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L'architecture carcérale ou l'architecture pénitentiaire désigne les concepts, les techniques et les contraintes en jeu dans l'édification des établissements carcéraux (prisons, pénitencier, maison d'arrêt, maison centrale, etc.).

Signification de la sanction pénale, de la privation de liberté et occupation des espaces

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L'architecture carcérale a pour fonction la construction d'immeubles qui permettent de rendre tangible les objectifs et la volonté contenus dans la sanction pénale et la privation de liberté[1].

Modèles d'établissement pénitentiaire

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Modèle panoptique

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Le modèle du panoptique renvoi aux conceptions développées par le philosophe utilitariste Bentham.

Le panoptique peut être complet (le bloc de cellules est alors une forme de d'anneau avec une tour centrale en son centre) ou en demi-cercle[2].

Modèle rayonnant

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Le modèle rayonnant apparaît au cours du 19ème siècle[2]. Il est issu des nouvelles conceptions carcérales qui marquent l'époque comme le débat entre les systèmes pennsylvanien et auburnien, le panoptique ainsi que les contraintes économiques et sécuritaires. L'objectif des autorités est en effet de disposer de lieux de privation de liberté permettant aux individus de vivre et d'exécuter leur peine, le tout dans des conditions de sécurité correctes et avec .

Le modèle rayonnant est caractérisé par un bâtiment central autour duquel des ailes vont venir prendre place[2]. Ce point central, généralement une rotonde, a pour fonction d'organiser la surveillance des espaces de la prison. Les ailes sont caractérisées par de longs couloirs, sur lesquels la visibilité est totale et dégagée depuis la rotonde. En utilisant ce système de longues perspectives depuis un point central, les architectes parviennent ainsi à maximiser les possibilités de surveillance tout en minimisant le nombre de personnes mobilisées à cette tâche.

Autour de ces éléments caractéristiques, les variations sont nombreuses[2]. Ainsi, le nombre d'ailes et leur disposition sont variables. Souvent en étoile, le plan rayonnant peut ainsi être également en croix ou en Y. La forme de la rotonde centrale est également adaptée au reste de la structure. Ainsi, certaines rotondes sont circulaires tandis que d'autres sont hexagonales, pentagonales, etc.

Références

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  1. Paul Mbanzoulou, « L'architecture carcérale : Entre fonctionnalité pénale et impératif de sécurité », Droit et Ville, vol. 76, no 2,‎ , p. 121-134 (lire en ligne)
  2. a b c et d « Regards sur l'architecture carcérale - 19ème - 20ème siècles », sur https://www.enap.justice.fr