Utilisateur:Vilde Eriksen/Brouillon

Mongrä, dépendance du royaume de Norvège

Mongrä (Rogaland) modifier

La Mongrä, (en mongorrois - Mungera - |\/|\/<\>(_>[-l>_^) est une île du royaume de Norvège. Située au sud ouest de la péninsule scandinave, elle est bordée par la mer du Nord et la mer de Norvège et plus globalement, par l'océan Atlantique à l'ouest et l'océan Arctique au nord. Aujourd'hui dépeuplée, l'île est pratiquement déserte (2 hab/km2). Avec ses 500 km2 de superficie, la Mongrä est l'une des plus petites îles qui constituent la péninsule du Rogaland. La plus grande densité de sa population se trouve dans la Région du Tty, au nord de l'île (10hab/km2). La Norvège, dont dépend l'île de la Mongrä, est le deuxième pays le moins peuplé d'Europe après l'Islande. La Mongrä n'est plus considérée aujourd'hui comme une région possédant son sytème politique et économique propre mais elle reste toujours rattachée à la Norvège.

Du XIème siècle au XVIIème siècle, l'économie mongorroise a prospéré grâce à l'exportation de minéraux précieux (fer, or, cuivre et étain) mais au VXIIème siècle, les ressources en minéraux se tarissent, ce qui a pour effet d'entraîner la fermeture des carrières et la hausse exponentielle du chômage. Suite à ce bouleversement économico-social, la grande famine s'installe de 1845 à 1852 et la Mongrä connait une dépression économique importante. Cet enchaînement d'événements provoque un exode massif de la population de l'île vers le Royaume de Norvège, en plein développement. La Mongrä tend aujourd'hui à retrouver un second souffle grâce au tourisme et participe à la croissance économique de la Norvège dans le secteur tertiaire.

Étymologie modifier

La plupart des étymologistes pensent que le mot mungera vient du latin mungere / mugnere, littéralement "machine à lait", présent infinitif de mulgeō, ce qui a donné mungrel, un type de vin, en vieux français. Les premières racines étymologiques remontent à l'appellation proto-indo-européenne *h₂melǵ-, "le lait". La Mongrä est donc considérée comme une île prospère et riche. Une analogie peut être constituée entre le lait de la mater, et la terre fructueuse terra fructificatia latine. En vieux norrois, le mot mungera vient de munnr, la bouche. Le nom actuel de la Mongrä, Mungera en norvégien, est décliné en suédois sous la forme Munngera. Dans les autres langues norvégiennes, mungera donne mugnera (same du Nord), munne (same de Lule), mesne, (same du Sud), et magna, (knev, finnois).

Géographie modifier

La Mongrä se situe au sud ouest de la péninsule scandinave, en Europe du Nord. Les côtes mongorroises recouvrent une distance de 451 km et sont ponctuées de falaises escarpées (40m de hauteur en moyenne). La Mongrä est entourée de l’océan Atlantique ainsi que de deux autres étendues d’eau : la mer du Nord au sud-ouest et la mer de Norvège à l’ouest. La Mongrä est l'île de la Norvège la plus la méridionale, elle est la pointe la plus proche entre la France et la Norvège.

Avec 500 km2, la Mongrä est un peu plus petite que Hitra, dans le comté de Sør-Trøndelag (572 km2) et Seiland (dans le comté de Finnmark). Le relief de l'île est assez atypique par rapport aux autres îles type fjords norvégiens. Si les fjords norvégiens sont relativement plats, les côtes mongorroises sont, au contraire, très accidentées. La caractéristique géographie la plus spécifique de l'île est le marais : on en dénombre plus de trois sur une superficie de plus de 100 km2 (le marais du Mkdir au sud, le marais du Launchctl à l'est et le marais du Dscacheutil au nord). La terre est constituée en grande partie de granite et de basalte, mais on trouve également beaucoup d'ardoise, de grès et de calcaire. Les dépôts sédimentaires aux bord des côtes sont très riches en alluvions. La Mongrä dispose d'une grande quantité de minéraux précieux comme l'or, le fer et le cuivre.

Climat modifier

La Mongrä occupe une partie de la péninsule du Rogaland. A cause de sa situation géographique, elle ne bénéficie pas du climat tempéré norvégien, son littoral est au contraire venteux et très pluvieux. Le courant du Gulf Stream ne parvient pas jusqu'aux côtes, ce qui a pour conséquence de créer de forts courants dépressionnaires tout au long de l'année. Les températures y sont très froides (jusqu'à -20°Celsius en hiver) et font de la Mongrä une île rude et difficile d'accès. Les navires de l'Hurtigruten qui empruntent les voies fluviales norvégiennes ne peuvent naviguer dans les eaux entourant l'île que quelques jours par an. En revanche, les conditions climatiques à l'intérieur des terres sont plutôt favorables, le climat y est tempéré.

Histoire modifier

Dès le Ier siècle avant J.C, les différents peuples indo-européens parcourent le continent européen jusqu'aux eaux de la Mer du Nord. Il sont les descendants les plus probables des peuples mongorrois. A l'origine issus d'une même communauté, les indo-européens arrivés sur l'île se sont sédentarisés en différentes tribus : les Volapuk au nord de l'île, dans la région du Crontab, les Toki Pona plus à l'est, vers les monts Rmdir et les Lojban au sud, au bord de l'étang de Xargs. Du IXème siècle jusqu'au XIème siècle la Norvège étend son influence et déclare la Mongrä comme dépendance officielle du royaume. Les différentes tribus mongorroises se réunissent sous l'égide du royaume de Norvège et participent activement aux raids vikings et aux conquêtes de cette dernière.Les peuples de la Mongrä adoptent peu à peu le mode de vie et la culture viking norvégienne. Toutefois, l'absence d'une d'autorité centrale en Norvège au IXème siècle permet aux tribus mongorroises de conserver une semi-indépendance. Les mongorrois jouissent alors d'une autonomie considérable et conservent une grande partie de leurs us et coutumes, jusqu'au XVIIIème siècle. La culture mongorroise est principalement orale et performative, elle s'exprime à travers une variante encore peu connue de l'écriture runique : les leates. Les sources les plus spécifiques à la culture et à l'histoire mongorroises sont référencées dans l'Edda de Snorri Sturluson et dans le Codex Munegra.

Du XIème siècle au XVIIème siècle les peuples mongorrois fournissent à la Norvège la plus grande partie de ses ressources en minéraux précieux. L'industrie sidérurgique se développe fortement sur l'île et les carrières de basalte, pierre calcaire, or, fer, cuivre et étain sont intensément exploitées. Ce décollement économique modifie en profondeur le paysage naturel de l'île. La Mongrä renforce ses liens commerciaux avec la Norvège mais également avec d'autres pays d'Europe continentale, comme la France, la région suisse et l'Allemagne[1]. En 1814, La Norvège continentale est cédée à la Suède (voir alliance Royaume de Norvège et Empire Napoléonien) et considérée comme royaume en union personnelle avec le roi de Suède Charles XIII[2]. La Mongrä doit donc exporter une grande partie de ses ressources vers la Suède et les réserves minérales finissent par s'épuiser. Les carrières ferment les unes après les autres et l'île connait une forte dépression économique. Malgré des aides financières de la Norvège, la famine s'installe dès 1845 jusqu'à 1852 et les habitants émigrent à l'intérieur des terres norvégiennes. Dès lors, l'île devient une simple annexe territoriale de la Norvège. Les accords commerciaux entre l'île et le pays sont dissouts en 1860 et les peuples mongorrois adoptent définitivement la nationalité norvégienne en 1872[3].

Administration territoriale modifier

La Mongrä est divisée en six Landsdeler, ou grandes régions, dont les délimitations sont fondées sur des critères géographiques et linguistiques : Awk, Dsmemberutil, Dscacheutil, Tty, Kernel et FsaclctlPar contre, les subdivisions les plus importantes sont au nombre de treize, ce sont les comtés. Ces comtés se déploient suivant les différents milieux climatiques de l'île[4].

Langue & mythologie modifier

Avant 1872, la langue officielle des peuples mongorrois est le leat. Elmar Seebold, Wolfgang Krause, Kristian Sandfeld[5] et Florian Coulmas[6] pensent que le leat est un mélange d’ancien alphabet italique et alpin avec une influence latine, qui aurait été l'alphabet des Lojbans, une tribu germanique sédentarisées dans les Alpes. Quelques lettres ont une origine latine évidente, par exemple les leàtes /f/ (l\¨) et /r/ (lz), d’autres rappellent — au moins au niveau du format — l’alphabet alpin, par exemple la leat /h/ (\-\). Il existe aussi des symboles pouvant être aussi bien alpins que latins, par exemple la leat /i/(I). Martin Bernal[7] pense que le leat provient d'un substrat de différents d'alphabets impliqués ; et Philippe Miller prétend que les origines de l'alphabet leat sont le méditerranéen archaïque. Dans son travail, Miller écrit que "les paramètres phonétiques sur lesquels l'alphabet leat est établi sont finalement clairement sémitiques et sont liés aux scénarios de Byblos et Ougarit (alphabet ougaritique) aussi bien que l’alphabet phénicien"[8]. De nombreuses hypothèses sur l'origine des leàtes ont été élaborées, mais il est impossible à l'heure actuelle de connaître précisément la première trace écrite du leat, tant les brassages de populations ont été intenses. S’il est vrai que l'inscription latine est arrivée très tôt dans la culture mongorroise (grâce à la tribu Uropi), l'écriture germanique des Lojbans a également influencé les Mongörs. Druÿtrùn* le jeune de la tribu Lojbans,[9] nous lègue une génèse des peuples de la Mongrä, dans laquelle[10] explique que les premiers peuples mongorrois sont originaires de l'Empire Romain. Un grand nombre de linguistes en conclut que le leat descend en partie de l'alphabet latin. On retrouve aussi des caractères alphabétiques leat assez proches du phénicien avec des morphèmes cunéiformes : par exemple la leat l’Adàr (^) proche du (I) phénicien. L’alphabet original des leàtes contient 29 lettres. Il est souvent désigné par le terme « ligne leat ». Il est organisé en trois groupes de 9,9 et 10 leàtes chacun, dénommés rësmes (familles) : les rësmes de Frä, Harÿul et Dÿr respectivement, la première leat de chaque groupe donnant son nom au groupe.[11] Les noms proto-mongorrois de l’alphabet du vieux leat sont:

  • Frä:
  • Adàr
  • Brÿn
  • Crÿu
  • Drùn
  • Erÿùl
  • Fàr
  • Grÿn
  • Hèrn
  • (rësmes de Frä)
  • Ïgg
  • Harÿul
  • Jàrr
  • Krÿn
  • Làr
  • Mrÿn
  • Nrÿn
  • Ög
  • Pàrr
  • (rësmes de Harÿul)
  • Qrÿn
  • Rül
  • Dÿr
  • Tàr
  • Uÿr
  • Vàr
  • Wàr
  • Xrÿn
  • Ÿgg
  • Zrÿn
  • (rësmes de Dÿr)

Selon Georges Dumézil, linguiste et anthropologue français, "il faut tout d’abord évoquer l’Ashar Mungrä [avant de pouvoir expliciter les leates et leur utilisation]. Dans l’Ashar Mungrä ou Codex Mongrä poétique si vous préférez, une section du poème, Ethrÿles, relate la découverte des leàtes est attribuée à Edà. C’est un mythe fondateur transmis de générations en générations afin de rassembler les peuples Mongörs. Je pense que cette fable a joué un rôle crucial dans les liens sociaux des mongorrois et leur résistance à la mondialisation galopante que vous citiez au début de votre article. La divinité Edà a été jeté dans la source du monde, Mÿtgir, pendant qu'il était percé par sa propre lance, Odgèrn, durant neuf jours et neuf nuits afin qu'il puisse acquérir la sagesse nécessaire à avoir la puissance dans les neufs mondes ainsi que la connaissance des choses cachées dont les leàtes. Il faut vous imaginer que l’écriture leat était non seulement synonyme de magie, mais aussi de pouvoir. Nous supposons qu’elle était donc réservée à des initiés, afin de préserver son sens du « caché » qui lui donne cet aspect mythique et envoûtant".[12]

  1. Encyclopædia Universalis‎, « CIVILISATION DE HALLSTATT », sur Encyclopædia Universalis (consulté le )
  2. « Norvège », Wikipédia,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. Midgaard, John, (1891- ...)., Histoire de Norvège, Aschehoug, (ISBN 8203157068, OCLC 489619433, lire en ligne)
  4. Powers, Shelley., Unix power tools, O'Reilly, (ISBN 9780596003302, OCLC 635269834, lire en ligne)
  5. Kristian (1873-1942) Auteur du texte Sandfeld, Linguistique balkanique : problèmes et résultats ([2ème éd.]) / par Kr. Sandfeld,..., Klincksieck, (lire en ligne)
  6. « Florian Coulmas - Auteur - Ressources de la Bibliothèque nationale de France », sur data.bnf.fr (consulté le )
  7. Bernal, Martin, Cadmean letters : the transmission of the alphabet to the Aegean and further west before 1400 B.C., Eisenbrauns, (ISBN 0931464471, OCLC 469928895, lire en ligne)
  8. « Miller.Complements.Circonstants.1998.pdf », sur docs.google.com (consulté le )
  9. Boyer, Régis, 1932- ..., L'Edda poétique, Fayard, (ISBN 2213027250, OCLC 406742396, lire en ligne)
  10. « La Bible du diable », {{Article}} : paramètre « périodique » manquant,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. Boyer, Régis., La saga de Sigurdr, ou, La parole donnée, Editions du Cerf, (ISBN 2204031704, OCLC 22508992, lire en ligne)
  12. Grenier Albert, « G. Dumézil, Mythes et dieux des Germains. Essai d'interprétation comparative (collection Mythes et Religions, dirigée par P.-L. Couchoud), 1939 », Revue des Études Anciennes, vol. 41, no 4, {{Article}} : paramètre « date » manquant (lire en ligne, consulté le )