent tôt

(parce qu'il reste de l'eau chaude) (film Dans une galaxie près de chez vous)

L'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt

ou

Le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt

L'avenir appartient à ceux qui ont le veto (de Coluche)
Le monde appartient à ceux dont les ouvriers se lèvent tôt
L'avenir appartient à ceux qui s'éléphanteau (de Sttellla)
L'avenir appartient à ceux qui se lèchent tôt (de Geluck)
Petit à petit l'oseille détruit la vie (Iron Sy) Petit à petit l'oiseau fait son nid
Qui vole un œuf, tue un keuf (Philippe Geluck) Qui vole un œuf vole un bœuf
Noël au scanner, Pâques au cimetière (Pierre Desproges) Noël au balcon, Pâques au tison
Neige en janvier, ça caille aux pieds, neige en juin, oh putain ! (proverbe grolandais) Neige au balcon, Pâques au tison
Ne remets pas à demain… ce que tu peux faire après-demain (Alphonse Allais) Ne remets jamais au lendemain ce que tu peux faire le jour même
À quoi bon remettre à deux mains ce qu'on peut faire avec ses pieds (Maurice Roche)
Ne remets pas à demain ce que tu peux faire d'humain (Gustave Parking)
Pourquoi faire aujourd'hui ce que l'on peut remettre à demain (Final Fantasy X)

Ne remets pas à deux mains ce que tu peux faire avec une (auteur inconnu)

Une de perdue, une de perdue (Jean-Marie Bigard) Une de perdue, dix de retrouvées
Une de perdue, un de ... tout seul (Gad Elmaleh)
Une gonzesse de perdue c'est dix copains qui reviennent (Renaud)
Dix de perdues, une de retrouvée (Jacques Villeret)
C'est au pied du mur qu'on voit le mieux le mur (Jean-Marie Bigard) C'est au pied du mur qu'on voit le maçon
C'est au pied du mur que l'on voit le colimaçon (Le Trombone illustré)
Il ne faut pas vendre la peau de l'ours, non il ne faut pas (Jean-Marie Bigard) Il ne faut pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué
Il ne faut pas vendre peau de l'ours surtout.....surtout s'il n'est pas d'accord avec le prix....(film Dans une galaxie près de chez vous)
Commencez pas à noyer la peau de l’ours avant d’avoir vendu le poisson. (Kaamelott)
Ne vends pas la peau de l'ours ! Tu pourrais trouver un acheteur ! (Sagas MP3)
Il ne faut pas brûler la peau de l'ours avant de l'avoir vendue. (Abdeslam Ouaddou)
Au royaume des cyclopes, les borgnes sont aveugles. (Michel Rouillard)

Au royaume des aveugles, les borgnes sont sourds. (film "Je sais rien, mais je dirai tout")

Au royaume des aveugles, les borgnes sont rois
Tant va la cruche à l'eau qu'à la fin elle s'emplit. (Beaumarchais) Tant va la cruche à l'eau qu'à la fin elle se brise
Tant va la cruche à l'eau qu'à la fin tu m'les brises (Les Inconnus)

Tant va la cruche à l'eau qu'à la fin elle se pourfend (Les Inconnus, "Le Chevalier de Pardaillec")

Tant va la cruche à l'eau qu'à la fin y'a plus d'eau (Coluche)
Tant va la cruche au nain qu'à la fin il vomit (Naheulbeuk)
Prends ta femme pour une cruche qu'à la fin elle se casse (Jean-Baptiste Prédéry)
Tant va la cruche à l'eau qu'à la fin elle se case (Gotlib)
Le travail c'est la santé ! Rien faire, c'est la conserver (Boris Vian) Le travail c'est la santé
Nagasaki ne profite jamais (Sttellla) Bien mal acquis ne profite jamais
Bien mal acquis ne profite qu'après (Coluche)
Bien mal au cul ne profite jamais (Pierre Desproges)
Mal bien acquis profite toujours (Mister You)
Bien mal acquis ne profite jamais qu'à ceux qui sont assez malins pour ne pas se faire épingler (Pierre Dac)
L'argent ne fait pas le bonheur des pauvres… (Coluche) L'argent ne fait pas le bonheur
C'est en forgeant qu'on devient forgeron, mais ce n'est pas en se mouchant que l'on devient moucheron, ni en sciant que Léonard devint scie (Francis Blanche) C'est en forgeant qu'on devient forgeron
C'est en forgeant qu'on devient forgeron, c'est en troquant qu'on devient trop con (François Pirette)
C'est en forgeant qu'on devient forgeron, c'est en mangeant de la soupe qu'on grandit et c'est en jouant au bûcheron qu'un jour Léonard devint scie (Renaud, plagiant Francis Blanche)
C'est en forgeant qu'on devient Michel Forget (Dans une galaxie près de chez vous)
C'est en forgeant qu'on devient forgeron et c'est en dessinant que Léonard de Vinci (Sylvain Lambert)
Chassez le naturel, il revient au bungalow (Sttellla) Chassez le naturel, il revient au galop (Destouches)
Chasse le naturiste, il revient au bungalow (Jean-Paul Grousset, repris par Patrice Delbourg, Cagnat 1999), puis par Franck Dubosc dans Camping.
Chassez le naturel, il revient. Il revient au galop uniquement s'il est sur un cheval. (Clara Saunier dans H (série télévisée)).
Chassez le surnaturel, il revient au galop. (Le Canard enchaîné à propos du film Sleepy Hollow de Tim Burton)
Chassez le naturiste, il ne revient pas. Chassez le naturel, il revient au goulot. (Pierre Desproges)
Jésus crie, la caravane passe (Coluche) Les chiens aboient, la caravane passe
Les hommes naissent libres et égaux… après ils se démerdent. (Jean Yanne) Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits
Ne faites pas aux truies ce que vous ne voudriez pas qu'on vous fît. (Gotlib et Goscinny, Rubrique-à-brac, publié dans le journal Pilote.) Ne faites pas à autrui ce que vous ne voudriez pas qu'on vous fît.
Devise des éleveurs de porc : « Je ne groins que ce que je voins » (Gotlib et Goscinny, Rubrique-à-brac, publié dans le journal Pilote.) Je ne crois que ce que je vois, attribué à Saint-Thomas.
Rose promise, chôm'du ! (Coluche) Chose promise, chose due
Con promis, chose due ! (Coluche)
Terre promise, terre due ! (Harry Hoze)
La nuit porte… la nuit porte… la nuit porte de garage (Dans une galaxie près de chez vous) La nuit porte conseils
L'horreur est humaine (Coluche) L'erreur est humaine
Après la pluie, la gazon est mouillé (Dans une galaxie près de chez vous) Après la pluie vient le beau temps
A beau mentir qui veut sortir (Arthur Laroche dans les « Les Pierrafeu (The Flinstones) ») A beau mentir qui vient de loin
Un seul être vous manque et tout est repeuplé. (La guerre de Troie n'aura pas lieu, Jean Giraudoux) Un seul être vous manque et tout est dépeuplé. (Lamartine)
Un seul hêtre vous manque et tout est des peupliers. (J.P. Grousset, Si t'es gai, ris donc ! 1963)
Une seule lettre vous manque et tout est épeuplé. (Philippe Geluck)
Un seul âtre vous manque et tout est congelé. (Fabien Janssens)
Rien ne sert de courir, non ça sert à rien du tout. (Jean-Marie Bigard)[1] Rien ne sert de courir, il faut partir à point. (J. de Lafontaine)
Rien ne sert de courir, ni de partir à point.
Rien ne sert de partir à point, il vaut mieux courir. (Coluche)
Qui aime se marie bien (Sylvain Lambert) Qui aime bien châtie bien
Les bons gongs font les bonzes amis (Gotlib in Rubrique-à-brac) Les bons comptes font les bons amis
Tousse pour un, rhume pour tous ! Un pour tous, tous pour un.
Un pour tous, tous pourris ! (Coluche)
Plus il y a de fous, moins il y a de riz. (Coluche) Plus on est de fous, plus on rit

Autres faux proverbes

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Faux proverbe Inspiré de
Qui vole un œuf n'a pas de poule Qui vole un œuf vole un bœuf
Qui vole un œuf, ferait mieux de voler un bœuf
Qui vole un œuf ne fera pas une grosse omelette (Luc Diart)
Qui vole un œuf est descendu bien bas
Qui vole un bœuf est vachement musclé (Yvan le Louarn, Chaval)
Qui vole un œuf est jugé le dix
Qui vole un effet neuf, crée un effet bœuf (Philippe Geluck - Le Chat)
Qui vole un œuf, vole de ses propres ailes
Noël au balcon, enrhumé comme un con Noël au balcon, Pâques au tison
Noël aux tisanes, Pâques aux Rabannes (Jean-Paul Rouland)
Noël en Espagne, Pâques aux Rabannes
Pâques aux Rabannes, Noël en cabane
Neige en novembre, Noël en décembre
Tempête en novembre, t'en chies en décembre
Noël blanc, neige dans les champs
Noël en août, Pâté en croûte
Ne remets jamais au lendemain ce que tu peux faire le surlendemain Ne remets jamais au lendemain ce que tu peux faire le jour même
Ne remets jamais à deux mains ce que tu peux faire avec une seule
Ne fais pas aujourd'hui ce que tu peux remettre à demain
Ne remets jamais à deux mains ce que tu peux smasher immédiatement (proverbe de volleyeur)
Indien vaut mieux que deux Sri Lanka Un tiens vaut mieux que deux tu l'auras
Un bon lien vaut mieux que deux tutorats (proverbe informatique)
Un chien vaut mieux que deux petits rats
Un train vaut mieux que deux p'tites Lada
Un gros chien vaut mieux que deux chihuahuas
Mais au pied du mur, on ne boit pas le Mâcon (Vincent Rocca) C'est au pied du mur qu'on voit le maçon
Quand le chef n'est pas là, les sous-fifres glandent Quand le Chat n'est pas là, les souris dansent
Aimez-vous les uns sur les autres Aimez-vous les uns les autres (Évangiles)
Aimez-vous les uns dans les autres (Marcel et son orchestre)
Aimez-vous les uns les autres, si possible (Dieudonné)
Aimez-moi les uns les autres (Brice de Nice)
Les plaisanteries les plus courtes sont les moins longues. Les plaisanteries les plus courtes sont les meilleures
C'est dans les vieux pots qu'on fait les meilleures soupes, mais les jeunes poireaux restent collés au fond C'est dans les vieux pots qu'on fait les meilleures soupes
Ce sont les vieilles peaux qui font les meilleures soupes
C'est dans les vieux pots qu'on fait les meilleurs excréments. (Sagas MP3)
J'ai longtemps désiré être une pinte… mais malheur ! Je ne suis qu'un gobelet
Pingouin dans les champs, hiver méchant Colchique dans les prés, c'est la fin de l'été.
Pingouin dans le jardin, l'hiver n'est pas loin
Pisse contre le vent et le vent te pissera dessus Qui pisse contre le vent se rince les dents (proverbe breton)
Qui pisse contre le vent aura ses chaussures mouillées
Si tu vois quelqu'un ne rien faire, aide le !
Le travail c'est sacré faut pas y toucher
Un verre, ça va, trois verres, ça va, ça va, ça va… Un verre, ça va, trois verres, bonjour les dégâts
Un verre, ça va, impôt (un pot), bonjour les dégâts !
L'homme sage apprend de ses erreurs. L'homme encore plus sage apprend des erreurs de… Confucius. L'homme sage apprend de ses erreurs. L'homme plus sage apprend des erreurs des autres.
L'homme sage apprend de ses erreurs, sa femme le regarde faire.
Vox populi, populus stupidus (Voix du Peuple, peuple stupide) Vox Populi Vox Dei (la voix du Peuple est la Voix de Dieu)
Qui aime le vent, joue de la trompette Qui sème le vent, récolte la tempête
Bien mal acquis ne profiteroles Bien mal acquis ne profite jamais
Bien malin qui croyait prendre Bien mal acquis ne profite jamais / Tel est pris qui croyait prendre
Qui trop embrasse a mal aux reins Qui trop embrasse mal étreint
Qui trop embrase mal éteint (dixit un pompier pyromane)
Qui trop embrasse manque le train
Qui crawle en brasse mal aux reins
L'argent ne fait pas le bonheur - mais y contribue fortement. L'argent ne fait pas le bonheur
L'argent ne fait pas le bonheur, d'ailleurs le malheur non plus
L'argent ne fait pas le bonheur, quand on en a
Tous les chemins mènent au rhum (proverbe breton) Tous les chemins mènent à Rome
Qui pisse loin ménage ses chaussures Qui veut voyager loin ménage sa monture
Il faut battre son père pendant qu'il est chaud Il faut battre le fer pendant qu'il est chaud
Il faut battre son frère tant qu'il a chaud[2] (Honoré de Balzac)
Il faut battre le frère tant qu'il est chauve (Florence Foresti)
Si vis piscem, pars à la pêche Si vis pacem, para bellum (Si tu veux la paix prépare la guerre)
C'est en forgeant qu'on devient marteau C'est en forgeant qu'on devient forgeron
C'est en jurant qu'on devient fort en jurons
Honni soit qui manigance (Coluche) Honni soit qui mal y pense
Walkyrie vendredi, dimanche à l'opéra Tel qui rit vendredi dimanche pleurera
C'est la porte ouverte à toutes les fenêtres C'est la porte ouverte à tous les excès
Bon fion chiasse de race ! Bon chien chasse de race
On n'apprend pas à un vieux singe à manger des limaces On n'apprend pas à un vieux singe à faire des grimaces
On n'apprend pas aux sages à faire la grimace. (Sagas MP3)
C'est pas au vieux singe qu'on apprend à construire des limaces (Sabri (Ramzy Bédia) dans H). Ce n'est pas au vieux singe qu'on apprend à faire des grimaces
On ne fait pas d'aveugles sans casser des yeux (Coluche) On ne fait pas d'omelette sans casser des œufs
On ne fait pas d'omelette sans casser du vieux (Les Fatals Picards)
On ne fait pas de planète sans casser du CO2 (Marcel et son orchestre)
Le double de zéro, c'est zéro Le double de un, c'est deux (proverbe populaire)
Quand on touche le fond, on voit mieux le fond Quand on touche le fond, on ne peut que remonter (proverbe populaire)
Qui se couche avec la fenêtre ouverte se réveille avec la gorge qui rie (proverbe d'assassin) Qui se couche avec la fenêtre ouverte se réveille avec la gorge qui gratte (populaire)
Qui se couche avec le cul qui gratte, se réveille avec le doigt qui pue
Qui se couche avec le cul qui gratte, se réveille avec une gratte dans le cul (proverbe de musicien)
Qui dit mot qu'on ne sent, a bonne haleine Qui ne dit mot, consent
Qui ne dit mot, se sent con
Qui ne dit mot consent, pourtant, c'est quand on dit mot qu'on sent (Philippe Geluck)
À vaincre sans baril, on triomphe sans boire À vaincre sans péril on triomphe sans gloire (Le Cid, II 2)
À vaincre sans gloire, on triomphe sans péril
À vaincre sans péril, on évite les ennuis (Astérix chez les Bretons)
Un seul hêtre vous manque et tout est des peupliers Un seul être vous manque et tout est dépeuplé (Lamartine)
Un seul être vous hante et tout en est peuplé
Je pisse donc je chie Je pense donc je suis (Descartes)
J'éponge donc j'essuie
Je panse donc j'essuie
Je ponce donc j'essuie
Je pense donc j'y suis
Je penche donc je sue (Joe Bar Team)
Je pompe donc je suis (les Shadoks)
Je pense donc tu suis
Je nage donc je suis un poisson
On ne peut paître et avoir pété (au sujet de l'étude selon laquelle les gaz des vaches influent sur la couche d'ozone) On ne peut être et avoir été
On ne peut pas naître et avoir tété
Le travail c'est La Santé, le chômage c'est Fleury Le travail c'est la santé
La raison du plus mort est toujours l'âme ailleurs (Fabien Janssens) La raison du plus fort est toujours la meilleure
La raison du plus mort est toujours la meilleure (Sagas MP3)
Les histoires les plus courtes sont les moins longues (G Garrissac) Les histoires les plus courtes sont les meilleures
"Bière qui coule n'amasse point de mousse" (Les Misérables, Victor Hugo) Pierre qui roule n'amasse pas mousse
Bière qui roule mousse (anonyme)
Qui dort, s'endort (bêtisier de l'émission le Maillon Faible) Qui dort dîne
Qui vivra viagra (Nicolas Canteloup à propos de DSK) Qui vivra verra
Aux grands mots les grands dictionnaires Aux grands maux les grands remèdes
Sans habit, il n'y a pas de moine. L’habit ne fait pas le moine
Sans les autres, c'est l'enfer. L'enfer, c'est les autres (Sartre)
Aides toi car le ciel ne t'aidera pas. Aide-toi, le ciel t’aidera
Mords la main qui ne te donne rien. Ne mords pas la main qui te nourrit

Autres mots d'esprit

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Certains mots d'esprit ont l'apparence de certains proverbes, bien que ne dérivant pas d'un proverbe particulier. Ils sont construits par l'opposition entre deux parties de phrase de longueur comparable.

Faux proverbe Inspiré de
C'est en faisant n'importe quoi qu'on devient n'importe qui (Rémi Gaillard) C'est en forgeant qu'on devient Forgeron
C'est en forgeant qu'on devient Guy Forget (proverbe margueritois)
Lendemain de fête, caca qui fouette (proverbe nimois)
Qui boit la gnôle, casse la bagnole (proverbe savoyard)
Qui boit ma mondeuse, benne la dameuse (proverbe savoyard)
Lendemain de fête, bobo tê-tête (proverbe grolandais)
Pêche en amont, poissons à l'hameçon
"Les omnibus, dit-il, ne passent pas devant Corinthe. Non licet omnibus adire Corinthum", (Les Misérables, Victor Hugo - Référence au Cabaret Corinthe devant lequel les révoltés montent une barricade et renversent un omnibus !) Non licet omnibus adire Corinthum traduction : Il n'est pas permis à tout le monde d'aller à Corinthe. (À l'époque grecque Corinthe était une ville où les prostituées étaient très chères).
Horizon pas net, reste à la buvette (proverbe breton)
A trop parler météo, on passe la journée au bistrot (proverbe breton)
La semaine du travailleur a sept jours, la semaine du paresseux a sept demains
Qui se gratte les choses et en sent quatre saura que son ennemi est derrière lui
Travailler dur n'a jamais tué personne, mais pourquoi prendre le risque ?
L'homme n'est pas fait pour travailler, la preuve c'est que cela le fatigue (Voltaire)
Qui mange un chien, chie Ouah Ouah
Portez des soutiens-gorge Walt Disney et vous aurez des seins animés
Pet retenu, furoncle au cul
Pluie en août, Pâté en croûte
Kronenbourg à La Poste, Chronopost à la bourre (Anne Roumanoff) Ressemble un peu à Noël au balcon, Pâques au tison
Qui pète en pissant, est encore hardi pour vingt ans
Qui pisse face au vent, se rince les dents
Pingouins dans les champs, hiver méchant Plaquette carte de vœux de la société France-Maïs, 1977
Pour vivre longtemps il faut donner à son cul vent
Oui ! mais... Tant va la cruche à l'eau... (Jack O'Neill) Tant va la cruche à l'eau qu'à la fin elle se brise
Qui fait le malin tombe dans le ravin (proverbe d'autocariste)
Pastis par temps bleus Pastis délicieux (Franck Dubosc)
Pastis poilu, pastis quand même (Franck Dubosc)
Pastis à l'hosto, pastis avec très peu d'eau (Franck Dubosc)
Trop d'monoï, tue l'PlayBoy (Franck Dubosc)
Chute de neige, chute de vieux (Jérémy Ferrari)
Canicule en été, mamie va y passer (Jérémy Ferrari)
Quand les mouettes ont pied, il est temps de virer de bord (proverbe breton)

Références

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  1. http://www.dailymotion.com/video/x5imds_jean-marie-bigard-et-les-proverbes_fun
  2. « Balzac et les bons mots », sur Balzac (par de petites portes) (consulté le )

Voir aussi

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Liens externes

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L’échange de sextos chez les adolescents et son impact sur le secteur des technologies

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Cette conférence[1] de danah boyd aborde la problématique de l’échange de contenus à caractère sexuel par les adolescents et plus largement, par les mineurs. Elle a eu lieu lors de la ReadWriteWeb 2Way conference, le 13 juin 2011.

Introduction

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Ce procédé appelé sexting pose de nombreuses questions d’ordre moral et culturel mais a également un impact sur l’industrie du web. À la base, le terme, apparu il y a quelques années en Australie[2], n’englobait que l’échange de textos à caractère sexuel. Il s’est aujourd’hui étendu à l’échange par tous les moyens que permet internet d’images, récits ou vidéos pornographiques. Il a été popularisé suite à de nombreux cas révélés en une des journaux (notamment l’affaire d’Anthony Weiner[3], ou le cas d’étudiants échangeant des contenu salaces avec leur professeur[4]). Cette pratique est bien plus répandue qu’on ne pourrait le croire au sein des communautés de jeunes et devrait être au centre des débats de l’industrie des business en ligne: d’une part, parce que ce serait la bonne chose à faire (d’un point de vue éthique) mais également parce que cette industrie pourra être considérée comme légalement responsable dans des cas de pornographie infantile. En effet, cette pratique peut rapidement mal tourner lorsqu’à la rupture d’un couple d’adolescents, l’un des deux diffuse le contenu intimement partagé par l’autre. On rapporte également des pratiques de harcèlement et de bizutage. Dès lors, ces échanges intervenant dans un jeu entre adulte est rapidement devenue une manière de qualifier la production de pornographie infantile produite par des enfants. Il est important de comprendre les logiques culturelles derrière l’échange de sextos par les ados et pourquoi c'est une activité très rationnelle aux conséquences très irrationnelles. Ces pratiques impliquent également les entreprises se basant sur les contenus générés par utilisateurs, les services de clouds ou des services mobiles, qui devraient commencer à y regarde de plus près. La conférencière aborde alors un point définissant le cadre légal de la pédo-pornographie. Précisant que ce n’est pas « une photo de votre enfant dans la baignoire » et qu’à moins de travailler dans la prévention ou la lutte contre ce type de délits, la plupart des gens n’en on jamais vu (et ne voudraient jamais en voir). C’est une preuve photographique d’un crime sur mineur. Les auteurs et amateurs de ce genre de pornographie ont rapidement compris les avantages d’internet dans la diffusion de contenus. Partout dans le monde, on a alors légiféré pour interdire ces images et tenir pour responsable quiconque serait impliqué dans son commerce, incluant les FAI (Fournisseurs d’Accès à Internet) tels que Comcast, ou les fournisseurs de services en ligne tels que Facebook. Quand une image illégale est trouvée elle doit être immédiatement reportée aux autorités et supprimée, le contenu pouvant être très facilement et rapidement reproduit et redistribué.

Changement dans le paysage

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Les efforts pour combattre ce type de pornographie n’avait pas prédit deux choses :

Dans les premières années du web, le contenu mis en ligne était facilement contrôlable par les webmasters. Il n’y avait également pas beaucoup de compagnies hébergeant du contenu. Avec l’arrivée dans le web 2.0 des contenus générés par utilisateurs, les choses se sont compliquées et la régulation est devenue moins aisée, impliquant des mentions légales sur les sites de partage, dé-responsabilisant les propriétaires. Parallèlement, les supports de production de contenu se démocratisent, les webcams se multiplient ainsi que les appareils photos intégrés aux téléphones. De plus, le partage de photos en ligne se popularise auprès des jeunes. Le fait de poster des photos de soi à un public très large se banalise et la frontière entre sexy et sexuellement explicite se brouille. Ces pratiques sont récupérées dans des scénarios de harcèlement scolaire, jusqu’à voir des adolescents se suicider sous le coût émotionnel[5]. "Mais à quoi pensent les gamins?"

C’est la question qu’on pourrait être tenté de se poser face à cette idée de s'exhiber nu sur internet. Tout d’abord, la conférencière avance que cette pratique n’est pas nouvelle et qu’elle s’est elle-même déjà prise en en photo Polaroïd nue étant adolescente afin de comprendre son corps. Également, les cas illustrés dans la presse ne sont que des exceptions et ne sont pas représentatifs de la pratique générale car la plupart du temps, cela se déroule dans une relation intime et est donc invisible pour quiconque. Enfin, elle se pose la question suivante : « quelle image peut être incluse dans cette classification ? » Les photos en bikini? Les nus artistiques? Les photos de voyeur? La frontière est peu claire aussi bien pour nous que pour la justice qui, pourtant, doit parfois trancher lorsqu’un cas devient publique. La conférence se base alors sur des cas concrets impliquant des adolescents que danah a rencontré lors de travaux. En 2006, lors de sa thèse, une jeune fille de 15 ans lui fait visiter son Myspace composé en partie de photos sexuellement explicites ou de quasi-nus. Elle explique que l'adolescente les avaient postées dans le but d’être repérée par le monde du mannequinat. Cette démarche était inspirée de l’expérience de Tila Tequila, découverte à l’âge de 18ans par le magazine Playboy mais dont la véritable carrière de mannequin n’avait démarré qu’après que MTV la remarque sur le réseau social et la rende célèbre jusqu’à ce qu’on la surnomme « la reine de Myspace ». Ce book amateur pourrait, en réalité, être aux yeux de la loi qualifié de pornographie infantile et l’oratrice les interprète comme la réponse à une société saturée de sexe et résultant d’une série de messages lui disant que le seul moyen par lequel elle est susceptible de réussir dans ce monde consiste à utiliser son corps pour attirer l’attention. « Le sexe fait vendre dans une économie de l’attention et les adolescents veulent aussi participer à cette économie. Et ils ne comprennent pas pourquoi ils devraient en être privés alors qu’ils en voient tout autour d’eux. »[6] Le second exemple se déroule lors d’une intervention de danah sur la sécurité en ligne auprès d’un groupe de jeunes femmes. Au sein de cette discussion, deux types de position on été mis en avant par rapport au sexting dans le groupe: la première était que le sexting est inclus dans un processus de séduction, l’autre était que l’échange de photos de charme n’est tolérable que dans une relation conjugale. Ce schéma s’est alors répété dans une conférence organisée par le New York Times. Les témoignages d’adolescent banalisent cet usage au sein des écoles mais la chercheuse rappelle alors que s’il est légal dans certain pays d’avoir une relation sexuelle à l’âge de 15 ou 16ans, l’envoi de photos de mineurs nus reste illégal. Si la mode est un moyen d’afficher une sexualité, l’environnement numérique n’est qu’un environnement où aller plus loin. Du moment que ces pratiques restent dans des cercles adolescents, ceux-ci n’y voient pas de problèmes. Au fil des rencontres de danah boyd dans les écoles, elle constate deux types de schématisations par les élèves:

  1. Un garçon sort avec un fille et, lors de la rupture, l’un humilie l’autre en révélant des images compromettantes échangées durant la relation.
  2. Une fille est amoureuse d’un garçon et lui envoie des images sexy pour le séduire et il s’en amuse en diffusant les clichés (le schéma inverse est également très répandu).
danah boyd

Un manque de réponse

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La fuite est principalement à l’intérieur d’un même genre « les garçons partageront des images de filles avec d’autres garçons ; les filles partageront les images avec d’autres filles ; et les filles partageront aussi des images de filles avec d’autres filles. Mais les garçons ne partageront jamais d’images de garçons avec d’autres garçons de peur d’être perçus comme gays. […] Ce n’est qu’occasionnellement qu’elle peut fuiter jusqu’au monde des adultes. Et quand ça arrive, c’est là que les choses deviennent complètement désastreuses.»[6] Des cas d’enregistrement de comportements via webcam (dont la diffusion est consentie mais pas l’enregistrement) sont également rapportés. danah boyd propose cinq grandes questions autour du sujet du sexting à se poser pour analyser le phénomène:

  • Quel âge ont les différentes personnes impliquées? Nous devons considérer autant le sujet de l’image, l’expéditeur que le récepteur.
  • En quoi les contenus partagés sont-ils explicites sexuellement? Parlons-nous de photos en bikini, ou bien parlons-nous de la représentation d’actes sexuels?
  • Quelle est l’intention derrière la création de l’image ? Parlons-nous d’autoportraits, d’images créées sous la contrainte, ou bien d’images créées par méconnaissance totale de la question?
  • Quelle est l’intention derrière le fait de partager l’image? Est-elle partagée dans le cadre d’une relation sexuelle privée ou d’un flirt? Ou bien est-elle partagée dans le but d’humilier et de déshonorer quelqu’un? Ou bien est-elle partagée dans le but d’un quelconque profit personnel?
  • Comment se sent-on lorsque l’on reçoit ces images ? Est-ce que celui qui les reçoit est ravi de les recevoir, ou bien sont-elles reçues comme une forme de harcèlement?[6]

Elle constate qu’aucune de ces questions ne peut-être résolue par un algorithme et dans certains cas, pas même par un agent de police qualifié, les questions véritables portant sur des intentions et des sentiments. Interdire le partage de tous contenus pornographique n’est pas une solution mais bien une entrave à la liberté d’expression. De plus un acte sexuel n’implique pas toujours la monstration des organes génitaux. Après toutes ces questions lourdes et complexes, la conférencière déclare alors, non sans humour: « Pour les 20 dernières minutes, j’ai consciencieusement mis le bazar dans vos cerveaux. Et c’est le moment de la conférence où je suis censée vous offrir des arcs-en-ciel, des chatons, et des licornes et démêler enfin le fouillis que j’ai tricoté pour vous apporter des réponses précises sur la manière de procéder. Mais je ne le peux pas. Pas parce que je ne le voudrais pas, mais parce qu’il n’existe pas de réponses claires. »[6] Les « lois sur le sexting » commencent à arriver afin de protéger les enfants responsables de tel comportements et empêcher qu’ils ne soient catalogués dans une liste de délinquants sexuels pour avoir partagé de la pornographie infantile (les implicant eux-même). Cet aspect du contenu généré par utilisateurs semble être mis à l’écart par beaucoup d’entreprises se basant sur cette possibilité du web 2.0. Un exemple de réponse possible cité par la chercheuse est le « PhotoDNA[7] » de microsoft permettant d’analyser des base de données les comparer à des photos de pornographie infantile. Cet outil aide déjà le centre national des enfants disparus aux États-Unis.

Conclusion

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Pour conclure, danah boyd, espère que les lois aideront les adolescents en les protégeant plutôt qu’en les condamnant. Tout en sachant que cette pratique ne va pas cesser et même plutôt se répandre. Elle pense que nous ne voyons pour l’instant que le sommet de l’iceberg et c’est pourquoi les entreprises du secteur technologique devront faire face à de véritables « crises de nerfs » quand elles seront exposées à des problèmes de pornographie impliquant des mineurs en train d’explorer leur sexualité.

Références

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  1. (en) « Site personnel de danah boyd »
  2. (en) Yvonne Roberts, « The One and Only », The Sunday Telegraph,‎ , p. 22Document utilisé pour la rédaction de l’article

    « Following a string of extramarital affairs and several lurid "sexting" episodes, Warne has found himself home alone, with Simone Warne taking their three children and flying the conjugal coop. »

  3. « New York : Anthony Weiner rattrapé par un nouveau scandale sexuel », sur Le figaro, (consulté le )
  4. (en) « Suspended Teacher Accused of Sexting & Sex With Student Waives Hearing », sur http://www.nbcphiladelphia.com, (consulté le )
  5. « USA: le "sexting" reste très prisé des adolescents malgré ses risques », Le Vif/L'Express,‎ (lire en ligne)
  6. a b c et d « L’échange de sextos chez les adolescents et son impact sur le secteur des technologies par d.boyd (trad.) », sur culturevisuelle.org/, (consulté le )
  7. (en) « PhotoDNA », sur wikipédia

{{Portail|sociologie|Internet|États-Unis++ [[Catégorie:Conférence++ [[Catégorie:2011++

Laurence Daziano

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Laurence Daziano
Nom de naissance Laurence Ezraty[1]
Naissance Marseille[réf. souhaitée]
Nationalité Drapeau de la France Française
Pays de résidence France
Diplôme
Sciences Po, Université Paris IV-Sorbonne, Freie Universität de Berlin, MBA de l'ESSEC[2]
Profession
Activité principale
Maître de conférences en économie à Sciences Po[3]
Autres activités
Membre du conseil scientifique de la Fondation pour l'innovation politique[4]

Laurence Daziano est une économiste française d'inspiration libérale, spécialisée en économie internationale, en macro-économie et dans l'économie des pays émergents.

Biographie

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Laurence Daziano est diplômée de l'Institut d'études politiques de Paris (Sciences Po), de la Freie Universität de Berlin, de l'Université Paris IV-Sorbonne (allemand-néerlandais) et titulaire d'un MBA de l'ESSEC[2].

Elle est maître de conférences en économie à Sciences Po[3], membre du Conseil scientifique de la Fondation pour l'innovation politique et spécialiste des pays émergents. Elle est membre de la Société d'économie politique, publie régulièrement dans la presse française (L'Opinion[5], La Tribune[6], Le Point, Les Échos, Le Monde[7]) et intervient dans différents médias (BFM TV[8], France Culture[9], ou certains médias étrangers telle que la chaîne de télévision chinoise CCTV[10]).

Elle défend l'idée selon laquelle le monde se transforme profondément sous l'effet des pays émergents et, notamment de la Chine, de l'Inde et de la Russie. Elle appuie son propos sur une analyse des évolutions de long terme de l'économie mondiale, de ses interactions avec les pays émergents et sur le fait que ces pays voient apparaître une nouvelle classe moyenne qui transforme les sociétés[11],[12]. Elle travaille également sur les firmes multinationales des pays émergents qui prennent une part croissante sur la scène économique mondiale.

Les BENIVM

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Laurence Daziano est à l'origine du concept des BENIVM (Bangladesh, Éthiopie, Nigeria, Indonésie, Vietnam, Mexique) pour qualifier une nouvelle catégorie de pays émergents, à l'instar des BRICS[13], développant l'idée que la croissance des BRICS est en cours de ralentissement[14],[15],[16],[17].

Les BENIVM sont un ensemble de pays qui répondent à cinq critères définissant la notion d'émergence : une population de 100 millions d'habitants ou plus ; une croissance élevée ; une urbanisation accélérée ; un besoin croissant d'infrastructures ; un régime politique stable, quelle que soit la nature du régime[18].

Cet acronyme a ensuite fait l'objet de plusieurs développements, dont une note de la Fondation pour l'innovation politique, publiée en juillet 2013[19]. Elle développe cette notion dans un ouvrage publié en septembre 2014[20].

Œuvres

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  • Laurence Daziano, Les pays émergents : Approche géo-économique, Paris, Armand Colin, coll. « U », , 224 p. (ISBN 9782200293840)

Distinction

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Elle est chevalier de l'ordre national du Mérite[1].

Notes et références

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  1. a et b Décret du 2 mai 2012 portant promotion et nomination.
  2. a et b « CEDE - L'équipe », sur cede.essec.edu
  3. a et b « Deuxième année - Enseignements électifs - Semestre 2 », sur college.sciences-po.fr
  4. « Le conseil scientifique et d’évaluation », sur fondapol.org
  5. « Derniers articles de Laurence Daziano », sur lopinion.fr
  6. Laurence Daziano et François-Aissa Touazi, « Pékin-Dubaï-Lagos : la nouvelle Route de la soie », sur latribune.fr,
  7. « Le Rafale : les raisons structurelles des succès à venir », sur lemonde.fr,
  8. « La tempête russe menace-t-elle les émergents ? » [vidéo], sur bfmbusiness.bfmtv.com,
  9. « Laurence Daziano », sur franceculture.fr
  10. « France - Chine : Les deux pays veulent renforcer leur coopération » [vidéo], sur CCTV,
  11. Daziano 2013, p. 12.
  12. Isabelle Lesniak, « Pourquoi les émergents restent dans la course »,
  13. « L'Éthiopie, nouvel émergent à la mode » sur L'Opinion.fr le 25 août 2013.
  14. Laurence Daziano, « Les « BENIVM », prochains champions émergents », sur lefigaro.fr,
  15. Laurence Daziano Pays émergents : après les BRICS, l'essor des BENIVM La Tribune, 7 février 2013.
  16. BRICS, CIVETS, BENIVM : des regroupements pertinents ? Clio-Lycée, 10 mars 2013, 4 pp.
  17. Pays émergents : rêve mondial, déclin local (3/4) - De Mexico à Dacca : les nouveaux « relais de croissance » France Culture, 29 avril 2015.
  18. « Les pays émergents, Approche géoéconomique » de Laurence Daziano : le débat Trop libre, 4 janvier 2015.
  19. Daziano 2013.
  20. Daziano 2014.

{{portail|économie|presse écrite++ [[Catégorie:Économiste français++

Style de Zazie dans le métro

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Zazie dans le métro est un roman de l'auteur Raymond Queneau, paru en 1959. Queneau emploie le néo-français, la phonétique, des techniques que l'OuLiPo utilisera plus tard, et mélange les genres et les registres dans cette œuvre.

Mettre dans l’écrit le français tel qu’on le parle

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Queneau n'est pas le premier à vouloir faire entrer dans l'écrit le français oral, en effet, Céline s'est avant lui emparé de l'oral comme matériau poétique. Pour Queneau il s'agit d'accomplir un travail de recréation, il pointe les défauts du langage écrit et cherche à le reconstruire.

Écriture phonétique

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Queneau renouvelle l’écriture en incorporant dans son œuvre les caractéristiques phonétiques du français oral. Il utilise ponctuellement ce qu’il appelle « l’ortograf fonétik »[1] : il s’amuse à écrire des mots tels que « esseméfie »[2], « esspliquer »[2], ou encore à condenser des groupes de mots français, dont il ne segmente pas les éléments : « Doukipudonktan »[2], « Pointancor »[2]. Il étend cette pratique à des mots étrangers anglais tels que « bicose »[2], « coquetèle »[2], « ouiski »[2], « coboille »[2].

Dans Zazie, il explore souvent les phénomènes de fautes de liaison du langage parlé. Par exemple, dans le chapitre IV, « le type » dit à Zazie « c’est la foire aux puces qui va-t-à-z-eux. »[2], condensant dans la même expression un cuir puis un velours. L’absence de liaison volontaire alors qu’elle est attendue permet de souligner un élément particulier de la phrase : dans un moment de colère noire, Zazie assène « c’est hun cacocalo que jveux. »[2] ; le h de « hun » empêchant la liaison avec le t précédant fait porter l’accent sur chaque mot de la phrase.

La suppression des consonnes doubles est une des techniques récurrentes dans Zazie : puisqu’elles ne sont pas perceptibles à l’oral, Queneau n’en garde qu’une seule. Ainsi, le verbe « se marrer » et son adjectif « marrant » apparaissent très souvent dans le texte avec seulement un r. Dans le souci de faire entrer le langage parlé populaire dans l’écrit, Queneau supprime également quelques phonèmes : « vlà ltrain qu’entre en gare »[2]; « À rvoir » ; « ptit »[2].

Stratification et registres de langue

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Queneau transgresse les convenances en faisant coexister différents registres de langue, souvent dans une même phrase ou un même paragraphe. Par exemple, au chapitre XII : « [... devant] la ffine efflorescence de la cuisine ffransouèze. / Zazie, goûtant aux mets, déclara tout net que c’était de la merde. »[2]. De plus Queneau a la constante préoccupation de faire rire son lecteur et de promouvoir le néo-français, qui lui permet notamment d’atteindre son but comique. Pour l'auteur le néo-français est avant tout le français « que l'on cause ». Il s’agit du français parlé écrit, et plus particulièrement d’un langage vivant et mouvant, non codifié par l'académie et servant à transcrire l'oral, la vie, le mouvement.

Il parodie parfois le langage soutenu en modifiant, par exemple, le subjonctif plus-que-parfait : « eût eu » devient « utu » et « upu » est employé à la place de « eût pu ». Ce niveau de langue caractérise souvent dans le roman un discours pédant et hypocrite, quand la langue familière, voire vulgaire, transcrit une parole franche et sincère.

Le narrateur multiplie les rencontres entre formules soutenues, passé simple, temps ordinaire du récit, et registre familier, voire vulgaire; ces chocs constants du discours populaire et du style soutenu produisent alors un récit burlesque. En effet, au sein de la même phrase, il utilise le verbe « extirpa », verbe du registre soutenu conjugué au passé simple, et le terme argotique « tarin ». Des termes appartenant au domaine technique de la littérature affleurent dans Zazie : « elle se pencha pour proférer cette pentasyllabe monophasée [...] tout ce qu’il trouva fut un alexandrin »[2]. Avec le mélange des niveaux de langue, l’auteur opère une rupture avec la langue du roman traditionnel.

Les jeux sur le langage dans Zazie

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Les jeux portant sur les mots ou la parole se multiplient dans le roman, et ceux-ci prennent différentes formes. Les archaïsmes sont disséminés dans le texte : « le bois d’icelle » - forme vieillie du pronom démonstratif « celle-ci ». Il parodie également des expressions latines telles qu' « à la liquette ninque » pour hic et nunc, désignant à la fois la chemise et l'instant présent. L'omniprésence de ces déformations de la langue confère au texte son caractère comique puissant.

Queneau invente également des néologismes, comme par exemple, « factidiversialité » pour « faits divers » et « guidenappeurs » pour désigner les touristes qui séquestrent un guide. Il joue sur les sonorités : ce qui s’entend à l’oral a parfois plusieurs orthographes différentes à l’écrit. Il s’amuse ainsi à écrire « j’y vêts » pour « j’y vais », ou encore « Je suis libre comme l’r » pour « l’air ». Le son prend parfois le pas sur le sens. La proximité de deux termes au son [i], déteint en quelque sorte sur un troisième: « fermit [...] en frémissant [...] Il se tournit »[2], au lieu de « tourna ».

Zazie dans le métro dégage une impression de scénario qui se déroule. La théâtralité y est omniprésente. Les caractéristiques du genre théâtral se retrouvent tout au long du roman, d'une part les très nombreux dialogues et d'autre part les effets de didascalie où l’action qui se déroule est exprimée avec des propositions courtes : « La gosse se marre. Gabriel, souriant poliment, la prend dans ses bras, il la transporte au niveau de ses lèvres, il l’embrasse, il la redescend »[2], « (geste) », (sourire) », « (grimace) », « (silence double) », « (grand geste) », « (gauche) ». Ces didascalies renforcent le caractère théâtral de l'œuvre, et dans le cas de « (gauche) » par exemple, cette didascalie précise même quelle main le personnage doit lever. Ainsi, tel qu’un texte théâtral, Zazie se prête facilement à la lecture et à la mise en voix de par son caractère dramatique, ce qui lui confère un dynamisme intrinsèque à l'échange oral.

Ordre des mots dans la phrase de Queneau

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Queneau joue non seulement avec les graphies mais aussi avec les règles syntaxiques. En effet, les incises prennent une nouvelle place : « On, dit Gabriel, pourrait »[2]; la phrase se charge d'un caractère d'étrangeté du fait de la disjonction du verbe et du sujet. Le travail de l'incise, la tmèse, crée un effet de visibilité, c'est-à-dire qu'il rappelle au lecteur que le roman se construit avec du matériau verbal. Ici la tmèse empêche le flux naturel de la parole (et de la lecture), et dénonce l'artificialité du rapport de paroles, paroles qui sont un produit et sont tissées les unes avec les autres. Le pronom « on » est celui de Gabriel, il lui sert à se désigner, et non à désigner un groupe de personnes. De plus, le verbe au conditionnel « pourrait », se fait relais du problème lié au référent, Gabriel, ou « on » dans le texte, a du mal à dire sa volonté, à s'affirmer. De même un adverbe peut s’intercaler à l’intérieur d’un groupe formé par un verbe pronominal : « se magnifiquement divisa »[2], cependant l’effet recherché est différent : c’est un procédé de mimesis rhétorique où le sens du verbe en question contamine la forme, et l’adverbe vient diviser la division, c'est-à dire que la tmèse, figure de division, vient couper « se diviser ». Cette forme-sens entre en résonance avec les pratiques oulipiennes de l'auto-engendrement de l'écriture. Enfin la place de l’adjectif n’est pas toujours celle du français canonique : « un vieil écorné carnet »[2]. Il défait ainsi les codes, perpétue le renouvellement de l’écriture et le jeu avec le langage.

Le comique dans Zazie

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L'emploi de mots appartenant à des registres différents, l'utilisation de calembours et de jeux de mots usés, vieillis et parfois même attendus, tels que « Charles attend », qui n'est pas une invention de Queneau, créent non seulement un comique décalé, mais aussi une sensation accrue d’oralité. D'autres calembours plus recherchés les côtoient, par exemple « des mérites ou démérites », qui joue avec la pluralité des sens et l'homophonie des mots. Il joue sur le décalage entre ce qui est attendu en termes de registre de langue et d'humour dans un roman et la langue qu’il emploie et qui est considérée traditionnellement comme impropre à la littérature.

L'allitération dans la phrase « Un rien l’amène [la vie], un rien l’anime, un rien la mine, un rien l’emmène »[2] est un exemple des jeux oulipiens de déformation de la langue et de recréation tenant au parallélisme et à la paronomase. Cette phrase, par ailleurs, constitue deux octosyllabes et peut donc avoir des liens avec la poésie, mais une poésie savante avec des traits populaires du fait des jeux sur les sonorités.

La polysémie et les différents niveaux de signification fondent le style de Queneau. Un premier niveau est accessible à tous, et seuls quelques « happy few » (heureux élus) seront en mesure de parvenir aux sens plus profonds. Queneau lui-même déclare « [qu’]un chef-d’oeuvre est comparable à un bulbe dont les uns se contentent d’enlever la pelure superficielle tandis que d’autres, moins nombreux, l’épluchent pellicule par pellicule : bref [qu’]un chef-d’oeuvre est comparable à un oignon. »[3] Ainsi le « J’ai vieilli » final énoncé par Zazie peut se lire de plusieurs manières : il peut s’interpréter comme le fait que l’expérience parisienne ait fait passer Zazie dans le monde des adultes, il serait alors parasynonyme du verbe « grandir ». Mais ce verbe, « vieillir », « mot de vieux » [4] pour Roland Barthes, dans la bouche d’une enfant, peut être perçu de manière plus négative, de telle sorte qu’il se charge d’une dimension de lassitude et laisse au roman une saveur aigre-douce.

Notes et références

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  1. [10], article de Roberto de Abreu sur l'oralité chez Queneau et ce qu'il appelle "ortograf fonétik".
  2. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s et t Raymond Queneau, Oeuvres Complètes, Romans, III, Paris, Gallimard, coll. Pléiade, 2006
  3. Raymond Queneau, Le Voyage en Grèce, Gallimard, coll. Blanche, 1973, p. 140
  4. Roland Barthes, Essais critiques, « Zazie et la littérature », 1959, Éditions du Seuil, Paris, 1964, p. 126

Liens externes

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[[Catégorie:Roman français paru en 1959++ [[Catégorie:Analyse littéraire++


Discours scientifique

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{{TI++ {{suppression++ {{orphelin|date=mai 2015++

Un discours scientifique est l'ensemble des discours produit par des scientifiques dans le cadre de l’activité de recherche à des fins de construction et de diffusion des connaissances[1]. Il existe différents genres de discours scientifiques ( publication, séminaire, discussion entre scientifique...). Chacun de ces genres remplit une fonction spécifique[2]. Le discours peut être sous forme écrit ou oral.

Le discours scientifique paraît dénué d'intérêt pour l'analyse étant donné qu'elle semble principalement être composé d'observation et d'explication des phénomènes observés selon un point de vue mono-logique. En réalité, les discours scientifiques peuvent être analysés de manière sociale et politique, certains schémas récurrents peuvent être mis en évidence par une analyse de discours.

Parmi ces genres, l'article de recherche est le discours le plus étudié en raison de son importance dans l'activité scientifique[1]. Différents indices bibliométriques basés sur la publication scientifique tel que l'indice H ou le facteur d'impact sont des indicateurs majeurs de la production scientifique et de la lisibilité de ces dernières.

Analyse de discours

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Il existe différentes approche pour analyser le discours scientifique tel que l'analyse rhétorique, l'analyse structurelle...La plupart des analyse fait sur le discours scientifique sont principalement sur les publications scientifiques. La publication scientifique est un discours de type référentiel dont le but est à priori la communication du savoir[3].

Analyse structurelle

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Le discours de la publication scientifique a une structure très codifiée. Elle dépend du type de texte (article, thèse, mémoire...) et de la discipline (biologie, médecine...)[4]. Pour les articles de recherche dans le domaine des sciences exactes ou médicale, la structure la plus répandue est le format IMRD ou IMRED (introduction, matériel et méthode, résultat et discussion).

Chaque partie d'un texte dans le format IMRED possède ses règles et contenus spécifiques :

  • L'introduction doit définir le contexte de la recherche en citant les travaux du même domaine d'un ou plusieurs auteurs.
  • La partie matériel et méthode doit contenir les détails du travail entrepris afin de permettre aux autres chercheurs de reproduire l'expérience pour vérification si nécessaire.
  • La partie résultat contient généralement des schémas, tableaux... servant à rendre la lecture et l'interprétation plus aisées.
  • La partie discussion comporte les différents analyses de résultat, des interprétations et des comparaisons avec d'autres résultats déjà publiés dans la littérature.

La plupart des publications possède également une partie résumée (ou abstract) qui contient l'essentiel du contenu de la recherche et des résultats. Elle constitue souvent avec la conclusion les parties les plus lues des articles scientifiques. En France, la rédaction du résumé est définie par la norme NF Z 44-004.

Analyse rhétorique

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Il existe une dimension rhétorique dans les publications scientifiques qui se traduit par l'existence d'un aspect persuasif et argumentatif. En plus, d'avoir une fonction de communication du savoir et des résultats, la publication scientifique a pour fonction de favoriser la crédibilité et la notoriété des chercheurs[1].

Enjeu social

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Le discours dans la publication scientifique apparaît comme un outil destiné à transmettre un savoir figé, dogmatisé a priori mais en même temps, il est manié par un cercle de spécialiste qui à travers des stratégies de luttes et polémiques cherche à conquérir l'autorité scientifique[3].

Les différents indices bibliométrique tel que l'indice H, le facteur d'impact... servent de référence pour définir la notoriété et l'importance d'un chercheur ou d'un groupe de chercheurs. Il existe des éléments de compétitions et concurrence entre les pairs dans les discours scientifiques et il y a également de la concurrence entre différents chercheurs ou groupes de chercheurs pour publier dans les revues les plus réputées de leur discipline [5].

Les publications scientifiques n'ont d'importances et de légitimités uniquement si elles sont reconnues par la communauté scientifique. Un article doit donc être sélectionné, validé et révisé par les pairs ou la communauté, afin d'être publié[1].

Enjeu politique

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Un discours scientifique peut être analysé politique tout comme la politique peut être analysé scientifique. L'influence du discours scientifique sur la réalité politique est difficile à percevoir étant donné que l'article de recherche semble à première vue être constitué uniquement de concept ou d'énoncés monosémiques n'ayant aucun rapport direct avec la politique.

En réalité, il existe des liens et influences entre la recherche scientifique et les enjeux politiques ainsi qu'entre le discours scientifique et les décisions politiques.

Certains enjeux politiques provenaient au départ du discours scientifique. On peut citer comme exemples les manipulations génétiques, l'énergie nucléaire, gaz à effet de serre... qui étaient au début des objets et sujet de recherche scientifique et qui par la suite, ont suscité divers controverses et enjeux politiques[6].

La naissance de ces divers enjeux politiques ont eu lieu parce que ces différents sujets de recherches scientifiques ont attiré l'attention de la classe politique. Il existe selon l'article d'Eve Seguin 2 explications possibles pour ce phénomène : La première étant que la liaison entre les sciences et la politique se fait par des technocrates. La seconde étant le passage dans l'espace public d'objets provenant du discours scientifique et ces dernières créent divers ontroverses au sein de la société[6].

Il existe également un lien entre la publication scientifique et la politique allant dans l'autre direction. Les conditions et cadres politiques (démocratie, totalitarisme...) peuvent permettre, influencer et empêcher l'activité scientifique. Les actions gouvernementales influencent également le développement de l'activité scientifique ou d'un segment précis de l'activité par le biais des financements dans un domaine spécifique[7]. L'activité scientifique n'est donc pas une activité indépendante du contexte socio-politique.

Influence économique

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Certaines études ont montré qu'il existait une influence économique et financière sur les types de résultats publiés dans les publications scientifiques. Ces études avaient montré par exemple que les résultats communiqué d'une recherche pouvait être biaisé en faveur d'un industriel si ces études étaient financées par l'industriel en question[8].

Notes et références

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  1. a b c et d Fanny Rinck, « L’analyse linguistique des enjeux de connaissance dans le discours scientifique », Revue d'anthropologie des connaissances, no 3,‎ , p. 427-450 (lire en ligne)
  2. Céline Poudat, "Étude contrastive de l'article scientifique de revue linguistique dans une perspective d'analyse des genres", Orléans, Université d'Orléans, ( thèse de Doctorat), 2006, 68 p.
  3. a et b Daniel Jacobi, « Du discours scientifique, de sa reformulation et de quelques usages sociaux de la science », Langue française, no 64,‎ , p. 38-52 (lire en ligne)
  4. Mohamed Ben Romdhane, "Analyse des publications scientifiques: caractéristiques, structures et langages", Villeurbanne, Enssib, (mémoire de DEA Sciences de l'Information et de la Communication), 1996, 47 p.
  5. Béatrice Milard, « La soumission d’un manuscrit à une revue : quelle place dans l’activité scientifique des chercheurs ? », Schedae, no 1,‎ , p. 1-12 (lire en ligne)
  6. a et b Eve Seguin, « L'analyse politique de la science. Technocratie versus discours scientifique », Politix, no 36,‎ , p. 181-193 (lire en ligne)
  7. Jérôme Lamy, « Penser les rapports entre sciences et politique : enjeux historiographiques récents », Sciences et politique, no 102,‎ , p. 9-32 (lire en ligne)
  8. Laura Maxin et Gérard Arnold, « Comment les conflits d'intérêts peuvent influencer la recherche et l'expertise », Hermès, no 64,‎ , p. 48-59

Voir aussi

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Articles connexes

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  • [[Philosophie des sciences++
  • [[Sociologie des sciences++

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Bilinguisme soustractif

Le bilinguisme soustractif est une situation bilingue où l’individu développe sa seconde langue au détriment de ses connaissances dans sa langue maternelle. Cet état apparaît dans un milieu où la langue maternelle ne joue qu'un rôle secondaire pour l'individu concerné. Par rapport à la langue dominante, sa langue maternelle est dévalorisée dont l'usage quotidien est devenu restreint ou périodique. Lors de l'apprentissage d'une deuxième langue qui est utilisée dans les milieux de travail et de l'école, dans le commerce et dans tout échange, la pratique insuffisante de la langue premièrement acquise, entraîne une dégradation de niveau de la langue maternelle : la personne sera moins prompte à donner des répliques originales, même si son vocabulaire passif acquis reste entièrement à sa disposition. Ce phénomène se produit chez les personnes émigrées ou issues de groupes minoritaires non-dominants. La deuxième langue dont le statut est dominant peut menacer le maintien de la langue maternelle minoritaire si le prestige ou la valorisation dans la société de celle-ci est beaucoup plus faible. Un exemple du bilinguisme soustractif: l'apprentissage de l'anglais par un jeune francophone vivant au Canada peut constituer une menace de la déperdition du français. Dans de nombreuses provinces canadiennes les francophones perdent complètement l'usage du français au profit d'anglais, le processus est 'soustractif' car il enlève quelque chose qui existait auparavant. Les parents immigrés une fois assimilés dans un pays ne transmettent pas leur langue d'origine aux enfants. Ces enfants manquent de volonté d'entretenir le contact avec leur langue d'origine qui a peu d'usage dans la société d'accueil et subissent une déperdition progressive de cette dernière. Non seulement la situation mais aussi l'attitude de la personne bilingue envers sa langue maternelle est dominante dans ce processus. Si la personne arrive à développer ses deux langues de façon équilibrée en cherchant le contact et les liens culturels avec sa langue maternelle, son bilinguisme sera équilibré et on peut alors parler d'un bilinguisme additif.

Facteurs déterminants du bilinguisme soustractif

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Le bilinguisme se développe sans difficulté particulière chez les personnes qui sont dans une situation de contact continuel entre les deux langues. Chez les bilingues soustractifs les désavantages sont présents au niveau des capacités cognitives verbales, il peut s'agir d'un environnement familial où les parents sont de deux langues différentes ou d'un groupe minoritaire qui est submergé dans l'environnement étranger. La qualité et la fréquence des contacts de langue sont des facteurs essentiels pour le développement bilingue. Souvent ce développement est unidirectionnel et lié non seulement à la réalité quotidienne de la personne mais à sa vie intérieure : selon Clément et Hamers (1979), la disposition affective de l'individu envers la langue seconde serait « déterminée, d'une part, par une force positive qui pousse l'individu à rechercher une nouvelle identité et d'autre part, par une force négative protégeant l'identité première » (p. 372).

Voir aussi

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Notes et références

modifier

[1],[2],[3]

Références:

  1. « Le bilinguisme additif chez les francophones minoritaires du Canada », Rodrigue Landry, Revue des sciences de l'éducation, vol. 8, n° 2, 1982, p. 223-244.
  2. Larousse en ligne, Bilinguisme
  3. La problématique du plurilinguisme et du pluriculturalisme,Foued LAROUSSI, DYALANG FRE 2787 CNRS, Université de Rouen

http://www.erudit.org/revue/rse/1982/v8/n2/900369ar.pdf http://www.larousse.fr/encyclopedie/nom-commun-nom/bilinguisme/26944 http://www.ac-mayotte.fr/IMG/pdf/Interv_Laroussi-Plurilinguisme.pdf

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[[Catégorie:Multilinguisme++

Discussion:Bilinguisme soustractif/Suppression

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Proposé par : Puda (discuter) 26 avril 2016 à 04:46 (CEST)

Page qui ne me semble pas valable car manquant cruellement de sources. Mettre le Larousse en source pour le bilinguisme, quel rapport ? Aussi, l'article semble auto-centré sur le Canada sans n'associer de sources aux propos.

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  1.  Supprimer Manque de source. L'article sur le bilinguisme suffit pour aborder cette question ; le concept ne justifie pas un article indépendant. Ydecreux (discuter) 26 avril 2016 à 11:34 (CEST)
  2.  Supprimer Proposant Puda (discuter) 28 avril 2016 à 17:33 (CEST)
  3.  Supprimer Même avis que ci-dessus. Le concept peut être évoqué dans bilinguisme. Jean-Jacques Georges (Sonnez avant d'entrer) 7 mai 2016 à 13:18 (CEST)

Joseph Mariani

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Joseph-Jean Mariani, dit Joseph Mariani (né le ), est un chercheur français en informatique pionnier du traitement de la parole.

Joseph Mariani
Description de l'image Photo-JM4.png.
Naissance (74 ans)
Profession
chercheur en informatique

Formation et carrière

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Après l'obtention d'un diplôme de docteur ingénieur en 1977, Joseph Mariani devient Docteur es Sciences de l'Université Pierre-et-Marie-Curie en 1982. Il rejoint le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) en 1978 dans le Laboratoire d'informatique pour la mécanique et les sciences de l'ingénieur (LIMSI) à Orsay comme chargé de recherche, puis dirige le groupe «Communication Parlée » de 1982 à 1985. Il part ensuite aux États-Unis de 1985 à 1986 comme chercheur invité au IBM T.J. Watson Research Center (Yorktown Heights, NY, USA). De retour en France, il anime de 1987 à 2001 le Département « Communication Homme-Machine  » du LIMSI, dont il est le directeur de 1989 à 2000 . Plus tard, il est nommé Directeur du Département « Technologie de l'Information et de la Communication » au Ministère de la recherche. Au sein du Ministère, il met en place les programmes Techno-Langue et Techno-Vision sur le développement et l'évaluation des technologies dans ces deux domaines.

Parallèlement, il est nommé Président de l'European Language Resources Association (ELRA) et siège au conseil d'administration de différents organismes comme l'ANFr, IGN, l'OST ou l'INRIA. Il a participé à la création de nombreuses associations et conférences internationales comme ELSNET, COCOSDA, ESCA/ISCA, ELRA et LREC. Dès le début de sa carrière, Jospeh Mariani a été récompensé pour son activité dans le domaine du traitement de la parole. En 1985, il est lauréat du prix « Science et Défense  » et co-lauréat du prix du Ministère de l'Industrie « Transfert Recherche-Industrie  ». Son activité au service de l'ISCA a été reconnue par la prestigieuse "ISCA Special Service Medal" en 1999, distinction dont il est à ce jour un des trois seuls récipiendaires.

De 2006, et jusqu'en décembre 2013, il exerce les fonctions de directeur de l'Institut des technologies Multilingues et Multimédias de l'Information (IMMI) qui est une Unité Mixte Internationale du CNRS créé dans le cadre du programme Quaero, où collaborent le LIMSI, l'Institut de Technologie de Karlsruhe (KIT) et l'Université d'Aix-la-Chapelle (RWTH). En février 2016, il est nommé chercheur émérite du CNRS.

Domaine de recherche

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Les activités de recherche de Joseph concernent principalement la communication Homme-Machine, à la fois orale et écrite, dans une perspective de traitement automatique de la langue.

Au début de sa carrière il se consacre à la reconnaissance automatique de la parole et au traitement du signal[1].

Dès le début des années 1980, Joseph Mariani propose dans le cadre des activités d'évaluation conduites par le groupe de travail RSG10 de l’OTAN, l’appellation de « paradigme d’évaluation » pour désigner une campagne d'évaluation ouverte en mode quantitatif boîte noire avec des mesures de performance sur des données communes, suivie d'un atelier de synthèse, que l'on désigne maintenant sous le nom de tâche partagée (« shared task ») d'évaluation. Rappelons que le paradigme d'évaluation a permis de faire progresser de manière continue les programmes de traitement de la parole pour donner SIRI, Cortana et Google Voice.

En 1987, il développe HAMLET, un prototype de dictophone, appelé à l'époque "voice activated typewriter"[2].

Il est impliqué dans la reprise des activités d'évaluation en traitement automatique de la parole au NIST[3] et du texte[4] aux États-Unis en 1987. En 1994, il organise avec Robert Martin alors directeur de l’Institut National de la Langue Française (INaLF), la première campagne d'évaluation ouverte francophone sur l'écrit pour les analyseurs morpho-syntaxiques du français avec le soutien des deux départements du CNRS, celui des Sciences de l'Homme et de la Société et celui des Sciences de l'Ingénieur. La même année, il est impliqué dans le lancement d'un programme dans le domaine du génie linguistique par l'Aupelf-Uref (à présent AUF, Agence Universitaire de la Francophonie) et coordonné par le Réseau Francophone de l'Ingénierie de la Langue (FRANCIL) pour renforcer les activités francophones dans ce domaine qui englobe les Actions de Recherche Concertées (ARCs), élément majeur du dispositif fondées sur l'utilisation du paradigme d'évaluation appliqué au texte et à la parole[5]. Dans les années 2000, il contribue à un ouvrage majeur portant sur le traitement automatique de la parole: Spoken Language Processing[6]. En 2006, il rejoint le comité d'éthique (COMETS) du CNRS.

Entre 2000-2010, ses activités portent sur le multilinguisme avec l'élaboration des matrices de langues pour les 24 langues de l'Union Européennes[7]. Ensuite, il travaille à la publication du livre blanc META-NET[8] pour faire l'état des lieux des ressources (dictionnaires, grammaires et programmes) disponibles pour le français.

Depuis 2010, il participe à des travaux sur le traitement automatique des langues régionales[9] et s'intéresse aux problèmes éthiques posés par l'utilisation des systèmes informatiques dans la vie courante.

Depuis 2013[10], il collecte et étudie les articles du domaine du traitement automatique de la langue, pris de manière large, en incluant le traitement de la parole et la recherche d'information. Ce travail est réalisé dans le cadre du projet NLP4NLP[11] qui a commencé sur les archives de l'ISCA (International Speech, Communication Association), puis sur LREC[12], TALN et IEEE avant d'être étendu aux autres conférences et revues comme TREC. Après cette phase de collecte qui a permis pour la première fois de rassembler la majeure partie des archives du domaine, les articles sont étudiés automatiquement selon divers angles d'attaque. Il s'agit en premier lieu d'extraire automatiquement les termes techniques et en second lieu de déterminer quel est l'auteur qui a utilisé pour la première fois un terme qui est devenu par la suite populaire. Cela constitue une mesure de l'innovation[13]. L'objectif est de comprendre les mécanismes qui ont bouleversé le domaine et ainsi permettre de dégager les tendances actuelles et futures. Ce travail porte sur la création des termes techniques, leur évolution et éventuellement leur oubli et leur résurgence comme le terme de "réseaux de neurones". Un autre angle d'attaque est l'analyse prédictive qui consiste à calculer les courbes statistiques de l'usage des termes techniques afin de prévoir leur utilisation lors des quatre années à venir. L'étude porte aussi sur l'incidence d'une conférence sur une autre ainsi que sur le plagiat et la réutilisation dans les publications scientifiques[14].

Bibliographie

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Joseph Mariani a participé a plus de 500 publications, soit en tant qu'auteur, soit en tant que directeur de publication.

Références

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  1. Jean-Sylvain Liénard, Joseph Mariani, 1980, Système de reconnaissance de mots isolés: MOISE - Registred Technical Report ANVAR No 50312, juin 1980
  2. Hamlet: a prototype of a Voice Activated Typewriter, Joseph Mariani, European Conference on Speech Technology 1987 [[11]]
  3. David Pallet, 1998 The NIST Role in Automatic Speech Recognition Benchmark Tests, LREC 1998
  4. Ralph Grishman, Beth Sundheim, 1996 Message Understanding Conference-6: A Brief History, COLING 1996
  5. Survey of the State of the Art in Human Language Technology [12]
  6. Spoken Language Processing [13]
  7. Language Matrices and the Language Resource Impact, Joseph Mariani, Gil Francopoulo, dans Language Production, Cognition and the lexicon, edited by Gala, Rapp, Bel-Enguix, Springer
  8. META-NET White Paper Series: French, Joseph Mariani, Patrick Paroubek, Gil Francopoulo, Aurélien Max, François Yvon, Pierre Zweigenbaum. Springer [14]
  9. Technologies de la langue: état des lieux, Joseph Mariani, dans Les Technologies pour les langues régionales de France, Colloque du 19 et 20 février 2015 organisé par la DGLFLF
  10. Rediscovering 25 Years of Discoveries in Spoken Language Processing: A Preliminary ISCA Archive Analysis, Joseph Mariani, Patrick Paroubek, Gil Francopoulo, Marine Delaborde, [15]
  11. NLP4NLP: The Cobbler's Children Won't Go Unshod, Gil Francopoulo, Joseph Mariani, Patrick Paroubek, D-Lib Magazine: The Magazine of Digital Library Research, November 2015 [16]
  12. Rediscovering 15 Years of Discoveries in Language Resources and Evaluation: The LREC Anthology Analysis, Joseph Mariani, Patrick Paroubek, Gil Francopoulo, Olivier Hamon, LREC 2014, [17]
  13. Text Mining for Notabilility Computation, Gil Francopoulo, Joseph Mariani, Patrick Paroubek, LREC 2016, Workshop on Cross-Platform Text-Mining and Natural Language Processing Interoperability [18]
  14. A Study of Reuse and Plagiarism in LREC papers, Gil Francopoulo, Joseph Mariani, Patrick Paroubek, LREC 2016, http://www.lrec-conf.org/proceedings/lrec2016/index.html

Liens externes

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Collaboration juive sous le nazisme

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La question de la collaboration juive sous le nazisme, éludée lors du procès de Nuremberg[réf. nécessaire], est reposée au grand public par trois films récents :

Longtemps tabou même parmi les chercheurs ce sujet redevient d'actualité et Annette Wieviorka, spécialiste de la Shoah et de l’histoire du peuple juif depuis la publication de sa thèse Déportation et génocide en 1992, s'interroge : « Pourquoi cette question des Judenrats ressurgit-elle aujourd’hui ? Il y a un demi-siècle, un film comme Hannah Arendt de Margarethe von Trotta aurait suscité un débat passionné, alors qu’il n'a engendré aucune polémique depuis sa sortie. Cela signifie que ces sujets, de brûlants qu’ils étaient au début des années 1960, sont en train de se refroidir et que l'on peut peut-être les aborder avec une certaine sérénité[H 1] ».

Cependant Alexandra Schwartzbrod ne partage pas cette mise à distance : « La petite phrase d'Hannah Arendt sur la responsabilité de la collaboration des Juifs dans leur propre mort est absurde. En Union soviétique, les Allemands ont fusillé plus d'un million et demi de Juifs et il n'y avait pas de conseils juifs. Pourquoi Arendt s'est-elle tant fourvoyée ? Elle n'a suivi qu'une petite partie du procès. Elle a écrit ses articles, devenus un livre, deux ans après le procès. Elle l'a rédigé très vite et « dans un étrange état d'euphorie » écrit-elle à son amie Mary Mac Carthy. Si elle a une expérience de l’Allemagne nazie et des camps d'internement en France, elle ne semble pas avoir perçu la situation à l'Est[H 2] ». Évoquer la perspective qu'ait pu exister — même dans de rares cas isolés et quelle que fût la forme que ceux-ci auraient pu revêtir — une possible collaboration d'un certain nombre de Juifs avec le régime nazi demeure aujourd’hui encore, plus de 70 ans plus tard, un sujet extrêmement sensible à n’aborder qu’avec d'infinies précautions.

Les faits tendent cependant bien à établir qu’à un moment ou un autre et selon les lieux des Juifs ont apporté leur contribution aux forces d'occupation du Troisième Reich durant la Seconde Guerre mondiale dans le cadre de la police juive des ghettos, à l’occasion d'initiatives individuelles relevant de choix personnels ou au sein d'associations telles que les Judenräte ou les Vereinigung mais beaucoup d'analystes restent partagés voire très circonspects face aux dérives susceptibles d'émaner d'une approche manichéiste dangereusement restrictive au regard d'une évaluation impartiale des faits. Aussi, d'éminents critiques proposent des pistes alternatives pour mieux jauger, cerner et objectiver la teneur des faits incriminés eu égard aux situations divergentes et parfois contradictoires qui sous-tendent la plupart des récits assimilés à cette thématique controversée. Après avoir évoqué de façon factuelle des comportements critiques relevés dans les différentes régions occupées par le IIIe Reich, cet article s'efforce de faire la part aux diverses interprétations.

Des faits

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Compte-tenu de l'héritage historique des régions concernées, ces phénomènes revêtent des aspects locaux particuliers et traiter de cette question à partir de considérations générales se révèle très délicat. Pour exemple, l’invasion allemande de la Pologne en 1939 s'opère dans un climat d'antisémitisme historique local alors que la politique nazie à l'égard des Juifs n’est pas encore très médiatisée. Celle de l’Ukraine deux ans plus tard est accueillie comme une libération par la majorité de la population.

Chaim Rumkowski goûtant de la soupe au ghetto de Łódź.

S'il est difficile d’en évaluer l'importance exacte, des auteurs majeurs dont Hannah Arendt[N 1] ont établi que des Juifs ont bien pris une part active aux exactions des nazis[H 3]. Ainsi, en Israël, après la guerre, ont lieu différents procès et inculpations pour des actes de collaboration des Judenrats où environ 40 Juifs ont été accusés de complicité avec les nazis et condamnés à des peines de prison. Parmi eux, le cas de Rudolf Kastner, leader des Juifs hongrois, est l’objet d'un retentissement particulier. Bien qu'acquitté par la Cour suprême d'Israël[N 2] trois ans après son assassinat, des témoignages de son assistance aux nazis ont été déposés lors du procès d'Adolf Eichmann : en échange d'un millier de juifs rapatriés en Palestine, il accepta la déportation d'autres[5]. Antérieurement beaucoup de collaborateurs tels Alfred Nossig ont été directement exécutés par les résistants juifs[6][source insuffisante].

En Europe centrale

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En Hongrie

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En dépit de l’hostilité des résistants juifs hongrois Rudolf Kastner[7], alias docteur Reszco, premier président de l'organisation sioniste de Hongrie dont l'activité personnelle reste toujours très controversée[8], défend au procès de Nuremberg ses interlocuteurs SS[9]. Il occupe cependant ensuite d’importantes fonctions dans l’administration israélienne à partir de 1952[10]. Mais dès l'année suivante des révélations gênantes aboutissent à son procès[11] qui entraine la chute du gouvernement. En 1957 il est assassiné par un jeune militant[12] alors que la cour suprême le réhabilite en 1958[13] mais son assassin est gracié par le président Ben Gourion au bout d’un an. Bien que réhabilité Kastler est vivement remis en cause lors du procès Eichman par l’accusé lui-même[14] et de nombreux témoins juifs dont la mère de Hannah Szenes[15]. L'histoire du docteur Reszco et de ses retentissements politiques est révélateur des difficultés à aborder cette épineuse question.

En Pologne

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Police juive dans le ghetto de Varsovie.
Police juive dans le ghetto de Varsovie.

Le chef du ghetto de Varsovie, Adam Czerniaków, qui se suicide en apprenant que les listes qu’il signe avaient signifié la mort pour des milliers de ses semblables[16], est l'un des cas qui illustrent le mieux la nature de la collaboration juive et justifie la réticence à user de ce concept. Mais simultanément, à l'extérieur du même ghetto, l'organisation Zagiew, créée par les nazis avec des Juifs polonais, collabore avec la Gestapo pour la traque des Polonais qui cachent des Juifs en ville. Beaucoup de membres de Zagiew sont liés au « Groupe 13 » d'Abraham Gancwajch, organisation collaborationniste juive interne au ghetto de Varsovie. Tadeusz Bednartchik, combattant polonais de la résistance, affirme que cette organisation comprenait 1 000 agents de la Gestapo d'origine juive[H 4]. Certains de ces agents étaient armés et l'organisation disposait d'une revue du même nom dont le rédacteur était Chain[17].

Police juive et allemande à l'entrée du ghetto de Łódź.
Chaïm Rumkowski, le dictateur du ghetto de Łódź.

Le président du Conseil juif du ghetto de Łódź, Chaïm Mordechai Rumkowski, a été qualifié de « juif le plus contesté de l'histoire contemporaine ». Investi par les autorités nazies d'un pouvoir absolu sur les 160 000 personnes enfermées pendant quatre ans dans ce couloir de la mort grand comme une cité, Chaïm Rumkowsky a sombré dans la paranoïa du pouvoir, organisant un véritable camp de travail au service des nazis au sein du ghetto. En sélectionnant ceux qui devaient être déportés, en les faisant arrêter par sa police et conduire vers les trains partant pour une destination inconnue, il s'est fait le complice du génocide. Il se fit une triste réputation en prononçant devant les prisonniers du ghetto un discours répétant sans fin « Donnez-moi vos enfants ! » pour les persuader qu'au prix de la vie des enfants, il pourrait sauver ceux qui restaient[18]. Cette attitude lui a valu la condamnation unanime d'Hannah Arendt, Raul Hilberg et Primo Levi[H 5].

Dans les pays baltes

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Dans un article en polonais publié en 2007 dans la revue scientifique :pl:Glaukopis sous l'intitulé « Lonek Skosowski : la fin des collaborateurs juifs de la Gestapo[H 6] » , Wojciech Jerzy Muszyński et l'historien Marek Jan Chodakiewicz écrivent :

« Au cours de la Seconde Guerre mondiale, Hitler et les membre du Parti national-socialiste œuvrèrent en chœur pour conduire les Juifs à la mort. Ceux-ci, harassés, persécutés, ne virent d'autres alternatives que d'user de toutes sortes de stratagèmes pour survivre sans pour autant pouvoir s'assurer la moindre garantie de succès en retour. Contraints de se cacher, certains d'entre eux eurent même recours à des mesures extrêmes. L'un des cas les plus controversés est celui d'Elke Sirewiza. Après avoir reçu de faux papiers affublés du nom de Fritz Scherwitz[H 7], il s'affilia au Parti nazi. Servant les SS en qualité de « Obersturmführer », il fut nommé commandant en chef du camp de concentration « Lenta » à Riga en Lettonie. Il supervisa et cautionna l'assassinat de Juifs et le viol de femmes juives[H 8]. »

L'histoire de Jacob Gens, d’abord chef de la Police juive puis dirigeant du Judenräte du ghetto de Vilnius est un exemple d'ambiguïté et de sort tragique. Pour sauver des habitants du ghetto, il livra aux nazis le chef des clandestins, Itzak Vittenberg et envoya à plusieurs reprises au peloton d'exécution des malades chroniques et des vieillards à la place de femmes et d'enfants afin de « sauver le peuple juif du futur[H 9] ». Il fut exécuté par la Gestapo le 14 septembre 1943 pour collaboration avec les clandestins[19].

En Tchécoslovaquie

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L'entrée du camp de Theresienstadt.

Charles Schulman écrit « Notre camp qui avait été créé en mai 1941, était donc dirigé par Wenkart, le Juif viennois à qui beaucoup des gens reprochaient cette responsabilité : selon eux, il se rendait ainsi complice des Allemands ... Le chef de notre camp s'appelait Immerglick. C'était un vrai salaud, un collabo juif et si nous le comparions avec Wenkart, le commandant juif du camp de Dęblin, ce dernier était un véritable ange[H 10] » . Des accusations de collaboration ont aussi été formulées à l'encontre du Conseil des aînés — Ältestenrat[N 3] — du camp de Theresienstadt pour avoir caché aux volontaires pour Auschwitz le sort qui les y attendait[H 11]. Raul Hilberg a appliqué ce qualificatif à la Kultusgemeinde de Vienne et au rabbin Benjamin Murmelstein qui en dirigeait la section « émigration ». Murmelstein avait conclu un accord avec l'Office central pour l'émigration des Juifs afin que, en contre-partie de la coopération du Kultusgemeinde, une liste de 6 catégories de juifs ne soient pas transférée vers des camps d'extermination dont, en premier lieu, les membres de l'appareil administratif juif[H 12]. Toutefois, selon l' « Association du souvenir des martyrs de Theresienstadt » , les trois responsables du Conseil des aînés étaient des serviteurs loyaux de leur communauté dont « l'objectif principal était de sauver les Juifs du ghetto selon une approche rationnelle de sauvetage par le travail » . Bien qu’il aient eu l'opportunité de s'échapper du camp avec leurs familles ils choisirent d'y rester et de partager le destin de leur communauté. Ils ont essayé de s'opposer aux persécutions mais durent « faire face à l'horrible dilemme » d'organiser les déportations selon les ordres des nazis. Bien qu’ils n'eurent pas connaissance de la « solution finale », ils prirent conscience que l'objectif des nazis étaient l'extermination du peuple juif[H 13]. Les Conseils des aînés ont été ensuite rebaptisés en Conseil juif (soit en Allemand Judenrat). Toutefois, dans le cas de Theresienstadt, le nom en est resté car qu’il était officiellement présidé par son doyen Paul Eppstein[H 13]. En Allemagne et en Autriche, ce rôle était tenu par les Gemeinde. Sous la pression de Heydrich, leur création a été rendue obligatoire dans toutes les communautés hors de l'Allemagne en septembre 1939.

En Europe orientale

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Il s'agit essentiellement des zones envahies à la suite de la signature du pacte entre Molotov et Ribbentrop, plus connu sous l'appellation de pacte germano-soviétique qui déclenche l’opération Barbarossa.


Les cas de l’Ukraine et de la Biélorussie réclament une analyse particulière des motivations à la collaboration car la différence significative relative à la question impliquant une collaboration juive n'était pas nécessairement imprégnée d'une quelconque base idéologique puisqu'elle comportait également une part non négligeable de personnalités non-juives qui coopéraient avec les instances en vigueur à dessein d'y assouvir un désir de vengeance par rapport aux torts causés par le régime soviétique : nationalisation, collectivisation, répression[H 14]. En commençant à collaborer avec les nazis, les Juifs ukraniens ont-ils combattu avec l'Allemagne ou contre l'URSS ? Le temps s’accélérant après le déclenchement de l'opération Barborossa en juin 1941 et pris dans l'engrenage des illusions initiales beaucoup d'entre eux n'ont peut-être pas saisi à temps toute l'horreur de la situation pour pouvoir s'en dégager après janvier 1942 et la funeste conférence de Wannsee. Ils sont alors réduits à limiter les dégâts chaque fois que possible entre en 1942 et 1943 lors des rafles de la Shoah[20].

Cependant quelques-uns ont aussi manifesté un zèle qui ne s'explique pas que par l'égarement. Pour exemple, Khaïm Sygal (de son nom complet Cyril Nikolaievitch Sygolenko), natif de Lvov, entre dès le début de la Seconde Guerre mondiale dans les rangs de l'organisation nationaliste ukrainienne Sitch de Polésie (UPA-УПА-ПС) et y prend une part active pendant l'été et l'automne 1941. Nommé chef d'escadron le , il est quelque temps adjudant dans « l'Armée insurrectionnelle » de Taras Borovets (dit « Boulba »). Le , il passe au service des Allemands comme interprète à la gendarmerie de Sarny (Oblast de Lvov) et dès le 19 à Olevsk il commande l'exécution de 535 personnes. De l'été 1942 à 1943, il est commandant de la police de Doubrovitsy où il ordonne la fusillade de 70 soviétiques dont 69 juifs au cimetière de Doubrovitsy[T 1]. En 1944-1945 il collabore activement comme membre du Sicherheitsdienst, participant à des exécutions collectives de citoyens soviétiques. Après la guerre, alors qu’il vit à Berlin-Ouest, il est arrêté en 1951 par les services de sécurité allemands lors d'une visite en République démocratique allemande (RDA). Transféré en URSS, il est jugé et fusillé en 1952[21],[22].

La situation n’est pas plus brillante à Minsk où les prisonniers du ghetto mènent un combat acharné pour leur survie en dépit d'un climat de terreur extrême. De 1941 à 1943 les dirigeants de ces groupes clandestins[H 15] font l’objet de surveillance assidue relayée par un réseau interne d'informateurs mandatés. Parmi les résistants les plus notoires : Nadia Shusser, Rosa Lipsky, Lena Maizels, Nina Fox, Emma Rodova, Meyer Feldman[23].

En Europe occidentale

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En Belgique

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Sur un plan plus institutionnel, l’Association des Juifs en Belgique (AJB) était un organisme, composé de ressortissants juifs, qui fut créé par une ordonnance allemande durant la Seconde Guerre mondiale. Son rôle fut largement dénoncé par la résistance juive qui y voit un organe destiné à faciliter à l'autorité allemande le contrôle de la population juive de Belgique[24]. Il s'agissait en effet de « faire assumer par les Juifs eux-mêmes les conséquences de la politique allemande tant sur les aspects relatifs à leur survie provisoire que ceux liés à leur élimination programmée[25] ». L'association fut dissoute par ses dirigeants quinze jours avant la libération. Une enquête fut ouverte après-guerre pour élucider son rôle, elle déboucha sur un non-lieu[26]. On relève aussi des collaborations individuelles. Ainsi Icek Glogowski, le gros Jacques, était un Juif belge. Traître notoire, collaborateur nazi à la solde de la SIPO-SD, il avait ses bureaux au siège de la Gestapo, avenue Louise à Bruxelles. Le duo qu’il formait avec Otto Siegburg avait une terrible réputation[27] et fut responsable de la déportation de centaines de Juifs.

Dans un ouvrage intitulé Les curateurs du ghetto[H 16], Jean-Philippe Schreiber et Rudi Van Doorslaer évoquent l’existence d'anciens membres de la Résistance, qui n'entendent pas céder sur leurs positions et continuent à parler d'une collaboration juive[H 17]. Schreiber et Van Doorslaer citent également Marcel Liebman qui, en 1977, parlera de « l'indignation de nombreux survivants » face à la volonté d'ignorer. Ceux-ci, après la Libération, s'étaient attendus à voir les principaux responsables du Judenrat poursuivis pour leur complaisance envers l'ennemi ou pour leur collaboration[H 18]. Les deux auteurs précisent qu'« aucune action en justice ne fut intentée contre eux. Des dirigeants de la communauté juive découragèrent toute initiative du genre. L'un d'eux se justifia en disant qu’il ne fallait pas raviver de vieilles plaies et que les Juifs avaient assez souffert[H 18]. ». On peut également y lire que « l'on trouve certes quelques traces d'une commission d'épuration à Bruxelles, en 1945[H 18] », mais qu'« elle n'est hélas pas documentée[H 18]. ». Quelques velléités visant à traduire un certain nombre de responsables en justice semblent bel et bien avoir eu lieu puisque, « à Liège, le CDJ mit sur pied une commission d'épuration pour dénoncer les collaborateurs juifs à la justice. Elle mit l’AJB en accusation, pour des motifs divers : obéissance aux ordres de l'ennemi, collaboration aux mesures de déportation, menaces, confection de listes, regroupement des Juifs, extorsion de fonds[H 18]. ». Qui plus est, en 1965, la publication par Betty Garfinkels, l'épouse de Grigorijs Garfinkels, d'un ouvrage sur la persécution raciale ouvre une controverse qui ne contribue pas à apaiser les tensions[H 17].

... et ailleurs

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Le livre de Maurice Rajsfus « Des Juifs dans la collaboration », consacré à l’Union générale des israélites de France (UGIF) a provoqué « un tollé général dans les institutions juives de France » lors de sa parution. Il ne fallait absolument pas laisser dire que des Juifs avaient pu participer — de façon aussi modeste que ce soit — à la persécution mise en œuvre par les nazis et leurs laquais de Vichy. Aspect dont d'ailleurs étaient conscients tant Rajsfus que Pierre Vidal-Naquet, qui dans sa préface, indique que « Le livre de Maurice Rajsfus n’est pas de ceux qu'on se « réjouisse » de présenter au public. [...] il m'a paru clair qu’il allait au devant de risques terribles et pas seulement celui d’être mal compris, celui au contraire d’être trop bien compris ; c’est dans la mesure où il s'agit d'un ouvrage non gratuitement injurieux mais compromettant, au sens fort du terme, que j’ai accepté — en dépit de certaines divergences sur lesquelles je reviendrai — d'écrire quelques pages au seuil de son ouvrage[N 4] ». Le livre de Rajsfus est consacré à la collaboration des notables de l’Union générale des Israélites de France (UGIF) entre eux plus qu’à une collaboration plus globale des Juifs[H 19].

Bien que Hannah Arendt ait estimé que les Judenräte étaient « un exemple de ce que fut la collaboration de Juifs », l'usage de ce terme reste « très controversé et sensible[28] » et les « réflexions fondamentales comme celles de Hannah Arendt se sont heurtées à des tirs de barrage d'une extrême violence ». Raul Hilberg l'a cependant utilisé pour parler de la Kultusgemeinde de Vienne et du rabbin Benjamin Murmelstein qui en dirigeait la section émigration. Celui-ci avait conclu avec l'Office central pour l'émigration des Juifs un accord afin que, en contre-partie de la coopération du Kultusgemeinde, six catégories de juifs – dont en premier lieu les membres de l'administration – ne soient pas transférés vers des camps d'extermination[H 12]. Bien d'autres Judenräte ont été accusés de collaboration par la résistance clandestine[28].

La présence juive au sein de la Wehrmacht

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L'existence attestée de métis aryano-juifs, les Mischlinge, dans les rangs de la Wehrmacht complexifie encore l'analyse. En mai 2002 sort le livre de l'historien Bryan Rigg[N 5], « Hitler's Jewish soldiers[H 20] », récompensé l'année suivante par un Colby Award[29]. L'ouvrage comporte 95 photographies[30] de « Mischlinge[N 6] » en tenue de SS (« Schutzstaffel ») que l'éditeur University Press of Kansas publie en ligne[30]. En 2003 paraît la traduction française sous le titre « La tragédie des soldats juifs de Hitler[H 21] ». Les thèses développées dans cet ouvrage font l’objet d'une analyse et d'un compte-rendu universitaires[H 22] condensés par le professeur Stephen G. Fritz[N 7], enseignant au College of Arts and SciencesDepartment of History de l'East Tennessee State University. L'article, publié en 2004 par le Project MUSE sous la férule de Johns Hopkins University Press et de la Milton S. Eisenhower Library, dit notamment ceci :

« Une notoriété controversée a accompagné la sortie du titre « La tragédie des soldats juifs d'Hitler ». Partant du principe qu'un nombre étonnamment élevé d'Allemands d'origine juive a servi dans la Wehrmacht (ndlr : environ 150 000 selon Rigg), on peut comprendre l'émoi qu'un tel sujet peut susciter. Aussi choquantes qu'incompréhensibles que puissent paraître les allégations de Rigg, le lecteur reste pourtant sur sa faim face à l'étonnante médiocrité du contenu. […] Outre un sous-titre hyperbolique, Rigg ne dit pas grand chose qui permette d'élargir le champ de vision relatif à la complexité des lois raciales nazies, dont leur impact sur les Mischlinge[N 6] »

Dans un autre ordre d'idées, Jonas E. Alexis[N 8], dans son ouvrage « Christianisme et judaïsme rabbinique[H 23] », rapporte que « Raul Hilberg estime que les allégations de Rigg n'apportent strictement rien au niveau de prétendues « révélations fracassantes » puisque les écrivains qui, comme lui » (i.e. Hilberg), « se sont penchés sur la thématique de l’Holocauste » ont toujours « su que l'armée allemande comptait des milliers de Mischlinge[N 6] parmi ses recrues[H 23],[T 2] ». Il ressort de ce qui précède que la délicate question de la collaboration des Mischlinge[H 20],[30] se doit d’être abordée avec circonspection. Certes, la Wehrmacht a bien compté des « métis Juifs » dans ses rangs et quelques-uns de ses officiers supérieurs[30] possèdent des origines juives. Parmi ceux-ci figurent notamment, pour ne citer que les plus médiatisés :

Le maréchal d’aviation Erhard Milch.
  • le maréchal d’aviation Erhard Milch[30],[H 24] dont l'origine juive du père — Anton Milch — refait surface en 1935, le plaçant dès lors dans la catégorie des « Mischling au premier degré[H 24] » qui ne peuvent plus, en principe, rester officiers dans l'armée allemande. La Gestapo ouvre une enquête, rapidement étouffée par Göring qui produit une déclaration sous serment, signée par la mère de Milch, déclarant qu'Anton n’est pas véritablement le père d'Erhard et de ses enfants, et que le nom du vrai père est Karl Brauer, son oncle alors décédé. Hitler promulgue lui-même, le 7 août 1935 à Berlin, une attestation d'aryanisation[N 9]. C'est à cette époque qu'on attribue à Göring la célèbre phrase : « Je décide qui est et qui n’est pas un Juif » ;
  • l’amiral Bernhard Rogge[30], considéré comme « Mischling de second degré » selon les lois raciales nazies[H 24], car l'un des ses grands parents était Juif. En 1940, Hitler le fit chevalier de la Croix de fer (Eisernes Kreuz). En 1957, il est intégré dans la nouvelle marine ouest-allemande au grade de contre-amiral (Konteradmiral). Il deviendra commandant des forces de l’OTAN pour l'Allemagne du Nord ;
  • le général d’aviation Helmut Wilberg[30], commandant de la Légion Condor en Espagne : à moitié Juif, il fut « aryanisé[N 9] » par les nazis ;
  • l’amiral Paul Ascher[30], pacha du Bismarck[H 24], bien qu'ayant préalablement été reconnu comme Mischling et étiqueté de « demi-Juif » avant l'émergence de la Seconde Guerre mondiale.

Pour ceux-ci, de tels engagements impliquent nécessairement des choix personnels dont il pourrait sembler raisonnable de tenir compte en les considérant comme Allemands plutôt que Juifs. Mais les chiffres évoqués tant par Rigg et repris par Tollet — 150 000[H 25] — que par Hilberg — plusieurs milliers[H 23] — ne font pas de la question des Mischlinge « ordinaires » une question anecdotique et marginale.

Des débats

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Au-delà des faits qui sont peu contestés, c’est le vocable même de collaboration avec toute sa charge affective et historique qui fait débat. Parmi les arguments soulevés : la question de la « passivité » juive[H 26], celle de la spécifité de la collaboration juive (collaboration de la corde et du pendu), [...], celle de « la banalité du mal » enfin, que Hannah Arendt oppose à la diabolisation d'Eichmann et de ses maîtres. Ce sont là de vrais problèmes soulevés par l'écriture de l'histoire[H 27]. Une opinion tend à établir que les exactions seraient l'œuvre de repris de justice libérés en échange de leur collaboration. Cependant certains nuancent cette affirmation : les collaborateurs juifs se recrutent à part égale dans la vraie « Unterwelt » (pègre) et parmi l'ex-jeunesse dorée[H 28].

Considérations sémantiques

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Le terme de collaboration est tellement connoté que certains auteurs, tel le russe Valery Klokov, proposent de l'éviter en utilisant celui de « collaborationnisme[T 3] » — en russe « коллаборационизм » — et distinguent sous ce vocable :

  • la collaboration délibérée avec les intérêts de l'ennemi, au détriment de l'État ;
  • les comportements (mis aux services de l’ennemi) pour lui permettre d'accéder à la victoire en période de guerre par le biais d'objectifs planifiés et systématisés[H 29].

On rencontre bien d'autres précautions sémantiques[T 3] .

Werner Rings

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Werner Rings, sociologue suisse, caractérise quatre types de collaborations :

Eugène Rosenblatt

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Pour ce qui est des autorités juives (Judenrat) et des membres de la police juive des ghettos, l'historien russe Eugène Rosenblatt[H 14] les caractérise en deux groupes distincts :

  • ceux qui, dans le cadre d’une stratégie de survie collective, se sont solidarisés du reste de la communauté juive et se sont engagés dans sa préservation ;
  • ceux qui ont ont opté pour une stratégie de survie individuelle, quitte à impliquer la mort d'autres membres de la communauté.

Le premier groupe comprend de nombreux survivants des ghettos qui tentèrent, dans la mesure du possible, d'augmenter les chances survie de toute une catégorie de la population juive. La tutelle des Judenräte sur les familles nombreuses, les nécessiteux, les vieillards, les invalides et les isolés s'inscrit souvent dans cette démarche. Les représentants du second groupe s'opposent aux intérêts des autres Juifs en utilisant tous les moyens pour survivre, y compris ceux qui attentent à la situation ou à la vie de leurs semblables : ce sont les collaborateurs notoires.

Alors collaboration ...

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Pour Jean-Philippe Schreiber « l'attitude des Juifs à l'égard de la montée du nazisme est un thème qui appartient à une zone d'ombre[H 36]... ». En Allemagne « alors que de nombreux mouvements antifascistes, de nombreux gouvernements même, appellent à boycotter les produits venant de l’Allemagne nazie, le Dr Goebbels dénonce ce qu’il considère comme un complot de la juiverie internationale. Touchés à vif, les bourgeois juifs « collabos » qui cherchent un modus vivendi avec les nazis réagissent par un article publié dans les colonnes de la Jüdische Rundschau du 15 mai 1934. Cette réaction est typique du nationalisme étroit de ces notables qui ressemblent trait pour trait aux Français israélites qui, dans le même temps, flirtent avec les Croix-de-Feu du colonel de la Rocque[H 37] ». Si Hilberg parle le plus souvent de coopération, de soumission voire de simples exécutants, collaboration n’est pas un terme qu’il bannit pour autant : « Il y a eu de la résistance mais il y a eu aussi, et plus encore, beaucoup de collaboration » qui « était une stratégie de survie[31] ». S'il décrit le plus souvent de façon factuelle, sans qualifier, il dit aussi que le Kultusgemeinde de Vienne « ne cherchait aucun secours mais collaborait au contraire avec la Gestapo et le rabbin Murmelstein ne ménageait pas ses efforts[H 38] ». Une autre position est celle de Pierre Vidal-Naquet qui synthétise ainsi les débats historiographiques : « Les grandes synthèses venues de la Diaspora, celle de G. Reitlinger ou de R. Hilberg, des réflexions fondamentales de Hannah Arendt se sont heurtées à des tirs de barrage d'une extrême violence. Parmi les points les plus délicats : la question de la passivité juive[H 26], celle de la collaboration juive[H 30],[H 39] (collaboration de la corde et du pendu), celle du caractère national des victimes juives d' Hitler, celle du caractère unique du massacre, celle de la « banalité du mal » enfin que Hannah Arendt opposait à la diabolisation d'Eichmann et de ses maîtres ». Ce sont là de vrais problèmes soulevés par l'écriture de l'histoire[H 27].

Au chapitre intitulé Figures explicites ou ambiguës de collaborateurs et de bourreaux d'une thèse de doctorat de juin 2008[N 10] conduite sous la direction de Jean El Gammal, Pascal Ory, Freddy Raphaël et Annette Wieviorka[H 30], Jean-Sébastien Noël et Didier Francfort décrivent l'équation comme suit : « D'un point de vue historiographique, la question des administrations juives dans les ghettos — et en particulier des Judenräte — fait l’objet d'une très importante littérature. Les enjeux de compréhension du phénomène et de sa définition renvoyaient à l'épineuse question de la collaboration juive[H 30],[H 39], mise en débat de manière retentissante par Hannah Arendt » dans Eichmann à Jérusalem : essai sur la banalité du mal[H 40]. En effet si les cas individuels extrêmes sont considérés comme marginaux et non significatifs, la discussion porte le plus souvent sur l'analyse de l'action des Judenräte. Alors qu'Isaiah Trunk affirme dès 1972 que « selon les calculs de Freudiger, cinquante pour cent des Juifs auraient pu se sauver s'ils n'avaient pas suivi les instructions des conseils juifs[H 41] », ce chiffre est à attribuer pour beaucoup à une mauvaise évaluation de la situation plus qu’à une volonté de nuire et le mémorial de Yad Vashem déplore les propos d'Hannah Arendt les concernant[32].

... ou pas ?

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Très peu d'Israéliens ont souscrit à l'époque à ses propos sur la coopération des Juifs avec les nazis et si elle a eu le courage d’en parler, on le lui a beaucoup reproché[H 40]. Pour beaucoup, en mettant en lumière les « crimes » des collaborateurs juifs dont il aurait fallu, penserait-elle, « faire le procès plutôt que celui d'Eichman[H 3] », elle n'aboutit qu’à minimiser la responsabilité d'Eichmann qui n'aurait alors « qu'obéi aux ordres reçus »[33]. Et encore aujourd’hui des auteurs s'insurgent contre de telles affirmations[H 42].

Vidal-Naquet est plus nuancé car le travail d'Arendt « n'est pas une histoire de la solution finale et du reste ne prétend nullement l'être ». Le lecteur français dispose à ce sujet des travaux de Léon Poliakov et l’on veut espérer qu'on disposera un jour d'une traduction des livres de Raul Hilberg et de Gerald Reitlinger sur lesquels Hannah Arendt s'est pour l'essentiel appuyée. Encore moins, est-il une étude de l'attitude juive en face du nazisme. Ce sont pourtant les quelques pages qu'elle a consacrée, à la collaboration juive, collaboration de la corde et du pendu, qui ont suscité la polémique la plus véhémente[H 43]. Certes Raul Hilberg a démontré et établi que ces conseils étaient un outil mis en place par l'administration nazie[H 44] mais Isaiah Trunk, dans son ouvrage de référence Judenrat: the Jewish councils in Eastern Europe under Nazi occupation[H 45], consacré aux conseils juifs d'Europe orientale (Pologne, Lituanie, Lettonie, URSS), met quant à lui en évidence le caractère paradoxal de leur rôle vis-à-vis des populations juives et de leur fonction au sein de l'administration nazie. Les chercheurs ont par ailleurs montré que leur mise en place ne répondait pas d'une décision centrale de Berlin, mais du « fruit des réflexions des membres d'échelons inférieurs impliqués dans la mise en œuvre de la politique relative aux Juifs[H 46] ».

Et le United States Holocaust Memorial Museum souligne « les dilemmes insoutenables auxquels ceux-ci étaient soumis » et met l'accent sur les apports de ces conseils : « on oublie souvent dans les débats sur la responsabilité des conseils juifs et de la police juive, les efforts que de nombreux membres et officiels des conseils juifs firent dans le cadre de leurs fonctions pour fournir de la nourriture, des services sociaux, économiques et culturels dans les conditions brutales et difficiles des ghettos ». À la différence de la collaboration des non-juifs celle des Juifs n'aurait jamais eu en soi de bases idéologiques[H 14],[T 4] et les judenrats, à la différence d'autres organes de collaboration locale, étaient mis en place sous la contrainte des Nazis[H 46],[H 14]. Ainsi, selon Vassili Grossman, à Minsk les Allemands arrêtèrent dans la rue les 10 premiers hommes juifs qui leur tombèrent sous la main et leur firent savoir qu’ils constitueraient le conseil juif[T 5], obligé d'obéir aux ordres des Allemands. Girch Smoliar[N 11],[H 47], le chef des résistants du Ghetto de Minsk, affirme que les Allemands demandèrent seulement au groupe de juifs : « Qui connaît l'allemand ? ». Ilia Michkin fit un pas en avant et fut nommé chef du ghetto[H 48].

Aussi Annette Wieviorka récuse le qualificatif de collaboration : « Parler de collaborateurs pour les conseils juifs me paraît inadéquat »[H 30] car « la rébellion des conseils juifs était impossible[H 2]Schwartzbrod 2013</ref> »}. Enfin l'historien de la Shoah, rescapé d'Auschwitz Georges Wellers relate avoir eu connaissance durant sa détention d'un grand nombre de cas ou l'UGIF a « agi avec courage et abnégation en faveur des gens traqués, sans moyens et qui autrement eussent été irrémédiablement perdus[H 49] ». Ce qui l'amène à regretter « qu'après la Libération, une enquête honnête et sérieuse n'ait pas été faite pour tirer au clair le rôle de l'UGIF[H 49],[H 50] ». Dans le même ordre d'idée, Pierre Vidal Naquet postule que « les collaborateurs du jour pouvaient être des résistants de la nuit[H 51] ». L'historien Serge Klarsfeld, quant à lui, affirme que « l'UGIF n'a pas servi à faire interner les Juifs à Drancy ; parfois même elle les en a fait sortir »[H 50].

En 2013 l'historienne française Annette Wieviorka, spécialiste de la Shoah et de l'histoire des Juifs au XXe siècle notait : « Il y a un demi-siècle, le film Hannah Arendt[H 52] aurait suscité un débat passionné, alors qu’il n'a engendré aucune polémique depuis sa sortie. Cela signifie que ces sujets, de brûlants qu’ils étaient au début des années 1960, sont en train de se refroidir et qu'on peut peut-être les aborder avec une certaine sérénité[H 30] ». Cependant aujourd’hui on semble toujours redouter que parler de la collaboration juive conduise à effacer la responsabilité des nazis, (« si la Shoah est la responsabilité de tout le monde, l'est elle de quelqu’un ? ») avec des risques d'instrumentalisation : « Cette question de la collaboration juive ne peut être abordée de manière complète qu'en relevant les discours qu'elle suscite ». Les craintes d'une possible instrumentalisation au profit d'une euphémisation du crime sont bien réelles et dans sa préface à l'ouvrage de Rajsfus, Vidal-Naquet pointe autant les risques de récupération afin de diminuer l'importance des crimes nazis que ceux du révisionnisme issu des extrêmes gauche et droite (cf. « Les assassins de la mémoire[H 27] »).

Bibliographie

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Ouvrages en français

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Articles en français

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Publications dans d'autres langues

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  • (en) Jonas E. Alexis, Christianity and Rabbinic Judaism : a history of conflict between christianity and Rabbinic Judaism from the early church to our modern time, vol. 2, Bloomington, WestBow Press, 628 p. (ISBN 1449781594 et 9781449781590, LCCN 2013900226, lire en ligne), chap. 5.1 (« Mischlinge in Hitler's Third Reich »)
  • Dan Michman[34] (directeur de l'Institut international de recherche sur l'Holocauste & titulaire de la chaire Jean Najmann d'études de l'Holocauste), Gideon Greif, Michael Heifetz, Iehiam Weitz et Masha Buman (trad. Michael Heifetz), Holocauste de la communauté juive européenne, Tel Aviv-Jaffa / תל אביב-יפו / université libre d'Israël, maison d'édition de l'université libre,‎ , 1086 p., autre titre : « Holocauste des Juifs d'Europe » (ISBN 9650602348 et 9789650602345, OCLC 236224124)
  • (de) Revital Ludewig-Kedmi, Opfer und Täter zugleich? : Moraldilemmata jüdischer Funktionshäftlinge in der Shoah, Gießen, Psychosozial-Verlag, coll. « Reihe “Psyche und Gesellschaft” », (1re éd. 2001), 368 p., Frankfurt Signatur: 2001 A 70655, Bereitstellung in Frankfurt, Leipzig Signatur: 2001 A 70655, Bereitstellung in Leipzig (ISBN 3898061043 et 9783898061049, OCLC 49951885, DNB 962103454, présentation en ligne)
    « Jüdische Funktionshäftlinge waren diejenigen Opfer, die die Nazis zu ihren Mithelfern machten. Sie wurden so zu einer Zwischenschicht zwischen Opfern und Tätern. Oft symbolisieren die Kapos den Tod der Moral während der Nazizeit. Doch die Funktionshäftlinge standen vielmehr vor tragischen Moraldilemmata. Wie leben Funktionshäftlinge heute mit diesen traumatischen Erinnerungen? Konnten sie die Risse in ihrem Selbstbild reparieren, und was wissen ihre Kinder über ihre Vergangenheit? Das Buch analysiert die Bewältigungsversuche von jüdischen Funktionshäftlingen und ihren Kinder am Beispiel von vier Familien, zeigt deren Methoden der Vergangenheitsbewältigung auf und bietet so eine Hilfe in der Therapie von Patienten mit traumatisierenden moralischen Dilemmata. »
  • (en) « Dan Michman », The International Institute for Holocaust Research, Yad Vashem The Holocaust Martyrs' and Heroes' Remembrance Authority « About the International Institute for Holocaust Research »,‎ (lire en ligne)
  • (en) Tadeusz Piotrowski, Poland's holocaust : ethnic strife, collaboration with occupying forces and genocide in the Second Republic, 1918-1947, Jefferson NC and London, McFarland, (réimpr. 2001, 2007, 2012) (1re éd. 1997 (ISBN 0786403713 et 9780786403714) (OCLC 317549434)), 437 p., the present work is reprint of the illustrated case bound edition of Poland's holocaust: ethnic strife, collaboration with occupying forces and genocide in the Second Republic, 1918-1947 (ISBN 0786403713 et 9780786403714, OCLC 37195289, BNF 37631804), p. 74
  • Bryan Mark Rigg, Hitler's Jewish soldiers : the untold story of Nazi racial laws and men of Jewish descent in the German military, Lawrence, Kansas, University Press of Kansas, coll. « Modern War Studies », , 528 p. (OCLC 49643353, LCCN 2001007626, présentation en ligne) 95 photographs, 6 x 9
  • Photos liées au contenu de l'ouvrage → [photos en ligne]
  • Analyse et compte-rendu universitaires de l'ouvrage : Stephen G. Fritz[N 7] (Professor /Department of History) (from: (en) Holocaust and Genocide Studies, vol. 18, , Book Reviews, p. 489-490), « Hitler's Jewish soldiers : the untold story of Nazi racial laws and men of Jewish descent in the German military (review) », Project MUSE, Baltimore, Maryland, Johns Hopkins University Press in collaboration with Milton S. Eisenhower Library,‎ (lire en ligne)
  • (en) Bryan Mark Rigg, Lives of Hitler's Jewish soldiers : untold tales of men of Jewish descent who fought for the Third Reich, University Press of Kansas, coll. « Modern war studies », , 314 p. (ISBN 0700616381 et 9780700616381, OCLC 262452836, LCCN 2008042553, présentation en ligne)
  • (en) Isaiah Trunk (préf. Jacob Robinson), Judenrat: the Jewish councils in Eastern Europe under Nazi occupation, Macmillan (New York) & Collier-Macmillan (London), coll. « Bison books », (réimpr. 1974, 1977, 1979, puis 1996 (LCCN 95049993) c/o University of Nebraska Press: introduction to the « Bison Books » Edition by Steven T. Katz), 663-664 p. (ISBN 080329428X et 9780803294288, OCLC 482285, BNF 35305271, LCCN 70173692)
  • (en) « The Jewish Leadership », Beit Theresienstadt / Theresienstadt Martyrs Remembrance Association / Association du souvenir des martyrs de Theresienstadt, Conference on Jewish Material Claims against Germany « Ghetto Theresienstadt / Ghetto Leadership »,‎ (lire en ligne)
  • Robert George Leeson Waite, Scherwitz: Der jüdische SS-Offizier (review), vol. 20, Project MUSE, coll. « Holocaust and Genocide Studies », , 508-510 p. (lire en ligne), chap. 3
    « Kluger begins with the arrest of a “Dr Eleke Scherwitz” on April 26, 1948, on charges of war crimes. At that time, Scherwitz was serving as one of five regional directors for the Support of Victims of National Socialism. The prosecuting attorney portrayed him as a very different person—not Dr. Eleke Scherwitz but Fritz Scherwitz, former member of the Nazi Party, police officer, and SS officer who had operated two forced-labor workshops in Riga. The arrest of Scherwitz stunned the refugee community, and Scherwitz continued to insist that he was Jewish and had hidden his identity while serving in the police and SS. »
  • (ru) Валерий Клоков, ГИА 2014. История. Сборник заданий. 9 класс, Litres,‎ (ISBN 5457445445 et 9785457445444, lire en ligne), p. 73 → traduction : Valery Klokov, GIA 2014. Histoire. Compilation de travaux. 9e année, Litres, (lire en ligne), p. 73
  • (pl) Wojciech Jerzy Muszyński et Marek Jan Chodakiewicz, Glaukopis: pismo społeczno-historyczne (no 9-12), (présentation en ligne, lire en ligne), Strach się bać!, « Lonek Skosowski: koniec żydowskich kolaborantów Gestapo » → traduction : Wojciech Jerzy Muszyński et Marek Jan Chodakiewicz, Glaukopis : récit socio-historique (no 9-12), (présentation en ligne, lire en ligne [[PDF]]), La crainte d’avoir peur, « Lonek Skosowski : la fin des collaborateurs juifs de la Gestapo »
  • (ru) Евгений Розенблат, Юденраты в Беларуси: проблема еврейской коллаборации, Ковчег,‎ , Уроки Холокоста: история и современность – Басин, Яков Зиновьевич (ISBN 978-985-6756-81-1) → traduction : Eugène Rosenblatt, « Judenräte en Biélorussie : le problème de la collaboration juive », Homo Liber, Arche « Les leçons de l'Holocauste : entre histoire et modernité »,‎

Notes et références

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  1. Hannah Arendt est successivement professeur en sciences politiques à Berkeley, Princeton (où elle est la première femme nommée professeur), Columbia, Brooklyn College, Aberdeen. En Allemagne l’université de Dresde a donné son nom à son institut « für Totalitarismusforschung“ (HAIT). En dépit des critiques que ses travaux ont suscité en France, il s’agit bien d’un auteur international majeur sur ce sujet.
  2. Cour suprême d'Israël → en hébreu : בית המשפט העליון
  3. Les Conseils des aînés, nom historiques depuis le Moyen Âge d'organisations locales juives, s'étaient progressivement organisées en fédérations
  4. Il note à propos de Rajsfus « qu’il y a parfois à discuter sur la façon dont Maurice Rajsfus aborde le matériel historique mais « Messieurs les Historiens » — et je ne m'excepte pas du lot — auraient dû commencer ». Après avoir partagé ses points d'accord et de désaccord il conclut qu’il « s'agit d'un livre important, d'un livre qui fut difficile à écrire, d'un livre courageux ».
  5. « Dr Bryan Rigg », MHC : Military History Center, UNT : University of North Texas,‎ (lire en ligne)
    « Dr Bryan Rigg is a historian and author. He received his B.A. with honors in history from Yale University in 1996. Yale awarded him the Henry Fellowship for graduate study at Cambridge University, where he received his M.A. in 1997 and Ph.D. in 2002. He has taught history at the American Military University and Southern Methodist University (SMU) »
  6. a b et c Mischling, « métis » en allemand, Mischlinge au pluriel, se réfère, sous le Troisième Reich, aux personnes d'ascendance partiellement juive.
  7. a et b (en) « Dr Stephen G. Fritz », College of Arts & Sciences, East Tennessee State University « Department of History »,‎ (lire en ligne)
    « B.A., 1971, University of Illinois; M.A., 1973, University of Illinois; Ph.D., 1980, University of Illinois. »
  8. (en) « Columnist Jonas E. Alexis », VT Veterans Today : Military & Foreign Affairs Journal « Biography »,‎ (lire en ligne)
    « Jonas E. Alexis studied mathematics and philosophy as an undergraduate at Palm Beach Atlantic University and has a master's degree in education from Grand Canyon University. »
  9. a et b Selon Bryan Rigg, auteur de « La tragédie des soldats juifs d'Hitler[H 21] » — qui est la traduction française de « Hitler's Jewish soldiers[H 20] » —, de nombreuses autres attestations de cet ordre, signées de la main du Führer, ont été attribuées à des officiers supérieurs d’ascendance juive. Rigg cite Robert Borhardt, officier supérieur, Reinhard Heydrich[30], le colonel Walter Hollander[30], l'amiral Bernard Rog[30] ... Il montre que « des milliers de soldats ont présenté ce genre de demandes afin de pouvoir continuer à servir l’armée, et que Hitler a contresigné lui-même de nombreuses requêtes ». En 1944, selon un rapport secret des service du personnel de l'armée allemande, une liste de soixante-dix-sept généraux et officiers hauts gradés d’origine juive ou mariés avec un tel conjoint, avaient obtenu un certificat d’aryanité signé de la main d’Hitler. Rigg ajoute : « On aurait pu ajouter à cette liste encore soixante noms de généraux et de hauts gradés de la Wehrmacht, des armées de l’air (Luftwaffe) et de la marine (Kriegsmarine), sans oublier deux Feld-maréchaux (Generalfeldmarschall). »
  10. a et b Thèse dirigée par : Jean El Gammal, professeur à l’université Nancy-II ; Didier Francfort, directeur de recherche et professeur à l'université Nancy-II ; Philippe Gumplowicz, maître de conférences, rapporteur habilité à diriger les recherches ; Pascal Ory, professeur à l'université Paris-1 Panthéon-Sorbonne (rapporteur) ; Freddy Raphaël, professeur émérite à l’université de Strasbourg ; Annette Wieviorka, professeur à l’université Paris-1 Panthéon-Sorbonne, directrice de recherche au Centre national de la recherche scientifique (CNRS
  11. Girch SmoliarGregory Davidovich Smolar — translittérations → russe : Григорий Давидович Смоляр, yiddish : הערש סמאָליאַר, polonais : Grzegorz Smolar —, né en 1905 à Zambrów et mort à Tel-Aviv en 1993, est un écrivain, journaliste et activiste juif yiddish, leader de la communauté juive militante en Pologne.

Notes de traductions

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  1. Dans le texte original en langue russe, il est écrit : (ru) « при этом, 69 расстрелянных являлись местными жителями, евреями по национальности »
  2. Passage rédigé comme suit dans le texte original en anglais : « Raul Hilberg dismissed Rigg's work as preposterous, claiming it is not a bombshell because Holocaust writers like himself have known that there were thousands of [Mischlinge] in the German army. »
  3. a et b La formulation originelle de l’article a été rédigée à partir de la → version russe intitulée, selon une traduction littérale : « Le collaborationnisme juif pendant la Seconde Guerre mondiale ». Malgré les précautions prises par ses auteurs et ceux qui ont conjointement œuvré ensuite à l'adaptation du texte en français, la transcription des termes originaux dans la langue de Molière — outre les modifications du vocabulaire russe survenues depuis la disparition de l'ex-URSS — peut susciter quelque équivoque. En effet, le lecteur russophone connaît le mot « collaboration » — en russe : « satroudchestva » — et ne l'utilise le plus souvent que dans le sens premier en français, à savoir : travail en commun. La racine de ce mot en est la suivante : « sa » signifiant « avec » et « trouda » = « travail », « chestva » indiquant qu’il s'agit d'un concept. Avant la disparition de l'ex-URSS, les Russes l'utilisaient pour désigner la collaboration dans le deuxième sens du terme, « politique d'entente avec les Allemands » par rapport au gouvernement de Vichy et en adéquation avec d'autres terminologies telles que traître, félon, complice — en russe : prédatel, ismienik, pasobnik — ou encore, entre autres exemples, « Kislingi » → pour la Norvège : du nom de Quisling. De nos jours, ces substantifs sont considérés en Russie comme trop imprégnés de connotations négatives. De ce fait, ils sont généralement supplantés par « collaborationnisme[H 29] ». Signalé parfois en russe comme étant d'origine française — cf. régime de Pétain — puis internationalisé du fait des usages du droit international et de ses traités, le terme transparaît également en russe dans une version abrégée « collaboration » — en russe : kolaboratsia — qui n’est pas reprise dans les dictionnaires classiques alors que les plus récentes parutions le définissent selon une vision davantage « commerciale » qu'implicitement entachée d'une quelconque alléguée « politique d'aide à l'ennemi ». La langue russe préférant souvent les formes adjectivales, « collaborationnisme juif » est préféré à la « collaboration des Juifs ». Le problème que pose cette modification dans la langue russe tend, d'une part, vers une euphémisation des mots et, d’autre part, vers l'absence de distinction entre les deux notions préexistant distinctement en français entre « collaboration[H 30] » et « collaborationnisme[H 29] », la seconde version incluant avant tout un caractère « idéologique » dont l'allusion peut s'avérer source de questionnements voire de possibles confusions ou malentendus réactionnels.
  4. Dans le texte russe : « Существенным отличием еврейской коллаборации является то, что она практически не имела под собой идеологической основы, в то время как у значительной части неевреев в качестве мотива сотрудничества с режимом было реваншистское стремление рассчитаться за обиды, нанесённые советской властью (национализацию, коллективизацию, репрессии) и принципиальное одобрение политики оккупационных властей и национал-социалистической программы[H 14] » [lire en ligne]
  5. a et b Conseil juif : en allemand → Judenrat, au pluriel → Judenräte ou Judenrats.

Références Harvard

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  6. Muszyński et Chodakiewicz 2007, p. 325-328
  7. Waite 2006, p. 508-510
  8. Muszyński et Chodakiewicz 2007, p. 325
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  9. Телушкин 2000, p. 623
  10. Schulman 2003, p. 60, 65
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  18. a b c d et e Schreiber et Van Doorslaer 2004, p. 461
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  22. Fritz 2004, p. 489-490
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  31. Rings 1982, p. 86
  32. Rings 1982, p. 106
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Autres références

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  3. Frédéric Theobald, « Lanzmann rouvre le chapitre des juifs « collabos » », La Vie, Malesherbes Publications, groupe Le Monde, no 3557,‎ (lire en ligne)
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  5. Савельева Я., « Рудольф Кастнер: негодяй или герой? » [archive], Jewish.ru, ФЕОР,‎ 28 октября 2009 (consulté le )
  6. The Warsaw Ghetto: A Guide to the Perished City, by Barbara Engelking and Jacek Leociak (Yale University Press, 2009) p828
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  10. (en) Bilsky, Leora. « Jugement du Diable dans le procès de Kastner », Law and History Review, Vol 19, No. 1, printemps 2001.
  11. Asher Maoz, Historical Adjudication: Courts of Law, Commissions of Inquiry, and "Historical Truth", in Law and History Review, Volume 18 Number 3 18.3 (2000)
  12. (en) Ronald W. Zweig. Le Train d'Or : la destruction des Juifs et le pillage de la Hongrie, Harper Collins, 2002, p. 232
  13. (en) Orr, Akiva. « Le cas Kastner, Jérusalem, 1955 » in Israël : Politique, Mythe et Crise d'identité, Pluto Press, 1994, p. 109-110.
  14. « Eichmann tells his damning story », Life, vol. 49 « The Einsatzgruppen », no 22 « The editors of Life present a major historical document »,‎ (lire en ligne)
  15. Maurice Kriegel, « Jérusalem, années cinquante: le procès de la collaboration juive et l'affaire Kasztner », in Les Grands Procès politiques, dir. Emmanuel Le Roy Ladurie, éd. du Rocher, 2002, p. 181-193
  16. Черняков Адам, Jérusalem, Society for Research on Jewish Communitiesm The Society for Research on Jewish Communities founded in 1957, The Jewish Encyclopedia in Russian on the Web (lire en ligne)
  17. Все мы — солдаты страшного фронта. М. В. Алексеев
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  22. Сергей Чуев. Диверсионные службы третьего рейха против СССР // Сб. «Диверсанты третьего рейха», М., «Эксмо», «Яуза», 2003. стр.381-400
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  24. Pierre Broder - "Des Juifs debout contre le nazisme" - Éditions EPO, 1994, p. 126 et sq. (ISBN 2872620826)
  25. Paul Aron, José Gotovitch, Dictionnaire de la Seconde Guerre mondiale en Belgique, éditions André Versaille, Bruxelles, 2008, (ISBN 9782874950018)
  26. Kazerne Dossin, fonds d'archives Martin Buber
  27. Marion Schreiber, Rebelles silencieux, éditions Lannoo, 2000 - 316 pages
  28. a et b United States Holocaust Memorial Museum/Encyclopédie multimédia de la Shoah, « Les Conseils juifs (Judenraete) », sur ushmm.org (consulté le )
  29. (en) « The Award », The William E. Colby, Northfield « Military Writers' Symposium »,‎ (lire en ligne)
    « Past Winners [...], Bryan Rigg, « Hitler’s Jewish Soldiers » (University Press of Kansas) »
  30. a b c d e f g h i j et k (en) Bryan Rigg, Hitler's Jewish soldiers, University Press of Kansas, , 528 p., The Untold Story of Nazi Racial Laws and Men of Jewish Descent in the German Military[photos en ligne]
    528 pages, 95 photographs, 6 x 9
  31. La destruction des Juifs d'Europe a impliqué toute une société
  32. Arendt Controversy
  33. Le Magazine littéraire, Paris (no 335 à 338), (ISSN 0024-9807, lire en ligne), p. 58
  34. a et b (en) « Professor Dan Michman », The International Institute for Holocaust Research, Yad Vashem The Holocaust Martyrs' and Heroes' Remembrance Authority « About the International Institute for Holocaust Research »,‎ (lire en ligne)
    Дан Михман → translittération → Dan Michman: « Professor Dan Michman is Head of the International Institute for Holocaust Research and Incumbent of the John Najmann Chair of Holocaust Studies. He is also Professor of Modern Jewish History and Chair of the Arnold and Leona Finkler Institute of Holocaust Research at Bar-Ilan University → אוניברסיטת בר-אילן. »
  35. a b et c Les curateurs du ghetto. L'Association des Juifs en Belgique sous l'occupation nazie, CCLJ : Centre communautaire laïc juif David Susskind, , Politique & Société (lire en ligne)

Voir aussi

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Articles connexes

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  • Le comportement des Juifs pendant la Shoah (section de l’article [[Shoah]++
  • [[Collaboration (pays occupé)#Collaboration et collaborationnisme|Collaborationnisme++
  • [[Hannah Arendt (film)++
  • [[Résistance juive en France++
  • [[Résistance juive pendant la Shoah++
  • [[Collaboration en France++
  • [[Collaboration dans l'Europe occupée par les nazis++
  • [[Collaboration biélorusse pendant la Seconde Guerre mondiale++

Liens externes

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{{Portail|nazisme|judaïsme|Seconde Guerre mondiale++

[[Catégorie:Collaboration pendant la Seconde Guerre mondiale++ [[Catégorie:Nazisme++ [[Catégorie:Histoire juive++

Discussion:Collaboration juive sous le nazisme

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Admissibilité

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Au vu de cet ouvrage :

Ivan Jablonka et Annette Wieviorka, Nouvelles perspectives sur la Shoah, Presses universitaires de France, coll. « La vie des idées », 2013

et de la polémique qu'il suscite :

Nicolas Weill, « Annette Wieviorka : Parler de « collaborateurs » pour les conseils juifs me paraît inadéquat »', Le Monde, 30 mai 2013.

Au vu également de celui-ci :

Maurice Rajsfus (préf. Pierre Vidal-Naquet), Des Juifs dans la collaboration : Une terre promise ?, L'Harmattan, 1980.

le sujet est notoire, admissible et débattu. MrButler (discuter) 19 octobre 2016 à 21:59 (CEST)

Un article sur le même sujet a déjà fait l'objet d'une PàS voici trois ans. Bien que l'auteur de l'article soit différent et que je n'ai plus accès au texte d'il y a trois ans j'ai le sentiment que les problèmes soulevés à l'époque et qui ont mené à la suppression de l'article à l'époque affectent également cet article. Le sujet ne correspond pas à une réelle recherche académique sur la question. Il s'agit de la réunion de sources éparses relatives à des faits et situations très différents trouvées ça et là et rassemblées de façon arbitraire pour essayer de donner corps à ce sujet. A ce compte là, je m'étonnerais presque de ne pas trouver dans cet article la moindre allusion <mode sarcastique>aux Sonderkommandos des camps d'extermination</mode sarcastique>, puisqu'après tout ces pauvres diables "collaboraient" aussi avec les nazis. Je suggère donc à quiconque voudrait donner son avis de prendre le temps de lire attentivement le contenu de la PàS que j'avais signalée plus tôt. En attendant, je rétabli le bandeau d'admissibilité enlevé un peu vite par Notification Herr Satz. -- Lebob (discuter) 20 octobre 2016 à 08:51 (CEST)
notif|Lebob J'ai enlevé le bandeau pour une pure raison de forme. La moindre des choses quand on pose ce bandeau, c'est de le justifier. Sur le fond je suis plutôt d'accord puisque j'ai voté la suppression en PàS. — Hr. Satz 21 octobre 2016 à 08:17 (CEST)
Que le sujet soit notoire n'empêche que le contenu de l'article tel quel est un TI. Il assemble actuellement de nombreux articles ayant des sujets différents et souvent bien plus précis (les Judenrats, l'UGIF, l'œuvre de secours aux enfants, etc.) tout en prenant le parti de les mettre sous une même thématique. Il se comporte en soit plus comme un portail, une catégorie, qu'un article. Le sujet de ces ouvrages n'est pas la "collaboration juive sous le nazisme" (même pour Rajsfus, qui parle apparemment du Consistoire et de l'UGIF mais pas d'autre chose), et la décision d'en faire un article unique est une forme de pov-pushing maladroit et déplacé. Toutes les informations des ouvrages cités peuvent parfaitement être utilisées dans les articles sur lesquels ils portent, mais en faire des éléments d'un sujet plus généraliste, sans que celui-ci n'aie de source centrée à la base, c'est comme assembler un lego sans notice. SammyDay (discuter) 20 octobre 2016 à 11:19 (CEST)
Comme le fait justement remarquer l'un des bandeaux, il n'existe pas de source secondaire centrée qui traite globalement de cette prétendue "collaboration juive sous le nazisme". Ce point a été longuement expliqué dans les 280 000 octets de la PàS de 2013 mentionnée par Lebob, PàS qui avait abouti à la décision communautaire de supprimer cet énorme TI. Le créateur de l'article initial, en toute bonne foi, l'avait traduit depuis wp:ru, je crois, et il a fini par s'associer à l'avis "supprimer".
Le bandeau ayant également évoqué une possibilité de détournement de source (ce qui est passible de bannissement), il serait p-e bon que l'auteur de cette seconde version de l'article supprimé vienne expliquer ici ne serait-ce que le contenu du RI pour commencer. Par exemple, expliquer en quoi 3 films de fiction peuvent à ses yeux constituer des sources secondaires de qualité centrées sur le sujet "collaboration juive sous le nazisme" ; ou encore expliquer en quoi le tribunal de Nuremberg aurait choisi de passer sous silence un fait dont nous attendons toujours la confirmation par des sources fiables. notif|Gillesmourey Cdt, Manacore (discuter) 20 octobre 2016 à 14:05 (CEST)
Le sujet de cet article est bien un TI, et plus précisément l'article constitue une synthèse inédite, en associant plusieurs sources sur des sujets divers et en en faisant une synthèse sur le thème « Collaboration juive sous le nazisme » qui n'a pas fait l'objet de source centrée. Et je le répète ici aussi l'ouvrage de Rajsfus n'est pas consacré à la collaboration des juifs avec les nazis, mais à un sujet spécifique qui concerne le Consistoire et l’UGIF dans leurs rapports avec la collaboration française, ce qui est précisé en 4eme de couv du livre de 1941 à 1944 certains notables juifs français ont ils servi la politique de Vichy ? ce qui à la limite ne justifierait que d'un article sur les institutions juives de France pendant la collaboration, mais sûrement pas une telle généralisation à l'ensemble des juifs sous le nazisme. Je note au passage que le livre de Rajsfus est facilement accessible en pdf via un site libertaire anti-israélien (dont je doute qu'il possède les droits), ceci explique peut-être cela ? Résultats nous nous retrouvons à nouveau dans des extrapolations sur la base du titre "Collaboration juive sous le nazisme" où l'on considère comme collaboration avec les nazis l'attitude de Rudolf Kastner après le nazisme, ou aussi la présence de métis aryano-juifs (tant qu'à faire reprenons la sémantique racialiste nazie) dans la Wehrmacht. À ce moment là rien n'empêche dans cette logique de synthèse inédite de mentionner aussi le fameux Emil Maurice qui était à Landsberg avec Hitler et dont Himmler découvrit qu'il avait un grand-père juif et le fit exclure de la SS. Comme rien n'est délimité par une synthèse publiée on peut tout mettre ayant de près ou de loin un rapport avec une relation entre les juifs et les nazis. Ce qui montre le caractère pernicieux de cet article au PoV tendancieux dans son postulat. Comme on dit « le diable se cache dans les détails », et cet article n'est constitué que de détails que l'on associe pour en faire un tout. Kirtapmémé sage 20 octobre 2016 à 14:51 (CEST)

L'introduction commence très mal mais le reste est de nettement meilleure facture. Quels sont les problèmes niveau TI ? MrButler (discuter) 19 octobre 2016 à 21:59 (CEST)

L'intervention de Sammyday ci-dessus, tout comme celle de Lebob (et maintenant celles de Manacore et de Kirtap) expliquent parfaitement pourquoi l'article est un TI dans son ensemble. Un article qui commence d'ailleurs dès la première phrase du RI par une affirmation parfaitement TI-fiée. Si vous voulez en savoir plus, allez par exemple lire la pdd de Manacore (d · c · b) où nous sommes plusieurs à nous être exprimés sur cette question. Jmex (♫) 20 octobre 2016 à 11:48 (CEST)
J'ai résumé mon évaluation du TI dans le bandeau figurant en tête de l'article. Car après lecture de l'ensemble des remarques sur la page de Manacore, et des deux articles, je suis moi aussi d'accord, c'est un TI, même s'il est sourcé, même s'il est sournois. C'est en effet le sujet lui-même qui est un TI, dans sa volonté de constituer un article à charge pour faire endosser aux juifs en tant que collectivité une partie de la responsabilité de leur propre destruction.
Un article faisant appel aux mêmes sources, mais nommé « Procédés employés par les nazis pour faire gérer la Shoah par des juifs » aurait lui aussi constitué un TI, mais il aurait sans doute été plus neutre dans son point de vue. — Azurfrog [नीले मेंढक के साथ बात करना] 20 octobre 2016 à 16:35 (CEST)
En fait, mes remarques ci-dessus rejoignent sous une autre forme celles de Kirtap un peu plus haut : ce n'est pas tant un travail inédit qu'une synthèse inédite (tout autant interdite), par agrégation de choux et de carottes, sans l'appui d'ouvrages de référence faisant une synthèse analogue sous un titre analogue.
En fait, le seul point commun réunissant les aspects regroupés ici (Judenrats, Mischlinge, Association des juifs en Belgique ou Sitch de Polésie), c'est la volonté des nazis d'exterminer les juifs en les faisant participer le plus possible à cette extermination. Et présenter ça comme une « collaboration juive », c'est un transfert de responsabilité assez effarant. — Azurfrog [नीले मेंढक के साथ बात करना] 20 octobre 2016 à 16:44 (CEST)

Pensée spéculative

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On nomme pensée spéculative le fait de tirer les tenants et aboutissants d'une chose comme si elle était vraie, sans pour autant la considérer a priori comme vraie.

Une invention récente

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La pensée spéculative semble apparaître chez les philosophes grecs de l'Antiquité. Elle va forger peu à peu la mentalité occidentale et faire apparaître dans ses langues tout un attirail destiné à la traiter plus commodément : formes « si… alors… sinon… », formes verbales du subjonctif et du conditionnel destinées à créer une certaine distance entre ce dont on parle et une éventuelle pensée différente que se réserve le locuteur à ce sujet, et qui n'est volontairement pas mentionnée[1].

La pensée spéculative est la forme par excellence du doute et de la prudence, et est pour cette raison peu appréciée des régimes totalitaires (on se souvient que la Grèce des colonels avait interdit l'enseignement de la géométrie non-euclidienne).

Dans les premières pages de ses Méditations pascaliennes, Pierre Bourdieu présente — ce qui est inhabituel — les exercices de la scolastique comme des exemples importants de pensée spéculative, et met en garde contre le dénigrement hâtif de ces "jeux sérieux", comme il les nomme. Jean-François Revel les présente même comme une caractéristique importante de la pensée occidentale[2].

La langue, facteur primordial

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Il est difficile dans certains langages existants d'exprimer une pensée spéculative si les nécessités de la survie n'ont pas historiquement fait pression à son apparition. Selon les ethnologues, le problème se rencontre dans certains dialectes africains où le doute ne s'exprime que dans des cas extrêmement spécifiques. L'apprentissage d'une langue possédant les formes verbales conditionnelles et subjonctives est alors difficile, mais plus aucun problème ne se pose une fois une telle langue maîtrisée à l'aide d'exemples et de pratique.

Littérature

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  • Robert Merle fait dans son livre Un animal doué de raison l'hypothèse de romancier que le langage utilisé par les dauphins ne connaît pas cette notion, qui ne leur a jamais été nécessaire. Une grande partie de la difficulté à communiquer avec eux est liée à ce problème. « Je ne comprends pas bien les si. Les si m'ennuient », dit le dauphin Fa.
  • La Nouvelle fiction, genre romanesque contemporain, se définit surtout par l'utilisation littéraire de la pensée spéculative.
  • Paul Valéry estime pour sa part que « Le si est un instrument essentiel de l'action mentale » (Cahiers, I)

Cas de la langue hopi

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Le hopi dispose de trois formes verbales : l'une concernant les événements dont on a été le témoin direct, une seconde pour les événements rapportés comme observés par une personne connue en qui on met toute sa confiance, et une troisième pour tout autre événement rapporté. Cela constitue autant d'éléments de distanciation.

Benjamin Whorf défendait l'hypothèse que le conditionnel des Hopis avait un sens distinct du nôtre[3], du fait que leur rapport au temps était selon lui très différent.

Philosophie occidentale

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La notion de pensée spéculative tient une grande place chez Kant, Hegel[4] et Whitehead, qui utilisent tous trois largement ce terme.

Humour, et science-fiction

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Il est permis de se demander si l'humour et la science-fiction n'ont pas joué un rôle important dans le développement de la pensée spéculative.

  • L'humour prend en général en porte-à-faux les habitudes de pensée, et les oriente d'une façon toute différente (voir Dictionnaire du Diable), sans pour autant prétendre les prendre au sérieux. Il introduit donc fortement la notion de distance du locuteur au sujet traité. Le propre de l'humour est souvent son ambiguïté.
À la suite de l'attentat de 7 janvier 2015 contre Charlie Hebdo, journal satirique, le journaliste C.P. Sundaram explique à la une du Daily News and Analysis de Bombay que "rien n’est plus crucial que l'humour pour la santé mentale, dans un monde pris par une rage de politiquement correct au point d’en devenir paranoïaque. Les national-hindouistes ne sont pas contents quand on rit de leurs dieux, pourtant Krishna était un des plus fervents pratiquants de l'ironie et de l'humour. Cela vaut pour les chrétiens, les musulmans et les sikhs acharnés"[5]
Le rire d'Épicure était également une caractéristique de ce philosophe.

Notes et références

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  1. Le "si" apparaît bien dans des textes juridiques comme le Code de Hammurabi : (« Si quelqu'un a accusé quelqu'un (d'autre) et lui a imputé un meurtre mais ne l'a pas confondu / son accusateur sera mis à mort »), mais n'y est pas alors spéculatif, ne se distinguant pas dans cette acception d'un "quand", puisque parlant de faits passés.
  2. « Ce que la scolastique nous a légué de plus utile, c'est peut-être cette précision […]. Tout l'enseignement occidental, avec ses Premièrement, Deuxièmement, grand A, petit a, petit b, en a été imprégné. La subordination et l'emboîtement, la vision et la division, pas seulement additives, mais par hiérarchie d'importance et lien de dépendance, la logique des idées, le plan presque architectural dans l'exposé de la pensée ou des faits s'incorporent alors définitivement aux habitudes mentales de l'Occident » (Jean-François Revel in Histoire de la philosophie occidentale).
  3. Danielle Brunon, « Penser en français, Thinking in English », Journée de l’École Doctorale de l'University René Descartes (Paris V — Sorbonne), novembre 1999.
  4. G.W.F. Hegel, Écrits sur la religion (1822-1829) Paris, Vrin, 2001
  5. http://www.courrierinternational.com/article/2015/01/08/a-quand-un-charlie-hebdo-chez-nous

Voir aussi

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{{DEFAULTSORT:Pensee speculative++ [[Catégorie:Métaphysique++ [[Catégorie:Pensée++

[[en:Speculative reason++

Gestuelle des doigts et des mains

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Modèle:Article incomplet {{suppression++ La gestuelle des doigts et des mains constitue un véritable langage, et peut être une partie de la communication non verbale (qui elle peut employer d'autres parties du cours pour exprimer: tirer la langue, par exemple). Si certains gestes ont une signification qui semble universelle, beaucoup de gestes conscients et délibérés ne peuvent, en revanche être compris que si l'on sait dans à quel référentiel social et culturel (de classe d'âge, de classe sociale, de genre, de métiers, de pays, etc.) ils s'adossent.

Les exemples de gestes conscients ci-dessous sont donc toujours, comme les mots d'une langue, à situer dans un contexte culturel et social.

Lorsque la gestuelle est associée à un objet, on parle d'un « geste manipulateur ». C'est l'objet qui est manipulé (stylo, bague, bouton etc. ) et non pas l'interlocuteur.

Main d'une sculpture de bouddha

Gestes conscients

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Applaudir

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Des gens applaudissent.

L'applaudissement (battre des mains) marque la joie et l'enthousiasme. On applaudit les artistes pour les féliciter à la fin d'un spectacle, ou après un air remarquablement interprété. On applaudit aussi dès les premières mesures d'une chanson pour montrer que l'on reconnaît le titre et qu'on l'aime. Dans certaines maisons d'opéra, il n'est pas de bon ton d'applaudir avant la fin de l'acte. Dans d'autres au contraire, les chanteurs recherchent habilement l'approbation immédiate à la fin de leur prestation, – quand l'orchestre l'autorise, au point de ressentir le manque de bravos, de cris et de pâmoisons à la dernière mesure, ou même avant la fin de la mélodie, comme un désaveu.

Wagner avait interdit les applaudissements à la fin de Parsifal. Cette tradition du silence qui suit le chef-d' œuvre, s'est longtemps maintenue à Bayreuth.

Dans les civilisations orientales, la personne applaudie se joint aux applaudissements du public. Cet usage se répand en Occident, et peut être compris comme une marque de prudente modestie dans le cas de grands artistes, ou comme de la flagornerie (dans une émission de télévision, à une heure de grande écoute).

Enfin, lors d'une réception officielle ou mondaine, on applaudit l'entrée d'une personnalité qui l'honore de sa présence, pour lui rendre hommage.

Au Tibet, on applaudit pour effrayer les mauvais esprits et de les repousser loin de soi.

Claquer des doigts

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On utilise le claquement de doigts pour marquer un rythme ou un tempo, pour prévenir, attirer l'attention ou se faire obéir.

Pour l'obtenir, il faut :

  1. plier l'auriculaire et l'annulaire,
  2. opposer à plat la dernière phalange du pouce et celle du majeur,
  3. exercer une légère pression entre ces deux doigts,
  4. initier un mouvement du majeur vers la paume de la main. C'est la soudaine libération du majeur qui produit le claquement.

Il existe aussi une autre méthode, qui ne marche pas forcément pour tout le monde :

  1. mettre son pouce au milieu de l'index,
  2. laisser le majeur, un peu sorti le bout tourné vers la paume de la main, garder les autres doigts recourbés,
  3. appliquer une forte pression du pouce sur l'index, qui ensuite glisse sur le majeur et produit le son.

Tourner ou frapper son index contre sa tempe

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Ce geste est utilisé pour inviter à réfléchir. On pourrait traduire par Sers-toi de ton cerveau. Si le geste est répété, il veut indiquer que la personne est folle. Ce geste est souvent employé par Obélix qui l'accompagne de sa phrase fétiche "Ils sont fous, ces Romains!"

Croiser l'index et le majeur

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Ce geste accompagne et intensifie un souhait. Dire "Je croise les doigts" signifie Pourvu que tu y arrives!. Ce geste et cette formule se sont propagés à partir de l'aire anglo-saxonne et du cinéma, comme signe de conjuration des forces hostiles. Ils remplacent le signe de croix.

Il rend un serment caduc et sans valeur.[réf. souhaitée]

Oreilles d'âne

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Ce geste est une moquerie enfantine. L'index et le majeur dépliés, la main est placée derrière la tête de la victime, les deux doigts évoquant alors les grandes oreilles d'un âne, symbole supposé de la bêtise. Ce geste est souvent utilisé à l'insu de la victime quand on prend une photo de groupe.

La main sur le cœur

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Frapper son cœur avec le plat de la main est un signe d'affection, ou de sincérité. Certains athlètes posent la main sur le cœur lors de cérémonies sportives, quand on joue l'hymne national.

Lever le doigt

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Lever le bras ou l'avant-bras avec l'index tendu vers le haut et les autres doigts de la main repliés est un geste courant pour demander la parole. C'est le geste des écoliers dans la classe, et des auditeurs autorisés lors d'une conférence de presse.

Dans un contexte religieux, l'index pointé vers le ciel rappelle aux fidèles et aux spectateurs la toute-puissance divine.

Se frotter les mains

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Geste de satisfaction des manipulateurs et des calculateurs. On se frotte les mains lorsqu'on se félicite à l'avance d'une réussite. Se frotter les mains peut aussi traduire l'impatience.

Tendre le poing serré vers le ciel

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Ce geste est selon les circonstances signe de victoire, ou de colère: on réclame justice.

Joindre les mains

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Joindre les mains paume contre paume sert à unifier le corps dans la prière. Ce geste peut aussi être utilisé dans un contexte profane, pour accompagner une prière, quand on implore quelqu'un de satisfaire une demande: c'est une version simplifiée de la supplication en usage chez les peuples antiques.

Le jeu du rond

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Aussi appelé "jeu de l'œil", le jeu du rond consiste à réaliser un rond avec son index et son pouce, en-dessous du niveau de la ceinture, et à le montrer à une autre personne. Si celle-ci regarde dans votre rond directement, elle a perdu et doit se laisser frapper d'un coup de poing sur l'épaule. Le joueur au rond doit marquer d'une croix l'emplacement de sa frappe avant l'impact, puis doit ensuite essuyer l'épaule de son partenaire d'un délicat revers de main. Si le joueur ayant frappé oublie d'essuyer l'épaule de son partenaire, ce dernier obtient alors le droit de frapper à son tour le premier joueur d'un même coup de poing au niveau de l'épaule, tout en appliquant la règle de la croix d'impact puis la règle de l'essui d'un revers de main. Dans le cas où le second joueur ne regarde pas dans le rond mais réussit à y introduire son index à la surprise de son assaillant, il est le vainqueur et gagne donc le droit du coup de poing. Ce jeu semble être apparu pour la première fois à la télévision dans un épisode de la série Malcolm (série télévisée).

  • Pouce levé
Pouce levé

Le poing fermé, avec le 'pouce levé', ou dirigé vers le haut est un signe d'admiration. Ce geste est l'équivalent de "Bravo!", ou de "C'est très bien, j'approuve".

  • Pouce baissé

En revanche, le pouce baissé indique la désapprobation, et signifie: "C'est nul!". Le sens négatif du pouce baissé remonte à la Rome antique. Par ce geste face à la foule du cirque, à la fin d'un combat de gladiateurs, l'empereur envoyait le survivant à la mort. Avec le pouce levé, au contraire, il lui accordait la vie sauve, pour satisfaire la foule qui criait dans ce sens. Ce symbole du pouce impérial a été popularisé par la toile de Jean-Léon Gérôme "Pollice verso" (pouce tourné vers le bas).

  • se tourner les pouces

Se tourner les pouces marque le désœuvrement et l'ennui. Les deux mains jointes aux extrémités des doigts ou les doigts emmêlés, les pouces tournent l'un autour de l'autre.

Gestes utiles

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Main au front

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La main, à l'horizontale, s'appuie contre le front sur toute la longueur du pouce et de l'index. Cela sert à se protéger du soleil.

Main derrière l'oreille

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Posée verticalement, elle sert à augmenter la surface de réflexion de l'oreille pour améliorer la perception du son.

Main en l'air

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Agitée ou tendue, la main en l'air sert soit à se faire apercevoir, soit à adresser son salut ou à faire ses adieux à son destinataire.

Poignée de main

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La poignée de main est une signe de salutation mais peut également être un remerciement ou accord. Elle peut être utilisée comme signe de reconnaissance notamment par des membres de la Franc-maçonnerie[1].

Gestes inconscients

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Les gestes inconscients révèlent nos émotions, nos sentiments, nos pensées secrètes et nos désirs cachés. Leur interprétation dépend évidemment du contexte, mais aussi de la perspicacité de l'interlocuteur (ou téléspectateur), et de l'imagination des psychologues.

Serrer les poings

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Quand on est anxieux, on serre les poings sans s'en rendre compte. On a prouvé que quand, dans les rues de New York des passants à l'étroit sur un trottoir se croisaient d'assez près, ils serraient les poings inconsciemment.[réf. souhaitée]

Mains portées au visage

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Cacher son visage dans ses mains traduit bien souvent l'anxiété, un état de fatigue ou de stress; ou l'intention de cacher son hilarité. Tout dépend du contexte. On peut aussi porter ses mains au visage quand on ment, ou quand on s'est trompé. Généralement, le geste correspond à la locution « se voiler la face », de honte, de désespoir, ou en signe de préoccupation, etc. cf. l'expression anglaise « cacher son visage derrière ses mains » (facepalm).

Être encombré par ses mains

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Lorsqu'une personne est mal à l'aise, il est fréquent qu'elle ne sache pas quoi faire de ses mains.

SUPPRIME : « Quenelle »

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Main plaquée sur le haut du bras opposé, tendu vers le bas : geste antisystème pour certains, antisémite pour d'autres, popularisé par Dieudonné depuis 2009, qui n'en donne aucune définition[2],[3].

L'origine de la quenelle remonte à 2005, ou lors de son spectacle "1905" Dieudonné imite la nageoire d'un dauphin et plaisante: « Quand il voit un homme, il se fout de notre gueule. Le dauphin, sa nageoire, il va nous la foutre jusque-là" »[4],[5]. Certains, notamment Alain Jakubowicz, président de la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (LICRA) considèrent qu'il s'agit d'un salut nazi inversé pour plus de discrétion[2],[6],[7]. Louis-Marie Horeau pour Le Canard enchaîné, estime qu'il s'agit d'une reprise du salut hitlérien refoulé du personnage de scientifique joué par Peter Sellers dans Docteur Folamour, qui empêche son bras tendu de se lever en le maintenant avec la main[8].

Voir aussi

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Bibliographie

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  • Joseph Messinger, Ces gestes qui vous trahissent'[40], First Editions (2001)
  • Joseph Messinger, Le sens caché de vos gestes[41], First Editions (2002)
  • Maribel Peñalver Vicea, "La gestuelle des mains dans La Guerre m´a surprise à Beyrouth de Carmen Boustani", Revue des Lettres et de Traduction. Université de Saint-Esprit de Kaslik, 2013, Liban.
  • Théâtre de mains [42]

Références

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  1. « Le franc-parler d' un franc-maçon », LExpress.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. a et b La "quenelle", quesako ?, La Dépêche,31 décembre 2013
  3. Guillaume GENDRON, Les «quenelles» de Dieudonné laissent un sale goût, Libération, 13 septembre 2013
  4. Le Point, « Affaire Dieudonné : la recette de la quenelle », sur http://www.lepoint.fr,
  5. Julien Licourt, Le Figaro, « D'où vient la «quenelle» de Dieudonné », sur http://www.lefigaro.fr,
  6. Une "quenelle" qui reste sur l'estomac de l'armée sur lepoint.fr du 10 septembre 2013
  7. Jean-Yves Le Drian très remonté contre les militaires admirateurs de Dieudonné et de ses "quenelles", ces saluts nazis inversés sur lelab.europe1.fr du 10 septembre 2013
  8. Louis-Marie Horeau, « ça part en quenelle », Le Canard enchaîné, 31 décembre 2013, p. 1.

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Homosexualité dans les sources chrétiennes latines

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Sodoma (Giovanni Antonio Bazzi), Saint Sébastien, 1525, Florence, palazzo Pitti[1].

Les multiples positions des Églises chrétiennes actuelles sur la question homosexuelle posent le problème de la possibilité d'une doctrine cohérente et unifiée du christianisme sur le sujet.

Les textes faisant référence à l'homosexualité dans les sources chrétiennes de la tradition latine (Bible chrétienne, Pères et docteurs de l'Église latine, lois et discipline ecclésiastiques, Magistère des Pontifes catholiques romains), malgré les controverses que peuvent susciter leur interprétation, permettent d'alimenter le débat.

L'homosexualité dans la Bible

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La plupart des textes de la Bible faisant allusion à l'homosexualité sont négatifs, à l'exception notable des livres de Samuel.

Livre de la Genèse

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Loth et ses filles, peinture à l'huile de Hendrik Goltzius, 1616

La demande adressée par tout le peuple de Sodome, des enfants aux vieillards à Lot : « Où sont les hommes qui sont venus chez vous cette nuit ? Amenez-les nous pour que nous les connaissions[2]. » a joué un grand rôle dans l'interprétation juive et chrétienne de cette histoire[3].

Le verbe hébreu ידע, transcrit yadā´, « connaître » peut exprimer de manière euphémique les rapports sexuels[3]. Certains commentateurs pensent que ce verbe ne s'applique qu'aux relations hétérosexuelles. L'Ancien Testament emploierait un autre verbe pour décrire les relations homosexuelles : shakam, « coucher » (Voir Lévitique 18, 22; 20, 13)[3]. Par conséquent le verbe yadā' signifierait, dans l'épisode de Sodome, « faire connaissance » avec les étrangers que sont les deux anges[3]. Cependant, la suite de l'histoire témoigne clairement d'un désir d'agression sexuelle[3]. Cela conduit Thomas Römer et Loyse Bonjour à privilégier l'interprétation selon laquelle ce désir d'agression, interprété alors comme un viol, acte de domination et d'appel à la soumission serait un manquement grave aux règles de l'hospitalité manifestant l'orgueil des habitants de Sodome[3]. En Jérémie 23, 14, il est question d'adultère, de fausseté, d'encouragement des malfaiteurs[3]. Deutéronome 29, 22 évoque l'idolâtrie, l'adoration des faux dieux[3]. On retrouve la critique de l'inhospitalité dans le livre apocryphe de la Sagesse de Salomon (19, 13-17) et chez l'historien judéen Flavius Josèphe au Ier siècle de notre ère[4].

L'interprétation purement sexuelle de l'épisode de Sodome aurait émergé lors de la confrontation de la culture judéenne avec le monde hellénistique autour du IIIe siècle avant notre ère[3]. Confrontés aux pratiques pédérastiques et à la nudité en vigueur dans les gymnases grecs et les compétitions sportives, les religieux les plus orthodoxes auraient vu en Sodome le symbole de la civilisation grecque qu'ils avaient tant de mal à accepter. On trouve cette relecture dans le Livre des Jubilés (IIe siècle avant notre ère), chapitre 16, dans le Testament de Nephtali, chapitre 3, dans le Testament de Lévi, chapitre 14[3]. On y fustige, certes, les rapports homosexuels mais également tout acte de « fornication », c'est-à-dire tout acte sexuel, hors mariage et ne s'ouvrant pas à la procréation[3].

La lecture sexuelle de Genèse 19 a eu un impact considérable sur la société chrétienne des siècles suivants. En effet, jusqu'au XVIIIe siècle, des traités de droit criminel[5] rappelleront en préambule l'épisode de Sodome, pour justifier la rigueur des lois en vigueur contre les sodomites. De plus la plupart des traités de morale chrétienne utiliseront ce même épisode pour condamner les pratiques homosexuelles[3].

Livre du Lévitique

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Dans le livre du Lévitique de l'Ancien Testament, les unions homosexuelles masculines sont explicitement condamnées à deux reprises :

1) Lévitique 18, 22 : « Tu ne coucheras point avec un homme comme on couche avec une femme. C'est une abomination. »
2) Lévitique 20, 13 : « Si un homme couche avec un homme comme on couche avec une femme, ils ont fait tous deux une chose abominable ; ils seront punis de mort : leur sang retombera sur eux. »

Le terme « abomination » (hébreu תֹּועֵבָה, transcrit tōʻēḇā, grec βδέλυγμα, transcrit bdelugma, latin abominatio) désigne dans les Écritures juives et chrétiennes[6] :

  • tout péché, toute action criminelle en général : Lévitique 18, 22.28.28; Isaïe 41, 24; 66, 3; Jérémie 6, 15; 7, 10; Ézéchiel 5, 9.11; Malachie 2, 11; 1 Macchabées 1, 56...
  • en particulier, le péché d'idolâtrie : considérée comme une prostitution, l'idolâtrie est le culte des idoles dans le cadre de cérémonies rituelles et sacrificielles : Deutéronome 12, 31; 2 Chroniques 33, 2...
  • une idole, une fausse divinité : Exode 8, 28; Deutéronome 29, 17; 2 Rois 23, 13; Ézéchiel 7, 20; 11, 18.21; 1 Macchabées 6, 7...
  • la profanation de quelque chose de saint : Daniel 9, 27; 11, 31; 12, 11; 1 Macchabées 1, 51...
  • une chose objet d'horreur ou d'aversion : Psaume 87, 9; Proverbes 3, 32...

L'idée d'abomination semble donc concerner tout ce qui est interdit par le dieu hébreu, dans sa volonté de séparer, de mettre à part le peuple auquel il est lié. Dans ce cadre, l'union homosexuelle masculine est assimilée à un crime remettant en cause fondamentalement l'alliance du peuple avec le dieu d'Israël.

Le chapitre 18 s'adresse seulement au partenaire actif, tandis que le chapitre 20 envisage la peine de mort pour les deux partenaires[7]. C'est ici la relation homosexuelle en tant que telle qui est interdite et condamnée, contrairement à la législation d'autres peuples du Proche-Orient où seul l'acte de violence est flétri[7]. De plus, le statut social des deux hommes n'est pas précisé.

Certains exégètes, comme J. McNeill[8], pensent que cette interdiction concerne surtout les actes homosexuels pratiqués dans le cadre des cultes de fécondité cananéens[7]. Jacob Milgrom[9], suivi par d'autres, pensent que les chapitres 18 et 20 du livre du Lévitique ne visent que les relations sexuelles interdites au sein d'un groupe familial ou clanique. L'interdiction de l'homosexualité masculine ne viserait donc que des hommes liés par des liens familiaux[7]. Enfin, d'autres commentateurs comme S. Olyan[10] et J. T. Walsh[11], pensent que l'interdiction vise tout particulièrement la pénétration anale pratiquée par un homme sur un autre homme. Cette interprétation, déjà donnée par les commentaires rabbiniques, révélerait l'interdit de la confusion des genres, un homme ne devant pas adopter la position passive féminine[7]. Thomas Römer et Loyse Bonjour confirment que « l'enjeu de l'interdit est la transgression des frontières entre les genres », comme l'indique le texte lui-même. Ni la masturbation, ni l'homosexualité féminine ne sont mentionnées car elles ne remettent pas en cause le rôle actif de l'homme qui doit être clairement différencié de la passivité féminine[7].

Les exégètes les plus orthodoxes jugent que le terme d' « abomination » suffit à saisir d'horreur les fidèles quant à la réprobation divine. Ils assimilent, presque sans nuance, l'homosexualité à tous les autres types d'abomination décrits plus haut. Si tous les exégètes conservateurs soulignent l'accent clairement réprobateur des passages du Lévitique concernant les actes homosexuels, seuls les plus modérés d'entre eux se rapprochent de la critique historique développée par les exégètes libéraux. Ainsi ils considèrent que ces textes juridiques sont peu pertinents et que l'homosexualité doit être considérée de façon plus large[12].

Livre des Juges

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Ce récit évoque par bien des aspects l'aventure de Loth à Sodome. Des étrangers sont reçus comme hôtes par l'un des habitants de la ville. Les habitants tentent de les agresser sexuellement. La ville est finalement détruite par le feu. De plus, beaucoup de motifs et de tournures de phrases sont identiques[3]. La triste différence est que la concubine, après le viol d'une longue nuit, meurt. Ce qui est en cause ici, c'est la violence et la brutalité des agresseurs qui offensent gravement le devoir d'hospitalité[3]. On pourrait d'ailleurs renouveler ici les commentaires du récit de Loth à Sodome.

Pour conclure la réflexion sur ces deux récits, on peut se demander pourquoi les auteurs ont choisi d'illustrer la condamnation de l'orgueil et du déni d'hospitalité par deux histoires mettant en scène une tentative de viol commis par des hommes sur d'autres hommes[3]. La réponse se trouve sûrement dans les concepts de domination et de pouvoir du Proche-Orient ancien[3]. Certains textes (notamment d'Égypte et de Mésopotamie) mentionnent, en effet, la sodomie dans un contexte militaire, afin de priver les vaincus de leur honneur et de leur dignité d'hommes (de « mâles »)[3]. Ainsi l'acte de sodomie est une manifestation de puissance et de soumission de la personne violée[3]. Enfin, ces deux récits illustrent combien le viol d'hommes par d'autres hommes était beaucoup plus intolérable que celui de femmes, fussent-elles des filles ou des concubines.

Premier et second livres de Samuel

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Princes bibliques Jonathan et David. Vers 1300.

David, futur roi d'Israël, fait la connaissance de Jonathan, le fils du roi Saül, à la fin d'une bataille[13]. Dès le premier abord, leur relation paraît forte et intime[13] :

1 Samuel, 18, 1-4 : « Or, dès que David eut fini de parler à Saül, Jonathan s'attacha à David et l'aima comme lui-même. Ce jour-là, Saül retint David et ne le laissa pas retourner chez son père. Alors, Jonathan fit alliance avec David, parce qu'il l'aimait comme lui-même. Jonathan se dépouilla du manteau qu'il portait et le donna à David, ainsi que ses habits, et jusqu'à son épée, son arc et son ceinturon[14] ».

La dimension symbolique et politique de cet acte semble très forte : en se dénudant, Jonathan renonce à son futur trône en faveur de David[13]. Il faut noter une différence par rapport aux traités de vassalité assyriens : s'ils utilisent abondamment le mot « aimer » pour décrire la relation entre deux rois égaux ou l'amour que le vassal doit à son roi, il s'agit ici d'une relation inversée. Un prince s'abaisse à aimer un inconnu[13]. Il s'établit ainsi une alliance, un pacte tout spécial entre David et Jonathan qui cherche à protéger son ami :

1 Samuel 19, 1-2 : « Saül parla à son fils Jonathan et à tous ses serviteurs de son projet de faire mourir David. Or, Jonathan, fils de Saül, aimait beaucoup David. Jonathan informa David : « Mon père Saül, dit-il, cherche à te faire mourir. Tiens-toi sur tes gardes demain matin, reste à l'abri et cache-toi[14] ».

Pour assurer la sécurité de David, Jonathan promet à David de le prévenir des intentions malveillantes de Saül et fait promettre à David et à sa maison de rester fidèle à la maison royale régnante, c'est-à-dire à lui-même et à ses descendants :

1 Samuel 20, 16-17 : « Et Jonathan conclut un pacte avec la maison de David : « (...) et le Seigneur en demandera compte à David, ou plutôt à ses ennemis ! ». Jonathan fit encore prêter serment à David, dans son amitié pour lui, car il l'aimait comme lui-même[14] ».

Plus tard, lorsque Jonathan succombera, avec son père Saül, sur le champ de bataille, David s'écriera :

2 Samuel 1, 26 : « Que de peine j'ai pour toi, Jonathan, mon frère ! Je t'aimais tant ! Ton amitié était pour moi une merveille plus belle que l'amour des femmes[14] ».

La racine hébraïque khaphets est rendue par la Traduction Œcuménique de la Bible par « aimer beaucoup ». Or ce terme marque une relation d'appropriation très forte qui s'adresse plus aux choses qu'aux personnes[13]. Dans le cas de l'attirance d'une personne pour une autre, il est porteur, dans l'Ancien Testament, d'une connotation sexuelle[13] (cf. Genèse 34, 19; Deutéronome 21, 14). La traduction grecque de 1 Samuel 19, 1 rend ce terme par εραω, transcrit erao, « désirer, aimer »[13]. D'ailleurs, la racine khaphets, plus que le verbe `ahab, « aimer », implique une dimension physique et inconsciente[13]. En outre, la relation entre David et Jonathan est également décrite par le verbe qashar, « attacher, lier », qui signale un attachement fort, un lien vital, un amour profond[13]. Enfin, lorsque David se lamente sur la mort de son ami, il utilise non pas le mot « amitié » comme le rend la Traduction Œcuménique de la Bible, mais le mot 'ahavah, « amour », le même qu'il emploie pour parler de l'amour des femmes[13], le même qui décrit la relation du Bien-Aimé et de la Bien-Aimée du Cantique des Cantiques (Cantique des Cantiques, 2, 5 : holat `ahava ani : « je suis malade d'amour »[15]). Dans ce dernier hommage, David exprime pour la première fois ce qu'il ressent pour Jonathan[13].

Il est difficile de connaître la nature exacte des relations entre David et Jonathan. Leur lien évoque celui des héros mésopotamiens Gilgamesh et Enkidu[13]. La relation entre David et Jonathan possède plusieurs dimensions: personnelle, politique, religieuse. Ces deux personnages, de surcroît, sont mariés et ont des enfants. Le récit biblique, à lui seul, reste ambigu[13].

Indépendamment de son interprétation, c'est en référence à ce récit que l'association David et Jonathan, mouvement chrétien d'accueil des personnes homosexuelles, a choisi son nom et agit depuis sa fondation en 1972[16].

Toutefois, la Bible explicitera plus tard le terme aimer comme soi-même. Dans les Évangiles, Jésus prend soin de préciser qu'il faut aimer son prochain comme soi-même, rappelant le commandement donné par YHWH dans Lévitique 19, 18. Il est assez clair que Jésus parlait d'un amour bienveillant et n'encourageait pas son interlocuteur à entretenir des relations homosexuelles avec son prochain. Matthieu 22, 39

Le rejet de la prostitution sacrée masculine

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Plusieurs passages des livres vétéro-testamentaires évoquent l'existence de prostitués sacrés masculins, liés à un temple, en Israël :

Deutéronome 23, 18-19 : « Il n'y aura pas de courtisane sacrée parmi les filles d'Israël ; il n'y aura pas de prostitué sacré (héb. קָדֵשׁ, transcrit qâdesh, gr. πορνεύων, transcrit porneuôn, lat. scortator) parmi les fils d'Israël. Tu n'apporteras jamais dans la maison du Seigneur ton Dieu, pour une offrande votive, le gain d'une prostituée ou le salaire d'un « chien » (héb. כֶּלֶב, transcrit kêlêb, gr. κυνὸς, transcrit kunos, lat. canis) car, aussi bien l'un que l'autre, ils sont une abomination pour le Seigneur ton Dieu[14] ».
1 Rois 14, 22-24 : « Juda fit ce qui est mal aux yeux du Seigneur (...). Comme ceux-ci, ils bâtirent à leur usage des hauts lieux, des stèles et des poteaux sacrés sur toutes les collines élevées et sous tout arbre verdoyant; il y eut même des prostitués sacrés (héb. גַם־קָדֵשׁ, transcrit gam qâdesh; gr. σύνδεσμος, transcrit sundesmos; lat. effeminati) dans le pays, ils agirent selon toutes les abominations des nations que le Seigneur avait dépossédées devant les fils d'Israël[14] ».
1 Rois 15, 11-12 : « Asa fit ce qui est droit aux yeux du Seigneur, comme David son père. Il élimina du pays les prostitués sacrés (héb. קְּדֵשִׁים, transcrit qedeshîm; gr. τελετὰς, transcrit teletas, lat. effeminatos) et supprima toutes les idoles qu'avaient fabriquées ses pères[14] ».
1 Rois 22, 45-47 : Josaphat fit la paix avec le roi d'Israël. Le reste des actes de Josaphat, les exploits qu'il accomplit, ses guerres, cela n'est-il pas écrit dans le livre des Annales des rois de Juda ? Il balaya du pays les derniers prostitués sacrés (héb. קָּדֵשׁ, transcrit qâdesh, lat. effeminatorum) qui subsistaient du temps d'Asa, son père[14] ».
2 Rois 23, 5-8 : « Il supprima la prêtraille que les rois de Juda avaient établie pour brûler de l'encens sur les hauts lieux des villes de Juda et des environs de Jérusalem. Il supprima aussi ceux qui brûlaient de l'encens en l'honneur du Baal, du soleil, de la lune, des constellations et de toute l'armée des cieux. Il transporta de la Maison du Seigneur, hors de Jérusalem, au ravin du Cédron, le poteau sacré qu'on brûla dans le ravin du Cédron ; il le réduisit en cendres qu'il jeta à la fosse commune. Il démolit les maisons des prostitués sacrés (héb. קְּדֵשִׁים, transcrit qedeshîm, gr. καδησιμ, transcrit kadèsim, lat. effeminatorum) qui étaient dans la Maison du Seigneur et où les femmes tissaient des robes pour Ashéra. Il fit venir des villes de Juda tous les prêtres ; il souilla les hauts lieux où ces prêtres avaient brûlé de l'encens, depuis Guèva jusqu'à Béer-Shéva. Il démolit les hauts lieux des portes (...)[14] ».
Job 36, 13-14 : « Quant aux impies endurcis dans leur colère, eux n'implorent pas, lorsqu'il les enchaîne. Leur existence s'éteint en pleine jeunesse et leur vie s'achève parmi les prostitués (héb. קְּדֵשִׁים, transcrit qedeshîm, gr. ἀγγέλων, transcrit aggelôn, lat. effeminatos) [14] ».

On le voit, dans ces passages, le même mot hébreu qâdesh (pluriel: qadeshîm) est traduit de diverses manières par la Septante grecque (porneuôn: « [homme] se prostituant »; sundesmos: « union, lien, conjonction »; teletè: « cérémonie d'initiation »; kadèsim, retranscription grecque de l'hébreu; angelos : « messager », messager de dieu, ange ») ou la Vulgate latine (qui se limite à scortator: « homme débauché, coureur » et effeminatus: « mou, efféminé, énervé ; de mœurs contre nature)[17].

La racine du mot qâdesh, קדשׁ, transcrit QDSH, évoque la séparation du profane[18]. Cette idée de séparation suggère l'étanchéité en même temps que le contact entre deux espaces qui peuvent, à tout moment, échanger, communiquer, alterner, permuter leur contenu[18]. La racine קדשׁ dérive elle-même de la forme primitive קד, transcrit QD, qui signifie « diviser », « couper »[18]. Tout ce qui est lié à l'idée de sainteté (actes), de sacralité (choses) évoque l'idée de séparation et tout ce qui est séparé est préservé de la souillure et, donc, pur[18],[19]. Quel que soit le contexte, la consécration se fait, par conséquent, au moyen d'une purification assurée par une série de rites[18]. Les deux actes de consécration et de purification sont liés à tel point qu'on ne peut clairement séparer les deux notions[18]. La consécration est un acte sacrificiel de séparation[18].

Pour éclairer cette situation, il faut de se reporter aux sociétés mésopotamiennes antiques[20]. Dans celles-ci, la sexualité n'est ni un tabou, ni un péché[20]. Elle fait partie des comportements sociaux qui se manifestent différemment selon le statut social[20]. En matière de relations homosexuelles, le travesti sera toujours un partenaire passif et l'aristocrate tiendra toujours le rôle actif[20]. Il faut distinguer, ici, deux types de personnes au comportement homosexuel, qui ne sont pas reconnues socialement de la même façon : d'une part, les prostitués (akkadien kurgarrû, assyrien assinnu) de la déesse Ishtar (la déesse de l'amour plaisir et de la fécondité), forment une partie de son clergé. Ce sont des homosexuels « professionnels »[20]. On retrouve leur trace dans les textes bibliques sous le nom de « chiens » (Deutéronome 23, 19)[20]. Mais ce terme n'est pas forcément péjoratif : un prêtre peut être désigné ainsi, cette qualification rappelant la fidélité au dieu à l'image de celle du chien pour son maître[20]. Bien qu'intégrés à la hiérarchie sociale, ils en occupent le bas de l'échelle[20]. D'autre part, des hommes appartenant pleinement à cette même hiérarchie rendent visite aux prostitués d'Ishtar ou ont une relation secondaire ou passagère, tous comportements admis socialement. Le verset du Deutéronome indique qu'il existait bien des prostitué(e)s sacré(e)s en Israël[21]. Ils étaient vraisemblablement désignés par le terme hébreu qâdesh, qadeshim « saint, consacré »[21]. Les prostitués hommes étaient aussi appelés des « chiens »[21]. La condamnation de la prostitution sacrale évoquée dans les passages bibliques cités ci-dessus, manifeste le rejet de tout culte des dieux autres que celui de la divinité hébraïque Yahweh ou Yahou[21]. Il s'agit non seulement de supprimer la prostitution sacrale masculine et féminine et ses « établissements », mais également les hauts lieux, les poteaux, les stèles sacrées, les idoles, les sacrifices d'encens en l'honneur des dieux du ciel, etc. Tout ce qui est lié à ces cultes constitue une « abomination[22] ».

Nouveau Testament

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Évangile de Matthieu

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S'emportant contre la cité de Capharnaüm en Galilée, sise au bord du lac de Tibériade, Jésus compare la situation de la ville avec celle de l'antique Sodome en Judée, sise au bord de la Mer Morte. Selon Jésus-Christ, le péché de Capharnaüm, qui ne l'a pas reconnu et accueilli, est plus grave que celui de Sodome :

Matthieu 11, 23-24 : « Et toi, Capharnaüm, est-ce que tu seras élevée jusqu’au ciel ? Tu seras abaissée jusqu’aux enfers, car si les miracles qui ont été faits dans tes murs, avaient été faits dans Sodome, elle serait restée debout jusqu’à ce jour. Du reste, je te le dis, il y aura au jour du jugement, moins de rigueur pour le pays de Sodome que pour toi. »

Épitre aux Romains

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L'Apôtre Paul, Rembrandt 1635

Dans les chapitres 1 à 4 de son Épître aux Romains, Paul de Tarse essaie de démontrer l'universalité du péché[23]. Face à ce péché partout présent, l'Évangile annonce « la justice de Dieu par la foi et pour la foi[24] ». Paul de Tarse condamne les idolâtres : alors que les « perfections invisibles de Dieu » sont manifestées dans sa création, ils ne l'ont pas connu, glorifié, remercié. Bien plus, ils se sont mis à adorer des images d'hommes ou d'animaux[25]. Mais Dieu n'a pas cherché à guérir une plaie inguérissable[26]. Au contraire, il a aggravé encore plus ce que Paul de Tarse juge comme des déviances[26].

Romains 1, 24-32 : « C'est pourquoi, Dieu les a livrés, par les convoitises de leurs cœurs (gr. ἐπιθυμίαις τῶν καρδιῶν αὐτῶν, transcrit epithumiais tôn kardiôn autôn, lat. desideria cordis eorum), à l'impureté (gr.ἀκαθαρσίαν, transcrit akatharsian, lat. inmunditiam) où ils avilissent eux-mêmes leurs propres corps. Ils ont échangé la vérité de Dieu contre le mensonge, adoré et servi la créature au lieu du créateur qui est béni éternellement. Amen. C'est pourquoi Dieu les a livrés à des passions avilissantes (gr. πάθη ἀτιμίας·, transcrit pathè atimias, lat. passiones ignominiæ): leurs femmes ont échangé les rapports naturels pour des rapports contre nature (gr. τὴν φυσικὴν χρῆσιν εἰς τὴν παρὰ φύσιν, transcrit tèn phusikèn chrèsin eis para phusin, lat. naturalem usum in eum usum qui est contra naturam); les hommes de même, abandonnant les rapports naturels (gr. τὴν φυσικὴν χρῆσιν, transcrit tèn phusikèn chrèsin, lat. naturali usu) avec la femme, se sont enflammés de désir (gr. ὀρέξει, transcrit orexei, lat. desideriis) les uns pour les autres, commettant l'infamie (gr. ἀσχημοσύνην, transcrit aschèmosunèn, lat. turpitudinem) d'homme à (gr. ἐν, transcrit en, lat. in) homme et recevant en leur personne le juste salaire de leur égarement (gr. πλάνης, transcrit planès, lat. erroris). Et comme ils n'ont pas jugé bon de garder la connaissance de Dieu, Dieu les a livrés à leur intelligence sans jugement : ainsi font-ils ce qu'ils ne devraient pas. Ils sont remplis de toute sorte d'injustice, de perversité (gr. πονηρίᾳ, transcrit ponèria, lat. malitia fornicatione), de cupidité (gr. πλεονεξίᾳ, transcrit pleonexia, lat. avaritia), de méchanceté (gr. κακίᾳ, transcrit kakia, lat. nequitia), pleins d'envie, de meurtres, de querelles, de ruse, de dépravation (gr. κακοηθείας, transcrit kakoètheias, lat. malignitate), diffamateurs, médisants, ennemis de Dieu, provocateurs, orgueilleux, fanfarons, ingénieux au mal, rebelles à leurs parents, sans intelligence, sans loyauté, sans cœur, sans pitié. Bien qu'ils connaissent le verdict de Dieu déclarant dignes de mort ceux qui commettent de telles actions, ils ne se bornent pas à les accomplir, mais ils approuvent encore ceux qui les commettent[14] ».

Paul de Tarse interprète ici la situation des idolâtres à la manière du récit du livre de l'Exode (Ancien Testament) qui illustre les relations du Pharaon égyptien avec les Hébreux. Au lieu d'empêcher Pharaon d'accomplir ses desseins envers le peuple de Moïse, Yahvé endurcit son cœur plus encore afin qu'il ne laisse partir les fugitifs[27]. Selon Michel Quesnel, Dieu précipite l'avancée vers la mort pour que devienne possible un nouveau commencement[26],[28]. Et en effet, Paul de Tarse, dans ce passage de l'épître aux Romains, utilise, à plusieurs reprises, le vocabulaire des passions qu'il associe à l'idée d'infamie, de déshonneur, d'indignité. Or, la passion implique l'idée de passivité. Les hommes et les femmes que Paul de Tarse condamne paraissent ne plus pouvoir se maîtriser, comme si une force plus puissante qu'eux-mêmes les possédait. Le texte semble suggérer qu'il s'agit de l'action même de Dieu qui livre les idolâtres à l'impureté. Néanmoins, ce passage de l'épître aux Romains montre comment l'idolâtrie est directement associée aux pratiques homosexuelles des hommes et des femmes. Le fait d'adorer, dans l'idolâtrie, des figures de créatures, au lieu de rendre un culte au Créateur, conduit les païens à blesser les lois de la nature dont Dieu est le grand ordonnateur. Perdant l'usage naturel de leur sexe, ils perdent aussi leur intelligence, leur moralité personnelle et les vertus sociales de loyauté, d'affection, de compassion. C'est pourquoi ils commettent le mal, sont faux, cupides et orgueilleux.

Épitre aux Corinthiens

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William-Adolphe Bouguereau. Dante et Virgile en Enfer (1850)

Paul de Tarse, s'adresse dans cette épître à l'église des chrétiens de Corinthe. Selon un autre ouvrage du Nouveau Testament, les Actes des Apôtres 18, 1-17, il aurait fondée cette communauté. Corinthe est située à la jonction de la Grèce balkanique et de la péninsule du Péloponnèse. Elle comptait, à l'époque romaine, de 52500 à 87000 habitants[29]. Corinthe avait, dans l'Antiquité, mauvaise réputation[30]. Chez les Grecs, κορινθιάζομαι, transcrit korinthiazomai signifiait « je vis en libertin »[30]. Dans le théâtre le Κορινθιαστής, transcrit Korinthiastès est le type même du débauché[30]. Le poète latin Horace disait : « Chacun ne peut aller à Corinthe », parce que cela nécessitait beaucoup d'argent[30]. Les Corinthiens vénéraient surtout la déesse Aphrodite que servaient plus de mille prostituées sacrées[30]. C'est dans ce contexte que Paul rappelle la condamnation qui attend les pécheurs :

1 Corinthiens 6, 9-10 : « Ne savez-vous pas que les injustes (gr. ἄδικοι, lat. iniqui) n'hériteront point le royaume de Dieu ? Ne vous y trompez pas : ni les fornicateurs (gr. πόρνοι, lat. fornicarii), ni les idolâtres, ni les adultères (gr. μοιχοὶ, lat. adulteri), ni les efféminés (gr. μαλακοὶ, lat. molles), ni ceux qui couchent avec des hommes (gr. ἀρσενοκοῖται , lat. masculorum concubitores), ni les voleurs, ni les cupides, ni les ivrognes, ni les outrageux, ni les ravisseurs, n'hériteront le royaume de Dieu. »

Les différentes traductions varient quant aux termes évoquant l'homosexualité. Pour les mots μαλακοὶ' et ἀρσενοκοῖται, la Bible de Jérusalem rend : « dépravés » et « gens de mœurs infâmes », la Bible de Louis Segond (1910) rend « efféminés » et « infâmes », la Bible de Darby rend « efféminés » et « ceux qui abusent d'eux-mêmes avec des hommes », la Traduction Œcuménique de la Bible rend « efféminés » et « pédérastes ».

Or μαλακός (transcrit malakos), au sens premier du terme, s'oppose à σκληρος (transcrit sklèros: « sec, dur «). Il signifie « mou, moelleux ». Au sens figuré, il signifie « doux, agréable », puis « facile, complaisant ». En mauvaise part, son sens est « mou, sans vigueur » et par voie de conséquence, ( s'opposant à καρτερικός transcrit karterikos, « ferme, patient, dur au mal, persévérant »), « mou, efféminé »[31]. La traduction latine de la Vulgate, mollis, va dans le même sens : « mou, tendre », « mou, qui s'étend, qui se raréfie », « mou, délicat, doux au toucher », « doux, paisible », « mou, délicat, amolli par les délices ou plaisirs », « mou, lâche, paresseux » et enfin « impudique, efféminé ». Le dictionnaire de philologie sacrée[32] qui donnent ces définitions, ajoute : « Ces impudiques sont, ou ceux qui se corrompent eux-mêmes, ou ceux qui se prostituent aux autres du même sexe. Latin: Catamiti, pathici. » Le Glossarium Eroticum Linguæ Latinæ est encore plus clair : il donne à mollis les sens suivants : « pathicus, patiens in pædicatione » (« passif lors de la sodomie »), « pædico » (« sodomite/homosexuel »), « effœminatus, libidinosus » (« efféminé, débauché »)[33]. Le même Glossarium cite d'ailleurs le médecin latin Cælius Aurelianus qui s'étonne de l'existence possible des homosexuels : « Molles sive subactos Græci Malthacos vocaverunt, quos quidem esse nullus facile virorum credit. Non enim hoc humanos ex natura venit in mores, sed pulso pudore, libido etiam indebitas partes obscænis usibus subjugavit.[34] » (« Aucun homme ne croit facilement que les molles ou « soumis » appelés « Malthakos[35] » par les Grecs, existent [vraiment]. En effet, cela n'appartient pas aux mœurs humaines par nature, mais, en blessant la pudeur, le désir désordonné a soumis même les parties indues [du corps] à des usages obscènes. »

Concernant le mot ἀρσενοκοῖται, transcrit arsenokoitai, il s'agit de la forme pluriel du grec ἀρσενοκοίτης/ἀρρενοκοίτης, transcrits arsenokoitès/arrenokoitès que le dictionnaire grec-français Bailly traduit par « homme de mœurs contre nature[36] ». Ce mot est composé de άρρην, transcrit arren (ou άρσήν, transcrit arsèn), « mâle, homme » et de κοίτη, transcrit koitè, proprement « couche », particulièrement « lit nuptial », d'où « relations intimes » et en mauvaise part « libertinage »[37]. On peut donc traduire le mot entier littéralement « celui qui a des relations intimes/libertines avec un homme ». D'ailleurs le latin de la Vulgate masculorum concubitores, « ceux qui couchent avec des hommes » rend très bien ce sens. Le dictionnaire de philologie sacrée[38] définit concubitor masculorum ainsi : « sodomite, abominable ».

Cette juxtaposition des mots μαλακοὶ' et ἀρσενοκοῖται peut suggérer que, pour Paul de Tarse, il existe une différence entre ces deux termes. Le premier désignerait plus particulièrement les hommes doux, sensibles, peureux, impulsifs[39] et qui, par là, ne respecteraient pas, par leurs attitudes et leur comportement, les exigences du genre viril : dureté, patience, persévérance, courage, amour des femmes. Le second terme désignerait plus directement ceux des hommes qui ont des relations sexuelles avec d'autres hommes. Il est aussi possible de penser que Paul de Tarse fait simplement la distinction entre les homosexuels passifs (ceux qui, selon Cælius Aurelianus, soumettent « même les parties indues [du corps] à des usages obscènes ») et les homosexuels actifs qui ont des relations sexuelles avec d'autres hommes en conservant une position dominante.

Paul de Tarse, dans ce texte, fait donc la liste de tous les injustes qui ne pourront accéder aux Royaume de Dieu : Les idolâtres, c'est-à-dire les adeptes des religions non-juives et non-chrétiennes, ceux qui commettent des infractions de droit commun (« voleurs », « ravisseurs »), des personnes que l'on pourrait juger immoraux ou impolis (« cupides », « injurieux »), des personnes que les modernes jugeraient malades (ivrognes), et enfin tous les amateurs d'union sexuelle hors mariage : les fornicateurs, les adultères, les efféminés, les homosexuels.

Première épitre à Timothée

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Pareillement à la lettre précédente, dans la première épître à Timothée, Paul de Tarse dresse une liste des « injustes » et des pécheurs. Il place les homosexuels aux côtés de tous ceux qui sont opposés à la « saine doctrine ».

1 Timothée 1, 8-11 : « La loi, nous le savons en effet, est bonne, dans la mesure où on la prend comme loi. En effet, comprenons bien ceci : la loi n'est pas là pour le juste, mais pour les gens insoumis et rebelles, impies et pécheurs, sacrilèges et profanateurs, parricides et matricides, meurtriers, débauchés (gr. πόρνοις, transcrit pornois, lat. fornicariis) pédérastes (gr. ἀρσενοκοίταις, transcrit arsenokoitais, lat. masculorum concubitoribus), marchands d'esclaves, menteurs, parjures, et pour tout ce qui s'oppose à la saine doctrine. Voilà ce qui est conforme à l'Evangile de gloire du Dieu bienheureux, qui m'a été confié[14] ».

Pour ce passage, on peut se référer aux commentaires du paragraphe précédant. Pour traduire le mot ἀρσενοκοίταις, la Bible de Jérusalem et la Bible du Semeur donnent « homosexuels », la Bible de Darby donne « ceux qui abusent d’eux-mêmes avec des hommes », la Bible de Segond donne « infâmes », et la Bible Chouraki donne « pédérastes ».

Apocalypse

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Ce passage du livre néo-testamentaire de l'Apocalypse est situé à la toute fin de l'ouvrage. Celui qui se proclame « l'alpha et l'oméga, le premier et le dernier, le commencement et la fin » annonce qu'il vient bientôt, lui et sa rétribution[40]. Se dessine alors la récompense de ceux qui « lavent leurs robes », et le châtiment des pécheurs :

Apocalypse 22, 14-15 : « Heureux ceux qui lavent leurs robes, afin d'avoir droit à l'arbre de vie, et d'entrer, par les portes, dans la cité. Dehors les chiens (gr. κύνες, transcrit kunes, lat. canes) et les magiciens, les impudiques (gr. πόρνοι, transcrit pornoi, lat. impudici) et les meurtriers, les idolâtres et quiconque aime ou pratique le mensonge [14]! ».

Ici encore nous est donc présentée une liste de pécheurs qui ne pourront jouir de la vie future. On note le mot « chiens » qui paraît isolé au sein de cette énumération. Il est possible que ce mot renvoie aux « prostitués sacrés » avec lesquels il est clairement associé dans le livre vétérotestamentaire du Deutéronome, au chapitre 23, verset, 19. De plus, si l'on se réfère au paragraphe précédent concernant la prostitution masculine sacrale, on observera que cette qualification était, de la même façon, appliquée aux prostitués sacraux masculins de Mésopotamie. Enfin, le mot « chiens » est lié, dans ce passage, entre autres, au terme πόρνοι, transcrit pornoi qui désigne les « débauchés » ou les personnes qui « se prostituent[41] », c'est-à-dire toutes personne ayant des relations sexuelles hors mariage. Or les passages précédemment cités de la première épitre aux Corinthiens ou de la première épître à Timothée unissaient également, dans leur liste de pécheurs, les « débauchés » et ceux dont on peut penser qu'ils sont homosexuels.

L'homosexualité chez les Pères et Docteurs de l'Église latine

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L'homosexualité chez les Pères de l'Église

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La condamnation de l'homosexualité est très souvent liée, chez les Pères de l'Église, à l'épisode biblique de la destruction de Sodome et Gomorrhe, villes qui symbolisent les désirs pervers les plus peccamineux.

Quintus Septimus Florens Tertullianus, dit Tertullien (150/160-230/260) était un écrivain théologien latin, l'un des Pères latins de l'Église catholique romaine, passé au mouvement chrétien montaniste à la fin de son existence. Selon lui, les passions qui conduisent aux actes homosexuels ne sont pas seulement des péchés, c'est-à-dire des actes volontaires et délibérés contredisant la loi divine, mais des caractéristiques qui n'appartiennent pas à la nature humaine et par conséquent excluent de toute communauté ecclésiale[42].

Aurelius Ambrosius, dit Ambroise de Milan (340-397), était évêque de Milan et l'un des Pères latins de l'Église catholique romaine. Il juge de la légitimité des actes homosexuels en se référant à l'épisode de Sodome et de Gomorrhe[43]. Cela lui permet d'établir une hiérarchie des actes déshonorants : le viol des filles de Loth est moins grave que le viol de ses hôtes masculins, car le premier appartient encore à l'ordre de la nature[44].

Jean Chrysostome ou Jean à la bouche d'or (344/349-407) fut patriarche de Constantinople et l'un des Pères grecs des Églises catholique romaine, byzantine orthodoxe et orientales. La sodomie est selon lui un acte infâme qui fait souffrir l'âme plus que le corps, qui fait sortir l'homme de sa nature humaine et le place, dans la hiérarchie des êtres, en dessous des animaux sans intelligences (les brutes). C'est enfin une promesse d'enfer à l'image de celui suscité par la punition de Sodome et de Gomorrhe. Son origine est la recherche du plaisir et l'oubli de la crainte de Dieu[réf. nécessaire][45].

Augustin d'Hippone, Cathédrale du Latran, Rome, VIe siècle

Aurelius Augustinus, dit Augustin d'Hippone (354-430), fut évêque d'Hippone, Annaba, dans l'actuelle Algérie et l'un des principaux Pères latins de l'Église catholique romaine. Selon lui, le fait que Dieu ait puni Sodome par une pluie de feu montre à quel point les actes homosexuels tombent sous le jugement condamnatoire de Dieu[46]. Ces actes violent la nature humaine créée par Dieu et rompent l'alliance entre Lui et l'humanité. Ce sont des actes condamnables en eux-mêmes, quand bien même ils seraient pratiqués universellement[47]. D'ailleurs Loth a préféré souiller des corps féminins plutôt que celui de ses hôtes masculins[48].

Grégoire Ier, dit le Grand (540-604) fut le 64e pape, docteur et l'un des Pères latins de l'Église catholique romaine. Selon lui, la punition de Sodome par le soufre et le feu montre par analogie la puanteur et la souillure de la chair et de ses désirs pervers[49].

L'homosexualité chez les Docteurs et théologiens de l'Église latine

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Pierre Damien (v. 1007-1072) fut tout d'abord conduit par sa vocation d'ermite au monastère camaldule de Fonte Villana, duquel il devint prieur. En 1058, il fut créé cardinal-évêque d'Ostie. Il rédigea, en 1051, le Liber Gomorrhianus (« Livre de Gomorrhe » à l'adresse du pape catholique romain Léon IX), ouvrage dans lequel il dénonce les vices du clergé et en particulier les pratiques homosexuelles de certains de ses membres. En 1823, le pape Léon XII le déclara docteur de l'Église. Selon Pierre Damien, les pratiques homosexuelles offensent la nature humaine, la droite raison, la présence de l'Esprit Saint dans l'âme et témoignent d'une possession diabolique[50]. Elles constituent le pire de tous les vices. Ces pratiques ouvrent les portes de l'enfer[51]. Elles poussent à la révolte contre Dieu, séparent des anges, éloignent de la vertu et rongent l'âme en secret. Elles obligent à vivre dans l'hypocrisie et font perdre la dignité humaine[51].

Alain de Lille (vers 1120-1202) était un philosophe et théologien scolastique, surnommé le Doctor Universalis. Ayant passé de nombreuses années en Angleterre (1148-1189), il exerça, ensuite, son enseignement théologique à Paris, puis dans le sud de la France, à Montpellier. Il devint moine cistercien à Cîteaux et fut envoyé comme missionnaire auprès des Albigeois[52],[53]. Avant 1148, Alain de Lille était parti pour l'Angleterre, dans l'entourage de l'archevêque de Canterbury. Il fut frappé, en 1168 et sous prétexte de sodomie, d'une peine de relégation à Wearmouth. C'est là qu'il rédigea, de 1168 à 1172, son ouvrage intitulé Liber de Planctu Naturæ (ou Enchiridion de natura rerum ou Tractatus contra Sodomiae vitium), « Le livre de la plainte de la Nature », dans lequel il dresse le long portrait et expose les longs discours métaphysiques et moraux de Natura, la Nature. Il associe les fonctions cosmiques et les fonctions morales de cette dernière et mène de l'une à l'autre en évoquant les choses de l'amour. Natura, instituée vicaire de Dieu, suscite la vie et ordonne le domaine de l'amour, de la procréation et de la permanence des espèces, par le moyen de ses lois qui sont, concomitamment, les lois divines. Or Vénus, proclamée subvicaire de la Nature, a trahi le plan divin, passant de son union légitime avec Hyménée (le mariage) aux bras de son amant Antigamus (l'anti-mariage). Natura se révolte particulièrement contre l'amour qui s'oppose à elle, l'homosexualité[54],[55], car Vénus fait périr « la multitude naufragée des hommes », en faisant « d' eux des elles », en dévirilisant les hommes: « Le sexe de genre actif se fait honte et horreur de tomber ainsi dans le genre passif ». L'homosexualité « hermaphrodite » perd les hommes en leur faisant jouer le rôle des deux sexes. La beauté féminine est méprisée, privée de tout fruit.

Thomas d'Aquin, vitrail

Pierre le Chantre (vers 1130 - 1197) était un théologien scolastique, professeur de théologie de l'école-cathédrale de Paris (avant 1173), grand-chantre (præcantor) de la cathédrale de Paris en 1183. Il faillit devenir évêque de Tournai en 1191 et aurait décliné les hautes fonctions d'évêque de Paris en 1196. En 1197, il fut nommé doyen du chapitre de la cathédrale de Reims. Il mourut sur la route qui le menait à la ville champenoise, dans le monastère cistercien de Longpont, à Soissons dont il prit l'habit juste avant son trépas[56]. Dans son Verbum Abbreviatum seu Summa de Vitiis et Virtutibus[57] (« Verbe abrégé ou Somme des vices et des vertus »), il consacre un paragraphe entier au « vice sodomitique ». Pierre Le Chantre l'associe à l'homicide. Il considère que ces deux péchés sont équivalents (paribus) et les deux plus grands (maximis); ce sont ceux dont « la clameur monta de la terre vers le Seigneur ». « Les homicides et les sodomites détruisent et font périr [les hommes], comme [le font] des ennemis et [sont] des adversaires spéciaux de Dieu et du genre humain », car Dieu a commandé à Adam et Ève de croître et de se multiplier[58]. À cause de cela, Dieu qui par patience et bonté, diffère la punition des autres péchés, n'attend pas la pénitence des sodomites mais il les punit dès ce monde en envoyant un feu du ciel[59] qui les consomme tous par la flamme de la géhenne. Cette interprétation fut souvent reprise, jusqu'aux XIVe et XVe siècles, notamment dans les législations urbaines et princières[60].

Thomas d'Aquin (1224/1225-1274) était un religieux philosophe et théologien scolastique appartenant à l'ordre mendiant des Dominicains. Il fut canonisé en 1323, reconnu docteur de l'Église catholique romaine en 1567 et surnommé le Doctor Angelicus. Le pape Léon XIII le déclara « Docteur commun » de l'Église catholique romaine en 1880, ainsi que le patron des universités, écoles et académies catholiques romaines. Pour Thomas d'Aquin, la sodomie est une faute mortelle contre la nature[61]. Or un péché mortel « entraîne la perte de la charité et la privation de la grâce sanctifiante, c’est-à-dire de l’état de grâce. S’il n’est pas racheté par le repentir et le pardon de Dieu, il cause l’exclusion du Royaume du Christ et la mort éternelle de l’enfer, (...)[62]. C'est le plus grave des péchés dans le genre de la luxure[63] qui « concerne, par définition, ce qui viole l'ordre et la mesure de la raison dans le domaine sexuel[64]. Offensant la nature, il constitue une grave injure contre Dieu, son ordonnateur[65]. La sodomie est un péché plus grave que le péché de bestialité[65]. En effet, il détourne l'homme du but que Dieu a attribué à l'union sexuelle et qui est la procréation[66].

L'homosexualité chez Hildegarde de Bingen

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Hildegarde de Bingen (1098-1179) était une religieuse bénédictine de la région rhénane allemande, abbesse de l'abbaye de Disibodenberg en 1136, fondatrice de l'abbaye de Rupertsberg en 1147 et de celle de Eibingen en 1165. Elle disait recevoir des visions depuis l'enfance, visions qu'elle consigna dans son Scivias (du latin Sci vias Dei : « sache les voies de Dieu »), achevé en 1151 ou 1152. On compte également parmi ses œuvres le Liber vitæ meritorum ou Livre des mérites de la vie (1158-1163) et le Liber divinorum operum ou Livre des œuvres divines (1163-1174). Selon Hildegarde, le fait pour un homme d'adopter la douceur féminine et de se comporter comme une femme avec un autre homme ou celui, pour une femme, de copier la fonction virile en s'unissant avec une autre femme, les rend, aux yeux de Dieu « salis, noirs et luxurieux; horribles, désagréables ». Il s'agit d'une altération des natures virile et féminine voulues par Dieu et remettant en cause « la droite institution du mari et de la femme[67] ». Ce qui constitue ce « crime outrageant », c'est le comportement visant à se « transport[er] dans un sexe étranger. Selon la sainte catholique, cette ignominie est l'œuvre de Satan, l'antique serpent, qui a pour objectif la disparition de la race des hommes qu'Hildegarde nomme « la procession des fils des hommes ». Cette « [situation ] où les hommes s'enflamment pour des hommes, faisant des choses ignominieuses » est le plus grand des blasphèmes, car la conformation humaine dont l'auteur est Dieu est totalement déstructurée « lorsque l'usage naturel des femmes a été abandonné ». C'est pourquoi le « péché [de transformation en son] contraire (contrario peccato) » constitue « la transgression des hommes la plus impure » et est assimilable à « tous les vices réunis[68] ». « L'usage contre nature, que ce soit auprès des hommes ou auprès des femmes », déprécie donc « la droite nature de l'homme ». « Péché honteux et pervers », il établit la puissance du diable dans les cœurs, lui dont la « haine originelle » qu'il « portait à la fécondité de la femme » l'a conduit à « faire qu'elle ne produis[ît] plus de fruit. C'est pour cela qu'il est très content, lorsque les hommes mènent leurs rapports sexuels d'une manière contre nature[69] ».

Toutefois, certains spécialistes de l'histoire du christianisme (dont la pasteure protestante Kittredge Cherry (en), diplômée en histoire de l'université de l'Iowa et auteur de nombreux livres sur l'homosexualité et le christianisme) mettent en cause l'attribution de ces textes à Hildegarde de Bingen. Kittredge Cherry a consacré un article à cette sainte[70], émettant l'hypothèse qu'elle entrenait une relation homosexuelle avec la nonne Richardis de Stade, en se basant sur la correspondance qu'elles échangèrent. Kittredege Cherry pense que, si Hildegarde de Bingen est bien l'auteur des passages qu'on lui attribue, il s'agirait de sa part d'une volonté de « protéger » sa relation avec Richardis, en donnant des gages à ses supérieurs religieux, sous couvert d'épouser en apparence leurs points de vue sur les rapports entre personnes du même sexe. Quoi qu'il en soit de la réalité de ces assertions, Hildegarde de Bingen a été adoptée comme « sainte LGBT » par certains chrétiens gays, qui s'appuient sur sa correspondance avec Richardis de Stade[71].

Le Franciscain Robert Lentz (né en 1946), ouvertement gay et artiste spécialisé en peintures religieuses a réalisé une icône représentant Hildegarde et Richardis[72].

L'homosexualité dans les lois et la discipline ecclésiastiques latines

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Les conciles latins

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Le XVIe concile de Tolède, en Espagne, de 693 affirme au paragraphe 3 : « Le progrès du sodomisme rend nécessaire la promulgation de peines sévères. Si un évêque, un prêtre ou un diacre se rend coupable de ce péché, il sera déposé et exilé à tout jamais. En outre, l'ancienne loi en vertu de laquelle les pécheurs de cette espèce sont exclus de tous rapports avec les chrétiens, sont battus honteusement, dépouillés de leurs cheveux, et exilés, continue à rester en vigueur. S'ils n'ont pas fait une pénitence suffisante, on ne devra pas, au lit de la mort, leur accorder la communion[73]

Le texte rendant compte du grand synode de Reims, en France, sous le pape Léon IX, en 1049 décrit au canon 12 : « On prononça ensuite l'excommunication contre les sodomites et contre les nouveaux hérétiques qui se montraient dans les Gaules, et aussi contre tous ceux qui accepteraient d'eux une charge ou un service, ou bien qui voudraient les défendre[74]

Le synode de Londres, en Angleterre, de 1102 déclare : canon 28 : « La sodomie est frappée d'excommunication. » et au canon 29 : « Tous les dimanches, on proclamera cette sentence d'excommunication dans toute l'Angleterre[75] ».

En janvier 1120, le concile de Naplouse, dans le royaume franc de Jérusalem, (actuelle Cisjordanie), décrète : Chapitre 8 : « Si quelque adulte a été reconnu s'être souillé volontairement du dérèglement de Sodome, tant activement que passivement, qu'il soit brûlé entièrement. »; Chapitre 10 : « Si quelqu'un a subi une première fois le crime sodomite et qu'il l'a caché, s'il s'est laissé souillé une seconde fois et qu'il ne l'a pas exposé à la justice, là où cela a été reconnu, qu'il soit jugé comme Sodomite. »; Chapitre 11 : « Si quelque Sodomite, avant d'être accusé, s'est repenti, et que, conduit par la pénitence, il a renoncé par serment à cet abominable dérèglement, qu'il soit reçu dans l'Église et jugé selon la sentence des Canons. Mais s'il est retombé de nouveau dans ce [dérèglement], et qu'il veut de nouveau faire pénitence, qu'il soit, certes, admis à la pénitence, mais qu'il soit banni du Royaume de Jérusalem[76]

Lors du troisième concile du Latran, à Rome, en Italie, en 1179, on rencontre pour la première fois la phrase qui désignera, dans les documents ultérieurs, l'homosexualité, en lien avec la destruction de Sodome : Canon 11 : « (...) Ceux que l'on reconnaîtra souffrir de cette incontinence qui est contre nature, à cause de laquelle la colère de Dieu vient sur les fils de la défiance et a consumé les villes par le feu, seront, s'ils étaient clercs, chassés du clergé et réduits à faire pénitence dans les monastères; S'ils sont laïcs, qu'ils soient soumis à l'excommunication, et qu'ils soient retranchés de l'assemblée des fidèles[77] ».

Le quatrième concile du Latran, en 1215, émet un canon, le 14e, qui concerne la question de l'incontinence des clercs en général. Ce canon vise à améliorer leur chasteté et les enjoint à se garder de tout vice du désir déréglé (ab omni libidinis vitio) et « particulièrement, de celui à cause duquel la colère de Dieu vient du ciel sur les fils de la défiance ». Les clercs ayant été suspendus pour leur incontinence et ayant célébré, en dépit de cela, le saint sacrifice de la messe, devront être privés de tout bénéfice ecclésiastique et déposés perpétuellement[78].

La lecture de ces canons montre donc que le péché de sodomie était puni de façon très sévère :

  • le clerc était suspendu de son office, chassé du clergé, exilé ou enfermé dans un monastère.
  • le laïc était excommunié, c'est-à-dire qu'il ne pouvait plus recevoir de sacrements (excommunication mineure) et/ou était privé de sépulture en terre bénie et de tout contact avec les autres fidèles catholiques (excommunication mineure)[79]. Le plus ancien canon maintenait les mesures antérieures de châtiment corporel et d'humiliation.

Les pénitentiels médiévaux latins

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Nous nous limiterons à deux exemples : le pénitentiel de Colomban de Luxeuil et celui de Burchard de Worms. Le péché de sodomie est classé parmi les péchés les plus graves, aux côtés de l'homicide. Il est punissable d'une pénitence de trois à dix ans. Le clerc ou le moine qui s'est livré à ce péché doit subir humiliation, emprisonnement et relégation temporaire.

Colomban de Luxeuil

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Colomban de Luxeuil (540-615) est un moine missionnaire irlandais qui a participé au renouvellement du christianisme en Gaule, en Germanie, en Helvétie et en Italie. On peut citer notamment la fondation, en 590 du Luxeuil-les-Bains dans la Haute-Saône.

« Si quelqu'un a commis de fait un péché parmi les péchés les plus importants, s'il a commis un homicide ou le péché de sodomie, qu'il fasse pénitence pendant 10 ans, si un moine a forniqué seulement une seule fois, qu'il fasse pénitence pendant 3 ans, si cela était plus souvent, pendant 7 ans (...) »; (...)[80]. »
« Si quelqu'un a forniqué comme l'ont fait les Sodomites, qu'il fasse pénitence pendant 10 ans, trois au pain et à l'eau, et pendant les 7 autres, qu'il s'abstienne de vin et de viande, et qu'il ne reste jamais plus au même endroit que l'autre (son partenaire) pour toujours[81]. »
« Si un laïc a vraiment forniqué selon la manière sodomite, c'est-à-dire s'il a péché avec un homme à l'exemple du coït avec une femme, qu'il fasse pénitence pendant 7 ans, les trois premières années au pain, à l'eau, au sel et aux fruits secs du jardin, les quatre années restantes, qu'il s'abstienne de vin et de viandes et ainsi que sa faute soit effacée, que le prêtre prie pour lui et ainsi qu'il soit relié à l'autel[82]. »

Le Décret de Burchard de Worms

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Burchard de Worms (v. 965-1025), fut évêque de Worms et auteur d'un recueil de droit canonique en vingt volumes, le Collectarium canonum ou Decretum.

« (Extrait du Pénitentiel de Théodore) Une femme forniquant par quelque moyen, soit avec elle-même, soit avec une autre, qu'elle fasse pénitence pendant trois ans[83]. »
« (Extrait du même pénitentiel) Si une religieuse a forniqué avec une autre religieuse à l'aide de quelque instrument, qu'elles fassent pénitence pendant sept ans[84]. »
« (Extrait du concile d'Ancyre, chapitre 8) Une femme, si elle a forniqué avec une autre femme, qu'elle fasse pénitence pendant trois ans. Et celle qui mélange le sperme de son mari à sa nourriture, pour recevoir par là plus d'amour, qu'elle fasse pénitence de même[85]. »
« (Extrait du Pénitentiel de Théodore) Celui qui a forniqué comme un Sodomite, s'il est esclave, et s'il a été châtié par le balai, qu'il fasse pénitence pendant deux ans, s'il est libre et marié, dix ans, s'il est un simple particulier, sept ans. Le laïc marié, s'il a une telle habitude, qu'il fasse pénitence quinze ans. S'il est dans les ordres, et s'il a une telle habitude, qu'il soit dégradé de manière à ce qu'il fasse pénitence comme un laïc. Celui qui, d'autre part, a forniqué avec un frère naturel, à cause d'un si sale mélange, qu'il s'abstienne de toute viande, et qu'il fasse pénitence pendant quinze ans, et s'il est clerc, il doit être, en plus, chassé[86]. »
« (Extrait des dits de Basile) Un clerc ou un moine ayant poursuivi sans relâche des hommes jeunes ou des plus jeunes encore, et qui aura été surpris lors d'un baiser ou de tout autre occasion honteuse, qu'ils soit battu de verge publiquement, qu'il laisse sa couronne à l'abandon et tondu honteusement, qu'il soit couvert de crachats au visage, et qu'il soit tourmenté pendant six mois par l'angoisse de la prison, attaché par des liens de fer, et qu'il soit restauré de pain d'orge trois jours par semaine, le soir. Après cela passant six autres mois dans un petit endroit séparé sous la garde spirituelle de plus âgés, qu'il s'applique à des œuvres manuelles et à la prière, soumis aux veilles et aux larmes et qu'il marche sous la garde constante de deux frères spirituels, sans avoir de conversation privée et à son tour il devra être lié à de jeunes gens par le conseil[87]. »

La règle monastique bénédictine

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La règle monastique de Benoît de Nursie, fondateur du monachisme bénédictin, a commencé d'être rédigée vers 540. Elle ne fait pas directement allusion aux pratiques homosexuelles mais fait en sorte qu'elles soient évitées au sein du monastère[88].

Le Décret de Gratien

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Gratien naquit à Chiusi en Toscane. Il fut un moine savant bénédictin du couvent de Saint-Félix, à Bologne (Émilie-Romagne actuelle, Italie)[89]. Il entreprit en 1127 une nouvelle collection des canons de l'Église latine qu'il intitula : Concordia discordantium canonum (« Concorde des canons discordants »), plus connue sous le nom de Decretum Gratiani (« Décret de Gratien »). Son travail fut publié en 1141. Le Décret de Gratien devint le fondement du droit canonique, et ce pour huit siècles, jusqu'en 1917, date de promulgation du Code de droit canonique. Concernant le thème de la sodomie, Gratien se réfère à Ambroise de Milan, Augustin d'Hippone, ou Jérôme de Stridon, dit Saint Jérôme. L'idée principale est que « les actions déshonorantes contre nature sont reconnues comme plus graves[90] », plus graves même que la fornication et l'adultère[91] : Gratien classe la sodomie avec l'inceste, la fornication, la bestialité, dont la pénitence est encadrée « par un laps de temps de sept années »[92].

Le Magistère des pontifes romains du XVIe siècle

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Le pape Pie V.

Le pape Léon X, dans la constitution Supernæ signée le , consacre un paragraphe particulier aux sodomites. Il réactualise ainsi les peines que ceux-ci encouraient déjà, tant en droit canonique qu'en droit civil : §. 35 : « Si quelqu'un, en vérité, tant laïc que clerc, est convaincu du crime à cause duquel la colère de Dieu vient sur les fils de la défiance, qu'il soit puni par les peines imposées respectivement par les sacrés canons ou le droit civil[93]. »

Son successeur, le pape Pie V publie deux constitutions où est évoqué le péché de sodomie. Son but principal est de permettre que les sodomites soient désormais livrés aux autorités séculières afin que leur soient appliquées les peines prévues par la loi civile, c'est-à-dire la peine de mort[94]. La première constitution, Cum primum, signée le , contient un certain nombre d'« ordonnances concernant l'observance du culte divin dans les Églises et le respect des fêtes », mais également le renouvellement des condamnations prononcées contre les grands pécheurs : simoniaques, blasphémateurs, sodomites (porteurs de l' « l’exécrable vice du désir [déréglé] contre nature (libidinis naturæ contrariæ vitium », §. 1) et concubinaires. Au §. 11, le pape décrète la livraison aux autorités séculières de tout sodomite, clerc ou laïc : « si quelqu’un a commis le crime abominable contre nature, pour lequel la colère divine vient sur les fils de la défiance, qu'il soit livré à la Cour séculière pour être puni et s'il était clerc, qu'il soit soumis à la même peine après avoir été dégradé de tous les ordres[95] ». La seconde constitution, dans le prolongement de la première, Horrendum illud scelus, signée en septembre 1568, concerne plus particulièrement les clercs et condamne ceux d'entre eux reconnus coupables de sodomie à être dégradés, déchargés de tout bénéfice ou office ecclésiastique et à être livrés à la puissance séculière afin qu'ils soient punis du même châtiment que celui des laïcs: « Cet effroyable crime à cause duquel des Villes souillées et avilies furent brûlées par le redoutable jugement de Dieu, Nous marque de la douleur la plus cruelle et remue si lourdement Notre âme, que nous consacrons toute notre attention, autant qu'il est possible, à l'arrêter. (...) §. 3. Nous privons, de par l'autorité du présent canon, tous les Prêtres, et quels qu'ils soient, et autres Clercs séculiers et réguliers, de quelque degré ou dignité qu'ils soient, pratiquant un crime si horrible, de tout privilège clérical, et de toute charge, dignité et bénéfice ecclésiastique. Ainsi, à la suite de cela, dégradés par le Juge Ecclésiastique, qu'ils soient livrés immédiatement à la puissance séculière, [et] qu’elle leur applique le même supplice, que celui concernant les laïcs ayant glissé en cette ruine, [et qui] se trouve être institué par les sanctions légales[96]. ».

Le code de droit canonique catholique romain de 1917

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Le Code de droit canonique de l'Église catholique romaine a été promulgué par le pape Benoît XV en 1917 et a été appliqué jusqu’en 1983. Concernant les laïcs, il précise au canon no 2357. §. 1 : « Les laïcs légitimement condamnés pour des délits contre le sixième commandement, commis avec des mineurs de moins de seize ans, ou pour viol, sodomie, inceste, excitation à la prostitution, sont infâmes par le fait même, en plus des autres peines que l’Ordinaire jugera à propos de leur infliger[97] ». Concernant les clercs, le code note au canon no 2359. §.2 : « S’ils ont commis un délit contre le sixième commandement avec des mineurs de moins de seize ans, ou pratiqué adultère, viol, bestialité, sodomie, excitation à la prostitution ou inceste avec ses consanguins ou alliés au premier degré, ils doivent être suspendus, déclarés infâmes, privés de tout offices, bénéfice, dignité ou charge qu’ils pourraient avoir, et dans les cas les plus graves ils doivent être déposés[98] ».

La dite « peine de l’infamie » était extrêmement grave, puisqu’elle consistait en la « perte totale ou partielle de la bonne réputation auprès des honnêtes gens » et comportait l’interdiction d’exercer des charges ecclésiastiques et de remplir des fonctions de confiance comme celle de « parrain au baptême et à la confirmation » ou « d’arbitre »[99].

Bilan doctrinal des sources

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Bûcher du chevalier Hohenberg et de son valet, accusés de sodomie, devant Zürich, 1482.

Dans son commentaire de la constitution du pape Pie V, Horrendum illud scelus, le jurisconsulte et avocat lyonnais Pierre Matthieu[100] résume la doctrine de l'Église catholique romaine de son temps (fin du XVIe siècle) au sujet du péché de sodomie. Il utilise l'ensemble des sources qui sont à sa disposition : Saintes Écritures chrétiennes, Codes civils romains, jurisconsultes divers, sentences rabbiniques, philosophes et théologiens, etc. Après avoir rappelé l'existence de la sodomie durant la longue Antiquité gréco-romaine et barbare[101], Pierre Matthieu affirme que l'enseignement du Christ a « révélé l'atrocité de ce forfait, l'a illuminé. Il a dorénavant procuré aux lois [en vigueur] chez tous les Chrétiens [le fait] que ceux qui ont été convaincus de ce désir [déréglé] repoussant soient appelés Sodomites, d'après [le nom de] Sodome et qu'ils soient soumis à l'atroce supplice du feu[102] ». Pierre Matthieu développe ensuite les peines temporelles et spirituelles par lesquelles « les lois divines et humaines s'enflamment contre ce péché[103] » : 1) l'infamie : « Y a-t-il, en effet, quelque chose de plus impudent, infâme et honteux que les Sodomites eux-mêmes [aux yeux de] Dieu et des hommes; ainsi les lois les nomment infâmes. »; 2) l'excommunication; 3) la stérilité; 4) la flagellation : « En effet à cause de telles fautes, les famines, les tremblements de terre et les peste ont eu lieu[104]. »; 5) le mépris : « le Sodomite est dédaigné continuement par Dieu comme [étant] très mauvais si bien que l'homme n' est pas de plus grande mais de moindre valeur que la bête. »; 6) la séparation d'avec l'épouse; 7) la peine de mort, tant pour l'actif que le passif, selon le droit civil (inspiré par la doctrine chrétienne), par le fer (le glaive, instrument de la décollation) et le feu; et enfin 8) la damnation éternelle « sans que la grâce et la miséricorde ne se manifestent [jamais]. »[105].

On le voit donc, l'homosexualité est clairement condamnée, tant chez la femme que chez l'homme[106]. Mais la pénétration anale est particulièrement stigmatisée. En effet, même entre un homme et une femme[107],[108], elle est considérée comme dégradante, impure, violant l'ordre de la nature et offensant Dieu lui-même, son ordonnateur. Les docteurs chrétiens anciens utilisent comme argument, et de façon systématique, l'épisode du livre de la Genèse mettant en scène la destruction des villes de Sodome et de Gomorrhe. Selon eux, le péché de sodomie est tellement grave qu'il a poussé Dieu à exercer, dès cette vie, son jugement, sa condamnation et son châtiment afin que les ruines visibles des deux villes conservent la mémoire de leurs péchés mortels et rappellent le sort que Dieu réserve à ceux qui offensent la nature humaine porteuse de la loi divine.

L'idée qui sous-tend cette condamnation est que l'union sexuelle « naturelle » est celle qui permet la procréation (tandis que les éthologistes modernes soulignent que l'autre rôle de la sexualité dans la nature est le « tissage du lien », y compris entre individus de même sexe). Parce qu'il ne mène pas à une procréation, le « vice sodomitique » était considéré, avec l'homicide, comme la forme extrême de la perversion humaine. De plus, l'homosexualité était censée porter atteinte à la distinction des « genres » (viril : activité, force, courage, et féminin : passivité, faiblesse, douceur) voulue par le Créateur et menacer ainsi l'autorité, la transcendance et la sainteté des « serviteurs de Dieu ». Par le châtiment divin qu'elle fait encourir à l'humanité autant que par la non-génération, l'homosexualité était donc perçue comme une menace totale pour la collectivité, pour sa survie même. Ainsi, en 1497, lors de l’épidémie de peste à Venise, les Dix qualifièrent la sodomie de crime le plus fou, de péché le plus infâme, de désir diabolique[109].

Notes et références

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  1. Référence citée par Dominique Fernandez, L'amour qui ose dire son nom. Art et homosexualité, Stock, Paris, 2001, p. 94 : [Parlant de l'homosexualité] « En revanche, nombreux sont les peintres et sculpteurs dont l'œuvre trahit une arrière-pensée incontestable. De la part de Sodoma, surnom éloquent d'un peintre qui s'appelait de son vrai nom Giovanni Antonio Bazzi, on ne s'en étonne pas. ». D'autres sources mettent en doute l'homosexualité de l'artiste. Cf. (en) Patricia Simons, « Il Sodoma (Giovanni Antonio Bazzi) (1477-1549) », GLTBQ (An encyclopedy of gay, lesbian, bisexual, transgender, & queer culture). Article en ligne.
  2. Genèse 19, 5. Traduction Œcuménique de la Bible (T.O.B.).
  3. a b c d e f g h i j k l m n o p q et r Thomas Römer, Loyse Bonjour, L'homosexualité dans le Proche-Orient] ancien et la Bible, Labor et Fides, Genève, 2005, p. 50-59.
  4. Flavius Josèphe, Antiquités juives, Livre I, 194-195. Référence citée par Thomas Römer, Loyse Bonjour, L'homosexualité dans le Proche-Orient] ancien et la Bible, Labor et Fides, Genève, 2005, p. 50-59.
  5. Par exemple : Daniel Jousse, Traité de la justice criminelle de France, Tome 4, Debure père, Paris, 1771, p. 118-122. Ouvrage en ligne.
  6. Huré, Dictionnaire universel de philologie sacrée, Tome 1, col. 33 in Migne, Encyclopédie théologique, Tome 5, Ateliers catholiques, 1846.
  7. a b c d e et f Thomas Römer, Loyse Bonjour, L'homosexualité dans le Proche-Orient] ancien et la Bible, Labor et Fides, Genève, 2005, p. 40-43.
  8. J. McNeil, L'Église et l'homosexualité, un playdoyer, Labor et Fides, Genève, 1982. Référence citée par Thomas Römer, Loyse Bonjour, L'homosexualité dans le Proche-Orient ancien et la Bible, Labor et Fides, Genève, 2005, p. 42, note 7.
  9. Jacob Milgrom, Leviticus 17-22 (AB 3A), Doubleday, New York et al., 2000, p. 1568-1569. Référence citée par Thomas Römer, Loyse Bonjour, L'homosexualité dans le Proche-Orient ancien et la Bible, Labor et Fides, Genève, 2005, p. 42, note 9.
  10. S. Olyan, « And With AMan, You Shall not Lie The Lying Down of a Woman : On the Meaning and Significance of Leviticus 18:22 and 20:13 », Journal of the History of Sexuality, 5, 1994, p. 179-206. Référence citée par Thomas Römer, Loyse Bonjour, L'homosexualité dans le Proche-Orient ancien et la Bible, Labor et Fides, Genève, 2005, p. 42, note 10.
  11. J. T. Walsh, « Leviticus 18:22 and 20:13: Who is Doing What to Whom ? », JBL 120, 2001, p. 201-209. Référence citée par Thomas Römer, Loyse Bonjour, L'homosexualité dans le Proche-Orient ancien et la Bible, Labor et Fides, Genève, 2005, p. 42, note 10.
  12. Voir notamment l'avis du Dr James Stamoolis, « Scripture and Hermeneutics: Reflections over 30 years », Evangelical Review of Theology, vol. 28, no 4, 2004, p. 400–401.
  13. a b c d e f g h i j k l et m Thomas Römer, Loyse Bonjour, L'homosexualité dans le Proche-Orient] ancien et la Bible, Labor et Fides, Genève, 2005, p. 68-79.
  14. a b c d e f g h i j k l et m Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées TOB
  15. Catherine Chalier, Spinoza lecteur de Maïmonide: la question théologico-politique, Cerf, Paris, 2006, 326 p., p. 303.
  16. Voir le site en ligne de l'association.
  17. Pour la traduction des mots grecs, voir A. Bailly, Dictionnaire grec-français, 11e édition, Hachette, Paris. Pour celle des mots latins, voir F. Gaffiot, Dictionnaire latin-français, Hachette, Paris, 1934. Cf. l'ouvrage complet en ligne.
  18. a b c d e f et g Pascale Hummel, Vie (privée): essai sur l'idée de destinée, Peter Lang SA, Éditions scientifiques européennes, Berne (Suisse), 2005, p. 204-205.
  19. (en) G. Johannes Botterweck, Helmer Ringgren, Heinz-Josef Fabry (éd.), Theological dictionary of the Old Testament, vol.  12, Wm. B. Eerdmans Publishing Co., Grand Rapids (Michigan, États-Unis), Cambridge (U.K), 2003, p. 523-524.
  20. a b c d e f g et h Thomas Römer, Loyse Bonjour, L'homosexualité dans le Proche-Orient ancien et la Bible, Labor et Fides, Genève, 2005, p. 18-23.
  21. a b c et d Thomas Römer, Loyse Bonjour, L'homosexualité dans le Proche-Orient ancien et la Bible, Labor et Fides, Genève, 2005, p. 38-39.
  22. Voir supra, sur le livre du Lévitique.
  23. Romains 3, 9-10 : « Mais quoi ? Avons-nous encore, nous Juifs, quelque supériorité ? Absolument pas ! Car nous l'avons déjà établi : tous, Juifs comme Grecs, sont sous l'empire du péché. Comme il est écrit : Il n'y a pas de juste, pas même un seul. », Traduction Œcuménique de la Bible (T.O.B.).
  24. Romains 1, 17. Traduction Œcuménique de la Bible (T.O.B.).
  25. Romains 1, 19-23. Traduction Œcuménique de la Bible (T.O.B.).
  26. a b et c Michel Quesnel, Les chrétiens et la loi juive. Une lecture de l'épître aux Romains, Les éditions du Cerf, coll. « Lire la Bible », Paris, 1998, p. 17-18.
  27. Voir par exemple Exode 4, 21 : « Yahvé dit à Moïse : "Tandis que tu retourneras en Égypte, vois les prodiges que j'ai mis en ton pouvoir : tu les accompliras devant Pharaon, mais moi, j'endurcirai son cœur et il ne laissera pas partir le peuple. ». Traduction Œcuménique de la Bible (T.O.B.).
  28. On retrouve cette idée dans le livre néotestamentaire de l'Apocalypse 22, 11 : « Que celui qui est injuste soit encore injuste, que celui qui est souillé se souille encore; (...) ».
  29. D. Engels, Roman Corinth. An Alternative Model to the Classical City, Chicago, 1990, p. 81-84. Référence citée par Andrianjatovo Rakotoharintsifa, Conflits à Corinthe: église et société selon I Corinthiens : analyse socio-historique, Labor et Fides, Coll. Le Monde de la Bible, Genève, 1997, p. 32, note 39.
  30. a b c d et e Francis Baudraz, Les Épîtres aux Corinthiens, Labor et Fides, Genève, 1965, p. 14.
  31. A. Bailly, Dictionnaire grec-français, 11e édition, Hachette, Paris, p. 1222.
  32. Huré, Dictionnaire universel de philologie sacrée, Tome 2, col. 1102-1103 in Migne, Encyclopédie théologique, Tome 6, Ateliers catholiques, 1846
  33. Pierre Pierrugues, Glossarium Eroticum Linguæ Latinæ, H. Barsdorf Verlag, 1908, 518 p., p. 325-326. Ouvrage complet en ligne.
  34. Caelius Aurelianus, Chronicarum passionnum, 4.9, §. 131
  35. Équivalent de malakos selon A. Bailly, Dictionnaire grec-français, 11e édition, Hachette, Paris, p. 1223.
  36. A. Bailly, Dictionnaire grec-français, 11e édition, Hachette, Paris, p. 274.
  37. A. Bailly, Dictionnaire grec-français, 11e édition, Hachette, Paris, p. 1112.
  38. Huré, Dictionnaire universel de philologie sacrée, Tome 5, col. 833 in Migne, Encyclopédie théologique, Tome 9, Ateliers catholiques, 1846.
  39. Voir les traductions énumérées ci-dessus.
  40. Apocalypse 22, 12-13.
  41. A. Bailly, Dictionnaire grec-français, 11e édition, Hachette, p. 1607.
  42. Tertullien, De pudicitia, Chapitre IV, 5.
  43. Genèse 19.
  44. Ambroise de Milan, De Abraham, Livre I, Chapitre VI, §. 52.
  45. Jean Chrysostome, Homélie LVIII sur saint Matthieu, (al. 57).
  46. Augustin d'Hippone, La Cité de Dieu, Livre XVI, Chapitre 30.
  47. Augustin d'Hippone, Les Confessions, Livre III, chapitre 8, §.15.
  48. Augustin d'Hippone, De mendacio, Chapitre VII, §.10.
  49. Grégoire le Grand, Moralia in Job, Livre XIV, chapitre 10.
  50. Pierre Damien, Liber Gomorrhianus ad Sanctum Leonem IX Romanem Pontificem, Chapitre XIV : « (…) et en effet, cet esprit, à partir du moment qu’il s’empare d’eux, remplit leurs âmes si gravement de toute sa méchanceté infernale qu’ils désirent ardemment à bouche ouverte non pas ce qui est sollicité par le naturel appétit charnel mais seulement ce qu’il leur propose dans sa sollicitude diabolique. Quand donc le mesquin se lance en ce péché d’impureté avec un autre homme, il ne le fait pas par stimulation naturelle de la chair mais seulement par impulsion diabolique ».
  51. a et b Pierre Damien, Liber Gomorrhianus ad Sanctum Leonem IX Romanem Pontificem, Chapitre XVI.
  52. (de) Friedrich Wilhelm Bautz, « ALANUS ab Insulis », Biographisch-Bibliographisches Kirchenlexikon, T. 1, 1990, col. 73-74. Voir l'article en ligne.
  53. Jean-Claude Polet (dir.), Patrimoine littéraire européen: anthologie en langue française, vol.  4b : Le Moyen Âge, de l'Oural à l'Atlantique. Littératures d'Europe occidentale, De Boeck Université, Bruxelles, 1993, p. 237-244.
  54. Guy Rainaud de Lage, Les premiers romans français et autres études littéraires et linguistiques, Librairie Droz, Genève, 1976, p. 15-16.
  55. Alain de Lille, Liber de Planctu Naturæ, Mètre 1, 1-60.
  56. (de) Klaus Reinhardt, « Petrus Cantor », Biographisch-Bibliographisches Kirchenlexikon, T. 7, 1994, col. 336-338. Voir l'article en ligne.
  57. Pierre Le Chantre, Verbum Abbreviatum sive Summa de Vitiis et Virtutibus, Chapitre 138, « De vitio sodomitico », In Migne, Patrologia Latina, T. 205, col. 333-335.
  58. Genèse 1,28.
  59. Pierre le Chantre se réfère ici à l'épisode de Genèse 19 où Dieu fait périr les villes de Sodome et Gomorrhe, par le feu et le soufre.
  60. Jacques Chiffoleau, « Dire l'indicible. Remarques sur la catégorie du nefandum du XIIe au XVe siècle », Annales. Économies, Sociétés, Civilisations, année 1990, vol.  45, no  2, p. 289-324. Voir l'article en ligne.
  61. Thomas d'Aquin, Commentaire des sentences de Pierre Lombard, Livre IV, distinction 14, question 2, article 5.
  62. Catéchisme de l'Église catholique, Partie III, Section I, Chapitre 1, Article 8, IV, alinéa 1861. Texte en ligne.
  63. Thomas d'Aquin, Commentaire des sentences de Pierre Lombard, Livre IV, distinction 41, article 4, sous-question 2.
  64. Thomas d'Aquin, Somme théologique, Partie II, Division II, Question 153, Article 3, Réponse.
  65. a et b Thomas d'Aquin, Somme théologique, Partie II, Division II, Question 154, Article 12, Solutions.
  66. Thomas d'Aquin, Commentaire de l'épître aux Romains, Leçon 8, §.149, A, 2.
  67. Hildegarde de Bingen, Scivias, Livre II, Vision VI, §. 78, al. 195-197.199. Voir le texte latin en ligne.
  68. Hildegarde de Bingen, Liber Divinorum Operarum, Partie II, Vision 5, §. 9, al. 49-51. Voir le texte latin en ligne.
  69. Hildegarde de Bingen, Liber Vitae Meritorum, Partie III, §. 97-98. Voir des extraits du texte en allemand.
  70. http://jesusinlove.blogspot.fr/2010/09/hildegard-of-bingen-mystic-who-loved.html
  71. http://queering-the-church.blogspot.fr/2010/09/hildegard-of-bingen.html - http://nihilobstat.info/2006/10/31/hildegard-of-bingen-lesbian-saint/
  72. https://www.trinitystores.com/store/art-image/st-hildegard-bingen-and-her-assistant-richardis
  73. D. Augusto Neandro, Bibliotheca ecclesiastica, Vol. I, « Canones Apostolorum et Conciliorum veterum selecti, sæculorum IV, V, VI, VII », pars prior, Berlin, 1839, p. 23-24. Ouvrage en ligne.
  74. Philippe Labbe, Gabriel Cossart, Sacrorum conciliorum nova et amplissima collectio, Tome 19, / in qua præter ea quæ Philippus Labbeus et Gabrielus Cossartius ; et novissime Nicolaus Coleti in lucem edidere, ea omnia insupar suis in locis optime disposita exhibentur, quæ Joannes Dominicus Mansi... ; ed. novissima ab eodem patre Mansi, potissimum favorem etiam et opem præstante emmo cardinali Dominico Passioneo... aliisque item eruditissimis viris manus auxiliatrices ferentibus, curata..., H. Welter (Paris) et A. Zatta (Florence), 1774, col. 736 ff. Ouvrage en ligne.
  75. Karl Joseph von Hefele, Histoire des conciles d'après les documents originaux, T.7, Paris, Adrien Le Clere, 1872, p. 78-80.
  76. Christian de Wulf, Ad Ephesium concilium variorum patrum epistolæ, H. Nempæus, Louvain, 1682, p. 485. Texte en ligne.
  77. « Decretales Gregorii IX (Extravagantium Liber) », X. 5,31,4 in Decretalium Collectiones, Editio Lipsiensis Secunda: ed.Æmilius Friedberg, Leipzig, 1879, p. 836 et Karl Joseph von Hefele, Histoire des conciles d'après les documents originaux, T.7, Paris, Adrien Le Clere, 1872, p. 504-505.
  78. « Decretales Gregorii IX (Extravagantium Liber) », X.3,1,13 in Decretalium Collectiones, Editio Lipsiensis Secunda: ed.Æmilius Friedberg, Leipzig, 1879, p. 452 et Karl Joseph von Hefele, Histoire des conciles d'après les documents originaux, T.8, Paris, Adrien Le Clere, 1872, p. 130-131.
  79. Article Excommunication.
  80. Colomban de Luxeuil, De Pœnitentiarum Mensura Taxanda Liber, Partie A, §.3.
  81. Colomban de Luxeuil, De Pœnitentiarum Mensura Taxanda Liber, Partie A, §.15.
  82. Colomban de Luxeuil, De Pœnitentiarum Mensura Taxanda Liber, Partie B, §.15.
  83. Burchard de Worms, Décret, Livre XVII, « De la fornication », chap. XXVII.
  84. Burchard de Worms, Décret, Livre XVII, « De la fornication », chap. XXVIII.
  85. Burchard de Worms, Décret, Livre XVII, « De la fornication », chap. XXIX.
  86. Burchard de Worms, Décret, Livre XVII, « De la fornication », chap. XXXIV.
  87. Burchard de Worms, Décret, Livre XVII, « De la fornication », chap. XXXV.
  88. Benoît de Nursie, Regula Sancti Benedicti, chapitre XXII : « Comment doivent dormir les moines. 1. Que chacun dorme sur son propre lit (...). 4. Qu'une lampe brûle en chaque dortoir jusqu'au matin. 5. Qu'ils dorment habillés ceints d'une ceinture ou d'une corde (...). (...) 7. Que les frères les plus jeunes n'aient pas leurs lits les uns contre les autres mais qu'ils alternent avec ceux des plus vieux ».
  89. Mgr André, Abbé Condis, Chanoine J. Wagner (révision), Dictionnaire de droit canonique et des sciences en connexion avec le droit canon, T. 1 (A-D), Walzer, Paris, 1894, p. 688-689.
  90. Gratien, Décret, Partie II, Cause XXXII, Question 7, Canon 13.
  91. Gratien, Décret, Partie II, Cause XXXII, Question 7, Canon 14.
  92. Gratien, Décret, Partie II, Cause XXXIII, Question 2, Canon 11.
  93. Laertio Cherubini, André Chevalier, Magnum bullarium romanum, Luxembourg, Henri-Albert Gosse, 1744, p. 554. Constitution complète en ligne, PDF, p. 17.
  94. Voir infra, le commentaire de Pierre Matthieu.
  95. Laertio Cherubini, André Chevalier, Magnum bullarium romanum, Luxembourg, Henri-Albert Gosse, 1744, p. 180. Constitution complète en ligne, PDF, p. 3.
  96. Pierre Matthieu, Summa Constitutionum Summorum Pontificum et Rerum in Ecclesia Romana gestarum à Gregorio IX usque ad Sixtum V, Pierre Landry, Lyon, 1589, p. 587. Voir le texte latin de la Constitution en ligne, suivi de sa version française.
  97. Code de droit canonique, 1917 : « Laici legitime damnati ob delicta contra sextum cum minoribus infra ætatem sexdecim annorum commissa, vel ob stuprum, sodomiam, incestum, lenocinium, ipso facto infames sunt, præter alias pœnas quas Ordinarius infligendas iudicaverit ». Voir la version française en ligne.
  98. Code de droit canonique, 1917 : « Si delictum admiserint contra sextum decalogi præceptum cum minoribus infra ætatem sexdecim annorum, vel adulterium, stuprum, bestialitatem, sodomiam, lenocinium, incestum cum consanguineis aut affinibus in primo gradu exercuerint, suspendantur, infames declarentur, quolibet officio, beneficio, dignitate, munere, si quod habeant, priventur, et in casibus gravioribus deponantur ». Voir la version française en ligne.
  99. Antoine Villien, Étienne Magnin, A. Amanieu, R. Naz, Dictionnaire de Droit Canonique : contenant tous les termes du droit canonique, avec un sommaire de l'histoire et des institutions et de l'état actuel de la discipline, vol.  5, Letouzey et Ané, 1935, col. 1358-1359.
  100. Pierre Matthieu (1563-1621), né à Pesmes, en Haute-Saône en 1563, décédé à Toulouse en 1621. Voir la version française du texte complet du commentaire en ligne et le texte latin original du commentaire en ligne.
  101. Pierre Matthieu, Summa Constitutionum Summorum Pontificum et Rerum in Ecclesia Romana gestarum à Gregorio IX usque ad Sixtum V, Pierre Landry, Lyon, 1589, p. 587-589.
  102. Pierre Matthieu, Summa Constitutionum Summorum Pontificum et Rerum in Ecclesia Romana gestarum à Gregorio IX usque ad Sixtum V, Pierre Landry, Lyon, 1589, p. 588.
  103. Pierre Matthieu, Summa Constitutionum Summorum Pontificum et Rerum in Ecclesia Romana gestarum à Gregorio IX usque ad Sixtum V, Pierre Landry, Lyon, 1589, p. 589.
  104. Pierre Matthieu cite ici l'empereur romain Justinien évoqué ci-dessus, dans ses Novelles, Collation VI, Titre VI (ut non luxurientur contra naturam, [Afin que [les hommes] ne s'abandonnent pas aux excès contre nature]), Novelle 77.
  105. Pierre Matthieu, Summa Constitutionum Summorum Pontificum et Rerum in Ecclesia Romana gestarum à Gregorio IX usque ad Sixtum V, Pierre Landry, Lyon, 1589, p. 589-592.
  106. Se reporter aux pénitences imposées par Burchard de Worms aux femmes ayant ensemble des rapports sexuels.
  107. Se reporter à Augustin d'Hippone, De bono conjugii, Chapitre XI, §. 12.
  108. Gratien, Décrets, Partie II, Cause XXXII, Question 7, Canon 11.
  109. Voir le document « Droit pénal et droits des religions : quelques textes », Texte en ligne.

Annexes

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Bibliographie

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  • John Boswell, Christianisme, tolérance sociale et homosexualité, Paris, Gallimard, 1985.
  • John Boswell, Les unions de même sexe dans l'Europe antique et médiévale, Fayard, Coll. « Nouvelles études historiques », Paris, 1996, 540 p.
  • Jean-Baptiste Edart[NB 1], Innocent Himbaza[NB 2] et Adrien Schenker[NB 3], Clarifications sur l'homosexualité dans la Bible, Paris, Ed. Cerf, 2007. (ISBN 978-2204083362).
  • Daniel Helminiak[NB 4], Ce que la Bible dit vraiment de l'homosexualité, Institut Sanofi-Synthélabo, Les Empêcheurs de penser en rond, 2005.
  • Thomas Römer, Loyse Bonjour, L'homosexualité dans le Proche-Orient ancien et la Bible, Labor et Fides, Genève, 2005.
  • Thomas E. Schmidt[NB 5], L’homosexualité - Perspectives bibliques et réalités contemporaines, Ed. Excelsis, 2002, 256 p.
  1. Est prêtre du diocèse de Rouen, membre de la communauté de l'Emmanuel, bibliste, enseignant à Rome à l’Institut Jean-Paul II pour les études sur le mariage et la famille. Il est spécialiste de l’anthropologie biblique et de la théologie paulinienne. Voir le texte de présentation sur le site des Éd. du Cerf.
  2. Est né au Rwanda, pasteur de l’Église évangélique réformée du canton de Fribourg (Suisse). Il enseigne l’exégèse et la théologie de l’Ancien Testament, ainsi que la littérature juive de l’époque hellénistique et romaine à la Faculté de théologie de l'université de Fribourg. Voir le texte de présentation sur le site des Éd. du Cerf.
  3. est religieux dominicain catholique romain, professeur émérite d'Ancien Testament à l'université de Fribourg et enseignant à l'École biblique et archéologique de Jérusalem. Voir le texte de présentation sur le site des Éd. du Cerf.
  4. Est prêtre catholique romain et théologien. Il enseigne la psychologie et la spiritualité en tant que professeur de l' University of West Georgia. Il est également psychothérapeute, auteur et conférencier.
  5. Ancien professeur de Nouveau Testament à Westmont College.

Articles connexes

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Discussion : Homosexualité dans les sources chrétiennes latines

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Objectivité et intérêt de l'article

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Je ne comprends pas bien l'intérêt de cet article. Je n'ai lu que l'introduction, qui dit de façon plus sophistiquée : « l'Eglise condamne les homosexuels, c'est pas bien. » Est-ce que ce genre de tribune a sa place dans Wikipedia? J'en doute fortement. Je n'ai rien contre un article qui aborde le traitement de l'homosexualité dans le christianisme, mais ça ne doit pas être un procès de l'Eglise. Ce n'est pas la fonction de Wikipedia, qui est une encyclopédie. A toutes fins utiles, je rappelle l'enseignement constant de l'Eglise (il se peut qu'il y ait des approximations marginales ça et là) : condamner l'acte considéré comme un péché grave, mais respecter profondément la personne, qui conserve sa dignité d'homme quoi qu'elle fasse. Ghalloun (d) 16 juillet 2011 à 11:26 (CEST)

Votre volonté de défendre l'Église catholique contre toute attaque injuste est tout à fait louable. Mais veuillez, s'il vous plaît, avant de donner un avis définitif, lire l'ensemble de l'article. Merci.--Bagour (d) 14 juillet 2012 à 13:05 (CEST)

Délimitation de l'article

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Je m'interroge sincèrement sur le choix qui a conduit aux extraits de textes. En effet, pourquoi choisir spécifiquement le monde latin ? et si oui, pourquoi se limiter uniquement au monde catholique romain ? Par ailleurs Chrysostome n'est pas vraiment du monde latin, et n'aurait rien à faire la dedans. 7 mars 2013 à 21:59 (CET)Texte en italique

on peut aller plus loin et s'interroger sur la pertinence de l'article en général : c'est un fourre-tout avec énormément de sources primaires pour excessivement peu de sources secondaires sur un sujet qui demanderait exactement l'inverse. L'arbitraire de la délimitation est à mon sens l'illustration de ce problème de pertinence 93.9.74.100 (d) 8 mars 2013 à 10:26 (CET)

Image illustrative

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L'image mise en illustration n'est pas très pertinente. Le martyr de Saint-Sébastien n'a rien à voir avec la question discutée. Le peintre a hérité du surnom de "sodoma", ce qui je pense à conduit un utilisateur à choisir cette image, mais c'est probablement une confusion. (La vie privée l'artiste ne suffit pas à mettre son œuvre en lien avec un thème quelconque, en bonne pratique.)

Discussion transférée depuis Wikipédia:Pages à fusionner
Bandeaux apposés sur les articles le 10 juin 2014 par Sperner (d · c · b) avec en commentaire de diff : Proposition de fusion suite à plusieurs demandes. Jerome66 (discuter) 12 juin 2014 à 08:12 (CEST)

Ne faudrait-il pas dans ce cas ajouter également Homosexualité dans le christianisme à la proposition de fusion ? --Laurent Jerry (discuter) 12 juin 2014 à 08:57 (CEST)
D'accord avec Laurent Jerry : quitte à fusionner, il faut tout prendre en compte. --Superbenjamin | discuter | 12 juin 2014 à 10:03 (CEST)
J'ai ajouté Homosexualité dans le christianisme à la proposition (pour avoir peut être d'autres avis). Si une majorité d'avis vont vers la suppression de Position de l'Église catholique sur l'homosexualité, veuillez entamer une procédure PàS. Merci. Jerome66 (discuter) 19 juin 2014 à 09:56 (CEST)

Il faudrait plutôt fusionner Homosexualité dans les sources chrétiennes latines et Homosexualité dans le christianisme et garder en article séparé Position de l'Église catholique sur l'homosexualité car le christianisme englobe le catholicisme, l'orthodoxie et le protestantisme ; les sources sont donc valables pour les trois religions. En revanche, la position de l'église catholique diffère de celles des autres églises chrétiennes (bien qu'elles aient toutes les mêmes sources chrétiennes). --Olivier tanguy (discuter) 12 juin 2014 à 13:57 (CEST)

Pour

Pour la fusion proposée par Olivier tanguy, mais  Supprimer Position de l'Église catholique sur l'homosexualité. En effet, la citation du pape François, seul élément intéressant de cet article, est à mettre dans Wikiquote quand elle sera datée et référencée. Borvan53 (discuter) 17 juin 2014 à 20:02 (CEST)

Pour une fusion générale vers Homosexualité dans le christianisme et pour la suppression de la page Position de l'Église catholique sur l'homosexualité. Cdt. Manacore (discuter) 17 juin 2014 à 20:07 (CEST)

Pour tout regrouper y compris la position de l'Église catholique qui, si elle peut être développée, devrait l'être dans Homosexualité dans le christianisme. --Superbenjamin | discuter | 22 juin 2014 à 09:26 (CEST)

Contre

Contre fort le premier article peut être largement développé notamment avec une utilisation du CEC qui a plusieurs pages très précises à ce sujet, j'essaierai de le développer bientôt, et merci d'avertir le projet concerné ! Olivier LPB (discuter) 19 juin 2014 à 22:18 (CEST)

Notification Olivier LPB : J'ai averti les projets LGBT ; du christianisme et des religions et croyances, mais j'ai oublié celui du catholicisme qui ne figure que sur le premier article et je ne l'ai pas vu. Désolé. Jerome66 (discuter) 20 juin 2014 à 11:25 (CEST)

Contre christianisme n'est pas catholicisme ; les sources chrétiennes latines ce n'est pas tout le christianisme. Konstantinos (discuter) 25 juin 2014 à 08:29 (CEST)

Contre pour les même raisons de Konstantinos, juste au dessus.--Motisances (discuter) 29 juin 2014 à 16:13 (CEST)


Comme il n'y a pas de consensus pour cette fusion de trois articles, je clos la demande. Si quelqu'un veut proposer une autre fusion, par exemple entre les deux derniers, qu'il refasse une proposition en ce sens. Pour mémoire, la proposition de départ était entre Position de l'Église catholique sur l'homosexualité et Homosexualité dans les sources chrétiennes latines et non entre Homosexualité dans les sources chrétiennes latines et Homosexualité dans le christianisme. Jerome66 (discuter) 3 juillet 2014 à 12:22 (CEST)

Saint Jean de Chrysostome

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L'article mentionne une condamnation de la sodomie par ce Père mais les mots employés sont introuvables dans l'homélie LVIII (58) ou l'homélie LVII (57). Nowhere man (discuter) 25 mai 2015 à 23:20 (CEST)

Non en effet, mais cette formulation est visiblement partagé dans plusieurs autres analyses de l'homosexualité dans les sources chrétiennes. On peut retrouver dans l'Homelie LVII cette citation qui reprend l'esprit " Si vous ne pouvez jeûner, vous pouvez vous abstenir des plaisirs. Et cette seconde abstinence est une vertu que je ne distingue guère du jeûne. Elle suffit pour réprimer la violence du démon, qui n’aime rien tant que l’intempérance et la bonne chère, parce qu’elle est la source, et comme la mère des autres vices. C’est par elle qu’autrefois il jeta les Juifs dans l’idolâtrie, et qu’il embrasa les Sodomites d’une passion détestable: «L’iniquité des Sodomites,» dit l’Ecriture, «est venue de l’intempérance; ils ont été ce qu’ils étaient, parce qu’ils se sont trop remplis de viandes». (Ez 16,47) C’est par elle enfin qu’il a perdu une infinité d’âmes et qu’il les a livrées aux flammes éternelles. Car quel mal ne fait point l’intempérance, puisqu’elle change l’homme en pourceau, et le rend même plus impur aux yeux de Dieu? Le pourceau se contente de se plonger dans la fange, et de se nourrir dans les ordures les plus infâmes; mais l’intempérant va plus loin. Il se fait à lui-même d’autres plaisirs abominables; et il se remplit l’esprit d’objets criminels dont il se repaît. " --Ius naturalis (discuter) 14 juin 2016 à 22:25 (CEST)

L'homosexualité chez les Pères de l'Église

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"L'homosexualité chez les Pères de l'Église", c'est assez ambigü comme titre de section--78.194.36.9 (discuter) 2 juillet 2015 à 12:06 (CEST)... ça fait penser à "Pédophilie dans l'Église catholique"

Effets du cannibalisme sur les traits d'histoire de vie et la dynamique des populations

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Le cannibalisme est une interaction intra-spécifique entre deux individus d’une même espèce où l’un des organismes consomme tout ou en partie l’autre. Il peut aussi être défini comme de la prédation avec prédateur et proie conspécifiques. C’est une interaction dépendante de la compétition intra-spécifique et de la taille des individus. Généralement le cannibale est plus grand que la proie. Il existe une taille critique à partir de laquelle le coût du cannibalisme devient plus important que le bénéfice : il est ainsi possible de définir des patterns de tailles dépendances spécifiques à chaque espèce[1].

Le cannibalisme peut également être vu comme un mécanisme de réallocation de ressource avec lutte entre individus de la même espèce ou bien comme un trade-off entre la valeur potentielle d’une proie et sa valeur en tant que potentiel partenaire reproducteur[2].

Cette interaction se retrouve pour une grande variété d’espèces (protistes, rotifères, invertébrés, vertébrés…). Dans la plupart des cas, le cannibalisme contribue seulement à une faible partie du régime alimentaire des individus et se produit dans des conditions spécifiques[1].

Le cannibalisme a un effet sur le fitness des individus et agit également sur les caractéristiques intrinsèques de chaque individu, c’est-à-dire sur ses traits d’histoire de vie, ainsi que sur la dynamique des populations concernées.

Les effets du cannibalisme sont divers, ils dépendent de la nature de la relation entre les individus, mais également du contexte de population : taux de survie faible, taux de natalité trop élevé, stress densité-dépendant… Il s’agit d’un phénotype comportemental égoïste, c’est-à-dire, favorisant l’individu et non le groupe.

Les différents types de cannibalisme existants

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Il est possible d’observer différents types de cannibalismes en fonction des facteurs écologiques et sociaux présents au niveau des populations.

Cannibalisme de survie

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Le cannibalisme est fréquemment une réponse à un manque de ressources. Un manque de nourriture, une forte densité d’individus conspécifiques ou un stress environnemental peuvent induire, chez certains individus, le cannibalisme. Celui-ci offre ainsi un moyen de survivre pendant un moment critique, ou encore de réduire la compétition intra-spécifique entre les organismes par une régulation de la densité de la population. Dans un environnement défavorable, le cannibalisme peut être perçu comme une fonction adaptative, et un comportement optimal de recherche de la nourriture[3].

Cannibalisme sexuel

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Cannibalisme sexuel : exemple des mantes religieuses

Le cannibalisme peut se retrouver lors de la reproduction. Ce phénomène a souvent été observé et est très connu chez les arthropodes[2]. La femelle consomme son partenaire sexuel pour accéder à une ressource supplémentaire lui permettant d’avoir assez de ressources et ainsi engendrer une progéniture de meilleure qualité ou plus importante. Cette interaction a été sélectionnée évolutivement car le mâle en tire un bénéfice indirect en apportant des ressources supplémentaires à la survie de sa progéniture. Ce comportement est principalement observé lorsque le mâle a un nombre d’accouplements possibles très faible dans une population. Sa fitness peut alors être augmentée en se laissant cannibaliser par la femelle. Le cannibalisme sexuel a été observé chez au moins 30 espèces différentes[4].

Cannibalisme de parentèle

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Chez certaines espèces, on observe un cannibalisme dit de parentèle, c’est-à-dire que l’un des parents (généralement la mère) va consommer tout ou une partie de sa progéniture. Lorsque la mère consomme l’intégralité de sa progéniture, il s’agit de cas où les ressources sont manquantes pour la survie de la mère et qu’elle ne pourra pas assurer la survie de ses petits ; continuer à les laisser grandir serait donc une perte de ressources et d’énergie pour elle. Lorsqu’elle ne consomme qu’une partie de sa progéniture, elle consomme de préférence les individus les plus faibles de façon à augmenter ses ressources pour nourrir les plus forts ; elle augmente ainsi sa propre fitness et celle des petits restants. Exemple de Jordanella floridae[5]

Chez d’autres espèces, on trouve un comportement similaire, cependant, même si les ressources ne sont pas limitées, le parent chargé de la surveillance de la progéniture, préférera consommer une partie des petits/œufs pour ne pas s’éloigner du site de reproduction et laisser sa descendance sans surveillance[3].

Effet sur les traits d’histoire de vie

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Les traits d'histoire de vie (thV) sont les caractéristiques d’un organisme ainsi que la distribution des événements majeurs au cours de sa vie qui ont un effet sur sa valeur sélective ; ce sont l’ensemble de ces caractères et événements qui régissent l’allocation des ressources énergétiques entre croissance et reproduction.

Le taux de survie

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Dolomedes fimbriatus

Le cannibalisme va permettre d’augmenter le taux de survie des individus d’une population. En effet, en cas de stress (dû à des conditions peu favorables telles que : un manque de nourriture ou une forte pression de compétition) le cannibale va pouvoir augmenter ses chances de survie en consommant les individus plus faibles de son espèce, qui vont lui apporter un gain énergétique. Par cela, il va diminuer le nombre de compétiteurs, permettant de diminuer la pression pour l’accès aux ressources, et pouvoir survivre jusqu’à l’arrivée de conditions plus favorables. Par ce biais, il va y avoir une sélection des individus possédant une meilleure fitness, pouvant résister aux conditions défavorables et ainsi favoriser les individus cannibales qui résisteront probablement mieux que les individus non cannibales. Le cannibalisme est donc ici sélectionné positivement[3],[6],[7].

On trouve l’exemple d’une araignée d’eau : Dolomedes fimbriatus, qui lors de l’éclosion des œufs, doit parfois faire face à un manque de ressources ce qui conduit à l’apparition d’un cannibalisme de survie chez certains individus. Ce comportement de survie reste parfois ancré chez certains individus qui restent alors plus agressifs envers leurs congères quand ils les croisent. On voit donc l’apparition chez ces femelles d’un cannibalisme sexuel, parfois même avant accouplement. Ce phénotype, trop agressif est généralement contre sélectionné car il diminue la fitness de l’individu (difficulté à se reproduire)[8].

Mais le cannibalisme peut aussi avoir des effets négatifs sur la survie ; il peut augmenter le risque de transmission de pathogènes ou de toxines accumulées en mangeant un congénère infecté ou intoxiqué. Il peut être ainsi très coûteux quand des individus infectés sont présents pour deux raisons : les individus infectés ont une plus grande probabilité d’être victimes du cannibalisme, car ils sont plus faibles et une grande proportion de cannibale devient par conséquent malade après avoir ingéré des congénères infectés. En faible densité, le coût de cette transmission est plus élevé qu’en forte densité. Le cannibalisme peut donc être un mécanisme qui permet une haute transmission de pathogène[9].

Le taux de croissance

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Harmonia axyridis

Le cannibalisme permet d’augmenter le taux de croissance des individus car la consommation d’un autre individu entraine un apport énergétique permettant au cannibale d’allouer plus d’énergie à sa croissance. Un individu plus grand et plus fort sera plus compétitif et survivra mieux[3].

Par exemple chez un insecte Lestes viridis (demoiselle) : La fréquence des évènements de cannibalisme augmente avec un stress alimentaire. Sous stress alimentaire les larves ayant cannibalisé d’autres larves voyaient leur développement accéléré et leur masse corporelle à l’émergence augmenter. Ces bénéfices sont d’autant plus importants que le cannibalisme se produit tôt car en plus de l’apport énergétique supplémentaire du cannibalisme la compétition est éliminée et donc l’accès aux futures ressources est augmenté[10].

Chez cette espèce, les larves subissant un stress alimentaire (pas assez de ressources pour la croissance) répondent en développant un phénotype cannibale. Les larves développant ce trait, voient leur croissance accélérée et arrivent plus vite à maturité ; plus ce phénotype se déclare tôt, plus vite il sera avantageux pour l’individu. Ce comportement permet donc ici, d’augmenter non seulement leur taux de survie mais également de croissance.

On retrouve le même phénomène chez d’autres espèces, telle que : Gambusia affinis, un poisson d’eau douce de la famille des guppys[11].

Chez Harmonia axyridis, une coccinelle asiatique ; on observe, non seulement le même phénomène de croissance accélérée ; mais également un dimorphisme sexuel accentué par un dimorphisme de taille corporelle entre les individus cannibales et non cannibales. Les femelles cannibales sont plus grandes et moins lourdes que les femelles non cannibales tandis que les mâles sont plus grands et plus lourds que les mâles non cannibales. Il existe donc une différence du taux de croissance entre les mâles et les femelles cannibales dû à une différence d’héritabilité. L’héritabilité de la taille corporelle est beaucoup plus importante chez les femelles que les mâles[12],[6].

Le taux de reproduction

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Tribolium confusum

Le cannibalisme apporte des ressources supplémentaires aux individus cannibales, permettant à ceux-ci de se développer plus vite et d’atteindre plus rapidement la maturité sexuelle. Ces individus vont pouvoir allouer plus d’énergie à la reproduction que les non cannibales. Le taux de reproduction peut aussi être affecté par le cannibalisme sexuel, en effet, la consommation du partenaire lors de (ou après) l’accouplement, permet à la femelle de disposer de plus de ressources pour produire une progéniture plus importante ou de meilleure qualité que sans cannibalisme[3].

Chez Tribolium confusum, un coléoptère, on observe une forme de cannibalisme particulière : les parents d’une ponte consomment les œufs d’autres pontes ; ce comportement, augmente la fitness des parents, et permet également d’augmenter celle de leur progéniture car la compétition densité-dépendante est alors diminuée[13].

Le soin aux jeunes

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Le cannibalisme affecte également le soin aux jeunes par la cannibalisation sélective (cf, cannibalisme de parentèle) et l’apport de ressources supplémentaires lors de l’accouplement (cf, cannibalisme sexuel) ; ces comportements favorisent la survie des parents, ce qui induit des soins indirects aux jeunes (augmentation de leur fitness relative).

Le cannibalisme influence la dispersion des individus dans une population. Cette dispersion est souvent dépendante de la taille des individus. Chez un grand nombre d’espèces, une partie des petits individus quittent leur lieu de naissance pour éviter la pression cannibale des grands individus. Par exemple, les juvéniles vont avoir tendance à disperser loin de leurs parents réduisant ainsi le coût du cannibalisme, et notamment le cannibalisme de parentèle retrouvé dans les populations qui dispersent peu. Le cannibalisme a donc tendance à favoriser la dispersion. Le cannibalisme et la dispersion vont influencer d’autres traits d’histoire de vie[14].

Plasticité adaptative [14]

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Le pourcentage initial de cannibales dans une population va dépendre des conditions environnementales (comme la présence de proies alternatives, de prédateur, la densité des proies conspécifiques et la structure en âge/taille). Si le cannibalisme est initialement élevé dans une population, alors le taux de mortalité par le cannibalisme va tendre vers le maximum. Au contraire, si le niveau de cannibalisme est initialement faible, alors le taux va tendre vers zéro : il n’y aura plus de cannibale dans la population. Il est ainsi possible d’observer la présence d’un phénotype cannibale et d’un phénotype non cannibale en fonction des facteurs environnementaux.

Ces phénotypes seront sélectionnés ou non par la sélection naturelle en fonction de la valeur sélective de chaque individu. Il est également possible de voir l’apparition de flexibilité phénotypique, c’est-à-dire l’apparition d’un comportement cannibale uniquement lors de certaines périodes, ce comportement serait alors réversible.

Par exemple, la salamandre tigre Ambystoma tirinum peut passer d’un phénotype non cannibale à un phénotype cannibale quand la population est en forte densité ou quand le phénotype est très répandu dans la population.

Le cannibalisme peut être une conséquence de la plasticité adaptative chez certaines populations/espèces ; c’est-à-dire qu’il permet de maximiser la fitness des individus dans l’environnement rencontré. Ce qui induit également, que ce phénotype peut disparaître au cours des générations s’il n’est plus sélectivement avantageux pour les individus d’une population.

Dans le cas de la salamandre, si la population reste à une faible densité pendant une longue période, alors le phénotype cannibale va disparaitre.

Le cannibalisme peut faire apparaître un dimorphisme inexistant dans la population de départ, ce dernier ayant pour conséquence l’apparition d’un branchement évolutif. Le cannibalisme agit donc comme une force de sélection sur les traits d’histoire de vie.

Effet sur la dynamique des populations

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La dynamique des populations désigne les variations des populations en termes de densité de composition dans le temps et dans l’espace.

Structure en classe [1],[3]

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Le cannibalisme permet la régulation de la structure en classe de la population. En effet, les proies sont souvent de taille inférieure aux cannibales. Dans de nombreux cas, les adultes sont souvent les cannibales et les juvéniles, ou œufs, les proies. Cela permet une régulation de la densité de jeunes et augmente la fitness intrinsèque des jeunes restants. Cette régulation induit, à la génération suivante, une régulation du nombre d’adulte et donc du nombre de juvéniles produits ultérieurement.

La consommation des œufs et des juvéniles par les femelles cause des fluctuations cycliques de l’abondance des œufs et juvéniles dans la population influençant ainsi la composition en âge. Il existe des modèles de dominance de certaines classes d’âge qui vont donc contrôler la structure en âge de la population.

Densité de la population

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Le cannibalisme est une interaction densité dépendante. Dans les populations de grande taille, la probabilité de rencontre entre individus et la compétition intra-spécifique pour les ressources sont plus importantes que dans les populations de petites tailles. La probabilité que les juvéniles échappent au cannibalisme décroit avec la densité des adultes. Le cannibalisme permet de réduire le nombre d’individu, réduisant la compétition pour l’exploitation des ressources permettant ainsi d’augmenter le taux de survie des individus survivants et donc leur fitness. C’est un mécanisme d’autorégulation de la population : le cannibalisme des jeunes par les adultes permet de réduire le nombre de juvénile dans la population et donc la densité de la population.

Pour que ce mécanisme fonctionne, il faut que le cannibale consomme suffisamment d’individus tout au long de sa vie. Les cannibales doivent avoir une voracité minimum pour observer un effet sur la densité de la population. La régulation de la densité de la population résulte donc en partie de la mortalité induite par le cannibalisme. Mais parfois la mortalité induite par le cannibalisme n’a pas besoin d’être très élevée pour avoir un effet significatif sur la densité de la population[1],[3].

Par exemple, le cannibalisme des œufs est un des mécanismes de régulation les plus importants chez l'annelide Erpobdella octoculata, même s'il ne représente que 0,2 % du régime alimentaire des cannibales et ne se produit que dans une courte période[3].

On observe chez une moule, Mytilus galloprovincialis, un cannibalisme des larves par les adultes lors de leur installation sur le substrat. La cannibalisation des jeunes apporte une ressource aux adultes et diminue le nombre de larves dans la population. Cela induit une diminution du nombre de futurs adultes et diminue la compétition intra-spécifique dans la population augmentant la fitness des individus survivants. Le cannibalisme chez les moules permet donc de réguler la population[15].

Stabilisation

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Le cannibalisme est un facteur permettant d’augmenter la stabilité et la persistance des populations. Il permet de diminuer l’effet de la compétition et d’augmenter la fitness des survivants. Dans le système proie-prédateur, la réduction du nombre de prédateur dans une population, induit l’augmentation de la compétition intra-spécifique, et peut causer une augmentation du cannibalisme permettant de contrôler et stabiliser la population de proie.

Il permet de stabiliser la coexistence des individus de différentes classes d’âge dans les populations par la consommation de juvénile par les adultes, réduisant la compétition entre juvéniles et favorisant les juvéniles survivants. Le cannibalisme va donc stabiliser et renforcer les fluctuations cycliques des populations[1].

Déstabilisation

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Dans le cas où l’on ne considère pas la densité dépendance, et que l’on suppose une mortalité par le cannibalisme stable au cours du temps et un taux de natalité dépendant des conditions du milieu, alors on observe l’émergence d’une dynamique chaotique de la densité de population. Le cannibalisme ne permet pas de réguler la population mais est un facteur augmentant le taux de natalité entraînant une déstabilisation de la population[1].

Bi-stabilisation

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Le cannibalisme induit par ces effets négatifs et positifs une bi-stabilisation dans les populations. Le principal effet négatif du cannibalisme est la mort des proies. Les principaux effets positifs sont :

  • Effet indirect : diminution de la compétition intra-spécifique pour les ressources entre les individus entraînant l’augmentation de la fitness des survivants et ainsi une augmentation de leur taille. Les adultes de grande taille seront plus enclin à la cannibalisation des juvéniles. Le cannibalisme va réguler la compétition et la taille des individus. Cet effet indirect est surtout bénéfique pour les survivants et non pour les cannibales.
  • Effet direct : apport énergétique direct pour les cannibales induisant l’augmentation de la fécondité et de la survie. Les gains apportés aux cannibales vont permettre d’augmenter la production de nouvelles victimes potentielles. Si la production de nouvelles victimes est supérieure au nombre de mort, alors le cannibalisme induit une rétraction positive et cause une bi-stabilisation.

La bi-stabilisation permet aussi l’effet « bouée de sauvetage » (« Lifeboat mechanism ») dans des cas de fort manque de ressources et où la population est proche de l’extinction. Dans ce cas-là, il y a deux états de stabilisation : un où la population est éteinte et un où la population est persistante. Ce mécanisme permet de faire en sorte que le coût du cannibalisme (décès des proies) devienne inférieur aux bénéfices (augmentation du taux de reproduction). Pour que cet effet soit possible, il faut une population où les juvéniles sont consommés par les adultes et où les juvéniles consomment une ressource inaccessible aux adultes. Il est nécessaire que les juvéniles grandissent et augmentent leur potentiel énergétique entre leur émergence et le moment où ils deviennent des proies.

Ainsi le cannibalisme peut amener à deux équilibres : un où les individus vont être de grande taille avec un fort taux de cannibalisme, permettant de réguler les populations, et un où les individus vont être de plus petites tailles, permettant dans ce cas la survie[1].

Dispersion

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Le cannibalisme joue un rôle dans l’évolution de la dispersion et ainsi dans la dynamique des populations. Il existe une bi-stabilité de cette relation de trade-off entre taux de cannibalisme et la dispersion : le cannibalisme entraine une augmentation de la dispersion jusqu’à un niveau intermédiaire stable où le coût de la dispersion compense les bénéfices. Mais il existe aussi un équilibre stable avec aucune dispersion.

Il est important de remarquer que le cannibalisme joue un rôle dans l’évolution de la dispersion, mais que la dispersion joue aussi un rôle dans l’évolution du cannibalisme : en fonction de la dispersion, il y aura plus ou moins de cannibales dans les populations entraînant dans certain cas un dimorphisme entre les populations cannibales et les populations non cannibales (cf. effet sur les traits d’histoire de vie : dispersion). Il existe ainsi une coévolution entre le cannibalisme et la dispersion.

La structure spatiale de la population peut donc avoir une conséquence importante sur les interactions inter et intra spécifique et l’évolution des traits d’histoire de vie[14].

Coûts/Bénéfices

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La « course aux armements », conséquence d’un fort taux de cannibalisme, entraîne un coût énergétique important qui, in fine, entraîne un désavantage à avoir un fort taux de cannibalisme. L’évolution a donc sélectionné un faible taux de cannibalisme même quand la rentabilité potentielle de la proie est élevée.

En effet, la rentabilité de la proie peut être diminuée par le « coût de contre-attaque » (c’est-à-dire le risque de se faire blesser ou consommer) dans une population où le taux de cannibalisme est fort. Mais dans la plupart des cas, le coût ainsi engendré est faible voire négligeable face aux bénéfices.

Adopter un fort taux de cannibalisme a pour conséquence un coût énergétique élevé pour la compétition entre cannibales.

Le cannibale peut devenir trop agressif, devenant destructeur pour son partenaire et sa progéniture. Il diminue ainsi sa valeur sélective et donc sa fitness. Ce comportement est contre sélectionné par sélection naturelle car il diminue la fitness de ces individus[8].

Le cannibalisme augmente le risque de transmission de pathogènes ou de toxines accumulées en mangeant un congénère infecté[9].

Le risque de consommer un individu apparenté diminue la fitness intrinsèque du cannibale car il réduit le nombre d’individus porteurs des mêmes gènes que lui[7].

Les coûts énergétiques du cannibalisme peuvent stopper son évolution.

Bénéfices

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Le cannibalisme a pu être sélectionné positivement dans certaines populations car il augmentait la fitness des individus cannibales[14],[7].

Le cannibalisme permet l’apport d’une ressource de qualité et entraine la diminution de la compétition intra-spécifique par la régulation de la densité de la population. Cette interaction apporte ainsi un grand nombre de bénéfices qui entrainent l’augmentation de la fitness. Elle permet notamment :

  • L’augmentation du taux de survie[3],[6],[7]
  • L’augmentation du taux de reproduction[3]
  • L’augmentation du taux de croissance[3],[12],[6]
  • L’augmentation de la qualité des juvéniles[3]
  • La diminution de la compétition intra-spécifique[2]
  • La diminution de l’attraction des prédateurs[3]

Références

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  1. a b c d e f et g (en) David Claessen, « Population dynamic theory of size-dependent cannibalism », The Royal Society,‎ (lire en ligne)
  2. a b c et d (en) Kinya Nishimura, « Evolution of cannibalism : referring to costs of cannibalism », Journal of Theoretical Biology,‎
  3. a b c d e f g h i j k l et m (en) Laurel R Fox, « Cannibalism in Natural Populations », Annual Review of Ecology and Systematics,‎ (lire en ligne)
  4. (en) Ruth E Buskirk, « The Natural Selection of Sexual Calibalism », The American Naturalist,‎ (lire en ligne)
  5. (en) Hope Klug, « Relationship between filial cannibalism, egg energetic content and parental condition in the flagfish », Animal Behaviour,‎
  6. a b c et d (en) William E Snyder, « Nutritional Benefits of Cannibalism for the Lady Beetle Harmonia axyridis (Coleoptera: Coccinellidae) When Prey Quality is Poor », Community and Ecosystem Ecology,‎
  7. a b c et d (en) Jason W Chapman, « Fitness consequences of cannibalism in farm armyworm, Spodoptera frugiperda », Behavioral ecology,‎
  8. a et b (en) Simona Kralj-Fiser, « Mate choice and sexual size dimorphism, not personality, explain female aggression and sexual cannibalism in raft spiders », Animal Behaviour,‎
  9. a et b (en) Trevor Williams, « Costs of cannibalism in the presence of an iridovirus pathogen of Spodoptera frugiperda », Ecological entomology,‎
  10. (en) Marjan De Block, « Cannibalism-Mediated Life History Plasticity to Combined Time and Food Stress », Oikos,‎
  11. (en) Meffe, Gary K, « Possible Growth and Reproductive Benefits of Cannibalism in the Mosquitofish », The American Naturalist,‎
  12. a et b (en) Naoya Osawa, « Sex-dependent effects of sibling cannibalism on life history traits of the ladybird beetle Harmonia axyridis (Coleoptera : Coccinellidae) », Biological Journal of the Linnean Society,‎
  13. (en) Whitney Parsons, « Mating status and kin recognition influence the strength of cannibalism », Animal Behaviour,‎
  14. a b c et d (en) Volker H. W. Rudolf, « Cannibals in space : the coevolution of cannibalism and dispersal in spatially structured populations », The American Naturalist,‎
  15. (en) Francesca Porri, « Does cannibalism of larvae by adults affect settlement and connectivity of mussel populations ? », Estuarine, Coastal and Shelf Science,‎

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